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[RP] L'argent n'a pas d'odeur

Nizam
    C'était un spectacle qui se jouait inlassablement dans les rues de la Capitale : une cohue de camelots, d'amuseurs et de passants se frottaient les coudes. Tout bruissait de paroles interrompues çà et là par la clameur d'un négociant. Parmi ce fourmillement, un homme campé près des fourneaux d'un marchand de rissoles et de pet de nonnes profitait, par gourmandise, de l'odeur de sucre et de farine. Élégamment vêtu, mais sans ostentation, le coutelas qui pendait à sa ceinture, comme le messer au baudrier des germains, était le premier signe que cet homme-là tenait du spadassin plutôt que de l'oisif promeneur. Son regard perçait la foule comme si elle n'était qu'une fumée l'empêchant d'observer ce qui l'intéressait véritablement. Il fixait une femme, elle-même distraite par quelque échange avec un artisan.

    D'une beauté harmonieuse, et comme cette jolie personne était bourgeoisement habillée, elle attirait les œillades des curieux. En plus de porter une chevelure vénitienne comme les madones d'Italie, la jeunesse étalait ses grâces à son visage, mais il y avait, dans son allure, quelque sérieux qui dissonait avec sa coquetterie. Elle était entrain de négocier je ne sais quoi, et l'affaire risquait de tourner court.

    Elle fut apostrophée par des minots des rues qui souhaitaient lui vendre des mouchoirs, ceux-là plutôt crasseux et troués. L'homme qui la considérait depuis tout ce temps fit front aux petits mendiants et, en se donnant des airs de bienveillance, flanqua des deniers dans les mains sales. Il tira avantage de cette distraction dans la conversation de l'italienne pour lui saisir familièrement le bras et parler en aparté.


    « Je pourrais me gaver de beignets longtemps, mais dis-moi que tu as bientôt terminé. J'ai l'impression qu'il n'est pas le dernier sur ta liste. »

    Il désigna l'artisan avec qui elle causait et feignit à celui-ci un sourire cordial en appuyant sa main au pommeau du messer. Bien entendu, il préférait accompagner la jeune femme au quartier marchand que dans un lacis de ruelles où l'on dague comme on éternue, mais chaperonner parmi la foule parisienne le dotait d'une patience modeste.

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Jenifaelr
    La féline, c'était étirée de tout son long, lorsqu'elle avait annoncé devoir aller à Paris et avait pris "Figlio " avec elle. Un sourire mesquin sur le visage, elle se doutait que le temps qu'elle négocie avec les commerçants dans les rues, il serait impatient, mais nul doute, que la suite vaudrait le coup. Aujourd'hui, elle devait faire preuve d'apparat et la jolie dame de Boissières-en-Vaunage, c'était parée d'un éclatant rouge sanguin et ses armes étaient bien sûr, invisible à l'oeil non-observateur. Pourtant, celui qui observe, verra sous les avants bras, deux lanières de cuir et un léger renflement sur le tissu dessous le bras, affichant l'arme. Elle était donc en pleine négociation avec un marchant pour une vente, lorsque Nizam l'interpella.

    "- Je ne sait pas comment tu fais pour bouffer ça. Pour moi, c'est trop. J'arrive, notre ami à fini de pleurnicher sur le prix des livres que je compte lui vendre. "

    Et avec un éclatant sourire, elle tendit la main au commerçant, qui sembla déconcerté et se reprit rapidement, alors la Corleone, en quelques mots termina l'affaire, acceptant de baisser légèrement le prix, s'il la payer à l'instant et une fois la bourse entre les mains, elle lui signa une reconnaissance, pour signaler l'achat des livres, avant de se tourner vers le blond.

    "- Voilà, j'ai fini. "

    Amusée, elle montra le montant de cinq cent écus à son ami.

