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[RP] Taverne du Prisonnier Sans-Nom

--Grandroger




Le vin d'Anjou a une bien jolie robe, et il sied à sa majesté Grandroger. C'est l'instant des confirmations, de part et d'autre : oui, le vin est excellent, oui c'est Alton qui régale, et oui aussi, Daermon est un habitué du bistrot et une vieille connaissance du patron, mais notre blond n'en apprendra pas davantage au sujet du zigoto au chapeau à plumes, lequel, d'ailleurs, s'est mystérieusement éclipsé. Cependant, la brunette ne repousse pas l'idée d'une entourloupe de la part du bretteur, et elle aussi l'aura à l’œil. Elle propose même de s'occuper personnellement de lui s'il cherchait à les entuber à l'issue de leur expédition parisienne.

Penchée vers lui, Ragnelle affiche d'ailleurs un regard particulièrement éloquent. La belle ne paraît pas commode envers ceux qui chercheraient à la berner. Son œillade et ses paroles sont suffisamment explicites. Elles plaisent beaucoup à Grandroger, qui n'en espérait pas tant. Lorsqu'on intègre une nouvelle bande, il est essentiel de savoir sur qui on peut compter, et, visiblement, Ragnelle est fiable. Peut-être pourra t-il s'en faire une alliée fidèle, une complice sur qui on peut se reposer en cas de coup dur.

La belle serveuse paraît cruellement désenchantée par tous les hommes. Sans doute n'est-elle pas tombée sur le bon numéro ! Grandroger pourrait peut-être faire l'affaire, non ? Mais pas tout de suite, car roucouler et penser à la bagatelle, d'une part, et d'autre part exécuter proprement son boulot, ça ne fait jamais bon ménage. Le boulot réclame une concentration et une disponibilité maximales, pas question de traînailler au plumard ou de se demander à chaque instant ce que bricole sa bergère, ou qui la carambole pendant qu'on est au turbin.

Grandroger assimile et approuve chacun des propos de la brunette, hochant lentement la tête de haut en bas, d'un air songeur. C'est sans doute prématuré de vouloir sympathiser avec elle, mais le blond décide de se dévoiler quelque peu.


En tout cas, ne te pose surtout aucune question à mon sujet. Je ne suis pas un saint, mais quand je m'implique, je le fais correctement. Je ne compte pas trahir mes comparses. Amis ? ... lui demande t-il en la dévisageant avec franchise.

--Ragnelle


Son visage est proche du sien, ses yeux dans les siens.. des yeux qui semblent vouloir voir au-delà des mots. Sans doute se sent-il un peu inquiet de cette nouvelle collaboration qu'on lui offre. Le contraire indiquerait surement que c'est un sot. Il a l'air plutôt tout le contraire.

Les yeux de la brune se referment légèrement tandis qu'elle se redresse sur son tabouret pour reprendre une douce gorgée de vin, puis reviennent se poser sur Roger tandis qu'il parle.


Le Patron... C'est le seul homme qui ne m'est pas..

Pas quoi ? Elle hésite.. puis reprend le mot qu'il vient de prononcer..
… trahie...

Quand à savoir si celui qui est en face d'elle et l'écoute.. pourrait être de ceux là..
Son « Amis ? » resté en suspend, la tiraille de partout.. Comment le savoir ? Il semble sincère... mais autant elle n'a aucun mal à envisager de faire souffrir, autant s'ouvrir sur une relation amicale lui semble pénible, voir même dangereux.

Ses ébènes hésitent, s'égarent sur son verre, puis sur sa robe noire tandis qu'elle les baisse. Sa main libre tire sur le tissu de sa robe qui plisse un peu sur sa jambe, cherchant à gagner du temps. Il faut qu'elle réponde.. mais quoi ?
Ne rêve pas ma belle ! C'est un homme, juste un homme.
D'un autre coté, il a fait la démarche de venir jusqu'à elle, un acte qui fait d'elle « quelqu'un ».
Elle relève les yeux, des yeux un peu fuyants car elle sait maintenant la réponse qu'elle doit donner... une réponse qui risque à nouveau de la faire souffrir si elle se trompe. Tant pis !

