Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >>

[RP] Je suis Camille, au cœur brûlé.

Don.
Premier jour de l'été
Jumelles Diaboliques
ISAURE



"On brûlera toutes les deux
En enfer mon ange
J’ai prévu nos adieux
À la terre mon ange
Et je veux partir avec toi
Je veux mourir dans tes bras."



Impact. Comme un coup de gourdin en plein dans les omoplates, elle est là, il est possible de la sentir, de la toucher. Par quel miracle, cette nonne avait-elle les clés ? Comprendre, réfléchir, un instant, court, bref. Et puis qu'importe finalement, oublier, s'en foutre. De tout. Étreindre, à bout. Eteinte, malgré tout.
La flamme essaye de jaillir, de prouver à son Autre qu'elle peut vivre tant qu'elle est là.
Je te pensais morte, amour, ce n'est pas le cas.

La tête lui fait mal, l'esprit vrille. Incompréhension.



"Que la mer nous mange le corps,
Que le sel nous lave le cœur,
Je t’aimerai encore."



Rythme cardiaque s'accélère, l'illusion voile ceux qui peuvent lui permettre de voir. Mirage est considéré, Isaure n'est pas là, n'est pas vérité.
D'une main brusque, Dôn repousse la silhouette venue l'enlacer. Ardeur, témérité qui finalement l'accule dans ses retranchements, son équilibre. Tout est précaire ici, sauf sa rage.

Dégage !



"Je m’excuse auprès des dieux
De ma mère et ses louanges
Je sais toutes les prières
Tous les vœux
Pour que ça change
Mais je veux partir avec toi
Je veux mourir dans tes bras."



Maëlweg crache sa peine, son désarroi devant cet être qu'elle pense fantasmer.
Elle répand un timbre, strident, cri des viscères, le son s'évade brutalement. Hurlement effrayant, visant à faire fuir cette bête sans nom venue prendre possession de son entendement.



Dornataer ! Arc'houere !
Mallozh Doué !
Serr da veg ! Serr da veg ! Serr da veg !!!



Profitant de l'étourdissement sororale, Dana se précipite vers elle et l'empoigne, l'entraînant vers la sortie. La seule. L'issue.
Phalanges blanchissent tant l'effort est décuplé et sous la pression de ses doigts, on peut ressentir la douleur que ce contact engendre. La peau malmenée est très certainement cramoisie désormais. Mais Dôn n'en a cure, et n'écoute plus que sa démence, maîtresse de son tout. Le coeur saigne pourtant en imaginant que Beaumont puisse être réelle, mais la tête gouverne, aussi désaxée soit-elle.
Silhouette siamoise est projetée à l'extérieur, au monde qui n'appartient plus qu'à elle, et aux autres. Clameur ultime s'extirpe d'une gorge éreintée et par sa protestation véhémente, accompagne le bras volontaire, faisant claquer la porte.

Silence.



"Que la mer nous mange le corps,
Que le sel nous lave le cœur,
Je t’aimerai encore
Je t’aimerai encore
Je t’aimerai encore
Je t’aimerai encore...




Spoiler:
- Manipulateur ! Démon !
Malédiction de Dieu !
Ferme ta gueule ! Ferme ta gueule ! Ferme ta gueule !!!

- Paroles citées : On brûlera - Pomme

_________________
L_aconit
Ce soir là.


A la brune.

    Voilà pour ta réponse. Allons à la brune. Ta main dans la mienne. Allons deux par deux comme des jumeaux. Comme des siamois.


Elle se tient à lui, il la supporte sans ciller. Nicolas a appris à supporter trois fois son poids. Trois fois sa vie. Trois fois sa peine. Nicolas est une petite fourmi. Une fourmi qui s'est décidé d'être l'Ainé. Pas de retour en arrière possible. Dana n'a plus ce choix là. La vie décide parfois de certaines fatalités, Faust lui, a compris enfin qu'il avait son mot à dire à la vie. Alors, doigts soutenant aussi le ventre qui s'arrondit de vie enjoint Dana à sortir de sa cellule, pour aller respirer l'air frais du soir, et qui sait peut-être reconnaitre quelques constellations.

Ils marcheront longtemps, pour arriver à la rivière. Cette rivière où il a joué d'autres partitions de sa vie, loin des oreilles de sa soeur. Cette rivière où il a aimé Alphonse. Où il a plongé pour tirer Windham à la surface. Une rivière comme celle des druides et de Dieu, purificatrice.

