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[RP] Les têtes de Cerbère

Shawie
"Baronne"

Nah ....

"Rousse ... Brune"

Oh putain nonnn ...

"Cerbère"

Putain de bordel de merde !

L'Espagnole se trouva bête et sans un mot puis, comme dans une situation ingérable, elle se mit à rire, nerveusement. Au départ, son rire pouvait se trouver communicatif mais sur la fin, on pouvait rapidement comprendre que c'était un rire non contrôlé et de surtout de malaise. Ô putain oui, de malaise, de malchance, rire jaune n'avait eu meilleure définition que présentement. Son cerveau débrancha et toutes les paroles de Samy trouvèrent un sens. Effectivement, elle avait deux gamines, rousses, des jumelles et jamais elle ne l'ai avait vu. Est ce que au moins Sam avait parlé d'elle aux jumelles ?

Le rire s’étouffa un instant pour laisser place à une petite gourde accrochée à sa ceinture, qui termina en grosse rasade dans le cornet puis une seconde qu'elle manqua de vomir. Et voila la famille réunit au grand complet dans une étrange situation. Sam ma chère, tu es la pire mère du monde pensa t'elle si fort qu'on pouvait peut être l'entendre ! Les Terres de Samy se trouvaient en Alençon. Une bonne trotte pour arriver en Artois quand même, chapeau bas les filles. Elle se gratta la tête, perplexe et pensive sur quoi faire maintenant.



Fin du jeu, vous avez perdu.


En mode méchante belle mère ? Elle se leva sans attendre, le visage figé et fermé. La Sha brigande reprenait le dessus mais la Sha qui aime Sam reprenait le dessus et elle n'avait plus du tout envie de jouer. Avec la Champagne en guerre, l'Anjou bah comme l'Anjou, et tout le reste qui pouvait se greffer, c'était un terrain miné pour les filles aussi courageuses soient elles. Elle secoua la tête, vide d'idée.

D'un coup de botte, elle mit fin au feu de camp et s'en alla vers son cheval. Les projets de la brigande venait de changer.



On ne peut pas rester ici. Vous m'avez dit avoir suivit des cours de cheval, non ? C'est lé moment de mé le prouver. Venez, j'vous aide à grimper puis on va galoper un peu plus loin.


Ça restait des enfants, alors autant les épater avec un truc spécial mais le ton de l'Espagnole ne laissait pas place à la négociation.


Vous voulez dé l'aventure hein ? On va aller trouver un second cheval et c'est vous qui allait mé le trouver.


Elle tenait son cheval tout en faisant signe aux filles pour les aider à grimper.
_________________
--Les_rouquines



    "Je peux pas te dire ce que c'est vraiment,
    Je peux juste te dire à quoi ça ressemble
    Et maintenant c'est un couteau en acier dans mon artère.
    Je peux pas respirer quand je vole encore, hé bien, je ne peux pas me battre ;
    Tant que le mauvais ressemble au bon c'est comme si j'étais dans un combat."*



Gwenn crut d'abord que Shawie riait à cause de la question qu'elle venait de poser. Une fois de plus, on ne la prenait pas au sérieux, on la pensait incapable de faire des choses d'adultes. La situation devenait fatigante. Elles étaient instruites, débrouillardes et pas filles de n'importe qui, pourquoi ne seraient-elles pas capables de lire une carte et de creuser des trous ? Elles avaient déjà fait plus difficiles. Nolwenn, elle, crut plutôt que l'Espagnole se moquait de leur mère et elle n'avait pas intérêt. L'Héritière admirait tant sa mère pour sa grandeur d'âme qu'elle minimisait tout le reste : son absence généralisée, sa difficulté à accorder, parfois, un câlin, et son côté illuminé quand elle parlait des carottes. On ne pouvait pas recevoir une éducation sceptique et rationnelle et croire à des choses aussi absurdes.

-Quoi ? Qu'est-ce qui vous fait rire ?

Elles venaient de perdre le jeu. Shawie venait donc de comprendre ? Aucun étonnement pour les Rouquines qui n'avaient jamais douté que leur mère soit connue de tout le monde. L'Espagnole changea soudainement de visage et les jumelles restèrent pantoises en attendant la prochaine réaction, Nolwenn gardant son impassibilité angoissante. Elles partaient donc avec elle. Gwenn se leva immédiatement pour rejoindre Shawie d'un petit trot joyeux mais Nolwenn ne bougea pas, observant sa soeur avec un air de reproche dans les yeux de suivre n'importe qui pour n'importe où.

-Allez viens, Nolwenn ! On va se rendre dignes de Mère !

Gwenn savait combien sa soeur peinait à accorder sa confiance, elle s'embarrassait toujours de questionnements et de réflexions qui semblaient absurdes à Gwenn. Pourquoi leur voudrait-on du mal ? Personne ne les rançonnerait jamais, ça n'arrivait qu'aux autres. Qui oserait enlever les filles de la cheffe Treiscan ? Mais si Gwenn apprenait à considérer ces choses-là grâce à sa soeur, elle aidait également celle-ci à se laisser aller à moins de rigidité et de dureté.
Nolwenn se leva finalement et rejoignit le cheval de Shawie qui les aida à grimper. Elle installa d'abord Gwenn à l'avant, grimpa et se pencha ensuite pour faire monter Nolwenn à l'arrière. A l'aventure, elles partirent à bonne allure sans que les deux enfants ne vacillent jamais. Leur grand-père -décédé, elles le savaient- avait été éleveur de chevaux et leur mère était dans la cavalerie, l'équitation était dans leur sang depuis plusieurs générations.


-Up, on stop ici. Voyez les canassons la bas, choisissez votre préféré et ramenez le là sans vous faire trop d'bruit. Evitez dé ramener l'âne à côté ! En route mauvaise troupe !

Les deux filles furent débarquées sans autre forme de procès, se regardèrent et revinrent à Shawie, Gwenn embarrassée et Nolwenn déterminée.

-Mais c'est du vol...
-Un emprunt sans durée déterminée !
-Mhm.
-Jamais ! C'est mal !
-Attends-moi là Gwenn.
-Quoi ! T'as pas le droit ! Mère serait furieuse après toi !
-C'est ça.
-T'es plus ma soeur si tu ramènes un cheval !
-C'est ça.


L'Héritière prit une corde que lui tendait Shawie, se glissa entre les planches de la barrière et s'éloigna dans le pré assombri par la nuit. On ne discernait que les silhouettes équines qui broutaient ou se reposaient tranquillement. Nolwenn ne leur arrivait qu'à peine à l'épaule et se dirigea naturellement vers le plus petit de tous, qui restait tout de même bien trop grand à son goût et à sa taille. C'était un hongre qui laissait sa jeunesse pour entrer dans cette transition d'âge où on n'est plus ni jeune, ni adulte, ni vieux. La gamine arracha une poignée d'herbe et s'approcha de l'animal qui ouvrit les yeux en sentant sa présence et baissa la tête pour sentir la main tendue. Nolwenn passa la corde au licol qu'il portait et s'éloigna avec lui pour revenir vers les barrières. Encore hors de portée de vue de Shawie et de sa soeur, elle s'arrêta près d'un poulain à sa taille et retira sa botte, opposée à celle qu'elle avait retirée pour sortir les écus de Shawie, et en sortit un écu d'or. Elle l'avait emporté, considérant qu'en cas de véritable problème, cela pourrait lui servir pour protéger Gwenn, que ce fut de la famine, des maladies ou de brigands. Elle cala l'écu d'or -qui valait bien plus que le hongre- entre la tête et le licol du poulain attentif et repartit vers les barrières. C'est sa soeur qui courut vers elle la première.

