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[RP] Royalistes VS Angevins ACTE II

Adenora
Bis peccare in bello non licet*

*A la guerre, il n'est pas permis de se tromper deux fois.


Proverbe latin

[Du côté royaliste, "Les Lames d'Amahir"]

A la mi-octobre elle a quitté l'Alençon, confiante, dévouée à son suzerain : sa Grasce Mheïl du Perche-Ried, Duc de Nogent-le-Rotrou, Grand Maître de France.
C'est avec fierté qu'elle a cheminé à ses côtés jusqu'en Touraine, même si leur lance est arrivée trop tard, puis en Anjou, avec un petit déchirement tout de même, induit par le sentiment d'abandonner les siens : sa mère, Elisabeth, ses amis, ses colistiers en pleine campagne promettant d'être tumultueuse.
Alors seconde de leur liste pour les ducales, il avait fallut renoncer, comme d'autres, le conflit et les représailles s'éternisant bien au delà du temps imparti.
Dès les premiers jours de son absence, pour augmenter son malaise, l'Aubépine avait été vivement chahutée : tentative d'intimidation, procès, sans que châtaigne ne puisse lui apporter un réel soutien. Une adorable personne en taverne l'aura au moins quelque peu rassérénée en lui certifiant que l'ont ne peut, parfois, ne guère faire plus qu'aimer très fort, inconditionnellement... Même si cela doit se faire à distance.
Le temps a passé, maman n'a pas répondu, l'enfant adoptive n'a pas trouvé les mots pour écrire à nouveau.
Que dire qui n'inquiéterait pas d'avantage? Promettre la prudence?
Son suzerain tombé le premier jour des combats, blondinette ingénue se retrouvant par la force des choses à la tête de sa section, tuant très certainement une dame brune en armure le second, perdant un autre vassal du Perche-Ried le troisième...
Fort heureusement les deux hommes ont survécu, intégrés quelques temps plus tard dans une autre des armées.
Escarmouches, batailles rangées, replis. Echange de missives avec le Prince de Montlhéry pour transmettre les ordres.
Une cousine inconnue rejoignant la section.
Feux de camps, soirées animées, retrouvailles, liens naissants ou renaissants.
De nouveaux blessés.
La solidarité des soldats, leur pitance, les confidences, l'espoir de rentrer pour les fêtes?
Innocent, son mignon lapin blanc, n'est plus là pour égayer ses jours, par elle rapidement confié à son homme de confiance pour l'éloigner de tout risque.
Rien ne lui semble si anodin qu'elle puisse prendre plume pour le partager.
Si Adenora se sent coupable de taire son quotidien, elle se sent prête à tout pour survivre, et leur épargner le pire.

Bien sûr, elle l'a reconnu, n'est-elle pas née en Breizh, à Rohan?
Un Exil volontaire n'efface pas tout ce qu'il y a eu avant.
Tour à tour et plusieurs fois sans doute, ami, amant, ennemi de la flamboyante.
Même Elisabeth à eu une relation que l'on peu qualifier de particulière avec l'ours, ce dernier ne manquant jamais de la chercher lorsqu'il en avait encore l'occasion, avec un humour n'appartenant qu'à lui.
Quant à eux, ils n'ont jamais été proches ni n'ont eu de contentieux, elle se souvient de quelques agréables discussions en tavernes, de ses facéties pas toujours du meilleur goût, on y revient...
Elle ne lui a jamais souhaité aucun mal pour autant. Enfin, il y a tout de même des fois où elle lui en a voulu pour son manque de tact, pour avoir aiguisé la colère de ses deux mentors.
Depuis l'annonce de l'arrivée de son armée dans le paysage angevin elle s'attendait à l'éventualité de se retrouver face à lui, ou qui sait, d'autres anciens compatriotes. Mais n'a pas voulu y penser.

Hésiter s'est périr, et c'est exclu. D'autant plus par sa main! Elles ne s'en remettraient pas.
Son manque d'assurance, ses doutes bien souvent handicapants sont écartés aussi bien que ses souvenirs tandis qu'elle sort sa lame au clair.
La femme brune s'est laissé tromper par son air innocent, sa fragilité qui lui a valu d'être qualifié longtemps de brindille, sous estimant certainement sa volonté de vivre.
Peut être en sera t-il de même avec le marquis de Dol.
C'est sans doute sa seule chance de pallier à son manque d'expérience des armes.
Elle crierait bien en se jetant sur lui : Kentoc'h mervel eget bezañ saotret*, mais elle n'est plus bretonne, oh ça non, et ses frères d'armes seraient sans doute surpris.
Au point de se tromper de cible?
Oups!
Un cri, un seul, et l'Alençonnaise désormais, fonce dans le tas, enfin non sur l'homme, ne vous trompez pas, ce n'est pas du dénigrement, c'est juste qu'elle occulte le fait qu'elle le connait et n'a pas de bonnes intentions envers lui.
Une lutte acharnée s'engage, son épée mue par une force insoupçonnée trouve une faille, transperce cruellement les chairs.


*Plutôt la mort que la souillure

11/11/1464 04:08 : Vous avez frappé Yulia.. Ce coup l'a probablement tué.
11/11/1464 04:08 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Samsara et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin.

01/12/1464 04:12 : Vous avez frappé Lemerco. Ce coup l'a probablement tué.
01/12/1464 04:12 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Samsara, l'armée "Les bonnets rouges" dirigée par Teo_le_balte, et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin.

_________________
Zoyah
[Ultimat Necat – Lance fleurdelisée]




D’aussi loin qu’elle se souvenait, la Dauphine n’avait jamais porté les Angevins dans son cœur. Loin de là ...
Alors même que son corps commençait à peine à s’épanouir et qu’elle était encore une petite berrichonne, elle les détestait déjà.
Et même si à cette époque, elle n’appréciait pas la Couronne, elle pouvait encore moins les souffrir.
Et lorsque le Ponant émergea et que sa province s’y lia, elle pouvait carrément plus les blairer.

Ces marauds, dépouillés de morale, cupides, arrogants, hâbleurs, vulgaires, inspirés par les forces néfastes. Troupeau galeux, guidé par Sans Nom, lie de l’Humanité juste bon a vomir injures et ignobles mensonges.”…. Voici ce que sa jolie bouche répandait en langage peu châtié lorsqu’on évoquait les Angevins et autres assimilés.

Si les années ont transformé ce profond dégoût en un supportable mépris, il n’en demeure pas moins que Zoyah voyait d’un très bon œil la disparition de l’Anjou sous les décombres d’une guerre. Et la guerre, l’Anjou leur avait offert sur un plateau. Si elle avait été suffisante et orgueilleuse comme une Angevine, elle se serait plu à penser qu’ils avaient eux-mêmes creusé leur tombe. Pourtant, c’est un œil lucide qu’elle posa sur ce conflit, un regard posé et distant, s’empêchant toute forme d'exultation exacerbée à chaque angevin mort.


