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[RP] Taverne du Prisonnier Sans-Nom

Sigrid_
« Le destin mêle les cartes et nous jouons. »
de Arthur Schopenhauer

- Espèce de putain! Voleuse! Tricheuse on va te faire la peau la donzelle !

Lorsque la Flamboyante entend ces vociférations elle ne peu retenir un sourire qui vient étirer ses carmines. Moqueuse elle les toisent tous alors que leurs esprits s' échauffent. Il commence à faire lourd dans la taverne et pas seulement grâce aux catins dénudées qui chauffe les quelques badauds. Ça se charge d' électricité, les sourcils se froncent, les mirettes se font sombres alors que la plupart des regards sont vrillés sur la Sauvage et ses acolytes d'un soir. Elle jubile la Rousse et ne semble nullement être effrayée, le conflit ça l'enivre. Dans cette atmosphère pesante elle se fait déesse de la discorde. Athena, reyne guerrière brandissant fièrement sa lance. Pour sur que si elle en trouve une d' arme autre que ça petite dague ça risque de partir en vrille , et elle se fera un plaisir à démonter les types qui lui font face. Présomptueuse, sure d'elle, elle ne prend pas du tout conscience du danger qui l’entoure. Masochiste, peu être suicidaire pour ce soir, toujours est-il qu'elle s'amuse à provoquer.

Effet papillon qui risque de lui revenir dans la tronche à vitesse grand V si elle continue sur cette lancée.

I think I'm drowning
Asphyxiated*


Soudain tout se passe très vite. Un éclair d'or viens à barrer la vue de la Rouquine. Une masse la projette de toutes ses forces vers le mur derrière. Le bois explose, éclate et la voila qui tombe à la renverse dans la ruelle derrière la taverne. Pas le temps de comprendre ce qu'il lui arrive que deja quelque chose ou quelqu'un la traîne par la main. Elle se relève tant bien que mal, laissant cette ombre étrange lui voler sa dextre. Les émeraudes sondent les rues. Il fait nuit, sombre. Elle n'y voit rien mais continue d'avancer, seulement guidée par cet inconnu. Pour l'instant elle ne peu dire s'il sagit d'un homme ou d'une femme ou encore d'une bête. Les mots ne parviennent pas à son esprit vaporeux. Sous le choc de la vilaine chute qu'ils viennent de faire elle se contente de suivre presque docilement.

I wanna play the game
I want the friction*


On la pousse sur la droite, on la tire vers la pénombre ce qui n'est pas pour lui déplaire il faut se l'avouer. La dextre diaphane est enfin libérée alors que le type reprend son souffle. Perles de jade qui l'observe alors d'un air curieux. Qui est-il, d'ou vient-il , formidable sauveur des temps nouveaux?** Essoufflée elle l'observe alors que son coeur cogne dans sa poitrine, elle viens de prendre un shoot d’adrénaline des plus plaisant. Au loin on peu encore entendre les cris des ennemis de la Sombre, mais personne ne peu les trouver ici.

La Lune, magnifique, majestueuse éclaire à cet instant la ruelle, permettant à la Catherine d'observer les traits de son sauveur. Durant quelques secondes son sang ne fait qu'un tour lorsqu'elle aperçoit la chevelure blonde. Euzen? Ici? Les prunelles féminines se rétrécissent alors qu'elle plisse le front et tente de mieux le voir. Cette voix, ce visage aux traits dur, ce corps qui semble potentiellement musclé sous le tissus que porte le type. Mais surtout cet oeil qui n'est pas borgne...non ce n'est pas lui. Mais il vient de lui sauver la peau, sans même la connaitre...qui es t-il?

-" Mais... mais où Diable avez-vous donc la tête ?! "

Les pétales amarantes s' étirent en un sourire en coin. Amusée la rousse viens se caler à son tour dos au mur tout en lançant un regard discret vers le blond. Si seulement il savait que le Diable comme il le nomme si bien, est justement à l'intérieur de sa tête. Glissant sa senestre opaline dans le feu de sa chevelure elle viens à se masser la nuque et fixe le sol en haussant négligemment les épaules. Son timbre est plus doux que celui qu'elle à réservé aux joueurs de ramponneau. Pourtant il conserve cette fréquence grave, basse, de velours dont elle ne peu se départir.

- " Ils n'on simplement pas aimé perdre voila tout...je n'ai rien à me reprocher. Quand au Diable il est bien plus proche que vous le croyez...Pourquoi m'avoir sortie de la bas? Jmen' sortait très bien toute seule !"

Fierté mal placée oblige, sure d'elle, ne doutant jamais de ses capacités, la Rousse est persuadée qu'elle n' était absolument pas en danger la bas. Qu'elle les aurait tous rétamé sans le moindre problème...mais bien sur...et la marmotte elle...tous le monde connait la fin hurm.

*Muse Time is running out

Je pense que je me noie
Asphyxié

Je veux jouer le jeu
Je veux de l'affrontement.

** Réadaptation de Goldorak ( ^^)

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Zoro_roronoa
Le souffle est court, bien peu maîtrisé suite à cette course folle à travers les venelles de la Cour des miracles mais ce qui est certain désormais, c’est qu’ils sont hors de danger. Les soulards cherchent encore, tous deux pouvaient les entendre au loin mais personne ne semblait s’approcher de leur position actuelle. Le jeune bourreau lui ne manqua pas et ce, sans la moindre gêne, à dévisager la donzelle à ses côtés. Qui pouvait-elle bien être pour ainsi oser venir défier des habitués des lieux, même lui, munit d’une hache aiguisée tel un rasoir n’adopterait pas un tel comportement.

Mais soit, ils ne pouvaient plus faire marche arrière maintenant et alors qu’elle prit enfin la parole pour lui répondre de la façon la plus simple qui soit, lui se redressa lentement, bras désormais croisés, sourcils froncés et regard sombre et le voici qu’il crache à même le sol. Les paroles de la donzelle le répugnent fortement pour l’heure car celle-ci ne semblait pas prendre conscience du danger auquel elle s’était exposée et ce, sans l’aide de qui que ce soit, toute seule et comme une grande soit dit en passant.

« Teuh ! Si je n’avais pas été là, vous seriez d’jà allongée sur l’comptoir, cuisses écartées en train d’subir les assauts d’chacun des soulards ! »

Le voici qui se tient la tête tout en l’agitant de droite à gauche, les yeux fermés, il ne peut s’empêcher de marmonner. « Pourquoi j’m’en suis mêlé ?.. »
Puis son attention se porte de nouveau sur la donzelle, indexe tendu vers l’avant espérant ainsi lui donner l’impression d’être clairement menacée. Son geste aura eu pour effet de dévoiler certaines marques recouvrant ses avant-bras mais il n’avait que faire de ce qu’elle pouvait bien penser de ceci.

« L’sans nom croyez-moi, vous ne savez rien d’lui ! »

Encore une de ces folles aventurières qui croyait avoir tout vu et tout fait mais il n’en était rien, de simples paroles qu’il ne prendra pas en compte. Enfin, son indexe se baisse lentement et de nouveau, il la dévisage. De belles courbes, rouquine qu’elle est et un visage aux traits fins. Non, ce n’est pas la tenancière de la Rose Pourpre… Il en est certain. Mais qui sait, peut-être qu’elle est l’une de ces catins de luxe et pour l’avoir « sauvée », peut-être pourra-t-il désormais profiter des bienfaits d’une nuitée passée aux côtés de la Reyne Pourpre en personne…

« Vous n’êtes pas d’la Rose Pourpre ou d’un aut’ bordel du coin ?! »

En y repensant, cela l’étonnerai fort car il est rare de voir ces donzelles s’éloigner de leur bordel pour aller ainsi oser défier des habitués des tavernes.
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~ Bourreau du Béarn ~
Sigrid_
« Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance comme un divin remède à nos impuretés ! »
de Charles Baudelaire

Le corps de la sirène est calé contre la pierre glacé sans que cela ne semble vraiment la gêner. Elle n'a plus le souffle court et semble même particulièrement à l'aise. Il faut se l'avouer cette altercation en taverne ainsi que la course poursuite dans la rue ont eu le pouvoir d' electriser la Rousse. Décharge d' adrenaline qui la maintient en vie chaque jours, apres tout elle n'a que ça. Perles de Jade qui se tournent à nouveau vers le blond alors qu'un large sourire viens à naitre sur les carmines. Il semble être agacé et lui crache même aux pieds. Reyne du Chaos, elle n'y peu rien, le conflit ça l'exite au plus haut point. La simple idée que ce type soit hors de lui est jouissive pour la Flamboyante.