Elle lâche d'une voix sourde et peu assurée :
Amis !
Puis se relève immédiatement pour attraper le gros saucisson fariné, la main légèrement tremblante d'émotions, ce qui l'agace prodigieusement.

Une petite faim ?

Elle reprend son rôle de serveuse avec un soulagement profond, en découpant, sans attendre sa réponse, quelques rondelles délicieusement parfumées dans une coupelle.
Puis repensant à l'affaire en cours, elle murmure de sa voix grave à nouveau plus sereine..


Je suis déjà passée devant.. et la grille semble gardée..
Tu vois ça comment ? Vous avez décidé de quelque chose en bas ?


Du regard, elle essaie de lire sur son visage s'il a perçu ses hésitations pitoyables, et pose la coupelle sur le comptoir devant lui.
--Grandroger




Sa question était inattendue. Lui-même ne l'avait nullement préméditée. Pourquoi a t-elle jailli si tôt, de manière si abrupte ? Un quelconque pressentiment, sans doute. Un scepticisme avéré quant à la fiabilité de l'équipe, quant au sérieux de l'entreprise. Le besoin d'un repère, le besoin d'une alliée sûre.

La réponse est celle qu'il espérait. Elle est réfléchie, elle est raisonnable. Ce n'est pas le "oui" instantané d'une écervelée qui cherche à assurer ses arrières sans rien offrir en échange. Ragnelle a pris le temps de peser le pour et le contre en s'occupant de mille petites choses afférentes, ou non, à son métier : une gorgée de ce vin d'Anjou, qu'elle sirote à son aise, un lissage songeur du tissu de sa robe, l'inspection approfondie et pensive du niveau de son verre. Et le « Amis ! » survient, encore un peu hésitant, mais simple et sans fard. Un « Amis » célébré par quelques rondelles d'un gros saucisson, ce qui, ma foi, est une façon bien sympathique de consolider cet engagement réciproque.

Revoilà les chuchotements. Le tête-à-tête reprend sur de nouvelles bases, des bases plus solides, mais toujours aussi discret, prudent et feutré. N'ayant pas participé à la concertation qui s'est déroulée au sous-sol, la brune interroge le blond, qui ne lui cache rien, et se penche à nouveau vers elle.


Comme je te le disais voici deux minutes, la catin et l'espèce d'Hidalgo ont renoncé. Ils ne se sont pas expliqués, mais j'pense que Alton se met le doigt dans l’œil en voulant imposer une sorte de test à tout le monde. Ca ne leur a sans doute pas plu. Car c'est ainsi que ton patron voit les choses : on se débrouille, on se remplit les fouilles, on lui rapporte l'épée, et il nous juge. Franchement je n'aime pas ça ! Mais j'ai besoin d'argent, et puisque tu dis que c'est un gars fiable et valable, j'accepte mieux cette idée. Peut-être a t-il de bonnes raisons d'agir ainsi ...

Grandroger puise dans la coupelle que Ragnelle a rapprochée, et mâche silencieusement une rondelle de sauciflard, tout en réfléchissant à la situation.

Quant à Daermon, je ne peux pas l'encadrer. C'est pour ça que je te posais des questions à son sujet. Écoute bien l'entourloupe qu'il a essayé de me faire !

Le blond zieute un instant autour d'eux, vérifiant surtout que le chapeau à plumes ne rôde pas dans l'entrée, puis il reprend.

Je montrais quelques bijoux à Alton, en lui proposant de me les racheter, et cet idiot de Daermon a voulu faire croire que ces breloques lui appartenaient, afin de rembourser les dettes qu'il a contractées auprès de ton boss. J'ai été à deux doigts de lui mettre mon poing sur le pif, mais je n'ai pas voulu faire dégénérer la réunion en une bataille rangée. Voilà, tu sais tout maintenant ! Pour la bicoque des Gilraen, j'vais aller me rendre compte sur place. Si tu veux, tu m'accompagnes ... ajoute t-il avant de vider son verre d'un trait.

