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[JDR fermé] La délivrance d'une enfance bafouée

Louis.t
Le souffle court, l'oeil mauvais, Louis est prêt à tuer cette fois. Il ne voulait pas avant d'entrer, mais voir là, son bourreau, à sa merci, il se sent fort, il se sent soutenu par Pierre, et laisse ce dernier prendre la parole. Il suit les mouvements de son Maître d'Armes d'un oeil, mais garde tous ses sens en éveil, la lame sur le cou de d'Ormeval.

Il est fébrile, inquiet, mais il a la haine viscéralement, il a les tripes retournées de voir son Maître à sa merci, et cette fois, il n'a aucune pitié. Il pue l'urine, la transpiration, la moisissure du cachot, mais il sent la main de son Maître, sinueuse comme un serpent, et appuie sur la lame, il pose la main sur la gorge de son maître et glisse la lame dans la chair de l'épaule de d'Ormeval.

Elle entre dans la chair, il prend son temps, le regardant dans les yeux.

Louis est prêt à tuer.

Le jeune homme, âgé de 13 ans vient de faire ce qu'il se croyait incapable de faire, il vient de blesser un homme, son Maître. Sans relacher la dague, il la pose de nouveau sur la gorge de d'Ormeval, alors que ses doigts sont poisseux du liquide carmin qui sali ses mains. Il est choqué de ce qu'il vient de faire.

Sans un mot, il regarde Pierre, en état de choc, puis regarde ses mains, incapable de parler, et d'un geste lent, le regard froid, vide, il fait glisser la lame d'un coté à l'autre du cou maudit, du cou de son bourreau, l'enfonçant ou pas suffisamment pour le tuer.



Au mj de dire s'il aura réussi à tuer ou pas
Mj_
Un bruit de gargouilli, de liquide qui se répand, de voix étranglée... Pierre ne se retourne pas. Il sait ce qui vient de se passer. Porter attention à d'Ormeval serait lui donner trop d'importance. Il finira seul, face à sa propre conscience.

Il reste une ou deux secondes à d'Ormeval de cette vie qui s'écoule pour réfléchir à son existence... à ce qu'il aura achevé dans sa vie. La terreur emplie son regard. Il porte instinctivement la main à sa gorge qui se recouvre immédiatement de sang. L'agonie d'un homme n'est pas belle à voir, il tente de se relever... Puis s'effondre dans un râle. Pierre appelle Louis, il faut passer à la suite, ne pas rester tétanisé par le geste. Il aura tout le temps d'y réfléchir plus tard.


Viens voir Louis...

Il ne faut pas perdre de temps. Pierre manipule le tiroir, appuie sur le fond, essaye de le faire glisser. Rien. Il le retourne, opère de la même manière sur le dessous. Enfin, la planche de bois glisse. Un double fond, comme il fallait s'y attendre. Quelques documents précieux, des titres de propriétés, des titres de noblesse et puis une enveloppe marquée "Louis"... Pierre regarde les mains de Louis. Il faut d'abord se nettoyer, se changer.

Je crois bien qu'on a trouvé. Lui dit-il avec un sourire. Suis moi. Pierre se dirige vers la porte sud qui est ouverte et entre dans la chambre de d'Ormeval (Own Chamber). Il ouvre une armoire, jauge d'un regard rapide la garde robe. d'Ormeval était à peine plus grand que Louis. Rien de la taille de Pierre en revanche. Puis il jette des vêtements à Louis.

Essuie toi, et enfile ça. Pendant ce temps, il se rapproche de la fenêtre, jette un coup d’œil à travers les rideaux.

Les deux cavaliers viennent de partir, la petite troupe prend le chemin du manoir. Il nous reste peu de temps.
Un baquet d'eau, Pierre se débarbouille grossièrement puis s'essuie dans les draps du lit.

Enfin, il reprend la direction du bureau... prendre les documents, foutre le feu, décamper, voilà les seules choses auxquelles il pense.


Spoiler:
A l'intérieur de l'enveloppe se trouve la lettre suivante, ainsi qu'une chevalière finement ciselée, en or.



