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[RP] Royalistes VS Angevins ACTE II

Rose
La Camarde...

Et c'était vrai... Elle est tombée !

Les regards sont sombres, l'air est à faire peur. Pas d'émotion sur ces visages qui viennent s'interposer entre ces armées un peu trop sures d'elles et le château Angevin. Ils savent ce qu'ils font là, ils savent que l'issue sera encore et toujours la même. Malgré l'assurance qu'ont leurs nouveaux meneurs, ils seront là, unis jusque dans la mort s'il le faut mais jamais ils ne céderont. Jamais ils n'abdiqueront.

C'est bien ça, qu'en face, ils n'ont pas compris. Quoi qu'il arrive, après, eux, seront toujours là, toujours convaincus, toujours motivés et prêts à aller jusqu'au bout de leurs envies. Et ils en ont des envies. Des tas.

Les moments entre deux assauts sont intenses. On panse, on recoud, on badigeonne. A peine quelques heures de sommeil au milieu d'une logistique rythmée comme du papier à musique. Ils savent faire la guerre, ils sont nés pour ça, se sont retrouvés grâce à elle, comme si rien d'autre ne comptait.

Et rien d'autre ne compte. Pillage, brigandage, chapardage, on dit qu'ils sont les méchants, pour une fois, "on" a raison. Ils savent que derrière cette idéologie d'indépendance, il y a juste ce besoin chronique de ne pas se soumettre. On y peut rien, ils sont angevins.

Alors les assauts se succèdent. Cette fois, elle a pensé que ce serai plus compliqué. On leur a dit, sans doute pour faire monter la pression, qu'ils auraient des stratèges en face d'eux et que ce serai compliqué, long et compliqué. A croire qu'elle a encore foi en eux parce qu'à un moment elle a douté et puis... non... c'est les mêmes, aussi peu structurés, aussi mal organisés, aussi bêtes à bouffer du foin. C'était presque décevant de se rendre compte à quel point ils n'apprenaient pas de leurs erreurs.

Peu importe.

Elle quitte une nouvelle foi les bras confortables qui lui donnent l'énergie suffisante pour recommencer chaque jour les mêmes gestes et, après avoir croisé le regard de son équipe, ils se lancent à la rencontre des royalistes.

Pas d'émotion, pas d'empathie, pas d’amertume, pire...même pas de haine...Pas de haine... au départ en tout cas, car si on combat avec presque un brin de respect, rapidement la rage l'emporte quand la fatigue les gagne... Un coup, encore, un autre, on repousse, balance des coups de pieds. Son percheron se cabre. Il est habitué aux champs de batailles, s'en délecte presque, nerveusement.

La rencontre est brève... La cheffe d'armée des Poitevins vient à sa rencontre, le regard déterminé... Elles se toisent, les épées s'entrechoquent, se donnent... la bougresse a du nerf et il est difficile de s'en défaire... Inattention ... Cobra saigne ...


Rose.......tout va bien ......on s'retrouve très vite.

C'est l'instant de trop, le coup la prend de plein fouet. S'il n'est pas mortel, il l'a déstabilise, Iseult a mit assez de force pour la désarçonner... C'est la chute. Lourde. Douloureuse. Rien n'est cassé mais elle est à terre. La femme revient à la charge mais c'est son tour d'être inattentive ... Peut être grâce au cri d'Archimède ?

Maman, Maman ! Rose est tombée de son ch’val !

C'est pile le répit qu'il lui faut pour faire pivoter son corps sur le côté et se dégager de ce mauvais pas. L'espace de quelques secondes et elle a disparu, apercevant Cobra récupérer au passage le corps du môme qui semble désormais inerte... Bordel !!!

Liette !!!! Prends le commandement !!!! Je vous rejoins !!!

C'est une valeur sûre. La Mésange saura repousser l'ennemi avec les troupes à l'avant alors que d'un nouveau cri elle désigne, toujours à genoux, Iseult, vengeresse ...

Bousillez moi cette garce !!!!

A peine les mots s'échappent que c'est au tour de son adversaire de tomber, terrassée par un de ses hommes. Le plaisir est presque palpable lorsqu'elle s'écrase finalement elle aussi au sol... Ils reculent déjà... Liette fait front, mène les attaques successives jusqu'à les repousser dans leurs derniers retranchement. Les armées françaises n'ont pas d'autres choix que de se replier devant la détermination angevine.

Ils reviendront, ils le savent, mais ils seront prêts, encore.

Regard circulaire...Lady est droite, le corps tendu, les courbes fières, le regard et le menton droit. Face à elle un homme. Pas la peine de le connaitre pour savoir qui il est, il n'y a qu'à lire dans le regard de la Miel. Il est Julien, l'assassin, celui qui a tué les enfants de son amie...Elle n'entend pas tout, à peine quelques mots à la fin d'une phrase ...


.....toi qui n’a plus de nom, je ne rentrerai pas chez moi, je reviendrai tous les jours jusqu’à ce que vous ayez tous crevé !

Elle se relève, attrape le bras de Lady pour la faire reculer et regarde le type avec mépris ...

J'ai hâte de voir ça ...

Et de tirer Lady en arrière pour aller rejoindre leurs hommes ... préparer la prochaine visite royale comme elle le mérite, ensemble, faire le compte de leurs morts, fêter ce recul prématuré, rire, faire des paris sur leurs ganaches, se foutre de leur organisation et leur technique... Dormir aussi, ils en ont besoin...
_________________
Tiernvael.de.kerdren
Accalmie. Le son des batailles s'était tu pour laisser place aux cris des blessés, à la joie des tavernes et au griffonnement des plumes.
Des nouvelles donc et des réponses parce que celles reçues n'étaient guère engageantes. Comme si la guerre pouvait rendre des gens ennemis lorsqu'il ne s'agissait que d'être adversaire. La différence est difficile à saisir et pourtant si grande.
Une pour Malemort, une autre pour Cerbère et la dernière pour Dana. Mais on se doutait bien qu'à l'est rien de nouveau sinon la même envie de venir au combat pour épuiser l'Angevin.
On verra bien.


Citation:

    Tiernvaël de Kerdren
    10, rue des Chevaliers
    Angers - ANJOU



A l'attention de la Prime Secrétaire Royale,
Camp royaliste
Saumur - ANJOU



      Samchat,


    Je sens qu'avoir de mes nouvelles ne m'enchante pas. Pourtant je te dis que je vais bien et je plaisante pour te le montrer. D'accord, on pourrait croire que le temps n'y est pas et qu'on devrait plutôt tous prier pour nos vies.

    Vraiment ?

    Cette guerre ne nous est pas imposée. Nous avons choisi de la faire, toi comme moi et tous les autres. Sans doute plus par honneur que pour le goût de se battre justement. Pour autant deux choix s'offrent à nous : ou on se plaint de devoir enfoncer vigoureusement sa lame dans le corps adverse ou on le fait sans se poser de questions appréciant les frissons superbes que cela donne. Pas de pitié, tu as raison. Et je crains que si nos chemins se croisent nous ne pourrions en avoir. Pas en cette occasion.

    Ne rentrons pas dans le jeu des clichés. Royalistes comme indépendantistes sont des hommes et des femmes, point. Leur valeur n'y change pas et je ne crois pas que les Angevins sont à démériter niveau honneur. La défense le montre. Que je plaisante montre simplement mon humour et mon envie de te soustraire au combat car je ne veux pas te savoir blessée. Tu t'offusques de mes mots. J'en suis désolé et lorsque tout ceci sera fini je m'en ferais pardonner, promis. Je n'ai pas cherché à te manipuler et j'ai apprécié les moments que nous avons vécu. Je veux en vivre d'autres, tout simplement.

    T'ai-je réellement menti ? Lis donc ma devise.


      Ton Demi,
      Tiernvaël de Kerdren
      Betek pelec'h ne bigno ket ?*






Et donc celle-ci.


Citation:

    Tiernvaël de Kerdren
    10, rue des Chevaliers
    Angers - ANJOU



A l'attention de Dôn de Harscouët,
Camp royaliste
Saumur - ANJOU



      Dana,


    Je ne comprends pas, c'est vrai. De là à penser que je ne veux pas comprendre ... Je crains seulement pour toi.
    Les armées se sont retirées mais elles vont revenir.

