Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Deshabillez-moi.

L_aconit
Mais pas trop vite, hein.

Déjà rouge comme une écrevisse, le religieux ouvrait la marche dans la grand salle de soins. Derrière, une femme. Qu'il devait ausculter. Lui. Lui qui n'avait jamais touché une femme, hormis embrassé complètement ivre charlie il y a des années , un soir où il était encore adolescent. Et très ivre, on insiste. Et autant dire qu'entre coller un baiser baveux à une morveuse et déshabiller une princesse... Il y avait ... Plusieurs galaxies.

Les soeurs étaient toutes affairées aux soins d'autres patients, il se trouvait donc seul avec cette jeune femme, noble et plus que noble, sur laquelle il tira un rideau pour lui donner , à défaut d'un médecin femme, un semblant d'intimité.

Il posa deux yeux clairs sur elle, détaillant son physique plus mince encore que le sien, et les traits androgynes ne perdirent rien de leur feux naissants. Par où commence-t-on? Où pose-t-on ses mains, sur une telle créature? Pourquoi Dieu n'a-t-il pas daigné... Uniformiser?

Hum. Puis-je?

Il lui indiqua d'un geste circulaire de se retourner. Pourvu qu'Heuse passe par là...
_________________

Chapelain de l'Ostel Dieu à Paris, Evêque de Perigueux, apprenti exorciste
(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Melissandre_malemort
Sensible à la gêne du jeune homme, Mélissandre hésita à demander à l'une de ses suivantes de les accompagner pour délacer son corsage et épargner au Montfort l'embarras d'y pourvoir lui même. Mais si vous voulez voir vos secrets éparpillés aux quatre coins du monde, chuchotez les à portée d'une jeune oreille féminine. Bien que sincèrement attachée à ses demoiselle la Malemort ne tenait guère à ce que le sujet de sa santé supplante celui de ses amours scandaleux.

Elle pivota donc dans un sursaut d’égoïsme pour offrir son dos à Nicolas. Comme la plupart des jeunes femmes, Mélissandre arborait une robe étroitement lacée dans le dos sous laquelle une fine chemise de corps ménagerait dans un premier temps leurs pudeurs à tous les deux. Le noeud en était néanmoins assez simple : Trop mince pour la plupart de ses toilettes, elle n'avait guère besoin de se ficeler comme un rôti de porc.

- Le fils du marquis de Dôl auscultant la fille de la reyne Nebisa... Reconnaissez qu'il y a du piquant dans cette situation. Vous semblez bien jeune pour occuper un poste à si haute responsabilité. Encore que je serais mal placée pour vous le reprocher, il y a peu j'étais et de loin la benjamine de la curia.

Le babillage de la jeune fille avait vocation surtout à détendre le pieux jeune homme, aussi reprit elle sur un ton badin :

- D'ailleurs, quel âge avez vous ?
_________________
L_aconit
Oui.. Oui sans doute.

Dit il en glissant ses doigts aux liens du corsage de la frêle Melissandre. La vie était pleine de cynismes.

Il n'est cependant plus le Marquis de Dol. Mais j'imagine que le trône de Bretagne l'a consolé.

Et si son père faisait la guerre, lui, travaillait les mains dans les humeurs du tout Paris pour aider la plèbe... Et parfois les poumons princiers. La fracture était immense, entre les deux êtres Montfort. Depuis quand n'avait-il plus donné nouvelles à son père? Qu'importe.

J'ai sans doute le même âge que vous.

Dit-il alors en réussissant à desserrer le carcan qui tenait à peine un buste plat d'où deux bras noueux annonçaient la fragilité de sa visiteuse. Soulagé d'avoir pu au moins la toucher, il déglutit un peu. Restait à rentrer dans... Le vif du sujet. S'imaginant poser l'oreille sur le dos d'un Alphonse qui sourirait à n'en pas douter du grotesque de sa situation, Nicolas écouta la Malemort respirer, faisant abstraction d'une quinte de toux lointaine et des protestations d'un malade qu'on forçait à quitter le lit pour prendre l'air.

Inspirez? Quand vous dites que vous souffrez d'un mal de poitrine qui vous essouffle, est-ce le seul symptôme?

S'il pouvait paraître froid et distant, il ne masquait en réalité que malhabilement son trac. Jamais il n'avait eu à écouter au dos ou au sein d'une femme... Jamais. Pourtant, il fallait bien qu'il fasse ses armes de médecin. Les diplômes n'ont de valeur que si la pratique leur donne sens. Il n'entendit à la mécanique du souffle que ses propres tambourinements, d'autant plus gêné de se sentir si troublé.