« Teuh ! Si je n’avais pas été là, vous seriez d’jà allongée sur l’comptoir, cuisses écartées en train d’subir les assauts d’chacun des soulards ! »

La ou toute femme un tant soit peu censée aurait fait profil bas devant la colère du type, la Catherine elle, s'amuse à le provoquer encore plus. Se decallant du mur elle viens à se rapprocher de lui. Un pas, peu être deux voila seulement l'espace qui les sépare l'un de l'autre. Cet étranger l'amuse, son côté chevalier servant tout particulièrement. Il semble passablement agacé, voir même rongé par le remords si l'on en juge la manière dont il se tient la tête. L'index masculin qui se tend vers elle arrache un rire sombre et moqueur à la Catherine. Amusée par son attitude elle vient même à en rajouter, effectuant le pas de trop venant ainsi d'elle même écraser le doigts inquisiteur contre son corps.

« L’sans nom croyez-moi, vous ne savez rien d’lui ! »

Ravie de pulvériser la bulle d'intimité du dit "sauveur" elle ne peu retenir un nouveau rire lorsqu'il en vient à parler du sans nom. Cela fait des années qu'elle cohabite avec un Démon dans son esprit, alors niveau Enfer elle en connait un rayon. Arquant un sourcil elle penche la tête sur le côté se demandant si il ne la prend pas pour la première gourdasse du coin. Si seulement il savait qu'en face de lui se trouve la poupée préférée du Malin.

- " Humm et vous en connaissez plus que moi? Voila qui m'interesse...mais je ne crois que ce que je vois...alors prouvez le!"

Et voila que la Flamme provoque encore et toujours alors qu'elle devrait tout simplement le remercier. Seulement pour elle accepter l'aide de quelqun c'est quelque chose d' impossible. C'est ainsi qu'elle continue à le toiser, fronçant les sourcils lorsqu'il pose sa dernière question. La, ça ne lui plait absolument pas, il va trop loin dans ses propos, la traiter de catin...faut être suicidaire la!

My lips are pale and vicious.
You're foaming at the mouth.
You've suffered in the darkness.
I'll suck the pain right out.*


Se rapprochant encore plus de lui elle le pousse vers le mur opposé avec force. Elle n'a plus du tout envie de plaisanter la. La menace est claire dans ses sinoples qui se font presque incandescentes. Le poussant encore au niveau de la poitrine du plat de ses deux mains elle fronce les sourcils et continue son avancé. La paroie de pierre est si proche du dos masculin qu'en donnant une bonne impulsion elle pourrait l'y plaquer sans probleme. Il ne sais pas à qui il à affaire, pauvre fou. Dextre qui glisse lentement jusqu'aux hanches masculines pour y récupérer le manche de cette hache qui lui semble bien aiguisée. Corps lascif qui se frotte et se colle dans un conflit des chairs afin d' echauder le blond et lui faire oublier le geste qu'effectue la rousse. Pommeau de l'arme qui est agrippé alors qu'elle donne une violente impulsion vers l'arrière pour récupérer le précieux. Le regard se fait plus froid, calculateur, sombre alors qu'enfin elle tient en main l'objet du délis. Dans sa tête une voix venue d'outre tombe lui donne l'ordre d'enfoncer cette lame dans la caboche masculine. Pourtant elle n'en fait rien, se contentant de garder l'arme en main, menaçante elle le toise. Le timbre se fait plus sec, aussi tranchant qu'une lame alors que l'esprit s' echauffe...le Malin veux du sang, la maintenant.

- " Je vais te montrer à quel point je suis intime avec le Malin...tu ose me traiter de catin. Es-tu pret à jouer à un jeu? Je te laisse le choix. Décide qu'elle partie de ton corps va se retrouver au sol dans quelques secondes. Humm...un doigt? Une main? Peu être une oreille...choisis bien."

They say it's blind they say it waits but every time it seals your fate.
And now it's got you by the balls it won't let go until you fall.*


La à cet instant elle à envie de jouer. Décharge d' adrenaline qui remonte en flèche. Libido qui se fait d'autant plus présente alors que la Rousse jubile. Enfin une proie..bien plus attrayante que les soudards qu'elle pourrait trouver en se promenant dans les ruelles. Lui est beau, résistant, il semble même provocateur. Un parfait jouet pour cette merveilleuse soirée.



*" Love bites" de Halestorm

Mes lèvres sont pâles et vicieuses.
Tu n'es qu'écume à la bouche.
Tu as souffert dans l'obscurité.
Je vais enlever la douleur tout de suite.
Ils disent qu'il est aveugle ils disent qu'il attend mais à chaque fois ça scelle votre destin.
Et maintenant, il te tien
t par les couilles il ne lâchera pas jusqu'à ce que tu tombes.

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Zoro_roronoa
Délicieuse, peut-être bien trop à son goût, sucrée comme elle est, charmeuse et envouteuse que ça en vient presque à affecter le jeune bourreau qui ne décroche plus un mot désormais, préférant attendre dans l’ombre de son propre silence. Peu à peu, la situation semble évoluer, la donzelle elle, semble reprendre les dessus. Encore une qui pense être en possession d’un démon ou autre esprit sortit tout droit de l’imagination.

Mais Zoro lui a bien les pieds sur Terre, il est le dernier lien entre les vivants et une mort certaine, tous ceux qui sont condamnés finissent par subir son châtiment et ce, aux yeux de tous ceux qui le souhaitent.
Ainsi donc, il n’a de cesse de la fixer, encore et encore. Trop dangereuse, ainsi donc c’est sur ses gardes qu’il restera, autant qu’il le pourra. Pourtant, il l’a veut d’ores et déjà, il se voit déjà la plaquer contre l’un de ces murs, humide et froid pour lui faire connaitre une toute autre facette du sans nom. Sourire sur le coin des lèvres, il se perd dans ses pensées et voici qu’il perd les devants.

Ce n’est plus lui qui mène le jeu, la donzelle semble bien décidée à prendre le contrôle de la situation, elle qui ne sait rien de l’homme qui se dresse face à elle. En quelques instants seulement, le voici presque plaqué contre le mur opposé.
Son regard qui se perd dans le sien, de nouvelles pensées lui viennent en tête et toujours ce même sourire sur les lèvres. Prêt, oh oui, prêt à en faire sa toute nouvelle proie jusqu’à ce qu’elle en meurt s’il le faut. Prêt à la faire souffrir, pleurer, prêt à ce que ses lèvres s’écartent dans un hurlement et qu’elles finissent enfin par se déchirer de douleur, prêt à faire ce dont pourquoi il est venu au monde.

Loin, bien trop loin dans ses pensées que bientôt, c’est sa propre hache qui le menace directement. Surprit sans aucun doute, serait-ce une voleuse expérimentée ? Ou alors une cati… Non, mieux vaut ne pas relancer ce sujet, c’est visiblement ce qui semble la mettre hors d’état. L’analyse est bien rapide, la donzelle face à lui semble pouvoir soupeser une telle hache pendant un temps indéterminé et pourtant, c’est qu’il en faut de la poigne mais elle… n’en sait rien.
Ainsi donc, la laisser continuer sur sa lancée, ses belles paroles concernant le sans nom, encore une illuminée qui pense avoir tout fait, tout vécu mais sait-elle seulement en quoi consiste affliger une mort programmée à l’avance ? De voir des condamnés prier, pleurer et gémir ? De les voir vous supplier ? Non, ça, personne n’en sait rien…

« IL SUFFIT ! »

La phrase part aussi vite que sa main, écartant la lame de la hache, manquant ainsi de s’entailler l’avant-bras. Son autre main, poing fermé vient alors frapper violement le visage de la jeunette qui ne peut s’empêcher de tomber au sol en arrière. Le bourreau lui, prend place, directement sur elle en cette ruelle, la plaquant au sol en y mettant tout son poids, il la fixe.
Que doit-il faire maintenant… Il pourrait tout aussi bien profiter de cette paire de cuisses qui se présente à lui mais il a bien d’autres projets pour l’heure.

