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[RP] Taverne du Prisonnier Sans-Nom

Thorvald_
[modo]Mon intervention concerne plusieurs joueurs (dont un qui était déjà prévenu), donc je viens vous embêter et je poste au milieu du RP.

Le Grand Traité des Lois de la Cour des Miracles a écrit:
"Que ce soit dans la description d'un lieu, d'une action, de tes sentiments, il y a largement matière à développer ton intervention dans un sujet et pour cela cinq lignes tu devras au GRAND minimum faire."


Prenez votre temps pour poster : détaillez, imagez.

Thorvald, modérateur[/modo]

_________________
X
Chef modérateur de La Cour des Miracles
Daermon
DAERMON



Citation:
« Rien ne ressemble tant à un honnête homme qu'un coquin qui connaît son métier. » de George Sand


Daermon suivit Alton, Maxance et son nouveau compagnon d'infortune Grand Roger. Le tunnel qu'ils empruntèrent était exigu et on sentait facilement la fraicheur de l'humidité de la Cour des Miracles, sans nul doute qu'il descendait dans les profondeurs de cette dernière.

Le funambule s'en était plutôt bien tiré, d'écartelé vif il se retrouvait employé dans une mission dont il ignorait tout. La progression était bonne, restait plus qu'à gagner un peu d'argent dans cette histoire et le tour était joué.

Le petit groupe déboucha dans une immense salle contrastant avec tout ce que Daermon avait pu voir à la Cour des Miracles. L'existence de telles richesses en son cœur n'auraient jamais effleuré un seul instant son esprit. Si tout le petit peuple était au courant qu'une telle mine d'or se trouvait sous ses pieds, la taverne du prisonnier sans nom aurait été un fabuleux Graal à obtenir.

Daermon se laissa distraire par l'imposant bouclier placé au dessus de la cheminée. Ces armoiries étaient les mêmes qui se trouvaient sur la porte d'entrée de la taverne : un crâne aux entraves métalliques sur fond rouge.

Chassé de ses rêveries par Alton qui termina les présentations, Daermon se rapprocha du grand Roger lorsque ce dernier demanda plus d'explications.


Calme toi l'ami, est ce le mot périlleux qui te met dans cet état ?

Daermon lance un puissant sourire à son comparse.

Cependant, si je peux me permettre, j'ai dans l'habitude de travailler seul Alton !

Un regard avant vers Maxance puis de nouveau vers Alton.

Car si péril il y a... mon rendement s'en verra ralenti si je suis associé à des parfaits inconnus. Je ne doute pas de la qualité de madame gros nibards, du sieur bon chic bon genre ou encore du frileux Roger mais j'aime mes habitudes...

Je suis plus un fin renard solitaire qu'un loup assoifé et sa meute...

Pas l'arche de Noé quoi !
Faut pas déconner...
Ryxende_bodhran
c'est dingue comme elle se sent petite quand elle est près de lui ... mais alors, petite .... encore plus que d'habitude . faut dire qu'avec un géant pour frère ça aide pas à se sentir grande . et lorsque sa grosse patte se pose sur sa taille, elle sait qu'elle va pas avoir le choix et ben ça la gène pas plus que ça .. peu peuvent avoir le privilège ( on se flatte comme on peut) de dire qu'ils ont posés leurs mains sur la lorraine . du moins .... peu encore entier . mais le frangin ... elle peut rien lui refuser, cherchez pas, c'est comme ça .

et quoi de plus confortable que ses genoux ? ben ces genoux là, justement . elle s'y installe tranquillement, bien droite . limite on pourrait la taxer de fierté et .... ben vi ! sur qu'à eux deux, le géant et la toute petite brune, ils pourraient faire un vrai massacre . elle l'enverrait en première ligne, bien sur, faut pas pousser, non plus .

arf, la question qui tue, ça . y s'est passé quoi d'puis tout c'temps ... euh .. le regard de jais se re plante dans les aciers . droite dans ses bottes qui touchent plus terre . même pas peur ni honte de transfigurer un tantinet l'histoire ...

ben ... tu sais, c'que c'est ... tu m'connais ... 'fin tu vois quoi ...

c'est beau ! faut dire c'qui est . c'est beau de rien dire en disant autant de mots ...

j'me balade quoi .

