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Info:
Les soeurs d'Hauterroche découvrent l'existance d'un frère..

[RP] Une missive qui chamboule bien des vies..

Klouska_parci_parla


Au cœur de la Champagne, l'automne était d'ores et déjà bien avancé, tant est si bien que certaines nuits, le gel recouvrait les prés environnants le domaine de Champigneulles-en-Bassigny, terres seigneuriales qu'avait acquit Klouska d'Hauterroche bien des années plus tôt.

Aussi, ce matin qui semblait encore plus froid que les précédents, la jeune femme, d'une petite trentaine d'années -bien tassées oui.. chut!- se réveilla en grelottant au creux de son lit.

C'est en ronchonnant qu'elle sortit de sa couche en maudissant l'âtre où le feu ne brûlait plus.

Elle aurait pu rejoindre les chaudes cuisines, nul doute que son maître-queue était d'ores et déjà affairé à préparer le petit-déjeuner.

Au lieu de cela, elle gagna l'étage supérieur afin de dénicher quelques couvertures supplémentaires dans l'un des placards.
Hors de question de revivre un réveil pareil prochainement..

Sauf que le butin semblait bien planqué ! Une véritable chasse au trésor.
Il faut dire qu'auparavant elle n'eut guère besoin de drap en flanelle.. son homme était une véritable bouillotte ! Sauf que .... il n'était pas là.. plus là ?! depuis quelques semaines déjà..

Bref !

C'est dans un énième placard qu'elle trouva enfin. L'objet de sa convoitise se trouvait malheureusement très haut, et bien qu'elle ne fut pas si petite, elle eut pourtant bien du mal à l’attraper. Aussi, lorsque du bout des doigts elle en chippa un morceau, elle tira si fort que le contenu entier de l’étagère lui tomba dessus.

Elle s'était protégée la tête tout en tombant, séant sur le sol. Et lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle découvrit un coffret de bois dont une planchette s'était détachée et 3 vélins qui essayaient de s'en échapper.
Elle le reconnu presque à l'instant. Objet datant, conservé et oublié là. D'ailleurs, elle n'avait jamais réussi à ouvrir cette fichu boite. Mais cette petite mésaventure lui en délivrait enfin ses secrets.

Klouska attrapa la première missive et l'inspecta.
L'écriture ne lui était pas familière mais le plis était adressé à son père, "Sire Gavriel D'Hauterroche".
Elle la lu rapidement. Puis, une nouvelle fois plus lentement pour en mesurer tout l'impact d'une telle révélation.

Choc.

Elle reposa la missive et prit le temps de remettre en ordre ses pensées.

Comment pourrait elle croire cela ? après tout, elle ne portait aucune confiance en cette .. femme ! Mais en même temps.. si tout cela n'était que mensonge.. pourquoi son père aurait il prit la peine de conserver caché un tel document au lieu de le bruler tout simplement.

Klouska prit le 2eme document. Dessus figurait une esquisse d'un pendentif qu'elle n'avait encore jamais vu et dont le symbole qui y était gravé ne lui parlait pas non plus.

Elle attrapa ensuite le dernier plis.

Cette fois, la missive avait été écrite par son père lui même. Et même si la signature en attestait, elle en avait reconnu l'écriture immédiatement.

A sa lecture, quelques larmes roulèrent sur les joues de la jeune femme.
Partagée entre diverses émotions.. la rancœur contre son père pour une telle trahison, un tel mensonge.. mais aussi une joie dissimulée pour la nouvelle que cela lui apportait.

S'il avait encore été de ce monde, elle se serait empressée d'aller lui demander des comptes, qu'il s'explique de tout cela. Mais jamais elle n'en aurait l'occasion.

Par contre il fallait qu'elle prévienne Iscambe. Sa sœur devait connaitre la vérité elle aussi. Et peut être, prévoiraient elles un voyage pour partir à 'sa' recherche.

Elle attrapa les vélins, le remit soigneusement dans le coffret qu'elle serra contre elle, se leva, et regagna ses quartiers... laissant là les couvertures qu'elle était venu chercher.


A son bureau, elle relu une dernière fois les plis ; puis prit plume, encre et vélin vierge et commença à rédiger.






A toi, Iscambe, ma sœurette adorée !

J'espere que tu te portes bien.. et j'espere surtout que tu t'es assise pour lire mes mots. Si ce n'est pas le cas.. fais le !

