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[RP] Royalistes VS Angevins ACTE II

Don.
[Les gentils vilains.]

Les jours se suivent et se ressemblent.
Alternance : Enfants, repos, combats sans grande saveur, retour.
Mais cette fois-ci, sans doute parce qu'elle n'était plus aussi attentive et concentrée qu'au premier jour de bataille, Dôn commet une erreur.

Inattention, rêvasserie, gestes répétitifs. Il fait froid, et pourtant la jeune comtesse ne s'acharne à toucher personne, son regard est vide car sa pensée n'est plus ici.
Elle songe au courrier de ses deux vassales.
L'une récompensée, l'autre presque déshéritée, si la Bretagne ne lui trotte plus en tête, les êtres chers qui peuplent cette dernière ne se sont pas encore décidé à quitter son esprit.
Dana avait donné son accord, regrettait elle ? Non. Toutes ces histoires de papelards, de couronnes ne l'intéressait pas, elle s'inquiétait essentiellement pour la suite des événements, celle qui concernait Tuatha.

Inquiétude donc.
Qui provoque automatiquement le début de la chute, un coup est porté.
Léger, presque indolore tant il est insidieux. Seul un déséquilibre est visible, la tête lui tourne et son esprit ne vagabonde guère plus. Suffocante, la jeune femme parvient de justesse à rouler contre un muret.
Qu'est ce que ça faisait là ? Aucune idée, tout ce qu'elle songe à faire c'est clore les paupières, ne plus penser à rien, et respirer. Reprendre ce souffle perdu, coupé en pleine action.

Dôn n'a pas eu le temps de voir qui l'a frappé, et cela ne l'intrigue guère, après tout ce n'est pas sa guerre.





14/12/1464 04:10 : Sadelange vous a porté un coup d'épée. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.

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Alatariel
[Angers, tribulations d'une ancêtre tuberculeuse.]

Les trois dernières semaines avaient été des plus éprouvantes pour la momie d'Anjou. Son âge et sa santé fragile s'étaient rappelés à son bon souvenir, quand porté par un amour aveugle pour sa terre, elle croyait retrouver sa jeunesse d'antan. La toux tuberculeuse était revenue, ses bronches fragiles crachaient les miasmes et le sang des marais de Brain sur l'Authion. Dans ce genre d'instant, l'ancêtre n'avait rien du charisme que donne la sagesse des âges. Il n'y avait à voir qu'un corps décharné, une poitrine qui se creusait et ne secouait au gré des quintes. Elle s'était d'abord refuser à abandonner le combat, mais alors qu'elle semblait ne plus se porter elle même et qu'elle avait commencé a rester aliter, le sang perlant sur ses lèvres décolorées, elle du se résoudre à retourner au monastère.

A l’abri derrière les hautes murailles d'Angers, dans une des cellules monacales de l'abbaye du Ronceray, elle ne sortait de son lit que pour prier et manger péniblement. Un gruaux de maïs, un peu de lard que les moines s'obstinaient à lui faire prendre, des fèves en purée. La pièce, chaudement chauffée par un braséro, ce qui était un luxe en période de siège, embaumait la sauge salvatrice - seul remède un peu efficace connu contre la phtisie.
Deux semaines plus tard, Alatariel avait réussi à retrouver un peu de vitalité. Assise à un bureau de tilleul austère, elle avait repris la comptabilité faisait envoyer notes sur le prestige et commentaire sur les stocks de guerre. Les nouvelles du front étaient bonnes, plusieurs dizaines de royalistes étaient tombés dans les différents assauts quand on ne dénombrait pas plus d'une vingtaine côté angevin. À croire qu'elle avait été plus utile à s'abimer en prières que l'épée à la main.

Les forces de la baronne de Montreuil Bellay avaient finit par revenir, preuve que la devise "jamais ne meure" était pas inapproprié. Alors que le père supérieur poussait des hauts cris, elle avait repris sa cote de maille et son mantel fourré pour aller voir ce qu'il en était, dehors. En plein combat, la silhouette fantomatique du Bois doré refit son apparition sur les remparts puis sur le champs de bataille.

Hors du temps, les cheveux blanc éparpiller sur ses épaules, avec son seul étendard elle arriva a la fin des combats. Elle ferma les paupières des pauvres hères tombés au combat, pria pour leur âmes, quelque soit leur camps. Habillé des brumes hivernales, la vouivre au cœur glacée de Cartel avait des airs de Dame Blanche ayant perdu la raison. Elle erra quelques longue minutes jusqu'à ce qu'un poitevin égaré se retrouve face à elle. Là la réalité revint la frapper de pleins fouet. Elle était relativement seule, sans armes autre qu'une dague, ses forces minces fortement diminuée par la maladie. C'était idiot et suicidaire. De dos, elle s'approcha de l'homme pour lui décocher un coups violent de son étendard. Le coups ne fit rien d'autre que lui permettre de partir se remettre en sécurité à l'abris des armées angevines.

Heureusement peu de monde fut là pour voir l'affaire, sans quoi on l'aurait renvoyé au monastère, convaincu qu'elle perdait la tête, la veille. Honteuse elle attendit le lendemain pour trouver Rose et récupérer "loyauté" l'épée donnée par Lady et qui n'avait pas été fracassée dans les combats.



14/12/1464 04:10 : Vous avez frappé Julien1. Ce coup ne l'a pas blessé.
14/12/1464 04:10 : Vous avez été attaqué par l'armée "Les Lames d'Amahir" dirigée par Islington, l'armée "LaDiva" dirigée par Lothart, l'armée "Les Crocs du Basilic II" dirigée par Samsa, et l'armée "Ultima necat !" dirigée par Davor.

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Equemont
Le vieux briscard de la guerre humait tous les matins l'air, heureux de retrouver cette ambiance guerrière qui lui avait manqué. Il se battait avec fermeté, sans cette rage de la conviction, à dire vrai, il était là de manière fortuite. Il surveillait la jeune Comtesse de Guingamp, sa maîtresse, et se préparait à bondir pour la protéger et châtier quiconque aurait l'outrecuidance de la meurtrir. Chose fut fait, mais il n'eut le temps d'apercevoir le fautif. Le Blond s'approcha d'elle pour s'enquérir de sa santé et la faire évacuer à l'arrière.

Et beh. Vous l'avez échappée belle cette fois-ci.

Ce n'était même pas vraiment un reproche, plus un constat.

J'y retourne. Je passerai vous voir en rentrant.

Le lendemain, le combat était encore de mise. Le camp royaliste semblait commencer à s'exalter, et Equemont aimait cette sensation de vivre un moment d'histoire.

L'ancien Grand Duc de Bretagne était amusé de voir un certain nombre de ses anciens sujets se faire passer par les armes de ses confrères royalistes. Il avait même entendu dire qu'on avait promis un godet pour sa tête. Un fin sourire s'étendit sur les lèvres du géant alors qu'il en vit d'autre tomber. Enfin, il avait le droit de les haïr sans pour autant leur souhaiter de mal.

Ce fut une femme qui dut goutter une fois de plus sa lame. Il essaya de ne pas la blesser trop violemment. On ne tue pas les femmes, même sur un champ de bataille !

Retour au bercail. La nuit avait été bonne. Mais il fallait rester prudent et ne pas sous estimer la fourberie ennemie.



15/12/1464 04:11 : Vous avez frappé Ladyphoenix. Ce coup l'a blessé superficiellement.

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Oane_raphaelle
    [Entre le 15 et le 16 décembre.]


P'tain mais lâchez-moi, bande de fils d'angevins!...J'vais m'le faire, ce p'tit salopard!

