Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 6, 7, 8, 9, 10   >   >>

[RP] Royalistes VS Angevins ACTE II

Liette
[Angers, taverne du Dragon mésangé – grange, infirmerie de fortune, refuge]

Voici le temps passé de cette sombre lutte ;
Vivant, mais épuisé, mais meurtri par la chute,
A la taille de l'homme enfin redressons-nous !
Si l'avenir nous garde encore quelque disgrâce,
Demeurons invincible à sa froide menace,
Le regardant en face,
Pour attendre ses coups.


Surtout ne rien montrer, nourrir ton corps, panser tes blessures, donner le change et monter ton courage. Rien n’est finit encore, rien n’est perdu. Ce soir tu seras debout pour combattre jusqu’à la fin, jusqu’au dernier souffle. Guerre opportune qui sait noyer dans le sang le mal qui t’habite. Tu n’aurais su rêver mieux. Des hommes à haïr, des chairs à pourfendre, une cause que tu épouses comme d’autres le font d’une foi, contre poids à ton déséquilibre. Tu t’en balances, tu penches, oscilles au-dessus du gouffre, ploies mais jamais ne te rompt.

Toujours tu as su compenser la faiblesse de ton corps en décuplant ta hargne mais quand il ne suit plus ? Quand il demande grâce ? Il suffit de mordre un peu plus fort, serrer la tenaille de tes mâchoires sur le vide. Est-ce suffisant pour étouffer la douleur qui te brise ? Te voilà minable Liette. Misérable petite brindille destinée à être soufflée au premier coup de vent. Tu le lis dans leur regard à eux qui sont tes frères. Ce regard que tu abhorres, celui de la pitié.

Tu songes alors à cet homme en armure, à ce soleret de fer s’écrasant sur ton bras en un bruit sourd d’os cassé. A cette main arrachant ton bouclier et pliant ton membre brisé en une position innaturelle. Tu songes au cri quittant ta poitrine pour percer ses tympans. Ce hurlement instinctif et primordial, sans plus rien qui le bride lâchant le grappin sur ta douleur.

Tu as hontes, honte d’être tombée, honte d’avoir hurlé, honte de ne pas avoir su faire ta part comme à l’accoutumée. Ton cœur appelle vengeance et ce désir te tient debout.


Tenons au fond du cœur toute douleur captive,
Qu'elle y fasse sa plaie ardente, et toujours vive,
Qu'elle saigne au-dedans mais ne se montre pas ;
Si l'on nous cherche au front quelque ride profonde,
Jetons un fier sourire au regard qui nous sonde,
Et soyons pour le monde
Un heureux d'ici-bas.


Puisqu’il semble que les assaillants vous accorde une trêve dans les combats tu en profites pour récupérer quelques forces, plaisantes avec les autres sur leurs étranges mœurs, cette façon qu’ils ont de reculer chaque jour pour regagner leur base. Dimanche ! On risque rien c’est leur jour de lessive ! Tu n’voudrais quand même pas que la France vienne combattre toute chiffonnée ? Et les rires fusent simples et joyeux, reposants.

Tu disparais le jour dans de vaines recherches. Tu retournes tout Angers, les beaux quartiers, comme les bas-fonds les plus merdiques où grouille la chierie la plus infâme d’Anjou. Et dieu sait qu’Anjou s’y connait en matière de profundis. Rien pas une trace, le néant le plus total. Le fantôme semble s’être volatilisé pour toujours, évaporé comme sa nature le lui commande te confortant dans ta foi en son inexistence. Tu voudrais encore qu’il te hante. Damnation.

Le soir tu fais bonne figure, ou du moins l’intention y est. Et ça fonctionne sans doute avec la plus part des ombres qui t’entourent. Pour les autres tu espères que, tant bien que mal, la douleur physique camouflera le reste et leur donnera le change.


Quand le chaume s'embrase on ne voit pas encore
Le feu qui sourdement le broie et le dévore ;
La surface au soleil étincelle et reluit ;
Mais vienne l'ouragan, la flamme alors s'irrite,
L'incendie apparaît, le toit se précipite,
Et tout disparaît vite,
Chaume, lumière et bruit.


Et puis avoue-le donc la douleur physique est bien véritable. Si présente par instant que tu en oublies de feindre. Ta terreur fut réelle quand cet étranger a mis le doigt sur la gravité de ton cas, la possibilité de perdre ton bras. Ta réaction instinctive te pousse à ne plus le laisser approcher malgré les regards d’incompréhensions qui te couvent, les sourcils qui se froncent face à ton incapacité à te fendre d’un simple merci. Il a sauvé ton bras réduisant la fracture, tu le sais évidemment, tu n’es pas dupe de toi-même. Un jour peut-être qui sait tu sauras lui en être grée. Ingratitude de l’âge ou de la condition tu voudrais faire payer tous les royaumes pour la douleur.

Maryah, la petite fée clochette aux épices douce, distille le savant parfum qui apaise ton corps pour quelques heures t’offrant un peu de sommeil. Quelques heures, un répit avant une nouvelle bourrasque royale.


Ainsi de nous, mon âme ! Ainsi de notre vie !...
Chaume vivant, en proie au muet incendie,
Quand tout n'est plus que cendre, arrive l'aquilon !
Qu'en nous voyant tomber sans plainte et sans murmure,
Le vulgaire s'écrie : Où donc est la blessure ?
Point de sang à l'armure ;
Douleur, n'es-tu qu'un nom ?



* Antoine de Latour. Douleur

_________________
Alessandro.canabixas
Angers - Grange du Dragon Mesangé

Putain de vie....

C'est une guerre à la con comme ils nous y habituent à chaque fois. "Ils"....les royalistes bien sur. On s'attend toujours au mieux à la suivante mais non.

Une nuit de combat et ce fut mon flanc gauche touché, rien de bien dramatique, une belle estafilade recousue avec 18 petits points. Pas de quoi fouetter un chat et m'empêcher d'y retourner.

Une autre nuit au pied des marais c'est le fer porté avec plus de poigne qui transperce mon épaule et le haut de mon dos.

Fragilisé, mais toujours debout, je refuse en bloc les conseils avisés de ma femme de prendre quelques jours de repos avant d'y retourner. Soins faits, douleur constante qui me brûle tout en la murant au silence.

Deux nuits sans vraiment croiser le fer ou du moins sans grand intérêt notoire.

Putain de vie !!

A croire que j'ai une bonne tête de champion, ou alors qu'ils craignent que je leur pique leurs donzelles ! Je pencherais pour les deux possibilités.

Bang ! A nouveau le tranchant sur la même épaule, l'cri puissant de douleur que je ne peux retenir de ma bouche avant de m'effondrer.

Bordel !

Si j'avais su j'aurais écouté au moins une fois dans ma vie malgré tout les conseils avisés de Rose.
Mais non. Impossible pour moi de laisser les miens en découdre et de dormir sur mes deux oreilles.

Pour le coup je ne dors plus.

Pour le coup je suis plus imbuvable que jamais, les nerfs à fleur de peau.

Pour le coup j'encaisse l'ironie de mes proches qui me charrient sur mon impuissance, faisant même bonne figure les dents serrées.

Pour le coup je hurle intérieurement mon incapacité d'en découdre.

Chiens !