Aujourd'hui je ne t'écris pas pour te raconter mes petits tracas, ni mes petites joies de la vie. Non. Cette fois c'est plus sérieux. Très sérieux.

Si sérieux que je ne sais même pas comment aborder cela en douceur.. aussi excuses moi pour cette vérité que je te lâche sans détour.

Ce matin j'ai retrouvé d'anciennes missives de feu notre père.
Apparemment, il se trouve que notre père dans les années 1438/43 etait devenu commercial et a parcouru le monde.. et.. lors d'un de ses voyages en Grèce, à Sparte apparemment, il a rencontré une femme.
J'ai ici une lettre qu'elle lui a envoyé. Elle se nomme 'Pénélope Sparta'.
Dans ce plis, elle lui donne des nouvelles de son fils.. de 'leur' fils !
Non mais tu te rends compte !!

Au début j'étais septique quant à la véracité de l'information.. sauf qu'avec ce courrier j'ai trouvé un vélin écrit et signé de notre père. Missive qu'il n'a jamais envoyé.. j'ignore pourquoi. Mais dans lequel ses mots confirment tout. Et où il demande si elle a bien pris soin de faire porter le médaillon au petit en souvenir de lui.
Dans le coffret j'ai d'ailleurs trouvé une esquisse du médaillon en question..
J'essaye de te reproduire le symbole ici :



J'aurais préféré pouvoir parler de tout cela avec toi, en face a face, mais je ne peux pas quitter la Champagne pour le moment.. tu le sais.. et je ne pouvais pas non plus te cacher cette découverte...

J'espère avoir bien fait.

Dans tous les cas, je t'embrasse fort et espère te lire prochainement.
Savoir ce que tu en penses.. ce que l'on va faire après cela..
Car, honnêtement, si nous avons un frère quelque part, j'aimerais le connaitre.. le retrouver. Serais tu d'accord pour programmer un voyage en Grèce l'an prochain ?

A très vite

Milles Bises

le 23ième jour du mois de novembre de l'an 1465, à Champigneulles.





_________________________
Iscambe
Au coeur de la Bretagne le vent d'automne soufflait et s'immisçait partout. Les oiseaux de mer braillaient à qui mieux mieux, les vagues se faisaient menaçantes. Tréguier vivait au gré des saisons et celle des tempêtes commencerait bientôt...

Le courrier de Klouska était arrivé le matin et il avait empli Iscambe de joie. Elles n'étaient pas si nombreuses les missives de sa soeur... Si bien qu'elle avait attendu le moment propice, en soirée, pour profiter pleinement de sa lecture.
Elle s'installa donc, tranquillement, sa tisane à portée de main.

Klouska lui disait de s'asseoir... C'était bizarre comme début de lettre... La suite l'était encore plus...
Au fur et à mesure de sa lecture, Iscambe s'était sentie devenir pâle.

A son terme, elle se mit à lutter bien vite contre un sentiment ravageur. Tout comme sa soeur, elle ressentait une colère sourde contre leur père et ses secrets. Heureusement, dans le même temps, naissait l'espoir de retrouver un frère qu'elles ne connaissaient pas.

Ce qui ne manquait pas de la tournebouler carrément...

Leur petit frère Atonium, disparu depuis longtemps, ferait une place dans leur coeur à ce nouveau frère, contre un bonheur qu'elles pourraient partager ensemble.

Iscambe tenait la lettre négligemment, entre ses doigts, d'une main flasque et sans force, posée sur les genoux. Pensive, elle se mit à réfléchir au passé et au retour du père...

Oui, il avait voyagé loin... Et il avait finalement reparu ! Mais c'était un homme inconnu d'Iscambe et Atonium qui était revenu ce jour-là. Et pour cause, l'une n'était qu'une toute petite fille et l'autre n'était même pas né lorsqu'il avait quitté le foyer... Seule Klouska pouvait se souvenir de lui, et encore.

Puis elle pensa à ce demi-frère, peut-être vivant quelque part, qu'elles devraient retrouver. Où pouvait-il être ? S'il fallait partir à sa recherche, elles iraient... Était-il comme leur père, grand et fort ? Impulsif ? Voyageur ? Ressemblait-il plutôt à sa mère dont elles ne savaient rien... Serait-il content ? Serait-il déçu, en colère ? Les questions l'assaillaient et sa tête allait exploser, c'est sûr !

C'est à ce moment qu'un mot ressortit de la feuille comme une étincelle : Sparte... Ce mot lui rappelait quelque chose mais Iscambe et les noms, ça faisait deux...
Sparte... Sparte... Sparta !!