Cela faisait maintenant plus de trois semaines qu’ils avaient donné le premier assaut en représailles aux attaques angevines en Touraine. Jusque-là, on ne pouvait pas dire que la dauphine eut été inquiétée par la moindre contre-attaque. Aucune lame hostile n’était parvenue à s’approcher suffisamment prêt, ne serait-ce que pour lui filer quelques sueurs froides, et encore moins effleurer son minois. Les lances, les traits d’arbalètes, les flèches … tout semblait l’éviter comme si au-dessus d’elle un saint protecteur veillait. Pourtant, autour et devant elle, des corps tombaient, ceux d’amis, ceux d’ennemis. Des corps tombaient et se relevaient… les progrès de la médecine. Ainsi, l’Anjou se tenait à distance, préférant renforcer sa position sur cet avant-poste qui laissait Angers hors de portée des armées royales, plutôt que de venir au contact. D’ailleurs, ils préféraient, à l'abri de leurs barricades, les exhorter à attaquer, multipliant les bravades et les provocations sans imagination, aussi grotesques qu’inutiles. Mais une chose était certaine… « le temps joue pour nous ». La monotonie des combats, l’activité intense qui leur succédait lorsqu’il fallait dénombrer les estropiés, remplacer les épées, sans oublier les séances de travail dans le château de Saumur. Tout cela composait le quotidien de la Dauphine. Mais à croire qu’elle avait trop pesté pour rompre la platitude journalière, car lors de la troisième vague, elle fut exaucée. Pourtant, ce n’est pas ainsi qu’elle s’était imaginée son premier corps à corps avec les amateurs d’escargots.

Le 29 décembre, c’est nimbé d’une éclatante et inattendue confiance qu’elle avait engagé le combat aux côtés de ses compagnons et de sa Maison. La jeune dame était juchée sur un puissant destrier gris pommelé issu des Ecuries Royales, «a Great Horse», comme disait les Anglais, au poitrail large, aux membres forts et solides, à l’encolure musclée et au caractère équilibré. Il n’était pas de ces chevaux de guerre qui mordaient et ruaient sur l’adversaire. Heureusement, car elle n’aurait jamais eu la force de le maîtriser. On lui avait choisi un étalon au tempérament calme, gentil mais point dépourvu de fougue. La silhouette aux formes rondes et tendres de la jeune femme, fut contrainte de loger dans une carapace faite sur mesure et selon ses désirs. Zoé ne s’était jamais sentie très à l’aise, engoncée dans ses armatures de métal trop rigides et rarement faites pour son anatomie féminine. Cette fois, elle avait exigé du cuir plus souple et moins lourd à la place de certaines pièces en acier. Les cheveux étaient nattés et noués vers l’arrière du crâne en guise de heaume. Elle était donc protégée de maille, de cuir et de plaques de métal tandis que ses épaules étaient couvertes d’une épaisse cape en laine noire bordée de loup gris afin d’affronter ceux qu’on voulait assiéger. Derrière elle, un jeune écuyer et un porte bannière.

L’étendard azur au trois lys d’or claquait au vent au milieu d’une forêt de gonfanons aux armes poitevines. Plus loin, se trouvait la Reyne qu’elle couva du regard un court instant avant de lancer son destrier à l’assaut. Elle louvoya, le fit tournoyer si bien qu’elle évita les lances angevines. Autour, d’elle, les gémissements et les cris des soldats bourdonnaient, les armes qui cognent résonnaient, les têtes qui se brisent sous les masses d’armes craquaient. Naseaux dilatés, les chevaux quant à eux renâclait et s’ébrouaient tandis que de l'écume coulait de leur mors. La Dauphine s’attendait à un affrontement aussi terne que les précédents lorsqu’une femme blonde, emmitouflée dans un manteau de fourrure se rua sur elle par le flanc droit. Elle lui opposa aussitôt son bouclier de l’avant-bras pendant que sa senestre retenait les rênes de son destrier. La bête renâcla et piaffa… mais la force de l’impact fut-elle que le bouclier se fendit en plusieurs morceaux dans un déchirant craquement. Visiblement, l'Angevine en voulait. Le destrier eut le réflexe de se cabrer, menaçant de ses sabots quiconque cherchait à approcher. Perdue au milieu de la mêlée, sans bouclier, elle fauchait ce qui passait sa portée, c’est-à-dire peu de chose. Un peu plus loin, une vive animation agita l’entourage de Lafa. Il s’était passé quelque chose… et d’un coup de talon, elle poussa son cheval afin qu’il rejoigne l’étendard royal quelques mètres plus loin. La fin de la journée arriva, le combat cessa et chacun retourna dans son camp avec ses morts et ses blessés. Bientôt les corbeaux envahiront la plaine.

La soirée ne fut point calme. La Dauphine passa les premiers instants auprès de sa Majesté s’assurant qu’il n’y avait eu plus de peur que de mal. Ensuite, elle arpenta les campements afin de recueillir des nouvelles de ceux qui étaient tombés… du moins quand c’était possible de le faire. Un mauvais pressentiment lui serra alors les entrailles. Au fait que la Reyne serait tenue loin des combats quelques jours, s’ajoutait une pitoyable soirée qui l’avait fait quitter sous une nuit blafarde, une tente le pas rageur, le visage fermé, blême d’une colère sourde qu’elle refusait d’exprimer, gardant pour elle les noirceurs peu aristotéliciennes dont elle affubla l’occupant. La discussion pourtant anodine et détendue, avait subitement mal tournée et maintenant son esprit remâchait les paroles violentes que son vis-à-vis avait prononcé … « Sans bouclier, au premier coup d’épée, vous allez crever ! » Elle n'aimait pas la nuance de doutes qu'il avait exprimé en s’esclaffant presque et en tentant de lui extorquer un col. Cet imbécile avait réussi à fêler, si peu que ce soit, sa cuirasse de certitude et de confiance en son étoile. Bien que son esprit fût en proie à des obsessions de mort, elle finit par sombrer dans un sommeil agité et s'éveilla aux aurores, encore fatiguée.

Le calme régnait sur les premières lueurs du jour et comme s’il manquait encore quelques touches d’inquiétudes à son désespoir, c’est un sol crissant qu’elle écrasa sous ses bottes. Elle les avait redoutées, les premières neiges, et elles étaient là. Les nuages avaient crevé bien avant l’aube, si bien que le soleil d’hiver se leva sur une prairie saupoudrée de cristaux immaculés et sur des arbres givrés portant sur leurs branches le lourd poids du manteau neigeux. Après avoir brièvement adressé quelques mots à sa Reyne, Zoé se laissa porter par le mouvement de la troupe. Ses yeux avaient dans leur profondeur une inquiétude qu'elle n’osait exprimer. Figure tendue, lèvres serrées, l’œil noir cueillant le dos du goujat pour s’en détourner aussitôt. Alors qu’elle ruminait encore la légère algarade de hier soir, elle était, hélas, sourde aux cris rageurs qui annonçaient la reprise des hostilités. Son destrier s’élança brusquement, en même tant que les autres, et elle manqua de chuter mais se rattrapa. Cependant, l’un de ses pieds avait quitté l’étrier, la laissant dans une position particulièrement inconfortable. La jeune femme fut durement ramenée à la réalité des combats. Tandis qu’elle se tordait sur sa selle, retenant difficilement son cheval qui piaffait, pour tenter de replacer son pied dans l’étrier, une ombre surgit sur sa droite. Une femme à l’air pugnace l’attaquait. Figée, la seule chose qui lui vint en tête fut … « et sans bouclier… vous allez crever »….
« Hors de question ! » s’indignât-elle. Aucun moyen de se protéger, elle para donc le coup porté habilement et avec force, au moyen de sa propre épée. Elle la plaça à l’horizontale, une main appuyée sur la lame qui la cisailla et lui arracha un cri de douleur. Et bien qu’elle était en hauteur, la puissance du choc, l'adresse de la femme qui l'agressait et la surprise de l’assaut renversa la Dauphine et elle chuta lourdement de sa selle. Effondrée roide sur le sol rendu dur et froid par la neige, sa tête cogna contre une motte de terre.

