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Theophile_derocher



Paris – Cour des miracles.

Maman oiseau s'est ainsi pointée dans le but de récupérer ses petits. Maman oiseau est en manque d'affection, maman oiseau a besoin de sentir la douce chaleur qui émane d'entre les cuisses de sa petite et adorable fille.
Seulement, comment pouvoir espérer atteindre ce si beau joyau en toute quiétude avec un fils imposant et à la trogne cramée dans les bottes ?


« Oui, COMMENT ?! »

Si père faisait son come back auprès de ses petits et ce, au moyen d'une première missive à l'attention de ces derniers, il avait secrètement – et tout bonnement – la ferme attention, de lire à nouveau dans le regard de sa propre fille, une folle passion à l'égard de son paternel.
C'est que le daron était très proche... Très, très, TROP proche de Vivia, sa fille, celle qu'il n'a jamais cessé d'aimer...


« Allez ma belle... Où es-tu ? Papa veut grandir en toi ! En TOI ! Chuuut... »

Terré dans l'ombre d'une ruelle, en plein territoire Sanguinaire de la Cour des miracles à Paris, le fou patientait, les yeux rivés sur cette bâtisse dont il ne connaissait rien. Sa fille venait tout juste de s'y engouffrer... Et le temps passait, jusqu'à ce qu'une présence nouvelle ne se profile à l'une des fenêtres du dernier étage.
Scène qui dure, comme un échange, et bientôt, un second visage apparaît aux côtés de celui de Vivia.


« Tanneguy, mon brave ! Ainsi, te voici... Vous voici, tous les deux... »

Il songe un instant, cheveux sont bousculés à de multiples reprises, le voici en proie à des doutes.

« Mais comment vais-je... HM ! Ce foutu rej'ton n'me laissera jamais froisser sa divine sœur comme je l'entends... Pourtant je dois... Nous devons ! Nous devons lui offrir un enfant ! La descendance proviendra de ces cuisses ! »

Il gesticule, se gratte nerveusement, lui semble définitivement céder à ce qui le tourmente présentement. Et nervosité dure un temps, jusqu'à ce que.

« La cage est ouverte, venez mes petits. »

Visage est collé contre un mur crasseux auquel il se frotte le visage tandis que les doigts de sa main se trouvent être envahis de cette même crasse. Sous ses yeux, une fille et un fils visiblement bien équipés... Ils s'éloignent... Le père suivra de loin... Leur course ne devrait pas être longue.


Genève.

Et que le temps lui avait semblé si long, le cœur tiré seulement pas cette envie oppressante que de pouvoir écarter cette paire de cuisses, pour s'y engouffrer et s'y perdre des heures et des heures. Le voici donc, à Genève, ville bien agitée par ce temps où tous ne parlent que d'un tournoi qui se profilait à l'horizon.

Son fils lui avait choisi de pieuter seul en une auberge, ne manquant pas par une nuitée hasardeuse, de foutre un sacré merdier en compagnie d'un nouvel acolyte. D'ailleurs, c'est que la mâchoire du Theophile le lance encore, il a une sacrée droite le cramé ! Digne de son père !

Et quant à sa fille...


« Allez ma belle, papa se gèle les burnes ici... Viens à moi... »

Une ruelle, boueuse, point stratégique qui lui offre une vue parfaite sur cette auberge dans laquelle, la délicieuse Vivia n'a de cesse d'aller et venir depuis son arrivée en cette ville.
Recouvert intégralement d'une cape vieillotte, il patiente... Par moment, sa main semble prise d'une envie soudaine de se faire redresser ce qui lui sert de gourdin. Allant jusqu'à finir le travail dans ses propres braies. Au départ c'est humide, chaud, puis sa sèche et forme une nouvelle couche protectrice.

Vivia finira bien par se pointer à nouveau...
Vivia
Genève – 16 Mars 1466

Depuis la veille, le frère n'est plus à ses côtés et si elle s'était retenue de l'aviser que depuis quelques temps, elle sentait peser sur elle une aura étouffante et malsaine aux fragrances paternel c'est assurément parce qu’elle était persuadée que tout cela n'était le fruit que de sa propre démence. Toutefois, prudente et éprise de cette chose qui grandit en elle pour mieux en déformer l'enveloppe, le Barbier avait décidé d'avouer ses craintes à sa cousine, laquelle, lui avait confié un double de sa chambre pour l'y loger.

Pourtant, ce soir, elle découche et pour cause. Une fois de plus, l'esprit s'anime et se trouble pour vriller ses tempes et ces tripes. Pourtant, rien n'y fait. Ni l'alcool, ni les opiacés parviennent à soulager ce Mal qui, telles des acouphènes provoquent en son crâne, un brouhaha difforme de voix dédoublées et stridentes. Loin d'être seule dans sa tête, elle s'était pourtant habituée à cette cohabitation qui en surface peine à transparaître. Néanmoins, le Mal est là, plus vif qu'à l’accoutumé, plus étouffant et lorsque les voix devenaient aussi persistantes, la Sicilienne n'avait pas d'autre choix que d'épancher leur soif.

Ainsi donc, le manteau est enfilé, l'écharpe enroulée autour de sa gorge et les pans, trop longs étaient volontairement dirigés vers ce nombril tendu pour le protéger du froid. Un baiser est adressé à sa cousine qui se repose dans les étoffes aux côtés de son fils et devant cette scène, un soupir d'envie et d'espoir s'échappe de ses lippes et c'est lasse, qu'elle referme la porte derrière eux pour s'aventurer dans les couloirs de l'auberge.

Après quelques pas, une main se pose sur le ventre pour y abandonner une caresse distraite tandis que de l'autre, elle heurte la porte de la Rousse. L'avantage c'est que le Tournoi avait permis de rassembler d'autres Rats, d'autres Miraculés, dont Judicael, Kelel et Owenra qui réussirent avec aisance à marquer – dans le bon sens du terme - son esprit. Et d'ailleurs qui l'eut cru, malgré ce racisme capillaire, qui n'était finalement qu'un moyen détourné de regretter ou de haïr tout ce qui de loin ou de près pouvait lui faire repenser à Sa sorcière aimée et pourtant maudite, elle sollicitait d'un regard sadique et espiègle, la compagnie de cette Renarde cachectique. Nul besoin de discuter, la connerie semblait assurément faire écho aux deux femelles et puis, Owenra n'avait visiblement rien de mieux à faire en l'absence de sa Borgne qu'attendre la Mort.

De ce fait, les deux comparses se perdent dans les ruelles de Genève. Elles errent, cherchent une connerie à réaliser, quand finalement le cacardement d'une oie, qui plus est royale, se fait entendre. Aussitôt l'esprit moqueur de la Bicolore s'active. Les connexions se font, non sans mal et une idée, ou plutôt un défi émerge parmi ces voix distrayantes.

Trente écus que tu ne parviens pas à l'attraper sans te faire pincer. Amusée, les lippes se délient et l’insouciance enfin se déverse à chaque inspiration pour soulager ces nœuds qui persistent en son sein. Pourtant, même si l'esprit et les humeurs se veulent plus légères, la Corleone semble ailleurs, comme si le doute revenait happer ses tempes, comme si finalement, cette brise au détour d'une ruelle, venait lui apporter des fragrances funestes et oh combien, familière.

Sous ce parfum, cette menace, le visage de la Blonde se décompose, se fige et finalement redevient froid. Pourquoi diable, cette impression était-elle si forte ? Pourquoi diable, son esprit se jouait-il d'elle jusqu'à altérer son odorat et les effluves environnantes. Une fois de plus, la Fêlée déraille et cela l'agace.. Surtout qu'en l'absence du Cramé, elle ne pourrait nullement apaiser ces doutes par sa chaleur et son étreinte protectrice.

Hm..Alors, pari tenu?


- Jouons Ow'...J'en ai besoin..
- Doux parfum..Familier..Hum, tu le connais hein..
- Va te faire foutre toi...
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Owenra
    On est venu toquer à sa porte et le "on" n'est autre que Vivia que Renarde trouve sur le pas. Un regard lui suffit pour la décider. La voici dehors en compagnie de la Corleone. Si les deux haïssent la couleur de cheveux mutuelle de l'autre, il semblerait pourtant qu'elles se supportent. De là à dire qu'elles s'apprécient, il n'y a qu'un pas. Rencontrée au sein même de la Cour, les chemins n'ont de cesse de se croiser en-dehors même de Paris. Qui eût cru que le destin fasse aussi bien les choses que de réunir à nouveau Barbier et Patiente. La froideur, l'humour noir, le cynisme commun ainsi qu'un bon sens de ce qu'on pourrait nommer "connassitude" les a rapprochées malgré un racisme capillaire certain pourtant causer par la même peine au cœur. Le hasard fait parfois bien les choses.