« Et moi j’ai une devinette pour toi. Devine quelle partie de mon corps… » Il s’abaisse, son visage vient se positionner juste à côté de sa nouvelle proie. « va finir dans le tient, dans quelques secondes ! »

Mais il ne lui laisse pas le temps de répondre que déjà, il se saisit de sa hache tombée non loin des deux corps enflammés alors que la lame vient cette fois-ci se poser directement contre la peau du cou de la douce face à lui.

« Sais-tu seulement combien de têtes sont tombées par cette hache ?! Et ce, en place public, face à une foule en proie à une excitation sans limite ! » Et le voici lancé dans un rire sans fin, sans gêne, il pouffe, il en salive même, semblant de folie qui le reprend alors qu’il lève même les yeux au ciel quelques courts instants. Il en a oublié la donzelle si bien qu’il se redresse sur ses jambes pour faire quelques pas dans la ruelle. Continuant de rire à pleins poumons, agitant la hache de part et d’autres de son être. Filet de salive qui coule le long de son menton.

« Tu n’sais rien ! »

Ces derniers mots et déjà, la lame de la hache vient frapper le pavé au sol, juste à côté du visage de la donzelle. Ceci dans le seul but de la rendre sourde pour quelques instants, un bruit sourd qui vient vous exploser le tympan et vous voici privé de vos moyens mais ce, pour une durée déterminée.
La fixant de toute sa hauteur, à croire que l’agitation dans son pantalon se faisait omniprésente, cette situation le rendait à la fois fou et excité. Bouche ouverte, regard semblable à celui d’un fou tout droit sorti des enfers… Qu’allait-il faire d’elle maintenant…
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~ Bourreau du Béarn ~
Sigrid_
« La femme est l'être qui projette la plus grande ombre ou la plus grande lumière dans nos rêves. »
de Charles Baudelaire.

La Flamboyante encore une fois est sure d'elle, bien trop probablement mais au fond ça elle s'en moque. Elle ne c'est jamais soucié de ce que les uns ou les autres pouvaient bien penser de sa personne et ce n'est pas maintenant, face à cet inconnu qu'elle va le faire. Certainement pas! Il est la, telle une proie de choix acculé contre ce mur glacé. Elle domine non pas de part sa stature mais bien grâce à cette hache on ne peu plus menaçante. Il est bon de se croire supérieur aux autres, bien plus délicieux encore lorsque c'est face à un homme d'une telle envergure. Sereine, persuadée d'avoir l' ascendant sur ce type elle ne se doute pas une seconde que le métal c'est lourd, qu'un homme c'est fort et imprévisible.

Face à une menace, peu importe laquelle, on ne doit pas commettre deux erreurs cruciales. La première est de ne pas sous estimer son adversaire, la seconde et non des moindres consiste à ne pas se laisser surprendre.

Deux fautes qui si ont les fait au mauvais moment peuvent s'avérer des plus grave, à tel point qu'elle peuvent même causer notre propre fin. Mais la Flamme s'en moque ce soir, elle fait fit des dangers et préfère de loin se poser en Athena, déesse de la guerre . Elle le toise, le défie . Les perles de Jade flamboient de rage et de passion alors que le poids de la lame commence à se faire sentir.

Le bras masculin dévie rapidement l'objet plaçant ainsi la Rousse dans un état de surprise totale, elle qui pense avoir le dessus se retrouve à la place du lapin à défaut d' être le chasseur. Elle ne jubile plus, elle ne fanfaronne même plus et tente de trouver ou elle à pu commette une telle erreur de jugement. La cogitation lui fait perdre un temps précieux, le Blond lui reprend ses esprits ainsi que les rennes de cette partie d' échec à échelle humaine.

Le coup est envoyé avec une violence inouïe en direction du visage de porcelaine. La nacre se teinte de vin alors que le poing viens à fendre les carmines en deux. Surprise, la Catherine perd l' équilibre et chute en arrière. Son crâne viens à cogner les pavés avec violence y laissant une légère trace vermeille. Le choc n'es pas assez puissant pour la tuer mais bien assez pour la sonner quelques minutes.

Le Fauve ne s' arrête pas la et viens se jeter sur le corps de la donzelle, la maintenant ainsi sur le sol. Pas d' échappatoire possible, à dire vrai elle n'y pense pas vraiment. Elle lutte contre ce Démon qui grogne dans son crâne et lui demande de se battre. La tête se tourne sur le côté tandis que les sinoples finissent par distinguer une masse sombre, le sans nom se tient la sur sa droite, il l'observe. Jusqu’à présent elle n'entendait que des voix, mais aujourd’hui il est la le cornu, si proche, si sombre, si mauvais...

« IL SUFFIT ! »
« Et moi j’ai une devinette pour toi. Devine quelle partie de mon corps… va finir dans le tient, dans quelques secondes ! »


Le poids du corps masculin l’étouffe, son ventre est comprimé de la pire des manières mais elle lutte encore. La menace ne lui fait pas peur, elle n'est pas vierge, encore moins pure, pourquoi craindrait-elle une partie de jambes en l'air. Mais c'est cette lame glacée qui vient à se poser sur son cou délicat, qui la réveille totalement. Le Démon à disparu, seul reste cette voix qui tambourine dans sa tête. C'est froid, menaçant et envoûtant. Va t-elle crever la dans une ruelle sordide? N'est-ce pas la meilleure des manières pour boucler la boucle...qui vient de la rue retourne à la rue.

- Tu va crever ici Catherine. Tu sent cette lame sur ta gorge? Bordel je veux du sang...provoque le! Dit lui de te saigner comme un porc...fait le pour moi la Rousse, ton dernier cadeau envers ton âme soeur.

Pour une fois la Flamboyante ne lutte pas, à quoi bon? A qui peu t-elle se rattacher au final? Sa fille qu'elle ne vois pas? Sa meilleure amie la Duchesse d' Ambroise partie on ne sais ou? Ou encore sa soeur de coeur qui ne lui inspire que du dégoût? Personne...seule voila ce qu'elle à toujours été et ce qu'elle sera toujours. C'est une bonne mort finalement...crever après avoir pris son pied. Qu'il le fasse alors, qu'on en finisse enfin...

-" Va y alors! Tu attend quoi? Tranche moi la gorge si c'est ce que tu veux. Tu n'en à pas le cran. Regarde toi, réduit à frapper une femme pour te prouver que tu es puissant...tu ne m'inspire que dégoût et honte. Pauvre de moi je vais mourir saignée par un pleutre."

Elle provoque, s'amuse à appuyer la ou sa fait mal. Repérer les failles des uns et des autres est devenu son jeu favoris. Lui, il semble bien trop sur de lui. Elle est la sa faille, dans son égocentrisme.

Soudain il se lève. La Rousse ne comprend pas et ouvre les yeux pour le voir arpenter la ruelle de long en large en balançant sa hache de chaque côtés de son corps à la manière d'un métronome. Oui c'est lui qui bat le rythme de la musique. Cette mélodie qui sera surement la dernière qu'elle entendra. Le son de la lame déchirant l’épiderme, qu'il en finisse...

« Sais-tu seulement combien de têtes sont tombées par cette hache ?! Et ce, en place public, face à une foule en proie à une excitation sans limite ! Tu n’sais rien ! »

Les carmines ensanglantées s'entrouvrent pour énoncer une vérité propre à l'esprit Catherinesque mais elles se referment instantanément. Pas le temps de protester, de lui expliquer qu'elle en sais bien plus qu'il ne le crois. Le bras se leve, les muscles se bandent, la lame apparaît haute au dessus de la tête masculine. Elle doit fermer les yeux, n'importe qui le ferait face à la mort mais pas elle. Non, la Catherina regarde la mort en face, elle se joue d'elle comme elle le fait chaque fois qu'elle lui apporte une nouvelle âme volée. Les paupières sont grandes ouvertes, les émeraudes fixent l' instrument de leur propre mort. La lame s' abat, le trou noir apparaît et pourtant...

Ce son strident venu des limbes lui vrille le crane, est-ce ainsi lorsque l'on meurt? La douleur ne viens pas, pas comme elle s'y attendait. Elle souffre certes mais c'est son crane qui tambourine. Son coeur elle peu l'entendre battre jusque dans ses tympans abîmés. La nuit est étoilés, elles lui tombent même dessus à moins que ce sois autre chose. Sonnée, incapable de bouger pour l'instant la Sulfureuse tente de comprendre ce qu'il vient de se passer. Cette intense réflexion n'a lieu qu' a l’intérieur de sa tête. Pour une fois ce n'est pas le Démon qui ordonne mais bien elle qui questionne.