La brève escarmouche qui l'avait clouée au sol n'occupait déjà plus son esprit. Machinalement, elle porta sa main ensanglantée et tremblante à son crâne dans lequel semblait sonner toutes les cloches de la ville de Poitiers. De sa main entaillée par sa propre épée, s’écoulait du sang et le fluide se répandit abondamment sur sa tête et son visage. Sonnée, elle entendit des voix familières autours d’elle, celle de son écuyer…
« Ne bougez pas, vous êtes sérieusement blessée », elle perçut également l’inquiétude de sa vassale. Elle retrouvait déjà toutes ses capacités et tenta de rassurer Elwin qui ne put que la voir évacuer… « Tout va bien, c’est juste une grosse vache qui m’a foncée dessus ! En réalité, elle n'avait pas eu le temps de voir qui l'avait renversé. Une ombre. Grande ou petite ? Frêle ou large ? Une femme brune, c'est tout ce dont elle était certaine.

A Saumur, on se rassura en réalisant qu’elle n’avait qu’une bosse à la tête. Toutefois, la profonde entaille de sa senestre inquiéta un peu le médecin. Suffisamment pour qu’il lui applique à un de ces onguents miraculeux qui coûtait fort cher et sans lequel, il l'aurait gardé au moins 5 jours en observation. Elle passa le lendemain au repos, fut touchée des petits mots qu’on lui adressa et dormit beaucoup. Sa main la faisait encore souffrir et tenir un bouclier lui était difficile. Pourtant, si la veille, on aurait pu surprendre une lueur de résignation au fond de ses yeux bleus. Aujourd’hui, une détermination inébranlable était revenue les habiter.
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Yohanna.
La route était longue. En réalité, la route n'était pas si longue, car il faudrait plus du double pour se rentre au tournoi de Genève. Mais j'avais quand même cruellement l'impression que plus j'avançais, plus je reculais. Et pas uniquement parce que la carte du Royaume que je traîne dans mes bagages a l'air plus riquiqui sur le bas que sur le reste. Encore une carte dessinée par un foutu royalo pour donner l'impression que le DR est plus grand que le reste du monde. La blague. Donc j'étais partie depuis facile… Cinq jours, et il m'en restait facile trois. Vous direz, comme ça, à vu de nez, qu'on tient l'bon bout. Mais j'ai l'impression que c'est encore pire ! Je suis insupportable, frustrée, fatiguée, abîmée des guibolles, je pue la sueur, j'ai les cheveux pleins de sels depuis qu'on a chassé le crabe, ma charrette pue la boustifaille, les chiens arrêtent pas de vouloir manger les stocks des soldats, j'en ai marre, marre, marre !

Donc, petit pause. C'est moi qui dirige, mais c'est moi qui demande où on est. J'ai du demander dix-huit fois depuis hier où on était. Et bien sûr, comme on avance, la réponse ne cesse de changer. Du coup, je ne sais plus trop où j'en suis, mais j'y suis. Du coup, comme je sens l'odeur du sang frais, de la chaire sale et du fer abîmé – si, le fer abîmé a une odeur… de… fer abîmé – je comprends qu'on n'est plus si loin. Enfin presque. Il est donc temps d'écrire une bafouille a la Prime secrétaire royale qui doit être en train de broyer à coup de masse tous les membres oubliés par les angevins sur le champs de bataille. Faut qu'elle se calme un peu, alors la lecture va lui faire du bien. En plus j'ai pris un stock phénoménal de plumes et de vélins, mais j'ai tellement eu la flemme, que je n'ai même pas écrit à mon fiancé. Il doit me croire morte. J'essayerai d'écrire pour lui ensuite.





Cerby,

Tu me manques. J'en peux plus de pas te voir. Crie fort que je te repère dans la foule.
Merci.
Du coup, je t'ai entendu, j'arrive. A grandes enjambées, mais un peu ralentie par le poids des tonnes de cochons qui macèrent dans le maïs et le pain rassis. Tu vas voir avec ça, on va forcément gagner la guerre ! Sans parler de ma hache, bien sûr. Elle et moi, on va faire des ravages. Mais tu vois, des gros quoi.
J'essaye de te trouver des carottes !

Comment ça se passe au front ? Tu t'es blessée ? T'as rayé ton armure ?
J'ai hâte d'arriver. Et j'ai du dire et écrire cette phrase un bon millier de fois depuis le départ.
J'ai hâte aussi d'écrabouiller des bras, des jambes et surtout des têtes avec toi.
Gardes-m'en un peu. J'arrive !

H.


J'en avais écrit peu, mais c'était l'essentiel. Et, mon pigeon envoyé, je rêvassais aux scènes de combats victorieux qui nous attendaient, qui finiraient arrosées par des centaines de litres de bière, avant d'aller se laver un peu car on serait dégoulinantes de sang, nous, nos armes et nos armures.
C'est beau de rêver. Ça fait du bien de rêver. Ça fait passer le temps quand le paysage défile….

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Koreldy
Oh la voleuse :

Votre grasce vous devez porter ce corset rose.

Le duc renversa le soldat tarlouse qui brandissait le corset rose, parait-il uniforme obligatoire de l'armée la diva. Néanmoins dans cette armée une poignée d'irréductible résistait encore à la tarlousitude qui parcourait cette armée, la section Royale. Vous rendez-vous compte, gangrené bien des hommes avait revêtu le rose et parfois même parlait bizarrement comme des femmes. Un point qui aurait sans doute plu à un certains Charlemagne, prince de son état. Tout en grommelant il file jusqu'aux quartiers royaux pour se préparer à prendre route au prochain assaut. Il fallait dire que la couronne avait bien investit Saumur la Royale et que le retour sur la ville n'était pas enviable, tant ils avaient du confort par rapport à la dernière fois.

Néanmoins, le duc n'était pas mécontent de renfiler son équipement pour aller à la guerre et soigneusement, il laça méthodiquement son équipement pour être au mieux. Il empaqueta ensuite le nécessaire et pris son barda pour aller rejoindre son cheval et mettre le tout à disposition. Une fois encore ils allaient traverser la bourse* angevine dicte bourse Kachina (quoi c'est une femme? Bah au brésil, il parait qu'ils en ont des bourses!)

La troupe prit ainsi direction d'Angers et parcourut bien des lieues avant de se retrouver à nous sur le front et s'armer pour rencontrer l'ennemi une fois de plus. Le duc se trouvait encore une fois auprès de son Roy, sa mission était simple protéger le Roy tout en pourfendant de l'angevin. Chose simple quand le Roy ne court pas seul devant ou n'essaye pas de faire la causette avec l'ennemi, c'est à dire pas comme la dernière fois.

Le signal donné, le duc et sa section se lancèrent dans la mêlée comme tout bon soldat au milieu des tarlouses de la diva. Sans doute l'armée la moins virile qu'avait rencontré le duc pendant tout sa vie, un peu comme s'il s'était retrouvé au royaume Kamabakka**.

Le combat faisait rage et encore une fois la couleur rougeâtre commençait à reprendre droit sur le sol angevins. Le sang était tantôt angevin, tantôt royalo, sans doute le seul endroit où l'un se liait à l'autre sans rechigner, mais par nécessité. Le duc faisait ce qu'il pouvait pour protéger son roy et plusieurs fois son épée vola contre l'ennemi pour les éloigner de son roy. Mais sans crier car un molosse abattit son épée sur le duc qui leva par réflexe son bouclier pour bloquer. Il fut projeté au sol sans ménagement et il se releva douloureusement, encore un peu sonné. A peine debout une femme fonça sur lui le bousculant. Son épée glissa de sa main et tomba négligement au sol alors que le duc se vautrait encore fois. Le géant était au prise avec d'autres de ses camarades alors que la dame chippa l'épée du duc avant de se barrer à toute jambe.


Hey mon épée. Reviens là sale garce!