-Relâche-le !
-Non.
-Tu l'as volé !
-Non.
-Si !
-Non.
-Mère aurait honte de toi.
-Tais-toi ! Je l'ai pas volé je te dis ! J'ai laissé un paiement.
-Quoi ?
-Shht ! Ne dis rien. Je nous protège. Tiens, prends la corde.


Nolwenn tendit la longe à sa soeur et s'employa à retirer les planches de la barrière, rapidement aidée par Shawie venue les rejoindre. Elles firent passer le hongre tranquille et refermèrent derrière elle. Nolwenn recommençait à fixer Shawie ; elle était furieuse après elle, de ce qu'elle lui avait demandé de faire. Ce n'était pas honorable.

-C'est pour le jeu perdu. Et on montera à deux.

Nolwenn espérait ainsi que l'Espagnole ne leur demanderait plus de faire de mauvaises choses, un genre de "on a payé, c'est bon". Elle signifia ensuite à Shawie qu'elle attendait pour l'aider à grimper et, de nouveau à cheval, le licol transformé en bride rudimentaire, Gwenn repartit dans ses questions incessantes après qu'un regard de Nolwenn lui ait intimé de se taire sans qu'elle ne comprenne vraiment. Il y a longtemps qu'elle ne contredisait plus ces regards-là, elle ne savait pas bien pourquoi ; ils avaient sur elle une emprise qu'elle ne combattait pas. Le lien des jumelles.

-Comment vous connaissez Mère ? Votre réaction disait que vous la connaissez bien. Qui êtes-vous ? C'est quoi votre nom ?

Les Rouquines n'avaient jamais vues Shawie mais leur mère leur en avait déjà parlé. Les affaires de coeur, c'était peut-être le seul point de sa vie où Samsa était véritablement transparente avec ses filles, considérant que cacher la vérité n'avait pas de sens et pouvait même représenter un danger. Elles auraient pu croiser Shawie quand elle était venue à Longny-au-Perche et qu'elle avait manqué de tuer Yohanna -qu'elles avaient déjà vu, elle- mais elles dormaient. Vu comment les choses s'étaient terminées, c'était peut-être mieux pour leurs yeux d'enfants.


* = paroles traduites de Eminem & Rihanna - I love the way you lie

Écrit à 4 mains (un peu) avec JD Shawie
Shawie
Fille unique. Enfin, elle eu, jadis, un demi-frère, mourrute le pauvre. Mais jamais elle n'avait été longtemps à son contact. Alors dire qu'elle avait une relation fraternelle serait faux. Elle ne savait même pas ce que cela voulait dire. Depuis bien longtemps, elle faisait tout pour ne jamais s'attacher trop afin d'éviter d'être déçue mais surtout pour éviter qu'on l'emmerde avec un certain chantage affectif. La seule famille qu'elle avait fut la Pègre et là encore, vu les énergumènes, dès que cela ne tournait plus trop rond, elle quittait le navire. Vivre en groupe oui, mais sans trop les inconvénients. La vie de groupe est insupportablement ingérable pour elle. Les potins, les états d'âmes de Marcel ou les histoires de cul de Michel l'a rendait malade. En groupe pour les mauvais coups, pour le travail et rien d'plus. Allez, pour boire un godet, ou deux.

Alors, le fait de voir Gwenn suivre et écouter au doigt et à l’œil sa propre sœur était tout à fait incompréhensible pour L'Espagnole. Une relation presque malsaine et qui finirait par briser leur fameux lien. C'est ce qu'elle pensait.



T'aurais pu choisir plus vaillant mais bon, ça ferra l'affaire. Et c''pas la peine dé me regarder comme ça, tu vas pas m'bouffer, tu crèverai dé diarrhée aiguë. Fais ton regard d'intimidation à ta sœur puisqu'elle a l'air d'aimer ça.


Le prochain regard de travers, elle lui foutrait une torgnole ! Après avoir aidé les deux à monter sur la monture, elle ne fut pas surprise de voir Nolwy prendre les commandes. Mon dieu que c'est malsain. L'Espagnole réprima un petit haussement d'épaule ; après tout, elle n'en avait rien à foutre.


Ma réaction né disait rien du tout. J'ai ris alors à ta guise d’interpréter la chose. Jé connais votre mère et jé puis causer pour elle si vous voulez :

Putain, mais vous êtes folles té ! J'ai eu une peur bleue pardi. Vous serez punies té !
Et conclut : Du moins c'est cé qu'elle elle aurait dû vous dire !


Sans trop savoir pourquoi, Sha était en colère contre Samsa. Irrationnel au possible mais pourtant, elle sentait la rage lui bouffer le cœur. Nolwy était sans doute une psychopathe bouffeuse de bébé chat, et Gwenn ressemblait à une marionnette à force de dire amen à sa sœur. Fatalement, Sam était responsable de toussa et c'est peut être pour ça qu'elle commençait à voir rouge envers sa compagne.


Appelle moi Marquise, ça suffira.


Les heures passèrent et Sha restait totalement fermée aux jérémiades. Le soleil était couché depuis un bon moment et les deux filles commençaient à fatiguer au vu de leur posture sur l'animal. Au pas, puis de temps en temps au galop, l'Espagnole ne ménageait absolument pas ses deux nouvelles compagnes de route, oubliant certainement leur âge. Et dire que normalement, elle aurait dû être en Empire en train de chaparder absolument tout ce qui passait sur son chemin, aurait écumer les procès, boire des coups avec sa relative famille, sans aucun encombrement.

Elle fit un signe et mit pied à terre dans un endroit qui lui semblait relativement tranquille. Sha attrapa Gwenn qu'elle fit descendre sans attendre une approbation quelconque et laissa Nolwy se débrouiller seule.



On va faire une pause. Micro nuit. On s'pose 1h ou 2h pas plus. Vous vous débarbouillez, faites votre vie et puis on s'retrouve là pour repartir. Vous avez une rivière juste là, évitez d'vous noyer. Et foutre dieu, rincez vous, vous puez la biquette. Occupez vous d'votre cheval, vous en êtes responsable, s'il meurt, c'pour votre poire.


Quand à elle, elle accrocha son cheval à un arbre près de fourrage et lui tapa le cul en guise de remerciement. Ménage ta monture parait il. Puis elle prit la direction de la rivière sans se soucier des jumelles, et releva sa chemise pour retirer son bandage qu'elle nettoya en grimaçant et se rinça le visage au passage. Elle finit par retirer la chemise entièrement et la balança en boule plus loin pour en prendre une propre dans son baluchon.

Plusieurs longues minutes passèrent avant qu'elle ne daigne se relever en grimaçant en plissant les yeux vers les deux filles :



Et NOLWY, ARRÊTE DE FILER DES ORDRES A TA SŒUR !