Ma très chère...

Mon cœur saigne. Que puis-je dire qui ne soit pas dérisoire face à la situation dans laquelle je te laisse. L'amour peut tout dit-on... C'est un vaste mensonge, ou alors c'est que je ne t'aime pas. Et pourtant mon cœur saigne... alors ? L'amour ne peut pas tout, voilà la vérité. Ou alors, il faut avoir l'âme d'un héro. Et je ne suis qu'un homme.

Je repars ce soir... Je ne reviendrais pas. Ce serait trop dur. Je t'abandonne lâchement me diras-tu... oui, tu as raison, je suis lâche. Je ne mérite pas les quelques instants de bonheur que tu m'as donné. Je les garderais au fond de moi comme un trésor dérobé... indu. Si je pouvais, ou plutôt si j'en avais la force... Mais je me sens faible, mon père, mon devoir, mes responsabilités... tout ce dont on m'a rempli la tête depuis tout petit, c'est là, indétrônable. Te trahir, ce n'est pas trahir ma lignée, mes ancêtres. Trahir mon héritage, ce n'est pas te trahir. Entre ces deux maux, j'ai choisi. C'est un pauvre choix qui me hantera toute la vie.

Puisse tu un jour me pardonner.
F.


La chevalière est gravée aux armes du blason ci-dessous.


Merci à JDFerdinnand pour le lien pour le blason. La lettre est de moi, j'espère qu'elle collera avec le background des personnages.
Louis.t
Passer à la suite, c'est un peu dur pour le gamin, il vient de tuer.

Il vient de tuer...

Sombre constat, simple fait, mais qui le marquera sans doute à vie. Il regarde ses mains, la boite, la lettre, et regarde Pierre, enfin, le regard toujours un peu vide, mais le visage semble reprendre quelques couleurs et un peu de vie, maintenant qu'il tourne le dos à d'Ormeval, simple corps allongé là, simple cadavre désormais, tué par un enfant qui est devenu un homme.

Il le suit, se lave au baquet, retirant le sang, se dévêtant sans pudeur, et attrape des vêtements propres. L'odeur des vêtements est celle de sa victime, mais il n'a pas le choix, il lui faut se vêtir. Chemise, braies, il prend ce dont il a besoin et que Pierre lui a refilé, après avoir essuyé ses mains.

Une fois habillé, il retourne se laver les mains, il se sent sale, il a l'impression de sentir la mort.

De nouveau, il suit Pierre, et prend la lettre qui le concerne, l'ouvre, et observe, puis prend la chevalière et la glisse au fond de sa poche.


    Tu crois que c'est mon père qui portait ses armoiries ?


Puis, il range la lettre dans sa poche, et retourne dans la chambre pour prendre la dague et le joli caillou dans ses vêtements souillés de sang, avant de revenir près de Pierre.


    Faut qu'on parte. On passe par où ?
Mj_
Pierre sent que Louis est désorienté... la lettre, l'assassinat... ils sont pressés. Tout ça devrait se régler plus tard, au calme. Pourtant, Pierre sait qu'il faut garder la tête froide pour ne pas se faire prendre. Qu'ils ont peu de temps. Ce n'est pas un fin psychologue, il dit les choses tels qu'il les voit. Et il ne voit les choses qu'à travers un prisme bien particulier. Louis est fébrile et désorienté.

Pierre s’accroupit face à Louis et le sert entre ses deux bras. Louis est ailleurs, dans ses pensées.


Louis ! Regarde moi... regarde moi bons Dieux ! Il faut que tu reste focalisé. Tout ce qui s'est passé maintenant, nous en reparlerons au calme. Nous allons reprendre le passage par le toit. Il doit y avoir une sortie... Louis ? Pierre sent bien que c'est trop d'émotion pour Louis d'un seul coup. Écoute, pour d'Ormeval, c'était la bonne chose à faire. A travers ton geste, tous les êtres qui ont soufferts de sa main ont criés vengeance d'une seule voix. Oui, tu l'as tué, mais tu n'es pas responsable, c'est lui seul qui s'est attiré son châtiment... Pour ce qui est de ton père, je n'en sais rien. Je n'ai pas vu ce qu'il y avait dans l'enveloppe. On aura le temps de regarder ça plus tard. Une chose est sûre, c'est que si l'on se fait prendre maintenant tu n'auras aucune réponse à tes questions. Nous allons commencer par effacer nos traces.

