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[RP] Dix petits courtisans

Axelle
Si l'homme daignait enfin la libérer de son regard impénitent, la manouche elle, examinait chaque réaction de l’interrogé, chaque hésitation, chaque mimique. Justin l'avait mis au pied du mur. Son boulot fini, le pied tortionnaire reposé au sol, les explications ancré au crâne, elle se leva, sans plus de lenteur excessive, sans plus que ses hanches ne jouent de leur balancement. Le jeu était fini. Échec et mat. Le couple avait gagné la partie. Et c'était à ce moment-là, que la partie la plus délicate commençait pour la manouche. Ce moment où, devant un homme acculé, la compassion pointait le bout de son nez. C'était toujours ainsi, la manouche le savait. Irrémédiablement, après avoir vaincu un caractère trop fort, un goût amer envahissait sa bouche. Cœur trop mou sous des allures implacables. Si ce sentiment chahutant doucement sa conscience, jamais ne lui fichait la paix, ne lui restait alors qu'à le cacher, comme toujours. Faute à son passé peu glorieux, certainement.

De quelques pas, elle rejoignit le fauteuil et se baissa pour ramasser la pipe. En instant elle la tourna entre ses doigts, de souvenirs vieux comme le monde cherchant à affluer à sa mémoire. Un confessionnal. Un sac de blé. Un regard nuageux. Une main implacable referma la boite alors qu'avec soin la pipe fut reposée sur le bureau.


De quelque pas de plus, elle rejoignit Justin, se penchant un instant pour lui glisser à l'oreille.
Je pense qu'il dit vrai. Peut-être peux-tu lui laisser sa chance. Et de se redresser en posant de nouveau la main sur l'épaule du Faucon, un brin en retrait. Seule image qu'elle souhaitait donner d'elle au sein de l'Aphrodite.
Bakhtan
Justin d'écouter attentivement la confession de Ludwig. Il imagine aisément la scène, et l'animosité qu'il a pour Flavien, fait qu'il n'imagine pas ce dernier en preux chevalier, mais soit.

Son bâtard de frère aurait bel et bien un peu de son sang dans les veines et ne serait pas qu'un couard. Il aurait suffisamment de cran pour venir en aide à un baratineur, rencontré par hasard tandis qu'il trempe dans un traquenard encore à élucider.

Pour l'heure, bien que Flavien ait à ses yeux une kyrielle de défauts, connaissant la pingrerie de ce dernier, il se doute que s’il a déboursé de l'argent, c'est que soit il n'a pas eu le choix, soit qu'il y a vu un intérêt substantiel à venir.

Le gars a parlé d'une potentielle cliente, aussi il n'a aucun doute sur sa nature de courtisan. Il n'est pas vilain garçon et il y a fort à parier que son attitude de mauvais garçon qui n'a pas l'air d'y toucher, plaira.

Et si ce n'est pas un enfant de chœur, s’il a l'air d'avoir de la bouteille à son actif et s'il n'est pas dupe que la manipulation semble faire partie de lui, désireux de retrouver Flavien, sans savoir s’il lui a vraiment tout dit et ce que Flav comptait faire de lui, il se dit qu'ils le prendront à l’essai. Mais, aimant jouer et vu que Ludwig aime jouer, il décide de le malmener un chouia.


Je ne sais pas Axelle... Mais Ludwig aimant obéir!

Il pose sa main sur celle que son épouse vient de poser sur son épaule.

Je ne suis pas dupe sur votre compte, mais vous arrivez à vous vendre d'une certaine manière, vous me semblez suffisamment habile dès que vous vous mettez à penser pour retourner aisément votre veste.

Il a envie de lui dire, dès que vous vous mettez à penser autrement qu'avec votre queue, mais quel homme n'a pas ses moments de faiblesse face au sexe faible.

Le fait que telle une girouette, vous suiviez le sens du vent est, je pense, un atout quand on veut travailler à l'Aphrodite. Pour vendre notre marchandise, il faut savoir plaire, et être celui que le client veut que vous soyez. Nous allons vous prendre à l’essai, et quand Gérard... sera revenu de son escapade, si vous convenez, vous ferez partie de la maison.

En vous habillant un peu plus décemment, vous devriez vite nager comme un poisson dans l'eau parmi nous.

