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[Rp] Comme la chute d'une mauvaise blague

Gwenvael
Les bonnes ou mauvaises nouvelles n'arrivent jamais a temps quand vous êtes loin...

Aujourd'hui le "Con de Breton" ou "Gwel" comme elle l'appelait affectueusement, est effondré, c’est tous juste si il arrive a tenir sa plume...

Il sait pertinemment qu'elle ne pourra lire ses mots, peut-être quelqu'un lui lira a haute voix et que où elle ce trouve aujourd'hui, elle aura un dernier sourire pour Gwenvael...


Citation:


a Yohanna, a l'Arme Fatale,



01 Mai de l'an de grasce 1466




    Pourquoi?! pourquoi suis-je loin de toi quand une telle chose ce produit...

    Je ne pourrais pas voir une dernière fois ton visage...
    Je ne pourrais pas déposer un dernier baiser sur ton front...
    Je ne pourrais pas te prendre affectueusement une dernière fois dans mes bras...
    Je n'entendrais plus jamais "Gwel" ce surnom qui dans ta bouche avait un goût si particulier...

    Aujourd'hui je pleure, oui je pleure sans honte, je pleure un torrent de larmes...
    Aujourd'hui, je pense a notre première rencontre, là bas a Snagov...
    Aujourd'hui, je pense a notre cueillette de noisettes...

    Demain, je penserais encore a toi...
    Demain, j'aurais encore plus de regrets...
    Demain, ne sera plus comme avant...

    Il me manquera toujours quelque chose dorénavant, un vide, une blessure qui ne cicatrisera jamais.
    Je penserais toujours a toi, tu sera toujours dans mes souvenirs, toujours dans mes rêves.

    Je t'aurais suivi Yohanna,
    Je t'aurais suivi mon Amie,
    Je t'aurais suivi ma Soeur,
    Je t'aurais suivi ma Baronne!!!



    Gwenvael Kervalieg


Kaghan
Mes bras serrent ma sœur, ne comprenant pas c'qu'elle a. La bouche un crin ouverte, j'la r'garde. Maman n'est pas immortelle ? Qu'es c'qu'elle veut dire là ?

Mais elle m'a écrit y'a pas longtemps. Elle allait bien, elle s'est blessée ?

J'soupire, resserrant mon étreinte fraternel. J'l'impression d'presque porter Susi tel'ment elle s'laisse aller. J'l'avais dis qu'elle finirait pas s'blesser à faire la conne ! Elle a pu l'âge, on s'fragilise en d'v'nant vieux. Rhalala, pis aller m'venger ... J'lui avais dis d'faire attention.

Bon ... Faut juste espérer qu'elle sait pas blessée une jambe, qu'elle puisse monter. Elle arriv'ra plus tard qu'prévu. Ah moi qui espérait qu'elle soit là pour la naissance du bébé ! Ça va êt' difficile de faire serrer les cuisses à Swany ...

Une mains caresse la nuque de Susi, 'lors qu'l'aut' la soulève un peu, au niveau des hanches, pour l'installer sur les gros coussins qui nous servent d'sièges.


Là là ... Va, c'rien. Elle est plus solide qu'elle en a l'air ! J'vais lui écrire r'lui d'mander c'qu'elle a b'soin.

J'redresse le visage de ma grande - plus petite que moi d'ailleurs - soeur et lui sourit, me voulant rassurant.

Va 'ler, tu verras. Si y faut, j'irais la chercher.
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Susi
Il l'a poser comme on pose un petit moineau dans son nid. Et les vannes de larmes qu'elle pensait pouvoir retenir se libèrent sous la pression trop grande. Elle lève le museau pour la regarder, de ce bleu qui aujourd'hui vire sur le gris, le terne, ciel sombre sur leur tête, qui les enveloppe même si Kag, encore n'a pas compris. Et ce déchirement de devoir lui dire le mot. Ce qui lui a fait réaliser. Le blesser alors qu'elle l'aime envers et contre tout. De lui attraper une main et d'enfin lui dire le mot qui fait mal celui qui enfonce le couteau, d'une blessure qui ne se refermera surement jamais.

