Vivia
Plus difficiles à panser que d'autres.
Pour ce courrier, aucun formalisme. Un ordre ? Une invitation ? Qu'importe. Quelques semaines s'étaient écoulées depuis que le corps d'Owenra avait été rendu aux siens et le silence et la discrétion du Renard n'avait pour autre conséquence que de susciter l'inquiétude du Barbier. Décision avait donc été prise d'inviter ce confrère.
Intrusive. Directive. Ces maux lui furent déjà avoués et loin de les réfuter, elle en saisissait toute la portée. Une fois de plus, elle sapprêtait à dépasser les limites de l'entendement, du sadisme..de la discrétion et du respect.
Pour l'occasion, le Barbier avait fait place à la Sicilienne. Aucun artifice, aucun bijou, aucun subterfuge. La chevelure est détachée et la silhouette menue est recouverte d'une simple robe qui a pour originalité d'avouer les diverses flétrissures nichées contre son échine. Quant aux locaux, elle se contente de sortir sa meilleure bouteille aux vertus incertaines et son mélange de plantes à fumer des plus onéreux et efficace. La salle de réunion est vidée des vestiges de cet éveil et seuls, reste ces coussins et étoffes sur lesquelles les Roux - complices - avaient trouvé refuge.
Silencieuse, elle se contente de rapprocher ces mets et spiritueux de ce cocon corrosif et vil avant de déposer à leurs côtés, un coffret de bois contenant un présent. De son subterfuge, le Renard ignore tout et si l'audace du Barbier n'était plus à démontrer, ce fut pourtant, une tout autre façade qu'elle souhaitait avouer.
Ce fût par ailleurs l'un de leur échange qui motiva cette initiative plus ou moins douteuse. S'il lui avait avoué avoir éventré une femme en cloque sans en éprouver une once de remord et d'inquiétude, il était alors évident que la perte d'Owenra avait à son égard bien d'autres conséquences...La Haine n'apportait rien de bon, elle en savait quelque chose et il était inconcevable que cette dernière l'aveugle au point de se mettre en danger et de perdre d'avantage.
Mère des Rats et Demi-Oreille devaient causer et pour aider au mieux la Cour, encore fallait-il faire confiance en ces alliés. Qu'importe les méthodes pour y arriver...Qu'importe comment se terminera cette rencontre-ci...Une seule chose était assurée, les Masques allaient tomber.
Servante est congédiée. Silence est retrouvé, aussi bien entre ses tempes qu'entre ses murs et une dernière visite, familiale est offerte à celui qui demeure captif. Postée contre l'encadrement de la porte de sa cave, elle L'observe..sans un mot. Le Croque-Mitaine était là, incapable de se mouvoir, prisonnier de ses propres liens, de cette propre couche sur laquelle il aimait, autrefois se nicher..Triste ironie. Heureuse finalité. Pipe en bouche, elle savoure les effluves toxiques qui se glissent entre ses lippes avant de refermer la porte à clef et de rejoindre la salle mitoyenne, celle-là même où elle rencontra le Goupil pour la première fois...
Ce fût ici lieu qu'il avoua sa faiblesse et qu'elle sauva sa carcasse..Ce fût également entre ces murs, qu'elle comptait une nouvelle fois le mettre à nu et le pousser au delà de ses retranchements afin de soigner une plaie plus profonde encore...
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Citation:
Rejoins-moi à mon cabinet.
Vivia
Vivia
Pour ce courrier, aucun formalisme. Un ordre ? Une invitation ? Qu'importe. Quelques semaines s'étaient écoulées depuis que le corps d'Owenra avait été rendu aux siens et le silence et la discrétion du Renard n'avait pour autre conséquence que de susciter l'inquiétude du Barbier. Décision avait donc été prise d'inviter ce confrère.
Intrusive. Directive. Ces maux lui furent déjà avoués et loin de les réfuter, elle en saisissait toute la portée. Une fois de plus, elle sapprêtait à dépasser les limites de l'entendement, du sadisme..de la discrétion et du respect.
Pour l'occasion, le Barbier avait fait place à la Sicilienne. Aucun artifice, aucun bijou, aucun subterfuge. La chevelure est détachée et la silhouette menue est recouverte d'une simple robe qui a pour originalité d'avouer les diverses flétrissures nichées contre son échine. Quant aux locaux, elle se contente de sortir sa meilleure bouteille aux vertus incertaines et son mélange de plantes à fumer des plus onéreux et efficace. La salle de réunion est vidée des vestiges de cet éveil et seuls, reste ces coussins et étoffes sur lesquelles les Roux - complices - avaient trouvé refuge.
Silencieuse, elle se contente de rapprocher ces mets et spiritueux de ce cocon corrosif et vil avant de déposer à leurs côtés, un coffret de bois contenant un présent. De son subterfuge, le Renard ignore tout et si l'audace du Barbier n'était plus à démontrer, ce fut pourtant, une tout autre façade qu'elle souhaitait avouer.
Ce fût par ailleurs l'un de leur échange qui motiva cette initiative plus ou moins douteuse. S'il lui avait avoué avoir éventré une femme en cloque sans en éprouver une once de remord et d'inquiétude, il était alors évident que la perte d'Owenra avait à son égard bien d'autres conséquences...La Haine n'apportait rien de bon, elle en savait quelque chose et il était inconcevable que cette dernière l'aveugle au point de se mettre en danger et de perdre d'avantage.
Mère des Rats et Demi-Oreille devaient causer et pour aider au mieux la Cour, encore fallait-il faire confiance en ces alliés. Qu'importe les méthodes pour y arriver...Qu'importe comment se terminera cette rencontre-ci...Une seule chose était assurée, les Masques allaient tomber.
Servante est congédiée. Silence est retrouvé, aussi bien entre ses tempes qu'entre ses murs et une dernière visite, familiale est offerte à celui qui demeure captif. Postée contre l'encadrement de la porte de sa cave, elle L'observe..sans un mot. Le Croque-Mitaine était là, incapable de se mouvoir, prisonnier de ses propres liens, de cette propre couche sur laquelle il aimait, autrefois se nicher..Triste ironie. Heureuse finalité. Pipe en bouche, elle savoure les effluves toxiques qui se glissent entre ses lippes avant de refermer la porte à clef et de rejoindre la salle mitoyenne, celle-là même où elle rencontra le Goupil pour la première fois...
Ce fût ici lieu qu'il avoua sa faiblesse et qu'elle sauva sa carcasse..Ce fût également entre ces murs, qu'elle comptait une nouvelle fois le mettre à nu et le pousser au delà de ses retranchements afin de soigner une plaie plus profonde encore...
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