Pour vous expliquer le fonctionnement de la maison, nous demanderons à vos voisins de chambrées de vous faire un topo.


Et le maître des lieux, de se lever, de tirer sur un anneau dissimulée dans la gueule d'une moulure en bois en forme de lion, boucle de cuivre reliée par un fil à une clochette, dont le tintement avertit les domestiques que l'un d'entre eux est attendu dans le bureau. Au bout de quelques minutes, une petite soubrette frappe à la porte et entre, Justin de lui demander d'aller chercher Elle.
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Angele
C'était chaud pour ses miches, à n'en pas douter. Lorsque Justin s'approcha d'elle et la saisit par le poignet, son dernier regard avant de quitter la pièce fut pour Ludwig qui allait potentiellement aussi passer un sale quart d'heure. Chacun sa merde, mais la pie avait tout de même un peu de compassion envers un compagnon de galère, et il ne semblait pas être né dans la soie, tout comme elle. La porte se referma sur la scène qui allait se jouer à l'intérieur du bureau et son regard se releva vers le taulier, sa main massant son poignet malmené. La jeune femme écouta son discours avec un air dubitatif, s'attendant plutôt à ce qu'il la traîne directement devant la prévôté de Paris. Analysant toute la proposition faite, Angèle songea l'espace d'un instant qu'une bonne étoile avait dû s’échouer pile au-dessus de sa caboche. Elle venait de balancer aux patrons que les clients avaient été dépouillés par ses soins depuis des semaines, et voilà qu'il lui proposait de jouer à la taupe. En gros il fallait surveiller la clientèle mais balancer aussi les copains qui s'aventureraient à quelques larcins dans la place. La pie n'étant pas particulièrement dotée de droiture, le deal lui semblait sans problème acceptable tant qu'elle pouvait sauver ses fesses.

La brune hocha la tête à chaque mot, à chaque syllabe, pour lui montrer que tout avait été compris, et c'est avec un sourire carnassier qu'elle resta plantée là quelques instants une fois que la porte fut refermée derrière Justin. Sa main alla se glisser dans sa poche pour en sortir la rune se balançant au bout du collier, la regardant. Il n'était pas né celui qui allait l'empêcher de continuer à voler. Angèle ferait profil bas, louvoyant parmi les convives, les galants et galantes, offrant sur un plateau des informations aux patrons à rythme régulier, oui. Mais colliers et bracelets continueraient à pleuvoir dans le creux de ses mains, ça ne faisait aucun doute. Il lui faudrait seulement attendre un peu avant de s'y remettre, car Axelle et Justin n'allaient sûrement pas la laisser s'en sortir comme ça. La pie finit par quitter le couloir pour se diriger vers les chambres. Elle avait un collier à planquer.
Ludwig..
Axelle. Le prénom est lâché, là, en toute innocence, au détour d'une conversation finalement banale entre un époux et son épouse. Mais toi, ce prénom-là, tu t'y tiens et le retiens, t'y accroches comme un naufragé à un dernier reste de rafiot. Elle s'appelle Axelle. Axelle. C'est doux et puissant, c'est lascif et piquant. Dieu que ça lui va bien. Tu t'es détendu, Ludwig, oubliant bien vite la douleur passée : quand le pied t'a quitté d'abord, quand tu as entendu son prénom ensuite, quand le propriétaire a énoncé ses projets te concernant enfin. C'est que tout ce qu'il dit résonne en toi comme une nuée de compliments, flattant un égo qui n'a pas attendu cela pour être démesuré. Oui, tu sais te vendre. Oui, tu es habile. Ouais, t'as du talent, t'es beau, t'es grand, t'es fort. Et, après l'éternelle nonchalance de ta posture, c'est ton sourire que tu retrouves.

Dans le plus grand des silences, tu as acquiescé à chaque phrase ducale, signe d'un assentiment qui, en réalité, n'était nullement requis, et, sans un mot de plus, tu te lèves. Que dire, de toute façon ? Quand bien même tu serais tenté de protester au commentaire, pourtant légitime, sur tes vêtements fatigués, tu n'en fais rien. L'insolence a été rangée au placard. Pour quelques minutes tout au plus. On ne dresse pas l'animal si facilement. Mais l'heure n'est pas à te rebeller, on vient de t'offrir un boulot, et pas n'importe quel boulot. Et s'il n'est pas dans ta nature de montrer le moindre enthousiasme, tu affiches néanmoins un air un brin satisfait lorsque tu reprends ton sac et que, d'un pas, tu vas jusqu'au bureau récupérer ton bien tombé à terre.