Il aboie, Frayner. Il grogne, aussi. Hélas, rien n'y fait: personne, manifestement, ne prête attention à ses violentes protestations. Pourquoi? Simple: en vrai, ailleurs que dans sa tête, il n'est plus foutu d'articuler quoi que ce soit qui ressemble de près ou de loin à une phrase, là, Frayner. A mi-chemin entre réalité et inconscience, il ne fait que vaguement remuer les lèvres, alors que rien n'en sort que de stupides plaintes en voyelles.

Affligeant.

Les voix lui semblent aller en s'éloignant, et se déforment en des sons tout à fait improbables. Les cons! V'là qu'ils se mettent à lui causer Baleine!

Dans le tas de dialogues incompréhensibles, l'oreille à demi-bouchée parvient tout de même à attraper quelques mots: « Saumur », « blessé », « miracle ». Il comprend alors qu'il se peut qu'il ne soit pas en si grande forme que cela. Et merde. C'est un coup à perdre son pari, ça...!

Lentement, il bascule côté Pays des Fées, sans manquer de s'adresser à lui-même quelques silencieux reproches encore, bien mérités:

Tête de planche, va! Ça t'apprendra à t'laisser distraire! « Gnia-gnia-gnia! Faut que j'protège Selva! » ...Pauv' gars!

Le jour est déjà bien entamé lorsqu'il ouvre les paupières, pour se prendre aussitôt une puissante claque de douleur. S'en suivent quelques jurons teutons, crachés d'entre ses mâchoires serrées. La dextre monte vers le foie et presse ferme sur le bandage; senestre vire le drap; il évalue rapidement les dégâts. Moche. Ne lui reste donc qu'une seule chose à faire maintenant et pour ce pouvoir, il appelle:


Hé, vous! Mon cognac, il est où?


16/12/1464 04:10 : Ecurey vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
16/12/1464 04:10 : Vous avez frappé Elvy_lee. Ce coup l'a probablement tué.

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Manon.cieran
- Les Crocs du Basilic II -


La Blanche avait passé la journée au chaud auprès du feu à lire pour essayer de se changer les idées et ne pas penser à ce qui l'attendait le soir même, discutant par la même de tout et de rien avec les personnes qui s'approchaient du feu de camp. La jeune fille était angoissée depuis son arrivée. Le voyage du Languedoc jusqu'à Bruges lui semblait tellement lointain, assise là sur sa bûche tandis que les flammes lui léchaient les pieds. Et pourtant, il y a un mois à peine, Manon savourait les températures clémentes du Portugal. Désormais, la peur de mourir était omniprésente dans son esprit, mais pis encore, elle craignait de décevoir tout le monde, à commencer par les Blanches, ses soeurs. Mais, il y avait également sa Mère et puis surtout Papa qui - cela venait de lui être confirmé - avait été un vaillant homme d'armes. Bien sûr, ce n'était pas la première fois que la jeune fille partait en mission ou intégrait une armée. Mais jamais jusqu'à présent, Manon n'avait eu à se servir de son épée. Ce temps semblait bien révolu et les combats s'annonçaient rudes pour l'adolescente qui n'avait encore jamais eu à utiliser une arme autrement que face à un mannequin ou à une soeur pour l'entrainement.

Les heures d'attente avant l'assaut lui semblèrent terriblement longues et la peur grandissait encore. Elle se décida donc à s'occuper l'esprit autrement. Elle nettoya son armure sous toutes les coutures puis commença à s'équiper. Et ce ne fut pas une mince affaire. L'attirail était loin d'être confortable et il mettait à mal la peau laiteuse de l'Amnell Junior. Sans compter qu'avec cela, elle ne ressemblait à rien et déambulait sur les chemins tel un cow-boy en plein Far West, mais la classe en moins. Quand la capitaine des Crocs du Basilic II intima l'assaut, Manon était là, mortifiée par la trouille mais décidée aussi à se battre. Dans la bataille, elle se débattit comme un beau diable, opérant des petits bonds tel un chaton agile, donnant des coups d'épée de ci et de là sans vraiment réussir à concrétiser. Et à mesure que les heures s'égrainaient, l'environnement se détériorait. La mini Blanche ne respirait plus que l'odeur du sang, des entrailles éventrées sur le sol, elle ne voyait plus que ces corps encore fumants étalés sur le sol, désarticulés tels des poupées de chiffons, ces membres vautrés dans la fange remuée par les pas des soldats et par les sabots des chevaux. Quant aux oreilles de la blondinette, elles n'entendaient plus que les râles et les cris de douleurs des blessés. Et là, vous pensez certainement que j'exagère ? C'est vrai, j'ai noirci le tableau mais il n'empêche que c'est ce que la blondinette ressentait, vivait et respirait... La détresse, comme une vision apocalyptique du monde...

Apeurée comme un oiseau tombé du nid un peu trop tôt et sans savoir voler, Manon croisa le regard d'une femme... l'ennemi... Sans réfléchir, elle se protégea de son bouclier et donna un coup d'épée. Puis, elle se sauva. L'avait-elle tué ? Manon ne le pensait pas. Mais rien que de repenser à ce moment où la peau avait craqué au contact de la pointe de l'épée la fit frissonner. Elle courut plus vite encore. Au bout de quelques minutes, elle s'arrêta pour rendre le contenu de son estomac. La nuit avait été dure pour l'apprentie Blanche et lorsque battit le rappel, la dragée ne se fit pas prier pour regagner le campement. A peine arrivée sous sa tente, elle retira son carcan de fer pour se laisser aller à pleurer sur ce qui lui faisait office de lit. Elle dormit à peine quelques heures, l'envie de vomir ne la quittait plus, de même que les images qui avaient heurté sa sensibilité un peu plus tôt. Et dire qu'il fallait remettre cela ce soir. La blondinette appréhendait plus encore.

Heureusement, elle avait pu compter, lorsque le soir était venu, sur les bons conseils d'un ancien mercenaire, sur les pitreries de Shawie et Samsa et sur leurs bons mots à elles aussi. La dragée avait apprécié pourvoir se confier à cet inconnu, ainsi qu'aux deux jeunes femmes sans percevoir de jugements dans leurs yeux. Ils lui avaient apporté tous, peut-être sans le savoir d'ailleurs, le réconfort dont elle avait besoin. Ce n'était pas un signe de faiblesse que d'avoir peur ou d'être hantée par quelques images. Il fallait simplement laisser le temps au temps et ne jamais oublier pourquoi on était là. Cette nuit du 15 décembre, Manon rejoignit le front, non pas plus confiante, pas vraiment rassurée non plus, mais elle savait qu'elle était là pour une cause qui lui importait. Alors elle se battit comme jamais elle ne l'avait fait jusqu'ici. Ce ne fut malheureusement pas suffisant car on la rapatria sur une civière. Son bassin et sa hanche droite avaient largement été entaillés par la lame d'une épée ennemie, juste entre deux pièces de l'armure. Elle souffrait certes, mais, elle était en vie.



15/12/1464 04:11 : Vous avez frappé Katina_choovansky.. Vous l'avez légèrement blessé.
16/12/1464 04:10 : Nuzvael vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

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Ninon_
[Angers, nuit du 14 au 15 décembre]


On pourrait se demander ce qui motive à guerroyer. l'Anjou certes, la patrie. Mais pas que. Il y a aussi l'amour que je porte à ma guerrière, ma tourterelle à col gris.
C'est pas tout mais j'ai des occupations ! La principale c'est Eluh. Je dois m'occuper d'elle. Protection rapprochée. L'une contre l'autre, en ordre défensif, ma tête contre son épaule, ma main cherche la sienne, nos doigts s'entrecroisent. Ce soir ça va frapper de nouveau. C'est la pleine lune. Mauvais présage, oui mais pour qui ?

Bon, deux mois que ça dure. Et les royalistes n'ont toujours pas avancé d'un iota.