    Les pas martèlent les pavés des ruelles de Genève. Que pourraient-elles bien faire pour tromper l'ennui ? Pour permettre à l'une et à l'autre de se changer les idées ? Si l'Owen' n'a absolument aucune idée du pourquoi un tel malaise émane de Vivia, l'idée de gagner trente écus lui suffit pour lui donner l'envie de distraire la blonde. L'oie est lorgnée de loin, les babines sont pincées, trente écus pour attraper un piaf ? Le coup en vaut la chandelle pour sûr ! Et puis voir la tête de la Ritale se dépeindre d'une déception certaine causerait un petit amusement pour la Rouquine. Main tendue vers sa comparse, elle observe malgré tout la mine que tire le Barbier. Étrange, tout ceci est étrange. Bien sûr, Vulpes a connaissance des troubles internes de la femme en cloque(l'alcool au sein des tavernes a l'art de délier les langues), pourtant, elle a l'air de plutôt bien les gérer habituellement.


Tenu. Mais c'est bien parce que tu m’appâtes avec trente écus et que ta tronche fait peur à voir. Enfin... Plus que d'habitude j'veux dire. J'pensais pas ça possible d'ailleurs.

    Léger ricanement moqueur quand l'hospice se fout de la charité. Le cadavre sur patte qui parle d'une mine qui fait peur ? Il est possible qu'elle ne se soit pas regardé dans un miroir depuis un moment. Possible que, à l'instar des vampires, elle les évite. Toujours est-il qu'elle se détourne de la Corleone pour prendre la direction du cacardement. L'air de rien, Renarde s'approche. Si elle a l'habitude de se frotter aux poules d'ordinaire, les oies sont naturellement plus agressives. Et les oies royales sont aussi imbues de leur personne qu'elles sont généralement grasse, aussi l'Owen' s'amuse-t-elle à user de flatteries en approchant l'un des oiseaux. Elle se courbe en deux dans une révérence aussi grossière qu'ironique et s'adresse au piaf en s'imaginant que ce dernier la comprendrait, sait-on jamais.


Et bonjour Maîtresse Oie Royale. Que vous êtes jolie, que vous me semblez belle. Sans mentir, si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous êtes le Phénix des hôtes de cette ville.

    Et toujours en s'approchant à pas de loup, Renarde fait mine de fouiller dans un pli de sa vesture. Elle y trouve un reste de miette d'une miche de pain rassie oubliée pendant longtemps. Bavarde claque contre le palais en appelant l'oiseau qui, fortement intrigué par tant de belles paroles, s'approche pour venir voir si on ne lui ferait pas quelques royales offrandes. Patte tendue, doigts ouverts pour présenter les miettes. Owen' n'est plus qu'à quelques pas du bec qui lorgne la main avec un intérêt soudain. Oie s'approche encore pour pouvoir picorer dans la paume tendue. Mais alors que l'autre main libre s'approche du cou tendu, l'oiseau s'agace de ne parvenir à saisir les miettes bien trop petites pour un si large bec, et, de rage, pince les doigts gris. Vulpes sursaute en échappant un :


Aïe ! Saloperie d'bestiau !

    Et de vengeance, elle fait partir son pied dans la croupe de l'oie qui proteste alors vivement en criant son mécontentement d'être ainsi maltraitée malgré son haut rang. Et l'Owen' agite les bras en tout sens quand le piaf cherche à revenir attaquer, mais l'agitation soudaine l'effraie, la bipède doit être folle à n'en pas douter. L'oie l'imagine sans peine possédée, alors elle s'enfuit en battant des ailes et jura mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
    Grognant, la Canin revient vers la Barbier en agitant la main pincée.


Voilà pourquoi j'déteste les piafs. Pffeuh !

    Et de cracher au sol de mécontentement. Au moins espère-t-elle que la distraction offerte a été agréable pour l'engrossée. D'ailleurs, elle fait mine d'avoir totalement oublié le pari de trente écus, sait-on jamais, des fois qu'on puisse les économiser.

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Theophile_derocher



Du mouvement, il y en a, ça bouge dans l'entrée de l'auberge... Une rousse accompagnée de... SA FILLE ! Nouvelle bosse prend forme dans ses braies alors qu'il se redresse quelque peu, bouche d'envie entrouverte.
Elle se tient là, à quelques pas seulement de lui qui se trouve chausses enfouies dans la boue de cette ruelle crasseuse. Elle ne le voit pas, il n'est qu'une merde à même la merde ainsi vêtu. Que faire alors ? Les suivre, bien évidemment, jauger la situation, se remémorer les délicieux souvenirs d'antan, de ces odeurs, de ces sensations, de ces cris et ces pleurs.


« Oh ma fille, regarde comme tu es devenue grande... »

Larme chaude perle le long de sa joue parsemée de crevasses, il semble touché par cette vision d'un père satisfait de voir sa fille si... Vergeable !
Lui reste à bonne distance de ce qui fait présentement l'objet de toute son attention et de toutes ses envies présentes, bosse en ses braies ne s'est pas arrêtée en si bon chemin, bien au contraire si bien qu'à de multiples reprises, un réajustement se trouve être de mise.


« Regardez comme elles jouent... Belle Vivia s'est trouvée une amie... Une a... Mie ! »

Corps reposant contre l'angle d'un mur, un œil posé sur les deux gamines qui semblent passer du bon temps. La rousse semble ne pas être en pleine forme et pourtant, cette simple pensée ne l'empêcher pas de... Simuler l'acte et ce, sans même s'en rendre compte. Maladie mentale certaine, ce n'est plus un secret et ceci lui a valut bien des torgnoles.
Les flap-flap deviennent incessants désormais, les tissus le brûlent mais le voici, qui s'avance, inconscient de tout et de rien à la fois. L'amour, voici ce qui lui donne ce courage et cette audace à la fois.

Lentement, très lentement, d'abord en direction de la rouquine. Et lorsqu'il se trouve être à bonne portée, le voici qui retire ce qui lui servait de cape pour en recouvrir le haut du corps de la rousse, assignant enfin à cette dernière, un premier coup maladroit et mal calculé.


« Dégage, t'vas crever sous peu ! »

Et lorsque la vue se trouve être dégagée, c'est un père aux bras écartés, bosse en avant que voici face à...

« MA FILLE ! Cela fait si longtemps... Si... LONGTEMPS ! »

L'expression change, le padré se jette sur sa propre fille, entraînant cette dernière dans une autre ruelle adjacente, la poussant encore et encore et ce, sans la moindre retenue aucune.

« Nous voici à nouveau... ENSEMBLE ! Laisse-moi te dire à quel point je t'aime, ma fille ! »

Folie le prend.

« Nous avons tellement de temps à rattraper, à rattraper... Oh oui, à rattraper ! »

L'écho est volontaire (ou pas mais il sonne comme tel). Bientôt, petit oiseau se trouvera à nouveau entre les griffes de sa moman chérie !
Vivia
🇶🇺🇦🇳🇩 🇱🇪 🇨🇷🇴🇶🇺🇪🇲🇮🇹🇦🇮🇳🇪 🇫🇦🇮🇹 🇫🇦🇨🇪...


Pour le Barbier, il est parfois difficile de contrôler ce chaos qui se joue entre ses tempes, de faire la part des choses entre entre ce qui est – semble - réel et ce mirage qui s'agite sous une épaisse couche de brouillard. Parfois, les sens se troublent, les mots se déforment pour échanger leur substance et leur sens mais, si tant est que la cohabitation ait été difficile à ses débuts, il n'en restait pas moins que Barbier et Corleone ait su trouver un équilibre. Pourtant, à cet instant, il lui semble que le Barbier s'agite de trop, que le trouble est persistant et que cette putain d'odeur en est la cause principale. Heureusement, la Rousse est là pour lui rappeler ce qui se joue ici-lieu, que la légèreté peut parfois la sortir de cette torpeur, voir de cette angoisse et que, visiblement ce Mal se voit sur sa gueule.