Non, Kag. M'Man est morte cette fois.

D'inspirer parce qu'elle doit continuer, d'une petite voix que personne ne pourrait reconnaitre tellement sa gorge est serrée. Regard qui le supplie, autant de comprendre que de lui pardonner de lui dire.

Nemyt m'a écrit. M'Man s'est broyée dans une chute. On ne la verra plus... plus jamais.

Elle ne se rend pas compte qu'elle lui serre la main comme dans un accouchement, mais cette révélation lui déchire les tripes bien plus sournoisement. Lui vrille le cerveau à l’étourdir. Et elle le regarde sans plus pouvoir bouger.


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J'édite toujours au moins 10 fois mes textes, donc attendrez 10 minutes avant de lire
Kaghan
C't'étrange comme ces mots passent à travers moi. J'suis pas sûr d'comprend' d'abord. Mon coeur s'arrête, puis redémarre b'coup trop vite. Çà fait mal ... Mon souff' accélère, provoquant un suffoqu'ment difficile à gérer. Et je réalise ...

C'est faux ... Na. J'y crois pas. C'est faux ! Un putain de mensonge rien d'plus !

Je réalise que Susi a cru à ça ! Un rire nerveux s'échappe malgré moi, vite remplacé par une colère sourde.

Personne peut y croire ! H morte, et quoi 'core ? Des flammes froides ? Des éclairs en boîte ? Du vent dans les maisons ? Tout çà est aussi plausib' que d'imaginer ma mère morte.


Je sais qu'elle a b'coup d'ennemis, mais personne j'mais me f'ra croire qu'elle mourra ! Maman est forte, maman est immortelle. Elle sait jouer des plantes r'tout soigner. Impossib' qu'elle meurt 'vec ce savoir qu'elle a ! Maman sait déjouer la mort, elle la provoque, l'invite mais jamais ne la suivra. Tu m'entends ?! Tu mens ! Nemyt t'as menti et toi tu l'as crois !

Inexplicable cette blague.
Inexplicable cette colère qui m'envahit.
Inexplicable ma voix qui hausse le ton sans mon autorisation.
Inexplicable qu'on ose me dire ça.

Et 'core plus inexplicable ces mouvements que je contrôle pas. Mes mains tremblent, mon coeur bat rageusement. Et elle est là, à pleurer près de moi. Et à chaque nouvelles larmes, une vague de colère se soulève en moi.


MENSONGE ! J'Y CROIS PAS ! Tu m'entends ?! J'EN CROIS RIEN !

C'est qu'une vulgaire provocation ! Une tentative de casser mon bonheur. J'vais lui écrire moi à notre mère, et sa réponse le prouvera à tous ! Ils mentent.

Mon corps abandonne ma soeur, s'lève, tourne en rond. Mon corps bouge seul, et quand mon poing rencont' le mur et fait trembler toute la yourte, je sens même pas la douleur.

Rquoi Susi? Rquoi toi aussi tu t'y met ? Tu m'en veux à ce point là ? Je te prouverais que t'as tord, tord de les croire ! De croire Nemyt !

Mes pas reprennent, s'arrêtent et recommence. J'ose pas la regarder, de peur d'éclater sur elle, d'la blesser.


Faut que j'écrive à maman ... Tu verras elle répondra ! C'bien d'ex elle a qui ont voulu son malheur hein ? Quelle preuve as-tu ?

L'incendie ravage ma raison, 'lors qu'enfin mon regard s'arrête. Sans ciller, je fixe la brune qui ressemb' actuel'ment plus à une petite fille qu'une adulte.
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Labienus


La nuit, non loin du détroit de Gibraltar, à bord du Chouchen 0%


Les vents étaient violents cette nuit-là, et le ciel brillait de toutes ses étoiles. Lab était sur le pont, aux aguets. Une fausse manoeuvre, et ce serait le naufrage. La nature est toute puissante, elle ne pardonne rien, tout manque d'humilité est puni par la mort.
Mais pour qui la respecte, il reçoit alors de divines récompenses.

