Adenora
Bis peccare in bello non licet*
*A la guerre, il n'est pas permis de se tromper deux fois.
Proverbe latin
[Du côté royaliste, "Les Lames d'Amahir"]
A la mi-octobre elle a quitté l'Alençon, confiante, dévouée à son suzerain : sa Grasce Mheïl du Perche-Ried, Duc de Nogent-le-Rotrou, Grand Maître de France.
C'est avec fierté qu'elle a cheminé à ses côtés jusqu'en Touraine, même si leur lance est arrivée trop tard, puis en Anjou, avec un petit déchirement tout de même, induit par le sentiment d'abandonner les siens : sa mère, Elisabeth, ses amis, ses colistiers en pleine campagne promettant d'être tumultueuse.
Alors seconde de leur liste pour les ducales, il avait fallut renoncer, comme d'autres, le conflit et les représailles s'éternisant bien au delà du temps imparti.
Dès les premiers jours de son absence, pour augmenter son malaise, l'Aubépine avait été vivement chahutée : tentative d'intimidation, procès, sans que châtaigne ne puisse lui apporter un réel soutien. Une adorable personne en taverne l'aura au moins quelque peu rassérénée en lui certifiant que l'ont ne peut, parfois, ne guère faire plus qu'aimer très fort, inconditionnellement... Même si cela doit se faire à distance.
Le temps a passé, maman n'a pas répondu, l'enfant adoptive n'a pas trouvé les mots pour écrire à nouveau.
Que dire qui n'inquiéterait pas d'avantage? Promettre la prudence?
Son suzerain tombé le premier jour des combats, blondinette ingénue se retrouvant par la force des choses à la tête de sa section, tuant très certainement une dame brune en armure le second, perdant un autre vassal du Perche-Ried le troisième...
Fort heureusement les deux hommes ont survécu, intégrés quelques temps plus tard dans une autre des armées.
Escarmouches, batailles rangées, replis. Echange de missives avec le Prince de Montlhéry pour transmettre les ordres.
Une cousine inconnue rejoignant la section.
Feux de camps, soirées animées, retrouvailles, liens naissants ou renaissants.
De nouveaux blessés.
La solidarité des soldats, leur pitance, les confidences, l'espoir de rentrer pour les fêtes?
Innocent, son mignon lapin blanc, n'est plus là pour égayer ses jours, par elle rapidement confié à son homme de confiance pour l'éloigner de tout risque.
Rien ne lui semble si anodin qu'elle puisse prendre plume pour le partager.
Si Adenora se sent coupable de taire son quotidien, elle se sent prête à tout pour survivre, et leur épargner le pire.
Bien sûr, elle l'a reconnu, n'est-elle pas née en Breizh, à Rohan?
Un Exil volontaire n'efface pas tout ce qu'il y a eu avant.
Tour à tour et plusieurs fois sans doute, ami, amant, ennemi de la flamboyante.
Même Elisabeth à eu une relation que l'on peu qualifier de particulière avec l'ours, ce dernier ne manquant jamais de la chercher lorsqu'il en avait encore l'occasion, avec un humour n'appartenant qu'à lui.
Quant à eux, ils n'ont jamais été proches ni n'ont eu de contentieux, elle se souvient de quelques agréables discussions en tavernes, de ses facéties pas toujours du meilleur goût, on y revient...
Elle ne lui a jamais souhaité aucun mal pour autant. Enfin, il y a tout de même des fois où elle lui en a voulu pour son manque de tact, pour avoir aiguisé la colère de ses deux mentors.
Depuis l'annonce de l'arrivée de son armée dans le paysage angevin elle s'attendait à l'éventualité de se retrouver face à lui, ou qui sait, d'autres anciens compatriotes. Mais n'a pas voulu y penser.
Hésiter s'est périr, et c'est exclu. D'autant plus par sa main! Elles ne s'en remettraient pas.
Son manque d'assurance, ses doutes bien souvent handicapants sont écartés aussi bien que ses souvenirs tandis qu'elle sort sa lame au clair.
La femme brune s'est laissé tromper par son air innocent, sa fragilité qui lui a valu d'être qualifié longtemps de brindille, sous estimant certainement sa volonté de vivre.
Peut être en sera t-il de même avec le marquis de Dol.
C'est sans doute sa seule chance de pallier à son manque d'expérience des armes.
Elle crierait bien en se jetant sur lui : Kentoc'h mervel eget bezañ saotret*, mais elle n'est plus bretonne, oh ça non, et ses frères d'armes seraient sans doute surpris.
Au point de se tromper de cible?
Oups!
Un cri, un seul, et l'Alençonnaise désormais, fonce dans le tas, enfin non sur l'homme, ne vous trompez pas, ce n'est pas du dénigrement, c'est juste qu'elle occulte le fait qu'elle le connait et n'a pas de bonnes intentions envers lui.
Une lutte acharnée s'engage, son épée mue par une force insoupçonnée trouve une faille, transperce cruellement les chairs.
*Plutôt la mort que la souillure
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*A la guerre, il n'est pas permis de se tromper deux fois.
Proverbe latin
[Du côté royaliste, "Les Lames d'Amahir"]
A la mi-octobre elle a quitté l'Alençon, confiante, dévouée à son suzerain : sa Grasce Mheïl du Perche-Ried, Duc de Nogent-le-Rotrou, Grand Maître de France.