    Votre grâce. La tête de s'incliner un peu, juste ce qu'il faut pour saluer. Axelle. Même mouvement du chef, vers elle cette fois.

Et tu tournes les talons, libérant la pièce de ta présence. Dans le couloir, déjà, tu regretteras de ne pas avoir osé la regarder encore. Parce qu'il est frustrant de se priver d'un si joli portrait, évidemment, mais aussi pour t'assurer que chacun de ses traits a bien pris place dans ta mémoire. Après tout, qu'est-ce que ça t'aurait coûté ? Mais cesse donc de râler, Ludwig. Paris te plaît, l'Aphrodite te plaît, et Axelle te plaît. Une belle vie en perspective.
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Bannière by LJD Gysèle. Merci ♥
.elle


~Chambre de "Elle"~

    Petit anneau à l'émeraude scintillante passé à son doigt, hypnotisant la florale alanguie sur sa couche qui mirait l'effet sur sa main, les rêveries de la galante furent interrompues par des coups portés à sa porte, le buste pivotant pour s'assoir en bord de lit et glisser la bague dans le tiroir de son chevet.
      Oui...

    L'étonnement fut fugace mais réel de voir une domestique venir dans ses appartements, Justine avait déjà déposé son déjeuner et elle n'avait pas mandé eau chaude pour un bain, alors sans un mot de plus, les pas glissèrent jusqu'à l'employée de maison.

    Vous êtes attendue dans le bureau de la direction Dame Elle, euh... maintenant.
      Uhm... Bien merci, je m'y rends sur l'instant

    Soubrette envolée sans demander son reste, "Elle" prit quelques minutes pour vérifier sa mise et recadrer le chignon informel que tenait le pic orné d'une rose carmin en verrerie, dernier lissage de sa robe, la broderie du brocard noir ondulant sous la pulpe de ses doigts, et direction du dit bureau fut prise.

~Couloirs de l'Aphrodite~

    Se faisant, l'esprit de la florale se demandait ce qui pouvait pousser les dirigeants à vouloir s'entretenir avec elle, c'était bien la première fois qu'ils mandaient à la voir, elle ne leur avait même d'ailleurs jamais parlé, tout juste aperçu lors de la réouverture. L'homme brun qui vagabondait avec une certaine nonchalance à l'étage fut tout juste saluer poliment d'un signe de tête, regard félin en croisant rapidement un autre avant de revenir à ses questionnements sur le pourquoi du comment sans même tiquer ou tilter qu'un étranger au cercle fermé des galants et des dirigeants se promenait dans les dédales qui leur étaient réservés.

    Une rencontre ? Possible
    Un client ? Peut-être
    Sa dette ? Probable
    Autre chose ? Qui pouvait savoir

    Qui pouvait savoir... et bien cette direction qui l'attendait et se trouvait derrière la porte devant laquelle ses pas l'avaient menés alors qu'elle se torturait les méninges. Fin des interrogations, venait le temps des réponses, inspirant profondément, trois coups furent frappés calmement sur le bois travaillé de l'entrée de ce bureau qui lui était totalement inconnu.


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Merci JDMonty
Axelle
La porte s'était refermée, la manouche n'avait pas bronché d'un cil, refusant de songer à la prochaine fois qu'elle croiserait ce regard bleu. Bordel, si tous arrivaient avec le même barbas d'emmerdes, le couple ducal n'était pas sorti de l'auberge. Et quand la Casas n'avait qu'envie de se dégourdir les pattes, c'était une très mauvaise perspective. Du coin de l'oeil, elle lorgna la bouteille de prune et, n'y tenant plus, besoin de reprendre des forces oblige, en saisit le goulot pour en prendre une bonne rasade avant de la tendre à Justin en lui lançant un regard désolé.

