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[RP] Royalistes VS Angevins ACTE II

Eirine
[Taverne Les Vrais Saigneurs, ahhh que la distraction est bonne, bonne bonne !!]

Rak qui portait une robe, voilà au moins il pourrait voir ce qu'elles endurent toutes avec ce genre de tenue, enfin toute non pas Eirine. Elle ne raffolait pas de ce genre de chose, déjà ça coûtait un bras et puis c'était tout autre chose de mener un combat fagoter de cette manière.

Mais de voir Rak vêtu ainsi n'était pas déplaisant, c'était même très divertissant et comme toute bonne chose avait une fin, la brune était monter dans sa chambre pour se reposer un peu avant d'aller sur le champ de bataille ce qui était facile à dire puisque avec le remue ménage qui se tramait dans la taverne juste en dessous elle descendit les marches et les voyait près pour partir draguer du Royalos.


- J'arrive, j'arrive
lança-t-elle en se recoiffant à la va-vite et en récupérant ces armes au passage. Je veux bien me prêter au jeu avec vous !

La brune rigolait intérieurement en voyant déambuler Rak de cette manière.

- Tu sais Ali si Rakounette a la main leste et lourde c'est peut-être qu'elle se sent énervé d'avoir sa poitrine comprimer dans sa belle robe. Une vrai torture ces robes je dis moi !

C'était le moment ou il fallait vite repartir à Angers mais le plus dur était qu'il ne fallait pas se faire coincer manquerait plus que ça.

- Je vais faire diversion un peu plus loin qui veut venir avec moi ? puis après on vous rejoins au Seigneurs ..


Eirine était toujours aussi dévouer pour mettre le souk quelque part.
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Tout ce qui brille n'est pas d'or ! mais Brune !!
Kheldar
[ Armée Les Crocs du Basilic II - Le 20/11/1464 ]

Cinquième nuit de combats pour le colosse. Les armées s'étaient refaites une santé lors d'un bref repli sur Saumur, mais les vacances étaient terminées.
Quelqu'un souffla dans un cor, et les combattants chargèrent une fois de plis. Ce qui ressemblait au début à un assaut coordonné se mua rapidement en une mêlée indescriptible. Plus de manoeuvres possibles pour certains hommes isolés par la fureur des combattants. Par ci par là quelques sections disparates avaient réussi à formée un mur de boucliers efficaces, mais pour le reste des troupes, c'était tuer ou être tué, en espérant que le coup fatal ne vienne pas d'un allié maladroit.


Faisant à la base partie de la section de Petit russe, Eddard se retrouva rapidement isolé, sa silhouette massive en faisait une cible de choix, et bien vite son bras porteur du bouclier fut engourder à force d'encaisser mes assauts brutaux des angevins. Un bref répit entre deux lames lui permit de se faire une idée de sa situation.

J'suis dans la merde...

Il était dans la merde.
Oh bien sur il n'était pas le seul royaliste, quelques hommes, isolés du gris des troupes se défendaient également près du colosse, sinon il aurait succombé sous le nombre depuis belle lurette, mais la résistance s'effritait. Il lui fallait rejoindre le gros des troupes, ou mourir percé de lames.


En poussant un grognement, Eddard fit décrire à son arme un arc pour faire place nette devant lui, fouetta l'air de sa lame à sa droite et à sa gauche pour faire progresser son espace vital, puis se rua bouclier en avant dans la brèche.

Ce ne fut qu'à un réflexe qu'il dû la vie sauve. Le coup de hache fut paré inextremis par son épée promptement levée. La lame se brisa sous le choc, et un éclat de sa propre lame mordit profondément sa chair. Ça lui apprendrait à acheter des épées sur le marché pour ne pas risquer de perdre les siennes. Il en payait maintenant le prix.

Le coup et la blessure lui avaient fait perdre l'équilibre, le faisant chuter lourdement sur le sol. Rejetant son épée brisée il brandit son bouclier à deux mains pour parer les violents coups de hache que l'angevin faisait pleuvoir sur don adversaire au sol. Le bouclier ne tiendrait pas longtemps, et la douleur dans son flanc l'empêchait de réfléchir. Son salut temporaire vint d'un allié inconnu, lequel bouscula l'homme à la hache, le forçant à se retourner pour l'affronter.

Eddard en profita pour rouler sur lui même en grognant sous l'effort, et se relever à grand peine, cherchant des jeux une issue. Il ne la trouva pas.
Il avait tourné sur lui même juste attend pour voir un ennemi lui porter l'estocade. Juste sous son bouclier levé. La lame pénétra son abdomen, la cotte de maille impuissante à faire autre chose qu'à ralentir sa progression. Vidé de toute son énergie, il repoussa mollement son adversaire d'un coup de bouclier, et tenta de reculer. Ses jambes se dérobèrent sous lui, et il chuta à nouveau, sachant que cette fois il n'aurait pas la force de se lever. D'une main il pressa sa blessure, de l'autre il déchira un pan de sa cape pour tenter de se faire un bandage de fortune afin de gagner du temps.

La même arme perça un second trou dans son ventre. Il aurait du faire le mort, l'angevin n'était pas né de la dernière pluie et avait décidé d'achever le colosse à terre. Eddard aurait fait la même chose à sa place.

Cette fois c'en était trop. La main tenant le tissu qui aurait pu retarder sa mort retomba mollement sur le sol, la douleur attirant peu à peu Eddard vers l'inconscience et l'oubli.


Il allait mourir, et le flot d'émotions qui l'assaillirent était incontrôlable. La colère, la peine, la peur de la Mort, les regrets. Il ne verrait pas sa fille, Narcysse, réussir dans la vie qu'elle avait commencé.
Il ne veillerait plus jamais sur Axelle, la gitane, sa plus proche amie.
Il n'apprendrait pas à connaître Zephie, sa seconde fille, issue d'une nuit contre nature.
Il ne pourrait plus se faire pardonner auprès de sa soeur Irina pour son absence et son silence.
Il n'irait pas au bout de ce qu'il avait entreprit avec la Princesse.
Ni ne pourrait embrasser sa bien aimée cousine, Xalta, en souvenir du temps où ils étaient amants.

Et ses rêves et désirs... Devenir l'homme le plus riche du monde. Posséder quatre Caraques de guerre, toutes aussi puissantes que son Black Bow, avoir sa propre baronnie, se faire passer la corde au coup en se mariant avec une jolie blonde, culbuter une princesse sur une peau d'ours devant un feu de cheminée.


Le visage de Narcysse, sa fille, fut la dernière chose qu'il vit avant de sombrer.
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Axelle
[Armée Ultima Necat]

Les pas des deux amants avaient fui des griffes de la cornette sans demander leur reste, grenouille de bénitier bien plus effrayante à elle seule que des fatras d'Angevins le couteau entre les lèvres. Ça c'était du déjà-vu. Une simple histoire de vouloir gueuler plus fort que le voisin, bourrée de propagande à deux écus et de provocations de gamins désœuvrés sous le couvert braillé d'une soi-disant idéologie. Bref, un quotidien routinier pour quiconque ayant déjà roulé sa bosse sur les champs de bataille.