Son coeur fit un bond dans sa poitrine ! Alexandre Sparta ! Son voisin, son presque-frère déjà...? Non... Ce n'était juste pas possible !

Elle sortit en trombe de sa maison ! Elle courut, courut jusqu'à la taverne...


--
Alexandre_sparta
Ma garde avait été calme. Comme chaque jour , je rentrais la maison accompagné de ma douce qui venait me tenir compagnie sur les remparts.

Nous nous étions couchés quelques heures.

Je me levais ensuite et allais courir un peu sur la plage puis allais à la mine.

Le soir venu , je gagnais la taverne où ma douce et nos amis étaient présents.

Isc avait l air bizarre...Elle me regardait étrangement , je la fixais donc à mon tour.

Pour toute réponse , elle me tendit un courrier . Je la regardais un peu perplexe puis lu le courrier.

Je regardais Iscambe puis relu le courrier.


Non , c 'est pas possible....

Je blêmissais ....


Isc , c'est vrai ?
_________________
Iscambe
Elles étaient rares les fois où Iscambe ne savait pas quoi répondre... Eh bien là, on y était.

Elle regardait Alex, son demi-frère supposé selon le courrier de Klouska, et ne dit mot, l'air hagard et bête faut bien le dire, en cet instant si solennel mais aussi complètement abracadabrantesque !

Elle finit par articuler :
Alex, tu en sais autant que moi... Tu as lu la lettre... Fait-moi voir le médaillon !

Elle prit dans sa main le pendentif qu'Alex lui tendait et vit les initiales de leur père, gravées, bien visibles... Peu de doute possible.

Elle reprit :
Ce coup du sort ou du hasard ou d'Aristote, j'en sais rien... Il nous fait retomber tous les deux dans le passé... Je pense forcément à mon petit frère disparu... Et au père qui nous a caché tant de choses et fait du mal à tous au final... Se rencontrer et apprendre tout ça aujourd'hui, c'est un juste retour des choses car tu vas pouvoir rattraper le temps perdu en vaines recherches... Quelques questions vont se poser c'est sûr... Et faudra écrire à la frangine.... Mais... Remontre-moi ton médaillon... !

Iscambe fixa de nouveau ce petit objet assez insignifiant à la base et pourtant preuve irréfutable de la filiation. Elle n'en revenait pas et il lui faudrait quelque temps pour s'habituer à l'idée...

Puis, quittant son sérieux pour prendre un air taquin :
Remarque... Faut regarder le côté positif moi j'dis... C'est l'occasion pour moi d'avoir un frangin et, crois-moi, j'y aurais pas cru si on me l'avait dit... Et pour toi d'avoir deux frangines, super sympas, intelligentes, belles et drôles... !


Sur ce, elle se jeta dans ses bras pour lui faire un gros serrage amical tout en s'exclamant :
"Mon frangin !"

C'est sûr ça lui faisait bizarre...

--
Alexandre_sparta
J'avais du mal a y croire. Moi qui avait tant cherché et qui , en désespoir de cause , pensais être le dernier de ma famille voilà que je découvrais que j'avais deux soeurs encore en vie.

La famille .... Après la parole donnée c'est la chose la plus importante à mes yeux. Mon bonheur était déjà immense avec Edwige et notre future enfant mais d'apprendre que Iscambe et Klouska agrandissaient et participaient désormais à ce bonheur me transportait.


Alex, tu en sais autant que moi... Tu as lu la lettre... Fait-moi voir le médaillon !

Je lui tendis mon médaillon

Elle l'observa un moment puis en vint à la conclusion qu il n y avait pas de doute . J'appris alors que j' avais eu un frère aussi disparu trop tôt mais aussi que mon père avait menti à sa famille... Avait il aussi caché à ma mère qu'il avait une famille en Champagne?

Je lui rendis une nouvelle fois le médaillon , silencieux face aux explication d Iscambre, je souriais , béat...

C'est à ce moment précis qu Isc décida de se jeter sur moi

Je la "reçu" et nous tombâmes à terre dans une accolade fraternelle
.

L'aidant a se relever , je remis mon médaillon à mon cou

Bin dis donc , quelle histoire ! Dire que j ai été si proche de vous durant des années , que j'aurais pu connaitre mon père et mon frère ....

ne crois pas que je ne suis pas heureux , bien au contraire mais si j'avais été plus persévérant ptète que j'aurais pu connaitre ce bonheur plus tôt .