La gamine ne lui avait pas dit son prénom mais un vague souvenir d'une discussion avec Samy lui était revenue. Gwenn et Nolwen. Cramée pour cramée, elle ricana avant d'entendre du bruit dans les buissons. T'ain. Meilleur des cas : un loup, pire des cas : un groupe de brigand. Ironie du sort quand même.

Elle fit de grands signes vers elle dans l'espoir qu'elle capte le regard d'une d'elle.



Hep, ramenez votre culot par là bordel !
_________________
--Les_rouquines



    "Tout le tort, tous les mensonges,
    Toutes les larmes qu'ils pleurent,
    Lorsque l'instant détruit vraiment,
    Il semble que le feu soit dans leurs yeux
    Parce qu'il est plus fort que vous ne le pensez,
    Un cœur d'acier commence à se développer."*



Marquise, sans nom derrière, ça avait quelque chose de truand, comme un noble corrompu et déchu, baron de la drogue et du crime à la Cour des Miracles. Les deux Rouquines auraient pu en conclure cela si Gwenn n'était pas d'un optimisme rare et si Nolwenn n'en avait pas plutôt conclu que, vu comme Shawie imitait leur mère, elle devait forcément la connaître au point d'avoir échangé plus de trois mots avec elle. Fondamentalement, Shawie n'était donc pas mauvaise, sinon Samsa lui aurait coupé la tête depuis longtemps.
Elles chevauchèrent longtemps, Gwenn aux commandes du hongre et Nolwenn assise derrière elle, posant parfois son menton sur l'épaule de sa soeur. Si Nolwenn était la plus méfiante et la plus prompte à mentir, la tête pensante n'en restait pas moins Gwenn. Au château, c'était toujours elle qui entrainait son aînée dans des aventures foireuses et des bêtises évidentes, forte de son charisme et d'un enthousiasme que Nolwenn n'avait pas. Dans le monde extérieur à leur cocon sécurisant, c'était cependant l'Héritière qui mettait en garde sa cadette ; de façon grossière, elle était les muscles et Gwenn la tête.

Nolwenn ne broncha pas quand Shawie fit descendre Gwenn et pas elle, estimant que c'était là une marque de confiance ou un défi à relever. La petite rousse glissa à terre, perdit l'équilibre en atterrissant et ne se rattrapa qu'à un antérieur du hongre. Du repos ne leur ferait pas de mal, elles avaient marché toute la journée et l'exercice était de taille pour des enfants de leur âge. Pas de quoi décourager Gwenn qui, toujours dans le feu de l'action, semblait inépuisable.


-Je vais m'occuper de Merlin !
-Merlin ?
-C'est comme ça que j'ai appelé le cheval.
-Ah. D'accord.


Les filles Treiscan se dirigèrent vers la rivière, laissant donc Merlin s'abreuver pendant qu'elles se lavèrent succinctement avec leurs mains préalablement mouillées. Gwenn prit ensuite la longe du cheval et lui entrava les antérieurs. Des deux, c'était Gwenn la plus douée avec les chevaux. Et Nolwenn avec les lames.
Les Rouquines s'en retournèrent près d'un arbre et s'assirent pour s'y adosser. Naturellement, l'aînée s'allongea, posant la tête sur les jambes de sa soeur. Elles n'avaient pas besoin de se parler pour savoir qui était la plus fatiguée et la moins en capacité de veiller sur l'autre, et Nolwenn avait ce côté fragile de Samsa qui, la fatigue venue, la rendait vulnérable.

Alors qu'elle commençait à s'endormir, le cri de Shawie la tira de cette douce pente. "Nolwy". Ce n'était pas son prénom mais presque. Cette fois c'était certain, Shawie connaissait très bien leur mère mais Nolwenn ne comprenait pas pourquoi : jamais Samsa n'aurait parlé d'elles à quelqu'un qui fait voler des enfants. Le détail n'échappa pas non plus à Gwenn.


-Oh ! Tu as vu Nolwenn, elle connait ton prénom !
-J'ai vu.
-Mère doit l'estimer beaucoup !
-Mhm.
-Marquise, dites-nous qui vous êtes pour Mère, peut-être qu'elle nous a déjà parlé de v...


Interruption sous la phrase de Shawie les invitant à venir. C'est à regret que Nolwenn bouge pour suivre sa soeur, fraîche comme un gardon. La Marquise n'avait-elle jamais dormi en forêt pour s'inquiéter d'un bruit pouvant provenir de n'importe quel animal la peuplant ? Gwenn, elle, est légèrement devant sa soeur, à côté de Shawie, enthousiaste.

-On va taper, Marquise ?! Je suis prête à les charger !

Elles n'étaient pas les filles de Samsa pour rien.


* = paroles traduites de The Script - Superheroes
Shawie
C'est une manie familiale qué de vouloir charger tout et n'importe quoi. Fais attention, j'ai déja vu des pignes de pin qui attaquent, surtout ta mère.


Quel doux souvenir d'ailleurs ! Une paire de bottes qui vient percuter la tronche de Sam. Qui tombe et qui ne se rappelle plus de rien, du coup, l'excuse de la pigne de pin était juste merveilleuse. Avec toute la délicatesse qu'on peut lui connaître, l'Espagnole attrapa les deux gamines par le col et les jeta littéralement derrière elle. Le pompon de l'histoire serait qu'elle fasse devenir manchot l'une des deux pendant que l'autre serait aveugle. Samy deviendrai rancunière et en fera tout un foin c'est sur.

Plissement des yeux dans l'obscurité de la nuit avant d'en déduire qu'il s'agissait bien d'un petit plaisantin voulant nuire à l'intégrité de sa bourse. Foutre dieu, il ne savait pas où il avait mit les savates celui la. Par reflexe, la brigade toucha sa bourse et la remua : a vue de bruit, pas plus d'une vingtaine d'écus la dedans, une honte infime pour elle qui, habituellement, se trimballe avec deux zeros en plus.

Elle chopa Gwen par le col une nouvelle fois et l'attira vers elle en lui glissant quelques mots à l'oreille.



Si tu veux charger ... fais le quand t'aura caompter jusqu'à 15. Tu cours tout droit dans l'buisson et tu lui bouffes la jambe comme un clébard ! La mission va dépendre entièrement dé toi, té foire pas gamine.


La petite rouquine numéro 1 acquiesca vivement de la tête pour dire un énorme oui. Puis cherchant Nolwy du regard, elle lui fit signe de la suivre sans faire de bruit. Putain, c'est vraiment un plaisir jouissif de faire ça avec les deux filles du Cerbère. Après tout, elle brigande bien dans le Périgourdin elle ! A sa grande surprise, rouquine numéro 2 ne dit mot et suivit l'Hispanique par un côté.

Rouquine numéro 2 et Sha firent le tour du buisson et se retrouvèrent côte à côte derrière non pas un cerf ou un lapin mais bien un homme masqué. Un petit clin d'oeil à sa partenaire de mission en une sorte de "trop facile". Les mains expertes, de la brigande, détachèrent la bourse du potentiel brigand/voyeur/pervers qu'elle accrocha à sa ceinture. Les 15 secondes doivent arriver à leur fin puisqu'un chien déchainé nommé Gwenn se met à crier et l'homme à hurler. Epée en main, Sha le fait sortir du buisson en essayant de calmer son bébé chien.