Je ne me doutais pas que tenir ce genre d'établissement pouvait se révéler si prenant. Faut vraiment que l'on remette la main sur Flavien, sans quoi c'en est fini de notre belle paresse nonchalante. Je vais envoyer deux ou trois de mes miliciens louvoyer aux miracles, ce serait fou que personne n'ai rien entendu ou vu. Elle s'étira, faisant craquer ses vertèbres dans un long soupir, la pulpe de son pouce semant de distraites caresses sur l'épaule épousée quand trois coups résonnèrent sur la porte. Alors implacablement, le soupir se doubla. La pause aura été de courte durée. Et à peine eut-elle murmuré à l'oreille de sn époux : « Si c'est toi qui te fais reluquer de haut en bas, je ne suis pas certaine d'avoir ton sang froid » qu'elle se redressa, alors que la voix flamande résonnait dans le bureau d'un bref :

« Entrez. »
Flav
Quelque part en France

...pampampampampamtamtamtampampampampam
pimtampimtampimtamhamhamhamhampintampintampintam
oaiiiipampampamtampampamlamlam ptimptamptimptam...


Tandis qu'il est trimbalé de gauche à droite dans une sorte de caisson, dieu seul sait où! Que ses muscles lui font tous un mal de chien d'être tenu enfermé à l'étroit depuis plusieurs jours, depuis quand d'ailleurs, il a perdu le fil de son décompte...

Lui revient en boucle cet air que fredonnait sa mère là-bas dans ce pays d'où il est originaire dans lequel, il n'avait jamais froid.


Le temps est bon...

Mais qu'est ce qu'il a froid quand son corps lui rappelle les coups qu'il a dû encaisser, pour finir par se retrouver dans cette caisse, qui sera peut-être sa dernière demeure sur terre.

Le ciel est bleu...

Oui, le ciel à l'air bleu au travers des jointures de sa prison de bois.

J'ai deux amis qui sont aussi mes amoureux....

Qu'est ce qu'elle est bête cette chanson, un peu naïve, et pourtant elle n'est pas sans lui évoquer quelques tourments, alors qu'elle lui semblait presque pieuse dans la bouche de sa mère.

...pampampampampamtamtamtampampampampam
pimtampimtampimtamhamhamhamhampintampintampintam
oaiiiipampampamtampampamlamlam ptimptamptimptam...


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.elle


~Couloirs de l'Aphrodite~

    Une voix féminine, une expression de surprise s'afficha sur le faciès de la florale, oui c'était un fait elle s'attendait à entendre un homme, la main se fit alors hésitation sur la poignée de porte avant de l'envelopper de ses doigts fins et de l'enclencher pour s'introduire comme on venait de l'y inviter dans le bureau de la direction.

~Bureau de la direction~

    Frottement d'étoffe et talonnettes des chausses frappant le sol de la pièce, la porte de l'endroit fut précautionneusement refermée avant de se tourner vers qui l'avait fait venir ici lieu.
    Les émeraudes se posèrent alors sur le couple aperçut lors de la réouverture, "les" dirigeants donc, pas juste celui qui avait été présenté comme le Duc de... le titre lui manquait, elle avait souvenance d'un rapace mais lequel...
    Depuis l'entrée du bureau, un genou fut légèrement plié pour un salut respectueux sans être pompeux en inclinant la tête.
      Vous m'avez fait mander, en quoi puis-je vous servir ou vous être utile ?

    Toutes les interrogations de la galante étaient contenues dans cette phrase.
    Pourquoi était-elle là ?


    Edition pour rectification de prédicat

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Merci JDMonty
Bakhtan
Un clin d'œil complice à Axelle, et une mine un peu déconfite lorsqu'il aperçoit cette bouteille de prune fondre comme neige au soleil. Leurs Grâces avaient d'autres projets en prévision que cet interrogatoire déguisé.

Et on ne peut pas dire que tout se passe comme il le pensait. Entre un nouveau courtisan, un peu trop cavalier à son goût, et une pie voleuse où on ne l'attendait pas, notre duc stagne un peu.

Il sait que Flavien traîne à l'occasion à la cour des miracles et que la courtisane qui vient d'être appelée serait la favorite de notre gérant porté disparu. Elle, c'est une des courtisanes les plus en vue de l'établissement, et tandis qu'elle rentre dans le bureau, le duc ne peut s'empêcher de se redresser dans son fauteuil. Tel un coq bombe le torse se voulant plus avenant, mais aussi désireux de percer au grand jour, la caméléon de la maison, car c'est ainsi que la résume le gérant dans son dossier.