voilà, ça, c'est dit ! suivant ? mais elle va pas se laisser coincer, comme ça . tout le temps qu'elle parle et c'est pas long, le cerveau poursuit ses réflexions .. trouver un super sujet de conversation moins ... 'fin plus ... 'fin où elle serait pas obligé de dire des trucs ...

et toi ? j'ai vu qu'tu savais t'entourer de ...

et léger, mais alors très léger, regard vers le comptoir où les deux donzelles on faillit en venir aux mains pour impressionner son beau gosse de frangin . oups, elle a pas pu retenir un sourire en coin, même pas moqueur ou si peu . retours vers le haut et les yeux bleus .

personnes bien particulières . j'dois applaudir ? ou alors .. on peut jouer à : "j'dis go et tu les balances" ?

oui, non, là, à part eux deux, là tout de suite, dans ce bouge quand est presque pas un, y a qu'eux deux qui peuvent comprendre le lancement d'indésirables . sur qu'ils s'entendent bien, pour certaines choses . même dans la susceptibilité sont pas loin d'être pareil . pour vous dire s'ils se sont bien trouvés .

et, comme si le monde autours n'avait pas d'importance, elle se met à genoux sur les grandes cuisses et se redresse pour être à son niveau ..

dis, ça t'manque pas, toi, la vie d'avant tout ça ?

sur qu'elle pas d'avant d'entrer ici ... et de pencher légèrement la tête de coté et le regardant .
_________________
--Ragnelle


Ragnelle confirme qu'elle a bien entendu pour la chambre, puis faisant cliqueter les écus dans sa main, repart vers le comptoir. La somme est placée immédiatement dans un tiroir qu'elle referme soigneusement à clef. D'un regard, elle surveille qu'on ne voit pas son geste avant de remettre la clef dans sa cachette.

Elle ne reste pas longtemps à son poste. La « grande » doit être préparée pour la nuit.
Un pichet d'eau dans sa dextre et une bouteille d'eau de vie coincée sous le bras, elle monte gracieusement à l'étage, jetant un dernier coup d'oeil dans la salle le temps de son ascension.

A l'étage, trois chambres de chaque coté du couloir, plus celle du fond... la plus grande.
Elle se dirige donc vers cette dernière en fredonnant légèrement. La chambre est luxueuse comme toutes les autres, mais elle est vraiment plus spacieuse et c'est bien normal vu ce qu'on doit débourser pour y dormir. Le pichet et la bouteille sont déposés doucement sur un napperon de dentelle sur la table de lit. Des draps brodés aux douces odeurs de lavande sont sortis d'une armoire et prestement arrangés pour faire le lit. Un dernier regard sur les meubles pour en vérifier l'absence de poussière. Elle ressort et referme la chambre, emportant la clef pour la confier au client.

Les marches à nouveau dans l'autre sens. Le brouhaha des tables de jeux lui parvient déjà.
Le grand balaise moustachu a maintenant une donzelle sur ses genoux, et les deux autres clients semblent discuter calmement. Alton et Maxance ne sont toujours pas remontés de la cave.

Elle fait un léger détour pour confier la clef de la chambre à son locataire.


Excusez moi de vous interrompre..

Elle glisse la clef sur la table devant lui et lui murmure de sa voix grave.

Pourrez pas vous tromper... c'est celle du bout du couloir. C'est la plus grande !

Un dernier sourire de politesse avant de s’apprêter à repartir vers son comptoir.
Alton
ALTON


(hrp : L'absence d'Arnos m'inquiète un peu mais on ne va pas attendre non plus trop longtemps)

Les esprits s'impatientaient, c'est tout ce que souhaitait Alton et c'est avec un calme qu'on lui connaissait qu'il se permit de s'avancer silencieusement vers la table en verre prenant d'une main une bouteille afin de se servir.

Je vous en pris, goutez donc à ce doux hypocras !
Le dernier que j'ai gouté portant une si belle note de gingembre remonte à bien des années et c'était à de nombreux lieux d'ici...


Alton se laisse un court instant rêvasser alors qu'il porte le verre à ses lèvres.
Souvenirs d'une lointaine époque où il était un homme tellement différent.
Revenant à ses esprits il reprit pour les intéressés.


Je sais que vous souhaitez en savoir plus, que c'est important pour vous et c'est tout à fait légitime. Je savais que j'allais m'opposer à une impatience presque maladive mais l'heure est à la patience...
Je ne vous connais pas ou si peu pour la majorité d'entre vous et vous aimeriez que comme ça je vous dise où se trouve mon Graal !