Pardonne-moi. Ainsi donc, l'excuse est lancée tout aussi anormale pour finalement se concentrer sur cette chasse à l'oie royale qui, pour sûr allait pouvoir éveiller son sadisme et sa "connassitude". Lentement, l'esprit du Barbier s'apaise, gagne en quiétude alors que les pas de la Renarde cadavérique s'activent pour espérer mettre à mal ceux de l'oie. Etait-il prudent d'inviter sa patiente à initier cette chasse ? Non, mais après tout Renard et Oie étaient des animaux destinés à se rencontrer et à se heurter. Étrangement, la première approche pleine de flagornerie est vouée à l'échec, quant à l'approche directe..Que dire. Même constat. La seule "bonne nouvelle" finalement c'est que les doigts squelettiques de la Grisâtre sont pincés et que la Blondie gagnera 30 écus. Dire qu'elle était persuadée que les Roux étaient bénis du Malin...

Qui l'eut cru..Du Renard et de l'Oie, c'est le Piaf qui gagne..D'un autre côté, contre un Renard en piteux état, c'était..couru d'avance..Taquine, le ricanement est lancé alors qu'elle s'empare des doigts meurtris pour en observer l'état par acquis de conscience. Après tout, elle avait juré à un autre Renard de prendre soin de cette dernière et la Sicilienne était, malgré tout ces vices, une femme de parole...Pourtant...

Sans qu'un son ne puisse s'échapper de ses lippes, la Bicolore voit s'abattre sur le visage de sa patiente, une cape puis un coup qui, combinés, mettent à mal sa parole. Figée par ce visage familier sorti d'outre tombe qui se dessine derrière l'échine de la Renarde, la Sicilienne est incapable de se mouvoir.

    Aɴɢᴏɪꜱꜱᴇ.
    Tʀᴀᴜᴍᴀᴛɪꜱᴍᴇ.
    Pᴇᴜʀ...


Devant elle, le corps de la Renarde ploie et le crâne dans sa chute heurte, avec violence, les pavés. Pourtant, devant l'urgence de la situation, Vivia est incapable de s'animer, de retenir ce corps pour lui éviter des souffrances à venir. Rien. Son regard, hagard et troublé revient aussitôt sur ce croquemitaine qui, dans sa jeunesse, n'avait eu de cesse de hanter ses nuits et ses cuisses. Pour la première fois depuis des années, depuis la disparition de son père, la Corleone oublie sa mue, oublie son vécu, ses maux et cette force désormais acquise pour régresser. Sous la tignasse bicolore, le chaos fait place au vide, à un brouillard épais et glacial qui se perd contre son échine et ses tempes. Les doigts moites et tremblants se portent instinctivement sur son ventre comme si, cette simple vision était capable de détruire ce à quoi elle tenait à ce jour, cet espoir qui finalement grandissait en son sein. Puis, voilà que les mots fusent et électrisent son être alors que les bras aussi tendus que la virilité du paternel, achèvent le peu de conscience qui lui reste.

Non...Non... Les mots s'échappent, silencieux, plaintifs, craintifs alors que le corps lui reste de marbre, incapable d'obéir et de répondre à ce besoin de fuite. C'est finalement LUI, qui une fois de plus, décide, dirige, commande et le corps, habitué et marqué, répond à ce mouvement de recul. Pas à pas, elle observe alors le corps inerte de la Renarde dont l'esquisse se fait de plus en plus lointaine jusqu'à finalement, être perdu de vue.

Isolée et confrontée à LUI, la Sicilienne maintient une main plus pressante voir oppressante contre son propre ventre. La suite, ce qui risque de -nouveau- de se dérouler dans cette ruelle, elle la connaît que trop bien et alors qu'un mur finit de resserrer son étau sur sa carcasse, la Sicilienne déglutit sous cet écho.

Ce parfum est si proche...Trop proche. Pourtant, intérieurement, elle le sait, elle ne peut LE laisser les toucher. Pas cette fois. Elle n'est plus la seule à habiter ce corps qu'il désire une nouvelle fois souiller et "aimer". Elle n'est plus cette enfant...Elle ne peut plus endurer...Elle est une mère en devenir...

Je t'en supplie...Pas cette fois...Plus maintenant...Ferme, elle l'est alors que la Bicolore réalise par cette main pressante sur son ventre, qu'elle n'a plus le corps d'une gamine, qu'elle n'est plus cette poupée de chiffon qu'il prenait plaisir à surplomber et à étouffer de sa masse. Elle est désormais adulte et mère, et malgré cette peur et ce traumatisme qui la raccrochent et la ramènent avec force à cette condition de gamine, elle se doit de résister à ce poids qui la tire inexorablement vers les abysses...


“Aᴠᴇᴄ ʟ·ᴀᴍᴏᴜʀ ᴍᴀᴛᴇʀɴᴇʟ, ʟᴀ ᴠɪᴇ ɴᴏᴜꜱ ᴀ ғᴀɪᴛ ᴀ̀ ʟ·ᴀᴜʙᴇ ᴜɴᴇ ᴘʀᴏᴍᴇꜱꜱᴇ ϙᴜ·ᴇʟʟᴇ ɴᴇ ᴛɪᴇɴᴛ ᴊᴀᴍᴀɪꜱ.”@ Romain Gary

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Theophile_derocher



L'enfant supplie, comme si elle ne voulait pas d'un père revenu d'entre les morts, comme si elle ne souhaitait plus se perdre à nouveau dans une chaleur familiale, chaleur de la haine, dans ce jeu maudit où tous deux n'ont de cesse de revenir, encore et encore, sur ce qui aux yeux du mâle, est un acquis parfait.

Mais petite fille est devenue grande, lui s'en rend compte à présent, alors qu'elle se tient face à lui, main contre son ventre, détail qui ne manque pourtant pas de lui échapper mais, ce sang qui ne saurait s'arrêter de bouillonner à ses tempes, ne peut qu'accentuer cette envie du moment. Des retrouvailles qu'il attendait et les voici tous deux, en ces ruelles, les chausses couvertes de boues et les narines violentées par cette odeur de merde avoisinante.


« Vivia je... Papa est revenu, juste pour toi ma douce enfant. »

Des mots censés rassurer la femelle sous ses yeux. Des mots doux pour certains, certes, mais lorsque ces derniers sont recrachés d'entre les lippes de cet homme, ils ne sont en rien, preuve de bonne foi.
Soudainement, une main encercle le cou adverse, chairs se touchent à nouveau, intérieurement, il jouit, comme si c'était la toute première fois.


« Te souviens-tu de nos petits jeux nocturne ma fille, te souviens-tu de ce plaisir qui s'échappait d'entre mes cuisses et de ce rouge sang qui coulait d'entre les tiennes ? Nous étions en osmose, tu es si... Parfaite et nul autre homme ne saurait t'atteindre. »

Pourtant, le temps lui a passé, Vivia n'est plus ce qu'elle était et bien que le père n'en sache rien, c'est toute une garnison qui était passée sur le corps de cette dernière. Compte à rebours est lancé... TROIS ! Regard se pose sur ce ventre arrondit... DEUX ! Elle cherche à cacher quelque chose... UN ! Yeux grands ouverts, ils ne clignent plus, mâchoire est serrée, il pouffe, salive se trouve être expulsée d'entre ses dents alors que canine lui arrache la langue en sa propre bouche.
La prise au cou est renforcée, les pensées se mélangent et forment tout simplement, un joyeux gros merdier dans cette tête pourtant déjà tourmentée (comme vous aurez pu le remarquer).


« Toi... »

Lentement, les yeux remontent, poitrine, cou, menton et, regard adverse de son enfant.

« Comment as-tu... TU N'AVAIS PAS LE DROIT ! »

Du revers de sa main libre, gifle parfaite est décrochée au visage de Vivia avant qu'il ne lui impose tout le poids de son propre corps, renfermant un peu plus sa proie, entre sa propre personne et ce mur crasseux. Les visages se collent presque, il hume et ce, sans la moindre gêne quand un premier becko est déposé sur une joue, un second lui, trouve refuge au creux de l'oreille.
Tendu il est, gorgé comme pas deux, il se frotte même. Envie toujours présente mais vengeance semble s'être mêlée à la danse.


« VIVIA ! REGARDE-MOI ! »

Ah mais c'est qu'il a l'air frustré aussi avec tout ça...