Mais cette nuit-là restera marquée d'une pierre noire.

Ma plume s'essouffle. Je hâte ma main sur le parchemin pour tracer les derniers mots de bon sens.

« Le bonheur c'était nous deux. Pourquoi dois-je employer l'imparfait ? Un pressentiment. Nous deux, puis les clans, les railleries, les concours d'escargots, notre plage en Bretagne. C'était le toit, le foyer, la table, une chaleur qui sentait l'honnête et des heures pour l'amour, le travail, le manger et le dormir...»

Et voici que la Bête (les Royalistes) soudain s'est abattue sur notre petit pays, à griffes, à crocs, au feu d'enfer qui lui sort du groin. Ils frappent et nous prennent tout : de la table au foyer, notre chaleur, notre odeur jusqu'au blanc de conscience. Ils nous brisent et nous prennent tout je te dis, sauf notre foi ! Et plus ils tapent, plus notre foi grandit, nous conforte.

J'écris encore...

« Allons petit peuple angevin qui n'a plus rien à sauver, ni maison, ni champ ni famille. Dévalons au massacre ! Toute douceur n'est que crime. Nous n'avons plus rien à perdre ! Dévalons avec nos vies en avant, désespérés, redoutables...»

Les armes s'entrechoquent et se brisent. Souvenons-nous du fauve lorsqu'il se saisit de sa proie. Nos armes se fracassent, alors on se bat avec nos poings, on se tient par la gorge, toujours la suprême ressource chez les hommes et les loups : la gorge. On donne du front et nos frimes sont ensanglantées.

Et puis ça va un peu plus loin que ce que j'avais prévu. Eluh porte la main à sa poitrine. Son sang pisse dru.
J'ai contre moi ma faiblesse de femme, ne voulant croire à ce que je vois et imagine soudain. J'ai contre moi la volonté farouche de ne pas croire à ce moment présent, à ce que j'ai peur de perdre définitivement en regardant celle qui d'une rage incommensurable massacre mon Eluh puis retire lentement son épée verticalement de la viande de ma moitié.

J'ai pour moi la haine !!! Ce levier si puissant.


- JE... VAIS... TE... TUERRRRRRRRR !!! vomis-je.

Mais sa santé prend le dessus sur mon envie de massacre. Je n'ai que l'opportunité de la saisir pour la faire s'allonger sur la terre glacée. Elle reste prostrée, son regard noir perdu dans le ciel étoilé d'une nuit sans nuage.
Elle paraît entrer en agonie ma petite chatte. Elle s'est dépassée au-delà de ses extrêmes limites. Comme ils disent dans les beaux livres chiants : elle a trop puisé dans ses réserves. Elle est allée aussi loin qu'elle a pu, parce que sa vie c'était l'armée. Elle est à bout. Se meurt.
Je lui murmure.


- On va se reposer mon amour. Le temps qu'il faudra...

J'ai un élan terrible pour exterminer son agresseur. Trop tard. Une épée tournoie. J'ai juste le temps d'apercevoir l'étendard de l'armée "Les Crocs du Basilic II" emmenée par une brune déterminée à ne faire aucun quartier me transperçant de part en part. C'est d'une sauvagerie éperdue. Y'a de la grandeur devant tant de férocité, un dépassement qui doit inciter Déos à se gratter la tête en se demandant "pourquoi tout ça" ?

15/12/1464 04:11 : Samsa vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


C'est allé plus loin que ce que j'avais prévu.

Je tombe dans le trou glacial rejoignant Eluh. Un vrai trou creusé dans une terre argileuse. Un trou pareil à une tombe.
Si un jour quelqu'un vous demande l'endroit où nous avons été les plus heureuses, sans hésiter répondez-lui que c'était ici, dans ce trou où nous aurons eu le formidable bonheur de mourir ensemble, côte à côte. C'est archisublime comme sensation. Flamboyant comme une apparition céleste.

Trou noir... je rêve sans doute. J'entends des voix... « Ces coups les auront probablement tuées...»

Probablement ? probablement n'est pas une évidence ! Probablement c'est pas certain !

Alors je gémis... j'entends Eluh qui gémit aussi...


- Au secours...
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Adenora
Jamais deux sans trois


[Du côté royaliste, "Les Lames d'Amahir"]

La veille, le deuxième jour de la reprise des combats, châtaigne bien qu'épargnée, sans doute par sa position une nouvelle fois en seconde ligne, s'est rongé les sangs dès lors qu'elle a pu constater que l'un des membres n'était pas rentré au campement avec le reste de la section.
Elle a écrit au Prince pour le lui signaler, mais après avoir chargé son messager de retrouver et transmettre missive à cette cousine, découverte en cours de guerre.
Pour en avoir le coeur net, ou plus vraisemblablement parce qu'elle avait grand besoin d'être rassurée sur son sort.
Réaction presque irrationnelle pourtant, blondinette adoptée ne pouvant justifier son angoisse par les liens du sang, et puis elles ne se connaissent toujours guère au fond.
Est-ce alors le nom qu'elles partagent, les quelques mots échangés ou la situation qui décuple, exacerbe les sentiments?
Toujours est-il qu'elle a véritablement été soulagé par les deux réponses, dont celle de la principale intéressée qui n'a tout simplement pas retrouvé le groupe après une petite pause naturelle derrière les fourrés.
Indemne donc.
Un sourire aux lèvres, plusieurs fois elle a relu ses mots, réconfortants, amicaux voir même presque étonnamment chaleureux.
Rassurée et sereine au moment d'y retourner, prête à vérifier l'adage "Jamais deux sans trois", Adenora ne s'est posé aucune question au moment de frapper à nouveau en combat singulier.
La pourtant si douce jeune femme a laissé ses deux premiers adversaires pour morts, même si elle a appris par Dana que Lemerco s'était finalement relevé, celui du jour ou de la nuit quant à lui sera, et pour le moins, sérieusement blessé par son frêle bras armé.
Certes c'est pas joli, joli.
Mais tant qu'elle sera debout il n'y aura pas place en son esprit pour quelconque sentiment de culpabilité.
Leur cause est juste et mérite sacrifices, reste à la suivre avec honneur et fierté.
Jours après jours, nuits après nuits... Tant qu'il le faudrait!
Hélas.



16/12/1464 04:10 : Vous avez frappé Yanmax. Vous l'avez sérieusement blessé.

16/12/1464 04:10 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin, l'armée "La Camarde" dirigée par Ladyphoenix, et l'armée "Les bonnets rouges" dirigée par Teo_le_balte.
15/12/1464 04:11 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Ladyphoenix, l'armée "Les bonnets rouges" dirigée par Teo_le_balte, et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin.
14/12/1464 04:10 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin, l'armée "Les bonnets rouges" dirigée par Teo_le_balte, et l'armée "La Camarde" dirigée par Ladyphoenix.

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Samsa
    "Un avertissement pour le peuple,
    Les bons, les mauvais;
    C'est la guerre

    Pour le soldat, le civil,
    Le martyr, la victime;
    C'est la guerre."*



[Armée royaliste "Les Crocs du Basilic II" - Nuit du 14 au 15 décembre 1464]



Juchée sur Guerroyant caparaçonné cette fois aux couleurs des Basilics, comme si elle n'acceptait véritablement son rôle de capitaine que maintenant, la Prime Secrétaire Royale laisse encore la brise froide jouer dans ses cheveux semi-roux alors qu'elle contemple le camp adverse. Derrière elle, elle entend les cris et les cliquetis des soldats qui se mettent en lignes, en rangs serrés. Ils sont encore nombreux, plusieurs, mais Samsa a en elle les prochaines paroles qui les uniront jusqu'à ce qu'ils ne fassent plus qu'un. La nuit est déjà tombée et certains regards brillent dans l'obscurité, comme celui de la capitaine des Crocs du Basilic II qui se retourne face à son armée quand l'agitation s'affaiblit. Tous ces combattants rassemblés sous l'étendard sinople ont appris rapidement à connaître la femme qui les mène désormais, ils savent que chaque soir, elle parle pour les motiver et les unir, les mener à la meilleure victoire possible. La nuit dernière fut mauvaise pour leur armée et Cerbère cherche les mots pour les réconforter et les faire repartir sereinement au combat, elle se demande où son dernier discours a pêché; aurait-il été trop téméraire ? Pas assez solidaire ? Elle compensera ce soir. Sa voix puissante se fait entendre, monte dans le ciel éclairé de l'oeil unique de la pleine Lune.