_balgis


La Rose pourpre est loin derrière elle maintenant et les seules clameurs qu’elle peut entendre sont celles habituelles des petits matins qui se lèvent sur la cour.
Ses doigts serrent nerveusement la vilaine entaille de son poignet et qui s’obstine à suinter.
Cela n’entame en rien son humeur relativement joyeuse.
Si par moment, elle revoit le visage de Rix ,ses prunelles sombres vides et fixes , sa vie s’échappant à gros bouillons de sa gorge blanche , les écus qui se réchauffent et qui pèsent contre sa hanche lui donne des ailes.
La lame tranchante tout contre sa peau, gardienne efficace de sa toute nouvelle fortune rythme ses pas. L’orientale marche, l’allure décidée.

S’éloigner de ce bouge infernal est chose faite.
La première auberge venue sera la bonne et lorsqu’elle tourne le coin de la rue, la grande porte en chêne l’attire comme un aimant.
Peut-être le crane planté en son centre lui paraissait amical.
Va savoir, la mort rodait encore autour d’elle et si elle n’était pas gourmande de mauvais alcool et d’odeur de vinasse rance, elle avait besoin de s’asseoir au chaud et de réfléchir à ce qu’elle allait devenir.

La porte s’ouvrit sans bruit et la silhouette brune s’engouffra dans la taverne.
Elle se fraya un chemin entre les tables et s’installa contre la cheminée.
Le regard gris fixa un instant le trou noir d’un escalier et reporta son attention sur la serveuse qui régnait sur les lieux…


--Ragnelle


Il n'a rien vu..
Ou alors il fait semblant de rien..
Il enchaine en tout cas sur tout ce qui le chagrine comme si elle était sa confidente, son « amie »..
Les ébènes suivent les lèvres du blond tandis qu'il parle, remontent sur le nez puis le front.. Ca existe ça ? Elle a du mal à le croire..
Mais comme il parle d'Alton, elle ne peut pas le laisser dire..


Je trouve ça bien moi.. j'aime choisir.
J'ai pas envie d'être un clébard aux bottes d'Alton. Ca m'plait qu'on m'laisse des initiatives.


Mais elle plisse les yeux avec intérêt aussitôt qu'il commence à raconter son affaire, attrapant elle aussi un bout de saucisson, complétement en phase avec lui.
Le Daermon semble bien être un problème... un sans foi ni loi, comme on en voit partout à la Cour... un qui travaille surtout pour lui. Elle baisse les yeux tandis qu'il parle et hoche la tête quand il parle du coup de poing envisagé.
S'il tentait quoique ce soit, ils seraient deux en face, ils feraient front... et peut être que.. oui.. peut être qu'il chanterait celui là..
Un fin sourire se dessine sur les lèvres de la serveuse, mais déjà Roger vide son verre et semble vouloir s'envoler..


T'accompagner.. oui, bien sûr !
Je sais où c'est !


Elle se lève aussitôt défroissant d'un geste sa robe, mais regarde autour d'elle... Peut elle partir en laissant son comptoir ?
La salle a l'air calme, mais une nouvelle silhouette près de la cheminée attire son regard.
Ses ébènes croisent les yeux gris d'une donzelle qu'elle n'a pas vu entrer. Un air étrange l'entoure, comme un parfum d'ennuis à venir. Comment a t'elle pu ne pas la voir passer ?
Son regard erre un instant sur Roger, un peu perdue dans son élan, puis revient sur la femme, tandis qu'elle reprend son rôle de serveuse presque à regret.