Alton se met à sourire tout en reposant son verre.

Pour en connaître plus, il faudra donc faire preuve de patience...

Les yeux se tournent vers GrandRoger.

Il faudra dans un premier temps passer une sorte de test afin de mesurer votre valeur et votre loyauté. Une sorte de petite formalité qu'il faudra réaliser en groupe constitué.

Alton revient sur Daermon.

Cette épreuve sera l'occasion d'apprendre à vous connaître et de vous apprécier... peut-être !

Un léger ricanement vient ponctuer la fin de la phrase.
--Grandroger




Bien ! Un gorgeon d'hypocras, ce n'est jamais de refus. Ça titille les papilles, et ça fouette le sang. Mais c'est accessoire par rapport à ce qui les attend, et écouter disserter ainsi Alton sur les qualités et les vertus du gingembre, non ! Franchement non ! Grandroger n'en a rien à cirer des réminiscences éthyliques du patron de la gargote ! Toutes ces palabres, tous ces ronds-de-jambes commencent à l'indisposer sérieusement ! Et voilà qu'à présent Alton évoque un test qu'il désire leur imposer avant d'en venir aux choses sérieuses ! On est où là ? C'est risible !

Et l'autre asticot qui se prend pour un fin renard, alors qu'il est juste un magouilleur ridicule et qu'il a bien failli se faire rosser par le mammouth ! Et les autres qui n'ouvrent toujours pas le bec ! C'est bien ce que notre zigoto imaginait : certains ici n'ont pas la carrure pour entreprendre ce que projette Alton ! D'ailleurs ce-dernier est-il vraiment de taille à monter un coup intéressant ? Ça reste à voir ! Grandroger se redresse vivement ! Il en a marre ! La patience n'a jamais fait partie de ses qualités, et il est au bord de l'implosion !


Bon ! Il est temps que tu accouches, Alton ! Soit tu me rends mes bijoux et je me casse, soit tu nous en dis un peu plus ! Je connais ma valeur et je n'ai nullement l'intention de passer un test, quel qu'il soit ! Sauf s'il est bien payé !

Il se rassied, après avoir dévisagé successivement tous les pignoufs installés dans le bureau. La colère danse dans ses yeux. Bon sang, il regrette amèrement d'être revenu ici, aux miracles, alors que ses entourloupes fonctionnent à merveille en province, et que les p'tites vieilles se pâment d'aise devant ses sourires, ses compliments et ses cheveux blonds, et lui ouvrent sans hésiter leur lit et leur coffre. Alors, on fait quoi maintenant ?

Alton
ALTON


Décidément ce Roger était d'un grand désagréable.
Heureusement qu'Alton avait beaucoup changé ces dernières années, car il fut un temps ou du carmin aurait rapidement entaché la pièce en guiSe décor. Si seulement ce petit effronté savait à qui il parlait mais qu'importe, il fallait se concentrer sur les objectifs... c'est tout ce qui importait.


Connaissez-vous l'Hostel Gilraen ?

Alton observe l'auditoire avant de continuer.

C'est un grand domaine au cœur de Paris, rue Saint Antoine. Cette propriété transpire le luxe à profusion.
La comtesse Arielle de Giraen de Dénéré, maitresse des lieux a décidé d'abandonner le monde des vivants il y a peu... Tout son domaine est en émoi et ses gens et gardes sont plus occupés à penser à leur avenir prochain qu'à surveiller l'héritage laissé là... à quelques rues.


Le receleur se permet de nouveau une goulée du précieux liquide.

Il ne faudra pas long pour voir les proches débarquer d'ici peu, essayant de tirer tout ce qu'ils peuvent encore de la vieille !
C'est là que nous intervenons car vous l'aurez bien compris, le domaine de Gilraen est un véritable petit joyau de bibelots et autres de grande valeur.


Un silence s'installe. Alton laisse le temps aux personnes présentes de bien s'imprégner des éléments qu'il vient d'expliquer.

Ceci sera un test pour vous tous !
Je vous donne l'occasion de pénétrer à l'intérieur de l'Hostel et vous avez carte blanche pour vous remplir les poches. Ce que vous pourrez retirer de cette exaction sera votre rémunération et je tiens à être clair là dessus ; vous pouvez tout prendre à l'exception de...


