Rose
La Camarde...
Et c'était vrai... Elle est tombée !
Les regards sont sombres, l'air est à faire peur. Pas d'émotion sur ces visages qui viennent s'interposer entre ces armées un peu trop sures d'elles et le château Angevin. Ils savent ce qu'ils font là, ils savent que l'issue sera encore et toujours la même. Malgré l'assurance qu'ont leurs nouveaux meneurs, ils seront là, unis jusque dans la mort s'il le faut mais jamais ils ne céderont. Jamais ils n'abdiqueront.
C'est bien ça, qu'en face, ils n'ont pas compris. Quoi qu'il arrive, après, eux, seront toujours là, toujours convaincus, toujours motivés et prêts à aller jusqu'au bout de leurs envies. Et ils en ont des envies. Des tas.
Les moments entre deux assauts sont intenses. On panse, on recoud, on badigeonne. A peine quelques heures de sommeil au milieu d'une logistique rythmée comme du papier à musique. Ils savent faire la guerre, ils sont nés pour ça, se sont retrouvés grâce à elle, comme si rien d'autre ne comptait.
Et rien d'autre ne compte. Pillage, brigandage, chapardage, on dit qu'ils sont les méchants, pour une fois, "on" a raison. Ils savent que derrière cette idéologie d'indépendance, il y a juste ce besoin chronique de ne pas se soumettre. On y peut rien, ils sont angevins.
Alors les assauts se succèdent. Cette fois, elle a pensé que ce serai plus compliqué. On leur a dit, sans doute pour faire monter la pression, qu'ils auraient des stratèges en face d'eux et que ce serai compliqué, long et compliqué. A croire qu'elle a encore foi en eux parce qu'à un moment elle a douté et puis... non... c'est les mêmes, aussi peu structurés, aussi mal organisés, aussi bêtes à bouffer du foin. C'était presque décevant de se rendre compte à quel point ils n'apprenaient pas de leurs erreurs.
Peu importe.
Elle quitte une nouvelle foi les bras confortables qui lui donnent l'énergie suffisante pour recommencer chaque jour les mêmes gestes et, après avoir croisé le regard de son équipe, ils se lancent à la rencontre des royalistes.
Pas d'émotion, pas d'empathie, pas damertume, pire...même pas de haine...Pas de haine... au départ en tout cas, car si on combat avec presque un brin de respect, rapidement la rage l'emporte quand la fatigue les gagne... Un coup, encore, un autre, on repousse, balance des coups de pieds. Son percheron se cabre. Il est habitué aux champs de batailles, s'en délecte presque, nerveusement.
La rencontre est brève... La cheffe d'armée des Poitevins vient à sa rencontre, le regard déterminé... Elles se toisent, les épées s'entrechoquent, se donnent... la bougresse a du nerf et il est difficile de s'en défaire... Inattention ... Cobra saigne ...
Rose.......tout va bien ......on s'retrouve très vite.
C'est l'instant de trop, le coup la prend de plein fouet. S'il n'est pas mortel, il l'a déstabilise, Iseult a mit assez de force pour la désarçonner... C'est la chute. Lourde. Douloureuse. Rien n'est cassé mais elle est à terre. La femme revient à la charge mais c'est son tour d'être inattentive ... Peut être grâce au cri d'Archimède ?
Maman, Maman ! Rose est tombée de son chval !
C'est pile le répit qu'il lui faut pour faire pivoter son corps sur le côté et se dégager de ce mauvais pas. L'espace de quelques secondes et elle a disparu, apercevant Cobra récupérer au passage le corps du môme qui semble désormais inerte... Bordel !!!
Liette !!!! Prends le commandement !!!! Je vous rejoins !!!
C'est une valeur sûre. La Mésange saura repousser l'ennemi avec les troupes à l'avant alors que d'un nouveau cri elle désigne, toujours à genoux, Iseult, vengeresse ...
Bousillez moi cette garce !!!!
A peine les mots s'échappent que c'est au tour de son adversaire de tomber, terrassée par un de ses hommes. Le plaisir est presque palpable lorsqu'elle s'écrase finalement elle aussi au sol... Ils reculent déjà... Liette fait front, mène les attaques successives jusqu'à les repousser dans leurs derniers retranchement. Les armées françaises n'ont pas d'autres choix que de se replier devant la détermination angevine.
Ils reviendront, ils le savent, mais ils seront prêts, encore.
Regard circulaire...Lady est droite, le corps tendu, les courbes fières, le regard et le menton droit. Face à elle un homme. Pas la peine de le connaitre pour savoir qui il est, il n'y a qu'à lire dans le regard de la Miel. Il est Julien, l'assassin, celui qui a tué les enfants de son amie...Elle n'entend pas tout, à peine quelques mots à la fin d'une phrase ...
.....toi qui na plus de nom, je ne rentrerai pas chez moi, je reviendrai tous les jours jusquà ce que vous ayez tous crevé !
Elle se relève, attrape le bras de Lady pour la faire reculer et regarde le type avec mépris ...
J'ai hâte de voir ça ...
Et de tirer Lady en arrière pour aller rejoindre leurs hommes ... préparer la prochaine visite royale comme elle le mérite, ensemble, faire le compte de leurs morts, fêter ce recul prématuré, rire, faire des paris sur leurs ganaches, se foutre de leur organisation et leur technique... Dormir aussi, ils en ont besoin...
