Alton
Depuis plusieurs mois, une vieille bâtisse qui semblait avoir pris vie d'un coup d'un seul commençait à connaître une naissance en matière de notoriété. Située dans l'ancien quartier du Liquoré et plus particulièrement devant l'ancien bordel dévoré par les flammes on pouvait y croiser quelques passants inconscient s'y attardant toujours avec la peur au ventre. Car dans les rues aux alentours on se retournait parfois apeuré entendant non loin un cri angoissant venant d'une ruelle où la mort était au rendez-vous.
Le quartier avait en fait peu changé si on enlève le fait qu'on retrouvait plus de corps ayant perdu la vie le matin.
Mais revenons plus en avant sur le bâtiment dont nous parlions plus haut. Semblable à toutes les autres structures de la Cour, cette demeure de pierres sombres disposait de plusieurs fenêtres où la crasse permettait difficilement de voir l'intérieur. On y pénétrait par une imposante porte en chêne où on pouvait y voir gravé en son centre un blason représentant un crâne sur fond rouge d'où sortait des orbites des entraves métalliques.
D'apparence la maison était austère mais on voyait souvent des gens de tout genre y rentrer.
Car derrière cet apparence malsaine se cache une taverne offrant les services habituels qu'un tel endroit peu proposer. Les conversations y sont variées comme les personnes qui la fréquente. On y mange, on sy repose, une véritable taverne en fait, mais c était aussi un endroit où les jeux d'argents étaient réputés et on voyait régulièrement des personnes perdrent leurs économies pour un malheureux lancé de dé.
Cependant, le lieu cachait également une seconde façade car derrière cette taverne se dissimulait un réseau de recel. C'était une maison particulièrement connue pour les adeptes, et un lieu où on se donnait facilement rendez-vous afin de discuter de quelques arrangements effrayants. C'était le parfait endroit pour accueillir des rencontres secrètes. On conversait des dernières conditions d'un marché, on recevait sa récompense pour un meurtre ou autres mauvaises besognes...
Le propriétaire des lieux n'était pas le tenancier comme on pouvait facilement s'y méprendre. C'était en fait, un homme par sa nature discrète dont on ne connaissait rien ou très peu. Des rumeurs circulaient comme quoi il avait passé plusieurs années dans des geôles du Saint Empire suite à divers crimes mais rien n'avait été prouvé.
Quoiqu'il en soit, cet homme de haute taille, à la chevelure longue et lisse, de teinte noire corbeau au regard mauvais était réputé pour être le parfait receleur. Discret, beaucoup de personnes avaient des arrangements en cours avec lui et on le disait sérieux question rémunération.
ALTON
C'est donc dans cet endroit, une nuit tout à fait banale où on entendait le brouahaha caractéristique provoqué par une partie de dés dans la salle commune que pénétra une silhouette svelte. Capuche dissimulant une partie du visage, un regard fut tout de suite échangé vers le tavernier qui reconnu la femme. Lorsque cette dernière s'avança en direction du comptoir, des mots furent échangés avant de voir le mastroquet descendre vers les caves. Réapparaissant quelques minutes après, il fit un signe à l'étrange femme l'invitant à le suivre en bas.
Arrivant dans une pièce où était stockée de nombreux tonneaux, l'invitée remarqua une ouverture sur un mur. Un passage secret dont elle ignorait le mécanisme débouchait sur un couloir exigu qu'elle emprunta sur les directives du tenancier. Ce dernier retournant à ses occupations abandonna la dame pour retourner dans la grande salle.
Laissant retomber sa capuche dévoilant une chevelure rousse bouclée, Maya déboucha dans une grande salle au sol marbré, dans une douce alternance de dalles noires et blanches.
La première chose qui attira Maya était l'immense âtre de marbre où brûlait un feu intense. La douce chaleur du foyer réchauffait son corps intimidé. Le faux-manteau de la cheminée affichait un bouclier héraldique, placé sur deux épées croisées. Pourpre au crâne aux chaines.
L'écu semblait sortir d'une autre époque. Abîmé sur un côté, le bord de la meurtrissure était profondément fendu. Peu de lames auraient pu être capables de couper métal si épais. Typiquement un objet qui devait être chargé d'une lourde histoire, de celles qui deviennent des légendes.
Les murs, quant à eux, lorsqu'il n'arboraient pas de tapisseries, étaient couverts de rayonnages outrageusement chargés de livres. Des ouvrages aux reliures de cuir épais, souvent passées, dont les tranches portaient des enluminures dorées aux lettres dépouillées de leur superbe.
Le vaste salon, compromis entre luxe ostentatoire et bon goût, accueillait également de confortables fauteuils, réunis autour d'une table basse en verre fin. Le socle de la table, en ébène, représentait une femme nue, prostrée qui supportait servilement le plateau fragile.
De ci et de là, des sculptures posées sur des guéridons de chêne ou des pupitres convertis en vitrines, comblaient harmonieusement les espaces.
