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[JDR fermé] La délivrance d'une enfance bafouée

Mj_
D'Ormeval se mit à trembler. La tête dans le coton, émergeant à peine, attaqué de dos, en position de faiblesse, les mains sur le bureau, incapable de réagir... Il avait juste compris qu'il ne devait pas bouger et se réservait un peu de temps pour réfléchir à la conduite à tenir... gagner du temps... ça il savait faire. Il reconnu toutefois la voix du garçon. Ce garçon... il savait qu'il fallait s'en méfier. Il aurait du se douter qu'il finirait par se rebeller. Et le maitre d'arme n'était surement pas étrangé à tout ça... Il fallait réfléchir et vite...

Pendant ce temps, les cris du majordome avaient fini par réveiller toute la maisonnée. Quelques secondes s'étaient écoulées, qu'on toqua à la porte.


Toc toc toc Chéri, tu es là ? Tu passes encore ta nuit à faire tes comptes ? Qu'est-ce qui se passe en bas ? Chéri ? Tu es là ?

Louis reconnu la voix de madame d'Ormeval. Le maitre des lieux cherchait un moyen de prévenir sa femme... mais que faire, crier aurait été trop dangereux. Le gamin, il ne fallait pas l'effrayer. S'il se sentait acculé, perdu pour perdu, il n'hésiterait pas à lui trancher la gorge. Il fallait lui offrir de l'espoir. Le gamin voulait donc des papiers sur ses origines... il pouvait essayer de jouer avec ça...

D'Ormeval resta donc silencieux, espérant que sa femme ouvrirait la porte, malgré la consigne qu'il lui avait donné de ne jamais le déranger quand il travaillait... Après tout, il n'y avait pas de lumière qui passait sous la porte. Si ça femme réfléchissait, elle devrait se dire que son mari n'est pas là... et peut être que la curiosité féminine... Ou bien qu'il était là, mais qu'il s'était endromi... et alors il n'était pas au travail, ce qui lui donnerait un alibi pour entrer. D'Ormeval pria pour quelle entre.
Louis.t
Louis réfléchissait, et vite. La tension qu'il ressentait, nul doute que son Maître la percevait, alors il inspire profondément, et expire doucement, puis esquisse un sourire en coin, comprenant que d'Ormeval n'en mène pas large en fait, dans la position où il est. Bon, ça, c'est fait. Au moins, il va pas chercher, du moins pour le moment, à le faire caguer.

Il se penche à l'oreille de d'Ormeval :


Chut... pas un mot... pas un bruit. Si elle entre...

La tension est palpable et rend l'air encore plus lourd qu'il ne l'était. Le jeune homme n'a plus rien à perdre. Il tuera son Maître si c'est nécessaire, mais il aurait pu le faire, il ne l'a pas fait... Il a besoin de réponses.


Si elle entre, dites-lui de retourner dans sa chambre, que vous la verrez demain, que c'est pas le bon moment. J'veux pas vous tuer, mais j'hésiterai pas.

Il appuye légèrement sur la lame, pour lui faire comprendre qu'il ne plaisante pas. C'est la première fois qu'il a le dessus sur un homme, et ça pourrait le rendre plutôt fier, mais il n'a pas trop le temps de penser, pour le moment, il songe surtout que si l'alarme est donnée, non seulement il n'aura pas ce qu'il veut, mais qu'il se fera tuer. Donc il faut qu'il arrive à faire comprendre à d'Ormeval qu'il n'a plus rien à perdre. Sans doute l'avait-il compris puisqu'il ne bougeait pas.
Mj_
D'Ormeval resta muet... la poignée de la porte s'abaissa... mais ils n'étaient pas les seuls à avoir entendu madame d'Ormeval. le majordome qui devait toujours être penché, selon toute vraisemblance, au dessus les escaliers de service, à l'est du manoir, perçu la voix de la maitresse de maison. Après tout, nulle porte n'empêchait le son de parvenir d'un coin à l'autre du manoir, ou alors elles étaient ouvertes.

Madame d'Ormeval ! Est-ce bien vous ? Vous aussi ces maudits poivrots vous auraient-ils réveillé ? J'en suis bien désolé. Non, non, je vous prie, n'allez pas voir ce tableau répugnant de l'ivrognerie ! Mais, n'avez vous pas vu messire d'Ormeval ? Avec un peu de chance, son sommeil n'a pas été troublé ?

Le ton allait décrescendo tandis qu'attirée par la voix de son majordome, Louis entendit les bruits de pas de la maitresse s'éloigner... et les épaules du maitre des lieux s'affaisser. La voix du majordome prenant un niveau sonore d'une conversation ordinaire... de l'autre côté du manoir.

Répondant presque instantanément, une voix que Louis reconnue, répondit, plus lointaine.


Mes hommes ne sont pas ivres, Jacques ! C'est vous qui réveillez toute la maison ! Cessez immédiatement ou je demanderais réparation auprès de messire d'Ormeval !