C'est avec fierté qu'elle a cheminé à ses côtés jusqu'en Touraine, même si leur lance est arrivée trop tard, puis en Anjou, avec un petit déchirement tout de même, induit par le sentiment d'abandonner les siens : sa mère, Elisabeth, ses amis, ses colistiers en pleine campagne promettant d'être tumultueuse.
Alors seconde de leur liste pour les ducales, il avait fallut renoncer, comme d'autres, le conflit et les représailles s'éternisant bien au delà du temps imparti.
Dès les premiers jours de son absence, pour augmenter son malaise, l'Aubépine avait été vivement chahutée : tentative d'intimidation, procès, sans que châtaigne ne puisse lui apporter un réel soutien. Une adorable personne en taverne l'aura au moins quelque peu rassérénée en lui certifiant que l'ont ne peut, parfois, ne guère faire plus qu'aimer très fort, inconditionnellement... Même si cela doit se faire à distance.
Le temps a passé, maman n'a pas répondu, l'enfant adoptive n'a pas trouvé les mots pour écrire à nouveau.
Que dire qui n'inquiéterait pas d'avantage? Promettre la prudence?
Son suzerain tombé le premier jour des combats, blondinette ingénue se retrouvant par la force des choses à la tête de sa section, tuant très certainement une dame brune en armure le second, perdant un autre vassal du Perche-Ried le troisième...
Fort heureusement les deux hommes ont survécu, intégrés quelques temps plus tard dans une autre des armées.
Escarmouches, batailles rangées, replis. Echange de missives avec le Prince de Montlhéry pour transmettre les ordres.
Une cousine inconnue rejoignant la section.
Feux de camps, soirées animées, retrouvailles, liens naissants ou renaissants.
De nouveaux blessés.
La solidarité des soldats, leur pitance, les confidences, l'espoir de rentrer pour les fêtes?
Innocent, son mignon lapin blanc, n'est plus là pour égayer ses jours, par elle rapidement confié à son homme de confiance pour l'éloigner de tout risque.
Rien ne lui semble si anodin qu'elle puisse prendre plume pour le partager.
Si Adenora se sent coupable de taire son quotidien, elle se sent prête à tout pour survivre, et leur épargner le pire.
Bien sûr, elle l'a reconnu, n'est-elle pas née en Breizh, à Rohan?
Un Exil volontaire n'efface pas tout ce qu'il y a eu avant.
Tour à tour et plusieurs fois sans doute, ami, amant, ennemi de la flamboyante.
Même Elisabeth à eu une relation que l'on peu qualifier de particulière avec l'ours, ce dernier ne manquant jamais de la chercher lorsqu'il en avait encore l'occasion, avec un humour n'appartenant qu'à lui.
Quant à eux, ils n'ont jamais été proches ni n'ont eu de contentieux, elle se souvient de quelques agréables discussions en tavernes, de ses facéties pas toujours du meilleur goût, on y revient...
Elle ne lui a jamais souhaité aucun mal pour autant. Enfin, il y a tout de même des fois où elle lui en a voulu pour son manque de tact, pour avoir aiguisé la colère de ses deux mentors.
Depuis l'annonce de l'arrivée de son armée dans le paysage angevin elle s'attendait à l'éventualité de se retrouver face à lui, ou qui sait, d'autres anciens compatriotes. Mais n'a pas voulu y penser.
Hésiter s'est périr, et c'est exclu. D'autant plus par sa main! Elles ne s'en remettraient pas.
Son manque d'assurance, ses doutes bien souvent handicapants sont écartés aussi bien que ses souvenirs tandis qu'elle sort sa lame au clair.
La femme brune s'est laissé tromper par son air innocent, sa fragilité qui lui a valu d'être qualifié longtemps de brindille, sous estimant certainement sa volonté de vivre.
Peut être en sera t-il de même avec le marquis de Dol.
C'est sans doute sa seule chance de pallier à son manque d'expérience des armes.
Elle crierait bien en se jetant sur lui : Kentoc'h mervel eget bezañ saotret*, mais elle n'est plus bretonne, oh ça non, et ses frères d'armes seraient sans doute surpris.
Au point de se tromper de cible?
Oups!
Un cri, un seul, et l'Alençonnaise désormais, fonce dans le tas, enfin non sur l'homme, ne vous trompez pas, ce n'est pas du dénigrement, c'est juste qu'elle occulte le fait qu'elle le connait et n'a pas de bonnes intentions envers lui.
Une lutte acharnée s'engage, son épée mue par une force insoupçonnée trouve une faille, transperce cruellement les chairs.
*Plutôt la mort que la souillure
11/11/1464 04:08 : Vous avez frappé Yulia.. Ce coup l'a probablement tué.
11/11/1464 04:08 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Samsara et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin.
01/12/1464 04:12 : Vous avez frappé Lemerco. Ce coup l'a probablement tué.
01/12/1464 04:12 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Samsara, l'armée "Les bonnets rouges" dirigée par Teo_le_balte, et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin.
11/11/1464 04:08 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Samsara et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin.
01/12/1464 04:12 : Vous avez frappé Lemerco. Ce coup l'a probablement tué.
01/12/1464 04:12 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Samsara, l'armée "Les bonnets rouges" dirigée par Teo_le_balte, et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin.
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