J'ai aussi besoin de savoir ce que vous mangez lors d'une journée ordinaire, et les aliments qui vous attirent le plus. Puis... Si vous êtes plutôt de nature colérique, ou de nature mélancolique.
_________________

Chapelain de l'Ostel Dieu à Paris, Evêque de Perigueux, apprenti exorciste
(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Melissandre_malemort
- Lemerco restera toujours le marquis de Dol pour beaucoup de gens. Il marque l'esprit, mais j'imagine que vous le savez et que vous détestez ça, tout comme je déteste être comparée à ma mère.

Encore qu'il n'existait guère de traits physiques entre eux, dans la mesure ou elle pouvait en juger : Abondamment poilu, le breton camouflait une grande partie de son visage. Un sourire flotta une seconde sur la bouche de Mélissandre qui jeta un regard à Nicolas par dessus son épaule tendit qu'il la délassait en silence. Peu loquace, le médecin se concentrait sur sa tâche et dévoilait petit à petit son dos.

Bien qu'elle soit d'une minceur maladive, Mélissandre jouissait d'une ossature d'oisillon qui l'épargnait d'une quelconque angulosité. Ses omoplates sellaient cependant sous le tissu délicat de sa chemise et s’arquèrent légèrement comme deux ailes prêtes à se déployer quand la jeune femme obéit et se plia à l'exercice.

- A dire vrai, c'est assez aléatoire. Je me porte assez bien, puis soudain au motif d'une grande fatigue ou d'une contrariété... Je commence à'expectorer une sorte d'écume, en général un peu ensanglantée. Je dors assez mal, et lorsque je me réveille j'ai parfois les lèvres pâles et les doigts gourds. Enfin... Ma poitrine me brûle en permanence, jusqu'à me donner l'impression d'être en train de me consumer, d'avoir un trou béant dévoré par les flammes en lieu et place de mes cotes. Pour palier à cela et aux migraines que cela entraîne, je prend... J'ai un traitement.

Comme la plupart des malades, elle répugnait à aborder si tôt les aspects les plus inquiétants de son mal, mais sa voix n'en trahie rien et la femme politique en elle lui permit d'énumérer sur un ton monocorde ce qu'était devenu son quotidien.

- Je n'ai jamais eu beaucoup d’appétit ou été très épaisse. En général je ne dîne pas, ni ne petit déjeune. Je prend de la soupe de pain à midi, suivi d'un plat de viande dans lequel je picore pour donner le change à ma maisonnée. Protocolairement, je ne mange jamais seule.

Puis de réfléchir et d'ajouter :

- A dire vrai, j'aime surtout ce qui est acide, ou très âcre. Le citron, les olives bien vertes, le poisson séché...

Enfin, elle pivota légèrement son cou d'oisillon pour scruter le visage du très jeune doyen, tranchant avec franchise.

- Je suis mélancolique, indubitablement.
_________________
L_aconit
Faut au regard des réponses, redressa le museau et les bleus semblèrent soudain plus sombres. Ce mal là n'était pas le plus gai, et il le reconnaissait sans mal. Quelle tristesse, que dieu rappelle à lui les fleurs à peine éclos du printemps, sans leur laisser le temps d'égayer de couleurs les champs du matin...

Sa gêne semblait soudain s'être évaporée face à ce corps mutin, car femme ou homme, nul ne savait survivre à la maladie lorsqu'elle était profonde et tout lui était finalement bien dérisoire . melissandre lui apparut soudain comme l'objet de vains tourments. Il fallait être doux, et songer à la rhabiller. Il n'en fallait pas plus au jeune religieux pour apporter sa medecine.

Les saignées auraient pu vous faire du bien si vous n'aviez pas été si mince... Votre traitement doit corriger vos humeurs froides et humides par la chaleur, Est-ce le cas?


Les doigts androgynes revinrent s'exercer au délicat art du corsage. Un à un, les liens furent resserrés tandis qu'il murmura.

Les excès en matière de sentiment tel la colère, tristesse, mélancolie, surmenage étant préjudiciables à un bon équilibre de vie, je vous recommande de faire des exercices physiques modérés, de respirer du bon air de fôret ou de collines, de vous reposer et de dormir raisonnablement. Il faut entretenir le bien être moral par quelques divertissements, par une compagnie agréable, par la musique et une certaine élégance vestimentaire, tout ce qui peut "dissiper les passions tristes".


Il fit une ganse, défroissant au passage un mauvais pli de la chemise Princezine.