Je serais Iscambe dans mes bras, un peu fort peut être mais je ne sentais pas ma force dans ce genre de moment . Un peu comme avant un combat , quand l'adrénaline vous donne des ailes et que vous vous sentez indestructible.

une petite soeurette , près de moi depuis tout ce temps et une autre la bas ...

Après avoir relâcher mon "emprise" sur Iscambe , je repris ma place auprès de ma femme .

Va falloir écrire à Klouska oui , j'ai besoin de connaître un peu de ce passé qu vous avez vécu et pas moi !


Mais comment écrivait on à une soeur que l'on ne connaissait pas ? Isc , c'était pas pareil , je la côtoyais depuis des mois , nous étions proches . Klouska en plus allait être duchesse.

Et voilà , j'étais reparti dans mes pensées , dans mes questionnements souriant bêtement à ce nouveau bonheur qui s'offrait à moi....

_________________
Iscambe
Iscambe se releva de cette chute et rajusta ses habits... Elle écouta son "nouveau" frère, puis le voyant qui réfléchissait et semblait s'inquiéter, elle le rassura :
"Je vais écrire à Klouska une première lettre pour lui annoncer que je t'ai retrouvé... Elle va être tellement surprise qu'elle fera la même tête que moi quand j'ai lu la sienne ! Et je lui dirai de s'asseoir aussi ! Je m'en voudrais qu'elle se casse quelque chose et qu'elle ne puisse point s'asseoir sur son trône de duchesse, si jamais elle est élue !"

Puis le voyant si plein de regrets, elle ajouta :
"Oui, on se rencontre un peu tard mais quelle chance de se trouver... Tu n'avais aucun moyen de faire plus tôt ou mieux... Aucun indice, aucune preuve... Il ne faut rien regretter... Et surtout n'attends pas trop de Klouska et de ce qu'elle aurait à nous dire. Le père était fort absent, même après être rentré. Il était très occupé par ses affaires. L'histoire de sa mort ne m'est même pas entièrement connue..."

Et rebondissant sur ses autres paroles, souriant en grand :
"Et puis mettons les choses au point tout de suite Alex... Je ne suis pas ta petite soeurette... Je suis plus âgée que toi ! Tiens-le toi pour dit !"

Elle rit de ses bêtises et entreprit d'écrire ce courrier qui brûlerait les doigts de sa soeur :





Chère soeur,

Assieds-toi bien et mets des coussins tout autour de ton fauteuil au cas où tu tomberais... La nouvelle que j'ai à t'apprendre est encore plus forte que celle que tu m'annonçais toi-même.

Ta lettre a eu l'effet d'un coup de tonnerre ici et je suis en peine, comme toi, de savoir comment t'annoncer tout ce qui en a découlé autrement qu'abruptement. Alors voici clairement et directement la nouvelle : nous n'aurons pas besoin de parcourir le monde à la recherche de ce frère caché. Je connaissais déjà cet homme... Il habite le même village que moi. Il s'appelle Alexandre. Il est le promis de ma meilleure amie dont le frère est le mien...
Tu vois le tableau ?

Quand j'ai lu ta lettre, le nom de famille ne m'a pas parlé tout de suite. Mais d'un coup, ce nom m'est revenu en tête ! Et j'ai eu comme un éclair dans le crâne. M'en souvenir me fait encore mal à la tête..
Bref !
Il se prénomme Alexandre et se nomme Sparta, comme sa mère... Il est grand et beau, comme notre père. Il est impulsif... Il lui ressemble beaucoup, jusqu'aux cheveux qu'il a bouclés, comme nous.

Mais voilà maintenant des preuves plus sûres : il porte le médaillon dont tu parles, marqué du signe des guerriers spartes et les initiales du père y sont gravées... Je ne pense pas que le doute soit possible. Les dates correspondent... Ce serait bien trop de coïncidences !

Il souhaite tout savoir sur notre famille et on t'écrira plus longuement à ce sujet une prochaine fois. Je l'ai prévenu déjà que certaines choses ne sont pas si connues que ça et qu'il sera sans doute un peu déçu...

Je t'embrasse ici en attendant avec impatience de te lire, faute de pouvoir te voir. Alex a grand hâte de faire ta connaissance...

Ta soeurette
Iscambe, de Tréguier



Iscambe cacheta la lettre. Elle souhaitait l'envoyer au plus vite.