- " Suis-je morte? Il n'y à pas de flammes, pourquoi ne m’ emmene tu pas chez toi?"*

-" Mais qu'est ce que tu peu être conne! Tu n'es pas morte Catherine, pas encore, il te laisse un sursit apparement, allez lève toi et crève le! "

-" Pas morte? Pourquoi je ne peu pas bouger alors? Tu te fou de moi le Démon c'est ça?".

-" Mais parce que tu es sonnée! Arrête de causer et lève toi! Putain les gonzesses... Prochaine fois je choisirait l'esprit d'un mec...et je ne suis pas gay ! "

- "Tu es cinglé le Démon..."

« La folie, c'est la mort avec des veines chaudes. »

de Xavier Forneret


*En mauve les pensées de la Rousse et en rouge celle du Démon. Comme elle est schizophrène...comment ça vous aviez compris? Je précise au cas ou voila tout roooh...

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Alwyne.


Il y a quelques mois...

La Cour. Cet endroit à l'odeur peu ragoutante, ce quartier qui plait tant à tous les déchus de notre Royaume, où il ne s'y passe que peu de chose que le Très haut accepterait. Peu? Peut-être pas du tout. Mais c'est ici que se trouvait notre chère Alwyne. Cette rousse, aussi séduisante soit-elle, avait toujours éconduit les hommes qui se présentaient à elle. Elle se réservait. Elle avait d'autres travers. Les jeux de dés où elle pouvait parier tout ce qu'elle pouvait, l'alcool aussi puisqu'elle buvait facilement. Ne pensez pas, Alwyne était encore pure mais ça ne faisait pas d'elle une sotte, ni une personne totalement blanche.
Certes, parmi les gens de la Cour, elle était bel et bien blanche comme un linge. Pas de vol ou d'assassinat à mettre à son actif. Juste quelques hommes dépouillés aux dés quand elle avait de la chance, quelques soirées bien arrosées. Elle suivait les préceptes d'Aristote... pas à la lettre, pas toujours, mais elle les suivait... A cette époque. Mais cette nuit et la journée qui va suivre, notre belle va savoir ce qu'est l'enfer. Elle va le vivre, et alors ce n'est plus la cause d'Aristote qu'elle défendra mais celle du Sans-Nom.

Ce soir là donc, notre Alwyne avait poussée la porte d'une taverne de la Cour. Pas la plus fréquentée, certes, mais il semblait y avoir quelques personnes à l'intérieur. Elle se sentait d'humeur joueuse, elle avait besoin de s'amuser et quel meilleur endroit pour s'amuser qu'une taverne de la Cour? Sans doute après coup aurait-elle dû choisir n'importe où ailleurs, mais elle ne le savait pas encore. Un regard alentour depuis le pas de la porte, puis elle s'écria.


Salut là d'dans! Y'a pas quelqu'un qui veut faire une partie de dés?! J'pari pas 10 écus moi, où z'avez des couilles... Ou z'avez l'équivalent si vous êtes une femme.... Ou vous pouvez rester dans vot' coin à boire un coup en vous d'mandant pourquoi vous avez honte en regardant votre reflet le matin! J'suis là si quelqu'un veut parier quelque chose!

Fière de son effet, un geste en direction du bar pour recevoir une chope, puis elle s'installa à une tablée, ronde, avant de sortir deux dés de sa poche. Bien évidement, ils étaient truqués, et bien mal avisé était celui qui viendrai jouer sans demander à changer les dés. Mais ce n'était pas son problème. Des pigeons il y en avait partout et ça lui allait très bien ainsi. Le bock porté à ses lèvres se vida bien vite, alors qu'elle scrutait les visages alentour pour savoir qui oserait s'approcher cette fois.
Kelel
“C'est le vrai droit du jeu de tromper le trompeur.”
Charles Perrault


La Pâle est, comme à son habitude, accoudée au comptoir, l'air las, le menton appuyé sur une main, alors qu'elle écoute sans grand intérêt les ragots. Les gens jasent, gueulent, s'offusquent, se marrent et se tapent dans le dos. Tous plus enivrés les uns que les autres. Une soirée banale à la Cour des Miracles. Revenue depuis peu dans les bas-fonds, elle reprend ses marques, fort d'une réputation ne demandant qu'à renaître, mais se confortant parfaitement dans l'idée d'être, aujourd'hui, une parfaite inconnue. Tous ont oublié ce Nom. L'Azur n'était plus qu'un souvenir, une Ombre furtive dont l'écho s'est tue bien des années auparavant, comme le fait le gémissement d'un enfant que la Faucheuse vient quérir au détour d'une venelle. Inexistante. Voilà ce que Kelel est à l'heure actuelle, mais cela ne saurait durer. Elle le sait, le flambeau reprendra sa place et l'étendard Azzurro flottera à nouveau au devant d'une bâtisse. Mais l'heure n'est pas aux rêveries, alors pour se sortir de sa torpeur, elle boit, échangeant au passage quelques mots avec une connaissance. Solitaire, elle l'est, mais ce soir elle trouve son bonheur dans une compagnie peu habituelle.Non pas qu'elle porte l'individu franchement dans son coeur, mais pour tuer le temps c'est amplement suffisant.

La Scintillante observe, un rictus blottit au coin de ses lèvres. Inébranlable. Son attention va et vient entre les fols, s'attardant parfois pour épier leurs faits et gestes. Elle n'a pas oublié que la méfiance est toujours de mise icelieu. Néanmoins, rien ne semble troubler la petite fête. Ils boivent comme des sans-soif, jusqu'à dégueuler en plein milieu de la pièce et se faire jeter dehors par leurs compères, dans quelques éclats d'un rire gras et empestant l'insanité. Elle-même, lâche parfois un hoquet de rire moqueur à la vue d'un bougre plus enivré que les autres. Elle est ici chez elle, plus qu'on ne pourrait le croire aux premiers abords. La donzelle a bon goût, elle est vêtue tout de blanc. Immaculé. Une brebis parmi les loups au premier coup d'oeil, mais s'y fier serait une grossière erreur. S'attarder sur son cas laisse entrevoir dagues et épée, dont l'éclat laisse à supposer que l'entretien de celles-ci est suffisamment important pour qu'il ne s'agisse pas là de simples fioritures destinées à égayer le tableau.

Somnolante, elle ne prête guère intérêt à la femme venant de passer la porte et s'attardant dans l'entrée, du moins pas avant que celle-ci n'ouvre la bouche et se mette à brailler. L'Azur pivote sur son tabouret, jaugeant l'oiselle d'un coup d'oeil inquisiteur. Inconnue au bataillon. Après un bref haussement d'épaules, elle reprend place, les ongles venant battre la mesure sur le bois crasseux où se mêlent détritus et reste d'alcool. Savant mélange. Son regard suit alors le tenancier qui, non content de jouer les serveurs, se contente de poser la commande de la dernière arrivante sur le rebord du comptoir. L'occasion est à saisir. Quelques écus viennent tintinnabuler. Lentement, et après une légère, très légère tape sur l'épaule de son voisin, elle se lève, s'emparant de la commande. Deux chopes et non pas trois. Celle de la femme, et la sienne. Le pas est léger lorsqu'elle traverse la pièce et vient s'installer à la tablée de la Rousse. Sans un mot, elle dépose la boisson devant son "invitée" -Bah ouais, quand elle règle la commande, c'est qu'elle invite, comprenez.