Bonjour ! Je suis Ragnelle !
Vous désirez quelque chose ?
--Grandroger




C'est un gars de province, le Grandroger. S'il connaît suffisamment la cour des miracles pour ne pas s'y perdre, ce n'est pas pareil pour le reste de Paris. La ville est immense pour un gamin né à Trouffignon-les-Bains-de-Pieds, dans l'arrière salle du bordel local, puis qui a grandi en soignant les vaches et les veaux de son oncle, à Fignedé-les-Trois-Chapelles, puis à Postillon-les-Blanches-Oies. Bah ne cherchez pas ces patelins sur la carte de France, ils sont tellement minuscules qu'ils n'y figurent pas, bien entendu !

Certes, le blond sait approximativement où se niche la résidence des Gilraen, et avec une langue on va partout – ne vous méprenez pas, il n'y a aucun sous-entendu dans cette image – mais il apprécie vraiment que Ragnelle accepte de l'accompagner sur place. Et puis bon, la brunette paraît plutôt délurée, et quatre yeux enregistrent plus de détails que deux, non ?

La serveuse se redresse et lisse à nouveau ses jupons – serait-ce un tic ? – puis elle s'apprête à suivre son complice vers leur future cible, lorsqu'ils remarquent une nouvelle drôlesse installée au fond de la salle, près de l'âtre. Sans doute cette nénette est-elle entrée pendant qu'ils discutaient sagement au coin du comptoir. Dès lors, Ragnelle oblique vers la cheminée et s'en va prendre la commande. Grandroger hésite. Il pourrait se débrouiller seul, mais la compagnie de la brune lui plaît bien.


J't'attends un peu près de la sortie ... lui glisse t-il rapidos lorsqu'elle s'éloigne. T'inquiète pas pour moi, si tu es occupée j'irai seul et je t'expliquerai ce que j'ai vu !

Sur ces mots, il va se planter sur le trottoir, le museau pointé vers le ciel terne et gris.

_balgis



Elle la fixait encore quand la serveuse s’était approchée d’elle.
Une main négligemment posée contre la hanche.
La dague de la Succube se tenait bien en main et sa lame tapie dans les replis de sa chemise attendait les ordres.

La jeune femme discutait à voix basse avec un blondinet et celui-ci avait brièvement regardait l’orientale avant de s’éloigner dans la rue.
Le regard gris observa la silhouette qui quitta l’auberge aussitôt avant de reporter son attention sur la brune qui se présenta d’un ton tranquille.

Balgis hocha doucement la tête et murmura d’une voix rauque.


Si vous avez du bouillon chaud, je veux bien…Mais.. -et l’orientale désigna d’un bref mouvement du menton la porte d’entrée-
Si vous fermez la boutique, je prendrais ce qu’il y a…

Comme si elle n’avait plus rien à dire, elle se désintéressa de Ragnelle, et reporta son regard sur les flammes qui crépitaient dans la cheminée.

La chaleur….la chaleur. Tout ce qu’elle voulait par-dessus tout…


--Ragnelle


Et voilà.. à peine le dos tourné qu'il s'envole. Ils sont pressés les hommes. C'est pas la première fois qu'elle le pense. Ils veulent tout, et tout de suite.
Ses ébènes brillent légèrement d’agacement alors que la porte se referme sur Roger.. Elle rejette une mèche de long cheveux bruns derrière son épaule et soupire doucement.


On ne ferme pas ! Mais nous nous apprêtions à faire une course..


Elle dévisage la donzelle qui semble docile, et même, étrangement, semble vouloir se tenir comme en retrait..
Elle semble presque s'excuser d'être là. Peut être se cache t'elle..
Une peau brune comme parfois on en voit au marché aux esclaves.. ou bien c'est une gagne misère qui n'a pas trouvé où se réchauffer.
Le visage de Ragnelle devient clairement méfiant sans pour autant se fermer à toute éventualité. Ses yeux s'agitent rapidement tandis qu'elle calcule mentalement le temps qu'il faudrait pour la restaurer et en savoir plus sur elle, avant de pouvoir partir tranquillement.


Rien de chaud, cependant.. Charcuterie, œufs durs au menu.. cornichons en pagaille !
Ajoutez à cela une rasade de vin d'Anjou tout juste débouché... pour peu que vos finances vous le permettent.
Vous n'êtes pas du coin, on dirait ? Vous êtes perdue ?