« Tu ne peux, porter l'enfant d'un autre. »

Court laps de temps certes mais voici d'ores et déjà, une main libre qui s'achève contre l'intimité de la Corleone. Cette dernière n'est en rien ménagée (ça non!) car de nouveaux acharnements naissent en cette ruelle. Les doigts cherchent à se frayer un chemin au travers des tissus quand par moment, ils s'attardent sur la pêche parfaitement dessinée et qu'il peut aisément deviner.

« Tu es mienne, OH OUI TU ES MIENNE ! »

Le rire est gras, repoussant pour beaucoup même.

« J'irai décrocher ce crapaud qui grandit en toi, je l'arracherai de mes propres dents s'il le faut et je l'ouvrirai sous tes yeux avant d'y plonger le bout de mon doigt pour venir tourmenter ses entrailles à peine formées, suite à ça, je m'en irai le reloger d'où il vient, passage sera forcé crois-moi mais il trouvera à nouveau refuge en ton ventre, alors, je viendrai l'achever au moyen des assauts de mon gourdin... Puis enfin... Tu seras à nouveau pure mon enfant. »

Hm hm... Et donc là les maréchaux vous êtes où ? Nan... C'pas que ça devient gênant mais il y a comme qui dirait un sérieux problème en cette ruelle de Genève.
Vivia
Qu'importe le ton et l'audace, la volonté et le courage lorsque la main paternelle se pose, froide et perverse contre sa gorge. Aussitôt, l'esprit se fige et se heurte à plus fort que lui. Ce contact, cette voix, ces mots, elle ne les connaît que trop bien. Tout cela lui vrille les tempes, les tripes et intérieurement, elle prie, supplie pour que ce qui se niche en son sein ignore l'écho de ces paroles, de ce palpitant qui s'emballe et l'angoisse qui s'invite à ses veines. Plaquée contre le mur humide et poisseux, l'échine déjà meurtrie par maintes coups et flétrissures, semble vouloir se fondre avec la roche pour mieux se soustraire à son emprise. Elle ressent ainsi chaque irrégularité, chaque face saillante qui s'invite à sa chair. Pourtant, elle ignore la douleur qui contrairement à la gifle assénée par son père, semble bien délicate.

Il a compris. Elle est en cloque d'un autre que LUI et ça le fait littéralement, vriller. Par cet affront, elle LUI crache toute sa rancœur, sa haine et son mépris, bafouant volontairement tout cet héritage de savoir, de foutre et de folie qu'IL avait abandonné à ses cuisses. Lentement, sa main libre vient se porter contre le poignet masculin pour tenter, vainement de tordre l'articulation et ainsi le contraindre à relâcher sa prise contre sa trachée. Elle ne peut rester ainsi, soumise et effrayée comme elle le fut autrefois et prendre le risque de soumettre son corps et son enfant à cette anarchie qui met en alerte chaque centimètre carré de chair. L'enjeu est trop grand, trop précieux pour écouter ces liens qui la tirent inexorablement vers cet abysse et cette esquisse de poupée de chiffon. Pourtant, la lutte est dure lorsque le contact se fait plus proche et qu'elle sent son corps se presser au sien, sa joue être embrassée par cette bouche infecte et ce souffle se nicher à son oreille. Inconsciemment, l'esprit lui renvoie alors ces flashs, ces brides d'instants incestueux où sa détresse et ces cris étouffés, ne trouvaient alors aucun écho.

Tu n'as pas été foutu d'être le premier à prendre mon hymen...Tu ne croyais tout de même pas que j'allais te laisser le plaisir de m'enfanter en premier..
Allez, vas-y devine qui a été cet être capable de te défier à deux reprises. Montparnasse. Ce petit bâtard avec qui je passais mes jours et mes nuits lorsque tu en avais fini avec moi. Il est le seul qui méritait ces premières fois, quant à toi, père..Crois-moi, je vais te faire crever à petit feu.... Je te rendrai chaque coup, chaque outrage, chaque pleure au quintuple et lorsque tu seras à l'agonie, que tu me supplieras, je glisserai dans ta gorge ta chevalière pour que tu t’étouffes de ton orgueil et là, enfin...Il n'y aura plus qu'un seul Barbier à la Cour et mon esprit sera libéré de ton fardeau et emprise.

Je serai LE BARBIER FOU.


 VIVIA ! REGARDE-MOI !

Sous l'ordre, le visage et l'esprit mécaniquement et docilement se tourne vers LUI. Putain, qu'elle déteste cette machine qui ne semble vouloir répondre qu'à ce marionnettiste au détriment de sa propre volonté. Silencieuse, la Sicilienne observe et écoute cette phrase qu'il abandonne peu de temps après cet ordre. Cette phrase qui telle une sordide affirmation et menace semble sonner le glas de cet outrage qui par ces quelques centimètres de ventre, l'éloigne de sa chair...Aussitôt, elle sent cette main poisseuse s'échouer entre ses cuisses pour s'y inviter et tenter avec force de lui arracher des plaintes de douleur. A ces outrages qui furent maintes fois répétés tant sur sa carcasse de gamine que de Femme, la Corleone avait finit par entendre que la lutte ne faisait qu’accroître les maux et les plaintes, ainsi donc, c'est lasse et usée qu'elle laissait ces Autres profaner ce vaisseau humide le temps de leur jouissance. Pourtant, sous le monologue qu'il abandonne sèchement à ses tempes, la Mère entend le projet funeste et cruel qu'il compte assouvir. Il ne s'agit pas d'une jouissance, de quelques minutes de secouage de reins, mais bien l'envie sordide de lui arracher cet affront et de supprimer cette vie qui se niche en elle pour mieux réparer le Mal et y semer sa propre descendance au risque de faire naître un consanguin..

Ainsi donc, la main qui protégeait autrefois le ventre s'appose contre le visage adverse, rejointe par celle qui lui octroyait un meilleur souffle et d'un commun accord, les paumes s'enroulent contre le faciès alors que les pouces se heurtent à ses iris pour mieux s'y enfoncer...Cette fois-ci, elle a trop à perdre pour ne pas se battre, pour une fois, elle refuse d'encaisser..Il ne s'agit plus d'Elle désormais mais d'Eux, de cette vie qui écoute pour la première fois de sa vie la détresse et l'horreur des Miracles, ce chaos qui fut et qui est encore le quotidien d'une mère marquée par la haine, l'inceste et les maux depuis sa tendre enfance.

Qu'importe ce que tu feras, je relèverai toujours l'échine. Comme à chaque fois. Et crois-moi...Je te crèverai. Il n'y a de la place que pour un seul Barbier ici lieu...Ton temps sera révolu.

    C'est la vie, mon enfant...Une sombre merde.
    C'est ça d'être un Rat...Un Miraculé..
    Vois...Tu n'es pas encore née que déjà, l'on cherche à t'éteindre.
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Theophile_derocher



Et pouvez-vous seulement observer en ces deux yeux d'un barbier fou – plus que jamais – cette haine s'écoulant au moyen d'une veine enflée en coin, cette hargne qui le tiraille et ce, sans ne jamais le ménager, cette simple et putride envie, que de pondre là où nul père en ce bas-monde ne pourrait le faire.
Blanche se débat, peine à affronter cette figure qui lui fait face, elle qui ignore pourtant tout du dénouement de cette sombre histoire, là où paternel lui, semble déjà avoir sa petite idée en tête.
Fourbe, ça n'en faisait aucun doute, mais pour rien au monde, il ne laisserait cet enfant voir le jour, pour rien au monde, il ne laisserait ce têtard cracher son tout premier cri contre les pavés imparfaits de la Cour des miracles. Non, il n'y aurait aucun héritier ne provenant pas de ses bourses bien gonflées, prêtes à déverser semence et cauchemars en la cavité humide de sa propre fille.

Qu'elle se débatte, elle qui ne fait que retarder l'inévitable et même si provocations semblent le toucher de plein fouet, ces dernières ne font pourtant que renforcer sa volonté présente que de pouvoir à nouveau goûter à ce juteux fruit.
Et c'est à pleines dents qu'il s'en ira croquer dans cette pêche unique, ce joyau encré en la pierre et pour lequel, il n'hésitera pas à user de sa propre pioche, encore et encore.
« ET ENCORE ! »

Lui n'écoute plus, lui se laisse simplement céder à ces pensées accrues qui en viennent à faire gonfler sa propre verge dont l'extrémité ne tarde plus à s'appuyer contre la carcasse adverse. Il pourrait s'en faire saigner, prometteur d'une nuit passée loin du sommeil en compagnie de la chair de sa chair, déversant son propre sang d'une peau usée par les vas et viens, dans cette trachée offerte sous l'effet des cris libérés de sa fille.