    "- Tu vois, l'imprimerie, ça rapporte. Le seul problème, c'est que la négociation prend du temps, tu as des risques de te faire prendre ta marchandise et c'est long. Les bordels, c'est plus rentable. "

    Les derniers mots étaient sur le ton de la confidence, alors qu'elle avait pris les choses en main et s'avancer dans la foule, jusqu'à un bâtiment vide, d'aspect plutôt bourgeois et qui portais encore quelques marques de brûlure du passer, elle sourit en passant devant, mais continua, tournant alors à la gauche d'un bâtiment assez grand et bourgeois, affichant sobrement le titre de banque, jusqu'à des rues moins fréquenté, qu'elle semblait néanmoins connaître et ils arrivèrent devant une porte de petit aspect, ne semblant même pas être un endroit commerçant. Les quelques passants présents lancèrent à peine une œillade à la jeune femme habillée de façon voyante et elle s'adressa de nouveau au mercenaire.

    "- Tu vois la banque où on a tourné ? Ils acceptent mes lettres de change à Boissières et partout où ils sont. L'avantage, c'est qu'ils ne sont pas loin d'ici. Et là, tu trouveras tout ce dont tu as besoin. "

    Elle le fit entrer dans la boutique assez sombre et la clochette retentit, le commerçant, voyant la jeune femme ne se formalisa pas, la reconnaissant et en chuchotant elle expliqua alors au blond les choses.

    "- A Boissières, mon argent arrive d'Italie. J'achète des choses pour l'imprimerie et les revenues de l'imprimerie, je les fais déposer à la banque pour mes paiements. Néanmoins, que faire de cet argent ? Le conserver est parfois trop risqué, tu comprends ? Alors j'achète ces objets. "

    Autour d'eux, des tableaux de sombres inconnus, ou divers autres objets, qui pouvaient sembler bien anodin et en même temps, assez chère.

    "- Une toile est plus facile à faire tourner en Languedoc qu'un coffre plein d'or. Alors j'achète des objets assez chère dans ce genre de boutique et je ... Meuble mes propriétés avec. Les gens ne se posent pas la question d'où ils viennent, c'est normal d'avoir ce genre de chose dans un château, après tout, j'en suis la dame je doit tenir l'apparat demander par le statut. Et ils pensent que les objets sont achetés avec les revenus de la seigneurie. "

    Elle termina.

    "- Si demain, on me la retire, je vide le château, sans m'encombrer de milliers de tapisseries et j'ai de quoi en construire un second. Le système peut paraître compliqué, mais ... Qui aura l'idée d'aller voler dans un petit château campagnard, les meubles, au lieu des écus sonnant des derniers impôts ? Toi et moi, savons pourtant que le coffre contient six fois mois d'écus que le tableau d'oncle Luigi qui regarde les écus. Pourtant, les voleurs auront plus de mal à refourguer le tableau que les écus. Alors ils préfèrent l'or. "

    Puis elle ajouta.

    "- Tu as d'autres questions ? "

    La rose fit ensuite mine de regarder les objets alentours. Histoire de ne pas être là pour rien non plus.

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Nizam
    Il ne feignit pas de surprise en comprenant la nouvelle fortune portée par la noble. Peu tourné vers l'étalage d'argent en pleine rue, il eut le réflexe de s'assurer, tout au long de leur marche, que cette bourse ne quittait pas l'italienne. A sa confidence de maquerelle, il répondit banalement.

    « Je te crois, mais ce sont des nids d'emmerderesses. »

    Il l'accompagnait au même pas et prévenait les heurts des passants d'une galanterie typiquement masculine. A leur arrivée à cette porte discrète, le silence fut comblé par le flot d'explications de la Corleone. Un trait commun aux italiens qui tantôt l'agaçait, tantôt tournait à son profit était la facilité déconcertante pour parler d'un sujet qui leur tient à cœur.
    Il écouta toutes les paroles de Jenifael en lui adressant quelques coups d’œil, il était curieux de ces objets luxueux qu'elle lui décrivait.