Pierre se relève, va prendre un brandon dans la cheminée qu'il tend à Louis. Tiens, met le feu aux rideaux. Puis, Pierre met lui-même le feu aux autres tentures.

Une fois fait...


Allons y.

Dit-il avant d'ouvrir la porte et de se diriger vers les escaliers qui mènent au toit. Les gardes doivent être sur le point d'entrer dans le manoir se dit-il.
Louis.t
Un peu hagard, il prend de la force dans les bras de Pierre, il se sent rassuré. Il ne lui en faut pas plus, il le regarde, alors qu'un instant auparavant, en voyant le corps de d'Ormeval, il avait été sur le point de vomir et rendre ses tripes sur le tapis, il se redresse après les mots de son ami, et hoche la tête.

Prenant le tison, il va dans la chambre, y met le feu aux rideaux, revient rapidement près de Pierre, et jette le bout de bois vers l'armoire, avant de le suivre.

Ils sortent enfin, prenant l'escalier extérieur pour grimper sur le toit. Cette fois, il ne prend pas garde à son ombre qui pourrait se découper, même s'il se baisse légèrement, il court rapidement vers la trappe d'où ils étaient sortis un peu plus tôt pour redescendre. Il leur faut éviter les gardes qui prendront l'escalier principal sans doute, et prendre cet escalier dérobé, que visiblement ils ne connaissent pas.

A deux mains, il tire sur la trappe pour tenter de l'ouvrir, et regarde Pierre, avant de se glisser dans le réduit. Il leur faut s'échapper, profiter de la confusion du feu dans les appartements de d'Ormeval pour s'enfuir, quitter cet endroit.


    Par où maintenant ?


Il a le souffle court, mais il a repris ses esprits, c'est que la course sur le toit après les émotions qui viennent de le submerger il y a encore quelques instants, ça en fait beaucoup pour lui, mais le regard est clair, une lueur volontaire, instinct de survie activé et bien présent.
Mj_
Pierre s'engouffre dans l'étroit escalier en colimaçon à la suite de Louis. Il réenclenche le loquet de verrouillage derrière lui. Maintenant il respire... Il sait qu'ils sont hors de portée. Ils descendent les escaliers alors que les premiers cris d'alerte au feu retentissent. Une fois au bas des escaliers, lorsque Louis lui demande le chemin à prendre, il lui répond.

Chuut, moins fort. Là, le tunnel... c'est forcément une sortie dérobée. Dit-il en croisant les doigts. Il retire sa chemise, retourne dans la salle de la statue, et rempli sa chemise des pierres qui s'y trouvent. Puis la place sur son dos, comme un baluchon qui rend un son de gravier à chacun de ses pas. Ensuite... direction le tunnel.



La progression est monotone et angoissante. Tant que l'issue n'apparait pas clairement, il est toujours possible que se soit un cul-de-sac. Dans le silence, juste perturbé par le bruit de leurs pas qui se réverbèrent contre les murs de l'enceinte, ils progressent lentement. Cet endroit clos à le mauvais goût de rappeler à Pierre le cachot dans lequel ils étaient enfermés il y a encore peu de temps.

Combien de temps ils marchèrent ainsi ? C'était difficile à dire... Ce qui était certain, c'est que le chemin en ligne droite était long et les menait loin du domaine. Ce qui en soit était une bonne nouvelle.

Enfin... le bout du tunnel. Angoisse que Pierre cache de son mieux: il n'y a pas d'issue. Pourtant, désormais dans le noir quasi complet, il parvient à sentir sous ses mains qui se posent contre le mur du fond, des charnières... qui dit charnières...