    Nous sommes différents et pourtant nous arrivions à nous comprendre en un clin d'oeil.
    Nous devons simplement nous expliquer. Ouvre toi à moi comme tu avais l'habitude de le faire.

    A bientôt,


      Que la Mère guide tes pas,
      Tiernvaël de Kerdren
      Betek pelec'h ne bigno ket ?*






Plus de joie, s'il vous plaît. Il faut rire à la mort.


* Jusqu'où ne montera-t-il pas ?
_________________
Unega
[Armée La Camarde - Meilleure armée d'Anjou, donc du Monde]

"Bordel quel temps pour porter de la ferraille, fait froid, il pleut la moitié du temps; c'est les forgerons qui vont gagner cette guerre à la fin. Sont cons ces français, une guerre ça se fait au printemps, quand les oiseaux chantent, les fleurs poussent et les amours naissent, quel meilleur contexte ?
Tout ça pour venir nous coller une fessée imaginaire. Mais allez donc apprendre de vos erreurs avant d'aller donner des leçons aux autres, bouffons !"

Voilà à peu près ce qui trotte dans la tête de cet homme d'apparence calme qu'est Unega, les minutes avant l'assaut, en regardant s'aligner les armées ennemies à l'horizon.
Enfin "d'apparence calme", non, car pour être calme, il est calme. C'est juste qu'il a toujours été tiraillé entre le coeur bouillant de ses origines méditerranéennes et son pragmatisme à toute épreuve.

Observant le calme ambiant, il jetait un dernier regard à ses compagnons d'arme, plus spécialement ceux du Clair-Obscur, son clan, sa famille. Une bataille c'est le bordel, une vache y retrouverait pas son veau; n'empêche qu'ils ne sont jamais bien loins les uns des autres. Quoi de mieux que de mourir au combat entouré du son des cris de rage et des coups de lames donnés contre les adversaires par les siens...
Alors on pense à eux, y a pas besoin d'autre raison pour se battre. Le camp d'en face, Unega il s'en fout, il est bien conscient que chacun a ses raisons de préférer un camp plutôt qu'un autre, ils ne peuvent pas tous être des sacs à viande sans âme propre, ils ont juste fait le mauvais choix.

Et voilà que le signal est donné, ça fonce, ça bourrine. On a vite fait de s'y perdre, surtout quand on souffre d'agoraphobie. Alors il faut un petit temps d'adaptation, se mettre dans le bain... Et puis alors d'un coup c'est magique, on voit tout, on entend tout, on est comme un poisson diabolique dans une mer de sang et de flammes, en transe; esquiver, trancher, transpercer. Enfin surtout esquiver parce que dans cette guerre, les coups ne font pas souvent mouche; ils ont peut être appris quelque chose de la dernière fois finalement, en face.

Les combats s'enchainent, pas de perte à déplorer dans le noyau des amis, juste quelques blessures vite soignées, même l'Epineuse qui a dû refiler le flambeau à la Mésange, plus de peur que de mal en somme.

C'est là que surgissant de nulle part, se jette sur lui un gros tas de gras au visage poupin, une bonne tête à s'appeler Masturbin. Juste le temps de brandir le bouclier et CRAC ! Les morceaux éclatent, une vive douleur le long de l'avant bras jusqu'au poignet.
Pas le temps de crier, fallait être prêt à contre attaquer ou à esquiver le coup qui allait suivre, mais à peine Unega releva la tête pour voir son adversaire que celui ci était en train de s'effondrer, gorge tranchée, émettant un son de gargarisme répugnant. Vengeance éclair effectuée par un allié qu'il n'aura eu le temps de voir.

Légère frustration, douleur énervante, pas question de quitter la bataille sans avoir tranché quelqu'un. Alors il se jeta dans la mêlée avec encore plus d'ardeur, au risque de prendre cher car il n'avait plus que son armure pour se protéger.


Mais venez ici bande de rats ! Politiciens ventripotents ! Sangsues à titres ronflants et inutiles !

La bataille allait toucher à sa fin, ça se sentait, alors qu'un adversaire se profila, une femme, elle transpirait la banalité et la médiocrité propre aux royalistes, malheureusement c'était pas du gratin pour autant. Elle n'en était pas moins armée et prête à attaquer, sans doute pleine d'une haine enfouie dans son crâne à gros coups de propagande. C'est allé vite, grand coup d'estoc, Unega esquive et lui met un coup de garde à l'arrière de la tête. La fille se vautre et se retrouve à quatre pattes, coup de pied au cul, la tronche dans la boue, le vainqueur pose une botte sur le dos de sa proie, la retraite sonne... Humpf.
Il lui entaille un bras, lentement, en appuyant de la pointe de son épée sur la peau qui s'ouvre à son passage sur toute la longueur de l'épaule jusqu’au dessus de la main pendant qu'elle crie et tente de bouger.
Regard sadique sur une gourde apeurée.


Ne reviens plus jamais, ou je te reconnaitrai, et je te tuerai.

Il s'en alla simplement, jetant un regard à sa propre blessure, se disant que c'était l'occasion d'aller titiller une chieuse qui lui tournait autour en ce moment.
Les troupes retournent chacune dans leur camp, l'heure est au rapatriement des blessés et des corps inertes. Mais pas question de s'apitoyer, on est fiers de se battre, on est heureux d'être vivants, on fête les morts. Sinon reste chez toi et va faire de la broderie.

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Merlain
[Armée Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Abraxes]

[Jour 1, Amour n°1...]

Merlain ne s'était pas vraiment préparé. La guerre quoi, presque la routine, pis plus grand chose à perdre non plus.
Du coup, il suivait. A vrai dire, il ne savait pas vraiment qui, mais ça c'était un détail, pis c'était surtout avant. Les fanions angevins suffisaient à savoir qu'il avait suivi les bons. Le reste on s'en foutait un peu.

Alors quand faut y aller, ben on y va, et pis c'est tout. Il avait décidé de se faire plaisir et de s'équiper comme il faut:
Bouclier, normal.
Épée, normal.
Une hache, on ne sait jamais, pis il voulait se l'essayer en nunchaku, technique complètement improvisée, oui, donc pas du tout maîtrisée, il faut le savoir. Cela étant, ça pouvait être drôle. Et franchement, la guerre c'était pas drôle, du rhum (ou presque), une femme (la sienne), de la bière et surtout de la guerre nom de dieu, manquait plus que l'accordéon s'il eût existé. Enfin bref, Merlain avait décidé: se battre et combattre, c'était un peu mourir à chaque fois, autant en profiter avant de trépasser. Sait-on jamais.
Des cocktails molotov à base de potions vertes aussi. Tout le monde sait qu'avec la potion verte, il faut courir, car c'est pas bon signe, et que c'est signe surtout d'une mauvaise manip, d'un mauvais mélange. Enfin bref: Cours!

La boue collait aux bottes, quand l'horizon s'agita, moins ample, moins harmonieux, dans un grognement lointain. Ils étaient là.
Il aperçut au loin Fibi et son fils, qu'il salua de la main, le sourire aux lèvres, visage serein. Son horizon à lui, c'était eux surtout, avec quelques autres auxquels il tenait particulièrement.
Et ils en avaient vu d'autres. Alors un de plus ou un de moins...
La question ultime était de savoir quelle arme utiliser. Ça n'était pas une bonne idée, avec son bardas, ça pesait un âne mort. Plouf plouf ce sera toi qui é-gor-ge-ra au bout de trois ...-1-2-3!

Han la hache, cool !
Alors que le bruit se faisait plus proche, que tout le monde s'agitait autour de lui, lui il agitait sa hache dans tous les sens, comme un mauvais élève, qui n'avait d'ailleurs aucun maître en la matière -normal, ça n'existait pas en tant que tel. Mais c'était drôle, et c'était bien là l'essentiel.


Banzaïiiiiiiiiii !

Oui, c'était son cri de guerre.
Depuis toujours.
Sans trop savoir pourquoi d'ailleurs, mais là, il faut dire, que ça s’accommodait particulièrement.
Un" clac" se fit brusquement entendre. Son regard dévia de sa trajectoire.
Oups, une passante*.
Mais qu'est-ce qu'elle foutait là aussi ? On allait quand même pas flécher avec un panneau: "Attention, risque de batailles, vous pénétrez à vos risque et périls!" Tout le monde le savait, même les royalos...enfin normalement, c'état souhaitable du moins, sinon, on allait sacrément trouver le temps long...