S'ils avaient eu froid, les retrouvailles les réchauffèrent bien plus sûrement que dix brasiers réunis. Les corps s'étaient noués avec la férocité du manque et la douceur des mots susurrés sans fin. Au point même de faire oublier cette blonde au regard trop haineux jusqu'à ce que l'appel aux armes ne retentisse à nouveau. Dans le claquement sec des étendards colorés, les corps à nouveau s'entrechoquaient, cuirasses contre cuirasses, lames contre lames en une danse sauvage répandant sa musique à grands coups de flaques de sang couvrant les gémissements des blessés.

La Casas esquivait les attaques comme les adversaires esquivaient les siennes malgré la hargne qui la gagnait à chaque coup de sa lame ripant sur le cuir adverse sans l'entailler. La mêlée se disloquait, comme si le destin, magnanime, préférait au carnage les duels isolés.


Dans le mouvement général, la manouche s'était dès lors retrouvée isolée, sans pourtant qu'un duelliste adverse ne vienne relever son défit sanglant. Les yeux noirs fouillèrent l'obscurité, prête à bondir sur le première silhouette angevine se présentant à sa soif macabre, et elle se pétrifia, les yeux agrandis d'une horreur lui glaçant les sangs jusqu'à rompre l'essoufflement de sa respiration. Sous ses yeux impuissants, Eddard tombait, et cette large main s'écrasant au sol la poignarda comme la plus cruelle des lames. Il lui fallut quelques fractions de seconde pour que sa tête cesse enfin son odieux et nauséeux manège, avant que ses bottes affolées ne frappent la boue sous sa course portée par l'urgence et la terreur de le voir, lui, l'ami, le protecteur, le complice, défaillir.

Eddard...

Les genoux manouches s'écrasèrent au sol alors que les mains trop fines s'affairaient à dégager le visage maculé. Eddard, réponds-moi... Les doigts fébriles caressaient la joue, tâtaient la bouche pour y dénicher le moindre soupçon de souffle. Eddard, je suis là, écoute-moi, on va partir de là, regarde-moi. Mais rien ne semblait plus animer la carcasse du colosse, laissant la manouche en proie à une panique l'agitant de tremblements. Et tranchant avec les vaines cajoleries, la voix rauque devenue démente déchira longuement le ciel noir.

JULIEEEEEEEEEEN...
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Julien1
[Armée Ultima Necat]

Les retrouvailles des cœurs et des corps furent à la hauteur des événements. Les deux amants se jetèrent l’un sur l’autre aussi vigoureusement qu’ils se jetaient dans la bataille contre les fantômes Angevins. Ils parvinrent à oublier cette guerre le temps d’un fougueux corps à corps mais furent bien trop vite ramenés à la réalité.

Les cors appelaient déjà les combattants, il fallait y retourner, recommencer, se frayer un chemin dans la boue en évitant les coups. C’est du reste à peu près tout ce qu’ils faisaient, avancer en ne croisant que trop rarement un ennemi.
Dans la pénombre, Julien tentait de garder toujours un œil sur les personnes croisées et l’autre sur Axelle. Non pas qu’il eut besoin de savoir qui il serait peut être amené à tuer, mais simplement afin de ne pas se retrouver à l’improviste face à une blonde ayant juré sa perte ainsi que celle d’Axelle.

Axelle….tournant la tête il la vit à genoux et sentit son cœur s’arrêter de battre. Non, elle bougeait, s’agitait au dessus d’un corps et se mit à hurler, couvrant un instant le brouhaha tumultueux des combats. Son cri glaça le sang du brun aussi sûrement que sa voix le réchauffait habituellement.
Il se rua vers la jeune Gitane et tomba à genou à ses côtés. Ses yeux étaient hagards, rougis et embués. Ils semblaient vouloir sortir de leurs orbites, l’implorant de faire quelque chose.


Il est…mort ? Qui est ce ?
Axelle ne parvenant plus à répondre, Julien fit rouler le corps sur le côté constatant au passage les deux blessures abdominales. Puis se penchant plus près il constata que l’homme respirait encore. Il est vivant Axelle, mais il faut le dégager de là vite fait…si on le traine tous les deux on va l’achever, il nous faut de l’aide, vite…

Un coup d’œil circulaire pour trouver quelqu’un de costaud dans cette boucherie obscure…de l’aide pour un blessé…viiiiteee !

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Janis
[Euh...pas loin de la troupe des femmes de choc]

1 écu, 2 écus, 3 écus […], 100 écus […], 4261 écus. Le voila désemparé, abasourdi, énervé, complètement ruiné. Avant de combattre des fantômes, Janis flâne dans les ruelles de la capitale, des soldats ici et là, chacun parle de sa propre condition, des différents coups portés, la guerre quoi. Pour le jeune homme cette guerre n’a que trop duré, on dit que ça va perdurer encore et encore cause d’un égo surdimensionné de Lafanatique. On n’est pas rendu, on devrait peut être leur dire comment qu’on fait pour prendre un château…ça devient navrant. L’Anjou est fort, l’Anjou est grand, c’est tout. Angers est une ville qui résiste encore et toujours à l’envahisseur « cours Amsterixmmme». On pourrait penser, après tout l’idée est bonne que les irréductibles Angevins carburent à la potion magique, aussitôt blessés aussitôt guéris. Magique hein !

Toujours est il que c’est long et chiant, l’heure de cultiver ses champs, de reprendre ses aiguilles n’a pas encore sonné. Donc on passe son temps comme on peu pendant la durée des concentrations et tout le boxon. Entrant dans une boutique clinquante, à la recherche d’un bijou pour sa délicieuse rouquine, il aperçoit l’objet de sa convoitise, un magnifique collier représentant une épée, serti de rubis.


-C’combien mon brave ?
«Temps d’guerre gamin, 4260 écus ! »
-Ah oui quand même, l’escroquerie de la guerre à bon dos ! Purée, mais je prends ! *ronchonne*

Se délestant de sa bourse il emballa le collier dans un bien bel écrin et le rangea dans sa besace. Tout juste sorti de chez l’escroc il fut, pris d’une crise d’angoisse devant s’asseoir pour se reprendre. La fièvre montait presque, 4260 écus quoi. Des gouttelettes de sueur dégoulinèrent de son front. L’amour ça vous change un homme surtout quand vous êtes le pire des pingres, l’avare de service, mais pour elle il était prêt à tout.


Était venu le moment de la retrouver et de lui passer au cou. Avançant vers l’auberge des Vrais Saigneurs, il vit une troupe de femmes avançant vers la sortie de la ville. Il reconnu plusieurs d’entres elles. Dans le groupe y’en avait une qui semblait gauche, vu l’allure qu’elle se donnait, tortillant du cul alors que la route était droite. On aurait vraiment dit un canard, pas douée la donzelle, mais elle semblait de prime abord assez charmante …Jamais se fier aux apparences.

Janis suivit de loin, pris de curiosité il fallait comprendre ce qu’elles fichaient. Une longue marche quand même qui le fit atterrir dans le camp Royaliste. On a connu mieux comme idée hein. Se dissimuler était semble t-il la clef…Dans le camp il semblait perdu, et où étaient ces femmes ? Épiant ici et là, c’était le véritable foutoir, on n’y voyait quasiment rien. Il fut repéré par un soldat entrain de pisser

« Hector, éclaire ! »

« Quoi t’arrive pas à la trouver ? »
« Pas sur moi cono ! Sur les buissons ! »

Ni une ni deux, l’Angevin s’était déjà carapaté et trouva par le plus grand des hasards la fameuse troupe.