Elle quitta donc la taverne non sans avoir distribué des bises à tout le monde, y compris ceux qui se trouvaient là par hasard et qui ne comprenaient rien à ce qui se passait...
Une bise aussi à celui qui méritait plus que ça, mais auprès duquel elle saurait plus tard se faire pardonner...

Un état second est un état second, on n'y peut rien !


--
Klouska_parci_parla



En Champagne, à Troyes, le 1er décembre 1465

Quelques jours passèrent, le pigeon était certainement arrivé à bon port et il tardait vraiment à Klouska de recevoir la réponse de sa soeurette.
D'ailleurs, durant ces quelques jours elle n'eut de cesse de repenser a tout cela, à ce frère qui attendait quelque part.. du moins.. savait il lui ? connaissait il l'existence de cette famille ? ou leur père s'était il, la bas, bien garder de dire la vérité une fois encore.. Les missives qu'elle avait lu ne lui en donnait aucune réponse. Il leur faudrait pourtant bien retrouver ce frère, elle n'avait de cesse d'y penser, cela en devenait presque viscérale, détournant bien souvent son esprit de ses projets champenois. Mais elle s'y était investi et les prochaines élections, dans quelques jours, feraient d'elle la nouvelle Duchesse, ou non.. rien n'etait gagné.. rien du tout.. quoi qu'il en soit, elle serai bloquée au conseil et ne pourrait quitter la Champagne pour partir à 'sa' recherche.

Justement, c'est ce jour que le pigeon se décida à revenir. Klouska avait eu finit de remplir les rapports de douanes du jour et avait pu rentrer chez elle, dans sa petite maison, en sa ville de Troyes, en milieu d'apres midi. Alors qu'elle arrivait chez elle, elle trouva son volatile pétrifié de froid sur le bord de sa fenetre. Elle s'empressa de lui ouvrir, de lui offrir quelques graines et, avant qu'il ne se mette à picorer, de lui retirer la missive délicatement attachée à sa patte.


Elle l'a décacheta et vit qu'elle provenait de sa soeur.
Klouska tenait enfin entre ses mains la missive tant attendue. Elle en dévora les premiers mots et fut surprise lorsqu'Isc lui demandait de s'asseoir.

Mais elle s’exécuta. Prenant place dans son fauteuil près de la cheminée.

A la lecture, Klouska sourit d'abord, imaginant la scene qu'avait pu produire sa premiere missive. Sur qu'Iscambe avait du recevoir un choc.
Et voila, qu'à la lecture de ses mots, c'etait son tour.. Elle n'en revenait pas.. comment etait ce possible ? La vie se jouerait t'elle vraiment d'eux à ce point ? Elle avait toujours cru aux coincidences.. mais là, c'etait du lourd ! de l'improbable, de l'incroyable meme !

Elle comprit mieux pourquoi Iscambe lui avait demandé de s'asseoir. Jamais elle n'aurai cru, n'aurai même pu imaginer telle chose dans ses plus beaux rêves.

Le même village... Tréguier.

Elle etait presque un peu jalouse à présent. jalouse de ne pas le connaitre elle aussi. Mais sa soeur avait été généreuse et lui offrait une belle description.

Klouska repéta tout bas les quelques mots qu'elle venait de lire


"Alex a grand hate de faire ta connaissance.."

Et moi donc !!!


Elle relit la lettre une nouvelle fois encore, pour s'en imprégner, pour en retenir chaque mot. Puis elle prit plume à son tour et s'empressa d'y repondre.




A Iscambe, A Alexandre,

La Saint Nowel n'est que dans quelques semaines et pourtant vous venez de m'offrir le plus beau des cadeaux.

J'etais déjà pressée de te revoir Iscambe, lorsque j'ai appris ton retour, mais à présent, j'en ai double raison !

Alexandre, il m'est étrange de t'écrire ainsi. Moi qui m’étais mis en tête de devoir parcourir le monde pour te retrouver, voila que tu nous tombes du ciel presque.

Je suis tant abasourdie de cette nouvelle que je ne sais que dire..

Malheureusement, tu as raison Iscambe, je n'ai que peu d'informations sur notre père. Il était un grand commerçant de route, un marchand ambulant comme on le dit aujourd'hui, et ne passait que très peu de temps auprès de nous. Malgré cela il était un homme bon, je n'ai pas souvenir de n'avoir manqué de rien, nul doute qu'il devait envoyer régulièrement une partie de son profit à notre mère pour qu'elle puisse s'occuper de nous convenablement.
J'ose espérer qu'il en a été de même pour toi mon frère.