Pendant ce temps, le maitre des lieux dont la respiration était accélérée se permis de murmurer à Louis... Sa voix étant tout juste audible pour Louis, ne risquait pas d'alerter quiconque.

Je n'ai rien sur toi ici. Les moines ont gardés tous les documents... Ils ne se seraient pas permis de laisser filer une preuve les compromettant... Il te faudra chercher chez eux... Je peux t'aider si tu veux... je connais deux trois trucs...
Louis.t
Il repire un peu mieux en entendant les pas s'éloigner du bureau, mais ne baisse pas sa garde pour autant, la lame toujours posée sur la peau du cou de son maître. La poignée avait bougé, mais la porte ne s'était pouas ouverte. C'était juste, très juste.

Le jeune homme n'en mène pas large, mais la sénestre ne tremble pas. Il ressent que son maître abandonne l'idée qui pouvait germer dans sa tête, ses épaules s'affaissant. Mais Louis a un but, un objectif, et ne s'en laisse pas distraire.


Arrêtez. Taisez-vous et ouvrez le bureau... Donnez- moi ce que vous avez, et je ne vous tue pas. Je sais que vous avez quelque chose. J'veux juste savoir qui je suis, après, j'vous laisse tranquille.

Ou pas... Il ne sait pas encore trop ce qu'il va pouvoir faire de lui, mais il va pas pouvoir rester comme ça toute la nuit. Son bras va pas tarder à tétaniser, il le sait, ressentant déjà quelques picotements caractéristiques, et le tuer semble encore le meilleur moyen pour lui de pouvoir partir sans que l'alarme soit donnée, du moins de gagner du temps pour pouvoir s'échapper.

La respiration de son maître se fait plus rapide, il l'entend aussi, et il en profite pour faire un truc qui le déstabilisera, lui donnant un coup de langue sur le lobe d'oreilles.


Soyez gentil de me donner ce que vous avez. Dites-moi où vous avez caché ce que les moines vous ont donné, et mettez vos mains derrière le dos.

Pendant ce temps, il retire sa chemise de ses braies, sa main gauche tenant toujours la dague contre le cou de celui qui l'a acheté il y a plusieurs années maintenant. Son but ? Tenter de le ligoter, avec un morceau de tissus.
Mj_
D'Ormeval continuait de réfléchir... Comment le gamin pouvait-il être sûr qu'il possédait quelque chose sur son passé ? Petite revue de tous les indices qu'il aurait pu... Ah ! Encore ce satané Pierre, le maitre d'arme. C'est vrai que ses questions avaient fini par éveiller chez d'Ormeval quelques suspicions... Pourtant, maintenant il commençait à y voir plus clair. Quelques allusions maladroites, et Pierre avait du deviner au sujet de Louis... Mais, d'Ormeval aussi avait fait ses recherches... rien dans les archives du Bourbonnais-Auvergne... En fait, c'est par hasard qu'il apprit quelques bribes du passé de son maitre d'armes, grâce à un ami qui vivait loin... dans le Comté d'Artois. D'Ormeval savait depuis peu que Pierre n'était pas tout blanc et cachait une partie de son passé peu reluisante... condamné trois fois pour brigandage. Ce Pierre n'était pas n'importe qui. Il s'était enfuit du Comté d'Artois après voir monté un coup d'envergure: braquer l'une des plus grande banque du Comté. Il s'en était fallu de peu que la tentative réussisse. S'il était là... s'était pour se réfugier, se refaire une peau neuve, une respectabilité. Toutefois, pourquoi chez d'Ormeval ? C'était trop gros... Jérôme avait rapporté à d'Ormeval avoir déjà surpris Pierre fureter à droite et à gauche, avec toujours une bonne raison... mais il n'avait visiblement rien trouvé... personne n'avait jamais rien trouvé... Il était forcément au courant. Avait-il abandonné ? Avait-il envoyé le gamin à la recherche de papiers de famille en désespoir de cause, comme dernière tentative de trouver quelque chose ? Le gamin lui n'était visiblement pas au courant...

Toujours est-il que d'Ormeval tenait peut être quelque chose. Si le gamin était là parce que Pierre l'avait envoyé, mettre en doute la confiance qu'il avait en Pierre pouvait être une première approche. Par ailleurs, si Louis avait voulu tuer d'Ormeval, il l'aurait déjà fait, c'est en tout cas la conclusion à laquelle d'Ormeval était parvenu. Du moins tant que Louis n'obtiendrait pas satisfaction... si d'Ormeval lui donnait ce qu'il voulait, rien n'indiquait qu'il ne se débarrasserait purement et simplement de lui par la suite. Pendant ce temps, à l'autre bout du couloir (au niveau du Rear Hall)...