-La vie est dure pardi. Quand vous tenterez de vous lever té, on vous rabaissera et quand vous serez par terre, vous serez piétinés pardi. Vous avez déjà été à genoux mais vous avez combattu pour vous relever pardi, vous êtes là aujourd'hui, braves, forts, déterminés té. Vous combattrez encore pour l'être et vous ploierez quand même parce que rien n'est acquis pardi; la dernière nuit vous l'a rappelé té, nous l'a rappelé pardi.

Cette nuit pardi, vous recevrez des coups mais vous pouvez tout encaisser si vous savez les recevoir té, et savoir que vous en prendrez pardi, c'est déjà une façon d'encaisser té. Votre envie de réussir vous fera craindre l'échec pardi, et c'est cette peur qui sera votre faiblesse pardi ! N'ayez pas peur de tomber té. Une guerre ne se gagne pas sur le nombre de gens tombés pardi, elle se gagne sur le nombre de ceux qui se sont relevés té.


La capitaine jusque-là immobile se meut, fait prendre à son Cleveland Bay un petit galop pour parcourir les lignes, déployant au vent l'étendard vert des Crocs du Basilic II. La dernière fois qu'elle avait combattu Angers au printemps avec feu Sa Majesté Lanfeust, elle avait déjà été dans cette armée alors commandée par Dnapo. Elle avait éprouvé beaucoup de respect pour cet homme à l'écoute de ses soldats et elle avait contribué à le faire devenir Pair de France dans une lettre de soutien. Il s'était tissé entre eux un lien de confiance et d'amitié respectueuse et aujourd'hui, c'est elle qui commandait son armée avec grande fierté. Même si Samsa avait sa propre direction, sa propre vision dans la gestion de l'armée, Dnapo était son exemple de comment y arriver.

-Le but, c'est Angers pardi ! Le but, c'est la victoire té ! Vous devez tous y croire, pas seulement pour vous pardi, mais aussi pour ceux qui combattent avec vous et qui tendront la main en demande d'aide quand ils tomberont té. SOYEZ FORTS POUR EUX PARDI ! Soyez forts pour vous quand ce sera votre tour de tendre la main té.

Parce qu'ici pardi, on se doit d'être unis dans l'adversité té, on se doit de combattre pour soi, pour les autres té, pour la Couronne pardi ! PARCE QU'ELLE EST LÀ NOTRE FORCE PARDI ! Elle est dans votre voisin qui a donné du pain té, dans votre amie qui a traversé la France pour vous soutenir pardi, dans cet inconnu qui a sacrifié un bouclier pour vous té, juste parce que vous avez le même combat et qu'il compte plus que tout té. Notre force pardi, elle est dans ces comtés et ces duchés qui donnent parce qu'ils croient en nous té, en la cause que nous défendons pardi !


Le galop rassemblé et maîtrisé s'allonge et s'accélère alors que Samsa enfile sa barbute pour protéger sa tête et son visage aux traits majoritairement immobiles pour une raison que l'on suppose martiale. Il est marqué par sa détermination, ce en quoi elle croit. Sa voix se fait plus forte et ses oreilles entendent des échos à ses paroles qui atteignent, pour ce soir, leur paroxysme.

-Cette nuit pardi, vos camarades et la France seront avec vous et aucun n'a peur de prendre des coups té ! Cette nuit pardi, vous n'aurez pas peur des épées, des flèches, des masses té ! Cette nuit pardi, elles se briseront sur vous et votre riposte sera plus violente pardi, plus déterminée encore té !

Cette nuit, Basilics, royalistes pardi, vous serez vainqueurs tant que votre coeur vaillant battra dans l'armure de vos poitrines té !

CHARGEEEEEEEZ !


La corne sonne, appuie les ordres de la capitaine, les soldats crachent leur détermination dans des cris primaux, presque bestiaux. Leurs épées frappent leur bouclier, ils font le plus de bruit possible pour s'encourager mutuellement et la cavalerie la première s'élance vers les lignes ennemies après que Samsa ait confié son étendard au sonneur qui restera là, phare dans la nuit pour tous ceux qui tomberont. L'air froid fouette les peaux, brûle les muqueuses et étrangle les voix, mais les royalistes se démènent pour que leur cri se fasse entendre dans ce laps de temps calme mais encore assourdissant à cause aussi des sabots de leur monture qui tonnent contre la terre gelée, des pièces d'armures s'entrechoquant. L'épée au clair, la combattante charpentée mais trapue la brandit et lance, elle aussi, son cri d'avertissement aux angevins et de courage aux siens.

-COOONNNNNQUÉRAAAAANNNNTE !

Les royalistes se rapprochent de leurs ennemis et le visage déterminé de Samsa se teinte de haine, de rage et de colère. Ils étaient la cause de tant de malheurs... Ils ne savaient pas se rendre compte du mal que leur politique de pillage faisait.
Jadis, avant que Samsa ne perde Zyg, elle était une personne douce et joyeuse, aimant les armes mais pas la violence. Elle aimait juste la façon dont elles brillaient, elle aimait les contempler mais pas les manier. Un jour, Chinon, la ville où elle vivait alors, avait été victime d'une terrible pénurie de bois. Déjà courageuse, la jeune femme alors âgée de vingt-et-un ans avait pris sa hache et avait gagné Thouars pour aller couper du bois. A la seule force de ses bras, elle avait coupé quarante-deux stères; de quoi sauver la ville. Revenant à Chinon, les angevins l'avait dépouillé de sa cargaison et elle était rentrée bredouille dans sa ville. Elle avait vu des boulangers fermer leurs échoppes, des gens se battre pour quelques miettes, des forgerons se faire frapper parce qu'il y avait besoin d'épées mais qu'ils ne pouvaient plus travailler. Elle avait vu Chinon être mise à sac parce qu'on avait pas pu la défendre, faute d'épées. Elle avait vu des gens mourir à cause d'un égoïste brigandage. Les dernières paroles de Zyg à Bordeaux avant sa mort furent qu'elle se sentait idiote, bête, parce que c'est ce que les nonnes lui avaient dit; des termes dont les angevins l'avaient traitée aussi. Ils étaient responsables de tant de morts et ils n'avaient jamais cessé leurs exactions, poussant la jeune femme devenue Cerbère à les combattre de toutes les façons possibles chaque fois que cela était possible, comme un but de vie parce que cinq ans plus tard, rien n'avait changé.
"Si seulement vous aviez continué à rester tranquilles...". Si seulement, comme les Artésiens, ils pouvaient simplement vivre dans leur coin, sans doute Samsa pourrait faire de même. En attendant, elle était la riposte, le blé qu'ils avaient semé, le vin qu'ils avaient tiré.