Alton esquisse un mince sourire.

Oh pas grand chose... Une vieille épée rien de plus !

Trouvez moi donc cette lame portant en sa garde le nom des Blackney et ramenez la moi ici en ayant bien pris les soins nécessaire pour qu'on ne remonte pas jusqu'au prisonnier Sans-Nom.
Ce sera donc l'épreuve à passer pour que je vous expose la véritable raison de votre présence ici.


Alton se concentre plus particulièrement sur Roger.

Je pense que le test est largement bien payé. Alors qu'en est-il ?
Lam_de_llobregat
Lam le regarde droit dans les yeux.

Jack, Jack jack, j'ai toujours aimé ta poésie mon ami. Tu as truc franchement je sais pas soit on te la appris, soit tu es doué de nature franchement, je pense pour les deux.
Morveux, gamins, cela a quelque chose de paternel non ? sa doit surement venir de là.


Regarde moi, je suis peut être un excellent archer, je sais manier l'épée mais j'ai pas la maîtrise total de cet art. Mais tu vois quand j'ai été petit, mon père me regardait faire, et il avait remarqué que j'adorais les chevaux. Ce qui est toujours le cas, et bien il a faire appel à un palefrenier, à un cavalier émirité, aux meilleurs dresseur de chevaux, et j'ai appris.
Aujourd'hui je suis un excellent cavalier. Mais toi je suppose que ton......


Lam dévia le regard pour regarder Ragnelle qui venait vers eux.

Excusez moi de vous interrompre..

Pourrez pas vous tromper... c'est celle du bout du couloir. C'est la plus grande !

Lam lui sourit en retour et la remercia.

Merci douce Ragnelle...

Une fois la belle Ragnelle partis, il regarda Jack et bus un coup avant de lui répondre.

Bien alors maintenant allons au vif du sujet, car je suis crevé, les gardes ne patrouille jamais entre deux heures du matin et quatre du matin, me demande pas pourquoi c'est comme cela. Entre ses heures là, tu ne peux ni entrée ni sortir par la grande portes, toutes les portes sont fermés, mais si tu ne veux rencontrer personne, tu devras arrivé à sortir pour être dehors entre ses heures là. Pour finir comme tu t'en doute, quand ils croisent du monde et qu'ils rentrent dans leur villes assignés, toute personne rencontré à ce moment là doivent les suivre.

En ce qui concerne les voyageurs tu n'auras pas cette information. Maintenant si permet je dois y aller, et je penserai à comment ne pas te rencontrer.


Lam le salua de la tête et sortis pour prendre un bon bol d'air frais avant de retourner à l'intérieur. Une fois à l'intérieur, il monta les marches une par une, et se dirigea vers sa chambre. Une belle odeur l'accueillais, et c'est ainsi qu'il en profita pour boire tranquillement un peu de liquide du pichet déposé sur le napperon de dentelle en regardant par la fenêtre. Une fois son gobelet finis, il se posa contre le rebord de la fenêtre, sortis une flûte et se mis à jouer.

Il ne s'arrêtera que quand le sommeil se feras sentir.

_________________
Il n'y a qu'une noblesse, la noblesse de coeur.

Son métier dresseur de chevaux.
--Grandroger




L'obstination et l'entêtement, Grandroger connaît ça ! Sans doute ces deux défauts, qui peuvent aussi se révéler des qualités, dans certaines circonstances, sont-ils inscrits dans ses gênes. C'est en tout cas sa façon à lui de ne pas se laisser piétiner les arpions, et de ne pas se lancer à l'aveuglette dans des coups foireux. En l'occurrence, faire sa tête de cochon s'est montré très efficace : la cible est connue. Du moins de nom, car il n'a jamais entendu parler ni de l'Hostel Gilraen ni de la Comtesse Arielle de Machintruc. D'ailleurs le fait que cette-dernière voit désormais pousser les pissenlits par la racine, ça ne l'émeut pas plus que s'il s'agissait d'un rat d'égout ou d'un mendiant de la cour des miracles. Les nobles, vivants ou morts, ça ne présente qu'un seul intérêt : y'a de l'oseille à ramasser.