Cécilia d'Ormeval: Oh, assez ! Vous réglerez vos comptes plus tard ! Jacques, je suis bien désolé de vous dire que c'est vous qui m'avez réveillez !
Jérôme: Je vous remercie madame de remettre les choses à l'endroit.
Cécilia d'Ormeval: Quand à vous ! Nous verrons bien où en sont les réserves de la cave demain matin ! Mon époux en a une comptabilité précise ! Non, mais c'est tout de même incroyable, savez-vous l'heure qu'il est ? Des domestiques pareils ! Je vous préviens, dans votre intérêt, si cela devait se reproduire, se serait la dernière fois !
Jacques: Biensûr madame, vous me voyez moi aussi bien désolé de cette situation, je vous en assure.
Cécilia d'Ormeval: Oh ! taisez vous ! Je ne supporte plus vos niaiseries, je ne suis pas dupe ! En attendant, l'un de vous deux aurait-il vu mon époux ?
Jérôme: Comment, il n'est pas avec vous... je veux dire dans votre chambre ?
Cécilia d'ormeval: Ais-je l'air aussi stupide pour vous poser une question dont je connaîtrais la réponse ?
Jacques: Dans son bureau ?
Cécilia d'Ormeval: La lumière est éteinte, j'ai frappé à la porte mais n'ait pas obtenu de réponse...
Jacques: Peut être s'y est-il endormi ? Cela lui arrive fréquemment ces derniers temps. Il faudrait vérifier.

La voix de madame d'Ormeval était la plus audible... étant la moins éloignée. Dans des circonstances normales, Louis aurait pu percevoir l'intégralité de la discussion, avec quelques difficultés. Oui, mais les circonstances étaient exceptionnelles. De plus, en même temps, d'Ormeval murmurait aussi à Louis, accaparant son attention. Lorsque Louis lui lécha l'oreille, il eut un sursaut qui lui fit perdre le fils de ses idées. Puis lorsqu'il lui demanda de mettre les mains derrière son dos, il s’exécuta derechef, espérant montrer là un geste de coopération lui attirant les bonnes grâces de Louis, puis...

Ma clef, tu peux la prendre, elle est dans ma poche... le tiroir du bas... mais, tu ne trouveras rien te concernant... tu peux vérifier...

Puis après un moment, il continua...

Je sais que c'est Pierre qui se sert de toi. Ne soit pas dupe mon petit. Ce n'est pas le genre d'individu en qui on peut avoir confiance. T'as t-il jamais dit ce qu'il cherchait vraiment ? T'as t-il jamais parlé de la légende de ce manoir ? ... Non, évidemment pas...

Gagner du temps... gagner du temps... ils allaient bien finir par le rechercher...
Louis.t
Il serre les dents, son Maître cherchant visiblement à gagner du temps, mais il obtempère. Là, dilemne... comment réussir à l'attacher tout en maintenant la lame sur le cou de sa "victime" ? Le môme n'en mène pas large. Une idée foireuse à mettre à son actif. Il se maudit intérieurement de cette "riche" idée. Il lui vient alors une idée, sans doute encore plus foireuse, celle de couper un pan de sa chemise.

Il hésite...

Si son Maître lui disait la vérité ? Si c'était vrai qu'il n'avait rien sur lui et que Pierre lui avait menti ? Il relâche légèrement la pression de la dague sur la carotide. Elle reste menaçante, mais un peu moins pressante, et ne risque pas de lui trancher la gorge par erreur.

Transpirant légèrement, bien qu'il soit peu vêtu, il reste un moment ainsi. Cela peut sembler une éternité, mais en fait, il ne s'agit que de quelques secondes, avant de tirer sur sa chemise pour la déchirer, il ne faut pas grand chose pour le faire, elle est usée et cède assez vite, mais au niveau de la couture, c'est une autre paire de manche. De la dextre, il fouille la poche, prenant la clé, pas très à l'aise tout de même de faire les poches de d'Ormeval. Il va devoir utiliser la dague de Pierre, alors il murmure :


Ne tentez rien de stupide, Maître...

Il tend l'oreille aux propos, et a de nouveau un bref instant d'hésitation. En effet, rien ne lui dit que Pierre est fiable, pourquoi serait-il plus fiable que celui qui est là sur le fauteuil. Il devrait lui faire confiance ? Après tout, c'est le seul qui lui a montré un peu d'intérêt sans chercher à avoir une contrepartie... Serait-ce ce vol la contrepartie ? Sans doute que oui, mais au moins, il n'a pas à faire ce pour quoi son maître l'a acheté... Et il va lui rendre sa liberté !

J'ai pas envie de connaître la légende de votre manoir... Je veux juste ce qui m'appartient.


Et il tente de donner un coup de dague rapide et précis sur le morceau de tissus, avant de remettre la dague près de la gorge de son Maître. Aura-t-il le temps, ou son maître sera-t-il assez éveillé et vif pour le surprendre...
Mj_
Jérôme: Quelle bonne blague, avec vos cris, Jacques, si d'Ormeval était à l'étage il serait debout à cette heure ! Je vais vérifier les portes du rez-de-chaussée. Philibert, Conrad avec moi !
Cécilia d'Ormeval: Hum... peut être, allons tout de même vérifier les salles de l'étage. Commençons par le bureau.
Jacques: Biensûr madame, je vous accompagne.