Un coup d'oeil au ciel, et là, une de ces récompenses. Une étoile se met à briller de mille feux, entame un voyage à l'est, tout à l'est, puis se volatilise dans le ciel.
Lab, dont le visage a suivit le parcours de cette étoile filante songe que tout là-bas à l'est se trouve Snagov, haut lieu de tant de souvenirs.

Le visage de Yohanna apparait dans ses pensées. Elle sourit, mais des larmes coulent de ses yeux.
Un sentiment de mauvais présage le parcourt.

Il grommelle.


Accroche-toi Yohanna. La grande comédie de la vie n'est jamais facile.

Une puissante vague soulève le navire. Il doit rester concentré! D'un coup de manche il essuie une larme qui parcourt son visage.
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Don.
Il sera étalé, et lui fera les cuisses dorées. C'est un espoir qu'elle conserve depuis le premier jour, où ses lèvres ont pu le toucher.
Il est tendre, doux et s'apprécie frais. Hérésie de le faire fondre, ou de l'aimer moelleux. Jamais elle ne le dégustera, s'il n'est pas salé, je vous le donne en mille... Le beurre ! Bien sûr.

La tartine fut soigneusement grillée, au feu d'un bois qu'elle a pour une fois, elle-même allumé. La croûte se colore et laisse deviner le croquant à déguster. Mais ce serait une blasphème d'étendre déjà, la couche de délice qu'elle s'apprête à savourer.
Une fois le pain tiède, Dôn s'empare du couteau et commence à enduire la miche du Saint Graal, tant apprécié. Il se couche, et occupe toute la surface, gourmand mais aussi très convoité.

Mais lorsque l'extrémité du pain est atteinte, maladresse s'interpose et oblige la demoiselle a lâcher prise. Biscotte s'envole, et bien vite dégringole. Vous l'auriez deviné, du mauvais côté.
Face beurrée épouse le sol.

Elle a toujours rêvé de manger une tartine, réalisée par ses propres soins.
Elle a tenté plusieurs fois de cuisiner, sans succès.
Elle a essayé plusieurs fois de quémander, jamais personne n'a accepté de lui confectionner ce duo parfait, de levain et produit laitier.
Elle a souvent parié qu'elle aurait la chance de réussir, de parvenir à créer et enfin apprécier le résultat de son dur labeur.
Elle était persuadée qu'elle finirait par digérer ce foutu délice de beurre !

Mais le destin est trop cruel. La gravité avec.

Aujourd'hui, Yohanna crève et sa meilleure ennemie a raté sa tartine.
Quelle vie de merde.

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Eudoxie_
“Fais ami avec le loup, mais garde ta hache prête.” (provere russe)

Taverne ? Inconnu ? Hache...

***Montargis, début mai 66***



Un festival, des études, un ventre plus que rond et quelques semaines à se poser en Orléans après avoir traversé la Champagne juste avant la remontée des brigands d'Helvétie, frontière fermée, ça tombait bien la petite brune repartirait de toute façon de l'autre côté.
En attendant, taverne, boisson, et autres joyeusetés rythmaient le quotidien de la béarnaise, entre deux missives et cours auprès de professeurs zélés ou en solo histoire d'avoir la paix.

Mais là c'était la taverne qui avait vu sa préférence, peu fréquentée, comme bien souvent, mais une nouvelle tête à noter cela dit, un jeune homme, blond, à la volée comme ça pas plus de la quinzaine, mais ça elle s'en foutait pas mal pour peu qu'il soit d'humeur à discuter.
Le pas lesté d'une grossesse à deux mois de son terme, Eudoxie avait pris le parti de venir tenir compagnie à l'inconnu, lui portant une chope de l'alcool local, lequel restait une interrogation réelle.

Le bonjour, un verre pour...

Son regard se posa sur un objet qui l'interpella lui faisant plisser les yeux, l'espace d'un moment son esprit se mit à fouiller, chercher, d'où elle connaissait cet outil somme toute banal mais qui ne l'était aucunement.
Et puis la lumière fut, comme un éclair de lucidité, un outil... non pas là en l'occurrence... une arme plutôt et pas n'importe laquelle avec ces singularités qui la caractérisait et avait valu à sa propriétaire le surnom que beaucoup lui donnait.