" J'en suis, chérie. J'suis joueuse, j'te parie une tournée d'amaranthe pour commencer, et ensuite on avis'ra. " Une rasade de pisse pour se mettre en bouche, puis elle sort de sa besace une paire de dés qu'elle dépose devant elle. " Par contre, on teste les dés. J'suis pas d'la dernière pluie. " Sans se faire attendre, un premier lancé est fait. Un 8. Un second. Un 10. Un troisième. Un 5. Les siens ne sont donc pas truqués.. " J'espère que tu connais les règles ?... " Soit l'oiselle sort des nombres différents, soit elle avait pensé pouvoir escroquer les Miracles. Mauvaise mise à faire, ici. L'Azur patiente, les dés bondissants dans la paume de sa main. Le Craps, y a que ça de vrai.
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--Tim
La Cour des Miracles. Un lieu de perdition pour les pauvres âmes égarées qui ont oubliées la parole du Très-Haut. Un lieu où tous les vices sont permis quel qu’il soit. Drogue, sexe, jeu de hasard et même les pires déviances. Si vous voulez quelque chose d’illégal ou de déviant alors quelqu’un pourra vous le proposer. Et c’est des années auparavant que prenant son courage à deux mains, il avait mis les pieds dans ce cloaque qui abritait les pires raclures de cette terre. Il y avait posé les pieds avec comme objectif d’éradiquer la présence du Sans-Nom mais tout ce que ce jeune prêtre avait su faire c’est de succomber aux vices qu’il avait cru disparu par la force de son amour pour le Très-Haut. Ce même amour qui s’était voué en haine et qui avait fini de le faire tomber dans les bras de cette engeance qu’Il avait voulu éradiquer en premier lieu. Le prêtre était devenu le brigand.

C’est quelques années que l’on retrouve cet homme accoudé au compte d’une taverne miteuse, complètement changé de l’époque où il brandissait la parole de Dieu. Une chope de bière dans une main, l’autre caressait le cul d’une prostituée du bouge qui espérait finir sa nuit dans sa couche. Et tout à côté de lui il y avait celle qui était surnommée la pâle en raison de son teint. Il y avait des lustres qu’elle n’avait pas mis les pieds ici et tous ou presque l’avait oublié mais pas lui. Il aimait à penser qu’ils étaient amis comme pouvait le témoigner la soirée qu’ils passaient ensemble. Enfin c’était vite dit car il était entré dans la taverne comme à son habitude et il était tombé sur elle qui était de retour. Après quelques banalités, ils avaient commencés à discuter de leur dernier coup dans le brouhaha ambiant de la taverne. Et alors que la soirée avançait, que l’alcool coulait à flot, le sommeil commença à s’emparer d’eux. Ignorant la porte qui s’ouvrit, il sursauta en entendant une femme s’écrier avant de lâcher quelques jurons et de détourner la tête vers la source de ce vacarme. Une rouquine. Les messagères du Sans-Nom. Du moins c’était ce qu’il avait pensé à une certaine époque. Maintenant il s’amusait avec ces dernières quand il en avait la chance et celle-ci semblait être une proie idéale.

La légère tape sur son épaule, il esquissa un sourire en voyant l’Azur se lever pour se diriger vers les chopes vers la femme. De loin il les observe un instant avant de se décider à les rejoindre. À regret la main se retire de la femme et la carcasse se lève de la chaise. Bien habillée malgré les circonstances, l’homme tenait toujours à rester bien présentable, il laissa ses mains glisser sur l'étoffe composée de rouge et de beige avant de lisser ses cheveux avec sa main.


    « - Aboule les écus poulette, j’en suis avec l’Azur. Donc 10 écus chacun vous que t’as voulu parier ! Pis en plus on va te dépouiller alors j’espère que t’vas pas v’nir pleurer après comme une pucelle. »


Tout en s’installant il laissa son regard glisser sur le corps de la rouquine, mordillant sa lèvre avant de lâcher quelques mots encore.

    « - Moi c’est Père Timothé mais pour toi ça sera Tim ma jolie. Pis toi c’est quoi ton p’tit nom ? »
Alwyne.
D'abord, c'est la Pâle qui s'était approchée. Le regard d'Alwyne s'était posée dessus puis ses sourcils s'étaient froncés. Une femme pâle aux cheveux blancs et pourtant encore "jeune" ça ne court pas les rues. Mais bon, Alwyne n'était pas superstitieuse alors elle allait jouer, et puis une tournée pour débuter, pourquoi pas.

Elle demandait à tester les dés... Sage décision, évidemment. Malgré tout elle montra les siens quand même. Ses dés ne sortiraient pas trois fois le même nombre, ils étaient simplement plus lourds sur certaines faces pour que les faces opposées sortent plus souvent. Après, tout n'était que question de probabilité, mais ça, Alwyne n'était pas très forte. Premier lancé de dé : 12. Second lancer, le premier fait quatre et le second encore 6. Troisieme lancé, le premier fait 6 et le second 3. L'autre peut déterminer que les dés sont truqués, mais elle ne peut le savoir avec certitudes face à si peu de lancés. Malgré tout, les dés avaient été rangés.


On prendra les tiens ma belle, je te laisse débuter.

Puis venait le second personnage, un homme cette fois. Lui commençait à brailler et à réclamer 10 écus. Venir pleurer... Un soupire franchissait déjà ses lèvres et ses yeux montaient au plafond. Comme si c'était le genre de la maison que de pleurer sur un pari après avoir réclamée... Puis ses yeux s'étaient reposés sur l'Azur. Qui ne s'était pas présentée d'ailleurs mais maintenant Alwyne commençait à comprendre qui elle avait en face d'elle. l'Azur, les Azzurro, ce nom n'était pas inconnu dans le coin. Un sourire s'étirait déjà sur ses lèvres et une langue joueuse venait les caresser. Ca promettait d'être plus intéressant que prévu.

Tu es donc une Azzurro? Je vois. Il est avec toi l'bonhomme? Mais on pari pas des écus là mon gros, on pari une tournée pour débuter.
Et si tu veux mon nom, il faudra le jouer aux dés aussi.


Enfin elle s'était adossée à nouveau à son siège. La soirée pour elle ne faisait que débuter, elle attendrait les mises plus importantes, plus... excitantes. Pour le moment, elle pouvait bien laisser la Pâle débuter, peu importe qui payait la tournée tant qu'elle pouvait boire un coup! Et ainsi, elle montrait à celle en face d'elle qu'elle venait pour jouer et non pour tricher.

Et merci pour celle-ci, déjà.

Puis la main s'était refermée sur la boisson apportée par l'Azzurro. Boisson qui est ensuite portée à ses lèvres avant d'en prendre une bonne rasade. Le sourire à ses lèvres s'était étiré... Une pensée était apparue, alors même que les mots franchissaient ses lèvres...

Que la partie commence!

Que la partie commence...
Kelel
Sérieuse, elle observe les lancés de sa voisine, non sans remarquer qu'un six semble à chaque fois sortir de son jeu. Intéressant. Loin d'être dupe en plus d'être une habituée des lieux, elle connait obligatoirement les ficelles des jeux truqués, pour autant elle n'en tient pas rigueur puisque la jeune femme décide, d'elle-même, de ranger ses dés afin que l'on joue avec ceux de l'Azur. Elle apprécie grandement et en prend note intérieurement, sait-on jamais, peut-être à un moment sera-t-elle amené à faire preuve de conciliation. Mais alors qu'elle s'apprête à relancer ses dés, impatiente de jouer, le fort en gueule débarque à la tablée, faisant preuve d'une discrétion des plus douteuses. L'envie de le saisir à la gorge et le faire taire définitivement ne manque pas. L'homme ne doit pas avoir les neurones bien connectés pour agir et s'exprimer de la sorte. Ignore t-il où il se trouve ? On a beau loger à la Cour des Miracles, on est pas dans l'obligation de balancer un titre au milieu des inconnus. Tous pouilleux, mais pas amis. Nombreux sont ceux qui, par pure intérêt, sont prêts à vous passer une lame sous la gorge dans l'espoir de tirer quelques piécettes. Les vôtres, puis celles d'un Clan rival appréciant qu'on exécute les égarés n'appartenant pas aux leurs.

" Hum... Effectivement, j'en suis, mais j'aurais préféré que cette information s'étouffe plutôt que sortir de la bouche de ce bougre. " A cet instant, le regard toise l'homme, soutenant un instant le sien, pour ensuite revenir sur l'Oiselle. " Nous disions donc, une partie pour une tournée ... "

Elle lance sans plus attendre. La patience n'est pas son fort, pas ce soir tout du moins. Elle est légèrement agacée que l'on puisse avoir crié son nom au milieu de ce bouge infâme. La Famille Azur a beau s'être éteinte, les Clans s'être faits rares, il n'en faut pas moins rester sur ses gardes. La soirée ne fait que commencer et rien ne peut assurer le bon déroulement des choses par la suite, alors elle aurait aimé pouvoir se volatiliser mine de rien, si besoin. Malgré tout, un sourire orne toujours ses lèvres, illuminant quelque peu les traits de son visage souvent trop sérieux. Les grenats démantoïdes glissent sur les dés, suivant leur parcours, espérant voir apparaître un nombre avantageux. Verdict ? Un 9. Désignant les dés d'une main, elle invite la femme à poursuivre. Honneur aux dames, comprenez.