D'Ormeval: Quelle tête de mule ce Louis ! Et borné avec ça... enfin, la petite graine semble faire son chemin dans la tête du gamin... une fraction de seconde d'hésitation... D'Ormeval n'est pas un héro, loin de là, c'est un négociateur, un bonimenteur, un psychologue dirait-on un jour, qui parviendrait à vendre une épée à un manchot. Il se connait, il connait ses propres limites, il a trop peur d'un mouvement impulsif de Louis pour tenter quelque chose, de lui donner un prétexte. Ou alors, il faudra qu'il soit sûr de son succès... et là, désarmé, les mains dans le dos... Louis qu'il ne voit pas, derrière lui. Trop de paramètres qu'il ne maitrise pas... d'Ormeval est un loup qui sait attendre son heure. Par ailleurs, les propos de Louis sont rassurants... il va même tenter de le déconcentrer, de faire de l'humour, de le rassurer...

Ce qui t'appartiens ? Ahah, tu l'as dit toi même bonhomme, je suis ton maître... TU m'appartiens en bonne et due forme... et tout ce que tu possède, me reviens de droit. Je suis ton maître... ton protecteur...

En bonne et due forme... allusion à peine cachée au titre de propriété... Louis lui avait coûté suffisamment cher... D'Ormeval se mordit la lèvre. Il continua mine de rien, entendant le bruit d'un vêtement que l'on déchire.

Alors qu'est-ce que tu fais petit ? Tu ne veux pas fouiller mon bureau ? Tu as déjà abandonné ? C'est en effet ce que tu as de mieux à faire... Ne t'inquiète pas... tout va bien se passer, je ne t'en veux pas. C'est la faute à Pierre... Je sais...

Tandis qu'une lueur commençait à naitre sous la porte d'entrée et que des bruits de pas se rapprochaient.
Louis.t
Louis aussi a entendu les bruits de pas, tout comme sans nul doute son Maître. Il fronce les sourcils, ce qui dans le noir, ne se voit pas, mais il réfléchit, rapidement. D'Ormeval n'a pas bronché lorsqu'il l'a laché un instant. Il prend alors le risque de mettre le manche de sa dague dans sa bouche pour lui lier les mains dans le dos avec le bout de tissu qu'il a réussi à déchirer. Loin d'être solide sans doute, suffisamment pour lui laisser un minimum le champs libre peut-être.

Mais l'homme est loin d'être stupide, et le pauvre gamin n'a pas vraiment l'habitude de négocier, il a plus l'habitude des ordres et d'obéïr sous peine de sanctions, de privations...

Le Maître se fait doucereux, mais Louis se méfie. Il parle mais il se doute que c'est pour l'endormir, quant à l'humour potentiel, il ne le voit pas, il entend surtout qu'il est sa propriété.


Je ne suis pas un objet...

Ne sachant pas trop quoi dire, ni quoi faire, il revient à sa cible, son objectif, ce pour quoi il est là et qu'il vient de menacer celui qui pourrait tout aussi bien vouloir le tuer dès qu'il sera libéré, et ouvre le tiroir pour fouiller.

J'abandonne pas... Je...

Les voix se rapprochent, les pas aussi, mais Louis est occupé. Il ouvre le tiroir pour fouille, cherche..., regarde... tout en parlant avec d'Ormeval.

Dites moi qui je suis ! Avant qu'ils entrent...
Mj_
Louis farfouillait dans le dernier tiroir. D'Ormeval se contracta légèrement... Non, il ne trouverait pas, se dit-il. Puis Louis haussa le ton, il semblait désespéré... D'Ormeval retint un sourire et prit l'air grave, il fallait rabaisser le gamin, le culpabiliser, l'humilier, il était habitué à ça, il fallait jouer dessus, lui montrer qui était le maître... D'Ormeval avait une idée en tête... et de toute façon, il n'avait aucune envie de laisser Louis s'enfuir. Celui-ci pouvait encore servir... au pire, il pourrait le revendre... mais le laisser s'échapper, non... en tout cas, pas tant qu'il ne sentirait pas en Louis l'envie de tuer, et pour l'instant s'il y avait eut menace, le désir meurtrier ne s'était pas fait sentir, plutôt le sentiment de la bête acculée, qui sort les crocs, mais qui a peur. Tuer un homme, c'est une autre chose... c'est un pas que Louis n'avait jamais franchi, c'est un cap dans la vie d'un homme qu'il ne semblait pas encore prêt à passer.

Ce que tu es ? Tu veux le savoir ? Je vais te le dire ! Tu n'es rien ! Tu n'est rien qu'un misérable cul terreux ! Un vermisseaux que j'ai sorti de la fange ! Ton monde est celui des immondices, de la vermine ! Ici tu mange à ta faim, tu est vêtu, tu as un toit ! Et c'est ainsi que tu me remercie !