« MA FILLE, NOUS NE FAISONS QU'UN ! »

Laisse-moi te prendre, encore et encore, laisse-moi t'offrir, te donner et te reprendre tout ce que tu ne cesses secrètement d'espérer.

L'assaut adverse se profile enfin, elle qui tient ça de son Barbier fou de père et le voici d'ores et déjà contraint, de reculer d'un pas face à ces deux mains dont les doigts ne tardent plus à lui ôter la vue l'espace d'un instant. Machinalement, ses propres doigts empoignent la verge au dessus des braies, comme si ce retournement de situation, n'avait que pour seul effet, celui de le satisfaire un peu plus.

« Oh oui Vivia, fais donc voir de quoi tu es capable, qu'as-tu dans l'ventre ma fille, bien terré derrière ce monstre qui sommeille en ton intimité ?! »

Bouche grande ouverte, laisse salive s'échapper d'entre ses lippes, chaleur humide se déverser sur son propre visage, but est simple, attirer l'attention et le dégoût. Car déjà, les doigts adverses viennent piocher l'objet en son crasseux mantel.

« CESSE DE ME RÉSISTER ! »

Un autre pas, puis un second de l'arrière, se détacher complètement et, lui tourner le dos, légèrement recroquevillé sur lui-même... Comme l'appel d'un calme rare, avant une seconde tempête.

« Cela ne sert à rien. »

Les gestes sont rapides, maladroits certes, Vivia n'y verra pas une lueur, si ce n'est cette infime fiole s'échouer à même le sol, dans la boue et la merde. Lui, qui vient tout juste d'ingurgiter... Mais quoi exactement ?

Faites donc un arrêt sur cette scène, à cet instant même, où les pas le conduisent à faire un demi-tour sur lui-même, le regard posé sur ce ventre rond, bras tendu, doigts crochus offerts, une chevelure crasseuse virevoltante et cette bouche dont les lèvres semblent presque collées l'une à l'autre. Le souffle coupé, veine au cou gonflée, tout comme celle sur son front qui ne saurait que trahir, son présent agacement.

Tignasse adverse est empoignée quand l'autre main au poing fermé vient s'échouer dans ce ventre rondelet. Et voici alors, lippes d'un père qui viennent épouser celles de sa propre gamine et déjà... Liquide jusqu'alors retenu, se trouve être déversé en l'enveloppe adverse, lorsque les griffes n'ont de cesse d'empêcher toute tentative d'exclusion.

Telle une maman oiseau qui donnerait la becquée à son petit.
Vivia
Qu'est-ce qui détermine ce que l'on est ? La génétique. Parlons en, s'il était évident qu'elle avait hérité des traits sicilien et de la grâce de sa mère, elle avait en outre hérité du même trouble que son paternel, l'Entité. Si elle n'avait été qu'une voix fluette et discrète durant son enfance, cette dernière s'était affirmée au fil des maux de la Corleone et Aristote sait combien ils furent nombreux. Gamine, cette même ordure qui à l'heure actuelle lui écrase la trachée et lui fait entendre sa roideur, se glissait sous ses draps pour la gorger de son foutre et de cette Folie. Outre le léger traumatisme et son besoin de détruire les hommes jusqu'à la moelle, Vivia réussit néanmoins à se construire, grâce à une Ancre et une Sorcière. Pourtant, ce fût encore à cause de cette même vermine que la voix se fit plus influente voir affirmée et qu'elle réussi à la longue et par sa captivité à s'immiscer dans ses muscles et ses lippes. Le Barbier se mua en un double, capable de l'influencer voir même de la contrôler. Le Croquemitaine qu'elle n'avait eu cesse de fuir depuis sa jeunesse s'était finalement niché entre ses tempes. Entité incontrôlable et indissociable. Un Papa in the box.

Son corps portait les marques de son séjour en géôle et tout comme son frère, elle paya le prix de cet héritage et de cette réputation qui colla au Barbier et à ses descendants. Et quel héritage : Une schizophrène dans un emballage de succube et un vil Sanguinaire sociopathe dans un corps de cramé. Pour sûr, le Père avait des gènes..Intéressants.

Alors, lorsqu'il lui fait entendre qu'il prendrait soin de lui retirer cet enfant à moitié sain, pour lui en fourrer un autre plus atteint encore, le sang et l'esprit de la Fêlé ne fit qu'un tour. Elle tient à cet enfant et à cette infime lueur d'espoir que sa putain de vie lui avait offert. Enfant des Miracles, Rats, de la Cour, Vivia avait enchaîné et encaissé les maux sans rien laisser paraître, laissant sa naïveté et sa compassion se transformer en un mur froid et épais comme l'était finalement cette couche de verre sur laquelle elle soignait ses patients.

Pour toutes raisons, elle enfonce ses ongles dans les iris paternel dans le seul espoir de les voir éclater devant elle. La gamine apeurée n'est plus. Le trouble fait place à une haine si vorace, si maternelle, qu'elle efface de ses tempes l'image de cette enfant qui crie et pleure lorsque son père vient à lui prendre la main pour lui chanter une comptine.

Ses cris, ses ordres, ses menaces, elle les entend et en comprend le danger même si pour l'heure, seule sa survie importe. VA CREVER. Le hurlement s'échappe de ses lippes, lui arrache même l'intérieur de sa gorge tant la poigne paternelle fut ferme et irritante et lorsque le corps roide et baveux, enfin s'éloigne, elle s'empresse de retrousser son jupon pour s'emparer de cette lame de rasoir sanglée à sa cuisse. Que serait-un Barbier sans son matériel ? Que serait une Mère des Rats sans son esprit fêlé ?

Pourtant, elle a simplement le temps de la serrer entre ses doigts que le coup paternel s'abat contre le ventre arrondi pour lui arracher, douleur, soupir et grimace. La tignasse est saisie, le visage plaqué au sien et les lippes embrassées. Meurtrie par cette douleur plus psychologique que physique, par ce Mal qu'il ose causer en son sein, à son enfant, Vivia serre d'avantage ses phalanges jusqu'à ce qu'un liquide se glisse en même tant que cette salive âcre dans sa gorge.

    ERROR SYSTEM


Elle connaît suffisamment cette ordure pour comprendre ce qui se glisse entre ses lippes. Elle a étudié ses notes, assimilé son savoir des années et des nuits durant pour être aussi talentueuse qu'il l'était à l'époque. Du Poison. Voilà ce qui coule dans sa gorge et apaise ces irritations. Elle doit se retenir, lutter, recracher, pourtant les serres lui empêche d'extraire cette mort qui s'immisce en elle.

Qu'est ce qui détermine ce que l'on est ? En dehors de la génétique, du trouble, de l'éducation et de l'environnement : Le vécu. Et celui de Vivia était parsemé de violences, de maux, d'apparence et de silence. Elle encaisse alors une fois de plus cette douleur qui comparé à la morsure des fouets lui semble insignifiante. Ce qui lui fait mal, en réalité c'est qu'elle comprend que cet enfant ne saura plus d'ici quelques heures. Son père venait une fois de plus, de pourrir sa vie, de briser cette dernière pièce d'humanité qui lui restait.. Et cette perte-ci, cette douleur-ci, lui semblait plus insurmontable que les autres...

Sans attendre d'avantage, elle enfonce alors cette lame dans l'abdomen du paternel et retrouve un semblant d'air afin de dégueuler ce qui peut encore être recraché...

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Theophile_derocher



    Le mal enfante le mal et ce, à deux reprises. Père d'une Vivia aux maux si nombreux soient-ils et dont la plupart semblent encore sous estimés de toutes et tous et d'un Tanneguy, un être charcuté aussi bien dans l'esprit que dans la chair... Mais, qui a enfanté le père, si ce n'est la merde en personne ?