-Je vous en prie mademoiselle, prenez place!

Et tandis qu'il soutient son regard, son ton verbal avenant est immédiat, en total opposition avec les deux précédentes entrevues. Mais peu satisfait de ce qu'il a obtenu, il décide d'opérer autrement, et de prêcher du faux, pour apprendre le vrai.

-Vous plaisez-vous à l'Aphrodite? Parler sans crainte, nous voulons juste apprendre à mieux connaître notre personnel.

Il ne lui laisse pas vraiment le temps de répondre et poursuit, embrayant sur une autre question, tout en la félicitant et la flattant sur son travail.

-Je vois dans ce cahier, que vous parvenez aisément à vendre nos produits de luxe, c'est fort plaisant à lire comme rapport. Et c'est assez rare de la part de notre gérant, il n'est guère positif en général sur la maisonnée, nous avons eu quelques réclamations à son sujet, avez-vous à vous plaindre de lui?

En gros deux questions d'entrée de jeux, si elle se plait à l'Aphrodite, et si elle a à se plaindre de Flavien? Les deux questions ne sont pas si anodines qu'il y parait, elles lui permettront de rebondir en fonction de ses réponses.
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.elle


    Lentement et sans insistance le regard félin passa sur le Duc et la Duchesse, appréciant tant la prestance du dirigeant que le goût certain de son épouse dans le choix de la soierie recouvrant ses formes.
    Légère inclinaison pour remercier et répondre à l'invitation à prendre siège, "Elle" glissa jusqu'au fauteuil indiqué, regroupant les pans de brocard noir de sa robe, afin de prendre place face au noble couple qui l'avait convoqué, la posture droite exigée en telle présence.
    L'entrevue ne semblait pas vouloir être sujet à remontrance, ce n'était en tout cas pas ce qui transparaissait dans le regard qui soutenait le sien, celui de la galante décrochant le premier pour croiser celui d'Axelle avant d'entendre les premières explications fuser via Justin.

    S'apprêtant à répondre à la prime question, les lèvres entrouvertes stoppèrent net l'élan à la suite des questions qui lui étaient posées, les iris herbacées se plissant légèrement en tiquant à la toute dernière question.
    Mieux connaitre leur personnel et interroger sur le gérant, y avait-il contradiction ou cherchaient-ils à en savoir plus sur les uns en interrogeant les autres, si tel était le cas, elle leur souhaiterait surement bien du courage pour certains des membres de l'établissement.
    S'assurant qu'il n'y avait plus d'interrogations supplémentaires en attendant un instant, la rose fit glisser ses mains sur l'étoffe à la broderie sombre qui recouvrait ses cuisses avant de prendre la parole.
      Et bien...
      Il n'est secret pour personne que ma condition ici me convient tout à fait.
      Je remercie chaque jour d'avoir mis votre recruteur sur ma route au bon moment.
      Vous me voyez ravie que mon travail satisfasse vos Grâces.
      Mais quand les produits proposés sont de qualité il est aisé de les vendre et proposez-vous autre chose que l'excellence ?

    Léger sourire commercial affiché avec l'onde verdoyante d'un regard se portant de l'un à l'autre avec cette évidence que sa question n'était que rhétorique et ne nécessitait aucune réponse.
    Dernier point, le gérant, il semblait faire son éloge d'après le Duc et pourtant c'était à peine si elle connaissait l'égyptien, quelques mots échangés, mais rien de très concret.
      Concernant le gérant je n'ai rien à en dire, ni n'ai à m'en plaindre.
      A vrai dire je connais très peu Flavien.

    Réponse faite, main droite vint se poser délicatement sur la jumelle gauche après avoir replacé une mèche brune évadée de ses cheveux relevés, portant ses fines émeraudes sur le noble duo.