De l'autre côté de la porte, madame d'Ormeval et Jacques se regardaient interloqués... Ils savaient au ton du maître, qu'il fallait marcher sur des oeufs lorsqu'il était d'une telle humeur. Au moins ils étaient rassurés, ils savaient où il était... mais à qui parlait-il ? Jacques frappa à la porte.

Monsieur ? Tout va bien ? besoin de quelque chose ?

Ne me dérangez sous aucun prétexte ! Demandez juste à Jérome de poster ses hommes au pied de l'escalier principal et de l'escalier de service !

Puis il ajouta dans un murmure à Louis.

Tu vois, je ne t'ai pas vendu, je ne te prend pas en traitre... tu peux me faire confiance. Ôte moi ces liens, soit raisonnable.

Face à la fenêtre, Philippe d'Ormeval ne put s'empêcher un petit rictus. Son amour propre et son arrogance étaient sans bornes. Ce qu'il aimait au plus haut point c'était de manipuler les gens, de les faire agir selon sa guise, de leur donner l'impression qu'il agissaient de leur propre chef... Satisfait de lui, il l'était. Il pensait avoir tiré son épingle du jeu, il exultait intérieurement d'avoir renversé la situation... Peut être avait-il raison... peut être pas. Les gens imbus d'eux-même sont parfois impropres à voir leurs propres faiblesses.
Louis.t
Abasourdi, resserrant ses doigts sur la dague, debout près de son Maître, il l'écoute, sursaute en l'entendant crier, et assimile les mots cinglants. Humilié par celui qui est attaché. Voilà comment il se sent. Il regarde la dague, c'est bien lui qui la tient pourtant, mais son Maître a le dessus, clairement, malgré les apparences. Elles sont souvent trompeuses, Pierre le lui a dit, mille fois, et il s'était laissé prendre. Il en est là dans sa réflexion, alors que le Maître donne ses ordres.

D'Ormeval est attaché, mais il commande...

Louis a une dague, mais il est dos au mur...

Que faire ? Il observe les lieux, observe son "propriétaire" qui semble tout faire pour ne pas regarder le tiroir, et lui faire détourner son attention.


Non. Vous ne m'avez pas vendu, et vous tenez à moi, d'une certaine manière.

Il bat le briquet qu'il trouve sur le bureau et allume la chandelle neuve qui se trouve à côté. Il sait que les autres savent qu'il est là. Il n'a plus besoin de faire semblant. Jérôme aura tôt fait de faire le compte des employés et de voir qui manque à l'appel.

Je ne vous crois pas, Maître. Vous n'avez pas dépensé une fortune pour moi si je ne suis rien. Impossible. Je me souviens de la taille de la bourse que vous avez donnée, des vêtements coûteux que vous m'aviez choisi... Il y avait un autre garçon chez les moines, Guy, et c'est moi que vous avez choisi. Pourquoi ?

Le gamin est intrigué. Il est sûr que d'Ormeval lui cache quelque chose, mais quoi... De nouveau, il fouille le bureau et en ressort ce qu'il trouve pour poser sur le bureau, non sans jeter un oeil sur les parchemins.

Si je ne valais rien à vos yeux... Vous ne m'auriez pas laissé apprendre à lire, à écrire... Prouvez-moi que je peux vous faire confiance.

Louis doute, craint, se demande comment il va pouvoir sortir de ce guêpier, sachant que les gardes auront tôt fait de boucler les entrées. La dague toujours dans sa main gauche, il regarde et observe tout ce qu'il sort du tiroir, et montre ce qu'il pose sur le bureau.

C'est quoi ça ? Ce sont pas vos armoiries...

Il fait la conversation, tente de noyer le poisson, de ne pas montrer qu'il a peur. Comment va-t-il pouvoir sortir de là ? Aura-t-il les réponses à ses questions ? Tant de choses se bousculent. Le jeune homme n'en est pas encore un, il sort à peine de l'enfance, même s'il sait déjà certaines choses, comme le fait que les forts et les riches commandent, que les autres sont de la merde, il est encore "innocent" sur bien des sujets, si l'on excepte la luxure, où là par contre, il a trop d'expérience pour une gosse de son âge.
Mj_
De l'autre coté de la porte...

Bien messire... tout de suite. Madame, je crois... sans vouloir vous commander, qu'il vaudrait peut être mieux vous enfermer dans votre chambre, je n'aime pas ça.

Des bruits de pas qui s'éloignent, dont l'un clairement en courant... Une porte qui se referme en claquant... Une clef qui tourne dans une serrure... puis plus rien. Les ordres, s'ils y en a, sont donnés à voix basse.

D'Ormeval laisse faire Louis, l'écoute, impassible et froid face à ce qui ressemble de plus en plus à une supplique... Il le laisse argumenter, parler, chercher, se justifier, demander... il fait sa parole tout à coup précieuse, qui se laisse désirer, espérer. Puis il fini par répondre... après un silence.