Un Jour numéro 2, une suite accidentelle...]
Bis repetita.
Plouf plouf ... Re hache...Re banzaïïiiii...Re oups... Re passante.**
Humpf, la poisse.
Remboursé ! On avait dit des vrais combats, mince quoi ! Tricheurs ! Pfeuh !
Note pour moi-même : penser à flécher pour les touristes la prochaine fois...


*10/11/1464 04:09 : Vous avez frappéRom_anne. Ce coup l'a probablement tué.
10/11/1464 04:09 : Vous avez engagé le combat contreRom_anne.
10/11/1464 04:09 : Vous avez été attaqué par l'armée "L'Occitrogne : de Becs et de Ferrailles" dirigée parIngeburge, l'armée "Ultima necat !" dirigée parDavor, l'armée "Les Crocs du Basilic II" dirigée parDnapo, l'armée "Les Lames d'Amahir" dirigée parLexhor, et l'armée "LaDiva" dirigée parIseult1

**11/11/1464 04:09 : Vous avez frappé Jania.. Ce coup l'a probablement tué.
11/11/1464 04:09 : Vous avez frappé Jania.. Vous l'avez légèrement blessé.
11/11/1464 04:09 : Vous avez engagé le combat contre Jania..
11/11/1464 04:08 : Vous avez été attaqué par l'armée "L'Occitrogne : de Becs et de Ferrailles" dirigée par Ingeburge, l'armée "Les Lames d'Amahir" dirigée par Lexhor, l'armée "Ultima necat !" dirigée par Davor, l'armée "Les Crocs du Basilic II" dirigée par Dnapo, et l'armée "LaDiva" dirigée par Iseult1.

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Samsara.lyce
Armée La Camarde

Et puis y a elle...

Son épée, ses lames sont sa vie, sa hargne comme son courage, sa détermination font de celle qu'on nomme la Tornade, la Rebelle, la Sauvage une femme qu'il vaut mieux avoir pour amie que pour ennemie...sa force de caractère est pour certains un plaisir à contrer, pour d'autres un mauvais moment à passer... quoi qu'il en soit la donzelle était au service de La Camarde dirigée par Rose, une cheffe qui était le cauchemar de beaucoup ou qui ne tarderait pas à le devenir pour ceux qui ne la connaissaient pas encore, bref Sam appartenait au Clan des Clairs-Obscurs et en était fière, fière de les avoir pour frères d'armes, pour famille !

En première ligne face aux ennemis...

La nuit s'annonce longue, froide et d'une noirceur à la hauteur de cette guerre, seule manière de se réchauffer un peu c'est d'aller sans retenue foncer droit devant dans le tas de minables qui font face, leur éclater les dents, leur faire vomir les restes de ripaille dans leur pance, les dépecer d'une lame affûtée pour contempler leurs entrailles venir décorer les terres Angevines.

Assise sur sa monture, se tenant droite, son armure comme deuxième peau...ses mains retenant son étalon par ses rênes, il gigote de nervosité, il faut dire que ce genre de bête ressent le danger bien avant l'humain, avec calme Sam se penche en avant caresse le coté droit de sa joue, à hauteur de son oreille sa bouche lui souffle dans un murmure....

Du calme Idalgo...du calme....relevant juste les yeux en direction des branles royolos en face...ils ne valent pas le crottin que tu chies...

La jeune femme se redresse, retire sa capuche, un vent glacial vient rabattre sa longue crinière sur son visage fermé, le calme régnait encore mais pour combien de temps ? Qui à cet instant précis pouvait penser que cette terre était en guerre ? Personne si ce n'était l'odeur du sang des batailles des nuits passées, ou encore les traces de corps à corps sur la boue au sol...de quelques boucliers fracassés de ci de là entre autres...mais le calme annonçait une tempête imminente.

Une fois de plus les pensées de Samsara allaient où bon leurs semblaient, mais une fois de plus, une fois encore elles ne partaient guère loin, pas le temps de penser ! Il fallait garder l'esprit clair, l'esprit libre !

Un regard à sa droite, à gauche...scrute que tous ensembles soient prêts pour l'assaut, attend le signe de la main de la suprême pour attaquer les larbins de la couronne en face...puis un arrêt de ses yeux plus longtemps en bout de file, vers lui, vers celui qui depuis peu la tourmentait, l'agaçait, osait la contrer lui tenant tête sans ménagement...parvenant même à lui faire perdre patience en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire...Sam lui fait un léger signe de tête avant de détourner à nouveau son regard vers l'ennemi.

Un bon moment déjà que La Camarde était là à attendre, attendre et attendre encore tout en étant aux aguets et soudain dans le lourd silence de la nuit, un cri vient trancher, ils ouvrent les hostilités, là c'était le moment, le moment d'aller faire face aux couards qui venaient eux aussi à notre encontre hurlant tout et n'importe quoi, s'égosillant avant même d'être à portée de lames, le sang allait être de la partie, mais la jeune femme n’attendait que ça...elle avait soif de sang, de leurs sang !

Comme les siens elle se lance dans l'amas de la bataille, autour d'elle plus rien ne comptait si ce n’était la mission à accomplir, passer, passer, tout faire pour passer et gagner du terrain. Sur sa monture elle n’arrivait pas à donner les coups que cette dernière aurait voulu...manquant ou ne touchant pas comme elle le souhaitait. Il fallait descendre, laisser Idalgo, sitôt pensé sitôt fait, Sam descend de sa monture, colle une tape modérée sur le flanc de son étalon pour qu'il foute le camp à l'écart des lames, c'était le moment de faire du face à face. Sans aucune hésitation commence à trancher dans le vif allant toujours plus de l'avant, ne pensant plus, fonçant dans le tas, n'ayant plus qu'une phrase en tête qui revenait sans cesse telle une ritournelle…quand un ennemi homme ou femme se ruait sur elle... « Encore un qui voudrais m'envoyer saluer le diable ! C'est pas mon heure encore pas encore gredins défroqués ! »


Puis....un arrêt...respiration courte, rapide, le souffle fort et là soudain devant ses yeux voit l'un de ses frères d'armes perdre son bouclier qui vole en éclats, elle écarquille les yeux, se mord les lèvres reconnaissant Neg ! Se trouvant bien trop loin ne peut lui porter son aide, même hurler ne servirait a rien...il n'entendrait pas..une envie incontrôlable d’empaler l’homme qui se montrait menaçant face à Unega la submerge...mais c'était sans compter sur un coup qui vient s'abattre dans son dos, la déstabilisant, la propulsant en avant, faisant rapidement volte face ne prenant pas le temps de détailler, de chercher le visage de son adversaire, Samsara resserrant ses mains sur le pommeau de son épée jusqu'à en faire blanchir ses phalanges, bouclier bien en place, le laissant se ruer à nouveau sur elle...et puis le bruit… le cri des lames qui s'entrechoquent, longs moments d’échanges entre la rebelle et le scélérat lui faisant face, les regards de haine qui se croisent en symbiose avec le croisement des épées.

D'un coup venant frapper sa lame sur le bouclier de la Clair-Obscur avec une telle rage et force, que cette dernière est légèrement repoussée en arrière, puis sa botte glissant sur de la boue, son pied qui heurte une jambe désarticulée au sol, basculant se laissant tomber à terre, l'autre gredin n'attend point se jetant de tout son corps arme levée sur elle, mais voilà déjà Sam avait anticipé, sortant l'une de ses jumelles de sa botte pendant sa chute, tout allant très vite, la jeune femme le laissant s'affaler de tout son long sur sa personne...dans un hurlement de haine la rebelle enfonce de toutes ses forces sa dague dans le flanc de l'ennemi, la ressortant, l'enfonçant à nouveau à plusieurs reprises..avant de se rendre compte que celui écroulé sur elle...ne bouge plus, ne respire plus...le poussant sur le coté à la force de ses bras et jambes se relevant souffle sur la mèche qui vient recouvrir ses yeux....


Putain de chien crevé !

Donnant un coup de botte dans les côtes du cadavre encore frais avant de rejoindre les siens a quelques pas de là espérant que tous soient entiers….La Tornade elle...était toujours en vie...
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Nevada_des_vs
[Armée JEU dirigée par Abraxes. Pfff j'fais quoi là ? Sont où...Hou hououuuu...]