C'bien, calme toi maintenant. Va pas lé bouffer, il a surement la lèpre vu sa gueule.

Alors comme ça, on reluque les filles mon gros ? T'as pas honte ? Ou pire encore ... t'avais l'intention d'me voler tocard ?

....



L'Espagnole se tourna vers Nolwy :


Qu'elle est la sentence pour les voleurs ma chère ? Doit on lui faire payer par lé sang ? Qu'elle est ton jugement ma jeune amie ?
_________________
--Les_rouquines


    "Petite soeur,
    Je connais ta peine et ta douleur
    Parce que j'avais la même dans mon coeur.
    C'est toi et moi petite soeur,
    Toi et moi petite soeur."
    (Lââm - Petite soeur)



-Oh, vous étiez-là quand la pomme de pin a attaqué Mère ?! Elle nous a raconté !

Samsa avait trouvé plus amusant de raconter cette version de l'histoire à ses filles que le coup de botte que Shawie lui avait expressément filé. Cerbère avait toujours trouvé l'histoire géniale, même si ça avait été à ses dépends. Entre les poissons-volants, les carottes et les pommes de pin, le bestiaire de l'improbable attaquant était plutôt bien rempli.
Gwenn se fit soulever comme un fétu de paille par Shawie et la regarda comme si elle allait la manger. Mieux, finalement, on lui confiait une mission, une vraie mission d'adulte. Un sourire aussi heureux qu'inconséquent naquit sur les lèvres de Gwenn qui fila sans demander son reste à son poste.

Nolwenn regarda Shawie lui intimer de la suivre et obtempéra sans poser de questions. Nolwenn n'était pas une meneuse mais elle était bien décidée à aider grâce à ses petites compétences. L'Héritière était déjà prête à dégainer sa dague quand elle regarda Shawie voler l'homme sans scrupules. Tout à coup, sa soeur cadette déboula avec sa charge de chiot maladroit, dague en avant et crocs sortit. Elles étaient les filles de Cerbère et les chiens ne font pas des chats.
C'est vers Nolwenn que se tourne ensuite Shawie et c'est impassible que la jeune rousse la regarde. Un châtiment pour cet homme qui ne s'était rendu coupable d'aucun vol, sans doute parce qu'il n'en avait pas eu le temps. Malheureux. La leçon de Samsa ressortit naturellement de la bouche de l'Héritière :


-Il faut dépouiller les voleurs des pieds à la tête et distribuer une partie de leurs biens aux pauvres.

Nolwenn tendit la main vers Shawie, attendant patiemment qu'elle lui remette la bourse prise et qui serait sa part du butin pour sa participation. Du moins, celle de Gwenn. Tout ce qui appartenait à l'une appartenait à l'autre également, c'était évident entre elles. Comme la bourse ne vint évidemment pas, Nolwenn insista :

-Ses vêtements ne sont pas à notre taille mais à la vôtre.

Plus tard, dans quelques années, ce genre de phrase se transformerait en punchline avec un ajout de "en plus il avait bon goût, contrairement à vous" mais pour l'instant, Nolwenn ne savait que dire le minimum. Jumelles oblige, Gwenn se rangea du côté de sa soeur. Elle avait sur le visage un sourire content mais qui trahissait qu'elle n'était pas la plus idiote des deux et qu'elle savait très bien ce qu'elle faisait ; Gwenn était retorse. A son tour, elle tendit la main et fit signe des doigts de donner l'argent.
Shawie
Deux pièces chacune. Pas plus. L'Espagnole ne s'engagea pas dans un début des plus inutiles puisque les deux petites avaient bien mérité leur paiement. Les deux petites mains furent récompensées et leur route continua. Il était temps de retrouver Sam maintenant. Il était hors de question qu'elle s'occupe des deux enfants, même si, ça lui portait compagnie. Jamais elle ne l'avouerait mais elle les aimait bien finalement. Sur un bout de parchemin relativement en mauvaise état, elle griffonna à l'aide de son bout de charbon, quelques mots rapides pour Samy. Une écriture vulgaire, raturée, avec des taches. Elle mettrait tout cela sur le dos de la nuité qui était bien sombre pour écrire un panphlet !

Si ça se trouve, la Cerbère ne c'était même pas rendu compte de l'absence des deux rouquines. Indigne mère.



Citation:
Samy,

J'ai deux paquets pour toi.
Je suis de retour plus tôt que prévu pour te les déposer.
Alençon ou Vendôme, je ne sais encore mais on se retrouve rapidement, je ne peux me trimbaler avec plus longtemps !
J'ai trouvé ça en Artois, pour te dire le trajet.


S.



Les lieues furent avalés sans encombre et sans traîner. L'Espagnole faisait des haltes toutes les deux heures -précaution contre le sommeil- et s'obligeait à prendre un campement chaque nuit pour laisser aux filles la possibilité de dormir au moins six heures. Un planning suivit à la lettre chaque jour, qui bien sur, lui fit perdre du temps mais qu'importe. Satyne était du passé, Sha n'avait plus de délais à respecter ni même aucune pression. Le corps était là mais l'esprit était toujours fourré à Tastevin, en Artois. Putain de connerie toussa.

De temps en temps, elle lâcha quelques instructions comme:



Pause, on repart dans vingt minutes.
Pensez à vous laver, on mange après.
Campement pour la nuit.



Comme de véritable petit soldat, chacune avait son rôle sans que personne ne se parle réellement. Ou alors, elle n'y faisait pas attention. Elle veillait aussi à alterner pour qui dirige le cheval. Un fois Gwenn, une fois Nolwy. Elle, elle ne prenait pas de pause : par fierté sans doute, orgueil inévitablement et par bienveillance.


On arrive d'ici quelques jours pour retrouver votre mère. Essayez d'être présentable quand même, histoire qu'elle mé tombe pas sur la gueule. Évitez d'lui dire qué vous avez détrousser un pécore sur la route aussi. Essayez d'pas mé faire honte hein, j'ai une réputation à tenir alors si on vous demande comment j'vous ai entretenue, bah vous dites "très mal" avec d'la certitude dans les yeux.

Nolwy, un jour, faudra qué tu apprennes à sourire, tu ferrai peur à un mort la nuité. Té, la vache, t'es gracieuse comme moi.
Elle s'avança vers sœur-sourire et lui étira les joues. Voila, un beau sourire.

Gwenn, ma petite, essaye d'être moins bavarde par tous les saints et arrête dé vouloir charger tout et n'importe quoi. Un jour, tu vas prendre un cul. Grandis avant tiens.


L'Espagnole se redressa et croisa les bras avant de lâcher un :


J'ai été infecte avec vous, marché conclus hein ?
_________________
--Gens_du_chateau
C'était la merde. La merde absolue. S'il avait fallu une situation pire que celle-ci, le Diable lui-même aurait eu du mal à trouver, c'était certain. Les filles de la Baronne avaient disparu depuis plusieurs semaines à présent et malgré les recherches, les gardes ne les avaient pas retrouvé. Pas une trace, rien. Ils avaient ratissé la baronnie, puis l'Alençon de façon plus discrète et les comtés et duchés voisins totalement incognito. Ils avaient fini par rentrer, bredouilles et la peur au ventre, tous, sauf quelques-uns qui avaient préféré partir à tout jamais plutôt que de subir le courroux de la Baronne quand elle reviendrait et s'apercevrait que sa progéniture avait disparu. Au sein des gens du château, la panique et la tension était palpable et on faisait taire ceux qui voulait écrire à Samsa pour la prévenir.