    Avait-elle répondu à leurs attentes ? L'avenir le dirait
    D'autres questions suivraient-elles ? Probablement
    "Elle" était-elle sereine ? Aucunement

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Merci JDMonty
Axelle
Si la manouche était tendue suite au précédents entretiens, elle fut rapidement soulagée de constater que la jeune femme face à eux avait une attitude « normale ». Ce qui en soi était « normal » mais parfois, la normalité revêtait des allures de paradis. La galante montrait même furtivement quelques signes d’inquiétude, et cela aussi était aussi normal que de bonne augure. Il fallait prendre soin de la ménager tout en tentant néanmoins d'en savoir le plus possible. Et le couple ducal l'avait parfaitement compris. Subrepticement, la manouche glissa un regard complice à son époux et contourna la table pour saisir une coupe fragile dont les ciselures jouaient avec un rayon de soleil se paumant dans le bureau. Sans un mot, dans le seul froissement de la soie de sa robe, elle y versa de la prune et, dessinant un sourire affable à ses lèvres, le tendit vers l'Innomée.

Souhaitez-vous vous désaltérer ? Puis plongeant son regard noir dans les prunelles de la jeune femme fronça-t-elle les sourcils sans pourtant se départir du sourire étudié.

C'est étrange que vous ne le connaissiez que peu, une autre employée nous a dit que vous aviez une aventure avec Flavien.


Oui, bon, ce n'était pas tout a fait ce qu'Angèle avait dit, mais ça n'en était pas si loin non plus.
.elle


    Réponse avait été faite et à priori semblait convenir n'ayant pas éveillé le courroux de l'un ou de l'autre, tout juste l'échange d'un regard entre les dirigeants, pas de quoi tiquer pour la florale, agissement lui semblait normal en somme, tout autant que le mouvement de la gitane.
    Le son de cette étoffe parvenant jusqu'à son oreille, cette soierie qui se froissait, un pli frottant contre un autre, pouvoir presque sentir la douceur de l'étoffe sur sa peau et puis revenir à la réalité du moment et sourire intérieurement du contraste des pieds nus sous ce tissu luxueux, portant regard verdoyant sur la duchesse qui s'approchait verre finement ouvragé de liqueur en main pour le lui proposer.
    Léger sourire esquissé et hochement de tête notifiant son assentiment à l'offre faite, agates sombres et émeraudes se rencontrèrent sans lutte mais avec une sensation de puissance que la florale n'aurait su décrire, possiblement de la détermination.
    La main tendue pour recueillir la prune stoppa net sa progression, alors qu'elle entrouvrait les lèvres pour vocaliser un remerciement de cette attention, une toute autre phrase filtrant alors entre ses carmines.
      Je vous demande pardon ?

    Le regard félin s'étant ouvert bien plus qu'à l'ordinaire dénotait une surprise lisible sur son visage.
    Une aventure avec le gérant ? Pas à sa connaissance...
    Etait-ce la raison réelle de sa présence ? Possible...
    Une autre employée ? Qui donc...
      Je crains qu'on vous aient mal informés...
      C'est à peine si j'ai eu une vraie discussion avec Flavien depuis mon arrivée.
      Quelques échanges lors de la réception d'accueil et au détour d'un couloir tout au plus...
      Alors une aventure...
      Nous devions nous entretenir après la réouverture et... cette entrevue n'a jamais eu lieu.

    Aurait-elle été hors des clous du règlement interne si ça avait été le cas, y avait-il un code régissant ce genre de relation entre les employés ? La question lui traversa l'esprit un moment alors que les pupilles de la rose quittèrent celles d'Axelle pour aller de l'un à l'autre cherchant à capter si ses explications semblaient être entendues et surtout crues.

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Merci JDMonty
Axelle
Elle observait, sous ses airs détachés, chaque détail, guettant la faille. Il fallait bien avouer qu'avec les deux énergumènes qui avaient précédé la galante aux yeux de feuille, le couple ducal avait de sacrées bonnes raisons de se montrer suspicieux. Mais la seule faille qu'elle décela fut une surprise qu'il aurait fallu être sacrément doué pour feindre. Soit, tout était possible, mais d'un regard à Justin, la zingara choisit de croire la bonne foi de leur interlocutrice. Et puis croire que les employés de l'Aphrodite n'étaient pas tous tordus était sacrément réconfortant.

N'en demeurait pas moins qu'en outre être voleuse, Angèle s'avérait menteuse. Oui, bon, soit, les deux allaient de pair, mais inspirant profondément, la Casas espéra que Justin, en prenant la Pie à part, l'avait fichue à la porte. Un instant ses lèvres s'arrondirent, prêtes à assouvir sa curiosité sur la décision de son époux, mais remisa sa question à plus tard quand, enfin, ils se retrouveraient seuls.