Naméo c'est quoi qui se passe, rin de rin. A se demander si les bécasses trainent dans le coin. Déçue elle va pour rentrer chez elle, quand elle se rend compte qu'elle n'a pas mis de quoi manger dans la taverne. Elle fait bien d'y aller car c'est là qu'elle trouve sa brune, esquintée par une foutue bécasse. Elle prend sur elle, lui administre les premiers soins, pansements et touin touin. Sa colère gronde, tant et si bien qu'elle adresse un courrier à celui qu'est connétable de ce foutu pays qu'est pas le leur. Le fameux Simeon Charles, parce que lui l'a su lire leurs superbes panneaux.
La journée passe, et là
han nan j'suis promue officier ! Han qu'c'est la merdouille ! Tssss. Vas y faut que j'leur écrive, pffff...
Se battre vi, écrire beurk, mais bon elle reçoit consignes deux fois plutôt qu'une qui lui laissent pas choix.

Le soir arrive, et comme d'hab, c'est la séance à celui ou celle qui boira le plus. Histoires de la journée, morts, blessés et elle juste avec l'estrangère estourdie laissée pour morte grâce à ses chausses.

Elle espère que la nuit prochaine sera plus gai. Elle y va donc cette fois, chausses aux pieds. Un foutu vacarme arrive sur eux. Des étendards étrangers, elle en compte 5.
Elle se dit que ça va être la fête et se met à crier :

Banzaaaaaaaaïïï... C'est alors que ses hommes la dépassent armes à la main et foncent dans le tas plus vite qu'elle...Ïïïïïeeeeeeeuuuuuuuuhhhhhh... Elle se retrouve comme une "con ", les regarde se battre, essayant de se demander comment elle en est arrivée à être la dernière à démarrer.
L'incroyable se produit alors : Un homme la pointe de son épée, si si il ose. Se trouvant un p'titot prise au dépourvue, elle se met à faire des pas de danse pour l'éviter. Un pas à gauche, un pas à droite, recule quand il avance tout en lui criant


Raté ! Nananèreuuuh ! Hé hé ! Même pas peur !


Elle se la joue jusqu'au moment où le gars lui fait la peur bleue de sa vie, m'fin bleue pâle hein voire même bleu très pale, vous imaginez ? ...
L'épée se pointe juste au dessous de son oeil, mais un jeté de la tête, genre
attends j'ai une mèche de cheveux qui me gêne j'te vois mal, lui sauve la mise. L'épée la rate. Pour sûr l'homme voudrait recommencer mais il est arrêté par l'appel au repli. Elle tente d'attaquer la femme qui elle aussi, s'arrache sans demander son reste.
Un sourire se fige sur son visage, et d'un pas zen détendu, elle va voir si ses hommes se portent bien. Elle les retrouve tous en pleine forme, sans une seule égratignure. Et là un grand soupir de soulagement suivi d'un :


J'vous préviens hein ! D'main vous m'faites la même chose ! J'en vois un seul qu'se fait blesser euh bin je .. M'fin vlà quoi j'trouv'rai à lui faire comprendre qu'l'avait pas l'autorisation de se faire battre par une bécasse.. naméo !

Prenant la main de sa brune, elle les emmène tous à aller boire un coup à la taverne, avec l'idée de croiser Merlain également pour lui causer d'une affaire sérieuse.


11/11/1464 04:09 : Vous avez engagé le combat contre Jania..
11/11/1464 04:08 : Claptons54 vous a porté un coup d'épée. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.

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𝓝𝓸𝓷 𝓶𝓪𝓲𝓼 𝓼𝓮́𝓻𝓲𝓮𝓾𝔁, 𝓽𝓾 𝓲𝓶𝓪𝓰𝓲𝓷𝓪𝓲𝓼 𝓺𝓾'𝓮𝓵𝓵𝓮 𝓯𝓪𝓲𝓼𝓪𝓲𝓽 𝓺𝓾𝓸𝓲 𝓵𝓪 𝓫𝓸𝓾𝓻𝓰𝓶𝓮𝓼𝓽𝓻𝓮 ?
Equemont
Depuis quelques semaines, Equemont était partagé entre un sentiment d'immense soulagement et une morosité que seule le combat armé dissipait. Le dernier souverain de Bretagne avait rejoint les armées royalistes. Rien que cette idée laissait un grand sourire sur les lèvres du Salar. C'était un pied de nez magistral au pays sur lequel il avait régné. Il les avait laissé dans ce qu'il considérait comme la fange du monde. Par contre, il s'en voulait de ne pas avoir eu le courage de se rendre plus compte de l'inéluctable chute bretonne.

Equemont avait donc pris les armes, presque un peu forcé par sa maîtresse. Son essence même de guerrier pouvait s'exprimer à nouveau et bien que le conflit en lui-même ne l'intéressait pas, il n'était pas contre botter les fesses d'un angevin. Il restait toujours proche de la jeune femme, positionné de telle manière à ce qu'elle ne puisse se douter de sa protection, mais aussi qu'il puisse intervenir au cas-où. Le premier assaut lui valu de blesser une femme, chose à laquelle il répugnait profondément. Cela le ramollit pour les jour à venir, si bien qu'il n'eut pas de succès ou d'échec dans les jours suivants.

Le soir revenu, alors que la prime retraite allait sonner pour revenir à Saumur, Equemont s'approcha de la jeune femme.


J'ai réfléchi.
Oui ça m'a pris du temps.
Et j'aimerais savoir pourquoi vous ne voulez pas que notre fils porte le nom de votre défunt frère ? Ce n'est pas que je suis contre, hein, mais juste, j'aimerais...vous comprendre.

La large main du Salar caressa la joue de la brunette.
L'enfant n'aura pas de nom breton, cela ne convient plus. Il devrait porter un nom de guerrier. Pour se souvenir qu'il naquit presque au milieu des fers et des lames.
_________________
Alandrin
Alandrin Mondragon, soldat dans l'armée "Les Crocs du Basilic II


Quelques escarmouches, des batailles un peu plus conséquentes, mais rien de particulièrement meurtrier pour le moment. Sauf que de chaque côté tombaient chaque jour des hommes et des femmes. Des grands noms, des anonymes, mais des parents, des enfants surtout. Et pourtant, Alandrin passait outre. Parce qu'il était là, comme tous ses compagnons d'armes, pour défendre la couronne au nom de la Reyne Lafa.

Un nouvel assaut allait avoir lieu. Alandrin était monté sur Néron et se tenait devant ses hommes qui l'avaient accompagné depuis ses terres. Il en avait déjà perdu quelques uns. Il tenait même une liste, pour pouvoir aider leurs familles ensuite. S'il revenait.

Comme toujours, il ne dit rien avant l'assaut. Il leur parlait le soir, remontait le moral, discutait avec ceux qui en éprouvaient le besoin. Il attendait le signal. Et lorsqu'il fut donné, il s'élança avec ses troupes. Il ne fit pas partir Néron au galop pour ne pas se retrouver isolé. Et puis la gadoue dans laquelle ils pataugeaient ne s'y prêtait pas.

Les armées se rencontrèrent enfin. Les coups se remirent à tomber. Alandrin frappait comme il pouvait dans la mêlée, du haut de Néron. Il ne vit pas venir le coup et ne sentit que la douleur irradier dans son corps.

Il chuta de Néron et ne put se battre plus. Il tenta de lever de nouveau son épée mais n'y parvint pas. Deux de ses hommes s'en rendirent compte et le forcèrent à se replier. Il pesta autant qu'il put.


Mais bordel, lâchez-moi. C'est trois fois rien et je peux encore aller leur botter le cul!

Il fut malgré tout ramené sur les arrières pour être soigné. Sa blessure n'avait rien de grave mais il fut évacué avec les autres blessés, direction Chinon. Il pestait tout ce qu'il pouvait et le diagnostique lui donna raison. Une seule journée de "repos". Alors que les autres continuaient à se battre. Dieu qu'il détestait ça.

Citation:
12/11/1464 04:08 : Willaparis vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.

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Julien1
[armée Ultima Necat]

La journée se passa comme la précédente, mais sans dormir. Assis au pied d’un arbre, prostré, le regard perdu sur l’horizon fermé. Julien avait fini par chasser les trop odieuses images qui ravivaient en lui des douleurs bien plus lancinantes que celles infligées par le fer.