C'est bien... tu as fait des progrès. Non, ce ne sont pas mes armes. Tu sais... les nobles, ils discutent entre eux, ils s'écrivent... sur leur correspondance officielle... ils inscrivent leurs armes, leurs seaux... ça leur permet d’authentifier un courrier. Veux tu lire toute ma correspondance ? Je t'en prie... Tu la trouvera, j'en suis sûr... monotone... Tu sais, les nobles parlent d'argent... de pouvoir... d'alliances... de trahison... c'est compliqué... Un jour je pourrais t'expliquer, si tu veux. dit-il avec l'assurance du maître d'école... avec un brin de condescendance. Il laissa un silence, puis reprend la conversation.

Oui, tu as du prix à mes yeux... le prix que j'ai investi en toi, le prix de ton éducation... Tu te souviens de la taille de la bourse ? Petit ricanement. De combien d'argent as-tu jamais disposé ? As tu une idée du prix que coûte un... un enfant tel que toi ? Un enfant qui a reçu l'éducation... qui a été la tienne ? Qui a... ton expertise ? Crois-tu que le premier mendiant venu saurait y faire... comme tu sais y faire ? Tu as un don Louis... tu es doué... se serait dommage de gâcher ça. Dit-il d'un ton séducteur et paternel, un mélange écœurant mais qui est familier à Louis, et qui comme tout ce qui est familier, est rassurant... tout en détournant les yeux pour ne pas être trahit par son regard qu'il sait lubrique et malfaisant.

Il laisse quelques instants encore, bien s'imprimer dans la tête de Louis la place qui est la sienne, puis reprend avec la même douceur répugnante.

Tu sais comment cela va se terminer Louis. Le manoir est cerné... Pierre t'as abandonné, il s'est servit de toi, sans se soucier de ce qui pourrait t'arriver... Mais tu es un bon garçon dans le fond... Alors, tu vas me détacher... Nous allons descendre tous les deux... Je ne dirais rien. Tu seras châtié, bien sûr, comme il se doit. Mais tu en as vu d'autres. Je suis dur, mais juste et généreux, tu le sais. Et puis... on en rediscutera au calme, je t'enseignerais ce que je sais...

Aller, finissons en...
Louis.t
Louis écoute, caressant les objets du bout des doigts, admirant la pièce, où il n'était jamais venu. Il observe, attentif, et fini par rejoindre son maître, venant près de lui, tenant toujours sa dague de la main gauche, approche le chandelier de la doite, puis s'appuye contre le bureau, le regardant.

Vous êtes... Vous êtes... pas humble. Oui, vous êtes riche, ça je le sais, et moi, j'ai rien qui soit à moi. Même ce que je porte, c'est vous qui l'avez payé.

Il regarde la correspondance. Il aimerait bien la lire, mais il n'a pas que cela à faire. Pourtant la voix douce de son Maître a tendance à l'endormir, à calmer ses craintes, sa peur. Habitué au ton condescendant, au lieu de le faire se révolter, comme ça pourrait le faire plus tard sans doute, il se sent apaisé.

La trahison, je connais... J'ai pas oublié... que mon père... c'était pas mon père, mais l'homme qui vivait avec ma mère m'a vendu...

Il baisse un instant les yeux, portant son regard sur sa dague, dont il ne fait rien, se laissant bercer par les mensonges insidieux de son Maître, le regard s'embuant un peu d'humidité. Soudain, il renifle, essuye ses yeux d'un revers de la manche droite.

J'veux pas être puni. J'ai... J'ai juste voulu savoir... J'veux toujours. J'veux juste savoir d'où je viens. J'suis votre bastard ?

Louis est perdu, complètement, ne comprend plus rien. Si Pierre s'était servi de lui ? Il ne trouve rien dans le bureau, et le Maître ne semble pas disposé à le tuer.

J'veux savoir qui est mon père !

La voix de son Maître, bien connue depuis longtemps, de celui qui l'a retiré de l'enfer où il vivait avec les moines, celui-là même à qui il doit son éducation en partie, et Pierre, de l'autre côté, qui l'attend... Mais il refuse d'avouer que Pierre lui a donné la dague qu'il regarde de nouveau. Il se redresse, et se penche pour défaire les liens de d'Ormeval.

Montrez-moi les documents, s'il vous plait. Si vous n'êtes pas mon père... Qui est-il ?

Il joue avec la dague, la tenant de la gauche, la pointe dans sa main droite. Du haut de ses 13 ans, il n'a pas toutes les connaissances qui pourraient faire qu'il soit un homme et qu'il comprenne que celui qui est face à lui est formé à toutes les roueries.
Mj_
Une fois ses liens défaits, d'Ormeval se relève pour faire face à Louis. Il se frotte les poignets... Quelques marques, comme celles d'un oreiller sur la joue au réveil, indolores... mais c'est justement le genre de petits détails qui ont leur importance... induire la culpabilité, se donner le beau rôle. Il montra ses poignets à Louis tout en s'adressant à lui d'une voix toujours douce.