Mais ce qui marqua profondément Maya fut les cages. Dotée d'une grande hauteur de plafond la salle accueillait six cages, suspendues comme des piliers aux bases invisibles. Les chaînes qui tenaient les prisons en lévitation disparaissaient dans la voûte de pierre. Une seule cage était habitée, même si pareil traitement n'avait pas vraiment de nom. La présence de cette superbe jeune femme confirmait les goûts pervers et immondes du propriétaire.
Debout devant un buffet de noyer, aux entrelacs sobres et recouvert de marqueterie en acajou, le maitre des lieu qu'on disait se nommé Alton, tout dans sa superbe et son port altier, se servait un verre dans une coupe étrange. Faite d'ébène et au pied fin, elle était incrustée de gemmes violines, cerclées d'un liseré d'or.
" Bienvenue dans ma salle de travail. Désolé pour le désordre... s'excusa de suite Alton en désignant la cage mais je n'ai pas eu le temps de mettre mes affaires en ordre. Je suppose qu'il n'est pas la peine de vous offrir un verre ? "
Voyant la mine renfrognée voire surprise de Maya, il ajouta, un sourire carnassier aux lèvres.
"Il semblerait que vous ayez pu trouver l'objet que je recherchais délicieuse Maya..."
Alton émit un gloussement aigu, particulièrement maléfique.
"Vous semblez impressionnée par le lieu, est-ce votre subconscient qui vous averti d'une quelconque perfidie où mon discours de bienvenue résonne à vos oreilles comme une tentative de vous pervertir ? Hmmm... Vraisemblablement un peu des deux.
Ceci étant, je ne vous cache pas mon impatience concernant ce que vous détenez sous votre manteau.
Bref, allez plus vite que ça ! Montrez moi donc !"
L'homme éclata de rire lorsqu'il vit la femme lui dévoiler une longue clé somptueusement travaillée.
"La voilà enfin..."
Sortant de sous un pans de sa tunique une lourde bourse il ajouta tout en l'envoyant.
"2000 écus en pierres précieuses de quoi te récompenser pour ce présent inestimable."
La femme s'attardant un instant sur la cage occupée qui balançait au-dessus de sa tête déposa la clef sur la table basse et se retira rapidement. Elle avait récupéré le passe nécessaire d'un tombeau de Saint Denis et retrouva les rues de la Cour des Miracles pensant déjà à ce qu'elle allait pouvoir s'offrir avec le contenu de sa bourse...
Dans sa salle souterraine, Alton était satisfait. Son plan se mettait tout doucement en place...
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HRP / Nouveau petit lieu de la Cour, venez nombreux...
Cherche des joueurs pour jouer tenancier, serveuse et gros bras.
Le quartier avait en fait peu changé si on enlève le fait qu'on retrouvait plus de corps ayant perdu la vie le matin.
Mais revenons plus en avant sur le bâtiment dont nous parlions plus haut. Semblable à toutes les autres structures de la Cour, cette demeure de pierres sombres disposait de plusieurs fenêtres où la crasse permettait difficilement de voir l'intérieur. On y pénétrait par une imposante porte en chêne où on pouvait y voir gravé en son centre un blason représentant un crâne sur fond rouge d'où sortait des orbites des entraves métalliques.
D'apparence la maison était austère mais on voyait souvent des gens de tout genre y rentrer.
Car derrière cet apparence malsaine se cache une taverne offrant les services habituels qu'un tel endroit peu proposer. Les conversations y sont variées comme les personnes qui la fréquente. On y mange, on sy repose, une véritable taverne en fait, mais c était aussi un endroit où les jeux d'argents étaient réputés et on voyait régulièrement des personnes perdrent leurs économies pour un malheureux lancé de dé.
Cependant, le lieu cachait également une seconde façade car derrière cette taverne se dissimulait un réseau de recel. C'était une maison particulièrement connue pour les adeptes, et un lieu où on se donnait facilement rendez-vous afin de discuter de quelques arrangements effrayants. C'était le parfait endroit pour accueillir des rencontres secrètes. On conversait des dernières conditions d'un marché, on recevait sa récompense pour un meurtre ou autres mauvaises besognes...
Le propriétaire des lieux n'était pas le tenancier comme on pouvait facilement s'y méprendre. C'était en fait, un homme par sa nature discrète dont on ne connaissait rien ou très peu. Des rumeurs circulaient comme quoi il avait passé plusieurs années dans des geôles du Saint Empire suite à divers crimes mais rien n'avait été prouvé.
Quoiqu'il en soit, cet homme de haute taille, à la chevelure longue et lisse, de teinte noire corbeau au regard mauvais était réputé pour être le parfait receleur. Discret, beaucoup de personnes avaient des arrangements en cours avec lui et on le disait sérieux question rémunération.