Il venait de recevoir enfin des nouvelles rassurantes d’Axelle, elle allait mieux et trouvait à nouveau un peu de place en son esprit pour lui. Seul bémol, elle avait vu elle aussi le visage et le regard du sans nom. Il faudrait bien qu’elle sache qu’un jour, il y avait eu un nom.

Il fut distrait, oh, pas longtemps par l’arrivée d’un vieux pigeon, si vieux qu’il méritait de la compassion d'être encore utilisé pour travailler. A la lecture de ce qu’il apportait, Julien se dit qu’effectivement, il eut mieux valu le laisser couler des jours tranquilles.
Elle osait, la garce lui écrire. Elle osait en cet instant vider son fiel et le salir, l’insulter, pire le frapper au seul endroit qu’elle croyait lui rester, et qui pouvait l’achever…ses défunts enfants.

Curieusement calme, il sortit de sa besace de quoi écrire.




Votre grâce,

Quel plaisir en effet puisque visiblement si partagé, d’avoir pu vous apercevoir vivante, pour moi qui si longtemps vous ai cru morte. Mais alors, plus que votre époux, plus que vos enfants, vous avez mystifié les enquêteurs de l’officialité épiscopale. Car oui je vais vous l’apprendre, vous avez été déclarée morte. Cela vous étonne ? Mais enfin, vous étiez recluse, pour ne pas dire en retranchement dans un quelconque monastère depuis si longtemps qu’il a semblé raisonnable à tout le monde que vous ayez péri. J’ose même ajouter que compte tenu des activités qui vous ont été prêtées lors de l’enquête, il semblait plus que probable en effet que vous ayez péri. Soyez sans crainte madame, vos….disons les enfants n’ont jamais rien su de ce qu’était devenue leur maman, ils n’ont jamais su que leur nom, notre nom, était associé à des pillages, brigandages et autres bricoles que je passe volontairement.
La seule chose qu’ils aient sue de vous est cette lettre, fameuse lettre dont je ne vous ferai pas l’affront d’en rappeler le contenu. Je la leur ai lu cette lettre, de si nombreuses fois que je pourrais la dire encore. Ils me l’ont réclamée si souvent que j’ai fini par la connaitre par cœur.
Nous y avons cru à votre retour, mais vous semblez avoir une mémoire très perméable. Ne vous souvenez vous pas de ma réponse ? Je me demande aujourd’hui comment j’ai pu. Fallait il que je vous aime pour m’être fait berner de la sorte ?!
Cette réponse j’en ai pesé chaque mot et m’en souviens, moi, comme si c’était hier. Mais si, faites un effort, vous allez voir, cela va vous revenir, en même temps qu’à moi…..
C’était un jour de mars, il y a de cela trois ans et cela disait à très peu de choses près…..

Lady,

Qui eut cru que mon cœur puisse encore, un jour, une minute, battre plus fort à te lire ? Pas moi, et pourtant…

Tes mots, bien qu’au plus profond de moi je les connaissais déjà m’ont fait mal. Bien sur, je te connais par cœur. Bien sur, je me doutais bien que vivante, tu ne saurais lutter contre ta chaire…mais l’idée que tu aies pu donner à un autre que ton époux ce corps que j’ai si longtemps chéri me glace d’effroi.

Ne crois pas que je te ferme la porte de notre maison. J’ai fais la promesse de t’aimer, de te chérir, de t’aider, de te soutenir. Je suis fermement résolu à tenir ma promesse jusqu’à ce que la mort nous sépare et au jour d’aujourd’hui, je n’ai pas failli.

Néanmoins, ne crois pas non plus que d’avoir frappé à ma porte suffira pour tout effacer. Nos enfants, eux, sauront oublier bien vite ton absence, d’autant que je ne leur ai jamais dit les raisons de ton départ…mais moi, moi……..comment imaginer que je puisse oublier si vite ? Comment imaginer que je puisse ne pas sentir la présence d’un autre ?
Je te sais gré de ta franchise et il ne pourrait en être autrement. Tu as toujours été franche et honnête avec moi, mais je sais aussi que le chemin de la reconquête sera long.
Si d’aventure tu décidais de rentrer à la maison, tu dois savoir que ce ne serait pas en terrain conquis.
Non pas que je n’ai pas confiance en tes paroles d’amour et de regret, mais mon amour, mon indéfectible fidélité ont été bafoués. Je ne saurais dire, là, maintenant, quelle sera ma réaction à ta vue. Il te faudra sans doute faire preuve d’humilité et de patience, tout est à reconstruire, à commencer par ma capacité à croire à nouveau en des jours meilleurs, à croire comme tu le dis que nous puissions à nouveau, «vivre que pour l’autre et ne penser qu’à deux » !

Je te laisse seule juge du bien fondé de cette démarche et je me mets sciemment en retrait, seule compte la joie de nos enfants à connaitre leur maman…le reste suivra si tu t’en sens capable.

Je conclurai cette missive en te confiant que mon cœur bat plus vite à la pensée de croiser ton regard, lui seul me dira la conduite à tenir.
J’ai peur Lady, peur de m’apercevoir que ce ne sont que des mots, mais je demeure ton époux, tant bien que mal, tant que tu n’auras pas choisi de rompre notre lien…….

Vous voyez madame, c’est affligeant n’est ce pas ? Mais oui, j’ai de la mémoire parfois. Je vous prie de croire que la chute fut dure. Qu’il est devenu chaque jour plus dur d’expliquer à vos enfants pourquoi leur maman n’était toujours pas là ! Comment continuer à donner le change ? Comment quand toutes les nouvelles que nous pouvions trouver allaient dans le même sens. On vous a bien vu entrer au couvent, mais personne ne vous a jamais vu en sortir. Même les moines avaient fini par oublier quand vous y étiez entrée.

Puis il y a eu ce jour, maudit entre tous. Cette putain de fin d’après midi ou en rentrant je n’ai plus trouvé qu’un tas de pierres et de cendres encore fumantes. Et vous savez ce que j’ai trouvé dans ce qui fut notre maison ? Deux petits corps madame, sans vie, calcinés. Vous ne saurez jamais ce que peut éprouver un père à trouver ses enfants morts, à les secouer sans cesse pour les réveiller, jamais. De même que je ne vous souhaite pas de vivre un jour ce que j’ai vécu à creuser moi-même leurs petites tombes et à les y ensevelir ! Ah je suis un lâche madame ? Ah je n’ai pas su protéger vos enfants ? J’ai trimé moi madame pour les faire vivre vos enfants, et il fallait bien que je m’absente pour aller travailler cette putain de terre qui nous a nourris. Car j’étais seul madame pour les faire vivre vos enfants, seul, je l’ai assumé seul votre départ, votre abandon, votre trahison à toutes les promesses données. Et vous me faites payer votre absence ? Qui donc de vous ou bien de moi est le plus lâche ? Je ne sais que trop ce que vous en pensez votre Grâce, je viens de le lire.
Sachez alors madame que vengeance à votre égard je n’ai jamais voulu. Je vous ai même proposé mon pardon. Et voilà que vous m'accusez de n’avoir su sauver notre mariage ? Vous comprenez alors pourquoi les derniers mots que je vous ai écrits me font si mal ? Moi qui vous ai attendu si longtemps, moi qui vous avais presque pardonné ! Votre mémoire est perméable madame, elle est pour le moins défaillante et cela en devient inquiétant. Serait-ce pathologique ou simplement le fait de votre mauvaise foi, de votre aveuglement, de votre refus de vous remettre en question, vous-même. Ah certes, il est si facile de toujours rejeter la faute aux autres et c’est en même temps si lâche. Alors ? Qui de nous deux ?
Soyons bien clairs votre grâce, sauf le respect que je dois à votre rang, pas à votre personne, votre noblesse me laisse pantois. Vous me parlez de ma guerre. Je fais une guerre qui n’est pas la mienne ? Mais vous, elle est où votre guerre ? Êtes-vous bien certaine de ce pour quoi vous vous êtes battu l’autre soir ? Pour ce que vous appelez si benoîtement vos idées ? Otez moi un doute, vous avez bien frappé une ennemie à vos idée, vous avez bien craché non loin de son corps inerte, vous l’avez bien traitée de putain ? Ce faisant ce n’était absolument pas contre celle qui vous semblait avoir pris votre place, oui, la place que vous aviez abandonnée ? Non, bien entendu ! Vous qui vous moquez d’une devise, Etre vous pouvez, et ce que vous êtes madame, le paraître je ne voudrais.
Oui, depuis ce moment là, oui, depuis que je viens de vous lire, je suis obligé d’admettre que la vengeance me serait douce. Car vous m’êtes devenue odieuse. Mais à quoi bon vous expliquer, vous raconter ? A quoi bon puisque vous vous êtes fabriqué votre propre histoire, votre propre chimère.
Je prends acte de votre folie meurtrière madame, et je ne me déroberai pas. Nous reviendrons madame et soyez sûre qu’Axelle et moi seront bien prêts car prévenus.
Ce sera pour ma part sans haine aucune, sans idée de vengeance. Mais oui votre grâce, vous avez bien lu, si d’aventure je devais être amené à vous tuer, ce ne serait pas par vengeance mais bien pour me défendre ou défendre ceux que j’aime, de votre hystérie malsaine, de votre mémoire malade, elle n’est pas belle ma guerre ?
Sur ce, je m’en vais rejoindre celle que j’aime.