« Qu’est ce que vous faîtes ? »

Il regarda la femme à la marche endiablée et se mit à rire, c’était Raknor…Plié en deux, il ne s’était pas vraiment aperçu qu’il était en train de réveiller tout le camp.


« Oh te voila ma sœur maintenant, le jour où tu vas dans un bordel, tu feras un malheur ma grande ! »


Continuant de rire, reprendre son sérieux et vite , était nécessaire.

« J’crois que c’est l’moment d’filer non ? Tu as deux possibilités Raknana, soit tu montes sur mon dos soit tu enlèves tes jolis souliers et tu cours pieds nus, mais ne réfléchis pas trop non plus , vous autres faut qu’on se débine , sinon j’garantie qu'il va y avoir une orgie , tellement ma "sœur" est bonne !»
Samsa
Je jette avec grâce mon feutre,
Je fais lentement l'abandon
Du grand manteau qui me calfeutre,
Et je tire mon espadon;
Élégant comme Céladon,
Agile comme Scaramouche,
Je vous préviens, cher Mirmidon,
Qu'à la fin de l'envoi, je touche !


[Avec les Crocs du Basilic II]


Les jours se succèdent et ne ressemblent pas. Quand la pluie détrempe le terrain, la cavalerie reste au camp et le moins que l'on puisse dire, c'est que la semaine dernière, les marais furent tellement impraticables qu'à part une sortie ou deux, ils se sont retrouvés à faire cuire des saucisses au-dessus de leur petit feu de camp affaibli par la pluie. Qu'à cela ne tienne ! Ils s'étaient retirés pour la trêve dominicale et ce soir, de nouveau, ils avaient Angers en vu, toujours plus nombreux et bien décidés à fracasser les murailles ou à se fracasser dessus.
Du haut de Guerroyant, Samsa se pencha pour regarder ses sabots qui ne s'enfonçaient pas de trop dans la terre humide d'Anjou. Elle espérait le retour de la charge de cavalerie, ces cavaliers bardés de plates ou de mailles, comme elle, ces premières lignes téméraires qui enfonçaient celles ennemies. A coup sûr, ce n'était pas un rôle à prendre à la légère car si on ne renversait pas ses adversaires, on finissait empalé et même si on passait, on était bien souvent entouré ensuite. Seul contre tous. S'extirper de la mêlée devenait un défi et c'était même impossible si la monture était tuée; on mourrait avec elle. En somme, la cavalerie était à double tranchant et mieux valait avoir écrit son testament avant de lancer la charge. Samsa aimait ce rôle de puissance et de témérité, de danger. Avant, elle chargeait à pieds mais depuis qu'elle avait goûté une charge de cavalerie, elle était tombée amoureuse de cette vitesse, de ce fracas, de ce risque plus grand encore. Elle avait acheté Guerroyant, un solide destrier bai au large poitrail qui ouvrait les lignes ennemies et emmenait sa cavalière au coeur de l'armée adverse. Suicidaire ! Mais elle en revenait toujours.
Les tentes n'étaient pas encore plantées qu'on avait décidé de lancer l'assaut pendant que le terrain était encore bon, et ce soir, la cavalerie était de sortie.


Vous auriez bien dû rester neutre;
Où vais-je vous larder, dindon ?...
Dans le flanc, sous votre maheutre ?...
Au coeur, sous votre bleu cordon ?...
- Les coquilles tintent, ding-don !
Ma pointe voltige: une mouche !
Décidément... c'est au bedon,
Qu'à la fin de l'envoi, je touche.


Les lignes se positionnèrent, la cavalerie devant l'infanterie et flanquée des archers. La Prime Secrétaire Royale se retourna sur sa selle pour tenter d'apercevoir Axelle, Mélissandre ou Vittoria mais sous cette marée de casques et dans la nuit, elle n'en aperçut aucune. Elle se remit droite, ses doigts dans leur gantelet de combat jouèrent sur les rênes et Samsa apprécia que Guerroyant prenne le mors en réponse; il était prêt, elle le sentait sous elle, cette masse de muscle qui trépignait sagement. Passant les rênes dans sa main droite, elle réajusta sa barbute, le bouclier sanglé à son épaule gauche et quelques autres sangles. Elle entendait claquer les bannières royales et ses petits yeux sombres se levèrent vers elles; son coeur se gonfla de courage et de fierté, d'honneur, et ses épaules se ramassèrent en attendant une charge qui lui tardait de plus en plus. Soudain, le cor sonna pour ordonner aux soldats de dégainer et son lugubre son s'éleva dans la nuit uniquement ponctuée des lumières des torches et d'une lune se dissimulant par instant derrière les nuages.
Les chevaux se mirent en marche et les cavaliers étaient botte contre botte, harmonie contrastant avec le désordre des cliquetis de leur équipement. Rapidement, ils prirent le trot et quelques cris se firent déjà entendre, salutaires pour beaucoup qui y puiseraient leurs derniers besoins de courage. Ils prirent un galop retenu que leurs montures brisèrent d'elles-même et la ligne qui devait rester la plus serrée possible s'élança. Le sable et l'azur du tabard la Prime Secrétaire Royale volaient comme le caparaçon couvrant les protections de sa monture et le bras droit armé, opposé au côté où était brodé une fleur de lys d'or, commença à se lever quand Cerbère fit tonner sa voix aux intonations un peu graves, voix puissante qui n'étonnait guère quand on voyait la carrure trapue et charpentée de sa propriétaire. Son cri, à la hauteur des ambitions et des valeurs de la Cerbère qui s'appropriait chaque parcelle de terrain foulé par les sabots de Guerroyant, digne nom également que celui-ci, s'éleva au-dessus du bruit ambiant.


-COOOOOONNNNNNQUÉRAAAAANNNTE !

Il me manque une rime en eutre...
Vous rompez, plus blanc qu'amidon ?
C'est pour me fournir le mot pleutre !
- Tac! je pare la pointe dont
Vous espériez me faire don: -
J'ouvre la ligne, - je la bouche...
Tiens bien ta broche, Laridon !
A la fin de l'envoi, je touche.


Les angevins resserrèrent leurs lignes mais la cavalerie royale n'en n'eut cure; les ennemis furent enfoncés, renversés par la puissance des chevaux élancés, et les premiers cavaliers tombèrent inéluctablement. Pendant quelques courtes minutes, ils seraient seuls, l'infanterie ne courant pas aussi vite que les chevaux. Le ciel était théâtre d'un affrontement de flèches qui semblait ne pas concerner les hommes et les femmes en-dessous qui jouaient d'épées et d'autres lames en tout genre, frappés au hasard de malheureuses retombées. Les cris de douleurs et d'agonie commençaient à monter mais Samsa ne les entendait pas, sourde à ces gémissements autant angevins que royalistes; elle ne pouvait rien pour les siens en cette situation, la cavalerie y pouvait rarement quelque chose, elle qui était au cœur des combats. Des mains saisissaient ses chevilles et ses jambes pour la tirer au sol, des piques montaient pour la renverser mais elle tenait bon, se débarrassait des importuns de quelques coups et des piques d'esquives habiles. Guerroyant résistait lui aussi, grâce aux plaques le protégeant sous son caparaçon aux couleurs de la Prime Secrétaire Royale.
Sont-ce les lys de l'officier royale qui ont tapé dans l’œil de cet angevin ? Son panache qui l'a énervé peut-être ? Ou son propre orgueil qui l'a aveuglé ? Samsa, Cerbère aux petits yeux sombres enflammés et décorés de milles étincelles métalliques semblant lames, croise son regard et elle sait qu'il veut sa peau plus que ceux qui l'entourent, elle sait qu'il va charger; elle sait qu'il commet une grave erreur.