-Jeanne, tu ne peux pas lui écrire pour lui dire ça ! Elle va t'arracher la tête !
-C'est ta tête qu'elle va arracher quand elle rentrera et qu'elle constatera qu'on ne l'a pas prévenu !
-Peut-être qu'elle ne rentrera pas avant des mois ! Ça nous laisse encore le temps de chercher.
-Pour que la Baronne finisse par apprendre par hasard que ses filles sont recherchées ?! Tu plaisantes j'espère.
-Peut-être qu'elle ne l'apprendra jamais ! Laisse-nous essayer encore.


Cet argument, Jeanne l'entendait depuis des jours et y cédait chaque fois, autant par peur que par espoir. Peut-être, oui, qu'on retrouverait Nolwenn et Gwenn avant que Samsa ne s'en aperçoive, mais si ce n'était pas le cas, alors Jeanne la voyait très bien les envoyer tous à la roue. Pour être la préceptrice de ses filles, elle savait que Samsa n'était pas aussi terrifiante que les gens de Longny-au-Perche le pensait. Elle respectait la Baronne plus qu'elle ne la craignait mais ses colères, ah ! La réputation de celles-ci n'était plus à faire, et même si Samsa était rarement à Longny-au-Perche, elle savait que ses filles comptaient énormément pour elle. La Baronne n'était pas la mère la plus démonstrative mais elle faisait beaucoup pour ses filles, Jeanne le savait autant qu'elle le voyait. Et elle serait en première ligne de la colère du Cerbère.
Philippe, lui, n'avait pas autant conscience du danger. Il avait vu comment la Baronne avait réagi envers Charles en apprenant qu'il avait laissé rentrer quelqu'un sans son autorisation, armée en sus. Il avait été le seul à prendre, du moins sur le coup, c'est pourquoi Philippe était persuadé de n'avoir rien à craindre. Pas vraiment.

Le château de Longny-au-Perche avait fait son choix : il ne préviendrait pas la Baronne de la disparition de ses filles et continuerait à les chercher tant qu'il lui resterait du temps.
Samsa
    "Routes de mon pays, amenez-moi à la maison
    A l'endroit, auquel j'appartiens
    Virginie de l'ouest, Mère des Montagne
    Amenez-moi à la maison, routes de mon pays."*



Les choses n'avaient été faciles pour personne à la mort d'Eldearde suivie de celle de Maximilien. L'état catastrophique de Samsa avait eu des répercussions sur ses proches, sur Shawie notamment, et c'était assez naturellement que chacune avait fini par prendre un chemin différent une fois de retour à Limoges. Cela n'avait rien de grave, ni d'étonnant ; les deux femmes avaient leur petit équilibre en se laissant vaquer à leurs occupations respectives de temps à autre. Elles n'étaient pas prisonnières de leur relation, elles se permettaient au contraire de vivre leur vie avec ; c'était ce qui les rendait heureuses, même si, cette fois-là comme quelques autres peut-être, il y avait dans le départ de Shawie une raison sous-jacente qui était le double deuil de Samsa. Celle-ci ne lui en voulait pas, elle comprenait.
Elle était partie en Périgord pour voir Thomas et lui remonter un peu le moral suite au départ de Canéda et à la maladie de son fils. En l'attendant, elle s'était rendue utile en chassant des brigands, s'était fait un peu de blé au passage -Shawie serait si fière d'elle !-, parlant des soirées entières avec Maurice, retrouvant Zéphyre et envoyant encore son pied en salto retourné par vrille à 360° dans le visage d'Arry pour la mort d'Eldearde. Ces aventures l'avaient remonté, même si elle avait échangé quelques mots avec Canéda. Parfois, parler faisait aussi du bien. De ses filles, Samsa n'avait pas de nouvelles mais ça ne l'inquiétait pas : elle n'en avait jamais.

De toute les mères du Royaume, la Cerbère devait faire partie des moins démonstratives. Elle n'était pas comme celles que l'on croisait régulièrement, appelant leur progéniture "ma puce", faisant des bisous et des câlins tout couvant leur enfant d'un regard tendre avec un sourire imbécile. Samsa, elle, n'avait jamais voulu être mère ; elle avait toujours su qu'elle n'était pas faite pour cela parce que lorsqu'elle aimait, elle était soumise et vulnérable. Elle ne pouvait pas l'être avec ses filles ! Alors Cerbère n'avait jamais élevé Nolwenn et Gwenn comme des enfants mais plutôt comme des héritières, leur parlant quotidiennement des valeurs familiales, des leçons de la vie, des principes moraux, leur fournissant des cours utiles à leur future vie. Pour autant, son amour maternel se trahissait aux matins où, quand elle était seule à Longny-au-Perche, ses filles venaient, hésitantes, la rejoindre pour le réveil, et le soir où, sous les ombres projetées par le feu de la cheminée, elle leur racontait des histoires en leur caressant le front et les cheveux. Là où personne ne comprenait pourquoi Samsa laissait ses filles au château quand elle partait sur les routes, elle répondait toujours que c'est parce qu'elles n'étaient pas encore assez grandes, assez fortes, assez autonomes : pas assez prêtes. Elles allaient avoir six ans en août, le six août, et la Baronne commençait à envisager de les emmener avec elle pour rendre son éducation plus concrète et les renforcer.
Quand elle reçut la lettre de Shawie, elle était en route pour rentrer en Alençon. Le duché était comme une île déserte pour Samsa : reposant mais finissant toujours par être ennuyant. Ce n'était pas un cas unique puisque Cerbère s'ennuyait toujours au bout de deux semaines d'immobilité. Elle pourrait en tout cas se reposer car l'Alençon avait cela de spécial, aussi, de figer la vie de Treiscan tout en continuant de faire tourner le monde ; rien ne l'atteignait, en Alençon. Samsa ne comprit nullement que Shawie parlait de ses filles quand elle mentionnait des paquets ; elle était même à des lieues de le comprendre ! Elle imaginait simplement que sa femme voulait lui faire un cadeau plus ou moins embarrassant pour se venger de Crockdur. Pourquoi pas des vaches de compagnie. Ou des chats ! Le pire resterait encore des ours de compagnie.




Mon Espagnole,

Je suis sur la route du retour : je verrai les murailles de Longny-au-Perche d'ici trois jours.
J'espère que tu n'as pas ramené d'Artois des ours de compagnie. Je sais bien que tu m'en veux pour t'avoir offert Crockdur -encore que je ne vois toujours pas pourquoi-, mais il est quand même plus pratique à trimballer et plus passe-partout que des ours. Probablement plus obéissant et affectueux aussi.

Je t'embrasse,

Dog Royal


Samsa transmit le courrier à un messager royal qui fila sur son coursier quand Cerbère repartit au trot sur son destrier Cleveland Bay. Elle avait hâte de retrouver Shawie, de vivre leur nouvelle vie de jeunes mariées tranquillement et, si l'Espagnole voulait de l'action, lui faire part des projets qu'elle avait sous le coude. La Baronne avait décidé de s'adapter pour les prochains temps puisque son bonheur, après avoir été comblé par l'adrénaline et la protection des siens, ne réclamait plus que Shawie.