" A toi l'honneur, chérie. On va changer un peu les règles et jouer l'plus simplement possible. On perdra moins d'temps et on boira plus. Hé hé ... " La dextre s'empare du godet qu'elle siffle d'une traite et, tout en reposant le contenant, tourne le visage vers l'homme. " Pas besoin d'jouer d'argent ici. Sauf si tu veux te faire plumer une fois la porte passée. Et ne doute pas du fait que je serais de ceux capables de cela. "

Le regard retourne à leur invitée, s'intéressant à elle plus qu'elle ne le faisait habituellement. Quoique, pas tout à fait. La Pâle s'intéresse toujours aux femmes, mais celles qui se distinguent par leur grande gueule sont bien souvent plus en proie à ses vices que les autres.

" Alors, alors ... Qu'est-ce qui fait qu'on vient se perdre ici ? Ton minois ne me dit foutrement rien ... Si jamais tu cherches quelque chose en particulier, il suffit de demander, je connais l'endroit comme ma poche et ... " Coup d'oeil vers son voisin. " ... mon compère doit pouvoir t'aider légèrement aussi. "

Un doute s'installe en son fort intérieur suite à ses dernières paroles. Elle s'engage là sur un terrain scabreux, car si elle avait fait, par le passé, quelques affaires avec Timothé, elle n'est pas moins dans l'incapacité de justifier quoi que ce soit de ses talents. Emmerdeur ? Crieur public ? Débile profond qui se présente comme étant un " Père " mais qui s'exprime comme un cul-terreux doublé d'un gitan ? Tout est au choix, mais elle laisse à la donzelle choisir l'image qu'elle veut dépeindre de lui. L'Azur, elle, continuera son jeu comme elle l'a commencé, l'air sérieux, le comportement presque respectable et l'allure digne d'un minimum de confiance. Certes, trouver ce genre de personne au sein de la Miraculée et sans doute signe d'une folie plus grande, mais ... Trop tard. Et sans jeu de mots douteux, les dés sont déjà lancés.
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Alwyne.
La rousse ne quittait pas les deux compères des yeux, méfiante. Lui ne semble pas être un Azzurro, mais elle l'est. Une sur deux, c'est déjà suffisant pour être méfiante. Souvenez vous, notre belle rouquine semblait une agnelle dans le coin, pour autant elle connaissait un peu la réputation alentour, et les histoires que l'on racontait sur ce clan étaient toutes plus sordides les unes que les autres. C'était le passé et il y a longtemps qu'elle n'avait pas entendue ce nom, raison de plus pour être sur ses gardes.... Si elle en est une et que le clan est de retour, alors peut-être est-elle dans ce coin perdu pour chercher une proie à chasser et redorer le blason, faire parler d'elle, montrer aux yeux de tous qu'ils sont de retour et qu'ils veulent dominer la Cour.

Pour ce qu'elle en savait des intentions de la Pâle... Prudence est mère de sûreté. Pour autant, notre belle Alwyne a des vices, le jeu en est un, qu'elle ne peut résister. L'alcool... Et bien, elle croit toujours pouvoir s'arrêter à temps, et comme la majorité des personnes, elle se trompe lourdement mais ne s'en rends compte qu'une fois qu'elle s'effondre sans forces. Et puis les dés sont jetés, ils roulent, ils roulent... Le regard les suit, quittant les deux compère le temps du résultat... 9.... Score à battre? Elle veut jouer le plus simplement possible, alors Alwyne suppose qu'elle parle simplement de battre son score, le plus gros l'emporte. Rien à voir avec le Craps mais tellement plus simple et hasardeux.

Alors la rousse se saisit à son tour des dés, les fait rouler dans sa paume... Le frisson du jeu, ces quelques instants précédant le jeté de dés puis l'annonce du score, ce souffle que l'on retient et le palpitant qui s'agite... Tant de sensations qu'elle recherchait en règle général et qu'elle voulait éprouver ce soir encore. Sur une mise plus grosse, elle aurait tentée de tricher, de placer les dés sur les bonnes faces dans sa paume avant de les faire rouler le moins possible. Stratégie pas toujours fiable bien évidement, le hasard reste le hasard, mais si la personne en face ne s'en rend pas compte, il est possible de faire glisser les dés plutôt que de les faire rouler, assurant la victoire.

Jouer et tricher face à une Azzurro... Et pourquoi pas ? Seulement, elle risquait bien plus qu'une tournée, si la Pâle s'en rendait compte... Il faut donc d'abord la tester, voir sa réaction, la mise d'une chope n'est pas importante, elle peut se permettre de s'amuser un peu sur ce lancer. Alors doucement, du pouce, elle place les faces des deux dés sur le 6, alors que ses deux iris ne quittent pas l'Azzurro du regard... C'est qu'elle en oublierait presque le prêtre, mais lui ne pouvait pas la voir, il était de coté, le dos de sa main masquait les dés. Alors elle garde simplement l'autre sous l'emprise de son regard pour détourner son attention, et ouvre la bouche pour s'adresser à elle, une question avait été posée après tout.


Oui j'passe peu par ici, je ne suis pas une habituée... Merci d'ton offre, mais on va se contenter d'jouer hein.

Bien sur que les deux connaissaient certainement le coin comme leur poche... Et les ruelles sombres où l'assassiner, aussi. Elle ne suivrait pas les deux inconnus bêtement, elle n'avait pas assez bu pour cela de toute façon! La méfiance, toujours la méfiance... Une fois les dés prêts, elle reprend, tout en les jetant.

J'viens juste m'amuser, boire et jouer. J'compte pas m'attarder dans les taudis d'la Cour.

Et les dés roulent. Oui, elle les fait rouler, mais très peu. Elle cherche à leur faire faire un simple tour pour revenir sur les 6. Ce qui est réussi, double 6, un 12. Beau score, le prêtre ne pourra pas la battre. Alors elle fixe le visage de l'Azzurro, un sourire en coin, un air arrogant. Elle provoque la Pâle, et le fait exprès, si elle tique, si son expression change ne serait-ce qu'un peu, la rouquine comprendra qu'elle sait qu'elle triche. Elle décide d'en rajouter un peu, c'est en la provoquant qu'elle pourra la forcer à se dévoiler.

Et bien et bien, on dirait que la chance me sourit... Merci pour la choppe, m'dame l'AZZURRO

Le nom est dit avec insistance, pour appuyer les dires. Puis la main se tend vers sa chope, un large sourire aux lèvres, un brin amusée. Elle boit, et vide même la chope cul sec. Son regard se porte enfin sur l'prêtre, rapidement.

12... j'te déconseille de participer à ce jet de dés mon gros, laisse la payer.

Puis enfin, son regard revient vers Kelel. A elle de poser une question.

Et toi ma belle, tu fous quoi dans c'trou à rats? y'a d'autres tavernes plus fréquentées que c elle-ci à la Cour. A moins que tes affaires avec l'prêtre sont secrètes? J'dirai rien va, t'en fait pas.

Le sourire toujours amusé, figé dans un rictus moqueur, elle toise ses adversaires. La soirée s'annonce amusante, finalement. Jouer avec une adversaire si dangereuse, ça a quelque chose... d'excitant...
--Tim
Les apparences sont parfois trompeuses. Parfois la personne qui vous semblera la plus louche ne sera pas celle que vous pensez et alors que vous commencez à avoir peur de celle-ci, c’est la personne que vous n’auriez jamais cru capable de cela qui vient vous poignarder dans le dos. Timothée était de ceux-là. On aurait pu lui donner le bon dieu sans confession au vu de son apparence toujours propre mais aussi au vu des vêtements qu’il portait toujours. Au début il avait détesté porter des braies ou même des chemises tant il avait été habitué à porter des bures et laisser ses bijoux respirer mais il avait bien rapidement trouvé une utilité à une nouvelle tenue. Il pouvait plus facilement cacher des armes sur lui et c’est donc à quelques places qu’il cachait dague ou poignard de façon à être visible sans l’être tout en restant facilement d’accès. Il aimait que les gens se trompent sur son compte et quand il se tenait avec la Pâle, on avait tendance à croire qu’elle était la plus sanguinaire des deux alors qu’ils se ressemblaient en quelque sorte.