01/12/1464 04:12 : Votre arme a été détruite.
01/12/1464 04:12 : Ysaline vous a porté un coup d'épée. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.
01/12/1464 04:12 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Samsara, l'armée "Les bonnets rouges" dirigée par Teo_le_balte, et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin.


Il était fou de rage, non mais voler une épée sur un champs de bataille. Il se rua à la poursuite de la dame, quand une cohorte d'angevin arriva à sa rencontre.

Yerk


C'est le seul bruit qui sorti de sa bouche alors que le duc déjà battit retraite pour regagner les rangs royalos et se dégotter une autre rapière. Entre temps, il avait sorti sa dague pour se défendre, mais bon c'était bien léger. Il passa la nouvelle nuit de combat sans trop avoir le temps de chercher son épée, un brin dépité, mais content de voir son roy toujours debout.

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Le lendemain, la quête de l'épée, ou comment jouer sa vie pour un morceau de ferraille.

C'est une nouvelle épée en mains que le duc arborait en ce jour pour pourfendre le pourceau angevin. Mais le duc ne démordait pas, en ce jour, il n'avait pas fait attention aux soldats tarlouses qui encerclait la section royale mais qui d'un coté, la faisait encore plus brillé! Le duc avait en tête de retrouver son épée fétiche pendant cette rixe et pourquoi pas questionné l'ennemi. Le signal lancé, il suivit sa section et monta au front comme chaque soir, mais avec une idée autre en tête.

Alors qu'il croisait le fer, le duc se mit à parler à l'homme en face de lui.


Dites vous auriez pas vu une femme autre comme ça


Alors qu'il avait bloqué l'épée du sieur de sa main gauche, il fit le geste avec le bouclier qu'il tenait de sa main droite pour donner la taille de la dame. L'homme grogna et le duc recula d'un pas pour pouvoir bloquer la nouvelle charge de l'homme.


Nan mais sérieusement, une dame qu'aurait volée épée hier soir. Une chou...

Le coup suivant fut plus fort ce qui secoua un peu le duc.

02/12/1464 04:12 : Unega vous a porté un coup d'épée. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.
02/12/1464 04:12 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Les bonnets rouges" dirigée par Teo_le_balte, l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin, et l'armée "La Camarde" dirigée par Samsara.


Mais franchement je vous demande poliment et c'est ainsi que vous me répondez! Pis cette tête d'ours, elle vous va pas du tout au teint!

Nul doute, le duc compris qu'il n'aurait pas de réponse de l'homme et c'était bien dommage, mais déjà la ligne de front bougeait et plus tard la retraite sonna. Le duc maugréa n'ayant pas retrouvé son épée, ni la dame. Un instant, il se dit que si ça se trouve, elle s'était fait tuer la dame et que son épée était dans la pile de cadavre. Cette idée le refroidit et le duc se dit que peut être, l'épée était perdu.


*: Le vrai terme est brousse
**: Référence One Piece

_________________
GuillaumeIV de Bruck dict le Fougueux
Axelle
[camp royaliste]



Axelle! À l'aide!


Bien sûr, il aurait été bien trop beau de pouvoir aller se glisser entre ses draps, de s'enfouir sous les fourrures et de dormir, enfin, une bonne douzaine d'heures après un bain brûlant. Soit, les domestiques ne manqueraient de lui faire payer les yeux de la tête la préparation dudit bain sous le prétexte fallacieux que sur cette terre pourrie de l'Anjou, même les arbres refusaient de pousser, mais quitte à avoir de l'argent dans sa bourse, autant l'utiliser. Mais non, au moment même où la gitane avait envie de s'accorder du bon temps, Eddard avait, lui, la bonne de s'éveiller. Et somme toute, ce ne fut pas un bougonnement qui accompagna l'appel, mais bien un sourire radieux d'entendre les grondements de son comparse. Sourire qui se cassa bien la figure quand ses neurones fatigués tiltèrent enfin sur l’alarme résonnant dans la voix habituellement si calme du colosse.


L'appeler à l'aide ? Elle ? Fallait qu'il soit vraiment en danger pour autoriser sa fierté masculine à rebrousser chemin. À l'appel, suivit alors une cavalcade désordonnée, paume serrée sur le manche de son couteau, déjà prête à reprendre le combat contre un monstre tout droit sorti des enfers. Pourtant, arrivée dans l’alcôve où Eddard reposait, la manouche freina des quatre fers.

Sorti des enfers... La Casas ne pensait pas être aussi perspicace dans ses déductions. La cornette ! Là, à quelques pas. Bête furieuse, bave à la bouche penchée sur Eddard.

NON !!!!

Courageuse et follement téméraire en ravalant sa terreur, elle vint se planter entre le convalescent et sa tortionnaire. Pas le gruau ! Mais la visage qu'elle vit la fit tant suffoquer qu'elle en perdit l'équilibre.

Non.... Pas ça... Ayez pitié de lui. La Casas était certaine d'une chose. Eddard pourrait survivre à une armée d'angevins et de bretons réunis lui passant sur le corps. Mais une cornette faisant de même, non.
_________________
Samsa
    "C'est 10% de chance, 20% de compétences,
    15% de pouvoir concentré de volonté,
    5% de plaisir, 50% de douleur,
    Et 100% de raison de se souvenir du nom."*


[Avec les Crocs du Basilic II]





Hache,

Sur le champ de bataille, je serai bien prétentieuse de dire que je suis celle qui gueule le plus fort. Par contre, partout ailleurs, tu me trouveras facilement sans besoin de ramdam parce que je suis la capitaine de l'armée "Les Crocs du Basilic II".
Merci pour tout ce que tu vas ramener, ça va être Noël en avance !

Au front j'ai pas pris un seul coup mais j'ai marqué quelques angevins de belles cicatrices. Tu me connais, je suis Cerbère, je marque mon territoire ! D'une façon un peu plus classe qu'en pissant sur eux -mais ça viendra p'tetre-. Dépêche-toi ! Il en reste mais je ne sais pas pour combien de temps encore.

Je t'embrasse, j'ai hâte de te revoir et de te groutgrouter.

Cerby

P.S : merci pour les carottes, y'en a toujours besoin !


La lettre est scellée et donnée à un messager royal qui s'en va quand les autres s'apprêtent à aller taper. Comme à son habitude, la Cerbère motive ses troupes pendant que le soleil se couche et c'est lorsque la nuit s'est installée et que son discours s'est achevé qu'elle donne l'ordre attendu de tous.

-CHARGEEEEEEEEZ !

La capitaine abaisse son épée pour désigner les avants-postes angevins comme cible et toute l'armée s'ébranle, se met en marche et charge. Une fois encore, c'est la cavalerie qui est devant, qui a le rôle de briser les lignes ennemies, et en bonne capitaine, la Cerbère est avec ces braves qui tomberont les premiers. Au galop sur Guerroyant, solide Cleveland Bay bardé au poitrail et au chanfrein et caparaçonné de sables et d'azur avec des fleurs de lys d'or, Samsa sent sa cotte de maille rebondir en rythme sur ses robustes épaules dont la gauche est chargée en plus du bouclier à ses armes. Elle attend longtemps avant de clamer son cri parce qu'elle veut être parfaitement entendue de ses soldats et c'est son expérience de combattante qui lui dit quand le faire, dans ce temps de silence qui se fait entre la fin des cris et le début de ceux plus primaires et du grabuges des chocs. Guerroyant souffle bruyamment, passe dans la foulée de galop où ses larges sabots ne touchent plus le sol et Cerbère cri en levant son épée, arme tranchante et meurtrière.

-COOONNNQUÉRAAAANNNNTE !