Je relis votre réponse et je vois que vous avez tout deux trouvé le bonheur à Tréguier et j'en suis heureuse pour vous. Lorsqu'il me sera possible de quitter la champagne, dans quelques mois seulement, j'entreprendrais un voyage pour venir vous voir.

Il me tarde tant !

Milles Bises à vous deux

le 1er jour du mois de décembre de l'an 1465, à Troyes.




Missive partie, elle se rendit à l'Eglise faire un don et prier pour remercier le Très Haut de la grande générosité dont il avait fait preuve avec eux. Evidement, elle ferait egalement une prière pour le salut de l'âme de leur Reyne..


_________________________
Alexandre_sparta
Il s en était passé des choses, de ces choses qui vous chamboulent , qui font remonter des souvenirs ....
J'avais du prendre du recul mais tout était bien clair maintenant ? Je savais ou je voulais mener ma vie.

Après un temps de réflexion , je pris un parchemin et une plume et un peu de courage aussi pour écrire à ma soeur aînée





A toi Klouska ,

Que cela est injuste....

Avoir passé autant de temps si proche de toi et de Isc et ne pas vous avoir connues avant. Que de temps perdu!

Je te félicite pour ton élection et te souhaite du courage . J'ai ouïe dire que cela ne serait pas facile?

J'ai hâte de pouvoir te rencontrer moi aussi , de retrouver en toi peut être un peu de notre père en toi.

Je suis en tout cas heureux d avoir deux soeurs.

Prends soin de toi ma soeur.

Fraternellement,

Alex

_________________
Klouska_parci_parla



En Champagne, le 2 janvier 1466

La missive de son frère l'avait émue au plus au point, et l'invitation de sa future-belle soeur quelques jours plus tard l'avait empli de joie.
Malheureusement, ses devoir en Champagne lui prenaient du temps, beaucoup de temps et elle n'avait pas encore pu repondre à son frère.
Aujourd'hui elle réparerai cela. Aussi, avant de prendre plume, elle se rendit aux ecuries voir si son palefrenier avait accompli la mission qu'elle lui avait confié.

Sa bouche se figea en un O parfait lorsqu'elle les vit, de vraies merveilles. Sure qu'ils feraient des heureux.

Elle dicta ses ordres et conseils à Burrich, son palfrenier et aux 2 soldats qui l'accompagneraient. Et les laissa préparer le petit convoi.


Klouska rentra et s'installa à son bureau pour ecrire sa lettre.
Lorsque ce fut fait, elle la cacheta de son scel personnel pris les 2 petits paquets soigneusement emballés et redescendit dans la cour ou ses hommes l'attendait.

Elle rejoignit Burrich et lui confia la lettre et les paquets.


Tenez mon ami, la lettre est pour ma soeur et mon frere, vous la confierai au premier que vous pourrez croiser. Ce paquet ci,

dit elle en designant un paquet long est assez fin, est pour l'ami de ma soeur, Sans, et celui ci
ajouta t'elle en désignant un petit paquet rectangle net, est pour ma future belle-soeur, la future femme de mon frere, Edwige.

Et se tourna vers le chariot qui contenant les 2 'gros cadeaux'. Ceux ci sont pour mon frere et ma soeur.

Prenez soin de tout cela, faites bonne route et revenez moi sans blessures.

Elle lui confia une petite bourse pleine d'écus tintants

Voila pour vos dépenses pendant le voyage. Vous ne devriez manquer de rien avec ceci.

Merci Ma Dame

avait il simplement répondu en une petite révérence avant de prendre place sur le chariot.

Elle les regarda s'éloigner jusqu'à ce qu'ils passent les grilles et rentra chez elle.


...


La route fut longue.. mais tranquille, pour plus de prudence et de facilité, ils s'etaient arretés à Troyes pour prendre un bateau qui les mènerait directement à Tréguier.

...

Ils accostèrent au petit matin du 7ième jour de janvier. Et Burrich laissa les affaires aux bons soins des gardes le temps de se rendre en taverne et se renseigner sur l'endroit ou il trouverait les Hauterroche.


'Jour, je cherche Iscambe et Alexandre d'Hauterroche, vous pourriez m'indiquer comment me rendre chez l'un ou chez l'autre ?

Avait il demandé en déposant 10 ecus sur le comptoir.


___________________
--Loig




Comme si il avait que ca a faire .... Mais 10 écus ca se refuse pas !