Une chope de bière à la main, il prit place sur la côté gauche de sa complice en glissant le regard sur la nouvelle arrivante. Celle qui avait une grande gueule et qui osait affirmer que personne ne voudrait jouer avec elle. Il ne lui en avait pas fallu plus pour la rejoindre et relever son défi. Et c’est sans réfléchir qu’il lâcha l’identité de l’Azur qui arriva aux oreilles de la rousse. Affrontant le regard de l’Azzurro, il finit par porter son regard sur la donzelle.


    « - Une partie pour une tournée. Ça me va. Quant à ton nom, je le saurais d’ici la fin de la soirée. »


Une tournée… Pourquoi pas mais il trouvait la mise bien faible. Il avait bien plus envie que la rouquine mise son corps. Voilà la mise qui faisait saliver l’ancien homme d’église. Il avait préféré ignorer la remarquer de sa complice de la soirée concernant les écus. Il était certes devenu brigands mais il avait aussi beaucoup de chose à apprendre encore. Comme par exemple fermer sa grande gueule. Attentif aux paroles échangées, il hocha tout simplement la tête pour confirmer le fait qu’il pourrait parfaitement aider. La Cour il la connaissait depuis le temps. Il connaissait tous les coins et recoins ainsi que tous les endroits intéressants pour une rouquine en mal de sensation forte.

    « - Tout à fait. Je connais bien des endroits intéressant si jamais ça t’dit. »


C’est trop occupé à boire sa chope que le prêtre était pour s’apercevoir de la petite tricherie de la rouquine. Et dans tous les cas, il ne doutait pas du fait que sa compère s’apercevrait rapidement du petit tour de passe-passe que l’inconnue était à effectuer. Et alors qu’il regarde les dés rouler, le 9 sortir, il peut entendre la gamine commencer à insister sur le nom de sa complice. L’air de rien, le père sort doucement un petit poignard d’une de ses poches secrètes pour commencer à se curer les ongles comme si de rien n’était. Mais c’est un sourire mi malicieux et mi-menaçant qu’il lui décocha quand il l’entendit encore une fois lui donner du gros.

    « - Déjà c’est Mon Père. Ou Tim et non le gros. Ici le manque de respect a tendance a vite se régler définitivement et quand je dis cela, je parle de définitivement pour la personne qui manque de respect si tu vois ce que je veux dire. »


Étirant ses lippes, il continua sur sa lancée en jetant un regard vers l’Azur pendant un instant pour finir par s’emparer des dés.

    « - À mon tour cette fois-ci. Et au lieu de parier une tournée, on va parier plus. Comme par exemple ton nom. Ça serait déjà mieux que la bière que je peux me payer sans problème. À moins que dire ton nom te fasse peur ? »
Kelel
Elle écoute sans broncher, sans rien afficher sur sa mine pouvant laisser croire à un semblant d'émotion. Le surnom d'Impassible lui sied encore à merveille, ce dernier ne s'étant pas faire connaître par le biais du hasard, tout au contraire.

Et si son regard n'a de cesse d'observer la manoeuvre, il ne se détourne par moins par brefs coups d'oeil pour toiser sa voisine. Cette habitude ne démord pas au fil des années. Observer tout et rien; garder pour soi-même ce que l'on voit sans jamais vendre la mèche. S'il y avait bien un jeu auquel elle est très forte, c'est celui-là. Ici, à la Cour, ceux qui parlent trop se voient couper la langue aussi vite qu'ils la sortent. Quand bien même une information est importante; qu'un détail saute aux yeux, il vaut mieux se taire et avaler sans ciller. La règle du jeu des Miraculés n'est autre que faire preuve d'un silence mortuaire quel qu’en soit le prix à payer. En l’occurrence le sien sera une nouvelle tournée, car le jet de dés apporte un douze qui surplombe obligatoirement son neuf. Mais de cela elle ne fait pas drame, préférant écouter la remarque faite à son égard, un brin moqueuse en appuyant sur son nom. Le Nom.

D'ordinaire, elle aurait déjà attrapé la malheureuse par les cheveux pour lui briser les dents contre la table. D'ordinaire elle lui aurait pris le col de sa poigne et enfoncé une dague sous la mandibule pour la faire taire. Elle n'en ferait rien. Peut-être virent-ils une ombre traverser sa mine, mais elle en doute fortement. Gardant son calme, elle reprend d'une voix étrangement plate.


" Bien joué. La prochaine sera donc pour mon compte. Connais-tu l'expression « Quand on est malin comme toi, on fait feu de tout bois » ? Eh bien, voilà pour moi. Ca tombe bien, j'avais besoin de m'alléger de quelques écus."

Prendre la situation avec humour, voilà ce qu'il fallait faire. Et puis après tout, il ne s'agit là que de quelques piécettes, elle n'en mourrait pas et n'en serait pas moins riche. La gloire de la Famille c'est peut-être éteinte, mais le butin de la Rose Noire n'avait pas échappé à la Pâle lors de son retour à Paris. Liquider le pognon durement gagner par d'autres, voilà ce qu'elle aime. De fait, et sans même rechigner, elle lève un bras, claquant des doigts à répétition pour interpeller ce chien de tavernier. Ce dernier ne se fait pas prier et semble suffisamment connaître l'intéressée pour apporter non pas trois godets, mais un tonnelet. Ce soir encore, l’amarante ferait merveille. Ca en avait rendu fou plus d'un cet alcool là et l'Azur garde la conviction qu'un jour, un lointain jour, on irait jusqu'à l'interdire.

D'un geste vif, elle porte le godet à ses lèvres et le siffle. Par ce simple fait, elle invite les deux autres à en faire autant. Aucun jeu de boissons n'exige que l'on prenne son temps. Se servant à nouveau, elle pèse le pour et le contre répondre à la dernière question.


" Ma foi, je suis ici chez moi, comme partout au sein de la Miracle. Je ne vais pas me plaindre d'être venue me perdre ici, puisqu'on y croise de bien jolies Fleurs avec qui jouer, boire, et éventuellement auxquelles se piquer. Mais je m'égare et ... "

L'Azur préfère se taire. Chose qu'elle fait rarement, et pourtant cela arrive. La preuve ici. Reprenant son activité d'observation, tout en sirotant sa boisson fétiche, elle ne peut s'empêcher de remarquer l'air bien peu courtois de son compère, et si la bienséance lui dicte de tenir sa langue, elle ne peut retenir le pied qui vient frapper dans le siège de celui-ci. Un simple avertissement car ici, encore moins qu'ailleurs, on n'attire pas les mouches avec du vinaigre. Oh, elle n'en tiendrait pas rigueur, elle semble pour tout dire s'en moquer un peu, mais son état d'esprit de la soirée la pousse à se tenir et jouer la Grande. Si cela durerait ? Rien n'en était moins sûr avec l'Azur. Mettre le feu aux poudres prend du temps, mais si elle s'enflamme, alors là ...

" Allons, allons ... Nous sommes entre amis et en train de jouer gentiment, point d'égarements... Pas ce soir... Pas maintenant ... " Le regard va et vient à nouveau, s'arrêtant en coin, sur l'homme. " Et que proposes-tu en échange de son nom ? Tu as déjà donné les nôtres, triple con ... "
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Alwyne.
A son tour, elle écoutait le prêtre parler. Il n'aimait pas son surnom visiblement, dommage, elle l'adorait. D'ailleurs, nulle bure pour "père" Tim, pas d'anneau sacré non plus de son point de vu, et lui aussi jouait et buvait. La rouquine s'en amusait, mais lui donner du "mon père" serait exagérer pour le moment. Peut-être, si un jour elle pouvait le voir en action à l'Eglise... Qui sait! A moins que... Un prêtre ici à la Cour... Un impie? Un déchu? Prêche-t-il la parole du Sans Nom ?