Belle hache... pas commune, vous l'avez eu où ?

Ne rien montrer, juste "engager la conversation" comme quelqu'un de civiliser en usant d'un sujet comme un autre et ne rien montrer alors que dans sa tête une seule question raisonnait.
"Nom de.... mais comment avait-il fait pour avoir cette hache dont elle ne se séparait jamais ?"

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Trinita
Montargis, début mai 66.

J'avais enfin réussi à quitter la Champagne. Les frontières était toujours fermé. Autant dire que la traversé ne fut pas de tout repos. Je n'ai même pas eu le temps de faire mon deuil. Je n'ai pas eu le temps d'aller voir l'endroit ou ils ont dispersé ses cendres. Ni la crémation. Fuir. Combattre. Picoler. Tout se qui peux m'aider à ne pas penser à elle y passe.

Citation:
Le bonjour, un verre pour...

Une voix féminine me fit sortir du monologue intérieur. Je lève le nez, pour regarder l'inconnue. Je ne cherche pas à cacher la tristesse de mes yeux. Ni l'alcool.

Citation:
Belle hache... pas commune, vous l'avez eu où ?

Ma main glissa lentement sur cette hache. Par méfiance. Par réflexe. Même moi je ne sais pas. Je ne sais plus. Après avoir dévisager le visage de cette femme enceinte, et conclus, peut être trop hâtivement, que interrogation est juste de la curiosité, je réajuste mon chapeau pour plonger mon regard dans l'ombre.

L'héritage de ma mère.

En tant normal, je l'aurais envoyé chier en lui balancent que ça ne lui regarde pas. Vas savoir pourquoi cette fois, c'est différent. Elle avait peut être raison. Je me trompe sur ma solitude, et ce besoin d'être seul.
Eudoxie_
“Si les poules pondaient des haches, elles se fendraient le cul.”(proverbe québécois)

Mère? Héritage? Hache...

***Montargis, début mai 66***



Un héritage maternel, hum... Eudoxie ne connaissait pas d'enfant à la hache excepté Kag et Susi alors comment aurait-elle pu supposer que oui, ce jeune blondinet parlait bien de Yohanna ? Bah elle pouvait pas.
Sauf que cette arme, elle n'en avait jamais vu deux pareils et vu que la brune guerrière lui avait promis de s'en servir pour rendre le corps de la béarnaise moins fade en l'agrémentant de quelques cicatrices, il était difficile de l'oublier.

Je connais quelqu'un qui en a une similaire, je pensais juste pas qu'il en existait d'autres identiques à la sienne.
Comme quoi on peut se faire surprendre même au détour d'une taverne.


Un sourire franc fut adressé alors que cette hache lui rappelait pas mal de souvenir, sa rencontre avec Yoh et Kag, dire que c'était pas gagné à la base avec la mercenaire c'était uhm... un doux euphémisme ???
Mais pourtant, lorsque le trio avait pris des routes divergentes un p'tit mot du genre "je t'aime bien en fait" avait su filtrer et venant de la hache, nom de... c'était pas peu dire, mais non ça ne pouvait être la sienne d'autant qu'il parlait d'héritage ce qui supposait un décès et ça c'était inconcevable, vu qu'elle était increvable.

Eudoxie et non ch'ui pas d'ici.
Ca a pas l'air d'être la grande forme, un verre de plus ?


Le mouvement effectué avec la hache par le blondin fit pivoter la lame pour dévoiler la gravure caractéristique qui fit stopper net tout mouvement de l'orthézienne.
Une phrase claire et impulsive sortant alors de la bouche de la petite brune, passant direct au tutoiement de l'inconnu.

Nom de... Comment t'as la hache de Yoh toi ? Héritage mon oeil oui !


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Trinita
Citation:
Je connais quelqu'un qui en a une similaire, je pensais juste pas qu'il en existait d'autres identiques à la sienne.
Comme quoi on peut se faire surprendre même au détour d'une taverne.