D'un léger geste de la main, elle lui fait signe de la suivre au comptoir et commence à s'en retourner, espérant par la même avoir une réponse rapide...
_balgis



Les flammes l’avaient toujours fascinée.
L’orientale, le regard perdu sur le feu n’avait de cesse de repenser à cette soirée qui aurait dû se finir à rire avec son amie Rix.
A la place, elle tentait de se réchauffer dans une taverne inconnue.
Le constat était simple.
La cour n’avait plus d’ombre amicale et chaque passant croisé était potentiellement un ennemi.

Le regard gris eut du mal à se tourner vers la brune.
Et pourtant elle acquiesça doucement quand Ragnelle lui affirme que l’établissement n’allait pas fermer ses portes…

Sa main relâcha la pression sur la dague et elle esquissa un très léger sourire.
Le regard que posait sur elle la serveuse n’était pas hostile mais sacrément inquisiteur.
Et comme un simple coup d’œil ne suffisait pas, elle eut droit à quelques paroles aussi légères que son mouvement pour l’inviter à la suivre au comptoir mais qui exigeaient quelques réponses.


Pas de chaud… tant pis …Balgis se leva et la fixa avant de sourire plus franchement.
Pas de vin pour moi…
Mais je veux bien un bout de pain et de vos œufs.
Et non je ne suis pas perdue.
Et j’ai de quoi payer si cela vous rassure.


Elle s’était rapproché de Ragnelle et la détaillait sans vergogne.
Vous êtes du coin vous ?
Je ne vous ai jamais vu non plus dans le quartier.


--Ragnelle


Sans attendre, elle s'avance et reprend ses marques derrière son comptoir, tranchant déjà dans une miche de pain frais pour sustenter la donzelle.

Disons que j'avais un mari qui faisait des affaires par ici. On habitait un peu plus haut, mais tout près finalement.
Mais c'est normal que vous ne m'ayez jamais vue...
Je ne viens à la Cour que depuis peu..


Depuis que les chants sont devenus un besoin si pressant.. pense t'elle..
Elle en connait des recoins pourtant, peut être plus qu'elle par ailleurs, des coins sombres où elle avait su attirer quelques nobles parfois..
Des moments d'excellence...
Leurs chants avaient quelque chose de tout particulièrement émouvant.. un ton de panique, de surprise mêlée aux gémissements... un « je ne sais quoi » qui la mettait tout particulièrement en transe..
Ses yeux brillent un instant, songeant que leur virée sur Paris pourrait être propice à prendre des repères pour d'autres choses..

Émergeant de ses pensées, elle sort tous les œufs qui lui restent.. un pot de moutarde.. puis ne voyant rien d'autre à proposer, pose le tout devant la femme avant de se redresser pour reprendre la conversation, buste bien droit.


J'ai rencontré Alton.. qui m'a confié ce travail.. ça me permet de rencontrer du monde et bien sûr de survivre..

Un fin sourire, puis elle recherche à reprendre contact avec les yeux gris, le visage incliné sur le coté, comme pour plus de complicité..


Il y a de nombreuses affaires juteuses à entreprendre par ici.. vous savez..


Là, elle est allée un peu vite..
Sans doute encore plongée dans cet esprit convivial qu'elle a partagé avec le « Grand Pressé » qui attend devant la porte de la taverne, elle a brulé pas mal d'étapes que d'habitude elle s'impose.
Ses ébènes fuient un moment sur le coté, se demandant comment rattraper le coup..
… et puis, elle songe qu'un peu de compagnie féminine ne serait pas pour lui déplaire dans cette taverne. Pour une fois, la donzelle qui se tient devant elle n’exhibe pas ses nichons comme des trophées à saisir !
Mais autant enchainer sur autre chose de plus.. neutre..


Et vous, vous faites quoi ?
On peut savoir qui vous êtes et pourquoi vous êtes là ?
Lam_de_llobregat
Habitué ? propriétaire ? On savait plus trop ce qui était Lam, il payait semaine sur semaine tout les samedis à la même heures et peut être à la même minute et même seconde près sa chambre.