Et la cerise sur le gâteau, je passe ma colère sur Maryah qui vient en aide à Liette, pour lui faire oublier sa douleur de l'âme, aussi présente en elle que la douleur physique qui l'handicape. L'opium ! La merde par excellence dans ma bouche.

Maryah que je n'écoute pas. Maryah que je hais ce matin avec une force telle que je quitte le dragon pour ne point la secouer.

Liette, ensuite a qui je déverse ma colère sans autre forme.

Liette que j'écoute enfin un peu, beaucoup, plus encore sans doute.

Une chose est sûre quand je sors du Dragon Mésangé, c'est que j'ai pris conscience d'une chose :

Malgré toute la fougue ou l'écoute envers les gens que j'aime, je suis convaincu désormais de Mon Impuissance à les aider à soigner tous leurs maux.

Mon impuissance est donc actée.

Putain de vie.
_________________
Ysaoth
Le poinçonneur des lilas...*
Titre honorifique qu'on aurait pu donner à un Angevin....celui qu’il vient de rencontrer. Même si Ysa n’avait pas vraiment la gueule d’une fleur.
Les cheveux longs de l'auvergnat, grisonnants qui vient de poser genoux à terre, sont plaqués a son visage, la main portée sur son flanc rougissant. La chemise est déchirée, ayant cédée tout autant que la peau sous un coup d'épée bien placée. Les mâchoires se serrent. Le bruit du fracas des armes raisonne dans ses tempes. Les cris d'agonies de centaines d'hommes et de femmes tombés pour des idéaux qui dépassent certainement la plupart des estropiés du jour. Lui se bas connement. Car on ne se bat jamais intelligemment. Par amitié. Pour le plaisir d'un sourire. Pour...

Il se réveille en sursaut. La gueule dans une flaque de boue dont il vient certainement de respirer une partie, l'étouffant à moitié. Il est face contre terre Il relève un peu son buste et une douleur sourde vient immédiatement se rappeler a son bon plaisir. Il a la tête qui raisonne encore. Il a l'impression que la bataille s'est déplacée. Elle est dans sa tête. L'arrière du crâne est douloureux, comme si on lui avait ouvert. Il porte la main immédiatement sur la zone. Un lancement caractéristique mais pas de sang. Un bon coup sur le crâne. Voilà ce qu'il a reçu. Ca explique certainement....bref. Il se lève lentement. A genoux sur la terre piétinée de plusieurs jours de combats, il regarde autour de lui. Des corps éparpillés à terre. Des têtes coupées. Des membres mutilés. Des hommes et des femmes voués à marcher avec une béquille, ou à ne plus pouvoir manger dignement...voire vivre dignement. Il grimace. Cette fois ci ce n'est pas la tête mais le flanc qui se rappelle a lui. Il baisse le visage et regarde. Les pans du tabar sont écartés, il regarde l'entaille profonde qu'un type lui a faite un peu plus tôt. Il ne saurait dire si ce sont des minutes ou des heures qui le séparent de son dernier état de conscience.

Il place ses doigts à l'intérieur de l'entaille. C'est profond et s'il ne fait pas quelque chose, il va se vider comme un porc au pied de la muraille d'Anger. Autant dire que ça n'entre pas dans les perspectives qu'il avait choisies. Il cherche son épée. Ne la trouve pas ou plutôt, trouve juste la garde et la lame explosée. Il se serait bien aidé de sa lame pour se lever. Mais il va devoir faire autrement. Pas de bouclier non plus. Pas très loin, il entend une femme gueuler. "Julien!". Ca ne lui dit absolument rien. La voix elle, vaguement. Un souvenir agréable, mais insaisissable sur le moment. Il fait l'effort de mettre un pied a plat et pousse dessus. Tout son corps lui fait signe que c'est un effort de trop. Mais c'est un effort nécessaire, comme son esprit essaye d'insister. Il est debout. Fait un tour sur lui-même. Tente de trouver l'origine des personnes vivantes. Dans son coin, c'est un peu l'hécatombe. Certains rampent, d'autres agonisent. Les plus chanceux errent comme des âmes désincarnées sur le champ de bataille qui, si on l'analyse à chaud, n'aura servi aucun des intérêts les plus primordiaux: La vie de chacune des personnes tombées ce jour. Il hausse les épaules. Il emmerde les angevins. Ce qui compte c'est la couronne de France et son unité. La philosophie c'est pour les brelles. Il avance en boitant un peu et reconnait à quelques mettre de là, la Princesse Mélisandre. Elle est à genoux. Il se demande si elle n’a pas été amochée. C'est par moment trouble. Sa vision déconne. Mais son cerveau tourne toujours à peu près. SAR et une autre femme brune sont à genoux autour d'un corps. Un type qu'il ne connait pas. Mais vu la tronche de la fille de Nebissa, c'était un royaliste, et sa perte n'est pas une bonne nouvelle.
Il arrive à leur hauteur, se tenant toujours le flan. La brune, il la reconnait enfin. Axelle. LA Manouche à qui il a offert une statuette en bois qu'il avait taillée autour d'un feu de camp sur la route de Saumure. Elle a l'air décomposée. Elle pleure un ami. Il le pleurerait bien avec elle. Enfin...il ne sait plus trop. Il pisse le sang, ça il en est certain. Va falloir qu'il se recouse le bide. Vite. Il met un genou à terre. Elle le voit. Lui regarde le corps du bonhomme à terre, respire fort mais il a conscience que Axelle le voit, à travers ses larmes. Melisandre aussi. Elle est devenue pâle de retrouver le Noilhlac beaucoup moins fringant que ce qu'il a pu être il y a encore quelques semaines dans les couloirs du Louvre. Il brise alors le silence.


On ramènera les morts ensuite. Venez, j'ai besoin qu'une de vous deux m'assiste pour me refermer les tripes.


Une main est posée sur l'épaule de la manouche. Il a pu comprendre que c'était une femme de caractère, et une femme qui connaissait l'enfer de la guerre. Elle comprendrait vite. Il se lève et file vers le campement. Il se doute que bien d'autres personnes peuvent l'aider. Mais pleurer un mort ce n'est pas une bonne idée. C'est humain, mais ce n'est pas une bonne idée. C'est même une putain de mauvaise idée. Il faut qu'il l'occupe. Qu'il lui trouve quoi faire, qu'il la remette sur pied. Et lui, ça lui donne un objectif. Ça occupe son esprit. Et avec un peu de bol, la Princesse sera fidèle à elle-même, vive d'esprit, et les suivra pour ne pas rester au milieu des cadavres.


le poinçonneur des lilas _ S. Ginsbourg

_________________
Falco.
Saumur - Grosse gelée

Le trajet depuis Chinon fut des plus paisible.
L'aveugle pourrait suivre cette route les yeux fermés tant il la connait...
Il n'a pas pris la peine d'enfiler la brigandine de plaques.
Adieu aux armes.
Pour contrer les frimas un lourd mantel de nuit délavé par dessus l'austère tenue marron glacé que lui confectionna Alatariel....
Autre temps, agréable et prometteur enfoui à présent sous une chape de cendre point encore assez épaisse à son goût.
Oh, bien sur, il a du montrer patte blanche aux soldats du Lys gardant la ville et le tirant d'une rêverie douce amère.
Pas de Laisser passer à brandir, juste confirmation de son identité .
Falco de Cartel, Vicomte contestable de Cravant.