    « La richesse ne se dissimule pas, et c'est étrange que toutes ces toiles n'aient pas suscité d'intérêt. Je gage que tes demeures sont gardées, mais en ton absence, tu as une grande confiance en tes gens. »

    Le mercenaire considérait les œuvres, tantôt de biais, tantôt de face, comme s'il chiffrait le temps et l'argent dépensé pour apporter tout l'art dans ces lieux.

    « Les pilleurs préfèrent l'or. Les voleurs, eux, prennent ce qui a de la valeur et qui se transporte facilement. C'est le cas de certaines de ces toiles. Tu confies déjà une partie de ta fortune aux banquiers, sans qu'ils ne s'inquiètent de l'origine. Quelque chose me dérange dans ton raisonnement. Des affaires comme ton imprimerie, soit. Quelques toiles, soit. De l'art çà et là. Des bijoux, des toilettes fastueuses. Mais garder une pièce entière de ces objets-là, diable, tu as envie qu'on te dérobe. »

    Il avait appris à connaître l'italienne, à passer au delà de son attitude frivole et libertine pour la voir comme une jeune noble ayant suffisamment de talent d'intendance pour faire fructifier sa fortune et celle de sa suzeraine. Nizam, par dessus-tout, estimait l'argent, et il était favorable aux affaires de cette cousine par alliance. Il avait lui-même proposé son escorte dans le dédale des rues parisiennes, et la Corleone ne devait pas être dupe d'une telle sollicitude.

    « Quand envisages-tu de t'installer aux Galeries ? Ah. Et dis-moi. La banque dont tu me parlais, pourrais-tu m'y présenter ? »

    Puisqu'ils partageaient suffisamment d'histoires et se trouvaient dans un lieu privé, le mercenaire, faisant fi de sa galanterie passée, s'assit négligemment sur un fauteuil avant de poursuivre leur discussion.

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Jenifaelr
    Elle sourit.

    "- Mes gens ... L'un d'eux bronche et se prend mon pied au cul, je les paye assez pour pas qu'il ne me vole et ils auront bien du mal à justifié la provenance des toiles qu'ils voleraient, moi, je n'ai aucun mal. Et qui te dit, que toutes sont exposé ? Si tu savais le nombre de choses que je cache à Boissières ... "

    Comme des bouteilles de vin dissimulé un peu partout ... Alors c'est pas quelques toiles, ici ou là, qui l'effrayerais.

    "- Je n'est pas de pièces entières de ces choses, tu le sais bien. La grande salle de Boissières à trois tapisseries monumental et deux toiles. Après certaines sont dans les chambres fermées en permanence ... Et d'autres au domaine familial. Je sais que mon raisonnement est compliqué et peut sembler logique, mais c'est celui-ci qui fait que l'on ne me vole rien. Après certaines sont dans les chambres fermées en permanence ... "

    Elle ricana et observa une toile, représentant un homme blond, aux yeux noisette bienveillant et l'habit sombre. Il semblait très séduisant et bien proportionné, quelques rides ornait le visage et désigna la toile au propriétaire de la boutique.

    "- Je prends celle-ci. "

    Corleone resta fixé sur la toile qui aurait pu représenter son père, sauf que jamais, Luigi n'aurait tenu en place durant les heures nécessaires pour se faire tirer le portrait.

    "- Pour la banque, nous irons, oui et pour mon installation, c'est notre prochaine étape. La rénovation est finie normalement et je vais pouvoir faire venir la marchandise et faire faire quelques meubles pour l'appartement, puis commencer l'installation. D'ici, le mois prochain, je pense que tout sera bon. Pour la boutique au moins. Pour l'appartement, c'est moins sûr qu'il soit habitable tout de suite, peut-être plus tard. "

    Le tableau été maintenant emballée et elle écrivit la lettre de change, spécifiant date, créancier et débiteur, banquier et la somme.

    "- Vous me la livrerais à la nouvelle boutique des Galeries, bene? "

    Le regard clair, normalement maternelle, chaud, tendre, était devenu froid, sévère. Il faut dire qu'elle changeait d'attitude au rythme où elle dépensait les écus et affichait toujours cet aspect. Les deux blonds sortir, une fois que le commerçant avait fini et elle repris la conversation.

