Rouquine
Tout de même, quel luxe d'être "maquerelle" si jeune, songeait-elle en gravissant les marches de pierre. Les autres catins recevaient "chez elles", directement au dessus du salon. Mais la rousse, en tant que responsable d'une des trois ailes, avait une chambre au dessus des bains, rien que pour elle.
C'était donc dans une chambre où elle ne dormait pas, que la jeune rousse emmena son tout premier client. Elle avait choisi -encore l'avantage du grade- une chambre aux couleurs plaisantes. Le vert pâle des rideaux et du baldaquin faisaient ressortir tout en douceur la couleur de ses cheveux, et donnaient une certaine fraîcheur à la pièce. Quitte à y passer sous nombre d'hommes, autant aimer le cadre, pas vrai ?
Poussant la porte, elle s'effaça pour laisser son client découvrir la grande pièce aux murs de pierre. A droite, un feu ronflait doucement dans une petite cheminée de pierre blanche, devant laquelle deux fauteuils étaient posés. En face, trônant entre deux grandes fenêtres, le lit à baldaquin couvert de vert pâle et de fils d'or. Et à gauche, de quoi se rafraîchir, et se dévêtir pour les plus prudes, derrière un paravent.
Nous serons tranquilles, ici, dit-elle, comme elle disait à chaque client ou presque.
Elle n'allait pas démarrer une conversation sur la teinte de ses rideaux après tout. S'il était là pour parler, elle le saurait bien assez tôt.
_________________
Sévit au Bordel du C 4
C'était donc dans une chambre où elle ne dormait pas, que la jeune rousse emmena son tout premier client. Elle avait choisi -encore l'avantage du grade- une chambre aux couleurs plaisantes. Le vert pâle des rideaux et du baldaquin faisaient ressortir tout en douceur la couleur de ses cheveux, et donnaient une certaine fraîcheur à la pièce. Quitte à y passer sous nombre d'hommes, autant aimer le cadre, pas vrai ?
Poussant la porte, elle s'effaça pour laisser son client découvrir la grande pièce aux murs de pierre. A droite, un feu ronflait doucement dans une petite cheminée de pierre blanche, devant laquelle deux fauteuils étaient posés. En face, trônant entre deux grandes fenêtres, le lit à baldaquin couvert de vert pâle et de fils d'or. Et à gauche, de quoi se rafraîchir, et se dévêtir pour les plus prudes, derrière un paravent.
Nous serons tranquilles, ici, dit-elle, comme elle disait à chaque client ou presque.
Elle n'allait pas démarrer une conversation sur la teinte de ses rideaux après tout. S'il était là pour parler, elle le saurait bien assez tôt.
_________________
Sévit au Bordel du C 4