Le pourquoi de votre venue, Messer?

Pisser sur des chouquettes, ça vous convient?

Se justifier n'est pas au programme et les sentinelles en restent sur leur faim.

Sitot arrivé il improvise un Prêche de part les rues encombrées de guerriers.
Il croisera un autre Prêcheur fort adroit, vraisemblablement plus Romain que lui.
Leurs discours font des ravages dans les crânes tant leurs idées sont opposées.

La Foi ...Sans doute ce qui manque le plus, tant coté Lys qu'Angevin.
Mais celle ci l'accompagne partout, ce n'est donc pas motif de visite sur le sol, un poil annexé, du beau Duché d'Anjou ou il passa quelques années sympathiques.
Oh, non!

Mais tout cela dépend de la Providence aidée, il espère, des échos du Prêche et de son signalement . Parce qu'un aveugle n'est pas spécialement équipé pour dénicher parmis un fatras de troupes des personnes particulières.

Ne reste qu'à établir ses quartiers à la Resistance.
Meilleure taverne de Saumur de longue date.

_________________
Kalie_
Putain de Nuit !

Réveil dans un état entre Angers et Saumur, les fringues déchirées , une plaie superficielle.
Mais , mais quoi qui s'est passé donc ?
Elle essaye de rassembler ses souvenirs , départ avec son Armée; Amory en chef de Lance.
L'approche du Noeud , des bruits de ferrailles , des armes qui s'entrechoquent .
Tiens ,des têtes nouvelles , justement un gars s'approche d'elle , y baragouine je sais pas quoi , il est Roux( enfin presque) , a du poil aux pattes , bah oui quoi , y'a des trucs comme ça qui se grave dans vot' tete .
Bein la Balafrée aurait pas du prêter attention au poils parce que le gars la , en baragouinant un truc bein il trébuche , bref s’emmêle les pinceaux .
Et la Balafrée comme une gourde , regarde la scène se faire, ne sachant si elle doit se poiler ou le trucider , la encore , elle aurait du percuter .
Elle le voit le gars , lui tomber dessus comme une merdasse , et shlack l’Épée du Gueux d'en face lui entamée la peau ou le gras du ventre .
Occis une poignée de seconde , la Balafrée se relève en beuglant "- Nan mais ca va pas toi .. t'es con ou aveugle , ou t'a 2 jambes gauches !!!!
Et l'autre en face aussi de beugler , mais la elle comprend rien , elle fronce les sourcils .
-Toi t'es pas d'ici , a ce que je comprend , c'est quoi ton accent Angloys coupé de quoi ...Cochons; Hamsters ou Carottes ?!
Bah oui , la Chevelure du Gueux tirait un peu sur le Roux
Non sans avoir récupéré une espèce d’épée trop grosse pour Lui , elle comprend pourquoi il a trébucher le Garçon , mais bon c'est con qu'il soit tombée sur elle , au propre comme au figuré .
La le messire la plante, se tire quoi , se fait la belle, directe en face .
Et la , on sait pas trop si elle s'endort , ou qu'elle tombe dans les Pommes , bref elle est la ...une main sur le flanc et commence sérieusement a se cailler les miches .
Même si son Cheval lui a tenu chaud durant cette courte nuit , brave bête.
Elle le remercie d'une caresse comme elle en a l'habitude .
-Allez en route pour Saumur ...j'ai une blessure a soigner , berdol !

Et tout deux prennent la route au petit matin.


Événements récents :
01/12/1464 04:12 : Meerclaw vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.
Armée des Bonnets Rouges

_________________

Samsa
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière.


[Du côté royaliste avec l'armée "Les Crocs du Basilic II"]



-COOOOOOONNNNNNQUÉRAAAAANNNNTE !

Une nouvelle fois, le cri de la Cerbère résonne sur le simple champ qui s'apprête à devenir de bataille. Les couleurs sable et azur filent à toute allure, portées autant par la Prime Secrétaire Royale que par sa monture massive. Le vent siffle à leurs oreilles, passe dans les crins noirs et glisse sur la barbute qui protègent ceux, semi-roux, de Samsa. Ses yeux sombres flamboient de colère et son épée, encore basse, se lève à l'approche des lignes ennemies qu'elle enfoncera bientôt. Elle est là pour tuer et chacun le sait, personne n'en doute. Hier encore, elle s'était jetée lame nue contre le fils de Vissac pour sa naïve trahison, un idiot qui n'avait pas arrangé son cas en l'insultant et la Cerbère, ainsi, avait promis de le démettre de toutes ses fonctions un temps soit peu royalistes; il avait voulu se frotter à la Prime Secrétaire Royale, à la Gardienne, et il serait mordu.
Dans la nuit noire, des volutes blanches s'échappent des naseaux et des narines à cause du froid qui tente de s’agripper à ces combattants qui lui échappent. Les flèches les accompagnent et abattent les premiers ennemis nouvellement constitués de bretons. Ils sont peu nombreux, Samsa le sait tandis ce qu'eux ignorent la puissance de la charge de la cavalerie française qui les renverse sans ménagement, brise leurs lignes aussi facilement qu'une brindille.


Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence...


Il pleut.
Il pleut des flèches qui transpercent les armures et les chairs, il pleut du sang qui gicle et vole au gré des mouvements des lames meurtrières. Des corps tombent, se font piétiner par d'autres qui arrivent et il monte une odeur atroce de peur et de mort, de viscères et de sang. Bruine-t-il également ? Une goutte vient rouler sur la joue pourtant protégée de Samsa par sa barbute. Non, il ne tombe pas d'eau du ciel, c'est elle qui pense à Shawie qui est partie, elle pense à sa peur de ne pas la revoir, de s'être trompée et qu'elle ne revienne pas, jamais. Elle ressasse ce chagrin de l'avoir peut-être perdue, elle rumine cette colère contre elle-même, contre Pherea contre laquelle elle ne peut rien, contre le monde entier. Où a-t-elle fait une erreur ? Pourquoi ?

Il ne pleut pas. C'est elle qui pleure.

Est-ce un angevin ou un breton qui lui attrape la cheville pour la mettre à terre ? Samsa l'ignore mais sa botte envoyée en plein visage a tôt fait de l'écarter d'elle et de sa monture dans un grognement d'exaspération qui pourrait se traduire par "ah c'est pas le moment hein, MERDE !". Un coup d'épée en frôle un autre, le rate de peu et force ses adversaires à se méfier un peu plus de la combattante arborant fleur de lys d'or sur le côté gauche de sa poitrine et dans son dos.


... Je suis debout bien que blessé.