Pourquoi me raconte t-elle ça ? Je m'en fous. Tout se que je veux, c'est oublier. Oublier son cadavre désarticulé qui me hante chaque nuit, oublier sa voix, oublier son odeur, oublier nos silences qui parlaient d'eux même alors que j'étais dans ses bras.

Citation:
Eudoxie et non ch'ui pas d'ici.
Ca a pas l'air d'être la grande forme, un verre de plus ?


Trinita. Pas d'ici non plus. Et pour le verre, volontiers. Si tu paye, bien évidemment.

J'enlève mon chapeau, révélant mon visage juvénile, et me redressa sur la chaise, réajustant ma chemise. Je sens la hache bouger, accrocher comme Elle le faisait. J'ai pas encore l'habitude de la sentir contre moi. En même temps, ça a un coté rassurant. Et symbolique. Comme si Elle était toujours à mes cotés.

Citation:
Nom de... Comment t'as la hache de Yoh toi ? Héritage mon oeil oui !


Il fallait s'en douter. Maman était comme moi, sur ce point. Elle oubliait souvent de communiquer certain détail.

Yohanna de Chambertin-Isthar est ma mère. La hache que je porte, c'est la sienne. Et comme elle me l'avait souvent dit, elle me revient de droit après sa ...

Je m'arrête. Pourquoi c'est si dur de continuer ? Pourquoi affirmer haut et fort que l'immortel H est vulnérable à l'urine de chien et la gravité ? L'image de son cadavre me viol les yeux. Occupe mon esprit. Je remet mon couvre chef, et plonge dans l'ombre mes yeux humide.

Mains p'tain, qu'est c'que ça peut t'foutre ! En quoi ça t'regarde, tout ça ! Qui est tu pour Elle ! Ou t'étais quand on était coincé en Champagne, que Nemyt lui torturait l'esprit, ou étais tu quand elle passait ses nuits à souffrir a cause de sa main ! Et maint'nant, tu t'offusque parce qu'elle m'a adopté, sans avoir le temps de prévenir, et a décidé que je sois son héritier !? Mais t'es qui pour oser contester !

Ouais, tout ce blabla ne sert à rien. Mais c'est quand même plus facile que d'annoncer sa mort. Plus simple que d'accepter son départ.
Eudoxie_
"Houston on a un problème"

Bordiol ? Vacherie? P't....

De quoi ? Mais y pétait un câble pépère d'où sa question contenait le besoin de toute cette réponse à laquelle elle comprenait que dalle en plus, Champagne, Ardennes, Lorraine, pfiou...
Y'avait guère qu'un prénom qui l'avait fait tiquer dans la phrase rapport à celui qui avait partagé sa vie fut un temps, mais là l'info la grosse s'était qu'il parlait d'adoption, d'héritage, et de droit sur Sasha alors que la seule raison qui lui ferait lâché cet artefact ce serait....

Oh put... non...

L'info venait d'atteindre la zone cognitive du "bon tu comprends ou faut qu'on t'explique encore trois plombes la brune ?" et le corps encaissa à sa façon, autrement dit en tombant le cul sur la chaise, au propre comme au figuré, avec une humidité soudaine couvrant la rétine.
Regard sur la hache, regard sur le gamin blond chouinant et saleté de transposition instantanée... Kaghan... Etait-il seulement au courant et si oui elle n'osait imaginer dans quel état...

Je... uhm... j'ai connu Yoh y'a de ça un moment et je suis très liée à Kaghan...

La voix calme et douce était au rendez-vous, abasourdie aussi en comprenant, avec du mal certes, que fin... vous savez ces moments où on se sent bien con, qu'on voudrait faire un truc mais qu'on sait pas si c'est de bon aloi, si ce sera le bienvenu ? bah c'était ça.
Lentement une main glissa index sous le couvre chef et le souleva, très doucement, tête inclinée cherchant le regard du jeune homme, en posant une main sur sa joue puis son épaule, oh elle se ferait peut-être bien éjecter mais bon, tant pis.

C'est arrivé quand ? T'es tout seul ? Tu vas retrouver Kag ? Tu...