* = paroles traduites de John Denver - Country roads

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--Les_rouquines



    "Le vent du changement
    Souffle droit dans le visage du temps
    Tel une tornade qui sonnera les cloches de la liberté
    Pour la sérénité de l'esprit."*



Avec un sourire commun, plus bref et plus discret sur le visage de Nolwenn, les Rouquines avaient refermé sur les pièces leur petit poing. D'un accord tacite entre elles, elles avaient convenu de suivre la -fausse- Marquise tant que celle-ci leur ferait vivre des aventures et les traiterait bien. Les journées étaient chargées, bien remplies pour leur jeune âge et quand venait le soir, les deux petites s'endormaient l'une contre l'autre. Parfois, c'était Nolwenn qui restait éveillée plus longtemps pour veiller sur Gwenn et d'autres fois, c'était l'inverse. Elles dormaient peu, pas assez pour leur âge, mais ne s'en plaignaient jamais. Quand elles avaient demandé à Shawie où elles allaient, celle-ci leur avait répondu honnêtement. Les jeunes filles s'étaient regardées de concert, se demandant mutuellement si leur mère serait fière d'elles et jugèrent que ce serait le cas. Elles acceptèrent ainsi de rentrer à la maison, fatiguées, aussi, de leur escapade. Sur les trajets, Nolwenn, fidèle à elle-même, ne parlait pas ; jamais que pour des choses brutes et pratiques. Elle regardait le paysage ou veillait les sous-bois selon sa concentration du moment pendant que sa soeur parlait ; à elle, à Shawie, au cheval, la jeune rousse trouvait toujours un sujet ou une oreille plus ou moins attentive. Elle n'avait pourtant pas peur du silence, capable de se taire des heures durant mais, parfois, elle enchainait.

Avant le retour à la maison, petit brief. Les deux sœurs, debout face à Shawie, l'écoutaient avec l'air sérieux de Nolwenn et celui joyeux de Gwenn. L'Héritière grogna quelque peu et finit par se dérober sous l'étirage de joues et le sourire approximatif qui en avait résulté, tandis ce que Gwenn afficha un sourire plus grand encore aux réflexions de Shawie. Elle ne savait pas pourquoi mais elle savait déjà qu'elle ne l'écouterait pas dans ses conseils. Sans vraiment comprendre non plus pourquoi Shawie tenait absolument à passer pour une personne qui les avait maltraité et les filles Treiscan acceptèrent de rentrer dans le jeu puisqu'elles appréciaient la fausse Marquise.


-On a détroussé personne.
-On a puni un homme qui nous espionnait.


Les Rouquines se tapèrent mutuellement dans la main sans se regarder, fixant Shawie même si seule une souriait. Elles étaient dramatiquement différentes d'attitude mais leur caractère, aussi éloigné soit-il, présentait des similitudes et une complicité indéniables.

-On dira que tu nous as donné du pain dur.

Gwenn donna un petit coup de coude à sa soeur et la regarda avec un peu d'insistance. L'Héritière finit par ouvrir la bouche pour y saisir, de son pouce et son index gauches -car elle était gauchère, contrairement à sa soeur-, une incisive de lait déjà branlante et grimaça alors qu'elle l'agitait brièvement. Elle finit par parvenir à la décrocher et esquissa un sourire à Shawie, le regard amusé et malin, pendant que sa sœur continua :

-Même que Nolwenn s'est cassée une dent à cause de ça.

Visiblement, le deal était fait et la complicité entre les deux Rouquines et Shawie était nouée.


* = paroles traduites de Scorpions - Wind of change
Shawie
En gras : Shawie
En vert : Les miliciens
En bleu : Nolwy
En rouge : Gwenn





Tartempion ayant parlé à Maurice qui lui même a parlé à Berthe qui n'est autre que la petite fillote du frère du Chef Milicien, Sha se retrouva devant un petit escadron de milicien pas des plus amicaux. Les jumelles venaient juste d'être briefées avant de mettre un soulier timide en ville Alençonnaise ... quelque chose comme ça. Une demie paire de savate venait de fouler la terre tant attendu qu'on lui sauta à la gorge sans attendre. Façon de parler, bien entendu. On lui manda de mettre pied à terre et voila qu'on lui confisqua son cheval à elle PLUS le mulet des filles.


Papier du cheval qu'on lui demanda.

C'est une blague ? s'exclama t'elle !

Nenni dame. Papier du cheval. Puis en regardant les deux rouquines. Nom et prénom des deux jeunes filles qui vous accompagne également. Raison de votre visite ? Le tout en toisant l''Espagnole de la tête au pied. Votre nom dame ?

Nolwenn c'est sœur sourire, et Gwenn c'est la pipelette. Tresiliscan machin pour leur nom. C'est les filles d'une amie qui vit ici. Du coup, j'suis en train dé le ramener. Rien dé plus, j'ai patte blanche.

Shawie. J'suis Marquise vous savez.

Nolwenn Treiscan, héritière de la baronnie de Longny-au-Perche, fille de la Conquérante d'Anjou.


Gwenn enchaîna vivement suivant sa sœur de près : On voyage avec la Marquise, je vous ordonne de la libérer et de nous laisser passer !

Hum.


Le tout en cherchant dans son registre qui bien sur, lui indiqua qu'elle était brigande notoire entre autre. Le milicien tapota la main de son chef et d'un regard tout était joué. Fichtre, pour une fois qu'elle ne mentait pas. Les trois miliciens sortirent leur arme et sans attendre elle fut délesté son super xiphos séleucide et de son magnifique bouclier licorne. Elle vit rouge d'un coup parce que ce bouclier, c'était vraiment toute sa vie, toute son histoire était représenté par ce bouclier si unique. Elle en avait mit des années à le dégoter et voila qu'on lui chapardé sous le pif. Elle l'avait mauvaise.


Bon, écoutez, j'sais bien qué vous faites votre travail mais regardez dans votre registre là et dites moi dépuis quand vous né m'avez pas collé en procès hein ? J'suis la plus sage dé toute et j'fais chier personne. J'ramène juste deux gamines. Et par tous les Saints, sortez vos pattes velues de MON Bouclier.

Deux gamines qui ont été déclaré perdu il y a plus de 15 jours et que tout un domaine recherche. Vous reconnaissez donc les avoir kidnappé en échange d'une rançon ?

Mais pas du tout ! J'vous dis qué j'vous les ramène ! J'ai volé personne !

Mettez les mains devant, on vous arrête pour tentative de kidnapping sur enfant. Vous allez être collé en procès et plus jamais vous ne verrez la lumière du jour.

C'est vous qui ne verrez plus la lumière du jour si vous n'obtempérez pas !