La Cerbère est au cœur de l'Enfer, à cette place qui est la sienne, celle du danger. Sa vision latérale perçoit ses camarades qui tombent, ses oreilles entendent leurs plaintes et les hennissements des chevaux terrifiés, blessés ou abattus. Toute cette bataille n'est qu'une marée, une marée humaine animée de vagues où les ennemis reculent face à la charge royaliste, reviennent pour les engloutir, battent retraite encore face à la nouvelle vague de braves, à pieds cette fois, et marchent de nouveau pour les repousser. Des ordres fusent des lignes arrières et des flancs mais ils ont peine à être suivis tant ce qui se passe n'est que le fruit de réflexes, d'instincts de survie qui n'ont pas le temps d'écouter ou de réfléchir; ils agissent, se sauvent et meurent lorsqu'ils ne sont pas assez rapides ou vigilants.
Guerroyant va se cabrer, Samsa le sent, elle le sent décoller légèrement ses sabots antérieurs du sol à plusieurs reprises, ses flancs se contracter entre ses jambes protégées de grèves de métal. Aussitôt, elle déporte légèrement son poids vers l'avant et l'étalon se dresse sur ses postérieurs, assène à quelques proches ennemis des coups de sabots plus ou moins graves. L'espace d'un instant, la Cerbère retrouve un peu d'espace autour d'elle, en ce lieu qu'elle devrait quitter tant il devient dangereux.


En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,


Les hurlements se multiplient, le fracas des armes est assourdissant dans cette mêlée sans nom, superbe dans sa laideur. A gauche comme à droite, des cris de rassemblement se font entendre pour donner courage aux combattants, abattre et repousser les angevins et les bretons. Samsa ignore depuis combien de temps elle pare et frappe mais elle sent déjà que cette bataille dure depuis plus longtemps que les autres car elle souffle plus fort et ses muscles se durcissent, s'engourdissent. Pourquoi la retraite ne sonne-t-elle pas ? Sont-ils en train de gagner ? Faut-il continuer de pousser, d'avancer, de provoquer des brèches et de s'y infiltrer ? Faut-il continuer de risquer sa vie ?
La Cerbère a beau être brave, elle sait qu'un soldat mort vaut moins qu'un soldat vivant. Cependant, certains sacrifices valent le coup et si le silence de la corne le lui demande, alors elle fera celui-ci et le fait sans plus d'hésitations, gardant l'esprit concentré sur sa survie en première et sur la mort de ses ennemis en second.


Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur.


Et de quoi aurait-elle peur ? Elle n'a rien à perdre, elle n'a plus rien à perdre, elle ne se souvient pas avoir un jour pensé qu'elle avait quelque chose à perdre. Ignoble et égoïste pensée de la part de Samsa qui, en plus d'être aimée tendrement de beaucoup, a deux filles encore jeunes; elle a plus que beaucoup mais en ces instants de bataille, c'est comme si plus rien de tout cela n'avait de valeurs ou même d'existence. Il y a quelques temps encore, elle cherchait la mort avec honneur dans ces combats mais à présent, son orgueil lui fait chercher la gloire, la victoire, il contre l'échec avec violence, rage et fureur.
La retraite sonne soudainement, résonne dans le crâne protégé de la Cerbère qui l'entend précipitée. Il faut faire demi-tour mais les combattants sont loin chez l'ennemi, ils sont presque encerclés, condamnés à une retraite impossible. Cerbère prend connaissance de la situation et enfonce ses talons dépourvus d'éperons dans les flancs de Guerroyant, le talonnant ainsi pour forcer le passage, le retour au camp.


-YA, YA !

Aussi étroit soit le chemin,


L'étalon bai caparaçonné de fer et de tissu sable et azur, arborant fleur de lys, se fraye un passage, ouvre les lignes de son large poitrail, aidé par sa cavalière qui tranche sans parvenir à toucher, comme si ses adversaires n'étaient que des moucherons qui esquivent toutes la pluie de coups. Elle insiste aux passages difficiles, force ces ombres mouvantes qui, pour elle, n'ont pas de noms.

Nombreux les châtiments infâmes,


Une lame ennemie se dresse et Samsa la pare en mettant son épaule gauche en avant, présentant le bouclier au fer qui frappe et se retrouve dévié. Ça fera une rayure de plus sur le blason Treiscan, un rayure de plus sur le cerbère d'argent. Bah !
Guerroyant vacille; il a trébuché sur un corps ou dans une ornière, quelle importance ? Samsa compense avec son poids, sachant que s'il tombe, ils sont finis. L'équidé est fort et se redresse, bondit en avant, écartant les derniers bras et torses qui barrent le passage et le couple s'échappe sans se retourner, le cœur battant tout deux la chamade de l'adrénaline et les poumons crachant le feu de l'effort.


Je suis le maître de mon destin;


Le camp, enfin. La Prime Secrétaire Royale met pied à terre et manque de s'écrouler à l'instant où elle touche le sol tant son corps tremble à cause de l'énergie qu'il a dû fournir. Les tissus sont tâchés de sang, parfois de quelques morceaux internes à un corps humain. Samsa rengaine, retire sa barbute de ses cheveux collés de sueur et de sang, un peu, et s'approche de la tête de sa monture pour caresser ses naseaux dilatés, le rassurer et l'encourager à reprendre son souffle. Femme et cheval sont dans la même situation, prenant conscience de ce qui s'est passé autant de ce qui n'est pas arrivé.

-Dame Samsa ? La Cerbère ? La Prime Secrétaire Royale ? Dame de Lansaq ?
-Pardi ?


Elle s'est retournée vers un homme qui tient encore la corne ayant sonné la retraite. Il porte les couleurs de l'armée des Crocs du Basilic, l'armée à laquelle appartient Samsa, celle de Dnapo qui fut son capitaine avant de devenir un ami très respecté qui a laissé son commandement à Maud, qu'elle estime tout autant. Il s'approche d'elle, vers la fleur de lys dorée tâchée de sang, et y accroche un insigne très reconnaissable avant d'expliquer.

-La Duchesse Maud a dû être rapatriée sur Saumur. Vous prenez le commandement de l'armée. C'est vous la capitaine des Crocs du Basilic II maintenant.
-... Gnheinkwableuh ?

Premières paroles mémorables d'une Cerbère qui ne s'y attendait pas. Des questions l'assaillent dont la plus importante : où aller chercher ses ordres ? Elle a toujours eu une hiérarchie et sa supérieure doublement directe -cheffe de section et capitaine- vient de tomber soudainement. Elle n'a pas peur, elle se sent à la hauteur de la tâche; c'est une combattante vétérane, elle serait bien indigne de ne rien connaître au fonctionnement d'une armée. C'est toujours déstabilisant cependant de se retrouver à un poste que l'on ne connait que de loin, de passer de la théorie à la pratique.
Samsa regarde l'insigne et une fierté immense l'envahit. Ses petits yeux sombres se posent sur l'armée qui revient, des éclopés soutenus par des amis, des vainqueurs riant et racontant déjà leurs exploits, des épuisés qui ne veulent qu'aller se coucher, des égarés qui ont perdu un proche ce soir, des pacifiques qui se retrouvent à se battre. La Prime Secrétaire Royale les trouve tous braves et avec eux derrière elle, ensemble, ce n'est plus seulement elle qu'elle croit invincible : c'est eux, eux tout entier.