Stopper ses questions à la noix, il avait surement pas envie d'y répondre, et puis au fond il la connaissait pas, pas plus qu'elle, mais connaissant la hâche, qu'elle ai pris un gamin sous son aile, ouais rien de si étonnant, Eud se souvenait encore de la façon dont Yoh avait un p'tit peu beaucoup imposé l'adoption de Kag à Marc.
Long soupir, la chope qu'elle avait ramené fut vidée d'une traite, pas franchement de ses habitudes ces derniers temps prenant plutot le temps de picoler et de profiter, mais là... et puis une seconde fut tendue au blondinet.

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Trinita
Je laisse sortir ma colère. Colère qui camoufle tout le mal que j'ai à accepter Sa mort. Mal qui se traduit par des larmes s'échappant des mes yeux, pour rouler sur mes joues. Larmes que j'essaie vainement de contenir en serrant deux poings tremblants. Le tout noyé dans l'alcool. Nan nan, ça fait pas un escargot tout chaud !

Alors que l'inconnue posa son cul sur une chaise, je prit mon verre que j'aval de moitié, d'un trait. Depuis quelques temps, seul la boisson m'aide à aller mieux. La castagne ne suffit plus.

Citation:
Je... uhm... j'ai connu Yoh y'a de ça un moment et je suis très liée à Kaghan...


L'information n'atteignit pas la cible. Elle était trop occupé à s'envoyer l'autre moitié du verre.

Mon protège cheveux (car tout le monde sait que, une perte de cheveux, un courant d'air et les idées s'échappent. Le remède, le seul, c'est le chapeau) se soulève sans mon autorisation. Le temps de tourner la tête vers l'auteur, qu'une main se posa sur ma joue humide et mon épaule.

Citation:
C'est arrivé quand ? T'es tout seul ? Tu vas retrouver Kag ? Tu...


Elle ...

Merdouille, pourquoi ce geste ? Un souvenir fit son apparition. Bonjour souvenir troublant qui débarque au mauvais moment !

Je la cherchais dans la ville de Langres...

Elle me cherchais, je sais plus dans quelle ville.

J'me suis souv'nu qu'elle était d'garde, alors j'suis partis vers les remparts...

Elle s'est souvenue que je voulais éliminer le roy des gavroches.

Quand j'l'ai trouvé, elle était ... Elle ...

Encore. Je pris la chope tendu pour en boire une rasade.

Quand elle me trouva, j'étais assommé, dépouillé, avec les corps sans connaissances de quelques sbires du roy, que j'avais réussi à avoiner.

Kaghan ...

Je veux pas pleurer ta mort alors que je t'ai pas encore présenté ton frère. Vous êtes pareil lui et toi.

Une main ganté sur mon épaule, une autre, nue, sur ma joue. Elle voulait m'obliger à calmer ma colère, et m'empêcher de retourner dans une vengeance où j'improviserais le plan au fur et à mesure. Je ne réalisais pas encore qu'elle cherchais à me protéger. Je croyais qu'elle cherchais à m'emmerder, comme toujours. Je me doutais pas un instant que j'allais passer des nuits contre elle, qu'elle allait me gaver de potion pour me soigner, et encore moins que j'allais l'aimer.

Kaghan ... On devait aller dans l'sud pour qu'on fasse connaissance. Elle craignait qu'on s'foute sur la gueule. Elle disait souvent qu'lui et moi sommes pareil, et que nos disputes risquait d'en prendre un pour taper sur l'autre.

Je m'arrête là. ma main réajusta mon chapeau. Pourquoi je lui raconte tout ça ? Pourquoi je n'arrive pas simplement à l'envoyer chier, comme avant Sa rencontre ? Avait-Elle réellement réussi à me changer ? A calmer ma colère ?
Susi
Susi chez Kaghan

Elle était comme vidée, regard brouillé reste sur son frère. A part la tristesse qui glisse doucement sur ses joues, on pouvait croire qu'elle ne respirait même plus. Dos arrondi d'un poids bien trop lourd pour ses épaules et même au : "... c'est faux ..." elle ne proteste pas. Elle reste immobile, se faisant violence pour essayer de l'écouter, à rallumer son cerveau. Il y avait comme un voile, comme une vitre entre le monde est elle.