ALTON
C'est donc dans cet endroit, une nuit tout à fait banale où on entendait le brouahaha caractéristique provoqué par une partie de dés dans la salle commune que pénétra une silhouette svelte. Capuche dissimulant une partie du visage, un regard fut tout de suite échangé vers le tavernier qui reconnu la femme. Lorsque cette dernière s'avança en direction du comptoir, des mots furent échangés avant de voir le mastroquet descendre vers les caves. Réapparaissant quelques minutes après, il fit un signe à l'étrange femme l'invitant à le suivre en bas.
Arrivant dans une pièce où était stockée de nombreux tonneaux, l'invitée remarqua une ouverture sur un mur. Un passage secret dont elle ignorait le mécanisme débouchait sur un couloir exigu qu'elle emprunta sur les directives du tenancier. Ce dernier retournant à ses occupations abandonna la dame pour retourner dans la grande salle.
Laissant retomber sa capuche dévoilant une chevelure rousse bouclée, Maya déboucha dans une grande salle au sol marbré, dans une douce alternance de dalles noires et blanches.
La première chose qui attira Maya était l'immense âtre de marbre où brûlait un feu intense. La douce chaleur du foyer réchauffait son corps intimidé. Le faux-manteau de la cheminée affichait un bouclier héraldique, placé sur deux épées croisées. Pourpre au crâne aux chaines.
L'écu semblait sortir d'une autre époque. Abîmé sur un côté, le bord de la meurtrissure était profondément fendu. Peu de lames auraient pu être capables de couper métal si épais. Typiquement un objet qui devait être chargé d'une lourde histoire, de celles qui deviennent des légendes.
Les murs, quant à eux, lorsqu'il n'arboraient pas de tapisseries, étaient couverts de rayonnages outrageusement chargés de livres. Des ouvrages aux reliures de cuir épais, souvent passées, dont les tranches portaient des enluminures dorées aux lettres dépouillées de leur superbe.
Le vaste salon, compromis entre luxe ostentatoire et bon goût, accueillait également de confortables fauteuils, réunis autour d'une table basse en verre fin. Le socle de la table, en ébène, représentait une femme nue, prostrée qui supportait servilement le plateau fragile.
De ci et de là, des sculptures posées sur des guéridons de chêne ou des pupitres convertis en vitrines, comblaient harmonieusement les espaces.
Mais ce qui marqua profondément Maya fut les cages. Dotée d'une grande hauteur de plafond la salle accueillait six cages, suspendues comme des piliers aux bases invisibles. Les chaînes qui tenaient les prisons en lévitation disparaissaient dans la voûte de pierre. Une seule cage était habitée, même si pareil traitement n'avait pas vraiment de nom. La présence de cette superbe jeune femme confirmait les goûts pervers et immondes du propriétaire.
Debout devant un buffet de noyer, aux entrelacs sobres et recouvert de marqueterie en acajou, le maitre des lieu qu'on disait se nommé Alton, tout dans sa superbe et son port altier, se servait un verre dans une coupe étrange. Faite d'ébène et au pied fin, elle était incrustée de gemmes violines, cerclées d'un liseré d'or.
" Bienvenue dans ma salle de travail. Désolé pour le désordre... s'excusa de suite Alton en désignant la cage mais je n'ai pas eu le temps de mettre mes affaires en ordre. Je suppose qu'il n'est pas la peine de vous offrir un verre ? "
Voyant la mine renfrognée voire surprise de Maya, il ajouta, un sourire carnassier aux lèvres.
"Il semblerait que vous ayez pu trouver l'objet que je recherchais délicieuse Maya..."
Alton émit un gloussement aigu, particulièrement maléfique.
"Vous semblez impressionnée par le lieu, est-ce votre subconscient qui vous averti d'une quelconque perfidie où mon discours de bienvenue résonne à vos oreilles comme une tentative de vous pervertir ? Hmmm... Vraisemblablement un peu des deux.
Ceci étant, je ne vous cache pas mon impatience concernant ce que vous détenez sous votre manteau.
Bref, allez plus vite que ça ! Montrez moi donc !"
L'homme éclata de rire lorsqu'il vit la femme lui dévoiler une longue clé somptueusement travaillée.
"La voilà enfin..."
Sortant de sous un pans de sa tunique une lourde bourse il ajouta tout en l'envoyant.
"2000 écus en pierres précieuses de quoi te récompenser pour ce présent inestimable."
La femme s'attardant un instant sur la cage occupée qui balançait au-dessus de sa tête déposa la clef sur la table basse et se retira rapidement. Elle avait récupéré le passe nécessaire d'un tombeau de Saint Denis et retrouva les rues de la Cour des Miracles pensant déjà à ce qu'elle allait pouvoir s'offrir avec le contenu de sa bourse...
Dans sa salle souterraine, Alton était satisfait. Son plan se mettait tout doucement en place...
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HRP / Nouveau petit lieu de la Cour, venez nombreux...
Cherche des joueurs pour jouer tenancier, serveuse et gros bras.