Demat , je connais point de Hauterroche mais je connais un Alexandre

Faut dire qu il n en connaissait même qu un en ville

S'appelle Alexandre Sparta le gars , je sais pas si c est le vôtre et y a bien une Iscambe aussi.

Ils habitent près de la falaise viendez voir


Il sortit et lui désigna la falaise

Voyez les maisons la bas au loin .....Bin c est là! lui désignant le sentier


suivez le sentier et vous y serez
Iscambe
Les visiteurs étaient nombreux à Tréguier pendant les fêtes et certains étaient encore présents. Parfois même ils pensaient à venir s'y installer. D'autres avaient sauté le pas.
C'est pourquoi Iscambe ne prêta pas attention à l'homme accoudé au bar, discutant avec un paysan venu boire son coup du matin, tout occupée qu'elle était à penser au mauvais temps.


Les noms qu'il prononça plus fort firent "tilt" dans sa tête d'autant plus violemment qu'il s'agissait du sien et de celui de son frère... Elle se réveilla de sa rêverie en sursautant et tourna vivement la tête dans sa direction. Le pauvre péquenaud qui parlait ne l'avait même pas vue... Et le voilà qui indiquait le chemin de leur maison pour 10 écus ! Il aurait pu et surtout dû venir la prévenir ELLE et elle lui aurait donné ces fichus 10 écus... Quand un étranger cherchait quelqu'un, ce pouvait être pour des raisons très malhonnêtes...

Elle saurait le retrouver celui-là et lui faire regretter cette indiscrétion...

Pour l'heure, elle suivit l'étranger dehors et regarda son équipage. Pour sûr, celui-là n'était pas seul et désargenté.
Elle décida d'aller au-devant de l'homme. Quoi qu'il ait à lui dire, c'était toujours mieux que de ne pas savoir.

Se plantant derrière lui, alors qu'il rejoignait une charrette, elle l'apostropha :

Olà ! Le sieur qui distribue ses écus aux manants ! Pourquoi donc cherchez-vous Iscambe et Alexandre ?

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Klouska_parci_parla
Burrich, incarné par jd Klouska



Burrich écouta le tavernier et le suivit au dehors de l'etablissement, où il lui désigna le chemin a suivre.

Merci bien. se contenta t'il de repondre à l'homme alors qu'il regagnait son chariot et ses compagnons de route. Alors qu'il aller donner ses indications aux gardes une jeune femme le héla. Il se retourna pour lui faire face et la jaugea du regard.

Pas bien grande, jolie frimousse, sacré tempérament, ..


En quoi cela vous regarde Mam'zelle ? Je suis en mission, je leur apporte ..

il s'interrompit et leva un sourcil, fixa la jeune femme d'un peu plus pres.

cette tignasse, ces traits fins, elle ressemblait fortement à la Duchesse..

Clic-clac-dong... les meninges tournent à fond dans sa caboche. Il partait la chercher et c'etait elle qui avait su le trouver.


Vous etes Iscambe n'est ce pas ??

Il la regarde avec un large sourire, satisfait d'avoir resolu l'enigme.

C'est votre soeur qui m'envoit.

Coup d'oeil à gauche puis à droite.


Et votre frere ? il est dans le coin ? Mon affaire vous concerne tous les deux.
___________________
Iscambe
La bonne tête de l'homme mit Iscambe en confiance car elle aimait ce genre de personne d'où émanait franchise et simplicité.
Elle sourit en voyant qu'il avait compris qui elle était et son large sourire agrandit encore le sien.
Mais bien vite il regarda de chaque côté. Il semblait suspicieux.


Alex, il n'est pas là pour l'instant... Mais entrons donc de nouveau dans la taverne en l'attendant et vous m'expliquerez ce qui vous amène puisque c'est ma soeur qui vous envoie... Vous avez fait un long chemin. Vous devez être fatigué.

Une fois assis, elle commanda deux verres de chouchen qui furent posés entre eux. Après une gorgée, la Trégorroise reprit :

C'est quoi votre nom ? Et expliquez-moi donc pourquoi cet air mystérieux... Et pourquoi ma soeur vous envoie et tout et tout... Mais buvez un coup d'abord. Vous m'avez l'air desséché !

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Klouska_parci_parla
Burrich, incarné par jd Klouska


Elle confirma ses dires et Burrich fut content de ne pas avoir à parcourrir toute la ville pour la trouver. Le Très Haut était de son coté aujourd'hui.