Au plaisir de ne plus jamais vous croiser, à la non lâcheté de le faire si le destin nous y pousse,

JdM.



Axelle, la retrouver le plus vite possible, filer plus vite que ne le ferait un pigeon et la prendre dans ses bras, vérifier par lui-même qu’elle allait bien, la sentir, la toucher, scruter ses yeux et s’y noyer.

Le destin lui en donna le moyen au même instant. L’armée avait pour ordre de se mettre en marche pour Saumur et un sourire timide fit un bref passage sur les traits tirés du brun. Il se leva, raide comme un coup de trique, les articulations percluses par la longue immobilité et les muscles encore pleins de courbatures, comme autant de stigmates des combats passés.

Il eut un regard encore, au loin vers le nord, puis cracha au sol ses dernières amertumes, avant de partir retrouver sa vieille Ishtar. Il marmonnait entre ses dents….je reviendrai, il fallait bien que tu saches ce que j’ai vécu, ce que tu m’as fait vivre…il fallait bien que tu apprennes ce que tu as fait vivre à mes enfants, mes chers petits loulous….il fallait bien que je te dise que d’une certaine façon, tu les as tués !

Les quelques lieues le séparant de Saumur furent vite parcourues. Julien se rua directement vers le dispensaire où étaient pris en charge les blessés, fit irruption sans le moindre respect pour les lieux dans la salle commune et s’arrêta net. La gitane était là, assise au bord d’un lit, joliment vêtue d’une chemise de géant qui la rendait plus belle et désirable que jamais, la tête posée sur ses poings joints.

Il eut en la voyant un sourire plein de tendresse, elle était si belle en boudeuse, si touchante à ronger son frein, si poignante dans ce qu’elle vivait.

S’approchant doucement, jusqu’à effleurer son dos, posant ses larges mains souillées sur ses épaules, il se pencha, déposa un tendre baiser sur la peau de son cou


Ça va toi ? Besoin de compagnie ? D’un peu de tendresse ?
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Eireen.
[Brain sur l'Authion, un peu à l'arrière là où on soigne, rééquipe, écrit des courriers, renvoie au combat, écrit encore des courriers ... un Prévôt.]


Mais trois nuits par semaine c'est sa peau contre ma peau ... ahum non c'est pas ça on recommence. Parce que sa peau conte la mienne trois nuits par semaine on repassera après les combats ... et pas que trois nuits par semaine !

Trois nuits de combats et trois jours à soigner, rééquiper, encourager, écrire, resoigner, tenir le livre des comptes, réécrire, resoigner, rééquiper, reprendre les effectifs, songer à écrire aux étrangers entrés sans laisser-passer ... ah et ne pas oublier le bilan quotidien pour la Baronne et son secrétaire qui l'appelle "Mademoiselle Eireen" quand il vient récupérer le parchemin. Plus d'une fois elle a eu envie de lui décrocher la mâchoire, mais ... un nouveau défenseur à équiper pointe le bout de son nez. La folle vie d'un Prévôt - capitaine d'armée en charge des effectifs civils angevins resté à l'arrière. Enfin à l'arrière, elle ne comptait plus les aller-retours entre Brain sur l'Authion et Angers.

Des défenseurs touchés, rafistolés à grands coups de Poiteen et de points magistralement effectués par Rose. Elle fait ça bien Rose le point de croix sur les estafilades. C'est du beau travail. Epée et bouclier confiés, onguent appliqué et ça repart, le tout à la chaîne ou en prenant le relais les uns des autres. Une logistique bien huilée dans aucun grain de sable dans le mécanisme. Sans oublier Kay qui "joue à cailloux" sur le marché pour filer autant de cerises qu'elle peut. Sacrée Kay, remonteuse officielle de moral sans qu'elle s'en rende compte.

L'aube qui succéda à la troisième nuit de combats fut sans doute la pire pour l'Irlangevine. Dans son bureau à la Prévôté, épaule appuyée contre l'encadrement de la fenêtre, plus pâle que la lune qui disparait à l'horizon, Eireen observe le ciel qui s'éclaircit à peine. Bientôt le soleil se lèvera et elle se rendra au campement de l'armée d'Abraxes pour le bilan du matin. Elle ferme un moment les yeux. La veille, Sean a été blessé, rien de bien méchant mais ... C'est à cet instant précis que P'Tit Louis fait son apparition.


- Eireen ! je vous ai cherchée partout !
- Y'a pas tant d'endroits où chercher gamin.


Réponse cinglante parce qu'elle a les boules d'êtres là alors que les autres se battent. C'est comme ça. Elle sait très bien pour quelles raisons elle est à l'arrière. Mais ...

- Vous n'avez encore pas dormi.
- Oui et ?
- J'ai la liste des premiers blessés ...


Louis avait compris qu'il ne fallait pas insister. Un soupir de l'Irlandaise.

- Pose ça sur mon bureau je regarderai dans cinq minute je veux juste voir le soleil se lever.
- Vous devriez regarder.
- Tu me donnes des ordres maintenant ?
- J'ai utilisé le conditionnel !


Un vrai sourire se dessine sur le visage de l'Irlangevine. Elle quitte son poste d'observation pour prendre la liste des mains de Louis et y pose son regard. Si elle avait déjà le teint pâle, la voilà presque transparente à la vue des noms qui s'égrainent sous ses yeux écarquillés. Incrédule, au bord de la nausée, les tripes nouées elle doit s'asseoir un moment, reconnaissante envers Louis de ne pas avoir pris connaissance des noms devant tout le monde. Elle secoue la tête.

- C'est pas possible Louis.
- Pourtant ...
- Fais seller Dub Sa'
- Vous n'attendez pas les ...
- Fais seller j'ai dit !


Le ton était monté, accompagné d'un coup de poing sur la table. L'apprenti était sorti du bureau penaud pour obéir. Les prunelles noisette se posèrent à nouveau sur le papier. Trop de noms de proches. Shane, Tiern, Shiwan et ... Impossible. Pas lui. Pas celui qu'elle considérait comme le père qu'elle n'avait jamais eu. L'Irlandais ne serait pas immortel ? Il ne pouvait pas être blessé. Intox.

L'instant d'après elle fermait son bureau à clé, donnant les consignes pour les rapports des maréchaux et leur solde à un des gardes présents. Montrant des signes d'impatience quand le garde répéta les consignes, elle n'écoutait plus, elle courait déjà vers les écuries, bousculant un secrétaire qui commençait sa journée au passage sans prendre le temps de s'excuser. Louis l'attendait bride de Dub Sainglend à la main, une miche de pain dans l'autre.

L'Irlangevine grimpa sur le dos de sa monture sans un regard pour son apprenti et manqua de lui arracher la bride des mains.


- Vous n'avez pas mangé.
- Pas faim.