Je suis le capitaine de mon âme.*


* = poème Invictus de William Ernest Henley

_________________
Primha
    La guerre.
    Ce n'avait été jusqu'alors que des mots, des quotidiens de soldats rencontré autour d'un verre un soir de lune, mais pour la Valyria, ce n'avait été que souvenirs ; ceux du monastère ayant ouvert ses portes aux blessés, réparant hommes et femmes comme si, au lendemain, tout ne serait qu'un détail à leur vie. La guerre, elle l'avait vécu, de l'autre côté de la barrière. En mots, en blessures, en hurlements. En marque rouge en sa mémoire. Pourtant, elle était là, aujourd'hui, le visage fermé qu'agacé. La veille, le fils du traître Jason s'en était venu narguer et échauffer les esprits autour des membres fidèles à la couronne. Si en réponse à ces enfantillages Prim n'avait jamais répondu avant ce jour, cela marquait sans nul doute un tournant dans sa propre vie. A défaut d'être la meilleure des Aristotélicienne comme le voudrait le nom de Valyria, elle était Royaliste ; impliquant la défense, qu'importe le lieu, la personne ou l'endroit venant diffamer le Souverain. Chose certaine, le gamin nommé Sacha ne valait finalement pas mieux que son père qu'il disait détester, puis adorer le temps de gratter un titre.

    Du haut d'Idys, l'Argentée inspire longuement, avant de ne porter son regard sur ceux l'entourant. Aujourd'hui, l'Opium ne pouvait être prit pour soigner la douleur ; les jambes ne pouvaient la porter. Dextre intime une caresse à l'animal pourtant bien sage ; comme si en rassurant la jument, l'esprit de la jeune femme l'était tout autant. Une chose était certaine, il n'était pas question de trop songer, ni d'hésiter. Au milieu de tout ça, elle est perdue, littéralement. Tout se mélange tout n'est qu'un vulgaire amas de perdition ; de choc des métaux et même parfois au loin, de cris de douleur.

    Idys se cambre, et Valyria redresse le menton en percutant l'approche d'un homme. Elle ne cherche pas, elle ne réfléchit plus ; les lames se choquent, puis un second coup part de la pointe Valyrienne. La lourdeur d'un corps tombé trouble l'oreille, et le minois se retourne pour couvrir de ses prunés l'homme touché. Incapable de continuer sa route, elle met pieds à terre, venant secouer le visage masculin entre ses doigts. Royaliste, mais avant tout femme de foi, il était compliqué pour elle de trouver une bonne conscience dans ce mélange de raison. Dextre tremble, et pourtant, il lui faut se reprendre, car elle le sait ; personne ne viendrait s'inquiéter de son sort, personne des opposants.

    Difficilement, Valyria se redresse, balayant l'espace du regard. L'épée est pointée au sol, pendante au grand damne de la jeune femme. Derrière elle, un autre homme, plus vil, plus fourbe tente une approche discrète ; suffisante pour qu'elle ne remonte sa garde que tardivement. Un coup au flan paralyse l'Argentée, avant qu'elle ne rejoigne celui mit à terre un peu plus tôt. Senestre ne quitte pas l'épée, resserrant même sa prise, alors que la silhouette blanche se traîne jusqu'aux sabots d'Idys. Il lui faut rejoindre Saumur.


      SAMSAAAAAAAAAAAAA !


01/12/1464 04:12 : Vous avez frappé Vincent_ier. Ce coup l'a probablement tué.
01/12/1464 04:12 : Ippo. vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
01/12/1464 04:12 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Samsara, l'armée "Les bonnets rouges" dirigée par Teo_le_balte, et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin.
Axelle
[Armée Ultima Necat]


Longtemps après sa lecture, elle était restée là, la main posée sur celle du colosse, la tête vide et pleine, le regard bêtement déposé sur ce torse puissant se soulevant et s'abaissant régulièrement. Peut-être en cet instant de calme aurait-elle dû s'interroger sur les horreurs de la guerre et prendre le recul nécessaire afin que sa peau ne soit pas à nouveau percée. Mais il n'en fut rien. La détermination restait intacte, plus forte même que jamais. Quiconque à présent se parerait des couleurs angevines serait ennemi au-delà du champ de bataille. Amen.


Attentive à ne pas saccager le silence de la nuit, elle se leva enfin, les paupières lourdes de sommeil en déposant un baiser furtif sur le front de Kheldar. Ses bottes déjà se dirigeaient vers la sortie quand elle s'arrêta, les prunelles noires balayant le sol. Cette terrible nuit-là, Kheldar n'avait pas été le seul à tomber, éclaboussant son âme de noir.

Cette nuit-là ce n'était cette femme blonde ou cette main sur son épaule qui l'avait fait bondir de la charrette comme un diable serait sorti de sa boite. Non, c'était une poignée de mots. Des mots qu'elle ne pouvait supporter d'entendre.

« On ramènera les morts ensuite. »

Le reste avait glissé sur sa compréhension sans pouvoir trouver d'accroche, patinant dans les méandres obscurs de sa cervelle sans que le moindre de ses neurones ne parvienne à le décortiquer. Alors laissant la charrette cahotante s'éloigner avec son précieux chargement, les vives bottes manouches avaient claquées au sol, indifférentes que ce qu'elle pouvaient bien éclabousser dans leur sillage colérique. Jusqu'à ce que la silhouette d'Ysaoth se découpe nettement dans la brume. Jusqu'à ce que sa main n’agrippe l'épaule mâle et la tire avec vigueur.

Il n'est pas mort ! Vilain oiseau de mauvaise augure que vous êtes !

Le regard noir ne brillait plus de larmes mais de fureur contre celui qui, de quelques mots, anéantissait les espoirs qu'elle avait de voir le colosse se relever pour planter sur elle son regard gris. Elle recula d'un pas, le bras se tendant déjà, prêt à fendre l'air pour laisser la paume de sa dextre fouetter la joue fautive quand une masse sombre et sinistrement luisante s'étalant sur le ventre de l'habile sculpteur de bois figea son bras aussi sûrement qu'un seau de glace sur le feu.

Non, pas vous aussi... Le murmure glissa de sa bouche, brisé de stupeur et d'une crainte acide revenant lui grignoter le souffle. Lentement, les mirettes de charbon remontèrent sur l'homme face à elle alors que le bras menaçant se cassait magistralement la figure.

Mais bordel, vous ne pouviez le dire que vous étiez blessé, foutu orgueilleux que vous êtes, vous les hommes !

Et se calant tout contre Ysaoth, la respiration blessée inondant le dessus de son crane alors que son bras plein de repentir s'enroulait à la taille masculine. Vont vous recoudre ça. Je ne tiens pas à avoir votre dernière œuvre dans ma poche.
_________________
Kheldar
J'AI FAIM! Et je veux de la bière, bien brassée.

Tel l'oisillon poussant son premier cri, Eddard, bien moins discret, rappelait au monde qu'il existait. Ses dernières heures, il les avait passé dans le noir quasi total, et si de temps à autre il avait pu ouvrir l'oeil ou tendre l'oreille pour saisir des bribes de conversations ou entre apercevoir un visage, sa faiblesse l'avait aussitôt terrassé pour le replonger dans l'inconscience.

Mais là, il était bien réveillé, et il s'était habilement arrangé pour que tout le monde le sache. A demi redressé sur son lit de fortune, une main pressant son ventre qui lui faisait un mal de chien, la barbe broussailleuse et les cheveux en bataille, il avait l'air plus barbare que jamais. Et il cherchait sa liseuse de lettre, plus chère amie et détentrice du titre du plus beau cul de l'armée, du regard.

Où est partie ma foule de femmes éplorées?