Regarde ce que tu m'as fait... Je ne t'en veux pas, je te comprends au fond... Lui dit-il tout en lui caressant la joue et en profitant pour lui redresser la tête afin d'imprimer son regard d'acier dans le sien. Puis il regarde la dague que Louis a toujours dans les mains.

C'est un bel objet que tu as là... Tu peux le garder si tu veux. Peux être te sens tu plus fort en ayant ça entre les mains ? Mais prends garde de ne pas te blesser avec. Puis, il lui tourna le dos, se dirigeant vers la porte... position vulnérable, indiquant qu'il ne craignait rien, qu'il lui faisait confiance... faire confiance, ce n'est pas anodin, celui à qui l'on fait confiance ostensiblement sent toujours la responsabilité qu'une telle marque incombe... enfin, pas toujours ceci dit.

Tu es bien curieux Louis ! Non que cela me déplaise... Tes questions légitimes trouveront leurs réponses, le moment venu, tu peux me croire... Mon bâtard ? Petit ricanement. J'aurais bien aimé, Louis... mais non. Quand tu sauras bien monter à cheval, nous irons... Je te montrerais une misérable chaumière... C'est une histoire triste Louis... Il te faudra être fort... C'est l'été, les jours sont longs... par la fenêtre les premières lueurs de l'aurore. Ce qui permet de voir de gros nuages sombres à l'horizon. On commence à distinguer la silhouette des arbres qui s'agitent... le vent s'est levé. Mais, ce n'est pas le moment maintenant, la nuit a été agitée. Il nous faut du repos à tous, retrouver notre calme et notre sérénité. Ce n'est pas le genre de chose dont on parle sous le coup de l'émotion. Sa main s'abaisse sur la poignée, la porte s'ouvre...

Tu seras châtié Louis, tu le sais. On ne menace pas son maître impunément. Mais je n'aime pas la souffrance... les châtiments corporels sont d'un autre temps. Nous sommes civilisés ici, pas des barbares. Je ne t'ai pas arraché à ces maudits moines pour te faire subir le même sort. Ne t'inquiète pas. Un pas hors de la pièce.

Tu connais le sort réservé aux domestiques surpris en train de voler dans les appartements privés de leurs maîtres... Il ne faut pas que tu restes là.

D'Ormeval se retourne, face à Louis, dans l'embrasure de la porte et ouvre son bras dans un geste d'invitation, comme un majordome prierait son maître de franchir le pas de la porte.

Suis moi, près de moi tu ne risque rien.
Louis.t
Les poignets de son Maître... Il a du mal à en détacher son regard. Le loup prédateur sait jouer avec l'agneau qu'il est, trop jeune pour les joutes verbales, manque de compétence flagrante du môme face à l'homme qui le rabaisse.

Forcé de lever les yeux, il regarde son Maître, intrigué, alors que celui-ci plante son regard d'acier dans les yeux fauve de Louis, les fermant sous la caresse quasi paternelle, en manque d'affection flagrante, mais dans sa tête, le jeune Louis se rebiffe. Les caresses, c'est pour autre chose, jamais gratuit... Le jeune homme en devenir n'en mène pas large, il comprend qu'il a perdu, qu'il n'aura jamais ses réponses, et que le Maître le domine, encore une fois. Pourtant, il ne veut pas, il ne veut plus.

La dague attire le regard du Maître, et le sien aussi.


Je sais m'en servir. Vous avez pu le constater.

Le ton de Louis a changé tandis qu'il s'approche de la porte, le contourne et la referme, alors qu'il pointe la lame de sa dague en direction de l'entrejambe de l'homme, plus à sa portée que la gorge pour le coup.

Je veux savoir maintenant.

Oui, la nuit a été longue, riche, trop riche en émotions aussi pour le tout jeune homme, mais il ne veut pas laisser passer sa chance. La fatigue le gagne en effet, surtout avec les paroles douces, les gestes tendres de son Maître. Il aimerait bien se laisser aller contre ce torse, s'abandonner et ne plus penser, mais d'un autre côté, il n'a jamais été si près de savoir la vérité.

Je sais très bien que vous allez vous débarrasser de moi, ou demander à Jérôme de le faire... Et vu que vous êtes pressé de sortir, c'est que les réponses sont ici.

C'est du moins ce qu'il en a déduit. Il se doute que si son Maître veut le faire sortir, c'est que les réponses sont là, quelque part. Et comme il vient de le lui rappeler, il est cerné... Donc le châtiment, il n'y échappera pas. Il a beau savoir se faire discret, un gamin seul contre cinq gardes entraînés, il ne voit pas bien ce qu'il pourrait faire.


Je ne vous ai rien volé...

La lame tenue de la main gauche toujours contre la cuisse, la pointe vers la virilité de son Seigneur et Maître, le jeune Louis pose la droite contre le torse masculin opposé, usant des charmes qu'on lui a enseigné, de cette éducation dont se vantait un peu plus tôt le Maître, et de son talent pour les choses qui pourraient faire que l'homme cède. La droite caresse du bout des doigts l'étoffe riche de la vesture patronale, tandis qu'il le regarde, un sourire de façade aux lèvres, mais tentateur, glissant une langue juvénile sur ses lippes.