Les lignes furent enfoncées par les chevaux bardés des royalistes et les coups plurent sur les défenseurs comme une mousson d'été. Les corps hurlaient et tombaient, d'autres s'affaissaient sans bruit et la capitaine était dans sa routine quand bien même toutes les batailles étaient différentes. Shawie était revenue avant que les armées ne repartent de Saumur et même si Samsa en voulait encore à sa compagne, elle était soulagée de la savoir ici car celui lui libérait l'esprit. Peut-être également auraient-elles l'occasion de s'expliquer, de reprendre leur vie d'avant; la Bordelaise ne demandait rien de mieux : en finir avec Angers, repartir avec son Espagnole sur les routes, vivre avec elle une vie différente, commune mais respectueuse de leurs natures et de leurs fonctions. En finir pour la retrouver plus vite. Les angevins se resserrent, forçant ainsi la Prime Secrétaire Royale au tabard de sables et d'azur décoré de fleur de lys d'or à reculer, se trouvant même comme éjectée momentanément de la mêlée.

Un cri.
Une menace.
Une rage.

Samsa tourne la tête vers l'origine mais n'aperçoit rien avec tous ces corps mouvants et ces épées dansantes. Ce genre de mots est courant mais celui-ci est différent parce qu'il a attiré l'attention de la Cerbère malgré le bruit et sa propre concentration. Son naturel protecteur pense immédiatement à Mélissandre, à Primha, à Maximilien, à Selva, à Shawie; l'un d'eux est peut-être en danger. D'un coup sec, elle fait pivoter Guerroyant et le fait s'élancer le long des lignes combattantes. C'est alors qu'elle distingue un tabard royaliste de dos, aux prises avec un ennemi. Il l'ignore mais il court un grand danger car derrière lui, une petite rousse au visage déformé par la haine et la douleur lève son épée pour l'abattre sur lui. Aussitôt, Cerbère réagit, pousse encore son destrier qui puise dans toute sa puissance pour charger plus vite. La lame de Samsa semble hésiter sur le mouvement à adopter, la façon de tuer la plus rapide car il ne suffirait que d'une seconde pour que tout ne soit trop tard. Une seconde. C'est le temps où les regards se croisent, où les yeux sombres, abrités par des arcades sourcilières marquées de la Cerbère, signifient à ceux, plus clairs de la petite angevine, qu'elle ne tuera plus cette nuit, qu'elle ne fera plus de mal. Finalement, le fer sert comme un pieu et, élancé au triple galop, poussé par un bras protecteur et puissant, il s'enfonce dans le jeune corps, se retire aussitôt avec un vif mouvement de sa propriétaire afin que la vitesse ne lui fasse pas perdre son arme qui pourrait rester coincée. L'élan de la capitaine la mène à d'autres bastions, d'autres mêlées où les combats font rage.

Elle fait annoncer la retraite quelques temps plus tard et le son de la corne la rend effective. Comme la marée normande, les royalistes se retirent, ne laissant de leur passage que des couleurs bretonnes et angevines au sol. La capitaine n'ira pas se coucher avant d'avoir fait le compte-rendu de l'état de son armée et le rire qui s'échappe de la conclusion est reflet d'une gloire et d'une fierté sans nom.

Cette nuit, aucun Basilic ne sera tombé sous les lames ennemies.

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Au lendemain, Samsa se targue d'avoir probablement tué une angevine et elle se fait féliciter, on la traite de chanceuse. Pourtant, la Cerbère n'a pas de sourire fier car elle repense à cette angevine, cette petite rousse qui devait avoir l'âge de Mélissandre, sa protégée. Ça aurait pu être elle à sa place. Ça aurait pu être une de ses filles, une de ses Rouquines, quand bien même celle-ci n'ont encore que cinq ans. Pourquoi cette jeune angevine s'est-elle lancée dans cette guerre ? Samsa n'éprouve pas de regret mais Cerbère si. Elle a ce côté particulièrement protecteur qui, malgré qu'il eut sauvé un des siens, se trouve attristé d'avoir dû tuer pour cela. Qu'est-ce que coûte un mot gentil, peut-être rassurant, dans une guerre si meurtrière ?
La Prime Secrétaire Royale s'empare de quoi écrire et rédige, à l'ombre d'un arbre tranquille.




A la jeune angevine rousse que j'ai transpercé de mon épée en la nuit du quatorze au quinze décembre 1464 -si elle est toujours en vie-,
Salutations.

La première fois que j'ai pris une épée, c'était contre les tiens. La première personne que j'ai tué durant une bataille, c'était un angevin. Peut-être que la dernière personne que je tuerai sera elle aussi angevine.

Si je l'ai fait, c'est parce que j'ai perdu des personnes qui m'étaient chères à cause des tiens.
Si je le fais, c'est pour qu'ils comprennent ce que cela fait de voir sa maison brûlée, qu'ils comprennent ce que cela fait de se sentir impuissant, combien ça fait mal de voir que son monde ne tient qu'à la paix et que le jour où les épées débarquent, elles tranchent et tuent tout, n'épargnent personne et concernent tout le monde.
Si je le ferai encore, c'est bien plus pour protéger les miens que par vengeance.

Je suis Cerbère.
Pas Vengeresse.

Si je t'ai frappé, c'est pour protéger le royaliste que tu allais tuer. Si j'avais pu, j'aurais préféré te casser le bras.

Je ne veux pas tuer. Je veux empêcher de nuire. Je veux protéger. Je veux que les miens, les voisins des tiens, puissent vivre comme ils l'entendent et que leurs cris de chagrin ne trouvent plus d'échos aux miens.
Je ne veux pas qu'ils connaissent ce que les tiens m'ont fait connaître, ce que tu leur as peut-être déjà fait connaître malgré tout.

J'éprouve de la haine envers les tiens pour le passif que j'ai avec eux mais ce n'est pas ce sentiment qui guide ma lame. Il y a dans ton camp des gens que j'apprécie, des amis sincères même, de ceux qu'on ne peut haïr. On se retrouve à se battre parce qu'on ne se comprend pas sur ce point d'attaqués et de protecteurs mais nous prions sincèrement chaque soir de ne pas se frapper par inadvertance, nos identités masquées par des casques et de la précipitation. Nous prions chaque soir que l'autre ne tue ni ne soit tué parce que même si nous sommes des combattants, des amoureux des armes, nous aimerions les utiliser ensemble contre un véritable ennemi qu'entre nous contre des amis.

Si par un miracle quelconque, tu es bien vivante et que cette lettre te parvient, j'espère que tu comprendras pourquoi, cette nuit-là, je t'ai si violemment attaqué.
J'espère que tu comprendras aussi pourquoi je t'écris aujourd'hui : des jeunes comme toi, j'en connais aussi. Certains se battent à mes côtés; ils ont déjà connu les affres des tiens, ils ne veulent plus revivre ça. En écrivant ces lignes, je pense à deux d'entre eux; je les aime particulièrement et j'aimerais qu'on leur casse le bras plutôt qu'on les tue si jamais je ne peux pas les protéger.

Je voulais que tu le saches si tu en as encore la possibilité. Ce ne sont pas des excuses, juste des regrets de n'avoir pu faire mieux.
Je ne t'imagine pas innocente car j'ai perdu la naïveté que j'avais avant mais il reste en moi l'envie de croire qu'un jour, plus personne ne connaitra le chagrin et la douleur de la perte car des jeunes comme toi auront compris que leur âme soeur, leur famille, leurs amis, ne sont en sécurité que lorsqu'ils n'ont pas à se défendre d'attaques, qu'importe qu'elles soient provoquées par plaisir ou représailles.

Remets-toi si tu le peux. J'imagine que ce serait utopiste de te dire de rester loin de tout ça parce que je sais que toi aussi, tu veux protéger les tiens, alors je n'écrirai pas ce que je prendrais, à ta place, comme une absurde offense.