Envoi !
Prince, demande à Dieu pardon !
Je quarte du pied, j'escarmouche,
Je coupe, je feinte...


Il lève son épée parce qu'il veut la tuer, il veut frapper au torse directement sans en avoir les moyens. Que croit-il faire avec son épée contre une cavalière qui a donc l'avantage de la taille ? Qu'espère-t-il maintenant que l'infanterie est arrivée et qu'ils doivent faire face à une nouvelle vague, à repousser celle-ci sous peine d'être submergés ? La lame levée de la Cerbère s'abaisse par l'arrière, décrit une courbe qui emmagasine de la force dans sa rotation, particulièrement lors de la phase descendante, et l'épée bâtarde remonte soudainement, surgit du bas pour éventrer l'adversaire qui a le bon réflexe de se reculer légèrement. Trop tard cependant, pas assez non plus, et son cri de défaite douloureuse est une victoire pour la Prime Secrétaire Royale. Le sang décorant sa lame est plus que révélateur de l'état de l'homme qui s'effondre et dont Samsa ne se préoccupe plus, parant les nouveaux coups et tentant d'en redistribuer. La retraite tarde à sonner mais elle vient, elle résonne aux oreilles de la bordelaise qui s'accroche à la crinière noire de Guerroyant qui se cabre. Il commence à avoir peur et il ne se fait pas prier pour faire demi-tour et repartir au galop vers le camp royaliste.
Saine de corps et bonne cavalière, la Prime Secrétaire Royale se retourne, regarde en arrière et lève son épée sanglante en riant, fière victorieuse qui pousse un cri de gloire que beaucoup entendront.



Et là donc...
A la fin de l'envoi, je touche.


Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, acte I scène IV.

23/11/1464 04:09 : Vous avez frappé Nuzvael. Vous l'avez sérieusement blessé.
23/11/1464 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Maelys83 et l'armée "La Camarde" dirigée par Samsara.

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Melissandre_malemort
Les lames d'Amahir.




Mélissandre n'était pas dupe. Depuis le début des combats, elle n'avait pas vu l'ombre d'une épée angevine et ses soupçons s'étaient très vite porter sur Aeglos. Paranoiaque et sur protecteur, le Duc n'avait pas pu s’empêcher de distribuer les pots de vin pour que jamais ô grand jamais sa dulcinée ne sois mise en danger. Entourée de toutes part par des soldats qui la dominaient de trois têtes, son rôle se limitait à décocher quelques flèches tout en regardant alentours dans l'espoir de suivre le cour de la bataille.

Que ce soit le fruit d'un hasard ou d'un dessein du créateur, elle parvenait à suivre des yeux Samsa, flamboyante de colère, digne déesse Athéna déchirant les lignes ennemis. Son coeur loupa un battement en la voyant fondre parmi les fantassins, moulinant l'air de son épée en se moquant du danger, disparaissant bientot parmi une masse humaine puante et vociférante. C'était d'ailleurs une vérité méconnue que l'odeur odieuse des champs de bataille. Relents de boue, de sang et d'urine, c'était un miasme écoeurant que l'on aurait pu couper au couteau et qui vous agressait les sens.

Et soudain le surprotection imposée par Aeglos, les cris de rages et de douleur, ce fut trop pour Mélissandre qui ne supportait plus son inutilité. Que faisait elle là, couvée comme un enfançon quand tous les gens qu'elle aimait risquait leur peau? Du combat elle ne percevait plus rien, l'étau s'étant resserré à mesure ou le petit groupe s'enfonçait dans la fourmilière. La faille ne résulta que de la chute soudaine d'un de ses protecteurs. Et un flot d'adrénaline lui brûla les veines si bien que son premier réflexe fut de s'y engouffrer, abandonnant sa mise sous cloche pour plonger dans la vérité. Et sentir le froid glacé de la peur s'insinuer dans sa chaire, comme si on avait écarté le col de sa chemise pour verser de l'eau le long de sa colonne vertebrale. Trop petite pour attirer l'attention, elle n'était pas armée pour le corps à corps. Bousculer de toutes part, il était de toutes façons impossible de bander l'arc et la misérable dague qu'elle possédait n'entaillerait pas même du beurre.

Et ce fut la réalité, en effet. La peur qui vous vrille les tripes, les épées qui sifflent contre vos oreilles, les pieds qui s'enfoncent dans les vicères encore fumantes des morts. Mélissandre sentit ses yeux se remplirent de larmes. Elle n'était pas une guerrière, elle n'avait aucun courage, et le sentiment de révolte qui l'avait poussé à fuir ses gardes était évaporé depuis longtemps. Elle s'imagina tombant à genoux en attendant qu'un angevin daigne l'achever. Cela avait été plus facile, la première fois : Assommée dans les premières minutes de la bataille, elle s'était reveillée grievement blessée longtemps après la bataille, veillée par Samaelle.

Ici, personne ne la sauverait. Au mieux, on la prenait pour un gamin enrolé en desespoir de cause et son cadavre anonyme pourrirait parmi les autres. Vassaux ou indépendantistes étaient finalement vouée à la même chose. Une fois mort, on était que de la viande froide dépouillée de ses valeurs et ses titres. Dans son dos, une bousculade la fit vaciller et elle manqua de perdre l'équilibre. Son attention venait d'être captivée par une épaisse chevelure brune, de lourdes grappes de boucles qui sautillaient sur des épaules avant de disparaitre. Puis ce cris du coeur, ce hurlement qui éveillait chez la Malemort le peu de courage dont elle disposait.

Quelqu'un avait encore plus besoin d'aide qu'elle. Guidée par la voix, elle parvint à se frayer un chemin parmi les épaules métalliques mais le soulagement de découvrir Axelle fut bien vite succéder par un profond sentiment de désespoir. Non, elle n'avait guère besoin d'approcher plus avant pour reconnaitre l'homme étendu au sol. Kheldar... Ce colosse qui accompagnait sa vie depuis des années n'était plus qu'un corps qu'elle craint de découvrir sans vie. Une carcasse privée d'air, de sang, de ces sourires insolents. Pas après pas, elle s'approcha sans oser regarder le visage de son ami, en état de choc. Axelle, prostrée à ses cotés, était accompagné par un inconnu. Leurs regards se croisèrent une fraction de seconde mais il ne lui prêta pas attention, cherchant sans nul doute une personne capable de l'aider à tirer la montagne de cette boucherie.

- A... Axelle?

Telle une petite fille, Mélissandre s'approcha et crispa la main sur l'épaule de la manouche, sans doute surprise de la découvrir là.

- Il est mort.