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Et c'était vrai... Elle est tombée !
Les regards sont sombres, l'air est à faire peur. Pas d'émotion sur ces visages qui viennent s'interposer entre ces armées un peu trop sures d'elles et le château Angevin. Ils savent ce qu'ils font là, ils savent que l'issue sera encore et toujours la même. Malgré l'assurance qu'ont leurs nouveaux meneurs, ils seront là, unis jusque dans la mort s'il le faut mais jamais ils ne céderont. Jamais ils n'abdiqueront.
C'est bien ça, qu'en face, ils n'ont pas compris. Quoi qu'il arrive, après, eux, seront toujours là, toujours convaincus, toujours motivés et prêts à aller jusqu'au bout de leurs envies. Et ils en ont des envies. Des tas.
Les moments entre deux assauts sont intenses. On panse, on recoud, on badigeonne. A peine quelques heures de sommeil au milieu d'une logistique rythmée comme du papier à musique. Ils savent faire la guerre, ils sont nés pour ça, se sont retrouvés grâce à elle, comme si rien d'autre ne comptait.
Et rien d'autre ne compte. Pillage, brigandage, chapardage, on dit qu'ils sont les méchants, pour une fois, "on" a raison. Ils savent que derrière cette idéologie d'indépendance, il y a juste ce besoin chronique de ne pas se soumettre. On y peut rien, ils sont angevins.
Alors les assauts se succèdent. Cette fois, elle a pensé que ce serai plus compliqué. On leur a dit, sans doute pour faire monter la pression, qu'ils auraient des stratèges en face d'eux et que ce serai compliqué, long et compliqué. A croire qu'elle a encore foi en eux parce qu'à un moment elle a douté et puis... non... c'est les mêmes, aussi peu structurés, aussi mal organisés, aussi bêtes à bouffer du foin. C'était presque décevant de se rendre compte à quel point ils n'apprenaient pas de leurs erreurs.
Peu importe.
Elle quitte une nouvelle foi les bras confortables qui lui donnent l'énergie suffisante pour recommencer chaque jour les mêmes gestes et, après avoir croisé le regard de son équipe, ils se lancent à la rencontre des royalistes.
Pas d'émotion, pas d'empathie, pas damertume, pire...même pas de haine...Pas de haine... au départ en tout cas, car si on combat avec presque un brin de respect, rapidement la rage l'emporte quand la fatigue les gagne... Un coup, encore, un autre, on repousse, balance des coups de pieds. Son percheron se cabre. Il est habitué aux champs de batailles, s'en délecte presque, nerveusement.
La rencontre est brève... La cheffe d'armée des Poitevins vient à sa rencontre, le regard déterminé... Elles se toisent, les épées s'entrechoquent, se donnent... la bougresse a du nerf et il est difficile de s'en défaire... Inattention ... Cobra saigne ...
Rose.......tout va bien ......on s'retrouve très vite.
C'est l'instant de trop, le coup la prend de plein fouet. S'il n'est pas mortel, il l'a déstabilise, Iseult a mit assez de force pour la désarçonner... C'est la chute. Lourde. Douloureuse. Rien n'est cassé mais elle est à terre. La femme revient à la charge mais c'est son tour d'être inattentive ... Peut être grâce au cri d'Archimède ?
Maman, Maman ! Rose est tombée de son chval !
C'est pile le répit qu'il lui faut pour faire pivoter son corps sur le côté et se dégager de ce mauvais pas. L'espace de quelques secondes et elle a disparu, apercevant Cobra récupérer au passage le corps du môme qui semble désormais inerte... Bordel !!!
Liette !!!! Prends le commandement !!!! Je vous rejoins !!!
C'est une valeur sûre. La Mésange saura repousser l'ennemi avec les troupes à l'avant alors que d'un nouveau cri elle désigne, toujours à genoux, Iseult, vengeresse ...
Bousillez moi cette garce !!!!
A peine les mots s'échappent que c'est au tour de son adversaire de tomber, terrassée par un de ses hommes. Le plaisir est presque palpable lorsqu'elle s'écrase finalement elle aussi au sol... Ils reculent déjà... Liette fait front, mène les attaques successives jusqu'à les repousser dans leurs derniers retranchement. Les armées françaises n'ont pas d'autres choix que de se replier devant la détermination angevine.
Ils reviendront, ils le savent, mais ils seront prêts, encore.
Regard circulaire...Lady est droite, le corps tendu, les courbes fières, le regard et le menton droit. Face à elle un homme. Pas la peine de le connaitre pour savoir qui il est, il n'y a qu'à lire dans le regard de la Miel. Il est Julien, l'assassin, celui qui a tué les enfants de son amie...Elle n'entend pas tout, à peine quelques mots à la fin d'une phrase ...
.....toi qui na plus de nom, je ne rentrerai pas chez moi, je reviendrai tous les jours jusquà ce que vous ayez tous crevé !
Elle se relève, attrape le bras de Lady pour la faire reculer et regarde le type avec mépris ...
J'ai hâte de voir ça ...
Et de tirer Lady en arrière pour aller rejoindre leurs hommes ... préparer la prochaine visite royale comme elle le mérite, ensemble, faire le compte de leurs morts, fêter ce recul prématuré, rire, faire des paris sur leurs ganaches, se foutre de leur organisation et leur technique... Dormir aussi, ils en ont besoin...
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