Ses camarades entament leurs hurlements primaires comme une fausse réponse à celle qui n'a pas le pouvoir de se faire entendre parfaitement de tous. Le choc se fait, extrêmement violent, les lignes angevins et bretonnes sont fracassées au prix de quelques cavaliers qui tombent, noble sacrifice.
Une bataille, ce n'est pas un cyclone; l'oeil n'est pas calme. Au centre, c'est le chaos, l'Enfer, la mort, la peur, la pisse et le sang. Des éclaboussures giclent sur la barbute de Samsa, sur son tabard en damier noir et bleu décoré de fleurs de lys d'or, sur ses gantelets de combat et ses vieilles braies blanches. Les lames volent et scintillent et le regard sombre de Cerbère, vif et aiguisé, les remarque et les esquive toutes. Pour l'instant.
Soudain, un coup l'atteint à l'épaule gauche, un craquement bruyant se fait entendre et des éclats de bois volent. La Prime Secrétaire Royale est déséquilibrée et ne doit sa survie qu'à son étrier droit qui lui permet un appui, l'empêche de chuter et de mourir simplement. Elle gronde méchamment en se redressant, parant de justesse une lame qui arrivait et la rage la fait répliquer violemment.


-RHAAAA, MAIS CASSE-TOI ESPÈCE DE SALE PETITE CHIURE DE MERDE VERTE PARDI !

L'épée royale est envoyée de travers sur l'angevin embêtant et la lame lamine les protections jusqu'à trancher la chair comme du beurre. Qu'importe qu'il soit mort ou pas, au moins il ne l'embêtera plus; Cerbère a mordu. C'est étrange comme autour d'elle, elle entend moins de râles d'agonie, de hurlements, comme l'odeur ferrée du sang lui monte moins aux narines. Dans un bref temps de répit, la capitaine jette un regard circulaire et ses impressions se confirment : cette bataille est vaine des deux côtés. Il est temps de sonner la retraite habituelle.

-RETRAITE PARDI, RETRAITE TÉ !

C'est un cavalier léger, en marge de la mêlée, qui fait demi-tour au galop pour prévenir la corne. Jusque-là, il faut tenir, survivre plus que tuer. Mission réussie pour la capitaine qui s'extirpe une nouvelle fois de la bataille et revient fringante au camp avec presque tous ses hommes et femmes. Descendant de son destrier soufflant, Cerbère l'examine quand un de ses soldats s'approche, la mine visiblement déçu.

-Capitaine, vous en avez touché un ?
-Pardi, pas vous ?
-Non. Comment vous faites ?
-... C'est une question de pourcentage pardi
répond Samsa avec un sourire en coin.

* = paroles traduites de Fort Minor - Remember the name

07/12/1464 04:11 : Vous avez frappé Khaleb. Vous l'avez sérieusement blessé.
07/12/1464 04:11 : Cartman88 vous a donné un coup de baton. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.
07/12/1464 04:11 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Les bonnets rouges" dirigée par Teo_le_balte, l'armée "La Camarde" dirigée par Samsara, et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin.

_________________
Iseult1
Campement LaDiva "Ala recherche d'une revanche"

La brunette avait une liste des diablovin qu'elle voulait mettre sous sa divine épée, malheureusement peureux comme ils sont, elle n'a pu les apercevoir sur le champ de bataille. à chaque fois c'était toujours d'autres mais pas les bon, mais à la tête de sa liste elle avais "Ecurey" et la fameuse Rose. La dernière fois qu'elle se sont battues toutes les deux, la vicomtesse est sortie gagnante, mais pas pour longtemps puisque la diablovine lui a envoyé son homme de main? son amant? son homme à tout faire?? pour la venger, chose qu'il n'a pas hésité à faire en causant une profonde cicatrice sur le flanc de la brune.... après une petite enquête elle a su qu'il s'agissait d'un certain Ecurey et qu'il avait une taverne à Saumur...

Iseult avait pris tout le temps qu'il lui fallait pour bien se rétablir, profitant de son séjour à Saumur et avec l'aide de ses garde, ses amis et toute les bonnes volontés, la taverne du "petit seigneur" n'est devenu autre qu'un tas de cendre... Mais au fond cela n'était pas suffisant pour que la brunette passa l'éponge...

Le jour du dernier assaut

Voila que l'assaut de cette nuit lui offrait l'occasion d'apercevoir la rose fanée... Elle était bien loin, mais la brunette se focalisa sur elle, ignorant tout les autres

MAXIMUS, COUVRE MOI

Et la vicomtesse fila comme un vent vers l'angevine, en s'approchant elle reconnu Julien qui s'acharnait sur elle avec un autre qu'elle n'a pas pris le temps de regarder, elle avait peur que julien l'achèverait lui ôtant le plaisir de le faire elle même. Elle le connaissait, il avait ses armes spéciales pouvant bien la rendre en poudre, mais non! elle voulais le faire elle même


ARRETEZZZZZZZZZZZZZ, CELLE CI EST A MOI!

Au moment ou iseult la tenait par le col, elle avait déja le visage défoncé avec pas mal de coupures qui saignaient, l'oeil poché est fermé et elle tenait déja plus debout, Erf!! ce n'était pas le moment pour jouer la clémente, elle était en guerre et à des moment pareils, elle laissait son coeur bien au chaud et le remplaçait par une pierre.
Quelque coup de poing sur la figure de l'angevine tout en hurlant



ça t'apprendra
... un autre coup visant la joue.... de demander à d'autre .... et un autre coup sur l'autre joue... de te venger...Elle enchaîna en la tenant par les cheveux pour lui porter un coup de genoux qui lui ouvrirait la gueule... et ça pour m'avoir traiter de garce espèce de vrai garce

Avec ce dernier coup la Rose était à terre, Rhaaaa comment pouvoir s'acharner sur une mourante?? elle était peut être déjà morte, elle ressentira plus rien Pffff! Elle la regarda à terre puis lui balance


la prochaine fois que je te vois sur le territoire Poitevin, je te coupe les jambes
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Second de l'Ost Poitevin
Archiviste du Poitou
Ysaoth
[chez les royalistes...et ailleurs]

Il s'était appuyé sur la jeune femme qu'on appelait la Manouche. Juste avant, il n'aurait pas esquivé la tarte qu'elle s’apprêtait à lui mettre. Il n'en avait plus vraiment la force. Mais elle ne la lui avait pas collée.
Le campement paraissait si loin. Ils traversaient un champ glacé où les corps jonchés encore chaud dégageaient de la fumée. Cela formait une sorte de brouillard qui rendait la scène spectrale aux yeux d'Ysaoth. La marche n'était pas aisée. Il avait encore la vision trouble. Parfois il marchait sur une main, ou un pied. Ou alors une tête lui faisait un croc en jambe manquant de le faire trébucher. Axelle était solide, elle arrivait à le maintenir tant bien que mal. Lui sentait sa main ensanglantée, chaude, couvrir son entaille. Ça pissait pas mal et c'est plus la perte de sang qui commençait à lui troubler la vision que la douleur, réelle mais pas insupportable. Peut-être que le froid jouait à endormir un peu les tissus.