Cela faisait des semaines et des semaines qu'il était là, il mangeait à midi, il dinait le soir, dormait la nuit. Quand il le pouvait il parlait un peu avec les habitués du coin, c'était un homme très sympathique sauf pour les ivrognes qui le bousculaient.
En général à ce moment là, Lam regardait d'un air noir les hommes ivres, en prenait ou deux par le cou et les envoyaient droit contre le mur de la taverne.

Était-il marié ? avait-il des enfants ? connaissait-il des membre de sa famille ? plein de question pouvait venir à l'esprit des gens, car Lam depuis des mois était toujours seul dans la plus chère chambre de la taverne.

Question qui revient à la surface tout ce suite, car Lam arriva enfin en bas des escaliers. Inclinant la tête de loin vers la serveuse, il sortie sa bourse tout en continuant son chemin. Arrivant devant Ragnelle il lui fît un baise main comme à chaque fois qu'il là voyait au moment de commandé ou de payer sa chambre.

Il déposa sa bourse sur le comptoir et lui sourit.


Voilà le compte est là, par contre pour la semaine prochaine est-ce possible de payer dans deux semaine, le temps que l'argent arrive jusque ici ?

Je prendrais un vin d'Espagne pour changer si vous avez, sinon Ragnelle toujours la même journée ou est-ce que cela change des autres ?

_________________
Il n'y a qu'une noblesse, la noblesse de coeur.

Son métier dresseur de chevaux.
--Ragnelle


Le temps s'écoulait sans qu'on y prenne garde. Le tripot ne désemplissait pas et les journées s'enchainaient sans surprise. Le travail devenait monotone, insipide, ponctué parfois d'une visite un peu plus savoureuse... Cependant, rien de notable.
Indubitablement, une étrange mélancolie la prenait sans qu'elle n'ait la force ni même la volonté d'y vouloir y remédier.

Son regard parcouru la salle, méthodiquement, en bonne professionnelle. Les écus rentraient toujours et ma foi, ça présageait un bon avenir ici. Pourquoi chercher autre chose ?
Son destin était peut être de finir derrière ce bar, sans motivation, sans aucun plaisir d'aucune sorte.
Un cillement d'yeux vint démentir cette pensée.. Un jour, surement, ça la reprendrait. Restait à savoir ce que serait le déclencheur.

Son regard fut attiré par l'arrivée du client de la « grande » qui descendait.
Elle se redressa légèrement sur son tabouret et l'observa venir à elle, tendant déjà un peu sa main pour le rituel qu'il avait instauré. Si au début, cela l'avait surprise, il n'en était plus rien aujourd'hui. On finissait par s'habituer à tout, même au baise-main et au respect.
Elle rangea les écus dans la cachette réservée à cela, et acquiesça de la tête.


Tant que vous payez..
Quinze jours, ça ira ! Si vous tardez trop, j'devrais cependant en parler à Maxance..


Un léger coup d’œil pour vérifier que c'était bien compris, puis elle lui servit le vin demandé dans un verre qu'elle attrapa sur une étagère. Elle reboucha ensuite la bouteille soigneusement et ajouta d'une voix grave et monocorde..

Un jour comme un autre.. ni plus ni moins..
Peut être n'est ce pas si mal, sommes toutes.
Kemiha_del_showk


[ Cour des Miracles ]



Ici se côtoyaient bandits, orphelins, catins, coupe-gorge et escrocs en tout genre... L’Occitane qui était la bonté même faisait tâche.Une jeune chienne noire l'accompagnait partout, Kina n'avait que 2 mois et demi. Nomade aurait dû être là aussi mais la sculpturale l'avait laissée à la Roulotte que gardait Ballen.
Ses pérégrinations à la recherche d'une taverne avaient déçu la Sorcière. Ici, il n'y avait que des "QG" de telle ou telle "association". Un coutumier ivre l'avait bien informée. Il avait dit un nom, la taverne du "Prisonnier Sans-Nom"... Ce n'était donc pas un QG? L'ivrogne n'avait su lui dire.
C'est donc en espérant ne point trouver un clan fermé que la Sorcière prit le chemin de ladite taverne avec sa chiotte noire.