Notre blond fait donc comme les autres, il enregistre en silence les détails du galop d'essai qu'Alton leur a concocté. Un premier point positif : les gardes et les larbins de la vioque sont en train de se faire du mouron pour leur avenir, et ils ne vont pas faire du zèle pour un tas de viande froide. Ça ne leur servirait à rien de risquer leur peau pour une vieille baderne décédée, ou alors ils sont juste bons à être enfermés chez les fous. Deuxième point : la propriété est luxueuse. Grandroger imagine déjà l'intérieur de la baraque. De la moquette partout, des bibelots anciens, des tableaux de maître, des bijoux cachés ça-et-là, un tas de choses à rafler sans se demander si ça a réellement de la valeur. Ca en a fatalement ! Bref, c'est un peu comme chez les vieilles douairières de province, mais en mieux.

L'épée maintenant ! Alton veut qu'on la lui ramène, ce qui signifie donc qu'il ne sera sans doute pas du voyage. Ce qui ramène notre zigoto à ses interrogations précédentes, et ce qui en soulève quelques-unes de plus.


Bon ! En ce qui me concerne, j'en serai ! Mais j'ai encore quelques questions. Qui dirigera la manœuvre ? Combien serons-nous pour aller nous remplir les poches ? C'est prévu pour quand cette belle récolte ?

Une autre question lui vient à l'esprit. N'y aura t-il vraiment que cette bande de tordus avec lui ? Un ours des cavernes, un combinard sans talent, une catin et un beau ténébreux exotique ! Y'a pas de quoi jubiler ! C'est même relativement inquiétant de devoir bosser avec une telle bande de paysans ! Mais, pour une fois, Grandroger tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de l'ouvrir. Ses yeux se posent encore une fois sur tous les pignoufs qui l'entourent, puis il dévisage Alton.

Y'aura qui en plus de ces m'sieurs dames ? Ça me semble un peu léger pour une telle entreprise, non ?

--Ragnelle


La serveuse se rassoit sur son tabouret, toujours un oeil aux aguets vers la salle où les dès et les cartes continuent leurs valses sur les tables. Parfois, un cri exalté par la victoire monte, laissant place ensuite aux soupirs de dépits des autres. L'atmosphère tendue est palpable, même si devant son comptoir, peu à peu, le calme est enfin revenu.

Un air de flute lui parvient aux oreilles, un peu assourdi par le brouhaha constant des jeux. Elle relève un peu le visage et tente d'en identifier la mélodie, sans y parvenir. Le locataire de « la Grande » ne semble pas avoir sommeil.

Un vase rempli de fleurs sur le comptoir, arrête ses ébènes, qui errent un peu désœuvrées. Négligemment, sa dextre se porte vers une des hampes florales légèrement défraichie et coupe, à l'aide de ses ongles, les petites fleurs flétries. Une saine occupation quand l'esprit n'a rien pour s'occuper. Un léger parfum envahit l'air autour d'elle et elle l'inspire avec délicatesse, fermant à demi les yeux sous la caresse olfactive.

Les souvenirs remontent à nouveau... souvenirs sous contrôle permanent. Seuls ceux de l'enfance lui font du bien. Ne pas se rappeler le reste lui permet de faire comme si la douleur n'avait pas existé. Enfin presque...
Le besoin de chants la saisit parfois sans qu'elle n'y puisse rien. Un besoin qui lui tord les tripes, une sorte d'appel impérieux à combler un vide, à contenter une bête qui rode quelque part dans ses entrailles..
Un moyen puissant d'ignorer encore et encore la fillette, qui au fond d'elle même, pleure son cœur humilié et ses rêves de princesse brisés...

De l'extérieur, la brune paraît juste songeuse devant un vase un peu défraichi... mais ses ébènes sont étrangement fixes tandis que ses ongles cisaillent méthodiquement les fleurs innocentes une à une.
Alton
ALTON


Alton écoute GrandRoger puis répond sans aucune hésitation.

Une troupe légère, c'est ce dont j'ai besoin !
Rapide, discrète pour la grande entreprise que je prépare.
Vous voilà cinq pour le coup c'est largement suffisant.
Alors messieurs, acceptez-vous ?


Alton se tourne vers l'étranger et sa suivante.
Les deux ne pipent pas mot depuis le début et pour couronner le tout se retirent de la pièce en guise de réponse.


Eh bien si tel est votre choix, Maxence vous dirigera vers la sortie.

Le géant brusque un peu les deux, puis les remonte avec gentillesse jusque dans la rue.