Il était enveloppé par le jasmin. Quelque chose d’apaisant, de réconfortant, de familier. Mais il ne savait pas vraiment où il était. Les repères n'étaient plus bons, Il était seulement guidé par cette odeur et cette présence qui tentait de ne pas le semer malgré l'éloignement. Le faire revenir à la surface peut être. Depuis qu'il était arrivé au campement, un type s'était attelé à lui recoudre la bidoche. Mais la quantité de sang perdu l'avait affaibli et la fièvre l'avait pris par derrière. Séché le Ysa. La grosse masse n'avait même pas pu assister le chirurgien. Il transpirait déjà, malgré le froid et sa peau était un peu plus blanche que d'habitude, faisant ressortir ses poils noirs, pas encore complètement blanchis. Puis on l'avait alité. Mais de ça il ne s'en souvenait même pas.
Il suivait déjà cette silhouette éthérée, aux tons pastel et à l'odeur de jasmin. Présence familière qui par moment disparaissait. Il n’arrivait pas à la suivre. Il était trop faible et son pas trop lourd par rapport à cette créature immatérielle. Il cherchait à suivre le rythme, à courir à sa suite. Le décor devenait de plus en plus sombre. Le froid reprenait ses droits, et le jasmin laissait place à quelque chose de plus sournois, de plus agressif. La mort était présente. Il se voyait, tombant sur le sol, à genoux les mains crispées sur le sol gelé, mort, craquelé, criant comme un fou du fait d'une douleur qu'il n'arrivait pas à localiser. Il était entouré de chênes décharnés, tordus eux aussi par une douleur millénaire. Les troncs se penchaient sur lui. Il pouvait sentir leurs âmes attisées par un voyeurisme sadique.
Une brûlure sourde au niveau de l'estomac. Le buste de l'homme se redresse et la gaine abdominale cède alors pour déverser toutes ses tripes à même le sol, encore fumante dans ce froid devenu soudainement polaire. Il cherche à les rattraper, à les remettre à l’intérieur de son corps, produisant des gestes d’une frénésie absurde. Mais il continue de se déverser indéfiniment. Les formes rient autour de lui et Ysa crie plus fort pour couvrir ses sons que seuls des déments peuvent produire.
La silhouette jasmin revient, s'enroule autour de lui, comme pour le protéger alors qu'il hurle encore et que les chênes corrompus se rapprochent de lui pour tenter de le saisir de leurs griffes végétales. Elles veulent le découper, mais la forme éthérée s'interpose par des arabesques protectrices. Ysa sent le sol fondre sous lui, comme si la chaleur de ses tripes encore rependues au sol avaient fait fondre la fine pellicule de glace qui le retenait du vide. Il se sent partir, sans que son protecteur ne puisse rien faire, encore aux prises avec les arbres obscènes qui tentent maintenant de l’attraper elle.

Il se redresse brusquement dans le lit. Il ne saurait dire combien de temps. Il cligne des yeux, se touche le front. Il est trempé. Il a soif. Il regarde alors le visage qui est près de lui. Axelle est toujours là, le visage crispée et un peu fatiguée. Elle a veillée a priori. Elle a le regard des personnes qui veillent les morts, ou les mourants. Ce regard emplit d'incertitude, cherchant des signes pour se raccrocher à quelque chose de sûr, pour espérer. Le regard d'Axelle est noir. Aussi noir que celui d'Ysa. Mais avec la même intensité. Il essaye de lui parler, mais il a du sable dans la gueule. Ça accroche. Déglutir est un supplice. Il fait une grimace, longue. Il vient d'avaler des lames ou du verre pilé, c'est au choix. Il montre alors la cruche à Axelle, espérant que c'est de la flotte et pas autre chose. Elle la lui tend et il boit. L'eau coule dans sa barbe et sur sa liquette. Après plusieurs gorgées, il grogne un "Merci" à la Manouche. Le mot sort à peine. Il pose la cruche par terre, manquant de la faire tomber, ce qui aurait été le cas si ce n’était les réflexes de la brune. Lui était déjà retombé sur l’oreiller de plumes et l’esprit s’était alors encore enfoncé dans des profondeurs fiévreuses.

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Kalie_
Encore une nuit ; encore des coups , des plaies , de la casse quoi
( Crocs du Basilic II )


Et hop , on repart au charbon .
Nan mais la cette fois elle a rien vu venir la Balafrée , une donzelle lui pulvérise simplement son bouclier et son épée , ah son épée pfff , elle se sent nue sans elle , nan mais c'est pas vrai ça , elle a pris des substances pas normale la gueuse en face , et s'il y avait que ça, hé hop une épaule en moins .
Son corps n'est qu'une cicatrice , un vrai puzzle quoi .

La gueuse a frappée en traître , profitant de la nuit noire , arrivant par derrière , paf paf et paf , désarçonnée , une fois de plus .
Le fessier a terre , occis encore une fois , une douleur horrible au bras , et plus d'Armes .

Encore une fois fauchée en pleine action , nan mais c'est pas possible z'ont des pouvoirs de visions nocturnes ou bien .

Et voila , elle aussi , elle cherche son bouclier et son épée au milieu de la fouraille .

Mais au petit matin pas le choix que de faire a nouveau demi-tour , pour soigner son épaule .



07/12/1464 04:11 : Anna.. vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
07/12/1464 04:11 : Votre bouclier a été détruit.
07/12/1464 04:11 : Votre arme a été détruite.

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Julien_wotek
[la drôle de guerre du sergent Wotek, combat du 8/12/1464]

Le sergent Julien Wotek était tranquillement dans son trous, surveillant son secteur, quand, soudainement, il entendit des branche craquer, non loin de lui, dans l'azimut des positions ennemies. Le mercenaire sortit son arme et risqua le haut de sa tête par dessus le talus où ils s'était planqué.

Une femme, en tenue de combat, arborant les couleur angevines. Le maraichin arma le mécanisme de tir de son pistolet, avant de réfléchir une seconde, puis de sortir de sa besace une petite boule métallique de laquelle sortait une mèche. Il l'alluma rapidement et la jeta vers son adversaire.

BAOUM! L'angevine fut soufflée en arrière... coup de chance pour elle, le sergent était mauvais à la pétanque, ce qui lui avait évité de manger l'explosion de plein fouet... mais le souffle l'avait quand même sérieusement sonné.

Julien sortit alors de sa position, accompagné d'un autre type. Bouclier et pistolet braqué vers l'avant, il progressait vers sa victime et le cratère, afin d'évaluer un peu les résultats de sa nouvelle arme.


La voyant toujours allongé, le sergent attrapa un bâton qui trainait par là et le planta dans sa victime, afin de voir si elle était toujours vivante... ce qui était le cas, vu qu'elle sembla vouloir se relever. L'ingénieur sortit alors un petit parchemin ainsi qu'une mini-plume et un mini-pot-d'encre sortit d'on ne sait où.
-Bonjour madame, compagnie des conches, import-export, invention, mercenariat et investigation privée, vous avez été la cobaye d'un de nos produit et j'aim...
-ARRETEZZZZZZZZZZZZZ, CELLE CI EST A MOI!
Le sergent se tourna pour trouver son ancien chef de compagnie foncer droit sur la victime pour lui foutre une grosse peignée.

Les coups pleuvaient, les insultes aussi...

-Euh... madame, c'est p'têt' pas la peine d'en faire autant nan?

si besoin de modification éventuelles pour respecter le gameplay de la victime ou des autres joueurs, n'hésitez pas à me contacter.

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Méfiez vous de l'eau qui dort
Alessandro.canabixas
Rester au chaud, me reposer, et ne pas bouger.

Voila les consignes que j'avais reçu.
Si j'ai pu pendant plusieurs jours vivre avec la peur au ventre de ne pas voir, pas savoir, cette nuit ni les menaces de Maryah, ni celles de Rose n'ont pu m'empêcher de faire le mur. Elles sont tombées dans l'oreille d'un sourd et je suis là. Ombre parmi les ombres. J'ai cependant abandonné toute idée de chevaucher, incapable de tenir en selle.