Ce n'était pas vraiment une question, tout au plus une affirmation qu'elle espérait voir détromper. Subir la mort d'Eddard était au dessus de ses forces. Il était de ces individus dont elle refusait de ce passer, l'un des pilliers de son existence, l'un des seuls hommes qu'elle soit réellement capable d'aimer. Pas réellement comme un amant, pas non plus comme un frère ou un ami. Il était bien plus que cela. Il était une partie d'elle même. Un soldat Aumalien apparu alors dans son dos, l'ayant péniblement suivie après son escapade. Une entaille lui déchirait la joue, mais il était assez grand et fort pour apporter une aide concrète.

- Votre Altesse Royale ! Qu'est ce qui vous a prit de...

Et il se tue. D'abord pour ne pas trahir les ordres de son maitre, puis en la découvrant prostrée près d'un corps massif. En homme d'action, il s'approcha et proposa sur un ton lugubre son aide. Il connaissait assez Mélissandre pour savoir qu'elle refuserait en bloc de discuter ou de se montrer raisonnable si une personne chère à son coeur était à terre.
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Samsara.lyce
~ La Camarde ~

...Plutôt Mourir Debout ! Que De Vivre A Genoux !...



Cette Terre n'avait pas encore bu assez de sang, il restait encore de la place dans ces entrailles...

Samsara couvait dans ses tripes depuis le début de cette guerre haine et injustice, dégoût contre ces ennemis qu'elle nommait les crevures aux culs dorés. La tornade n'était pas à son premier combat...non non ! Cette dernière avait perdu le compte depuis bien longtemps.

Tenant la longe de sa monture, engoncée dans son armure, le regard visant le tas de coqueberts qui déjà chargeaient dans leur direction, calmement mettant pieds à terre fait déguerpir d'une tape son cheval, Sam s'essuya son front d'un revers de manche, grimaçant balbutia...


Allez bande de boursemolles montrez de quoi vous êtes capables !!!!

Ses frères d'armes chargent à leur tour, sans ménagement mais avec force sur les premiers soldats, ils ne sont plus les sympathiques compagnons qui se charrient en taverne, ce sont des guerriers qui ont besoin de s'abreuver, de laisser sortir le démon qui les habitent..le combat est en court, bien avant l'aube la Tornade aura une fois de plus respiré un parfum de tripes dans l'air et trempé ses bottes dans des marres de sang.

Campée sur ses deux jambes légèrement écartées, elle tient son bouclier bras replié contre sa poitrine, son autre bras tout droit tendu lame en avant défiant du regard l'approche d'un homme isolé qui se rue dans sa direction à grandes enjambées son épée portée en hauteur, il vient a son assaut...Sam concédera à son adversaire l'avantage de pouvoir lui porter le premier coup.

La jeune femme remonte rapidement son bouclier au dessus de sa tête se protégeant, la force avec la qu'elle l'homme rabat son épée la déstabilise quelques peu la faisant reculer de quelques pas...à ce moment précis tournant sa tête vers la droite voit Liette en difficulté, Samsara hurle....


LIEEEEETTE !!!!!

Mais le chien ennemi n'attend pas, il revient immédiatement à la charge sur la tornade ! Il souhaitait crever et bien soit, elle lui donnerait entière satisfaction !

Le temps se fige, l'espace d'une seconde son ventre se noue et un frisson remonte le long de ses reins, ses deux mains crispées sur le pommeau de son épée ramenant son bras en arrière, retenant sa respiration en serrant ses dents...visant, plantant son épée dans la bedaine, la chair de l'homme...face a face, pratiquement corps contre corps, elle devient sauvage, féroce au regard inhumain, Sam s'acharne de toute sa rage qui l'habite depuis tous ces jours...son épée s'enfonce encore, encore plus profondément dans le bide saillant de son adversaire...puis d'un coup se recule juste assez relevant une jambe allant poser son pied en appui à hauteur du bassin de sa victime appuyant dessus, poussant pour au même temps retirer sa longue lame de sa bedaine.

Il s'écroule d'abord sur ses genoux, ces yeux encore grands ouvert fixant Samsara...elle balance un coup de botte contre sa poitrine qui le fait définitivement s'étaler de tout son long au sol... sa bouche se détend enfin, ses dents se desserrent, son regard toujours planté sur le crevard...

Va crever en enfer ! Allez tous crever en enfer ! POURRITURES !!!

Et puis le silence s'abat peu à peu, juste quelques cris perçant la nuit de ceux blessés ou à l'agonie, ennemis et amis...comme un instant de répit avant de nouvelles rages...se reculant de quelques pas...Liette lui revenant à l'esprit, faisant volte face s'élançant au pas de course vers ses compagnons, ses frères d'armes pour prendre des nouvelles de son amie et des autres blessés.

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Axelle
Les cris n'en finissaient plus de semer sur le champ de bataille plus de chaos encore que les gémissements étouffés de boue des mourants et des blessés. Certains victorieux, d'autres haineux. Mais la manouche, la voix brisée d'avoir trop hurlé elle aussi, ne les entendait plus. Seul un murmure s'échappant des lèvres du colosse aurait trouvé grâce à ses oreilles. Seul celui de Julien parvient à la faire sortir de sa torpeur. Lentement elle tourna la tête vers lui, les yeux agrandis, le regardant faire, écoutant ses paroles pour s'y raccrocher, fouillant son regard pour y puiser un brin de réconfort alors que sa main, presque maternelle, ne cessait de couver le visage de Kheldar. C'est Eddard, parvint-elle seulement à articuler d'une voix mécanique. Faut pas qu'il meure. Julien, s'il te plaît... Faut pas. La voix à présent trop rauque se brisa alors que devant ses mirettes trop luisantes, la silhouette massive de Kheldar se dressait, forte et dure, entre elle et un sergent du guet trop arrogant, le remettant dans ses bottes avec une autorité qui n'admettait pas de discussion quand Eddard avait parfaitement compris que sa situation délicate de Prévôt de Paris, à ce moment-là, lui interdisait des mots trop secs qui auraient servis de prétexte à tout. Elle entendait encore sa voix qui lui murmurait de tenir bon quand il l'avait ramassée, sanguinolente, dans cette clairière aux abords de Paris. Ses sourires brefs quand ils jouaient à se provoquer et qu'elle se mordait les joues pour ne pas éclater de rire. Son pas décidé quand il l'avait suivi jusqu'aux Yeux d'Hadès, compagnon droit, fidèle et loyal qui malgré les menaces de félonie, n'était pas revenu sur sa parole comme d'autres avaient fait.

