Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >>

[RP] Dix petits courtisans

Lenu
Pendant que Justin méditait à la façon d’arracher Flavien des griffes de l’Araignée –si si, elle a des griffes celle-là-, de jeter SON esclave comme un vulgaire sac de blé dans la paille et de parlementer à sa façon avec un pauvre paysan du coin, elle est partie chercher leurs montures. Oui, valait mieux filer d’ici et vite, si jamais le corps remontait à la surface plus tôt que prévu ou si un des gardes avait eu la mauvaise idée d’aller de suite dans la cabine et de constater que leur comparse avait disparu sans même passer la porte. Elle porte la main au front de Flavien, puis le pouce soulève la paupière afin de constater les effets de la drogue toujours présente et songe combien il va morfler pour sortir de cela. Elle prend le temps d’arranger plusieurs couvertures sur lui, deux recouvertes d’une épaisseur de paille puis deux autres. Il ne faudrait pas que le manque se fasse ressentir durant le voyage et qu’il crève de froid.

Quelques instants plus tard, alors qu’ils passent les portes de la Rochelle, enfin Justin dévoile son jeu et celui-ci fait arquer le sourcil de l’Italienne. Hein ? Parent ? Avec un Egyptien ? Instinctivement les prunelles sombres détaillent le visage de Justin cherchant là quelques traits puis esquisse une légère moue. Un regard vers Messey, genre : « vous ne pouviez pas me le dire ? » alors qu’Aunou impose ses conditions. Le nez se fronce légèrement et le regard se plisse sur le Faucon.

Bene. Je vous suis au vu que je n’ai pas le choix. J’accepte de le faire tourner en bourrique bien que vous ayez une étrange façon de traiter un « parent ». Mais… cela ne me regarde aucunement. Par contre, puisqu’il n’est plus à moi, vous me devez cinq mille écus. Voyez, je vous le vends à prix coûtant, de plus, je vous fais grâce des soins que je vais devoir prodiguer sur lui, ils l’ont salement amoché à coup de drogue.

Faut pas pousser, si elle n’a pas le droit de profiter de son jouet, autant qu’il le rachète !

Le voyage se passe sans problèmes, de villes en villes, courtes étapes afin de rejoindre Paris le plus rapidement possible au rythme d’une charrette. Le plus contraignant aurait été de gérer les crises de manque de Flavien et pour éviter cela elle le maintien dans son monde artificiel à doses modérées, le surveillant comme une louve ferait de ses petits. Ce jour-là, monture maintenue à hauteur de l’Egyptien afin de surveiller du coin de l’œil la moindre réaction, elle se perdait un peu dans ses pensées, dans son projet qui se dessine peu à peu depuis la mort « accidentelle » de sa mère sous les mains d’un père en colère. Les deux Ducs compères laissés derrière elle, sans même qu’une esgourde ne traîne à leurs messes basses habituelles. Elle aurait dû se méfier, être sur ses gardes et apprendre de ne jamais laisser un Messey derrière elle, et encore moins derrière la croupe de son cheval. Car autant qu’elle le sache un taon aussi gros soit-il ne claque pas comme une paume sur une croupe ! Pour un peu elle a failli être désarçonnée, trop prise dans l’élaboration d’une vengeance et d’une main mise sur la fortune familiale. Juste le temps d’un sursaut, de la crispation des doigts aux rênes et des cuisses à la monture qui s’emballe. Et la voilà partie pour un galop imprévu, misère.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)