Elle n'arrivait plus à penser.
Elle ne sursaute même pas quand il crie.
Elle cligne des yeux et son cerveau est avec sa mère un instant. Et peu à peu s'insinue le doute, ce doute qui rendrait tout si agréable.

Et si...

Et si, c'était une machination pour les détruire.
Et si c'était une vengeance.
Et si leur mère chevauchait juste tranquillement sans se douter ce qu'on leur faisait subir.
Et si ... Kaghan avait raison. Cela serait tellement mieux, cela serait une telle délivrance. Et elle l'écoute, et elle se faufile dans le doute comme seul échappatoire à sa douleur.

Alors elle se redresse tout doucement. Elle en oublie même de pleurer.
Bien sur avec Déa et Gilly, elle avait eu les arguments, mais maintenant, le manque de sommeil combiné avec la douleur de la perte, altéraient considérablement son esprit.

Et si ...

Et son cerveau se remet au travail et elle pense : Et puis c'est vrai. elle croyait que les gens étaient bons par nature et elle n'imaginait pas que quelqu'un puisse faire ça.
Mais si Nemyt voulait se venger de Yoh, c'était peut être un excellent moyen. Nous faire souffrir.
Non, elle n'ai pas comme ça. Oui, mais je ne la connais pas tant que ça.
Non, elle sait que je l'aime profondément. Oui, mais justement elle t'a écrit à toi et pas à Kaghan. Oh, Kahgan, comme je t'aime.[/color] Et finit par dire.

Si tu pouvais avoir raison...


Oublier le pré-sentiment. Oublier ce que je crois pour ne plus avoir mal.
Oublier, pour espérer.


C'est Nemyt qui m'a écrit pour me dire que M'man avait fait une chute d'escalier et qu'elle était morte. Mais c'est vrai M'man m'avait écrit qu'elle frappait Nemyt.
Alors peut être... enfin, Nemyt je la connais pas tant. Mais M'man m'avait dit que jamais elle ne me ferait du mal parce qu'elle savait que j'aimais énormément Yoh. Alors...





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Kaghan
Dax, chez Kaghan

Une chute dans les escaliers ... Comme ci un truc aussi d'bile aurait pu tuer not' mère ! J'inspire, et expire. Puis, me retenant, m'obligeant, je m'avance vers ma sœur, pose mes pouces sur ses joues lui sèche ses larmes avec douceur.

On va lui écrire, hein ?

J'lui embrasse le front, dans un élan de protection fraternel. Et je l'enlace, la serrant avec fermeté, puissance, mais un je sais pas quoi m'serre la poitrine. Na, je suis certain qu'elle a tord, qu'on la berné ! J'refuse de croire ça, juste une let' que Susi à reçu. J'ai aucune raison d'y croire.

T'en fais pas ma sœur, aies confiance en elle, Maman est forte ...

J'la lâche pas, prenant l'temps d'calmer les bat'ments d'mon cœur. Et j'ai l'impression que le temps s'étire, lourd'ment. Qu'chaque s'conde plante la graine du doute. J'me détache, de nouveau, et vais chercher d'quoi écrire. J'lui ai répondu dés que j'ai reçu sa let', et r'fois elle est longue à répond'. Mais elle répondra, j'en suis sûr !

J'vais m'installer prêt d'Susi, déroulant un vélin vierge face à nous, à même le sol. J'pose un pot d'enc', et y trempe une plume de faisan. J'me positionne d'façon à c'que Susi puisse lire et me corriger si besoin. Et je commence à écrire, comme n'importe quelle let' qu'j'aurais pu lui envoyé avant ça.




      Maman


    Susi est venu chez moi, très mal en point. Oh ne t'inquiètes pas, elle n'a rien physiquement. Mais Nemyt lui a écrit et veut lui faire croire que tu n'es plus. Elle lui a conté une mort fictive que tu aurais eu, et Susi l'a cru.

    Moi pas ! Je sais que tu vas bien, tu me l'as écris. Et je te crois. Mais tu comprendras que face à ça, nous serions rassuré si tu nous écrivez rapidement.