    Et cette ruelle n'aura jusqu'alors, jamais connu pareilles immondices. Non loin d'une rousse à moitié crevée et parfaitement endormie, les voici tous deux, chausses dans la crasse humide des lieux, se livrant à un duel qui semble durer depuis une éternité maintenant. Envie de goutter, pénétrer, froisser et harceler, douce créature pourtant bien loin d'être parfaitement innocente, envies se sont quant à elles dissipées sur l'intime conviction que d'arracher cette vie naissante et grandissante à la fois, en cette carcasse légèrement rondelette.
    Vivia le sait, bientôt, elle recracherait ce têtard puant et si elle n'est en mesure de maîtriser l'instant, ce dernier glissera de son entre jambes, tel un morceau de savon que l'on ne peut empêcher de s'échapper des mains humides *FLOP* !


    « ARGH, PUT... PUTAIN » (oui, désormais nous savons, de qui tient ce légendaire « putain » qui s'échappe d'entre les lippes du Tanneguy, à chacune de ses jouissances).

    Fille venait de porter le coup et ce dernier, ne restera pas sans conséquences. Mains se portent machinalement sur cette nouvelle ouverture de part laquelle s'échappe d'ores et déjà, ce liquide connu de tous, tandis que les genoux, viennent à la rencontre de la boue au sol, s'enfonçant légèrement.
    Regard est porté sur le flacon vide à ses côtés et même si souffrance physique est belle et bien présente, rictus éternel et fidèle à la fois, siège parfaitement sur sa face de dégénéré.


    « Ma fille... »

    Regard se fraye un chemin jusqu'au minois adverse, savourant chacune des courbes offertes... Chevilles, parfaites pour l'empoigner et l'empêcher ainsi, de se débattre... Cuisses, où ses mains se sont posées bien des fois alors qu'il s’affairait à se vider les bourses... Fessier et intimité... Est-ce seulement nécessaire de détailler cette dernière partie ? Oui ! Père ne connaît que trop bien cette barbac, pâle aux premiers abords, se rosissant ensuite, pour finir d'un rouge sang lorsque sang lui même s'invitait en cette danse, venant ainsi, lubrifier d'avantage ce champ de bataille lorsque fille, semblait bloquer toutes occasion que de ne vouloir profiter pleinement de ces actes antérieurs.

    « Si tu ne saisis pas l'occasion de m'achever, saches que je vous retrouverez, toi et ton frère, à tout jamais, je n'aurai de cesse de tourmenter vos petites vies si insignifiantes puissent-elles être !

    Mais je t'aime Vivia. »
    (plutôt contradictoire, laiiiiisse seulement..)

    Plus un mot désormais, non... Seul un rire gras, ce rire unique, naissant de cette douleur nouvelle, tandis qu'il se vide sur ses deux paumes offertes. Barbier est fou, il l'est oui, les doutes ne sont plus et d'ailleurs, ne l'ont jamais été, mais ces derniers à jamais n'auront de cesse de se confirmer.

    Et c'est ainsi, Vivia n'est plus en l'esprit malade, il ne reste plus que... Cette carcasse à moitié recouverte de boue et de merde, visage effacé par cette chevelure grasse et humide. Mais il vous suffira de lever les yeux au ciel, pour deviner et ce aisément, la présence de démons nouveaux... La vie elle-même n'en est pas venu à bout de cette immondice et ce, malgré les nombreuses occasions... Le croyez-vous seulement seul face à cette folie évidente ? L'on ne devient pas, Barbier Fou par un simple claquement de doigts !

    L'histoire se répétera... Tanneguy, ton tour se profile déjà.
Owenra
    Pendant ce temps-là, elle, elle reste étendue sur le pavé. Sur l'instant, elle n'a pas compris pourquoi sa vision s'est soudainement assombrie. Et le coup reçu par la suite, l'a surprise. Au niveau de la tête, elle a perdue l'équilibre, désorientée par le noir artificiel du tissu lui couvrant la face, elle est tombée sur le sol dur. La tempe s'est fracassée contre le parvis. Les téguments de la pommette ont implosé à l'impact. Dans sa chute, la lèvre supérieure est mordue au sang. Vient ensuite le noir. L'inconscience. Parade de l'encéphale pour se protéger.


*ERROR SYSTEM*


    Étendue sous la cape. Sans aucune sensation extérieure. Pas un son. Pas une odeur. Pas une vision à laquelle se raccrocher. Pas de notion de temporalité. Pas même celle de douleur ou d'inconfort. Coupée du monde. Dans une bulle de néant. Isolée. Seule.

    Alors que Vivia fait face à son plus grand cauchemar. À l'être qui a hanté son enfance et hante peut-être encore son esprit parfois. Face à la cause des troubles qui l'habitent. Le Père Incestueux, malade d'esprit. Violeur d'enfant. Assassin de vie à peine formée. Un fantôme du passé hélas encore bien vivace ce jour.

    Et l'Owen' ne peut rien faire. Elle n'a pas conscience de tout ça. Ni même connaissance de l’existence d'un tel monstre rodant non-loin de la Barbier bicolore.

    Combien de temps reste-t-elle là, face contre terre, la moitié du visage sanguinolente ? Au moins suffisamment de temps pour permettre à l'assaillant de coincer la Blonde dans une ruelle. Suffisamment pour lui faire miroiter des événements sordides et effroyablement malsains à venir. Encore assez pour permettre à la Mère des Rats de transpercer la panse du Père après avoir essuyé un mauvais coup dans le berceau d'une vie à venir. Suffisamment pour que... .


*Redémarrage du système. Veuillez patienter...*


    L'encéphale se remet en route. Lentement, il reprend possession des nerfs. Alors, le contact froid du sol la fait frissonner. Alors, les pavés durs font souffrir ses os qui manquent de matière sur laquelle s'amortir. Alors échappe-t-elle un gémissement. Alors ouvre-t-elle les yeux. Alors tente-t-elle de bouger, de se débarrasser de l'étoffe puante qui la recouvre. Et de, lentement se redresser. Grimace se dessine sur le minois fin. La tête lui tourne. Dextre s'amène à la rencontre du côté de la face meurtrie. La sensation du liquide poisseux lui indique la présence de sang. La faute à la chute. Bavarde s'invite sur la lippe lésée. Goût métallique s'y annonce. Nouveau rictus. Lentement, la verticalité est reprise. Un pas est effectué. Chancelant. Un deuxième. Petit à petit, la ruelle d'où elle capte quelques cris, quelques paroles est rejointe.

    Là, elle embrasse la scène du regard. L'homme responsable de sa chute est à genoux. Le lâche l'ayant attaqué par derrière est en mauvaise posture. Pupilles, dont l'une est aveuglée par le sang qui s'écoule sur les cils, captent la présence d'un pavé de granit détaché de ses frères et sœurs. Doucement, elle se baisse. Elle l'attrape. Elle s'amène dans le dos de l'homme qui lui est encore inconnu. Le bras se lève. La pierre est abattue, visant l'occipital. Elle maugrée quelques paroles :


À ton tour d'bouffer l'pavé.

    Et la main lâche la pierre, la laissant s'écraser sur le sol tandis que le bras suit la chute, se réalignant avec le corps. Encore hagarde. Elle regarde Vivia sans trop parvenir à capter l'état de détresse dans lequel la Ritale se trouve.


J'sais pas laquelle d'nous deux est la plus poissarde en cet instant. Hin hin.

    Bêtement, elle ricane. Les idées pas totalement remises en place, son esprit est peut-être encore un peu coincé dans la bulle de néant qui l'isolait un peu plus tôt. En tout cas, elle a conscience de se montrer bécasse, et c'est déjà un bon point.

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    *404 NOT FOUND – Theophile DEROCHER a cessé de fonctionner – Votre base antivirus a détecté bien trop d'éléments en conflit avec les mesures stables de votre appareil.

    Redémarrage nécessaire pour lancement d'une mise à jou... Lancement néc... Lan... L... Mise à jour... J... Ouuur...*



    « Alors c'est donc comme ça à l'intérieur ? C'est un foutu merdier, j'suis bien contraint de l'avouer. Tout ça, j'en ai parfaitement conscience et pourtant, j'peux pas m'empêcher d'agir ainsi. Cette fille, MA fille, je l'aime, bien plus que je n'ai jamais aimé de toute ma putain d'vie !