Samsa
Dicte Cerbère
Dame de Lansaq
Prime Secrétaire Royale
Capitaine des Crocs du Basilic II


La lettre fut pliée en quatre et remise à un messager débarrassé des insignes royaux afin qu'il ne se fasse pas directement transpercé aux abords d'Angers. Communiquer est devenu difficile mais il y a toujours quelques gardes corruptibles ou moins radicaux. Cerbère le regarde partir et regagne les siens près du feu de camp, prenant sous son bras la jeune Mélissandre de Malemort, quinze ans. Samsa l'appelait affectueusement "Chaton Malemort" et celle-ci trouvait en la Cerbère sa plus grande protectrice, toujours prête à donner de sa personne pour elle. Ce soir, Samsa lui témoigna plus d'affection et de protection encore, comme un moyen secret d'exprimer la peur qu'elle a eu en l'imaginant à la place de cette angevine.


* = paroles traduites de Thirty Seconds to Mars - This is War

15/12/1464 04:11 : Vous avez frappé Ninon_. Ce coup l'a probablement tué.
15/12/1464 04:11 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Ladyphoenix, l'armée "Les bonnets rouges" dirigée par Teo_le_balte, et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Zepin.

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Yohanna.
[Armée royaliste "Les Crocs du Basilic II" – Après une ou deux nuits d'assaut]

When the violence causes silence
Quand la violence entraîne le silence
We must be mistaken
Nous devons faire erreur

In your head,
Dans ta tête,
In your head they're still fightin'
Dans ta tête ils se battent encore
With their tanks, and their bombs
Avec leurs tanks, et leurs bombes...

Zombies – The Cramberies



Elle tire sur la lanière de cuir de toutes ses forces. Ça a l'air de tenir.
Un dernier essai, un dernière traction et elle l'enfile.

Le premier jour de combat avait été drôlement compliqué. Tête de mule comme pas permis, Hache avait insisté pour porter les deux haches qu'elle avait, et on l'avait forcé à porter un bouclier. Autant vous dire qu'avec seulement deux bras, l'exploit devenait compliqué.
Honte suprême, elle était restée en fin de rang, le temps de trouver comment s'en sortir avec tout son barda. Et au final, si elle avait repoussé quelques assauts en se protégeant de son bouclier, la brune avait en réalité passé plus de temps à ramasser sa hache longue qu'a taper sur l'ennemi. Preuve flagrante de son échec critique. Heureusement, peu de pertes avaient été à déclarer de son côté, mais le chef de sa section avait l'air d'avoir pris de sacrés coups. Toujours est-il qu'elle ne pouvait pas rentrer à la maison en racontant pour seul fait d'arme « j'ai fait tomber ma hache parce que le bouclier était plus gros que moi ! »
Après les discours prononcés par son amie et capitaine, elle ne pouvait plus se permettre d'être aussi mauvaise en combat !
Honte ! Honte ! Honte !

Au matin donc, voilà notre guerrière sans peur et sans conscience aller dépouiller les cadavres de la veille pour récupérer quelques pièces de cuir pas trop mauvais. Avec le tout, se découvrant des talents de tisserandes, Hache avait réussi à coudre de longues lanières pour en faire des ceintures de bras. Le tout cloué au bouclier, plus besoin de le porter à tour de main. Il devenait une partie intégrante de son bras. Heureusement, son passe temps favori en temps de paix était de couper 6 stères de bois à la journée, ce qui lui faisait des biceps gros comme ses cuisses. Mais l'outil protecteur cerclé de fer faisait tout de même son poids. Et s'il lui semblait léger pour l'instant, au bout de plusieurs heures de combats acharnées, une épaule pouvait facilement se déboîter.

Autre problème, et non le moindre, la hache longue qu'elle venait d’acquérir et qu'elle ne maîtrisait pas encore. Autant Snaga ne quittait pas son flanc depuis des années, elle connaissait son poids, sa force, son tranchant, son estoc pour assommer… Mais l'autre… Une arme de petite facture, avec un bois long comme son bras. Impossible à manier, impossible à frapper. C'est bien pour ça qu'elle tombe tout le temps !
La voilà donc, elle aussi liée par le cuir à son bras. Par un savant mécanisme et un peu d’entraînement, la Chambertin n'avait plus qu'à donner un peu de pression du bout des doigts sur le fer, le bras donnant l'impulsion du reste pour hacher. Menu.


SAM !!!! Regarde ! J'vais enfin pouvoir tabasser avec deux haches et un bouclier ! Et si j'trouve une épée, je la colle de l'autre côté, comme la ! Avec ça, les Angevins n'ont qu'à bien se tenir !
P'tet même que j'mettrai la lame en arrière, comme ça, j'vais un 360 et Bam ! Embrochés par 10 !


Traversant le camps avec tout son attirail pour le montrer à sa copine, capitaine et tout l'reste, elle devenait un vrai danger public, ne maîtrisant pas encore du tout ses gestes alourdis par le fer, ne coordonnant même pas des mouvements. L'avantage, c'est qu'elle faisait un raffut d'enfer et était donc repérée de loin. Mais on combat, ce serait une vraie machine de guerre. Un tank. Un monstre.

Prochain coup, j'pars en première ligne ! Et j'défonce tout!

Té ! Tu veux pas t’entraîner un peu avant Pardi ?

Ou plutôt, un porc-épic.
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Liette
[Angers – Dragon mésangé – crépuscule d’un nouveau jour.]



Cher Douine Tsagoi Putain de toi,

Moi je trouve ça frustrant de te causer maintenant que tu réponds plus. T’as beau être un fantôme il arrive un moment où forcement on attend un peu plus, une apparition un signe. Mais rien. Tu restes là planté derrière ton comptoir, invisible, muet, à m’écouter débiter mes conneries sans moufter. Raide comme une statue le pichet à la main, tu me regardes, même pas en entier, juste à moitié, un œil qui m’voit l’autre qui m’dit merde. Non j’en peux plus, j’arrête c’est décidé. Je reprends un comportement de personne sensée. J’ai décidé de t’écrire.

Mais c’est compliqué de classer tout ce bordel dans une lettre. Quand on parle on s’en fiche de l’ordre dans lequel va sortir le merdier. Ça vient on prend on balance et c’est l’autre qui attrape. C’est volatile une voix. Ça laisse pas de traces mais là… J’sais plus par quel bout commencer.

Bon tu l’auras sans doute remarqué j’ai une aile cassée et on m’a réparé un sale coup d’épée en me brulant un bout de couenne sur le même bras. Ça fait un mal de chien et ça n’veut pas guérir. Mais il parait que sans ça j’aurais vu les anges en continuant à me vider d’mon sang. La belle affaire ! On sait bien toi est moi que c’est pas possible. J’ai un rendez-vous avec la noyade j’peux pas mourir n’importe comment. A moins que je me sois noyé dans mon sang je vois pas. Il me reste l’autre bras pour tenir mon épée tant pis pour le bouclier. Et puis t’es bien placé pour savoir que j’ai du talent pour l’esquive. Pas besoin d’un écu si on évite les chocs.

Les semaines se succèdent et se ressemblent sans avancer d’un pouce. Tout le monde restant planqué sur ses positions respectives, nous cloitrés dans Angers eux batifolant sur nos terres à Saumur. Quand j’y pense ça me rend folle mais en attendant nous tenons à chaque nouvel assaut. Trois jours de lutte et retour à l’envoyeur inexorablement. Ils nous imposent leur rythme incompréhensible, ils ne gagnent pas de terrain mais la stratégie n’est pas si mauvaise. On s’ra bientôt tous morts d’ennui et ils pourront entrer.