Vous voilà maintenant trois sauf si vous connaissez deux autres remplaçants ?
En ce qui concerne le chef de cette troupe, vous n'aurez qu'à le décider vous même, l'important est le résultat.


Alton se sert de nouveau un verre d'hypocras et le porte à ses lèvres.

Demain soir, ça sera parfait.
Ça vous laisse une journée pour vous reposer, profitez en pour préparer votre plan.
Cependant... J'ai oublié !


L'homme repose son verre.

La troisième personne n'est pas Maxence.
Mais Ragnelle, la serveuse qui exerce au-dessus.
Méfiez-vous donc de l'apparence des gens, c'est un conseil gratuit pour le coup.
Alors messieurs, d'autres questions ?
--Grandroger




La surprise est de taille ! Voilà que l'exotique et sa catin décident de s'éclipser. Dans un sens, cela confirme bien ce que pensait Grandroger. Certains ici n'ont pas les qualités nécessaires pour vivre dangereusement et faire partie d'une bande de malfrats. Sur un ordre d'Alton, Maxance les escorte vers la sortie. Bon débarras. C'est même une fleur que leur fait le tavernier, car notre blondinet aurait agi tout autrement. Il les aurait carrément zigouillés, ces deux couards, d'autant plus que le nom des Gilraen a été prononcé. Mais finalement, à la réflexion, peut-être que Alton dispose d'autres moyens pour s'assurer de leur silence. Soit !

Un second coup de théâtre les attend. Maxance ne participera pas non plus à l'expédition. C'est Ragnelle, la serveuse, qui complétera le trio. Qu'en penser réellement ? Bah ils y perdront en force, c'est indéniable, mais ils y gagneront certainement en jugeote, étant donné que le gorille semble disposer de l'ingéniosité et de la vivacité d'esprit d'un mollusque accroché à son rocher.

Comme d'habitude, notre zigoto est le premier à réagir. Pas question qu'il se mette aux ordres de Daermon, qui a prouvé ses limites en n'arrivant pas à négocier les bijoux, alors qu'il se prétendait le plus habile des intermédiaires. Ragnelle étant à l'étage, Grandroger se manifeste donc, s'octroyant d'office le rôle essentiel.


Je dirigerai les opérations sur place. Demain nous irons reconnaître les lieux à midi. Daermon, puisque tu es un expert en armes, tu t'occuperas de l'épée des Blackney. Quant au nombre des participants, j'ose croire que ce sera suffisant. En ce qui me concerne, j'ai un seul complice actuellement aux Miracles, mais il est sur un autre coup. Il n'est donc pas disponible. Ce sera tout pour moi ! Je vais boire un verre sur ton compte, Alton, et faire connaissance avec Ragnelle ... jette t-il en se levant et en se dirigeant vers les escaliers.

Daermon
DAERMON



Citation:
« Rien ne ressemble tant à un honnête homme qu'un coquin qui connaît son métier. » de George Sand


Daermon était resté silencieux pendant plusieurs minutes.
De toute manière, sa position actuelle ne lui permettait pas beaucoup de marchander les conditions du contrat

Il ne fallu pas longtemps pour voir disparaître les deux inconnus qui pour le coup leur donna une bien triste image de touristes. Alton avait une réputation, le duelliste le savait mais néanmoins il était étrange de voir des gens reculer si rapidement alors qu'ils avaient eu la chance de pénétrer dans le bureau du patron du bouge.
Daermon eut une grimace, s'imaginant déjà ce qu'il allait se passer avec Maxence peut-être dans le couloir tout proche de là.


Reprenant ses esprits, le rigolo de service répondit à son compagnon d'infortune.

Je crois qu'on n'a pas le choix que de travailler ensemble Roger !
Je te laisse voir avec Ragnelle, de mon côté, j'ai une petite course à faire... Je pense quelle nous sera utile.


Daermon se tourne vers Alton après une révérence maniérée.

Vous ne serez pas déçu, vous avez ma parole et j'ai trop de respect pour un homme de votre rang pour y déroger.

Le funambule, prend la route de la sortie espérant ne pas marcher sur quelques cadavres laissés par le géant.
Après avoir grimpé rapidement les marches de l'escalier, l'homme ne tarde pas à sortir de la taverne bien conscient qu'il aurait pu y laisser lui même des plumes.