Il n'eut pas le temps d'en placer une qu'elle l'intima a retourner dans l'auberge et qu'elle pressa le pas.
Dommage, elle devrait attendre pour decouvrir ce qui l'attendait dans le chariot.


Hey Attendez moi Mam'zelle !


Mais elle avait déjà filé dans la taverne, lorsqu'il l'eut rejoint, elle avait déjà choisi une table, s'y etait installée et avait commandé à boire.

Pas de doute, c'etait bien une D'Hauterroche.

Il prit place, bu une gorgée et Iscambe reprit la parole. L'écoutant, il sourit d'autant plus, son naturel lui plaisait, lorsqu'il le pu, il parla enfin.


Moi c'est Burrich, enchanté Mam'zelle Iscambe. Je suis le palfrenier et maître-chien de la Duchesse Klouska. Tom, le chef de la garde, a préféré demeurer aupres de Sa Grâsce pour veiller à sa sécurité, mais il a envoyé de bons soldats pour m'accompagner dans ce voyage, vous les avez peut etre vu dehors, ils gardent notre chariot.

il sourit et lui chuchote afin de n'être entendu que par elle.

Vous me trouvez mystérieux ? C'est qu'en Bretagne nous autre champenois n'avons pas forcement que des amis.. et il n'est pas tres prudent de dire à tout va que l'on transporte un chargement précieux voyez vous.

toujours sur le ton de la confidence il poursuit.

Votre soeur m'envoye oui, elle m'a confié un plis pour vous et votre frere, vous y trouverez sans aucun doute réponses à vos questions.

Il fouille les poches intérieures de ses nombreuses vestes -c'est qu'on est au coeur de l'hiver et qu'on se caille les miches!- et en sort enfin un pli cacheté qu'il lui remet entre les mains.









Une fois ouvert, elle pourrait y lire




A Vous, Iscambe et Alexandre d'Hauterroche, Mes Soeur et Frère,
De Nous, Klouska d'Hauterroche, votre Ainée fière de vous,

Le 2 janvier 1466, Champagne,

Mes salutations sincères et tous mes voeux pour cette nouvelle année !

Je regrette de ne pas avoir pu passer ces fêtes de Saint Nowel aupres de vous, aussi, afin de participer un peu à ma façon, je vous envoye tout mon amour, ainsi que Burrich, un fidèle de ma Maisonnée qui vous apporte de modestes présents de ma part.

Avant de vous en dire plus, je tiens tout d'abord à féliciter notre cher Alex pour ses noces prochaines. Je m'arrangerai pour trouver quelques jours dans mon planning afin de venir partager ces festivités à vos cotes. Il me tarde tant de vous voir.

Pour en revenir à vos cadeaux. Je ne vous ferez pas languir plus longtemps. Vous pouvez dès à present les demander aupres de mon ami Burrich.
Il y en a 4 en tout. 1 chacun à vous deux, vous comprendrez lorsqu'il seront devant vous. Le noir (ou plutot baie foncé) est pour Alexandre, tandis que le beige (ou techniquement appelé Champagne crin lavé) est pour Iscambe. Vous l'aurez compris, ce sont 2 jeunes poulains nés à une semaine d'intervalle seulement. Deux beaux males en devenir. Ils n'ont pas encore de noms, j'ai préféré vous laissez le soin de les baptiser vous même. Et je dois dire être curieuse du choix que vous ferez.

Les 2 cadeaux restants sont plus modestes, mais viennent du coeur, il y en a un pour ma future belle soeur, Edwige. Il s'agit du petit paquet cubique. J'espere qu'il lui plaira.

Et le dernier est pour l'aimé de ma soeur, Sans. J'ose espérer qu'il sera à son gout également.

Je ne vous retiens pas plus et vous laisse maintenant le soin d'aller découvrir vos cadeaux.

Encore un tres bon Nowel à vous tous.

Tendrement,

Votre soeur qui vous aime fort
et accessoirement Duchesse de Champagne




les cadeaux :

Alex et Iscambe :
Spoiler:



Edwige :
Spoiler:
Parfum à l'essence de violette


Sans :
Spoiler:
Petite épée gravure de bateau


___________________
Alexandre_sparta
L'on était venu me prévenir que quelqu un me cherchait et que ce même quelqu un avait fini par trouver ma soeur.

Je ne dus pas réfléchir longtemps pour savoir où la trouver. J'entrais dans la taverne et la vit attablée avec un homme


Noz ma soeurette , parait qu on me cherche tu sais qui ?

je saluais l'homme d un signe de tête
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