En poussant un grognement sous l'effort qui manqua à nouveau de le terrasser, il se redressa sur son lit et tenta de se lever. Ses deux pieds sur le sol, il fit la sourde d'oreille lorsque une rebouteuse à la voix suraiguë tenta à grand renforts de gestes et de cris, de le faire s'allonger.

Écoutez vous êtes bien bonne, quoiqu'un peu grosse, mais lui là, il est franchement moins chiant que moi et en plus il lui manque un bras. Bref il a plus besoin de vous que moi.

Quelle raclure c'était ce Kheldar, mais puisqu'on ne lui apportait ni à boire ni à manger, il devait se débarrasser au plus vite de la guérisseuse et aller se refaire une santé. Ce n'était pas au milieu de tout ces morts en sursis qu'il allait se motiver à guérir plus vite.
Et puis... il ne connaissait que trop bien la consistance des repas dans ce genre d'endroits... Du Gruau. Comme si lui, il allait manger de la bouillie d'avoine.

_________________
Soeur_marie_cornette
Sœur Marie-Cornette, calvaire de nos soldats, arme secrète des chefs d’armée Françaises.
Sœur Marie-Cornette devrait être remboursée par les Caisses Royales d’Assurance Maladie.
Un Soldat même gravement blessé trouve toujours la force de s’enfuir et retourner au combat après l’avoir croisée. Certains assurent même que les Angevins sont des enfants de cœur pas encore tout à fait secs derrière les oreilles, comparés à Sœur Marie-Cornette.
Et la vieille laisse toujours trainer ses oreilles en chou-fleur, la truffe au vent à l’affut d’un blessé dans le besoin ! Elle aime les blessés la bougresse, surtout quand ils sont sans défense, emmaillotés par des lieues de bandages bien serrés.
Et celui là elle le surveille de près, jalousement, il est à elle ! Ca fait des jours et des nuits qu’elle le veille, qu’elle le bichonne, qu’elle le lave, qu’elle le panse. Et un homme qui comate, même s’il est bien fait, ce n’est pas tout à fait un homme, donc la vieille elle attend que ça qu’il sorte de son coma…mmmmmmmmh !


Voilà voilàààààà, j’arrive, il va s’calmer l’grand garçon hein !

Elle arrive en courant, ventre à terre, au propre comme au figuré, la cornette en bataille, le rouge aux joues, enfin, si l’on peut dire vu que ses joues ont naturellement la couleur couperosée de son nez.

Et il va l’manger son gruau hein ! Et s’il est sage avec bibi, il aura même droit à sa binouze, voire plus si affinité, j’te f’rai même un gros câlin si t’es gentil ! Tiens toi tranquille mon grand, faudrait pas qu’tu rouvres tes blessures, ça s’rait dommage hein sur un si beau jeune homme…mmmmmmmh !

L’œil lubrique et gourmand, elle pose le bol sur ses genoux en lui montrant la cuiller de bois.

J’reviens dans deux minutes avec un flacon, mais pas d’embrouille hein, je tiens à vérifier moi-même que tu vas bien !

Elle lui lance un doux clin d’œil, les lèvres en cul d’poule (façon selfie d’ado, oups, pardon je m’égare !) et disparait dans la pièce à côté.
Kheldar
Mais c'est pas possible d'entendre ça !

Avoir deux trous dans l'bide passait encore, mais subir l'alitement, le gruau et la vieille à l'oeillade lubrique c'était inhumain. Il fallait se sortir de ce guêpier, c'était vital. Bon sang mais où était Axelle?

Ah ne m'approchez pas hein!

En grognant tel un chien prit au piège il amorça une prudente retraite. Il avait beau la dépasser de deux têtes, la lueur vicieuse hautement perceptible dans son regard lui faisait froid dans le dos. De plus il n'était vraiment pas en état de se défendre.

Après avoir jeté un regard noir au gruau, il poussa un soupire funèbre. Il fallait vraiment qu'il se débarrassé de la vieille...

Mais puisque je vous dis que c'est la Reyne en personne qui me fait mander !

Bon c'était assez pitoyable comme tentative mais il revenait de loin, et ses facultés n'étaient pas encore retrouvées. Il devait être plus convaincant..

Mmh écoutez moi soeur... Machine. La Reyne m'attend pour une affaire des plus urgentes! Je le jure sur la vie du manchot là.

Quoi ça se voyait tant que ça qu'il s'en tamponnait la nouille avec une pelle du manchot allongé un peu plus loin ? Dans le genre convaincant il se posait...

Axelle! A l'aide!

La douleur afflua soudainement, et il manqua défaillir, pressant son ventre en grimaçant. Fort heureusement, la vieille était passée dans la pièce d'à côté.
_________________
Soeur_marie_cornette
Rhooo, mais t’es un gourmand toi, et pressé en plus !

Sœur Marie-Cornette revenait en trottant, la trombine éclairée d’un grand sourire laissant entrevoir les nombreux manques de sa dentition négligée.

Me voilà mon mignon et cesse de m’appeler Axelle, je vais t’aider mais moi c’est Marie ! Allons, détends toi, allonge toi je vais m’occuper de ces vilaines blessures, c’est l’heure du pansement.

Ce disant, elle posa la bouteille de vin au sol puis un index curieux sur la bouche sèche du barbu…t’as soif hein…sa main se faisant plus douce, elle la laissa glisser sur le torse puis le ventre bandé du blessé, elle tremblait d’émotion. La nonne passa sa langue sur ses lèvres boursoufflées, récupérant au passage le filet de salive qui commençait à inonder son menton en caboche velue.
Se secouant comme si elle sortait d’un rêve, la vieille retira précipitamment sa main, le soldat semblait s’être rendormi.


Loué soit le Seigneur mon fils ! Puis plus bas Protège moi du mâle mon Dieu, surtout quand il est beau et vigoureux !
Samsa
    "Mais si tu fermes les yeux
    N'as-tu pas l'impression
    Que presque rien n'a changé ?
    Et si tu fermes les yeux,
    N'as-tu pas l'impression
    D'être déjà venu ici auparavant ?"*



[Armée "Les Crocs du Basilic II"]



Le soleil déclinait sur les terres angevines et Samsa le regardait, contemplait les couleurs qu'il donnait au ciel d'hiver. Elle aurait pu trouver ce spectacle beau, comme partout ailleurs, mais ici en Anjou, elle percevait simplement le destin funeste qui était réservé à des soldats qui l'ignoraient encore. Elle avait passé la journée à prendre les rênes de l'armée qu'on lui avait confié, elle avait prit connaissance de l'état de chaque section, de chaque homme, femme, cheval, épée et arc sous sa responsabilité. Il était temps maintenant de passer à l'action.
La Prime Secrétaire Royale tourna le dos au couchant et s'enfonça dans la mêlée des soldats qui se préparaient, rejoignant le lieu où les chevaux étaient gardés. Melwinn, sa jeune écuyère, l'y attendait après avoir préparé le destrier bai que Samsa se prit à admirer un instant, puisant de la force en cette masse de puissance bardée au poitrail et au chanfrein et recouvert d'un caparaçon de tissu en damier noir et bleu où une fleur de lys d'or était brodée sur chaque partition noire, signe de son statut d'officier royale. Melwinn l'aida à se mettre en selle et tint les rênes de Guerroyant le temps que sa maîtresse réajuste son équipement constitué d'une cotte de maille sous son tabard semblable au caparaçon de sa monture, de grèves à ses tibias, de canons d'avant-bras, de gantelets de combat à ses mains et de son bouclier sanglé à son épaule gauche. Elle assura son assise sur la selle profonde pour faciliter son équilibre et prit les rênes avec sûreté. La jeune fille aux cheveux châtains lui tendit sa barbute avec un sourire fier et Samsa le lui rendit bien parce que Melwinn avait le don de régulièrement l'oublier. Pas cette fois. La barbute sous le bras, elle tourna bride, récupéra l'étendard de l'armée qu'on lui remit et rejoignit les lignes où son armée s'alignait en ordre discipliné.