Voilà les pierres que je vous conseille d'avoir à vous. L'améthyste, préservatif contre les passions violentes devra être portée près de la peau. Elle préservera la paix du cœur. Nous sommes en juin, selon les astres il vous faut porter aussi de l'agate, pour préserver longs jours de santé. Le rubis rend vigoureux, est excellent pour le coeur, Ce seront vos trois alliées. Portez les sur le coeur. C’est le siège des sentiments. De l’amour de soi , des autres, de l’amour universel. Cet endroit sera aussi bénéfique au cœur qu'à la cage thoracique, les poumons, la circulation sanguine, le système immunitaire et la peau.

Volailles, épices et poivre aideront à un bon équilibre. Fruits secs, graines, lièvre et vin rouge, le tout toujours cuit. Buvez de l'eau de source, et non du puit. Faites toilette légère à l'eau de rose. Bain chaud obligatoire une fois le jour. Laissons où il est le broyat de poumon animal et autres os séchés...

Pour les symptomes associés à votre poitrine, tels les maux de tête, l'infusion d’aubépine : L’aubépine est vasodilatatrice. Plongez 10 g de fleurs d’aubépine dans 1 litre d’eau et laissez infuser 15 minutes. Buvez en une tasse 2 ou 3 fois par jour.


Finalement, faust vint s'asseoir à ses côtés. Et d'un ton dénué d'alarme, pour ne pas faire insulte au flegme qu'elle même savait si bien garder, il conclut simplement.

Je crains hélas que la phtisie vous consume... Et c'est là grand mal car bien malin à se répandre autour de vous... Il vous faut à tout prix éviter de tousser ou éternuer sans mouchoir, et parler à distance d'autre bouche... Altesse, je suis navré de vous apprendre si vous ne le saviez déjà que vous ne devez plus embrasser de beaux garçons...
_________________

Chapelain de l'Ostel Dieu à Paris, Evêque de Perigueux, apprenti exorciste
(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Melissandre_malemort
- Lorsque je me retire de temps à autre dans un couvent de ma connaissance, on me fait respirer de l'air humide et chaud, souvent additionnée d'herbes. De ce même mélange on me fait un baume donc j'use et j'abuse jusque sur mes lèvres. Mon haleine parait il, s'en trouve moins aigre. Mes mouchoirs et mes draps sont brûlés chaque matin, et on consumme dans mes appartements de la résine que je fais venir d'orient à prix d'or.

Elle n'ajouta rien, et surtout pas la provenance du dit baume, persuadée que le pieu médecin s'en effaroucherait. Puis tout en tâchant de retenir toutes ses recommandations, elle regretta de ne pas avoir quelqu'un auprès d'elle à enlacer fermement, une personne devant qui elle oserait pleurer pour la première fois sur une vie vouée à se terminer trop tôt. L'orgueil faisait figure chez Mélissandre de muraille infranchissable.

- Votre diagnostique rejoint celui de la Marquise. Je n'en suis donc pas outre mesure surprise. Simplement... Combien de temps me reste t'il, pensez vous ?

Là encore la princesse parlait d'une voix très calme, voir lointaine, comme si ses paroles ne prenaient pas réellement consistance sur ses jolies lèvres roses mais naissaient au creux de son ventre.
_________________
L_aconit
Les mots virent à son esgourde sans être soulevés. Les seules questions qu'il s'autorisait à poser étaient purement nécessaires à l'établissement d'une prognose correcte, par respect, par pudeur aussi.

Impossible à dire ... Les soins, votre résistance naturelle, et la foi détermineront le temps qu'il reste ...

Dit-il, gêné. Les cas étaient si variables. D'autant qu'il ne connaissait pas la date de contamination initiale... Il chassa cependant sciemment toute mélancolie de sa voix et de son regard, soucieux de ne pas dramatiser les choses et de ne pas miner le moral de la pauvre jeune femme.

Je vais vous noter toutes mes prescriptions, si vous le voulez-bien. Ensuite, je vous invite à venir prier avec moi à la chapelle de l'Ostel Dieu.

Il pencha un peu la tête, opinant pour lui tirer approbation.

J'ai quelques unes des pierres dont je vous ai parlé sans doute. Passons par là, je regarderai dans le lapidaire de l'établissement.

Faust désigna le couloir qui leur faisait dos en chassant d'une main adamantine le rideau qui les séparait des autres malades.
_________________

Chapelain de l'Ostel Dieu à Paris, Evêque de Perigueux, apprenti exorciste
(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)