Louis lâcha la bride et Eireen talonna sa monture. Les premiers rayons du soleil se levaient à peine qu'elle avait trouvé Rose, fait ensemble le bilan des blessés. Une grimace en apprenant la liste. Sean, Katina et tant d'autres ... Ensemble elles décidèrent de comment s'occuper des blessés, prenant le relais l'une de l'autre comme les jours précédents. C'était ça aussi l'esprit angevin. Se ternir les coudes et continuer, même après avoir pris une sale nouvelle en pleine poire. La Rouquine prit quelques heures de repos avant d'entamer une nouvelle journée. Epuisée, l'esprit vide, elle se laissa tomber sur un lit de camp et ferma les yeux et une unique larme perla à son oeil gauche, coulant le long de sa joue pour rejoindre le sillon creusé par la cicatrice qu'elle avait récoltée au Pont de Cé. Ainsi avait commencé le troisième matin ... Mal.

Une fois reposée, la hargne de l'Irlangevine avait repris le dessus. Et c'était reparti : soigner, équiper, remettre sur pieds, râler après le CaC pour avoir son mandat, resoigner, rééquiper ... S'occuper du Collanté parce qu'il le vaut bien et le refoutre en armée parce qu'il le veut bien et qu'il ne demande que ça ... gagné par la hargne angevine le Britangevin !

Plus tard dans la journée, elle avait croisé Finn sur pied et ... légèrement ahum ... grognon. Intox donc. L'Irlandais était bien immortel. Katina n'avait qu'un ongle manucuré transformé en ongle grunge quant à l'Archicanard, ses plumes se portaient bien. Shiwan n'avait qu'un léger bobo et Sean ... une cicatrice en plus. Une putain de journée qui au final se terminait bien.

Trois nuits de combats, trois folles journées qui s'en suivent et ... plus rien. Le repli pour le camp d'en face ... Le calme après la tempête et une rouquine désœuvrée qui passe ses nerfs et se défoule sur les cibles du tournoi d'archerie local pour tenter de battre le CaCPad qui n'a eu que du pot pour arriver à faire un meilleur score qu'elle.

Trois nuits de combat pour arriver à la fête des 5 ans de l'Indépendance en ce dimanche 13 novembre. Quoi de plus beau que de trinquer à la liberté et à la sagesse angevine en taverne en compagnie de sa pouilleuse préférée ? En parlant de sagesse angevine si une oreille indiscrète avait pu passer par là elle aurait sans doute entendu un truc qui ressemble à ça ... Vous voulez le contexte ? Et puis quoi ? On dira juste une Rousse agacée face à une Brune philosophe à ses heures. Ca devrait vous suffire.*



Eireen. : Le tout va être de ne pas leur planter une dague entre les côtes avant la fin.
Kayhan : heup heup heup on attend la fin de la guerre, Mam'zelle Eireen !

Eireen. en rêve.
Eireen. : Vi moman !
Kayhan : bieng !
Eireen. : Pas taper moman !

Kayhan agite un doigt très sale façon mama italienne
Eireen. se marre.

Eireen. : J'vais être sage promis.
Eireen. croise les doigts derrière son dos.
Kayhan : ah bin non quand même pas jusque là
Eireen. : Vrai ?
Kayhan : sois d'une sagesse angevine !
Eireen. : J'entendais bien dans ce sens là.
Kayhan : c'est de la sagesse avec des couilles, grosso merdo, je suppose

Kayhan réfléchit puis opine du chef : oui oui c'est ça
Eireen. sourit.

Voilà ce que vous auriez pu entendre ... c'est ça l'esprit angevin ... des potes, des combats, des verres vidés et rempli le tout sur fond de fête de l'Indépendance et de guerre. Car après tout, en Anjou, l'excuse la plus courante n'est-elle pas :


Ah non ! je peux pas j'ai guerre !

*
conversation publiée avec l'accord de JD Kay

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Katina_choovansky.
Angers, Tente des blessés autochtones, parmi les râles d’agonie et les gémissements de douleur, l’air embaumé des parfums de cataplasmes...



La Montmorency avait esquivé les coups trois nuits durant.
Certes… dit comme ça, ça fait très chèvre de Monsieur Seguin, et Katina aurait très mal pris qu’on l’appelle Blanquette, mais c’était un fait, les petits matins s’enchainant, dans le fracas de la ferraille, elle avait tenu tête aux français sur le champ de bataille.
Sa grâce, sa rapidité et son entrainement de gladiatorisme (*) n’y étaient absolument pour rien.
Elle réservait les moments de grâce à ses séances de ricochets, n’était prompte qu'à tenter de faire les poches aux narcoleptiques, et n’était entrainée qu’à des choses hyper importantes, comme suivre un papillon, courir en talons hauts, survivre à une session de prestige où le meilleur cours de l'argile avoisine les 150 écus, et conserver son brushing impeccable malgré un taux d’humidité clairement désavantageux.

Pourtant, à l’aube du troisième jour, le destin la rattrapa et frappa.
Et il avait la main lourde, le batard.

Grave mais digne, Katina tendit sa main emmaillotée et tremblotante à l’infirmière :

- « J’ai pas osé regarder, mais je crois que c’est un carnage », déglutit elle courageusement.

C’était le premier réflexe qu’elle avait eu : Panser sa main quitte à abimer son ensemble en soie.
Oui, ça c’était de l’instinct de survie. Et puis, « La Momie me recoudra tout ça » avait-elle innocemment pensé, parce que l’instinct de survie c’est bien, mais si on peut l’avoir sans ressembler à une pouilleuse, c’est mieux.
Dieu merci, ignorant que la Bois-Doré avait pris un français dans la trogne et ne pourrait plus coudre pendant quelques temps, elle s’était donc dirigée vers la tente des blessés, courageusement, presque sans se plaindre auprès de tous les angevins qu’elle avait croisé.


- « Alors ? Dites-moi tout, ne m’épargnez rien… » fit elle en tournant la tête , incapable encore de regarder l’état de sa menotte.

L’infirmière acheva d’enlever le bandage de fortune et contempla la main.


- « En effet Votre Grâce… il en manque au moins la moitié… », annonça-t-elle sans détour.
- « Han », gémit elle en sentant les larmes lui monter aux yeux.
- « Autant être franche… faut tout couper pour égaliser… »
- « Han, Mon Dieuuuuu… et une greffe c’est pas possible ? Ou une prothèse alors peut-être ? »
- « C’est-à-dire que, bon, vous allez retourner vous battre, alors, est-ce bien la peine de faire du travail d’orfèvre ? »
- « Comment ça , je retourne me battre ? » percuta la Montmorency en tournant la tête vers l’infirmière, agitant son ongle cassé sous son nez. « Comment je fais pour avoir l’air sérieuse, moi avec une manucure qui ressemble à rien ? »
- « C’est que, j’ai renvoyé Cobra sur le champ de bataille alors qu’il a le flanc tout suturé… »
- « Ah… Et oui, de suite, ça fait relativiser », admit elle.
- « Je vais vous prescrire un bon gouter, d’accord ? ce serait dommage que le choc vous fasse faire une crise d’hypoglycémie. »
- « Ah ouais ce serait dommage », admit elle, plus convaincue déjà alors qu'une entrée bruyante et remarquée se faisait dans la tente.

Deux hommes en tenant un troisième se frayaient un chemin de toute urgence à la recherche d’un emplacement libre. Prenant le papier tenu par l’infirmière la Montmorency s’écarta pour laisser la place à un nouvel unijambiste angevin.


- « Courage », lui fit elle, en posant sa main sur son épaule, genre "brothers in arms" « Soyez forts, ça aurait pu être pire… ils auraient pu aussi vous saloper toute votre manucure. »





(* J’assume tous mes barbarismes)

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Don.
[Clan des gentils. Ou des Méchants, au choix, de toute façon on s'en fout, cette fois-ci on ne parlera pas de combats.]

Il avait pris son temps avant d'enfin se décider à lui donner une réponse. Incomplète d'ailleurs, mais s'il y a bien une chose que sa mère lui a souvent répété - lors des disputes régulières avec son père - c'est qu'il ne faut pas trop en demander à un homme. Pourtant, c'était la spécialité de sa Dôn ça, les caprices, les exigences et les désirs récurrents...

Il faudra faire sans visiblement.


Lorsque enfin il vient lui donner réplique, Equemont semble comprendre le tiraillement qui oppose ses souvenirs et ses espoirs dans l'esprit de la jeune femme.


Votre geste fut beau, et j'étais réellement émue à l'évocation de cette idée que j'ai accepté immédiatement.
Néanmoins, vous touchez le fond du problème. Je ne veux pas que cet enfant porte un nom breton, il mérite que notre regard soit tourné vers l'avenir, et ce n'est certainement pas en lui attribuant un nom breton, qui plus est celui d'un membre de ma famille que nous pouvons lui promettre d'avancer.