Pour l'heure, il semblait évident que questionner la galante plus avant sur Flavien serait une pure perte perte de temps, ce qui n'arrangeait franchement pas leurs affaires. Laissant fuser un léger soupir de ses lèvres, la manouche opina avec lenteur. Mais puisque qu'Elle était face à eux, autant en profiter pour faire un peu plus sa connaissance et apprendre ses ressentis.


Bien.
Se contenta-t-elle de commenter les réponses fournies. Sinon, auriez-vous des remarques ou des réclamations à formuler ? En laissant volontairement la jeune femme dans l'ignorance de cette autre ayant menti à son sujet, la gitane espérait aussi qu'Elle ne soit pas si lisse que ce qu'elle voulait bien montrer et révèle bien plus qu'elle ne l'avait décidé en passant le seuil du bureau.
.elle


    Ses explications semblaient vouloir être prise en compte, c'est du moins ce que laissait transparaitre la réponse concise et monocorde de la duchesse. Alors avec délicatesse, "Elle" vint enrouler ses phalanges autour du verre finement ciselé, le portant aux pétales labiales et laissant couler un peu de nectar sur ses papilles.
    Tandis que le fruit se répandait au creux de sa bouche, l'esprit se mit à laisser germer les potentielles langues de vipère et fourbes espions au sein de l'Aphrodite, la première qui lui vint en tête fut naturellement la jeune rousse qui oeuvrait dans sa chambre chaque matin... Justine.
    Pourquoi tel mensonge restait la question ouverte... mais une autre fut posée par Axelle sur des remarques ou réclamations.
    Réelle question ou piège ouvert pour remontrance. Cadre offert à évincer la... concurrence en tout cas et si douce la pensait-on, la rose gardait ses épines.
      Point de remarque, ni de réclamation
      Peut-être cependant une observation ou une amélioration...
      Si vous me permettez de l'exposer bien sur
      Afin que les services offerts par l'Aphrodite ne pâtissent pas de l'enfantement prochain de Gygy.

    Oui la brune aux reflets de feu avait l'oeil et la rondeur abdominale du mystère évoluant à chacun de ses passages ici ne laissait que peu de doute pour qui prenait le temps d'observer, et s'il était une chose que la florale faisait c'était bien ça... observer.

    Gysèle faisait-elle tout pour le dissimuler ? Il est des états qu'on ne cache qu'un temps
    Rose avait-elle commis une bévue en l'évoquant ? Ou pas...
    La divulgation était-elle volontaire ? Possible
    Dans quel intérêt alors ? Le sien


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Merci JDMonty
Bakhtan
Tandis que Justin écoute attentivement l'échange entre Axelle et Elle, il relit les notes laissées par Flavien, les chiffres de la courtisane sont les meilleurs, il la qualifie de son meilleur atout auprès de la clientèle, forte de son expérience sans doute du fait qu'elle peut s'acclimater à tous les clients.

Elle est comme un poisson dans l'eau ici, cela se sent. Flavien si facilement critique auprès des autres courtisans, du fait qu'il n'avait rien mis de négatif sur sa fiche, il était tout à fait plausible qu'ils soient tous deux intimes.

Elle nie dans tous les cas être proche du gérant, elle ne le fait avec exubérance, elle semble être étonnée, souvent celui qui cherche à cacher une amourette s'embourbe dans des histoires. Il la croit.

Une grossesse, au sein de l'Aphrodite, il est évident que cela fait tâche et que c'est le genre de cas que lui et Axelle ne devraient jamais avoir à gérer si le gérant faisait bien son boulot. Si en plus, il doit se soucier des soucis des donzelles de la maison, il en est hors de question, à moins que ça ne perturbe le bon fonctionement d'Aphrodite, et comme le fait remarquer Elle, ça pourrait être le cas.


-Déjà que vous n'êtes pas bien nombreuse, voilà que nous allons devoir nous passer d'une d'entre vous. Voilà qui est fâcheux. Vous n'auriez pas dans vos connaissances des demoiselles qui seraient intéressées à venir travailler chez nous?

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