    "- Après pour rendre ton argent, plus ... attrayant, on va dire, tu peux toujours utiliser d'autres méthodes, certains font comme moi et investissent dans des commerces qu'ils font fructifier, c'est ce que ma famille à fait. Ma mère avait deux soeurs, Alian et Bianca. Un frère, Anniello et deux cousines, Anna et Annalysa."

    Elle expliquer les choses depuis le début. Alors elle laissa planer un silence, pour permettre l'intégration des informations.

    "- Annalysa investissait dans le parfum elle, elle à faite fortune et à élever sa fille, Sophie, comme une véritable princesse de beauté. La plupart de mes recettes de beauté proviennent d'Annalysa, qui était plus coquette que ma mère. D'ailleurs, tu vois, Stain s'est tapé Sophie et à eu une fille avec, une bâtarde. À croire, qu'il ne résiste pas aux Italiennes. "

    Elle ricana et continua.

    "- Anna et son époux, Han, on investi dans un bateau de commerce. Le frère de ma mère, Anniello, était le père de ma cugina, Lisbeth, celle qui m'a légué son prénom, eux, on investi dans des ateliers de tailleurs et de tisserands italiens. Lisbeth portait bien son nom "de Grâce" le nom de sa mère. Alina et Nazario, ils se sont plutôt laissé vivre eux et on suivit les investissements de mes parents, Alina était la plus proche de celle-ci. "

    Elle termina donc.

    "- Lisabelle était une tueuse, mais elle à fait fructifier son argent en étant usurière. Sa sœur la suivit, car elles avaient plus à prêter à elles deux, que seule. Mon père, Luigi, lorsqu'il a rencontré ma mère à continuer l'œuvre de celle-ci, mais il a ensuite investi dans des bateaux de commerce et on débuté l'importation. À force d'importation, un jour, ils ont découvert le papier et l'imprimerie et ils ont alors commencé à implanter tout cela en Italie. C'est peu de temps après qu'ils soient partis de Rome, pour Florence là où je suis née. Là-bas, les marchandises arrivaient par le canal, des grands ports extérieur. Plus compliqué qu'à Rome, mais la vie était plus douce, pour nous. Et il devait y avoir moins de risque de pirates d'eau douce aussi. "

    À le dire, jamais rien n'avait été simple dans la vie des da Roma, mais au final, c'était mieux ainsi.

    "- Je pense qu'ils ont réfléchi à l'avenir et savaient qu'ils voulaient s'installer en Provence ... Nous sommes arrivés, j'avais neuf ans, alors ils devaient bien savoir ... L'acquisition du château s'est faite, ils étaient à Rome encore. "

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Nizam
    Il maugréa un peu lorsqu'il quitta son fauteuil pour emboîter le pas leste de l'italienne. Elle fit presque seule la conversation en chemin, et il l'écoutait avec la placidité du confesseur, lançant des regards succincts et des "ah" aux endroits les plus appropriés. En vérité, le mercenaire démêlait parmi la faconde intarissable de la Corleone les informations pertinentes qu'il se flatterait d'avoir mémorisées le moment venu.

    « Tu parles d'eux au passé. »

    Il le prononça sans être touché de compassion, puisqu'ils se dispensaient entre eux d'une telle politesse de sentiment, de façon à comprendre implicitement que la famille proche de l'italienne s'était réduite avec le temps.

    « Investir... A t'entendre, tout est à portée. Mais il faut bien de l'argent, pour le faire fructifier, et du bon instinct pour que cette affaire ne tombe pas à l'eau et nous ruine. »

    Nizam considérait les seuils des boutiques qu'ils passaient une à une.

    « J'entends que ton imprimerie ouvrira avant l'hiver. C'est une bonne nouvelle. Tout le lieu qui l'accueillera doit être immense. »

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