La vue manouche se brouillait encore et certainement aurait-elle fini inondée si une petite voix n'avait su attirer son attention. Une petite voix qu'elle aurait voulu ne plus jamais entendre aussi fébrile. Une main sur son épaule qu'elle n'aurait jamais voulu sentir si tremblante. Et ce fut peut-être cette fragilité s'affichant à ses côtés qui lui donna la force de se relever. Non Melissandre. Non, il vit ! La voix manouche ne fut alors qu'un sifflement mauvais. Jamais ces chiens puants d'Angevins ne seront assez forts pour avoir sa peau. Jamais. Ils crèveront. Tous. Les uns après les autres après s'être fait dessus. Ces saloperies de chiens galeux. La manouche tourna la tête d'un mouvement si vif qu'il pouvait surprendre, et cracha tout son dégoût à même cette terre putride. Puis inspirant longuement, comme pour s'extraire de cette bouffée de haine qui jamais plus ne la quitterait, posa son regard sur le soldat Aumalien. Ramenons le vite et dans l'élan, déchira sa manche pour la plaquer sur les blessures du colosse alors que les hommes s'affairaient déjà autour du blessé pour le soulever. Un petit sourire difficile arqua ses lèvres alors qu'elle venait cueillir le regard de la jeune princesse. Je suis certaine qu'il entend, peut-être pourriez-vous lui parler.
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Julien1
Croisant le regard perdu d’Axelle, Julien fut envahi de sentiments divers. Frustration, haine, impuissance face à la bêtise humaine. Cela faisait maintenant deux fois en quelques jours que le brun était confronté aux blessures de sa compagne d’infortune. Lui qui n’aspirait qu’à la rendre heureuse se voyait là, témoin inutile de sa détresse.

Eddard…grand Dieu, pas lui…il ne va pas mourir mon cœur, on va le tirer de là !

Cherchant désespérément une aide aux alentours il ne vit arriver qu’une….gamine qui semblait connaitre Axelle bientôt suivie d’un grand gaillard. Lui, paraissait assez fort pour apporter de l’aide.
Julien sursauta…votre Altesse Royale ? Melissandre ? Ah on y croisait de tout sur un champ de bataille. Mais que diable ce petit bout de femme était-il venu foutre là ?


Allez, je le prends sous les épaules s’adressant au soldat vous les jambes et à trois on le soulève…Axelle, oui, essaye de panser ses plaies comme tu peux qu’il ne se vide pas de son sang…et vous mademoiselle, vous porterez nos boucliers et veillerez à ce que personne ne vienne nous gêner !


Le colosse fut soulevé non sans peine et trimballé tant bien que mal, le petit groupe se heurtant parfois à des combattants, à des cadavres, d’autres blessés tendant une main implorante.
Ils parvinrent enfin à trouver une charrette vide et y déposèrent le corps toujours inerte. Le soldat Aumalien fut renvoyé à la castagne, puis Julien prit Axelle par la taille et la déposa sur le plateau de la charrette.


Accompagne le, continue à presser les plaies et parle lui, sans cesse, dis lui n’importe quoi mais parle lui, il doit lutter.

Puis soulevant la jeune fille, il la déposa elle aussi sans plus de ménagement que cela.

Désolé votre Altesse, à la guerre comme à la guerre !

Julien adressa ce qu’il espérait être un sourire aimant et rassurant à sa jeune amante et regarda l’attelage s’éloigner en cahotant, puis il repartit au combat.

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Primha
    La veille, Valyria était restée de longue minutes face à l'immense tête de sa monture. Étaient-elles prêtent, finalement ? Doucement, dextre caresse la robe d'hiver de la jument, et dans un soupire, Porcelaine contourne l'animal afin de s'y hisser. La veille, on lui avait compter les pertes, les attaques ; la veille, elle avait cru mourir dans le suspense des noms.

      Citation:
          A toi, Cerbère,
          D'Argentée,


        Dis moi que tout va bien !


        Dis moi que tu es encore debout, fier chien de guerre. Dis moi que tu as vu Mélissandre, et Aeglos. Je te connais assez pour savoir que tu es dans ton élément plein, mais veille toujours. Fais moi porter de tes nouvelles, ne serait-ce qu'un oui, si tu vas bien. Au lever du prochain jour, je vous attendrais aux portes, jusqu'à ce que vous reveniez.

        Prudence mon amie,
        Qu'Il te garde, et vous protège.

Samsa
    "Croyez-le ou non je m'en fou
    Croyez-le ou non j'en ai rien mais rien à faire
    Que le couleur du drapeau soit au rouge,
    Que le reflet de la peau soit vert."
    (Francis d'octobre - Jouets de guerre)



[Camp des Crocs du Basilic II]


Et pendant que le monde continue d'affluer pour jouer de l'épée sur les angevins, ceux sur place attendent simplement la corne chaque soir. Pour s'occuper ils vérifient leurs armements, les forgerons comme Samsa se portent volontaires pour retaper ce qui peut l'être avec quelques coups de marteau, affutent les épées ou inventent de nouvelles armes pour celles qui ont cédé.
C'est pendant qu'elle nettoie son épée qu'un messager lui apporte une lettre. Habituée à en recevoir ces derniers temps à cause de la guerre et bien sûr à cause de son statut de Prime Secrétaire Royale, elle ne s'étonne pas jusqu'au nom de l'émettrice dont elle n'a plus de nouvelles depuis un certain temps maintenant, et pour une fois, ce n'était pas dû à son silence ! Avoir ces mots à lire, même brefs, enchantent la Cerbère qui s'empresse de répondre.




Primha,

Bien sûr que je suis toujours debout ! Je mords, j'éventre, mais jamais ne tombe ni ne prend de coups. Je ne vois jamais Aeglos mais la dernière fois que j'ai vu Mélissandre, elle allait bien.
J'ignore quand nous rentrerons, pas tout de suite j'espère, mais quand ce sera le cas, j'aimerais être toujours debout et entière. Entends par là, ne pas devoir être rapatriée. Mais il n'y a pas de raisons, n'est-ce pas ?

On se retrouve bientôt; fais attention à toi, même si tu ne crains rien à Saumur.

Samsa
Dicte Cerbère

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Axelle
[Armée Ultima Necat]



Citation:

Anjou, novembre 1464,

Chère Narcysse,

Je ne vous connais encore que bien peu, et sachez que je me trouve affligée de devoir vous écrire pour la première fois pour vous annoncer une si terrible nouvelle.

Votre père est tombé sur le champ de bataille contre les angevins. Il a été gravement blessé mais soyez assurée qu'il bénéficie des meilleurs soins. J'y veille avec la plus grande attention. Votre père est trop fort et grand pour qu'une saloperie d'angevin puisse avoir sa peau, je vous en fais la promesse. Et tout sera fait pour que cette main de chien qui a osé se porter contre lui crève, mais non sans auparavant avoir pleuré sa mère et pissé dans ses braies.

Prenez soin de vous Narcysse, que votre père vous sache rayonnante dès qu'il ouvrira l’œil. Vous êtes sa force.

Axelle.


Malgré les mots plus ou moins rassurants du médicastre sur l'état de Kheldar, le maigre restant de nuit avait été agité. Impitoyable tortionnaire de son lit, la manouche n'avait cessé de se tourner et se retourner, resserrant les fourrures contre elle avant de les rejeter, en sueur, les yeux grands ouverts sur l'ombre. La chute du colosse n'en finissait pas de se rejouer devant ses prunelles d'outre tombe. Lente, terriblement lente. S'allongeant et s'étirant à n'en plus finir, comme pour accompagner ces secondes qui se faisaient heures et ces heures qui se faisaient éternité. Elle ne parvenait qu'à ressasser la promesse faite à Melissandre. La promesse faite à Narcysse. Cette même promesse qu'elle s'était faite à elle-même, laissant affluer dans ses veines le bouillonnement magistral et dévastateur de la colère et de la vengeance.