Arrivant au trot, elle ralentit du pas jusqu'à l'arrêt, faisant face à tous ces combattants qu'elle devait mener à la victoire, au retour chez eux aussi. Ses cheveux semi-roux légèrement ondulés et longs jusqu'au bas de ses omoplates voletaient sensiblement par instant à cause d'une légère brise. De son nez court et droit qui ne finissait pas en pointe, comme de sa bouche fine, s'échappait des volutes blanches qui trahissaient la température extérieure. Son visage, marqué par une cicatrice à la tempe droite et deux estafilades foncées à la joue gauche et à la ligne du sourcil du même côté, aux traits pour la plupart figés en une immobilité qu'on supposait martiale, était fidèle à lui-même et son expression n'était donné que par les petits yeux sombres abrités sous des arcades sourcilières marquées qui flamboyaient et dans lesquels des étincelles métalliques dansaient.
Le silence n'était brisé que par des cliquetis, des bruits de sabots et des bannières qui claquaient et c'est à cet instant que la nouvelle capitaine se décida à parler.


Aujourd'hui, soldats et soldates, c'est pour moi un honneur de vous commander pardi, et plus encore de vous accompagner dans cette bataille té.
Mais il y a un honneur qui vous sera décerné pardi, celui qui vient en réponse à cette question té :

Qui suis-je pardi ? Je suis royaliste pardi !

Et je veux que vous vous en souveniez durant toute cette bataille té.


Sa voix était dans la moyenne grave des voix féminines, elle avait une puissance insoupçonnée qui portait ses paroles hautes et fortes. Son léger accent bordelais pouvait s'entendre mais ce sont bien ses tics de langage qu'on retenait, le pardi à l'origine inconnue, le plus ancien, et le té venant du toulousain qui avait quelques années déjà.
Elle talonna légèrement Guerroyant qui commença à marcher au pas le long des lignes alliés et Samsa reprit son discours.


Je conquerrai ce qui n'a pas été conquis pardi !
Je ne croirai pas en l'échec té !
Je croirai en ce quoi d'autres ont douté té.
Je me battrai toujours pour le respect, l'honneur et le prestige de mon armée pardi.
J'ai entrainé mon esprit et mon corps suivra té.

Qui suis-je té ? Je suis royaliste pardi !


Son visage était plein de détermination et de confiance. Elle fit prendre le trot à sa monture et continua à passer devant les lignes, l'oriflamme des Crocs du Basilic II commençant à se détendre pour être visible grâce à la vitesse qui commençait à venir, vitesse qui s'arrêta en même temps que la capitaine qui était maintenant à un bout de l'armée, dominant les soldats à pieds et les archers, étant l'égale des cavaliers avec qui elle avait chargé et avec qui elle chargerait encore.

J'admettrai le fait que mes adversaires ne s'attendent pas à ce que je gagne pardi, mais jamais je ne baisserai les bras té.
Je ne laisserai pas la faiblesse m'envahir pardi, je regarderai mes camarades, ceux qui m'ont porté jusqu'ici té, ceux qui m'ont formé, et j'en puiserai la force pardi.

Qui suis-je té ? Je suis royaliste pardi !


Elle enfonça ses talons dans les flancs du bai caparaçonné de sable et d'azur et celui-ci fit un petit bond en prenant un petit galop que la Cerbère maîtrisait d'une main, l'autre tenant la bannière qui devint complètement visible, déployant le sinople qui caractérisait l'armée. Sa voix se fit plus forte, plus enragée, suivant la courbe du discours dont chacun pouvait profiter.

J'irai sans reculer sur le champ de bataille pardi !
Je me remuerai, persévérerai et donnerai tout ce qui est en moi té.
J'atteindrai mon champ de bataille par tous les moyens dont je dispose pardi, et une fois que j'y serai té, j'y entrerai avec rage pardi.
J'arracherai le cœur de mon ennemi et le laisserai gésir sur le sol pardi, parce qu'il ne peut pas m'arrêter té !

Qui suis-je pardi ? Je suis royaliste pardi !


Revenue à la moitié de la longueur des lignes, elle tira sur les rênes de cuir pour s'arrêter et se tourna face à ces hommes et ces femmes qui, pour certains, commençaient à répondre d'eux-même à la question récurrente que Samsa imprimait dans leur esprit, rappelant à tous qui ils étaient, pourquoi ils étaient là. Elle inclina légèrement l'oriflamme pour que le sinople survole les soldats devant elle, les incitant ainsi à se sentir plus concernés encore par ses paroles, les invitant à prendre conscience d'eux ensemble et non plus en solitaire.

A mes côtés, j'ai des camarades pardi.
Des camarades qui, du gros au gringalet, sont avec moi par le sacrifice, la sueur, les larmes et le sang té !
Jamais je ne les laisserai chuter pardi !
Jamais je ne les laisserai tomber té !
Jamais je ne laisserai un ennemi s'en approcher, parce que mon adversaire ignore qui je suis pardi !

Et qui suis-je té ?! Je suis royaliste pardi !


Infatigable, Samsa enchaine, repart au petit galop le long des lignes en faisant passer l'étendard vert au-dessus des têtes amies, alliées. Ses petits yeux sombres veillent sur ses soldats, se satisfont de voir les têtes la suivre. Elle fait appel à son propre orgueil, sa propre fierté, pour continuer à les exalter avant la bataille parce qu'elle sait que c'est important et que c'est en blindant leur moral qu'elle pourra réduire les pertes et augmenter les victoires en duel.

Personne ne s'opposera à moi pardi !
Personne ne me défiera té et personne ne me dira qui je suis et ce que je peux être pardi !
Seule la Foi changera mon univers pardi; elle a déplacé des continents té, des pays, elle nous a amené ici pardi et c'est elle qui me portera vers cette bataille té !

Qui suis-je pardi ?! Je suis royaliste té !


Elle repasse au trot, continuant ses allées et venues alors que le soleil continue de décliner, abaisse sur les soldats le manteau sombre de la nuit et allume dans leurs yeux le feu de la victoire, cette envie et cette rage de vaincre. Les torches s'embrasent dans les camps, quels qu'ils soient, les âmes se grandissent avec les ombres et s’impatientent avec celles des chevaux. Le sinople de l'oriflamme se raye de différentes couleurs quand les paroles de la capitaine sont toujours plus rouges.