Il y a deux nuit j’ai perdu mon plus fidèle ami dans la bataille. Mon cheval Verdi. C’est la Dragonne qui me l’avait donné un jour de grand ennui. Trois ans qu’on se suivait partout lui et moi. Enfin plus lui que moi j’avoue. Si ça se trouve il aurait préféré de loin une vie de con dans un pré qu’une mort de héros sur un champ de bataille. Pauvre vieux j’espère qu’il ne m’en veut pas trop là où il est. Mais je le jure si je tiens sous mon fer le fils de sagouin qui lui a percé la tripaille je jure qu’il passera un sale quart d’heure avant de mourir. Le salop n’a même pas été fichu de finir le travail proprement. J’ai dû moi-même abréger ses souffrances au petit matin. Oh bien sûr c’est un peu d’ma faute je le sais bien. Depuis mon bras fracassé je ne descendais guère de selle pendant la bagarre mon fauchon dans la main valide j’avais juste besoin de serrer les cuisses pour qu’il comprenne où j’voulais aller, ou bien c’est lui qui décidait j’sais plus mais ça change rien. On en a fait des ravages tous les deux crois-moi j’m’étais transformé en mésange-centaure j’suis sure que ça t’aurait plus. Et puis il y a eu le coup de lame en travers de son ventre et c’est comme si je l’avais senti dans ma propre chair. J’ai beuglé comme un âne d’ailleurs en perdant mes quatre pattes. J’peux bien te le dire à toi parce que j’sais que tu le répèteras à personne. Il va me manquer. Et puis il avait fière allure le destrier. J’ai dû te raconter déjà la fois où je l’avais teins en vert pour foutre la honte au chevalier. Et puis il avait fini par se délaver sous les pluies de Bretagne.

En parlant de bretons. On a eu des renforts de là-bas. Ils sont marrants je les aime bien avec leur bonnets rouges on dirait des farfadets de la forêt enchantée. Mais ils se mélangent pas trop à nous sur Angers et restent dans leur coin. Bon tu me diras quand ils s’y essayent, ils se heurtent souvent à la célèbre hospitalité angevine. Mais c’est comme ça qu’on nous aime non ? Ceci dit y a des jours où ça me débecte quand même un peu et j’ai envie de taper sur tout le monde. Parce que tu vois parfois, j’ai besoin de sagesse pour compenser la grosse couche que j’me trimbale moi-même. Ces jours-là tu me manques encore plus. Mais j’ai trouvé la parade. C’est qu’il faut que je te dise un truc. J’ai un nid maintenant. Un endroit rien qu’à moi où j’peux me réfugier quand l’enfer devient les autres. Il est très haut perché et personne n’en connait l’existence. A part peut-être la magicienne qui me l’a fabriqué. En tout cas tu peux venir le hanter quand tu veux fait comme si c’était ta fichue clairière.

J’arrive à la fin du parchemin et j’me pose la question de ce que je vais en faire. Je sais pas comment on envoi des missives aux fantômes moi. Est-ce que je dois le coller à la patte du premier pigeon qui passe ? Ou bien le rouler dans une bouteille et le balancer dans la Loire ? Je me demande si en fait je vais pas le garder dans une petite boite au pied de mon lit. On sait jamais après tout… s’il te prenait l’idée de revenir.

Mésange.



Merci à ljd Maryah pour m’avoir inspiré ce rp.
16/12/1464 04:10 : Falathar vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

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Manon.cieran
- Les Crocs du Basilic II : le retour -


Ou lorsque le deuxième épisode est toujours pire que le premier...

Mais pourquoi ? Pourquoi se trouvait-elle toujours au mauvais endroit au mauvais moment ? A peine rétablie, après avoir reçu les papouilles, les aiguilles, le raccommodage et les doux massages aux onguents de châtaignes des médecins, Manon avait repris sa place au sein des armées royales. Equipée de neuf, bouclier éblouissant et épée dont la lame brillait plus que les tenues à paillettes de Beyoncé. Sapée comme jamais, armure Chenal sur le dos, et Loubotin aux pieds, la Dragée était prête à retourner sur le champ de bataille. Elle avait toujours peur au fond d'elle, elle redoutait encore le fracas olfactif et oculaire qu'il faudrait de nouveau affronter et les cauchemars qui s'ensuivraient, mais elle était prête malgré tout.

Alors le soir venu, elle s'élança dans la bataille quand l'ordre en fut donné. L'adolescente n'eut pas le temps de combattre qui que ce soit que déjà l'armure ennemie se dressait devant elle. Elle n'eut d'autres réflexes que de se protéger de son bouclier et de tenter de parer avec son épée. L'impact fut violent pour la frêle jeune fille qui chuta lourdement au sol. Un cri de douleur s'arracha des lippes charnues de la blondinette. De la suite, elle n'en sut rien car les aigues-marines se brouillèrent, tandis qu'elle sombrait dans le vide après avoir entraperçu sa main sanglotante. Le souci avec les extrémités, c'est qu'elles saignent abondamment même lorsque la blessure n'est pas mortelle. Si Manon, médecin en devenir elle l'espérait, n'avait pas de problème majeur à la vue du sang des autres, il en était tout autre du sien...

Quand elle ouvrit les yeux, elle se trouvait de nouveau dans les tentes médicales de Saumur... Retour en prison, sans passer par la case départ, sans toucher les 20 000 écus et sans même apercevoir les remparts d'Angers. Tristesse. L'apprentie Blanche commençait vraiment à se demander si elle serait un jour une bonne guerrière. Pourtant, ne dit-on pas que les chiens ne font pas des chats ? Deux parents militaires et elle ne ressemblait qu'à un un chaton inoffensif sur le champ de bataille. Semble-t-il que son héritage familial se limitait à la maladresse parentale. Dépitée, l'adolescente soupira longuement tandis que les aigues-marines se perdaient sur sa blessure. Son coeur se heurta violemment contre sa poitrine. La main gauche de la dragée - celle qui tenait l'épée - était bandée. Elle essaya de bouger ses doigts mais en vain et au prix d'une douleur terrible. Elle interpella le médecin qui se trouvait non loin.


    - Je pourrais toujours m'en servir, vous pensez ?


C'est qu'elle était gauchère la petite et elle s'imaginait déjà manchotte, destinée au couvent, sans jamais trouver de crapaud à embrasser, et mourir seule avec pour seul et unique compagnon Microbe, ou Microbe II puisque le premier du nom était déjà vieux. Et comment ferait-elle pour manger ? Et ouvrir ses huitres chéries ? Pas de mains, pas de chocolat ! La blessure n'était pas si grave - une belle entaille sur tout le dos de la main du poignet jusqu'au bout de l'annulaire - mais cela l'adolescente l'ignorait. Et tout son petit monde rose fait d'arc-en-ciel et d'oursons y faisant du toboggan s'écroulait. Adieu rêve de chevalerie, adieu Mari, enfants, huitres, médecine...


21/12/1464 04:10 : Samsara vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.

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Don.
[Il en faut bien une petite deuxième.]


MEURS !
Non. Je reprends.
CREVEUH !
C'est pas ça encore.
Peut être que finalement, un cri de rage n'est pas si important en plein combat. Peut être qu'il serait plus adapté de les suivre en silence, sans ne rien dire de plus.
Mon épée est tellement lourde, ah si seulement je pouvais la porter à deux mains. Et puis crier tout en frappant il parait que c'est une sorte d'exutoire, mais j'ai sincèrement l'impression de m'épuiser doublement personnellement. Ne suis-je pas faite pour ça ? Quelle question, bien entendu que non ! Mais alors pourquoi suis-je ici ? Pourquoi si ce n'est pas pour démontrer quelques talents cachés ? Je ne partage pas leur cause. D'ailleurs j'ignore même ce qu'ils veulent en faire de cet Anjou bordélique. Oui parce qu'il faut bien l'admettre, si en Bretagne c'est le bordel, ici c'est encore pire, ils sont fous. Méthodiques, mais dingues. Au moins ils savent se battre, j'en ai même entendu crier lorsqu'ils martelaient Equemont. Bande d'Angevins mal...
D'Angevins ça suffira.