    Sans doute vas-tu rouler des yeux, et sourire en coin. Puis tu seras énervé, et tu remettras à taper cette garce quand tu l'as recroiseras. Franchement, j'avoue que celle là, c'est bien la première fois qu'on nous l'a faite ... Et pourtant, des bruits qui court sur toi, il y a en a eu tu sais ! Enfin, je te promets de prendre soin de Susi en t'attendant.

    Bref, sache que tout est prêt, chez Susi comme chez moi, pour t'accueillir. Blanche à hâte de te voir, et Swan serre les cuisses pour t'attendre pour la naissance. Alors galope Maman !

    Écris-nous pour mettre fin à ces rumeurs, galopes et serres nous fort dans tes bras comme seule toi sais le faire.

    Nous t'aimons, nous t'attendons. Alors reviens à la maison.

    Susi & Kaghan


'Près avoir signé, je pose mon front cont' les cheveux de Susi et pousse légèrement sur sa tête.

R'prend toi, détend toi. J'r'viens, j'vais la donner à un messager, bouge pas ...
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Wilson.
Enfin, on y était ! Pour une fois dans ma vie, je peux le dire, ma maison m’a manqué. Il faut dire qu’auparavant, je ne me suis jamais réellement senti comme chez moi. Mais maintenant c’est chose faite. Mes bras encerclant le torse du blond, je lui vole un dernier baiser avant qu’il fuît afin de voir qui toque à la porte. Les minutes s’égrènent et je n’entends toujours pas Kag râler sur ceux qui l’empêchent de continuer sa gourmandise. J’hausse les épaules et me rhabille, s’il ne revient pas c’est que c’est sûrement quelqu’un que l’on connaît.

BÉBÉ ! On a une invitée ! Rapporte du thé s'te plait !

Un sourire en coin, je me redresse et boucle ma ceinture. Je me demande qui ça peut être, mon frère ? Ou bien Addy ? La chieuse blonde serait déjà de retour héhé. Et si c’était sa mère ? Je grimace à cette pensée. Elle me hait depuis que je l’ai rencontré. Quatre tentatives pour me tuer et à chaque fois elle faisait semblant de rater son coup. Je ne sais pas si c’est pour Kag qu’elle le faisait ou pour autre chose. Mais la haine qu’elle avait envers moi, elle ne la feignait pas. Et pourtant, je me souviens qu’elle avait participé aux soins après mon procès. Tantôt teigne, tantôt douce. C’était Yohanna.
Alors que l’eau commence à bouillir, je prépare les herbes que je pose sur un plateau. Qui que ce soit, il faut savoir l’accueillir comme il se doit. C’est pourquoi je rajoute quelques biscuits qui nous reste du voyage près des tasses. Vouaaala ! Ca devrait faire l’affaire.


MENSONGE ! J'Y CROIS PAS ! Tu m'entends ?! J'EN CROIS RIEN !

Je sursaute face à l’énervement du blond ce qui fait tomber l’ensemble des herbes sur le sol.

P’tain mais c’est pas vrai …

Je soupire et vais prendre de quoi nettoyer. Un grognement sourd gronde dans ma poitrine. Quelle galère de faire du ménage alors que Kag pète un plomb derrière. Piqué au vif par ma curiosité, je me redresse et éparpille le reste des herbes par terre dans l’espoir qu’on ne les voit qu’à peine. Je reprends mon plateau et remets de quoi faire infuser avant de rejoindre le blond énervé et son invité.

Hey, c’est moi

Mon expression se fige en voyant le visage de Susi fatiguée et attristée. Qu’est-ce qui a bien pu encore se passer… Au moment où j’allais poser une question pour comprendre ce qui se passait ici, le blondin s’avance et sans un mot me tends une missive. Ses traits crispés et son regard vide ne me disent rien qui vaille. Toutefois, je n’ai pas besoin de parole pour comprendre ce qu’il veut de moi à ce moment même. Je salue respectueusement sa sœur d’un petit hochement de tête et prends la lettre tendue. Me voilà parti à la recherche d’un messager afin de laisser du calme au frère et à la sœur.
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