    Erf, c'que j'ai mal au casque et on voit rien ici, OH, un peu d'lumière c'est possible ?! J'sais pas si c'est cette rouquine qu'est v'nue s'en mêler mais Waïh, elle cogne sévère la presque morte... Les rousses portent malheur, c'est bien connu et c'qu'on s'dit sur elles, c'est bien vrai !
    Ce sont des créatures d'un démon que personne encore ne soupçonne... Nan mais sérieusement, z'avez capté l'odeur ? Même mon chibre est plus agréable à vos narines... Malgré les couches de... De je ne sais quoi... De terre peut-être, j'suis même certain qu'on peut y trouver du vin séché ! Ah ah... Ahahahahahah, c't'idée m'plaît tient, j'aime le vin... J'aime le vin, mais pas autant qu'j'aime ma fille ! Brrrr ma fille, j'en frissonne rien qu'en pensant à son intérieur, elle a cette capacité de vous accueillir et ce, même lorsque les cuisses sont serrées... Elle cache bien son jeu, j'l'ai toujours su, elle s'laisse pas faire mais dans l'fond, elle aime son papounet.

    Bon... J'vais encore rester longtemps ici... J'sens qu'il y a comme une enveloppe de chair qu'a envie d'piss... Trop tard ! Et puis aux dernières nouvelles, j'me vidais d'mon sang... Suis-je mort ? Buark, si c'est ça l'enfer, non merci, montrez-moi une autre porte derrière laquelle on mange, on boit et on baise pour l'éternité durant... Peut-être que j'pourrais même demander une donzelle avec les courbes et la trogne de ma délicieuse Viva... Hm Viviiiiia, PAPAPALAPALA, PAPAAAAAALAAAAAH, MA BELLE ET DOUUUUUUCE VIVIIIIIIIA !

    Que j'suis... Hein ? WOH, trop d'lumière là, quelle violence, cessez d'me malmener ! »



    *Redémarrage en cours – veuillez ne pas ré-éteindre (par un nouveau cou sur la caboche) votre appareil durant la mise à jour.*


    « Qu... Put... AIN ! »

    Le vieux Derocher peine à ouvrir les yeux, son corps le tord de douleur et pour tout avouer, il prend à peine conscience de sa toute première défaite... Face à sa fille...

    « Où... On est où là ? »
Vivia
Cracher, dégueuler, rejeter tout ce qui se trame en son sein...Voici à cet instant, la seule occupation du Barbier qui s'empresse de fourrer ses doigts dans sa gueule jusqu'à toucher sa propre gorge. Elle sait qu'il est trop tard, que son père est de ceux qui ne ménage pas ses proies et qui ne souffre d'aucune empathie. Pourtant, encore une fois, la Sicilienne se fait naïve four cet Autre qui se niche sous son nombril et qui depuis peu apportait à sa frêle carcasse des formes plus maternelle et charnelle. Mais rien n'y fait, rien ne sort malgré ces contractions qui lui foutent la tremblotte. Rien. Les spasmes l'usent, l'affaiblissent, lui vrillent les tempes et les tripes et pourtant, rien ne sort de sa gorge malgré son application. Inconsciemment, elle sent sa gorge irritée se nouer d'un autre Mal, celui d'un deuil à venir. Les iris se voilent d'une moiteur faible, le Barbier sait ce qu'il reste encore à faire et que cette soirée est loin d'être finie...

Devant elle, son père semble encaisser le coup avec difficulté et pourtant, ce coup de lame semble dérisoire face à ce pavé qui s'abat avec force contre le crâne mâle. Lasse, les iris se lèvent pour observer la Grise qui vient de la sortir d'un mauvais pas et qui par la même, vient de découvrir l'origine de ses maux et de sa façon d'être. Doucement, l'échine se redresse alors qu'elle essuie du revers de la manche, un filet de bave et de carmin qui s'échappe de ses lippes. Sur son visage, aucune expression d'angoisse, de douleur ou même de peine. Elle se sent incapable de craquer là, maintenant, alors que son corps entier se remet à peine de cette lente agonie qui pourtant, ne fait que commencer. Froide, elle l'est jusque dans ses entrailles désormais, jusque dans son antre où là vie se perd seconde après seconde..Plus le temps passe, plus la carcasse de la Fêlée se laisse corrompre par cette froideur morbide et paternelle. Plus le temps passe et plus l'esprit déjà si amer et âcre de la Corleone se meurt.

D'un geste violent alors qu'il semble reprendre conscience, elle s'empare pourtant de la crinière masculine pour enfoncer ses phalanges dans la plaie. Dans sa bulle, elle oublie la présence de la rousse, cet humour noir qui pourtant la ramène à cette humanité qui s'effrite. Les doigts s'enfoncent sans ménagement dans les entrailles, dans cet amas d’hémoglobine chaud et poisseux, effleure les organes pour finalement s'emparer d'un morceau de tripes. Elle le serre entre ses doigts et souhaite finalement l’éviscérer, là maintenant..tout de suite.. Tirer ces entrailles et les faire couler entre ses doigts tel un collier de perles. Pourtant, malgré cette haine et cette brume qui s'empare de ses tempes pour animer cet instinct de Sanguinaire qui coule en elle, elle se ravise. Elle se remémore alors ses propres mots, cette promesse qu'elle avait avoué aux oreilles fraternelles. Son père allait crever, attacher à sa couche, pourrissant dans sa cave, mois après mois...Si elle n'avait pu tenir sa promesse pour cet enfant, elle allait néanmoins pouvoir réaliser cette vengeance.

Je vais avoir besoin de toi, Owenra...Aide moi à transporter ce salopard jusque dans ma chambre..On doit retrouver Jeni, il va falloir que j'accouche d'un mort né.

Comme si elle annonçait la mort d'Owenra, elle annonce son propre diagnostic avec cette distance et cette neutralité déconcertante et glaciale. A cette heure, Vivia est dans un autre monde, celui où les terreurs enfantines se lient à celles qu'elle vient de vivre, où l'espoir lui semble n'être qu'une souffrance candide et plus affligeante que la mort elle-même, celui où elle prévoit ce qui va advenir...Le matériel nécessaire, les poussées, la douleur..le sang et la mort qui finalement s'échapperont d'elle.

Sans attendre, elle glisse un bras paternel sur sa nuque et enroule son bras autour de sa taille. Sans plus de formalisme, elle invite d'un regard la Grise à en faire autant. Durant le trajet, les lippes sont scellées, les pas se font lents tant la douleur lui saisit le bas ventre. A chacun de ses pas, il lui semble que l'effort ne fait qu'emplifier l'assimilation du poison, que ce dernier s'empare de chaque parcelle de cet être pour le contraindre à crever en silence..A chacun de ses pas, elle a l'impression que le sang va s'écouler de ses cuisses sans qu'elle ne puisse en arrêter le flux, que cette vie crie sa détresse et ces derniers adieux..Que l'enfant qu'elle porte et sur lequel elle fondait de futiles espoirs, découvre finalement les maux d'une DeRocher..

[Chambre de Jeni / Vivia, en présence de la Grise]


La porte est poussée et sans ménagement, le corps du Paternel encore inconscient est relâché au sol.
Aussitôt, le corps du Barbier s'écroule sous le poids de ses jambes qui lui semblent désormais être flasques. Usée, elle l'est, tant physiquement que moralement. Lassée de cet acharnement, lassée de ce paternel qui depuis son enfance n'aura eu de cesse de hanter ses nuits et son esprit. Il lui a transmis cette Folie mais également ce Mal...

Il faut..L'attacher... et recoudre sa plaie..Il est hors de question qu'il meurt maintenant..

Les mots semblent être saccadés comme si cette gorge nouée et serrée souhaitait emprisonner chaque ordre, chaque maux pour mieux la replonger dans cet état conscient. Le regard se relève, alors que Bicolore se met en position demi-assise, l'échine soutenue par les pieds de son bureau. Les jupons sont retroussés sans pudeur et le Barbier s'examine d'elle-même. Sous ses doigts essuyés, un autre carmin vient à recouvrir la pulpe et les douleurs quant à elles, se font plus saisissantes.

Jeni...Owen... Il faut des linges, ma besace qui contient mon matériel..et ...une putain..de bouteille...d'alcool...

Les mots semblent venir d'ailleurs, extirper de force de ce qui lui rester de volonté pour s'échapper de ses lippes. Les jambes déjà molles, tremblent de nouveau sous l'appréhension et le ventre quand à lui, semble chercher à extirper cette mort qui l'habite. Quel poison avait-il utilisé...Comment ce dernier faisait-il pour être si vivace, si rapide..Pourquoi diable son corps lui semblait s'user sous le poids de ses minutes qui finalement se dérobent..Fort heureusement, la Corleone n'était pas seule et Jeni et Owenra avaient déjà revêtues la tenue ingrate des faiseuses d'ange...