Mes jambes sont valides, une moitié du haut de mon corps aussi. Ma progression est lente, bien trop lente. Je n'esquive rien pourtant, pas même un adversaire qui semble vouloir en découdre, avantage du terrain en ma faveur, ou simplement la chance que son élan le fasse glisser sur ma dague. Energie décuplée je la laisse s'enfoncer dans son ventre et remonte mon bras pour lui ouvrir les entrailles. Dernier gargouillis et râle, sa vie n'est plus. Ma vision est rendue difficile par la nuit, mais l'explosion produit un semblant de lumière.

La terreur me transperce telle une lance brulante en voyant le corps de mon épouse projeter vers l'arrière. Je suis trop loin, trop loin encore.....bien trop loin.

Je ne peux qu'assister impuissant vu la distance qui me sépare d'eux, à la déferlante des coups qui lui sont portés. La charogne entourée de ses chiots s'acharne sur elle. C'est tellement puissant un royalo qu'ils sont obligés de se foutre à trois contre un. Misérables morpions.

Je hurle tel un fauve enragé ce qui fait réagir immédiatement Lady et Liette, mais ils sont déjà hors de portée.

Tu vas crever chienne ! Fiente d'enrubannée ! Le Poitou sera terre de ruine ! Foi de Cobra.

Mes propos transpercent la nuit, les menant jusqu'aux oreilles de cette bâtarde j'en suis certain.

Tu entends ! Je ferais moi même de tes entrailles un collier que je nouerai à ton cou ! Et le Poitou une terre de sang ! Quand à toi, l'poudrier, enflure d'opérette, je donnerai tes couilles à bouffer à vos cochons !

J'vais quand même pas mener la peste en Anjou. Fumasse mais sensé faut pas déconner.

Je tombe à genoux dans la boue, cherche le pouls du corps inerte de ma femme, son cœur bat faiblement, mais il bat. L'air semble revenir dans mes poumons. Avec précaution je la soulève dans mes bras faisant fi des points que je sens céder dans mon dos. Seule l'urgence du moment est de la mettre à l'abri, et évaluer les dégâts.

Les regards de Lady et Liette qui se sont approchés brillent de la même fureur et haine que le mien.


Ces chiens payeront....les uns après les autres. Tous.

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Axelle
[Camp royaliste]


Le courage gitan avait bien des limites. Et l'une d'elles éclatait, étincelante, dans les plis d'une cornette. Sitôt l'acte de bravoure effectué, la Casas entrant la tête dans les épaules pour ne surtout pas entendre quelle bigoterie pourrait lui être rétorquée, avait filé entre les pans tendus de la tente de soins. Sur ses mains, le sang n'était pas qu'Angevin. Son coup mortel avait été si rapide qu'il se perdait déjà dans les méandres de sa mémoire alors que bien d'autres préoccupations enflaient et roulaient cruellement entre ses tempes brunes. Longtemps, la gitane avait refusé d'y croire, jusqu'à ce que la preuve ne s’étale sous ses yeux.

« Dis à Axelle que je l'aime, malgré tout ce qui nous sépare aujourd'hui. »

La petite écriture si familière de Kachina ne cessait de danser devant ses prunelles noires, sournoise et cruelle. Menteuse. Le jugement, bien que murmuré entre les lèvres gitanes, siffla comme un serpent venimeux. Kachina, celle en qui la manouche avait déposé toute sa confiance, les yeux luisants de promesses de complicité et d'escapades, avait craché sur cette amitié finalement contrefaite, prenant les armes en toute conscience, en toute connaissance de cause, balayant d'un revers dédaigneux de la main le risque de s'entretuer comme elle l'aurait fait d'une mouche. Oh, la manouche ne reprochait pas un engagement, mais quelle valeur avaient alors les sentiments s'ils ne méritaient pas même un coin de vélin pour avertir ? La réponse était aussi simple que claire. Aucune. La blessure était profonde et vive, mais cicatriserait, une fois de plus, alors que les prunelles vertes se disloqueraient dans sa mémoire pour ne laisser qu'une tache à peine perceptible. Vaille que vaille, la déception manouche n'avait d'égal que la profondeur de l'amitié qu'elle avait offerte sans calcul et surtout, sans prudence.

Baissant un regard lourd, elle observa ses mains rougies du sang de cet homme que, titubante, elle avait soutenu comme elle avait pu jusqu'au campement. Un homme qu'elle connaissait peu mais qui avait su éveiller sa curiosité et son intérêt. Pourtant, elle avait failli, incapable de rester alors que le ventre ouvert subissait les assauts de l'aiguille et du fil. Il lui avait fallu reprendre son souffle, apaiser son agitation, et finalement, la Cornette, sans certainement le savoir, sans peut-être même le vouloir, lui avait offert cette pause salvatrice. Kheldar était en vie et ses bougonnements étaient le gage qu'il allait bien mieux. Alors, les choses pouvaient-elle ne pas aller bien à présent ? Ce fut sur cette pensée la gonflant de force qu'elle fila, le pas alerte, vers le chevet d'Ysaoth. L'homme qui la bouscula à l'entrée de l'alcôve de toile aurait pourtant dû l'alerter que non, tout n'allait pas bien.

À peine la tenture fut-elle relevée d'un élan énergique que l'odeur du sang et de la faucheuse lui piqua les narines. La peau d'Ysaoth était-elle vraiment si pâle quand elle avait fait sa connaissance quelques jours auparavant ? Avec une lenteur ambiguë, elle s'était assise tout près du lit de fortune. Combien de temps était-elle restée là, observant impuissante les perles de sueur glissant sur le front fiévreux, les lèvres sèches s'arquer ou s'arrondir au gré du délire emprisonnant le blessé dans ses éthers filandreux, l'agitation des doigts masculins maltraitant le draps ? La gitane n'aurait su le dire, et somme toute s'en fichait-elle bien tant que le souffle chaotique et brûlant de l'homme ripait sur sa joue basse. Tout semblait s'étirer, blafard et immuable lorsque le blessé se redressa d'un coup d'un seul. Elle en perdit l'équilibre, comme si un fantôme se dressait soudain devant elle. Les gestes qui suivirent eurent alors tout de mécaniques. Tendre la cruche. Tenter de sourire. Rattraper la cruche. Chercher quelque mots réconfortants à dire, sans pourtant en trouver un seul et regarder le fantôme à nouveau s'évaporer dans le mousseux de l'oreiller. Inutile et idiote, elle resta plantée là comme un pantin de bois avant d'enfin sortir de sa torpeur. D'un bon, elle se leva, attrapant un linge propre qu'elle plongea sans égard pour le sol de terre battue dans un tonneau d'eau fraîche, puis, avec délicatesse, le tapota sur le visage qu'elle se refusait à présent de voir mourant pour ne le voir qu'endormi.

Vous restez avec moi. Vous m'avez promis des leçons de sculpture sur bois, ne croyez pas pouvoir vous défiler si facilement. Par contre, si vous continuez à roupiller ainsi, je vais en tuer plus que vous, de ces chiens galeux d'Angevins. La voix rauque s'éteignit quelques instants, alors que le linge humectait les lèvres mâles. Je vous interdis de mourir, vous m'entendez Ysaoth, je vous l'interdis.


09/12/1464 04:12 : Vous avez frappé Bjornn. Ce coup l'a probablement tué.

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Kayhan
[Du côté Angevin - Section Culs nus]

Parce que la honte, ça passe quand la vie est longue *, et parce que l'Angevin a la peau dure et vit longtemps, c'est sans honte que Kay se trimbale sur le champ de bataille en simple liquette et toute en armes.

Elle n'a jamais eu de chance au tirage, et s'est retrouvée par hasard intégrée dans une section d'armée dicte Section Cul Nu.
Une unité différente, comme ils disent.