Cette nuit là encore, les pensées de Dana n'étaient d'aucune importance. La jeune femme n'était toujours qu'une personne de plus à sacrifier pour le "bien commun" dont elle ne savait rien et se foutait éperdument, une fois encore, la manchote trottinait avant de s'élancer dans la foule, ce seul amoncellement d'êtres humains qui souhaitaient se donner la mort, en donnant des coups d'épées parfois lancés bien au hasard (oui oui n'allez pas lui dire qu'ils sont tous combattants, la moitié sont comme elle !) au beau milieu d'un champs de bataille désordonné.

Comme beaucoup donc, la comtesse qui ne l'est bientôt - ou déjà? - plus, se met à frapper dans le vide aussi fort qu'il lui est possible de faire et ce n'est pour une fois pas le sol qui réceptionne ce coup hasardeux, mais bien une personne.
Un homme à en croire la voix qu'il parvient à faire entendre. Retirer l'épée est finalement plus difficile que de l'enfoncer, Dôn tire de toutes ses forces sur son arme qui parait bien implantée dans le tas de... Chair angevine et tombe à la renverse. Dana bascule et chute, sans pouvoir déterminer dans quoi, ou plutôt qui elle a frappé. Est-il vivant ? Est-ce qu'elle aurait dû s'attarder et frapper encore histoire d'être sure ? Aucune idée, quoiqu'il en soit, c'est sa seconde victime et c'est toute chose qu'elle ressortira de ce nouvel affrontement.



21/12/1464 04:10 : Vous avez frappé Isaac.... Ce coup l'a probablement tué.

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Primha
    La manque d'Opium se faisait sentir ; Valyria devenant au fil des heures plus contrariée, agressive et froide. Alternatives diverses à cela trouvée, les effets se dissipaient aussi vite que venus, ne laissant aucun soin à la recouvrance des maux. L'oeil abîmé traîne une mine amère se dessiner ; migraine interminable venant se lover dans toute sa hargne aux tempes blanches. La mélodie de guerre raisonne comme un vacarme incertain au creux de l'oreille Valyrienne, intensifiant les maux de têtes. Pourtant, au delà des épées qui se choquent, au delà des hurlements de haine, de peur, ou de courage, un cri différent des autres brise la campagne. Silencieuse et de marbre, Argentée inspire cet air putréfié de sang que la fraîcheur de l'hiver conserve. Une bulle se referme autour d'elle sans que l'esprit ni puisse rien alors que le pied se met à terre. Le cuir des rênes sont agrippés, entraînant la monture aux dernières lignes, encore en attentes d'une attaque.

    Dextre sur le pommeau de l'épée, le pas se fait léger dans les herbes hautes. Un regard est jeté en arrière ; tant pis si l'on venait à lui remonter les braies. Tant pis, pour cette nuit. Le coeur battant jusqu'au bout des doigts, le souffle se meurt à chaque avancée. Une invitation au silence munit de peur, puis de nouveau, ces sanglots. Le Dragon s'arrête, touchée ; pire qu'un coup d'épée, pire qu'une flèche perdue, ou la noyade mortelle dont elle s'était relevée.


      Grand Dieu..Un enfant.


    Le temps semble reprendre son accélération ; Valyria trahit sa présence par les cliquetis de ses mailles contre l'épée, créant la panique derrière les herbes.

      Non ! Je vous en prie !


    Le pas saute sur le sentier couvert de givre, la main tendue en direction de la jeune femme qui s'empresse de prendre contre elle l'enfant. Le froid claque le visage de Porcelaine, ou peut-être est-ce, le choc. Dextre se retire de l'épée, se levant pour prouver sa bonne foi.

      Je suis.. Prim Adelys de Valyria.. Officer de sa Majesté Lafa de Bussac. Vous.. Vous ne devriez pas être ici, pas aussi tard. Laissez moi vous aider.


    La voix était faible, attentionnée autant que sincère. Mots n'ayant suffit, Prim se lance dans une explication de sa personne, ses rôles, ses devoirs et ses choix.. Puis, en prononçant le nom de Malemort, la jeune femme court, non pas en sens inverse, mais venant se nicher dans les bras de Porcelaine. La main blanche caresse les cheveux sombres, le regard perdue dans la confession qui lui est faite..
Kalie_
DES FOIS MEME QU'ON LES TOUCHE !!!!
Crocs du BASILIC II


Et belotte , rebelotte et dix de der *; encore une charge cette nuit .

Nuits qui se suivent , se ressemblent parfois ou pas .
Elle suit la Balafrée , aux aguets , habitués a ne traversé que le brouillard
Pour une fois , elle tape dans du dur enfin la c'est mou , mou comme un corps qui s'ecroule .
Mou comme une lame de hache qui s'enfonce et qui a du mal a revenir pres du corps de sa proprietaire .
Elle peste , sa hache bien plantée , attention portée a cette derniere , inattention du perimetre de securité , un choc ...
Occis encore , ou sonnée serait le mot juste , pas de perte d'esprit , mais sa hache a peine remis pour parée que la ( la hache) voila qui s'envole vers d'autres" cieux "...
Bouche bée , la Balafrée , 1/4 de seconde plus tard se rememorre les instants precedents .
Elle a planté sa hache dans un corps , elle l'a recuperé et cette derniere s'est effroyablement eclatée en mille morceaux sous le choc recus d'un assaillant.
Elle n'a plus que son bouclier , encore heureux .

Événements récents :
22/12/1464 04:11 : Votre arme a été détruite.
22/12/1464 04:11 : Vous avez frappé Lidia. Ce coup ne l'a pas blessé.
22/12/1464 04:11 : Vous avez frappé Seanmaclane. Ce coup l'a probablement tué.




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Melissandre_malemort
Le propre d'une blessure réellement grave c'est de ne presque pas en sentir la douleur. Comme si le corps s'empressait de s'endormir pour protéger l'esprit et lui épargner la sensation exacte que pouvait provoquer une lame déchirant la peau et les muscles, arrachant la chaire en se retirant et libérant un flot de sang brûlant qui empoissait déjà la cape de Mélissandre, gouttant sur le sol en lourde grappes poisseuses. La jeune fille vacilla, portant machinalement les mains à l'estafilade de son buste. Elle regarda ensuite autour d'elle, sans pouvoir emporter aucun visage familier avec elle quand ses genoux cédèrent et qu'elle perdit connaissance, son corps frète heurtant le sol sans un bruit.

Dans un dernier sursaut, la Malemort parvint à tourner le visage pour tenter de respirer, laissant la boue maculer une petite joue encore rebondie d'enfance : Elle avait la peau des bien-nés, exempt du moindre défaut. Un épiderme velouté, des pommettes arrogantes qu'ombraient de longs cils sombres et une petite bouche à la dentition parfaite. Tout en elle trahissait l'opulence, jusqu'à dans son extrême minceur qui au lieu de lui tirer la peau et de lui donner la silhouette anguleuse lui conférait le charme fragile d'une créature de conte de fée. La beauté avait l'injustice des nantis. Une saveur douce amère qui perdait de son sens car fauché sur un champs de bataille on s'effondrait de la même façon, que l'on sois princesse du sang ou paysanne. Il faisait de plus en plus froid, jusqu'au creux de ses os, mais un sourire étira ses lippes exsangues face à l'ironie de la chose.

Puis ce fut le néant.



23/12/1464 04:11 : Brennus_de_reikrigen vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.
23/12/1464 04:11 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Camarde" dirigée par Ladyphoenix, une armée, et l'armée "Justiciers Expéditionnaires Urgentistes" dirigée par Finn.

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