Lorsque la paume masculine vient caresser la joue encore souillée de boue et de peur, Dôn semble presque défaillir. Étrangement, les derniers événements, qu'ils soient liés à l'Anjou, à Tiernvaël, la Bretagne ou autre parvenaient à chambouler le coeur de la brune. Son coeur et sa force. Un simple rapprochement, intime et tout à fait chaste suffisait par contre, à lui redonner foi et ardeur.

Votre choix sera le mien.

Sa confiance était toute accordée, Salar saura nommer leur dernier enfant.

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Samsa
    "Si je te pose des questions,
    Qu'est-ce que tu diras?
    Et si je te réponds,
    Qu'est-ce que tu diras?"
    (Véronique Sanson - Chanson sur ma drôle de vie)



Demi-tour à droite ! Marche !
Et ainsi, tournant le dos aux remparts et aux angevins qui n'avaient pas su la faire tomber, Cerbère se fait rattraper par un messager, le même qui n'a pas froid aux yeux et que Samsa engagerait bien quand, un jour, reine, elle fera naître un formidable réseau d'espionnage. Au moins sur le papier.
Parlant de papier, la Prime Secrétaire Royale écrit en chevauchant, brisant la belle image de son écriture fluide et courbée utilisée pour les courriers royaux. La vérité c'est qu'en dehors de son travail, Samsa a une écriture plutôt laide car précipitée, nerveuse, avec parfois des f, des p, des b ou des t dont la taille en bas ou en haut est exagérée, traduisant son caractère extrême.




Demi,

Si, je suis contente d'avoir de tes nouvelles, mais tu en donnes mal. Je ne t'en tiens pas rigueur.

Cette guerre nous n'avons pas choisi de la mener mais nous avons choisi d'y participer pour défendre ce en quoi nous croyons. Je ne me plains pas de devoir tuer, j'aime ça, plus je tue plus je suis heureuse; il y a juste des gens que je ne veux pas tuer et tu es de ceux-là.

Je veux bien croire que la défense angevine tient mais les choses seraient bien différentes en plaine ou avec un peu moins de murailles. Dès lors, la valeurs des hommes est moindre et ce dans toutes les batailles de ce type -oui j'ai un sens de l'honneur très aiguisé, un peu trop peut-être.
Peut-être que je ne sais plus rire quand je combats. Peut-être plus trop. Il faudra que tu m'apprennes, quand tout ça sera fini; je crois que j'aimerais bien.

Fais gaffe à tes collants. Le vert, c'est moche, mais il te va bien.

Samsa
Dicte Cerbère

P.S : je ne comprends pas le breton et je n'en ai pas sous la main pour traduire ta devise.


Un écu d'or est offert au courageux messager avec la recommandation qu'il soit bien caché parce les angevins sont des vautours de rapine. Puis, afin de rattraper son retard dans la file, elle presse les flancs de sa monture pour reprendre sa place. Quoi de mieux que de se sentir à sa place ? Mais seule, c'est si triste.


Edit : rendons à Véronique Sanson ce qui est Véronique Sanson

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Ninon_
Hôpital de campagne côté angevin

Orpilleuse, évacuée de l'armée "La Camarde", réflexions au milieu des blessés qui hurlent des râles (ou râlent des hurlements, c'est comme on veut), ou comment couper la queue des royalistes qui repousse sans cesse.



12/11/1464 04:08 : Rubella vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
11/11/1464 04:08 : Zelenka vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.


Sur un parchemin je note...

« C'était reparti. Juste le temps d'apprécier l'été, dorer nos corps d'ambre ou de rougeurs et nous voici maintenant devant les armées d'un animal sans pareil. La royauté. Animal masochiste qui demande et redemande des claques, qui se dit unique auteur d'un monde meilleur et qui n'est, n'en sera que l'opprobre et l'exécration.
La Royauté dont le souffle souille l'air pur angevin que nous respirons. La Royauté, qui, sous sa paupière vacillante, exprime toute la turpitude de son âme, où chacun de ses cheveux porte un crime. Humilier est une passion triste. Je n'y souscris pas.

Sévèrement touchée, j'ai hâte d'être remise sur pieds pour repartir au combat afin de défendre la réalité d'un régime de liberté et de justice. Même si je ne suis pas une guerrière je me dois d'accomplir une sidérante opération dialectique en faisant couler le sang de mes ennemis pour arrêter que le sang coule, tuer pour qu'on ne tue plus, condamner le sang et le verser pour montrer que je le condamne.
Agir de la sorte c'est incarner le tyrannicide, grandeur du geste politique qui s'avère la matrice de la résistance à l'oppression.

Le réel peut-être gouverné par les idées, mais en aucun cas les idées n'ont de réalité en dehors des occasions dans lesquelles elles s'incarnent. Je suis le contraire de l'idéologue, qui lui, croit à l'omniprésence des concepts auxquels il sacrifie les humains et qui effectue de perpétuelles génuflexions devant des entités supérieures dont il ne comprend pas tout à fait la signification : Peuple, Liberté, Justice, Nation...

Garder une âme libre dans notre histoire. C'est le vrai moyen d'honorer notre combat »



Je demande des nouvelles du front en regardant l'incessant cortège des brancards sur lesquels reposent mes sœurs et frères d'arme.
Et Eluh ?

Les grands esprits se rencontrent. Suffit que je pense à elle pour qu'elle s'agenouille près de moi. C'est archi sublime et flamboyant, même si elle me traite d'inconsciente et de masochiste. Tellement grandiose que j'aurais pu interrompre cette chierie de vie. Elle me serre contre elle et j'entends son cœur cogner contre le mien. Petit à petit ils s'alignent sur la même heure pour battre de concert.


- Je savais que tu finirais par arriver.

Cette phrase résume toute ma confiance, ma foi en elle. Du coup je me sens immortelle, comme Finn. Le temps ne ressemble plus à ce que nous en savons, ni les gens à ce qui tant nous débecte.

- Aide-moi à me relever. On repart au combat...

Je sais qu'elle est fière de moi ma conquête. Quitte à crever autant qu'on crève ensemble elle le sait. C'est pas une égoïste...
Je range mon parchemin. Si j'en ressors vivante il sera placardé au musée d'Anjou, perpétuant ainsi l'Histoire de notre race.

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Axelle
[Saumur]

Les poings rentrés dans les joues, la manouche était engluée dans une méditation intense. Elle avait beau retourner le problème dans tous les sens, et même avec les jambes en l'air, l’énigme restait impénétrable. Furieusement opaque, refusant la moindre ébauche d'explication. Les efforts n'y changeaient rien, nul entraînement, même poussé jusqu'à là crampe n'éraflait la carapace du secret pleinement exposé sous ses yeux noirs et l'échec demeurait cuisant. Il était impossible de bouger le petit orteil sans que le gros ne parte en balade lui aussi. Il fallait bien se rendre à l'évidence, cette mission là semblait impossible.

Elle en était donc là, plongée profondément dans ces mystères de la nature pédestre étudiée d'arrache-pied, refusant d'être prise à contre pied en un magistral pied de nez laissant la manouche incapable de savoir sur quel pied danser, quand une large main se posa sur son épaule. Une large main dont elle aurait reconnu la chaleur entre mille. Reprenant pied aussitôt, alors que les mots égrainés berçaient ses oreilles, la Casas bondit dans les bras de Julien, se contrefichant du risque de lui faire perdre l'équilibre en s'accrochant à lui de ses bras, de ses jambes, de ses mains et, évidemment, de ses pieds qui depuis qu'elle s'ennuyait tant étaient l'objet de bien des attentions.

Mais pour l'heure, de ses pieds, elle n'en avait plus rien à faire en piquant le visage choyé d''une myriade de baisers cousus à ses yeux, son front, ses pommettes, son menton, sa bouche.


Oui ! Oui ! Oui ! Je veux tout ça ! Tout, tout, tout! Et le laissant enfin respirer, s'écarta un brin pour se gaver du regard du brun. Pourtant, le sourire qui inondait son visage basané s'échoua sur des sourcils soudain inquiets. Julien, tu sembles si fatigué. La voix s'éteignit pour n'être plus qu'un fragile filet. Es-tu blessé ?
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