Ce ne fut qu'à l'aube, pliée de fatigue, qu'elle se décida à délaisser sa couche pour rejoindre celle de Julien, et entre ses bras, parvenir enfin à trouver un semblant de sommeil. Fut-il noir et vide. Pourtant, le soir venu, jamais peut-être n'avait-elle été aussi alerte alors que les voix résonnaient, fortes et décidées, pour annoncer le rassemblement. Ce soir sonnait le glas de la moindre pincée de mansuétude. Ce soir, la haine ouvrait sa gueule tyrannique et glisserait sur le fil de son épée. Les alignements d'hommes se formaient, droits et fiers, portés par la légitimité de leur combat. Un sourire furtif glissa à ses lèvres brunes en apercevant la silhouette de Samsa dressée sur sa monture. Si la guerre avait du bon, c'était bien d'avoir pu apprendre à connaître cette femme-là, bien au-delà de l’exigu d'une geôle du Louvre.

Le sol trembla sous la charge des sabots et des bottes frappant la boue dans la promesse répétée que cette terre ne pourrait connaître le repos que lorsque la victoire retentirait, décimant la félonie et cette imbécile arrogance angevine. Les lames loyalistes chantaient leur détermination implacablement, et au plein milieu de la cacophonie de cris et de raclements macabres, la mêlée offrait son lot d'adversaires à la lame gitane. Mêlée bien versatile pourtant qui, goguenarde et vicieuse, lui reprenait ses cibles avant que l'épée manouche ne puisse les trancher. Fut-elle alors prise de pitié, cette mêlée facétieuse, lorsqu'elle accepta enfin d'étancher un peu la soif cannibale de la Casas?

De la silhouette aux couleurs de l'Anjou qui se tenait face à elle, elle ne regarda rien du visage. Elle ne voyait que cette brèche dans la défense de l'ennemi. Et la lame d'un seul mouvement vif et précis s'y engouffra sans la moindre hésitation. La pointe aiguisée de l'arme encore bien trop blanche brisa les maillons de la cotte avant de s'enfoncer cruellement dans les chairs adverses, faisant vibrer l'air cette infâme succion connue et reconnue. Alors seulement, la manouche remonta son regard noir, étrangement calme et froid, le plongeant dans celui de la proie qu'elle transperçait afin de s'y s'abreuver de la terreur qu'elle y lirait et nourrir ainsi, le temps d'un soir, la rage qui l'animait. Mais devant ces yeux bridés rivés sur elle, elle ne put que soupirer, blasée. La lame manouche se retira de son écrin funeste, laissant la silhouette enfin reconnue s'écrouler au sol.

Maryah.... Tu n'auras donc jamais su faire les bons choix...

La Casas secoua la tête, un brin dépitée et, abandonnant là la carcasse de celle qui, finalement, n'aura su échapper à sa lame tant elle semblait la chercher, s'engouffra de nouveau dans la mêlée alors la fin de l'assaut sonnait. La pointe de sa lame gouttant sur la terre ennemie pour la gorger de rouge telle une promesse déposée en offrande qu'il devrait boire encore, dès le lendemain, et même un sang choyé, les pas gitans s'allongèrent vers la tente de soins des siens.

Sage, sans même lancer le moindre regard aux cornettes s'affairant, elle se glissa jusqu'au chevet de Kheldar. Remontant les draps sur le torse bandé, les lèvres brunes déposèrent un baiser sur le front du blessé, puis dans un semblant de sourire, lui glissa à l'oreille. Tu me dois cent écus Colosse. Avec une lenteur ambiguë, elle s'assit sur le bord du lit, fouillant sa poche. Avec soin, elle déplia le vélin qui s'y nichait et parcourut la petite écriture qui s'y pressait.

Citation:

A Blois, Novembre 64 .

Chère Axelle,

Tout d'abord , mille mercis de m'avoir prévenue malgré que la nouvelle ne m'enchante pas, vous vous en doutez.
Mais , l'anéantissement passé, je suis rassurée de vous savoir à ses côtés. Je vous fais totalement confiance en ce qui concerne ses soins et le futur de l'inconscient qui a osé s'en prendre à mon Père.
Je ne doutes pas que vous y mettrez tout votre coeur et, si besoin, vous pouvez aussi y mettre le mien.

Puis-je me permettre de lui faire passer un pli pour moi et, s'il n'est pas en état de lire, de lui en faire la lecture?

Faites attention à vous, Axelle. Mon Père gravement blessé suffit largement. Je n'aimerais pas apprendre qu'il vous soit arrivé quelque chose.

Bien à vous et merci encore.
Qu'Il vous garde.

Narcysse.


Puis d'une voix basse et appliquée, lut doucement.

Père ...

Vous pouvez remercier Axelle de veiller sur vous. Si tel n'était pas le cas, j'aurais été dans l'obligation de vous rejoindre pour vous en coller une.
Oui, c'est à vous que je m'adresse ainsi. Père inconscient qui s'en va faire la guerre à des sauvages en laissant sa fille seule et loin de vous.

Je vous avais dis d'être prudent! C'est fini le temps où vous pouviez jouer avec votre vie comme si elle n'importait qu'à personne d'autre qu'à vous. Comme si vous ne manqueriez à personne. Je suis là maintenant. J'ai ... J'ai besoin de vous Père. Qu'est-ce que je deviens si vous ... sans vous? Qui sera là pour me remettre les idées en places quand elle déraillent si vous n'êtes plus là? Qui pourra m'apprendre tout ce qu'il me reste à découvrir de la vie ? Sur qui j'essayerai les armures que je crée? Qui me protégera des Hommes? Qu'est-ce que je ferais de toute l'admiration que je vous porte si ... si je ne vous ai plus?

Alors vous allez puiser dans les forces qu'il vous reste - parce que je sais qu'il vous en reste - et vous allez vous remettre rapidement sur pieds. Guérir et vous relever. Puis avant de repartir tâter de l'angevin d'un peu trop près, vous penserez à moi. A ce que je deviendrais sans vous. A comment je serais anéanti si vous ... s'il vous arrivait quelque chose de plus grave encore. Vous mettrez tout votre coeur à imaginer ce que deviendrais ma vie sans vous. Comme elle serait vide de sens. Et même qu'en y mettant vraiment du votre, vous me verrez mariée au premier venu, avec derrière moi mes rêves de grand large abandonnés. A moins que vous ne me trouviez au fond d'un couvent, en habit de nonne, mes espoirs d'aventures à vos côtés brisés.

J'ai besoin de vous Père. Plus que de n'importe qui d'autre en ce bas monde. Ne refaites plus jamais ça.

Je vous rappelle que vous n'avez pas le droit de lâcher votre dernier souffle tant que je ne suis pas Capitaine. Mes connaissances maritimes de base avoisinant modestement les 5% , Il me semble que vous prenez beaucoup trop d'avance sur le programme. Je sais que le Colosse n'a qu'une parole et vous ma l'avez donné sur ce point. Honorez là. Relevez vous.
Pour tous les gens qui comptent sur vous. Qui vous apprécient. Pour ceux qui vous aiment.
Pour moi.