Je vous suivrai... Je suis pas idiot, je sais que vous allez me le faire payer. Autant que ça en vaille le coup. On ne sortira pas sans que j'ai les réponses que je suis venu chercher.
Mj_
Putain de sale gosse de merde !

Il le menaçait encore ? Il osait ! Il osait ! D'Ormeval fut prit d'une rage meurtrière, il aurait voulu lui arracher le cœur avec les dents. Non seulement D'Ormeval était un serpent vicieux, mais Louis devait découvrir cette facette moins connue de son maître: un fou, violent et dangereux.... Tout pour plaire. Dans ses crises hystériques, plus rien n'avait d'importance... pas même sa propre vie. Le gout du sang afflua dans sa bouche. Il administra une gifle magistrale à Louis, y mettant toute sa force. Celui-ci n'eut pas le temps d'esquiver et valdingua à deux mètres de là.

Il fallait qu'il passe ses nerfs. Il se rua sur la petite table qui se trouvait contre le mur sud, et la projeta d'un coup de pied féroce tout en hurlant. Le service à thé qui s'y trouvait vola en éclats dans la pièce. Puis, en un éclair il se jeta sur l'armoire qui se trouvait près de la porte d'entrée.


Ah ! tu veux des papiers ! Tu veux des papiers !

Il ouvrit les portes de l'armoire, ou en arracha les battants serait plus juste. Il la vida furieusement en empoignant des dossiers complets qui volèrent dans la pièce. Tout ce qui lui passait à portée de main se retrouvait instantanément volant à travers le bureau.

Eh bien tu vas en avoir des papiers !

Par poignées entières, il vidait son armoire, correspondance, actes notariés, reconnaissances de dettes, certificats en tout genre, comptes rendus de procès, amendements législatifs... tout ce qui constituait son quotidien de responsable politique de la noblesse, tout volait et se répandait tel une pluie s'éparpillant dans la salle. Bibelots, souvenirs, médailles, bouteilles, verres, tout ce fatras accumulé...

Tu es content ! Mange ! mange les ces putains de Papiiiers !! Dit-il en hurlant totalement hystérique.

Puis enfin il trouva ce qu'il cherchait. Il s'arrêta parcouru le document, puis s'approcha de Louis au sol et le lui jeta à la figure. Il s’accroupit ensuite, s'approchant de son oreille et lui murmura, les yeux injectés de sang, la voix tremblante et mal contenue.


Tu es content, espèce de sale petit vicelard ? Sache que je ne mens jamais... Il est trop facile de jouer avec la vérité, sans avoir recourt au mensonge. Le reste de ce que je sais sur ton passé est là. Dit-il en tapotant son crane de son index. Maintenant, tu n'es pas venu voler ? Regarde l'état de cette pièce... se sera ta parole contre la mienne. Si tu n'es pas trop con, tu dois savoir ce qui vaut le mieux pour toi, ma proposition tiens toujours, je ne la répèterais pas. Si tu veux me tuer, fais le maintenant, mais après tranche toi la gorge... sinon tu endureras une mort lente et douloureuse comme tu n'as pas idée.

Sale petit vicelard, il avait employé ce terme sur le ton d'une injure comme il aurait pu l'employer dans d'autres circonstances comme un compliment. Il savait bien que Louis ne connaissait du monde que ce qu'il y en avait de plus dégradant. C'était voulu, il renvoyait Louis à sa propre infamie... ou du moins tentait de lui faire découvrir ce qu'il était... un enfant, presqu'un homme, certes, mais aussi un monstre à sa manière. Un monstre qui n'était rien sans son dompteur, un monstre qui serait inapte au monde extérieur sorti de sa cage. Le silence qui suivit fut sépulcral, comme si toute les oreilles du manoir avaient entendu et retenaient leur souffle. On aurait entendu une mouche voler.

Il se releva, se dirigea vers la porte plein d'une rage qu'il parvenait maintenant à contenir.


C'est à toi de choisir.

Spoiler:


Nous, abbé Larmerdouille,

Reconnaissons en ce jour du treize mars de l'an de grâce mille quatre cent cinquante huit, à,
    Messire d'Ormeval, baron de l'Esquard, Chevalier du tiers payant.


L'acquisition du jeune Louis,
    Agé de onze ans
    De nom de famille inconnu,
    Recueilli orphelin par l'ordre de charité des moines syphileux, au mois d'octobre mille quatre cent cinquante trois, alors agé de six ans.

pour la somme de Huit Cent Cinquante écus.


Louis se prend une blessure sérieuse (1pt). Il peut par exemple saigner du nez, ou s'être cogné la tête contre quelque chose, avoir lâché sa dague... ou pas. Au choix de LJDLouis.
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