Il faut faire vite...Les forces me quittent déjà et...Je refuse de crever de SA main..sans avoir vengé cette chair qui ...cherche à s'extraire avec..hâte..

Prendre mes cuisses ne t'a donc pas suffit sale merde..
Il te fallait détruire ce qui finirait, un jour, par s'en échapper..



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Jenifaelr
    "- Vivia, tu ramènes pas de merde dans ma chambre. "

    Tu parles !
    Voilà qu'elle ramène un crevé.


    "- Vivia bordel, c'est quoi ce déchet? "

    Elle s'approche, mais déjà la cugina s'écroule sous son propre poids. Bon, elle observe, c'est pas le moment de proposer à la bicolore de rajouter du sel sur les plaies, avant de recoudre, pour faire souffrir son déchet. Elle écoute et la froideur trouve son corps en comprenant la situation de Vivia. Sans remords, elle prend soin d'accrocher le barbier dans un coin, mains dans le dos, pieds liés et un chiffon dans la gueule qu'il pourra cracher, mais qui les préviendrons de son réveil. Puis elle va relever la cousine et l'installe sur le lit, laissant le soin à la rousse de s'occuper du reste.

    "- Bon, déjà, j'espère que tu as conscience que je ne sais pas coudre, donc pour le recoudre ton déchet, on verra plus tard. Pour l'instant, souffle et bois, on ne peut faire que t'aider Cugina. "

    Les faiseuses d'ange tuent. Celui-ci est déjà mort. Doit-elle le signaler à la bicolore? Corleone l'ignore, mais la Vénitienne sait, elle devient aussi froide que cette horrible vision qui lui vient parfois, de cette seconde elle, d'un or glacial, chirurgical, de cette Mort, qui lorsqu'elle vient, lui prends quelque chose. L'une de ses caisses de vin rouge est tirée et bouteille ouverte, elle donne le goulot à Vivia.

    "- Boit et reste en vie. "

    C'est un ordre froid, glaciale même, Vivia n'aura que ça de sa charmante cousine. Il n'est pas question de se laisser perturber par la situation si similaire à la sienne il y a quelques mois. Lissant nerveusement sa robe noire, lui offrant des airs de grande prêtresse faucheuse de vie, dévoilant ses bras aux marques par dizaines, profondes ou non, qui zèbre sa peau de sa folie passée. Elle installe Vivia, le plus confortablement possible et tire de ses affaires un pot avant de s'adresser à la rousse, la bleu est absente d'émotion.

    "- Pour toi, ça t'aideras à faire passer si tu as des douleurs et ça te feras à cicatriser un peu. Il nous faut de l'eau chaude avec du romarin si possible. Il me faudra aussi de la menthe, de la sauge et du tilleul. "

    Pourquoi donc? La menthe, permettrais à Vivia de se décontracter et d'éliminer ce qu'elle devait éliminer. Le romarin s'ajouterait à la menthe, pour la calmer et obliger son corps à éliminer les poisons. Enfin, la sauge et le tilleul, permettrais à la Corleone bicolore de se calmer et aiderais le corps de celle-ci à se rétablir de cette épreuve difficile. Une fois menthe et romarin mener, la vénitienne glissa les herbes dans l'eau bouillante et laissa le mélange infuser quelques petites minutes, alors qu'elle essayait de calmer Vivia, avant de filtrer l'eau et les herbes, pour apporter la tisane à la cousine.

    "- Bois. "

    Et pendant ce temps, une deuxième infusion se fait, avec la sauge et le tilleul, que la miraculeuse devrait prendre plus tard.

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Theophile_derocher



    Putain de bordel de merde, c'est qu'elle sait appuyer où ça fait mal la gamine qui pour la toute première fois, se trouve être parfaitement enfouie, en l'enveloppe paternel, instant magique aux yeux de certains, ce qui s'y trame réellement est tout sauf plaisant.
    Douleur est telle, qu'aucun son ne parvint à sortir d'entre ses lèvres, un simple échange de regards, une mâchoire serrée et un flux de salive incessant, le fou semble perdre tous ses présents moyens, si bien que, son esprit animée par ce qui pourrait s'apparenter à une malédiction, semble ne plus pouvoir rien faire pour lui.

    Retournement de situation évident et pourtant, père lui, semble toucher au but, que de voir sa fille, recracher la mort, là où la vie se fait pourtant attendre avec hâte et ce, des mois durant.

    Et regardez-les ces trois compères, quitter la ruelle, dans un état que l'on oserait qu'à peine nommer ou décrire. Qu'elle est belle cette photo de famille – oui, rousse n'en a plus pour longtemps, autant l'accepter comme étant un membre de cette délicieuse fratrie – tous, la gueule ravagé par le sang, tissus recouverts de boue et de merde, l'on croirait voir la Cour débarquer là où elle n'a pas lieu d'être.

    Lentement, ses yeux se ferment, conscience le quitte, rêveries nouvelles se profilent.

    « Quoi ? Bon beh, nous y revoilà. Hm, bon, poison est avalé, si tout s'passe bien, l'marmot sera recraché avec les quatre fers en l'air, tel un poisson pêché depuis plusieurs jours et dont la chair a tourné.
    Au moins, il nous cass'ra pas les burnes à brailler lorsque ses poumons se gonfleront d'un air nouveaux. Car ses poumons sont tout bonn'ment secs, un morceau d'viande qui ne mérite qu'à être cuit (ça vaut au moins 4 points d'force !) et pour le reste de ses membres, c'est qu'il ferait une délicieuse poupée de cuir.
    Arf, si j'ai bien un regret tout d'même... En fait non, aucun regret, qu'ils crèvent tous, au moins je n'aurai aucun mal à fourrer ma propre fille, une ultime fois avant qu'elle ne s'en aille nourrir la terre de par sa chair en décomposition ! Que j'aime cette odeur...

    Et mon fiston dans tout ça ? Bordel d'incapable qu'il est, toujours à se faire désirer. Erf, lorsqu'il était marmot, c'est bien trop jeune qu'il a quitté l'nid pour se lancer dans je ne sais quelle croisade à la con. Et le voici aujourd'hui, dernier des membres de la Horde Sanguinaire. Nan mais, voyez l'tableau ! Au moins, il aura eu une éducation « saine », auprès de Sombrespoir. Ce vieux loup manque à c'Royaume d'ailleurs.

    Une fille parfaite, mon sang coule dans ses veines, la relève assurée pour le Barbier que je suis et un fils avec une certaine renommée qui n'est pas à négliger. Avouez-le, j'suis un bon père que d'assurer ainsi, un avenir radieux à ma marmaille !

    Hey... C'est qu'ça fait un moment que j'suis coincé ici... Suis-je mort ? Naaaaan, le rideau ne peut tomber ainsi, aussi hâtivement !

    Mais putain qu'on s'fait chier ici... Vous pensez qu'ça marche si j'essaye de fermer les yeux pour faire passer l'temps plus vite ?





    Hm nop, rien à faire, ça n'vient pas... Fait chier ! Et bien marchons l'ami ! »


    « Hm... Hmmm... PFUAH ! Kuf kuf.. Argh ! »

    Et le voici de retour parmi les vivants – ou les presque morts – le vieux daron aux entrailles exposées. Surpris que de constater ses mains nouées en son dos et sa présence, en ce qui semble être une piaule.
    Sous ses yeux, la même rousse que tantôt, sa fille adorée et, une nouvelle. Chouette, c'est qu'il aime les surprises de dernières minutes et, bien que la plaie lui arrache cette envie que de vouloir se faire sauter la caboche.


    « Hé ! Oh ! Un peu d'pinard pour un vieil homme ?! »

    Puis d'ajouter, se voulant être parfaitement rassurant.

    « Z'inquiétez pas pour elle, l'truc qui pourrit dans ses tripes va lui brûler l'minois un moment, elle le chiera à un moment donné... Ou à un autre ! La gueule va lui tourner quelques longues heures mais s'cuiter, c'pas forcément une bonne idée ! »

    Les yeux doux (à sa manière).

    « Envoyez la vinasse ! »
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