Les trois gardes explosèrent de rire au nez de la fillette qui pensait bien faire mais qui ressemblait plutôt aux syndrome des victimes qui tombent sous le charme de leur bourreau. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase et il n'était pas question que l'on crache sur elles impunément comme cela sans raison ! Et puis, il n'en fallait pas plus à Sha pour la faire démarrer vu qu'elle était à cran depuis plusieurs jours. Alors qu'on garde s'approcha d'elle pour la mettre au fer, elle lui envoya une torgnole directe dans les roubignolles suivit d'un coup de pompe dans la gueule pendant qu'il se penchait pour retrouver un certain souffle. Parce que ça, c'était l'attaque suprême pour une femme pour mettre KO un petit gringalet. Ô bien sur, elle ne s'attendait pas à gagner mais putain que ça fait du bien. L'autre loustique la menaça de son arme mais en vain, il fut obligé de s'y mettre à deux pour la foutre à terre et presque lui briser le bras pour la faire flancher. Tu m'pète lé bras connard ! Au sol, un pied sur la tronche, elle fut mise aux fers avec quelques coups en option et on la releva.

Celui qui avait reçu le coup entre les jambes se redressa, la gifla et attrapa les deux gamines par le bras.



Tout le monde au poste. Dit il en embarqua la prisonnière. Tout ira bien les filles, votre mère va venir vous chercher rapidement, nous allons la prévenir. La dame qui vous a enlevé n'est pas Marquise, c'est une voleuse, menteuse, lâche, meurtrière aussi, pilleuse et j'en passe. Vous avez eu de la chance qu'on vous trouve avant qu'elle ne vous fasse on ne sait quoi.
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--Les_rouquines



    "Ne vis pas dans le mensonge,
    C'est ta seule vie, ohh.
    Ne vis pas dans le mensonge,
    Tu ne te perdras pas,
    Marche simplement, marche simplement,
    C'est une marche vers la liberté, marche."*



Les Rouquines n'imaginaient pas un retour si compliqué, surtout pas avec la technique d'intimidation par leur nom et titre que leur Mère leur avait apprise. Peine perdue. Sous les yeux impuissants de Nolwenn et Gwenn, leur nouvelle amie fut jetée au sol et molestée, même si ce n'était pas exactement gratuit puisque c'était elle qui avait commencé la distribution de coups. Sans ménagement aucun, les gardes se saisirent d'elles, brusques, et ni les cris de Gwenn ni les débattements de Nolwenn n'y changèrent quelque chose. Elles s'arrêtèrent subitement quand le garde les informa que celle qu'elles avaient cru être Marquise ne l'était non seulement pas, mais était en plus aux antipodes de ce qu'elles pensaient et de ce qu'on leur avait enseigné. C'était donc ça, la sensation de trahison ? Ce qu'on ressentait quand on se faisait rouler en beauté par quelqu'un que l'on avait commencé à apprécier ? Voilà pourquoi Samsa leur enseignait à ne jamais le faire, ça mettait le coeur en miettes.

Elles furent toutes les trois emmenées à Longny-au-Perche , Shawie gagnant directement la case prison sans passer par la case départ, sans récupérer dix écus. Vu l'austérité du château, les geôles n'avaient rien d'agréable : un peu de paille dans un coin -propre et pas pourrie, c'était déjà ça-, écuelles et seau en bois. Certaines cellules étaient équipées en plus de chaînes et c'est à ce genre d'endroits que Shawie eu droit, gagnant solide menotte à la main droite, désarmée et dépouillée.
Les Rouquines furent conduites au bureau de leur Mère où un garde s'occupait à rédiger la lettre à la Baronne sans lui dire que ses filles avaient en réalité disparu depuis des semaines entières et non depuis quelques heures ; c'était plus avantageux pour tout le monde. Il demanda à une servante d'aller chercher du pain pour les deux enfants entre temps et se concentrait à sa tâche ardemment puisqu'il n'était pas vraiment instruit. Dans un coin de la pièce, Nolwenn conspirait avec sa soeur.


-Toi tu l'occupes, moi je vais sortir la Marquise, et on s'en va.
-Elle est pas Marquise le garde il a dit ! On peut lui faire confiance tu crois ?
-C'est elle qui nous a sauvé et ramené, pas les gardes.
-En plus ils m'ont manqué de respect... Mère n'aurait pas permis cela. Et on va où ?
-Se couvrir de gloire, tu le sais bien.
Rejoins-moi dans le cellier quand tu auras compté sept fois jusqu'à soixante.


Gwenn la première s'approcha du garde pour lui parler et l'embêter, le déconcentrant de ses rires joueurs et de ses taquineries enquiquinantes. Nolwenn commença par cacher du pain sous sa chemise avant de la rejoindre mais resta immobile près du garde, attendant que son attention fut suffisamment focalisée sur sa soeur pour s'emparer discrètement des clés à la ceinture et de se glisser derrière une tapisserie. C'était leur château et leur Mère leur avait montré les raccourcis généralement réservés au personnel de chambre, voire même certains totalement secrets. Nolwenn dévalait les escaliers en colimaçon et ne s'extirpa des murs que lorsque l'humidité lui indiquait qu'elle était dans les geôles. Personne n'y était enfermé, Samsa ne réglait pas les problèmes de cette façon-là, et aucun garde n'était à l'intérieur. Tranquillement, Nolwenn trouva l'unique porte fermée et chercha la bonne clé pour ouvrir la grosse serrure presque trop haute pour elle. Enfin, elle poussa la lourde porte et découvrit Shawie, encore attachée. De son air flegmatique, l'Héritière s'approcha et tendit le pain à Shawie.

-Tenez.

Elle s'occupa ensuite de chercher la bonne clé à la menotte et accorda à la fausse Marquise quelques mots qui lui étaient si chers.

-Mère dit qu'il faut plus regarder les actes présents que ceux passés, surtout quand on ne les a pas vu.

"Clac" fit la serrure qui s'ouvrait alors que Nolwenn invitait ensuite Shawie à la suivre. A travers les dédales de couloirs dans les murs, elle la mena au cellier où Gwenn attendait avec un bouclier presque aussi grand qu'elle : celui de Shawie. Elle sourit en grand en voyant sa soeur et la grande brune arriver et s'expliqua aussitôt.

-J'ai trouvé ça en passant !
Et du coup, c'est quoi votre nom à vous si c'est pas Marquise ?


Gaiement, comme si elles se promenaient dans des prés en fleurs, les Rouquines empruntèrent d'autres couloirs qui les menèrent à un sous-sol qui déboucha, au terme d'une lourde trappe qu'elles laissèrent soin à Shawie d'ouvrir, dans les bois voisins.

-Mère devra le condamner maintenant. Je l'aimais bien.

Dans le bureau de la Baronne, le garde avait enfin réussi à terminer la lettre après avoir intimé à son enquiquineuse d'aller jouer dans un coin. Au terme de sa lourde concentration, il avait redressé la tête et n'avait vu personne. Supposant un quelconque jeu de cache-cache dans la pièce, ses fouilles n'avaient révélé qu'un bout de papier sous la table où il était dessiné un garde en geôles avec inscrit au-dessus, dans une belle écriture, "de la part de la future Baronne".

-Merde ! GARDES ! GARDES ! FERMEZ LES PORTES, ELLES SE SONT ÉCHAPPÉES !

Au même moment, on l'informa que la brigande n'était plus dans sa cellule et la machination devint claire sans pour autant que le pourquoi n'en soit compréhensible, à moins que Shawie n'ait ensorcelé ou manipulé les jeunes filles. La Baronne serait folle, elle les brûlerait tous. La herse fut relevée, le temps de vomir de l'enceinte du château une flopée de gardes montés qui, l'espoir au coeur, étaient persuadés de retrouver les fugitives bientôt.