Bien, il me faut des chevaux et un chariot !
--Grandroger




Les propos de Daermon ne le réjouissent guère. Effectivement, les voici condamnés à travailler ensemble, et notre Grandroger se passerait volontiers d'un tel loustic à ses côtés. Le zigoto au chapeau à plumes n'a pas eu d'autre possibilité, il a du accepter ce boulot pour sauver ses fesses, pour éponger ses dettes, et non pas par choix personnel. Dès lors, mérite t-il qu'on lui fasse entière confiance ? Ne va t-il pas disparaître à la première occasion, ou s'éclipser dès qu'il aura les poches pleines ? Daermon affirme qu'il sera correct et fidèle à ses engagements, mais le blond est loin de partager cette conviction.

C'est en cogitant à tout cela que Grandroger grimpe les escaliers qui mènent à la gargote, au rez-de-chaussée. Il y a encore du monde, ça picole et ça racole dans tous les coins. Le blond joue des coudes pour s'approcher du comptoir où Ragnelle paraît rêvasser devant un vase rempli de fleurs. Parvenu face à la serveuse, il remarque qu'elle est en train de martyriser leurs tiges. Elle doit s'ennuyer ferme, décide notre homme, qui ne déteste pas baratiner un brin les donzelles. Il ne connaît nullement la brunette, mais les voici dans la même bande, ce qui incite le blond à faire preuve d'un peu d'intérêt, voire même d'amabilité.

Il pose son dargeot sur un tabouret avoisinant celui de Ragnelle, et lui dédie un clin d’œil complice.
Sers-moi donc un coup de pinard, belle enfant, et du bon, pas du purgatif ! Et trinque donc avec moi, cette tournée est sur le compte d'Alton !

Observant le manège de la serveuse avec le bouquet, qui dépérit à vue d’œil, il continue, d'un ton guilleret. Dis-moi, tu traites tes amants comme ces fleurs, avec la même délicatesse ?

Puis, plus bas, afin que la brune soit la seule à l'entendre. Ainsi tu es de l'expédition dans la bicoque des Gilraen ? Nous ne serons que nous deux, semble t-il, avec, en plus, ce crétin de Daermon. Tu le connais, ce pignouf ? Tu crois qu'on peut lui faire confiance ?

--Ragnelle


Elle sursaute, à demi perdue dans ses pensées, et repousse un peu plus loin le vase d'un geste lent en observant l'homme qui lui parle. Les discussions avec le Patron avaient du aboutir pour qu'il soit remonté de la cave.
Recueillant les fleurs coupées dans sa main, elle nettoie le comptoir, souriante, et jette les corolles fripées dans un seau à coté.


Sur le compte d'Alton ?


Elle essuie ses mains machinalement sur sa robe en souriant malicieusement, cherchant déjà des yeux une bouteille de vin d'Anjou qu'elle s'empresse de déboucher de ses mains expertes. Sa question sur ses amants l'embarrasse.. elle n'a guère envie d'y répondre, se contentant d'un regard fuyant..
Les deux verres sont remplis de façon généreuse et le murmure du blond lui donne l'occasion de rebondir sur autre chose, ce dont elle profite immédiatement..

Ah oui.. Daermon..
C'est un habitué et une vieille connaissance du Patron...


Ses ébènes, légèrement surprises, cherchent son regard..
Il a dit « tous les deux.. ».. comme si une complicité était déjà naissante entre eux. Elle en frissonne et réchauffe ses bras de ses mains doucement..


J'le connais pas plus que ça.. et puis, moi.. t'sais, les hommes..

Elle se mord les lèvres, regrettant déjà les mots lâchés, et regarde de suite ailleurs dans la salle.. Depuis quand se confiait elle aux étrangers ?!!.. Un fin soupir tandis qu'elle recherche dans sa mémoire les liens ténus qu'elle a pu avoir avec quelques personnes.. C'est son murmure qui a tout déclenché, comme si.. comme si..
Elle secoue la tête comme pour se répondre à elle même, boit une gorgée de vin l'air pensif, puis déglutissant rapidement, conclut à son attention.


Ça fait longtemps que je ne m'y intéresse plus...
Celui-là semble tout de même assez malin pour notre affaire.. n'est ce pas ? Ça pourrait être un atout.. Il suffira de l'avoir à l’œil..


Puis elle ajoute aussitôt, en se penchant vers Roger, le regard luisant de son envie..


Et s'il tente de nous fausser compagnie, je me ferais un plaisir de m'occuper de lui..
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