Je n'ai pas pour habitude de prier et je sais que vous non plus mais je vais faire l'effort. Pour vous et pour moi. Je prierais pour vous chaque jour jusqu'à ce que les combats cessent.
Et si mes prières ne sont pas entendues, je me débrouille à vous rejoindre là haut et vous bottez le séant. A vous et au Trés-Haut. Vous êtes prévenu.

Je vous embrasse et vous envoie toutes mes forces pour que vous soyez vite rétabli.
Je vous aime. Ne l'oubliez pas.

Votre dévouée fille.
Narcysse.



24/11/1464 04:09 : Vous avez frappé Maryah. Ce coup l'a probablement tué.
25/11/1464 04:10 : Vous avez frappé Lyson.novgorod. Ce coup l'a probablement tué.
25/11/1464 04:10 : Vous avez frappé Lyson.novgorod. Vous l'avez légèrement blessé.

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Sofja
      [ Armée Les Crocs du Basilic II - Le 20/11/1464 ]


    C'était plus que déterminée qu'elle était revenue de sa convalescence. Elle avait reçu quelques jours plus tôt un coup de d'épée dans le flanc mais rien de très critique. Le plus dur avait été d'imaginer ne plus revoir son fils. Mais il en fallait plus pour mettre à terre une Jagellon et cela, grâce à un magicien de médecin. C'est donc plus forte que jamais qu'elle était présente dans l'armée pour abattre ses foutus Angevins. Bien sur, elle était réaliste, il y aurait de forte chance pour qu'elle soit encore victime de ces derniers. Sofja n'était pas une grande guerrière mais si elle pouvait en blesser quelques uns en chemin, elle ne s'en porterait que guère mieux.

    Mais cette nuit, pour sa reprise, elle aurait un goût amère. Cet homme qu'elle avait rencontré un mois auparavant dans l'atelier de Narcysse pour essayer des armures, tomberait. Le courant, électrique, était passé entre eux. Les premières minutes, elle l'avait imaginé comme un potentiel amant. Malgré qu'elle essayait de se soigner de cette soif, elle avait joué avec lui. Au grand désespoir de Narcysse qui n'était autre que la fille du guerrier. Mais la raison fut plus forte, elle avait abandonné l'idée de l'amadouer dans une ruelle, à la sortie de DECO. Le temps avait continué à couler au rythme de chacun jusqu'à ce qu'ils se retrouvent à Tours, dans cette armée. Le temps n'était plus aux frivolités, mesme si l'idée ne la quitté guère. Ils étaient bien trop concentré surtout lui, guerrier dans l'âme. Les échanges étaient plus courtois et ainsi, Sofja avait pu découvrir l'homme qu'il était.

    Eddard lui avait proposé de rester dans son sillage afin de la protéger autant qu'il pouvait. Alors que les épées grinçaient de toute part, le Lion tomba sous ses yeux. Ce fut une chose qu'elle n'avait pu imaginer. Il était si grand, si fort. Mais il restait un être humain, une proie accessible. Un cri persan s'échappa de ses lèvres et alors qu'elle avançait vers lui, un homme la percuta et s'affala sur elle. Elle essaya tant bien que mal de se dégageait mais son poids plus l'armure l'écrasait totalement. Elle vit plusieurs personnes arrivaient à son secours dont Melissandre. Quelques minutes plus tard et à bout de souffle, elle s'extirpa de sous le cadavre.


      Comment va t'il ??


    Son regard totalement angoissé, voyageait entre les personnes présentes et le corps inerte sur la charrette.

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*Première Dame de la Chambre*
Gerfaut
~ Lames d’Amahir, matin du 23 novembre. ~

Les tympans saturés du déluge de ferraille qui s’abat contre son bouclier, la tête vide sauf un mot : tenir. Sa cuisse droite irradie d’une douleur lancinante et du sang chaud qui macule et tiédit ses braies en s’épanchant de la plaie. Malgré l’appui faiblissant et la difficulté du terrain, son pied n’a pas encore failli. Il ne faut pas. Il faut tenir.

Tenir son bout de sol boueux, labouré par la cavalerie, le piétinement de l’infanterie, jonché de corps et de débris, imbibé de fluides humains. La prochaine pluie en lavera les miasmes, au printemps suivant y refleuriront les coquelicots et les graminées sauvages. Aujourd’hui, la campagne foisonne d’un autre genre de rouge ; c’est l’homme qu’on y moissonne.

Mais c’est une femme qui lui a porté le coup blessant. Peut-être lui aurait-elle paru belle, en d’autres circonstances. Il garde étrangement en mémoire le volettement d’une mèche courte de cheveux, échappée de son chignon. Mais il est peu de choses que la guerre sublime ; plus que toute autre chose, ce sont les femmes qui s’y enlaidissent. Et puis, il y a lurette que Gerfaut n’aime plus les chignons.

Tenir. A sa droite, à sa gauche, on porte les mêmes couleurs que lui. Tenir son adversaire pour ne pas qu’il submerge l’allié voisin, autant que ce dernier retient son angevin pour ne pas voir le camarade d’à côté dépassé en nombre. C’est une part du contrat tacite qui les lie tous. Les coudes serrés, chacun sa part de sale boulot. Alors, Gerfaut tient. Il ménage son épaule gauche, il ménage sa cuisse droite, et pare beaucoup, frappe peu mais juste ; l’adversaire cependant moins fourbu trouve toujours à esquiver. Qu’importe. Tant qu’il s’acharne sur Gerfaut, il en épargne un autre. Tenir.

L’adversaire avance comme lui recule, l’adversaire avance, et ce faisant, il n’a pas vu ses flancs s’éclaircir et ses propres camarades se disperser dans la bataille. Gerfaut lui s’est enfoncé dans son camp, et bientôt, une lame d’Amahir se porte à ses côtés contre l’opiniâtre angevin, qui se retire du duel qui n’en étant plus un.

Gerfaut souffle. Pas de merci l’ami, épargnons-nous de cela, lorsqu’il faut désormais reprendre à l’angevin l’arpent de terrain qui lui a été cédé.

Mais l’air vibre. Le cor sonne la retraite – enfin. Encore faut-il s’arracher à la masse adverse. Tous sont rompus, tous veulent rentrer, et quelques uns y demeureront encore longtemps pour avoir tourné le dos trop prestement.


Plus tard, dans le défilé des femmes et des hommes du Lys, Gerfaut trébuche pour la troisième fois. Etrange comme sur le champ plus chaotique, plus ravagé, son pied a toujours trouvé prise ferme. A présent, l’éreintement trouble sa vision, et le terrain se dérobe sous lui. Mais aussi fourbu et boiteux soit-il, il marche seul. D’autres n’en disent pas autant, qui soutenu par un camarade ou porté en civière. Et ceux restés à terre.

Trop tard, Gerfaut comprendra qu’il a mécaniquement suivi le flux de ceux orientés vers les tentes à l’accueil des blessés qui demeureront sur l’arrière-poste saumurois de la Couronne ; où les autres, les valides, poursuivront vers Angers. Il n’aura de cesse, dans les jours d’attente à venir, d’aller au devant des rapatriés du front pour savoir les noms de ceux qui parmi les Lames sont tombés.



23/11/1464 04:09 : Emellyne vous a frappé Vous avez été sérieusement blessé.
23/11/1464 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin et l'armée "La Camarde" dirigée par Samsara.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7, 8, 9, 10   >   >>
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