Défaite, retraite, sont des mots que je ne connais pas pardi !
Je ne comprends pas leur définition té !
Je ne comprends pas les mots qui tournent mal pardi.
Je ne comprends pas les erreurs té.
Mais je comprends très bien ceci :
Je comprends vaincre et ne jamais capituler, quelles que soient les difficultés pardi, car mon coeur et mon esprit me porteront quand mon corps s'affaiblira pardi !

Qui suis-je té ?! Je suis royaliste pardi !

Aujourd'hui sera ce jour pardi !
Ni demain, ni la semaine prochaine, mais maintenant, ici, chez vous té !

Qui suis-je pardi ?! Je suis royaliste pardi !


Le galop, de nouveau, mais celui-ci est différent, moins rassemblé et plus dynamique; la charge approche, ils le savent tous, et la Prime Secrétaire Royale le leur confirme en mettant la barbute qui était jusque-là gardée sous son bras, en dégainant l'épée, laissant les rênes flottantes sur l'encolure de Guerroyant, parcourant pour ses dernières paroles toute la ligne alliée. Elle est à sa place, elle se sent heureuse ici, à la tête de cette armée, et personne ne peut en douter en la voyant si déterminée, arguant avec tant de panache une fierté et une combattivité à toute épreuve.

L'Histoire se souviendra de moi pardi, et je n'aurais pas à lui être redevable té !
Je déterminerai qui je suis pardi, j'écrirai mes propres louanges té !
Personne ne me dira ce que je peux faire ou ne pas faire pardi, jamais je ne rentrerai sans avoir pu donner tout ce que j'avais té !
Parce que qui suis-je pardi ?! Je suis royaliste té !

Qui suis-je pardi ?! Je suis royaliste pardi !
QUI SUIS-JE TÉ ?! JE SUIS ROYALISTE TÉ !

QUI SUIS-JE PARDI ?! JE SUIS ROYALISTE TÉ !**


Et on le clame avec elle, les pommeaux d'épées frappent les boucliers, les soldats donnent de la voix, réclamant leur identité de royaliste, réitérant leur foi en ce combat, en cette guerre qui les concerne et les regarde. Percevant que c'est le moment, l'homme qui tient la corne souffle puissamment dedans, comme transporté lui aussi, il sonne la charge mais l'armée ne s'ébranle pas, elle s'élance et milles lames brillent dans la nuit à la lumière des torches, milles armures rutilantes les accompagnent et ceux casqués ressemblent à des demi-dieux. Abaissant l'étendard à l'horizontal après avoir rengainé son épée, Samsa aussi charge, à la tête des siens qui la rattrapent et, une fois encore, la cavalerie enfonce et s'écrase sur et contre les lignes ennemies, les épées dansent et le sang coule, les voix chantent les cris et celles qui meurent s'éteignent en silence.

Au retour, la capitaine qui n'est pas descendue de Guerroyant regarde ses hommes revenir, tâche de connaître leurs ressentis, de percevoir leur nombre. Elle est parsemée de sang mais tient fièrement l'oriflamme verte elle aussi auréolée de rouge. C'est seulement quand le flot d'êtres épuisés cesse de revenir qu'elle se penche vers un subalterne.


-Quel est le premier bilan pardi ?
-Nous avons perdu moins de soldats qu'hier, et nous avons tué plus d'ennemis qu'hier.


Ce n'est pas un sourire satisfait qui étire les fines lèvres bordelaises, c'est un sourire heureux qui exprime la joie d'être à sa place, d'être ce qu'elle a toujours été et de le signifier ainsi à tous. Cette nuit, ils pleureront leurs morts, mais ils chanteront ceux des angevins et des bretons, et finalement, les larmes seront moindres face au fier panache qui les habite.

* = paroles traduites de Bastille - Pompeii
** = discours adapté du coach Flowers à Leland High School avant un match de football américain de son équipe

_________________
Nadjka
[Armée Ultimat Necat]

Elle n'avait pas vu le coup venir... Rapide, efficace, la lame avait percé son flanc malgré le broigne de cuir. Un douleur vive, à couper le souffle, plia la Castelfranco en deux sur son destrier. Elle sentit le liquide chaud se répandre de son flanc à sa cuisse, sa vue se brouilla. Son corps épousa l'encolure de l'animal. Etait-ce un bon jour pour mourir?
Certainement pas! Elle qui avait l'habitude du combat, voilà qu'elle se trouvait percée par surprise! Son orgueil lui fit promettre de vivre rien que pour venger l'affront! La main qui tenait l'épée était tatouée... Cette main, dernière image dans son esprit qui sombra dans le vague. Etait-ce un bon jour pour mourir?
Euphrate, son fidèle destrier, avait lui aussi jugé que non: il avait traversé le champ de bataille, au pas pour que la cavalière ne tombe pas, pour rejoindre la tente de frère Grégoire. L'italienne eut la chance de se voir prodiguer des soins rapides, le comté avait pourvu la tente médicale des onguents nécessaires pour la remettre vite sur pied. Toutefois frère Grégoire grimaça quand à peine sortie des fièvres la brune émis le souhait de se rendre en Poitou pour sa convalescence avant de retourner au combat...


- Nadjka, votre plaie est trop jeune encore... Ne tentez pas le malin. N'eut été votre cheval, vous seriez déjà de l'autre côté.


- Dum spiro spero, répéta la saintaise à Grégoire. Tant que je respire, j'espère. Vous savez qu'en russe, Nadjka signifie "espérance". Celui qui soigne doit espérer la guérison. Il doit avoir l'orgueil et la fougue d'un combattant sur que la place sera bientôt à lui.

Grégoire préféra se taire. La brune ferait comme elle l'avait décidé. Il se contenta de lui donner les recommandations d'usage pour le pansement.


23/11/1464 04:09 : Atomique vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

_________________
Atomique
[La Tatouée - Claire et Obscure =>PRESENTE!!!!!!!
......et COMMENT!!!!]


On me surnomme la tueuse parce que je ne fais pas de quartier face à l'ennemi, je les dépèce, je leur transperce leur couenne de porc insuffisamment épaisse pour que ma lame ne les loupe. La rage au ventre, je suis déterminée à les abattre quitte à y perdre un peu de peau, leur vue m'excite mon sang bouillonne ravivant toute ma barbarie.

Celle-ci sur son cheval, bonne pioche! Je vais l'atomiser!!!Elle ne me voit pas trop gourde...trop imprudente ou inconsciente?

A pas de loup évitant de faire craquer le bruit des feuillages sous les sabots de mon fidèle étalon. J'en descends, en mode caméleon, je me faufile dans l'obscurité de la nuit, elle est aux aguets mais pas assez... je suis pourtant bien là... je prends mon élan et lui inflige un coup de dague lui transperçant la cuisse, aussi vite donnée je la retire pour lui infliger le coup de grâce au niveau de la poitrine.. viser le coeur! Elle hurle la gueuse! Je ne lâche pas prise, je veux l'abattre.

Bien entendu, son cri aura ramené la meute, je ne me démonte pas la laissant pour morte sur son cheval, son sang dégoulinant ne pouvait que m'apporter une extrême satisfaction.

"Allez mes couillons venez me voir.. je suis là...."

J'essuie la commissure de mes lèvres, l'oeil sadique et carnassier, affamée de leur mort et prête alors à continuer le combat plus que jamais.


_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 6, 7, 8, 9, 10   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)