Là, guidés par la lueur de l'astre plein, Faust Nicolas et Dana s'agenouilleraient au bord du lit. Un lit plus réconfortant que toutes les couches de Saint Front. Sa bouche viendrait frôler sa joue. Son bras enlacer son épaule. Ils lanceraient des cailloux dans l'onde calme et peut-être, n'auraient pas besoin de se parler. Ce soir commencerait la lente libération d'une Don qui échappait de peu aux foudres de l'eau bénite et de l'exorcisme, une Don pour laquelle Faust était entrain lentement mais sûrement, de lâcher prise.

Faust était fatigué. Il acceptait ce soir de faire la paix avec Theodrik et de partager sa peine. Acceptait de faire sourde oreille aux déceptions de tous.

_________________

(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Isaure.beaumont.wagner


Premier jour d’été
Tout allait bien. Tout allait vite. Tout allait mal.

Je suis là. C’est moi ! C’est MOI !

Elle aurait voulu le lui susurrer pour mieux le lui hurler ensuite. Elle aurait voulu se manifester mais elle restait à sa merci : impuissante, vulnérable, essayant de se rattacher à tout, mais ne trouvant prise à rien.

Dana, ne me reconnaissez-vous point ? Quel démon s’est emparé de votre esprit, trouble la vision de votre cœur et cherche à vous tromper ? Regardez-moi dans les yeux, regardez le fond de mon âme, et vous saurez que c’est bien moi !

Les cobalts hagards cherchaient en vain à entrer en contact avec ceux profondément orageux de la bretonne. Quel étrange tableau offraient-elles : une silhouette décharnée au ventre légèrement enflé traînant un squelette vivant et affaibli. A les voir côte à côte, si pâles toutes les deux, si amenuisées par la maladie et la diète, elles semblaient si fragiles et surtout si semblables. Quiconque serait entré à cet instant aurait pu être frappé par cette funeste ressemblance.

Jetée hors du cocon de pierre de son amie, Isaure resta un long instant sur la dalle froide, hébétée devant la porte refermée. Elle se releva péniblement, s’aidant de la paroi pour se redresser.


- Je reviendrai, Dana ! Je reviendrai vous sortir de là ! Je vais ramener Nicolas à la raison, l’arracher à sa folie. Votre frère est fou Dana, fou de vous croire folle. Fou de nous priver de votre lumière.


Elle reviendrait. C’était une promesse, et elle la tiendrait. Tout se bousculait dans la tête isaurienne. Elle rejoignit à bout de force son lit de convalescence et à la faible lueur d’une bougie elle entreprit d’écrire une lettre de reproches à celui qui avait permis sa guérison.

Citation:
A vous, Nicolas.
Que je ne peux me résoudre à appeler cher ici tant ma colère est grande.
J’ai appris il y a peu le sort que vous aviez réservé à Dana. Je suis allée jusqu’à le constater de mes propres yeux.

Etes-vous fou de la priver ainsi de sa liberté ? De l’asphyxier ? De la priver de lumière et de plaisirs ? Elle va tourner folle, Nicolas. Elle en devient même folle. Savez-vous qu’elle ne m’a pas reconnue ? Qu’elle m’a jetée hors de sa cellule alors même qu’elle aurait pu s’en extraire et m’y laisser à sa place ? N’est-ce pas là un comportement fou ?

C’est vous Nicolas, qui la privant de ses sens et de ses émotions, la faites dépérir ! De quoi donc espériez-vous la protéger ? De moi ? De vos peurs ? De vous-même ? C’est le contraire que vous faites, Nicolas, vous la tuez à petit feu, vous l’étouffez, vous la ternissez ! Ne voyez-vous pas que son cœur se décolore et se fane ? Que son esprit s’altère et s’éteint ?

Je pars dès ce soir pour Toulouse, afin de conduire Caïa en lieu sûr, auprès d’Agnès de Saint Just. Je serai de retour bientôt, pour sortir Dana de son carcan de pierre. Je refuse de la laisser dépérir entre ces murs de désolation. Avez-vous entendu les chants démoniaques qui s’élèvent des cellules voisines ? Et ces rires aliénés qui s’en échappent ? Vous offrez Dana au Sans-Nom, sur un plateau doré, quand vous espérez la sauver.