* = paroles traduites de Miley Cyrus - Liberty walk
Shawie
C'est sur qu'elle avait le bras cassé, c'était sur, elle le sentait. Elle le sentait et ça la rendait folle d'être enfermée dans les geôles de chez sa femme. Putain mais quel karma de merde ! Jetée dans la cellule, elle fut attachée et commençait une longue attente. Samy étant en pleine armée ou en train de délester des gens, elle n'était pas prête de sortir de ce merdier. Elle le raconterai, tout le monde dirait qu'elle ment. Enfermé quasiment chez elle. Quasiment car elle ne s'était jamais sentit chez elle puisque c'était chez Samy, somme toute logique. Alors quand la porte de la cellule s'ouvrit, elle ne dit rien en voyant Nolwy la sortir de la. Le pain fut laissé au sol et un cracha fut balancé dessus de rage. C'est uniquement à la vue de son Bouclier, qu'elle arracha un sourire carnassier et qu'elle le rangea à sa place, tout contre elle, dans le dos. Puis après cette expérience, jamais elle ne remettrai les pieds ici, étrangement, elle en voulait à Samy : puisqu'elle était chez elle, c'était donc sa faute.

Toujours aucun mot n'était sortit de sa bouche et elle pouvait se terrer dans un silence tant que sa rage n'était pas disparue. Trappe ouverte, tenue pour laisser les deux têtes rousses passaient en première. Son record venait d'être battu : pas moins d'une heure dans une prison. Ça c'était la classe même si elle avait été aidé par deux gringalettes ; une histoire peut toujours avoir plusieurs versions.

A l'air libre, elle respira un grand coup et fit une reconnaissance sommaire des lieux : une forêt, ou peut être bien un champs. Non une forêt à peine à quelques lieues du domaine.

Pas de merci, aucune reconnaissance, elle ne savait fichtrement pas ce que cela pouvait bien dire. On l'avait aidé mais c'était normal de l'avoir fait. Et puis, surtout, elle n'avait rien demandé alors la reconnaissance, c'était pas pour aujourd'hui. Instinctivement, l'Espagnole positionna gauche en écharpe en grimaçant presque une habitude. Un jour, elle finirait manchote, elle en était sure.



Cé connard m'a pété lé bras, j'vous jure, votre mère recrute vraiment un personnel dé bas étage. C'pas possible d'être aussi con et de s’être fait berné par deux gamines. Ou alors, vous êtes vraiment méchamment bonnes !

Votre mère devrait mé nommer responsable de la sécurité, c'est juste pas possible tous ces dédales pour s'barrer du domaine.



Elle pouvait sentir le regard accusateur des deux sœurs mais dans le genre "je fais semblant de pas comprendre, elle était forte la Sha". Bien sur qu'elles attendaient des réponses sur son identité voir même plus mais dans le fond, qu'est ce que ça pouvait leur foutre de connaitre son nom ?


Vous êtes conscientes qu'on a une troupe au cul maintenant ? Pas quatre guignols mais bien une centaine. Petit souci d'exagération mais juste léger. Connaissant Sam et la sécurité, si ça se trouve, c'était même des milliers d'Hommes qui leur courraient au cul. J'crois qué vous devriez rentrer au domaine maintenant. Vous êtes chez vous, j'ai remplis ma part du marché, n'oubliez pas lé votre.


Elle se tourna en direction du château qui devait se trouver droit devant.


Marchez par la. J'suis sure qué vous connaissez cet endroit mieux qué moi alors rentrez au domaine s'vous plait, rentrez et qué cette histoire finisse. Votre mère va pas tarder à revenir et elle sera inquiète vu les courriers qu'elle va recevoir. Trainez pas surtout si vous voulez m'éviter d'autres emmerdes.


Sha les poussa presque pour leur donner un petit coup de main, histoire de les lancer. J'suis sure qué Merlin vous attend la bas. Elle n'avait aucune idée de se souvenir de ça, mais voila. Rentrez chez vous, c'est la Marquise qui vous lé demande. Allez cassez vous.
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--Les_rouquines



    "Un nouveau monde,
    Une nouvelle vie,
    Un cœur qui bat au rythme de la prairie,
    Un nouveau jour,
    De nouvelles joies,
    Qui n'attendaient que moi ;
    Me voilà."
    (Bryan Adams - Je suis là)



C'est un regard tranquille que les deux soeurs portaient sur Shawie, comme attendant la suite. Elles étaient dehors, bien, et maintenant ? C'est la fausse Marquise qui commence à leur indiquer quoi faire quand elle expose la situation de la garde à leurs trousses. Le nouveau jeu, c'était de mobiliser les connaissances de stratégie militaire ? Malgré leur jeune âge, les demoiselles en recevaient déjà depuis presque deux ans. Elles n'y comprenaient fondamentalement pas grand chose, même en terme de tactique, n'en retenaient quasi rien, mais elles savaient que ça existait. Samsa savait très bien qu'un jour, cela porterait ses fruits, de la même façon que les leçons quotidiennes qu'elle leur répétait sur les valeurs et les principes tournant autour du nom de Treiscan avaient déjà bien intégré leur jeune tête rousse. Un jour viendrait où Nolwenn serait fine stratège, capable d'élaborer des plans à long terme parfois tordus mais piètre en court terme et où Gwenn deviendrait formidable tacticienne, comme un rouage bien huilé qui permettait d'entrainer les autres dans l'engrenage général qui incomberait bien plus à son aînée.
Shawie, contre toute attente, leur demanda de rentrer. Les jeunes filles se laissèrent pousser mollement mais ne firent rien pour commencer à regagner leur château. Les gardes n'avaient pas voulu les croire ? Ils avaient maltraité leur nouvelle amie ? Tant pis pour eux. Les filles Treiscan, à l'instar de leur Mère -notamment aussi par leur éducation maternelle-, avaient ce côté qui choisit qui elles suivent et s'y tiennent, autant par loyauté que par entêtement. A leur âge, plus ce dernier. Nolwenn la première contourna Shawie par la droite, presque immédiatement suivie par sa cadette convaincue.


-C'est ça.
-Toc.


"C'est ça". Peut-être la future devise personnelle de celle qui serait vouée à garder la familiale et traditionnelle "Cerberus vigilat", étant l'Héritière. L'héritage et le traditionnel avaient beaucoup de sens pour Samsa. En cri, "c'est ça", ce n'était pas le plus engageant. Nolwenn n'avait rien d'engageant en soi, ce serait bien le problème quand viendrait l'heure pour elle de son identité héraldique et militaire. Quant à la seconde rousse, elle aurait probablement pour cri quelque chose comme "Rentre dedans !" ou "Moi je vis, toi tu meurs".
Marchant à travers la fougère, les deux soeurs avançaient sans vraiment savoir où elles allaient. Au fond, elles s'en fichaient puisqu'elles l'avaient déjà fait ; elles partaient cette fois dans l'autre sens, à la découverte d'autres horizons. Elles se retournèrent au bout de quelques mètres et Gwenn appela joyeusement Shawie.


-Vous venez, Marquise ? C'est vous qu'on attend là.

Pas Merlin.
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