Si l'exercice aurait pu être marrant en été, les hivers locaux sont rudes.
C'est donc les dents claquant de froid et les cuisses vibrant comme un diapason qu'elle voit une poupette brune au loin, d'abord s'en prendre à Rose, puis la laissant à terre, venir dans sa direction.


Ouh. Toi. Tu vas pas parader longtemps.

L'affaire est rondement menée, et c'est donc bien le cul nu sous chemisette et le fauchon à la main que Kayhan lavera l'affront fait à la Rose.


09/12/1464 04:12 : Vous avez frappé Iseult1. Vous l'avez sérieusement blessé.


Déos a de l'humour !

Qu'elle dit en se penchant sur une Iseult dont elle ignore jusqu'au petit nom.

Il préfère les Roses angevines aux lys de France.


* J.P. Sartre (Morts sans sépulture )
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Iseult1
[LaDiva: La chute ]

La brunette avait passé une agréable nuit, elle a même fêté "la mort" de la Rose fanée, en tout cas ce qu'elle croyait vu l'état où elle l'avait laissé...

Le lendemain retour au champ de bataille, l'épée à la garde rose qui a été fabriqué spécialement pour la brunette, croisait le fer des diablovins, faisant tomber un par ci l'autre par là... mais au fond, la vicomtesse, avait un mauvais présentement, la dernière fois qu'elle frappé la Rose, elle était vachement blessée.... sur ses garde, elle faisait de son mieux pour parer des éventuels coups... Et voila que Rosalice* croisa l'épée d'une brune, aussi moche que la Rose fanée... Les deux épée s'embrassèrent pendant un bon moment avant que l'angevine ne porte un fort coup sur le bouclier de la Poitevine, un coup sourd qui le coupa en deux ERF!!!!

Sans bouclier, la brunette continua d'esquiver du mieux qu'elle pouvait sous l'avalanche des coup porté en sa direction, elle était sur que la brune était entrain de venger Rose,
"Merde" qu'elle se disait Iseult, ses pré-sentiment était rarement erronés... le bras fatigué, elle avait du mal à redresser son arme pour parer le coup qui suivait, elle avait peur pour son visage, elle se contenta de reculer d'un pas tournant le dos pour avancer d'un autre, mais elle était trop lente, et PAF, la lame angevine tomba directement sur son dos le caressant de sa pointe.... Le coup la fit tomber à genoux essoufflée. elle n'avais plus de force pour se relever elle resta figée attendant un prochain coup "lâche" dans son dos pour l'achever alors que la brune diablovine toutes fière de son Déos lui balançait sa phrase...

Heureusement pour la Déesse, un ange Poitevin est arrivé pour occuper Kayhan, pendant que l'un de ses garde la ramenait au camp et avant juste qu'elle ne s’évanouisse dans ses bras, elle lâcha dans un murmure
"je t'aurais"....

* le nom de l'épée
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Second de l'Ost Poitevin
Archiviste du Poitou
Rose
La Camarde, sous les ordres du capitaine Samsara !


C'était pas bien compliquer, il suffisait de dormir le jour et de faire des tours de garde la nuit... lorsque, à quelques lieues des remparts, les éclaireurs étaient aperçus, se mettre en position et attendre leur arrivée, tenir les arcs du hauts des murs ou bien avancer dans un ordre donné sur le front choisi. Il suffisait juste de les lasser, rien de bien terrible, voir presque des mouvements monotones... trop, même, sans doute, à force de répéter toujours les mêmes gestes, même la colère s'en va. Si au départ ils avançaient vers eux avec fougue et entrain, le regard plein de rancune et la bouche rempli d'insultes, à force de prendre note de leurs erreurs consécutives, c'est presque une main attachée dans le dos et de la pitié dans les yeux qu'ils les voient débouler tous les quatre ou cinq jours pour deux ou trois assauts visant à assécher leurs réserves comme l'autre bon samaritain de Cartel le leur avait suggéré. C'était sans compter sur la prévoyance Angevine, car si du temps du vieux borgne l'Anjou était en difficulté, son départ lui avait rendu de sa superbe et les préparatifs d'accueil était largement supérieur à ce qu'il ne pourrait jamais imaginer.

Cette nuit là n'allait sans doute pas être si différente des autres. Bien sur certains seraient blessés, parfois les convalescences seraient longues, mais ils ne céderaient pas, ils en étaient convaincus, tous animés par le même but, la suprématie du duché qui rendait verts de rage et de jalousie la plupart de leurs détracteurs. C'est pleine de ces convictions qu'elle avançait dans le plus grand silence par le flan droit. Pourtant concentrée sur ceux qui se tenaient désormais à quelques pas d'elle, elle n'a pas vu, pas entendu, rien ne laissait soupçonner qu'on pouvait l'atteindre alors qu'elle était encore loin de tout ennemi potentiel.

Devant elle les premiers coups d'épées résonnèrent, les premiers cris de haine, elle serre plus fort la garde de son épée, approche le bouclier de son corps et, à peine eu t'elle le temps de faire un premier geste qu'une détonation sourde retentit alors qu'elle se sentait décoller du sol, soufflée comme une feuille...Des éclats de terre, dans le visage, des cailloux, peut être son bouclier, tout vole avec elle, elle est projetée si violemment que tout résonne autour d'elle, elle ne sait plus où elle est, se perd dans l'espace, étalée sur le côte.

Ses premières pensées, tandis qu'elle n'a pas touché le sol, vont vers Sunday, gosse haute comme trois pommes qu'elle vient juste de faire sienne, tout se passe très vite, bien sur, mais ce qu'elle pense là c'est que Cobra allait devoir l'élever seul. Puis que non, Lady et Liette seraient là pour l'aider dans l'éducation de la môme déjà une fois orpheline. Les visages de chacun de ses amis s'égrainent en une fraction de seconde derrière ses yeux puis elle sent un poids qui retourne son corps... Ses paupières s'ouvrent et se ferment pour tenter de discerner qui la tire en avant sans bien voir, sans bien comprendre, tout se mêle, son corps est secoué de spasmes, elle a envie de lâcher prise.

C'est sans compter la voix nasillarde qui arrive face à elle et la main qui l'attire et lui impose la position à genoux... Chancelante, elle tente de comprendre, on lui parle, on crie, autour d'eux c'est le chaos mais elle n'entend rien tant ses tempes et ses oreilles résonnent sous le contre coup de l'explosion.. Puis pleuvent les coups, son visage craque, sa bouche éclate, elle a envie de crier, envie d'hurler mais rien ne sort... Poupée de chiffons entre les mains de l'hystérique qui s'acharne à lui démonter la gueule à coups de poings, de coudes, de genoux, peu importe, elle finit par s'effondrer au sol sous le regard triomphant d'une Poitevine en liesse.

Pas de pensées de vengeance, pas d'idée de mort, pas d'envie de meurtre, rien, le néant. Elle ne voit plus rien, les yeux sont salis de son sang, boursoufflés, la bouche est gonflée, éclatée, le gout métallique du sang inonde sa langue, ses chairs sont douloureuses, ou peut être pas... peu importe, elle se laisse aller au sol à attendre que la mort vienne... si elle vient...

Puis à nouveau elle est soulevée. Ses muscles, presque malgré elle, trouvent assez de tonus pour se contracter, attendant une nouvelle salve de coups. Il n'en est rien, mains fermes et protectrices qui se glissent autour d'elle, corps qui s'emboite contre le sien, son visage tuméfié sur l'épaule, toute la force de Cob est condensée pour la sortir de là, cri presque inhumain et incompréhensif qui s’arrache de lui puis ...puis plus rien...

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