[ Taverne du Prisonnier Sans-Nom ]


C'était une taverne, alors la blonde entra sans frapper. Lorsqu'elle referma, elle dit aurevoir à la lumière crépusculaire. Il y avait peu de monde mais c'était encore tôt pour la Cour et ses gens, bien souvent noctambules. Elle se dirigea vers le comptoir, affichant un sourire qui dévoilait ses canines effilées.
_ Bonsoir! Auriez-vous un bon whisky? Demanda-t-elle avec son fort accent du Sud qui la faisait ramarquer pour ainsi dire partout.
Désireuse de connaitre du monde et avenante de nature, ses émeraudes cerclées d'or parcoururent la pièce. Kemiha cherchait de tout ; un homme, une femme, futur ami, futur amour, futur amant, futur patient... Comme une simple discussion. La plantureuse aimait tout les gens! Parler comme écouter.
Mais était-elle tombée dans une de ces tavernes où tous se connaissaient, se méfiant des inconnus, ne leur adressant pas même la parole..? La Sorcière reporta son regard vers la personne derrière le comptoir.


_________________
--Ragnelle


Il allait falloir réapprovisionner le garde manger et surement reprendre un peu de vin également. Peut être Maxance pourrait il se charger de lui en remonter une pleine caisse ? Il faudrait au moins qu'elle pense à le lui demander quand elle le verrait.
La serveuse examina tout son environnement, de peur de n'avoir pas tout anticiper comme il fallait. Derrière le comptoir, c'était chez elle. Et tout devait être à sa place !
Ses ébènes se relevèrent sur une nouvelle cliente qui s'approchait du comptoir, et la détaillèrent sans sourciller, une main posée sur sa hanche.
Une blonde souriante.. une !


Approchez, je ne mange personne.
Je suis Ragnelle !

Elle se retourna pour attraper la bouteille demandée, et un liquide ambré vint remplir le verre qu'elle venait d’apprêter. Une petite tape de la main sur le bouchon, pour conclure l'affaire et la bouteille retourna aussitôt à sa place sur l'étagère. Un petit sourire engageant, au cas où le breuvage ne serait pas à la hauteur espérée, avant de pousser le verre d'une main sure à portée de la blonde.
Le métier de serveuse n'était pas si compliqué. Tout au moins, quand la clientèle était sage...


Son regard traina encore un peu sur la donzelle qui se tenait devant elle, cherchant à tirer le plus possible d'informations sur son apparence, puis elle finit par demander de sa voix grave..


Avez vous besoin d'autre chose ?
Quennegan
J’étais alors à Paris, je trainais mon petit cul du côté de la Cour des Miracles. Orphelin, il fallait bien gagner sa vie, il fallait surtout survivre et manger.
Je trainais dans le coin, je dormais où je pouvais, et je volais tant que je pouvais.
Ni Dieu, ni Règles, ni Roi… ni personnes pour vous engueuler ou vous épauler.
J’étais donc seul, et j’avais soif, et faim… j’avais à peine onze printemps.


-« ‘Jour…

Je poussai la porte de cette taverne un peu au hasard. Sans doute y servait-on ripaille et boissons.
Mon plan était tout calculé : m’en foutre plein le bide et déguerpir en toute vitesse.
Voilà, c’était cela mon plan ; et dans ma caboche, l’affaire ne pouvait assurément point mal tourner.


-« J’ai les crocs, et l’gosier sec.


Je m’avançai jusqu’au comptoir, passant une main dans mes longs cheveux de jais luisant pour les dégager de mes yeux.
Je dévisageai la tavernière, le regard plein d’assurance. Comme si j’avais de quoi payer.


-« Z’auriez ça ?

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