Réagissez Nicolas, avant qu’il ne soit trop tard et n’attendez pas mon retour pour en faire sortir Dana.
Je reviendrai pour la veille de mon ordination. Assurez-vous d’avoir fait le nécessaire pour que notre chère Dana retrouve la vie qu’elle mérite, auprès de nous, nous réchauffant le cœur et les os de sa présence.

Que le Très-Haut vous garde et vous ramène sens et raison.

Isaure


________________________
Archibald.ravier
Sous les oreilles ?

Il n'a pas de ciseaux, juste un peigne et des rubans.

Je préfère les filles aux cheveux longs.

Il sourit et passe derrière elle, les mains sur ses épaules. Pour la retenir autant que la réconforter. Pour trouver comment lui parler.

Mais soit, je vais les couper.

Il n'a jamais, jamais fait ça. Autant les nattes de ses petites sœurs, il avait du s'y coller un paquet de fois, autant couper, c'était toujours sa mère ou sa sœur ainée qui le faisait.


Hum.


Il avise enfin une nonne qui passe par là.

Ma sœur ? Auriez vous l'obligeance d'aller me trouver une paire de vos petits ciseaux pour la couture, je vous prie ?

Et devant le regard interloqué de cette dernière :

Vous n'voyez pas que j'rends visage humain à madame la sœur de Monseigneur ?

Il était clair maintenant que Nicolas serait prévenu de leur escapade dans le cloitre, mais tant pis. Et pendant que la moniale cavalait soit chercher des ciseaux, soit cafter à la Supérieure, il entreprit de démêler la tignasse brune. Avec application, patience, et un tout petit peu d'huile parfumée qu'il avait volé dans les affaires d'Isaure qui, après tout, n'avait qu'à pas mourir si elle voulait pouvoir l'engueuler pour ça.

Vous me direz si ça tire trop hein ? Puis j'vous préviens, j'ai jamais coupé d'cheveux, j'sais juste coiffer un peu et faire des nattes, c'tout !
Don.
Quatorzième jour du mois de juin
ARCHIBALD



Oui. Tout peut être dit, Archibald. Tout.

L'esprit est ici, et d'un instant à l'autre, il peut partir vagabonder. Sautillant sur les branches des arbres entourant la scène. Ce sont des hêtres, peut-être ? Etant la fille d'une druidesse reconnue et influente en Bretagne, il est triste de constater que jamais la jeune femme n'a su déterminer les détails lui permettant de différencier les variétés communes de ces rois des bois. Les chênes représentaient la force, quand le reste n'était qu'un simple ralliement de feuilles et troncs en tout genre. Ici, ce sont des hêtres, et si ce n'est guère le cas, il plaît à Dana d'y croire.

Au retour de la nonne armée de cisailles, l'esprit de Kerdraon s'affûte et dans un éclair de folie, ordonne au corps d'attaquer. Sans perdre de temps alors, la brune s'élance, profitant de l'obsession d'Archibald pour les chevelures tressées afin de venir gâter la bonne sœur d'un coup de poing bien étudié. Qui pouvait affirmer que naître au beau milieu d'une dense fratrie, n'était qu'une succession d'inconvénients ? Pas elle en tout cas, qui entourée de frères avait-su apprendre très vite, les rudiments des combats inopinés. Celui-ci l'était ! Précédemment, jamais elle n'aurait pensé faire une chose pareille, et pourtant l'improbable se réalise. La joue tuméfiée de la pauvre abbesse prouvait à tous qu'il n'était en rien possible de tirer la jeune femme de ce pas là, embourbée qu'elle était, au moins jusqu'aux mollets !

Il ne fallut que peu de temps, avant qu'un regroupement se fasse et que dans sa fuite - engendrée évidemment, après le coup porté - Dôn se fasse rattraper.
La maintenant fermement, on ordonnait au visiteur bien intentionné, de partir, qu'il était désormais impossible de visiter l'agressive avant qu'elle ne soit calmée.

Elle se débattait, criait, crachait même ! Ce fut bien inutile, car c'est seule et isolée qu'elle resterait jusqu'au lendemain, en fin de soirée. Jour d'une venue peu commune, celle de Brynjar.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)