Et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu'il la menaçait d'une lame affûtée, ou pas d'ailleurs, pour le peu qu'elle en savait de l'entretien des armes... Alwyne n'était pas une grande combattante, mais on lui a toujours dit que ceux qui aboient le plus mordent le moins. En suivant cette hypothèse qui se révélait le plus souvent exacte, alors la Pâle était bien plus dangereuse, elle qui restait impassible et ne réagissait que très peu à la soirée. Alors la rouquine décida de jouer un peu avec le gros, mais comme le disait l'autre, point d'égarements ce soir... "Pas maintenant..." ? Voilà une formule qui accentuait la méfiance d'Alwyne. Drôle de façon de parler. Choisissait-elle ses mots, l'Azure, ou bien n'était-ce qu'une façon de parler?

Une légère ombre passa sur son visage, le sentiment de ne pas être au bon endroit l'envahissait... Entre le gros qui la menaçait et la Pâle qui disait cela... Et l'histoire de la fleur aussi était étrange... Mais une chose à la fois, d'abord, répondre à l'homme.

L'ombre ne resta qu'un infime instant avant qu'elle ne puisse se ressaisir, affichant un sourire narquois en direction de Tim, montrant clairement qu'elle se moquait de la menace et qu'elle n'était nullement effrayée. Sa main refermée sur sa chope de nouveau remplie par l'Azure, elle la porte à ses lèvres tranquillement avant de suivre le mouvement de Kelel et de la vider cul sec. Puis elle se resservit. Un jeu de boisson implicite? Elle en était, et elle gagnerait, coûte que coûte! Enfin c'était ce qu'elle pensait.

Et si le gros voulait se battre, il lui suffisait de jeter la chope au visage de celui-ci pour détourner l'attention, le temps suffisant pour retourner son arme contre lui. Pas besoin d'une arme à elle, ni de beaucoup de force, sa vivacité pouvait sans doute suffire. Et à la vue de l'attitude de l'Azure à l'égard de son complice, elle ne bougerait pas un petit doigt pour l'aider, c'est certain. Oh Alwyne n'irait pas au bout, elle n'avait jamais tuer et ne commencera pas ici, pas cette fois en tout cas. Juste de quoi lui montrer qu'elle n'était pas sans défenses.

Mais nous n'en sommes pas encore ici, et donc seul le sourire narquois barrait son visage avant qu'elle n'ouvre la bouche, d'une voix vibrante d'amusement, moqueuse comme elle l'avait été plus tôt avec Kelel. Nul doute que cette attitude finirait par les agacer l'un et l'autre, mais elle s'en amusait et s'en délectait même, elle ne cherchait qu'à leur faire perdre leur sang froid. Ici en taverne, elle était plus ou moins à l'abris. Le bruit fait à son entré n'y était pas pour rien. Certains jetaient des coups d’œils fréquents à la tablée et on pouvait même lire sur le visage de quelques uns l'envie de venir les rejoindre et jouer, montrer qu'ils en ont une belle paire dans les braies. Si l'un ou l'autre de ses partenaires prenaient l'idée de déclarer la guerre, nulle doute que ça finirait en bagarre général. S'offrir la tête d'une Azzurro? L'idée devait plaire à certains, et la Pâle avait des ennemis dans son dos autrement plus dangereux qu'Alwyne, et elle jouait dessus.


Et bien et bien... Quel beau cure-dent que voilà... Tu sais que ça peut blesser des gens ça, faut faire attention...
Parier mon nom? Soit, mais que proposes-tu en échange? Si je gagne, j'gagne quoi? Et je veux autre chose qu'une tournée, y'a déjà un beau tonnelet là.


Bien, à la Pâle maintenant. Le regard se porte de nouveau sur la femme, son impassibilité et son manque de réaction, couplé à ses paroles étranges... Que voulait-elle? Que désirait-elle? Très peu de réaction, si ce n'est sa voix qui se fait amuser quand elle répond à la provocation. S'amusait-elle vraiment? Ou bien était-elle ici dans un tout autre but? Tant de questions que se posait Alwyne mais dont elle n'avait aucune idée de réponse. Et pendant qu'elle s'interrogeait, elle scrutait sa compagne de jeu sans vergogne.

Merci du compliment, mais on va s'arrêter au fait de jouer et boire avec la belle fleur, hein. Nul besoin de t'y frotter, la Rose préfère ne pas sortir ses épines.

Prudence. Elle n'était pas idiote et savait pertinemment qu'entre la rose blanche et la rose rouge présentes ici ce soir, la blanche piquait bien davantage. Bien évidement, si un mouvement suspect était amorcé du coté de la Pâle, la chope pouvait tout aussi bien partir dans ses yeux plutôt que dans ceux de Tim. Seule la suite serait différente. Face à Tim elle attaque, face à la Pâle elle fuit.

Les chopes... Nul poison dedans, c'en était certain, l'Azure buvait autant qu'elle. Se retrouver ivre ne serait pas non plus une bonne idée si elle ne voulait pas se retrouver dépouillée à la sortie. Combien de chopes depuis son arrivée? Trois, quatre? Elle était large. Du moins, c'était ce qu'elle pensait, mais elle était de celles qui se surestime et pense pouvoir résister plus que de raison à l'effet dévastateur du liquide circulant dans son sang. Enfin... Advienne que pourra.

Déjà celle-ci était enfilée et une autre servie, sans que ses yeux ne quittent ses adversaires, allant de l'un à l'autre mais s'arrêtant davantage sur Kelel. La boisson était forte, elle était plutôt habituée au gout de la bière, alors quand l’amarante glissait et la brûlait, elle peinait à retenir une grimace et une quinte de toux. Pour autant elle résistait, ne voulait pas montrer la moindre faiblesse. Et plus elle buvait, plus elle supportait cet alcool de feu.
--Tim
L’ombre qui traversa le visage de l’Azur resta un mystère pour le religieux qui n’avait d’yeux que pour la rouquine qui leur faisait face et qui trichait devant eux. Ou plutôt son regard se portait surtout sur sa poitrine qu’il avait bien envie de dévorer. Fantasmant mentalement sur cette dernière, il finit par secouer la tête pour chasser les quelques pensées perverses qui habitaient son esprit légèrement dérangé et nullement embrumé par l’alcool qu’il ingurgitait. Décidé à modifier cet état de fait, il observa le tonnelet que le tavernier finit par apporter aux signes de la Pâle et c’est sans hésiter qu’il siffla sa pinte nouvellement remplis de ce délicieux breuvage puissant. Soupirant de plaisir alors que la chaleur se répandait, il esquissa un sourire malicieux en portant l’oreille aux propos de sa comparse du moment.

La chope déposée, il laissa sa dague ou tout du moins la pointe de celle-ci glisser sous ses ongles et contre ceux-ci comme s’il voulait se faire une manucure. Un simple geste afin de bien montrer le surnom qu’elle lui donnait. Une menace à peine voilée et un rappel à l’ordre. Tout comme les propos de Kelel le rappelaient à l’ordre. Le pas maintenant laissait tout entendre. Ils allaient fortement s’amuser ce soir.


    « - Elle est très belle ma dague, effectivement. Très belle et surtout très coupante… Mais nous sommes entre amis, non ? Aucune raison qu’elle ne blesse quelqu’un ce soir… Ça serait dommage d’abîmer une si belle peau. »


Malicieusement il rangea la dague tout en regardant la rouquine dans les yeux l’air de lui dire qu’elle ne perdait rien pour attendre avant d’hausser les épaules autant à l’insulte de l’Azur que des propos de l’inconnue. Que pouvait-il bien parier s’il perdait. C’était une bonne question et il n’y avait pas forcément pensé aux premiers abords. Réfléchissant pendant un instant, il finit par hocher doucement la tête comme pour se convaincre que l’idée qui venait de germer dans son esprit était bonne.

    « - Il y a longtemps, quand je suis arrivé à la Cour, on m’a fait part d’une légende et surtout d’un trésor qui aurait été caché il y a un moment. Il y aurait une carte qui existerait mais elle a finis par être déchirée en plusieurs morceaux à une époque. J’ai deux des 4 morceaux alors je pourrais bien te les filer si jamais tu gagnes mais il ne faut pas trop rêver ma petite. »


Un trésor caché ? Et puis quoi encore. Si un tel trésor avait réellement existé, il y avait longtemps qu’il avait été trouvé. Tout ce qu’il allait lui donner était des faux parchemins. Une arnaque. Elle perdrait son temps à chercher et lui pourrait bien rire d’elle en imaginant sa réaction à la toute fin quand elle aurait réalisée qu’elle s’était faite avoir. Un bon plan bien vicieux qu’il appréciait tout particulièrement.
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