Je crois qu'on y est. Le son de sa voix se répercute rendant un bruit de dissonance étrange. Enfin, un rayon de lumière. Un pan de mur pivote... il arrivent dans une toute petite chapelle troglodyte.




Visiblement abandonnée depuis des lustres. A l'intérieur, une sépulture. Pierre s'approche... Il y lit à voix basse.

Ci gît Alcantor. Pirate qui a fait trembler la couronne de France.
Louis.t
Il sourit, après des lieues, du moins c'est ce qui lui a semblé, à trébucher, à progresser, à marcher silencieusement près de Pierre, le voilà qui arrive enfin à la sortie du tunnel qui semblait interminable.

Louis le regarde, son ami, celui qui l'a sorti de là, celui qui lui rend sa liberté, dont il a toujours voulu, mais maintenant qu'il la touche du doigt, il est aussi perdu qu'avant. Que faire ? Où aller ? Il était habitué à une routine, il n'y a plus de routine, il n'y a plus rien, que cet espace qui s'ouvre devant eux.

Il sort alors la lettre, et s'asseoit pour la lire.

D'un geste de la main, il essuye ses yeux.


Ce F... Ce doit être lui, mon père. Sinon, d'Ormeval n'aurait pas gardé ça. Tu crois qu'il voulait le faire chanter ?

Puis, il regarde ses mains, et s'allonge dans l'herbe, fermant les yeux un instant.

Pierre... Tu crois qu'un jour, je le retrouverai ?

Puis, il se redresse sur un coude et le regarde.


Tu vas pas m'abandonner hein ? On fait quoi maintenant ?

Il se relève, range la lettre après l'avoir fait lire à Pierre, et autour de lui, un sourire aux lèvres, confiant en l'avenir, quel qu'il soit. Il a tué aujourd'hui, il regarde ses mains à nouveau, puis regarde Pierre.

J'ai pas eu le choix... Il tentait de prendre ma dague.
Mj_
Ce F... Ce doit être lui, mon père. Sinon, d'Ormeval n'aurait pas gardé ça. Tu crois qu'il voulait le faire chanter ?

Je sais pas... fais voir. Pierre parcourt la lettre que lui tend Louis. Ça m'en a tout l'air... le faire chanter ? Je crois pas... peut être. Peut être que D'Ormeval accumulait juste des informations sur les gens... monter des dossiers sur tous ceux qui pourraient lui servir d'une manière ou d'une autre un jour. C'est une pratique courante...

Tandis que Louis s'allonge, Pierre regarde le ciel. Le ciel, il n'aurait pas cru que la simple vu de ce bleu constellé de nuages blancs aurait pu tant lui manquer.

Pierre... Tu crois qu'un jour, je le retrouverai ?

Qui sait de quoi est fait l'avenir. Cette chevalière est déjà un premier indice. Va savoir à quelle famille appartiennent ces armoiries.

Tu vas pas m'abandonner hein ? On fait quoi maintenant ?
Pierre sent le regard de Louis, et le lui renvoi.
T'abandonner ? Petit soupir amusé. Tu aurais pu me trahir dans le cachot... Raconter ce que je t'avais dit pour te sauver la peau. Tu ne l'as pas fait. Maintenant, c'est à la vie, à la mort. Non, je ne te laisserais pas tomber. Tu vois cette chemise ? Ce qu'elle contient nous permettra de voir l'avenir sereinement, sans nous soucier des lendemains qui déchantent. Maintenant, c'est une nouvelle vie qui commence. Dans l'immédiat, on va pas s'éterniser ici. Plus il y aura de distance entre nous et le manoir, plus nous serons en sécurité.

J'ai pas eu le choix... Il tentait de prendre ma dague.

Je sais bien Louis. C'était la bonne chose à faire. D'Ormeval était un sal type. Le monde sera un tout petit peu meilleur sans lui. Puis, une petite tape sur l'épaule. Allons y, l'avenir nous appartient.

FIN


Voilà qui clos ce JDR.
Tout d'abord un grand merci à JDLouis, pour sa patience, nos échanges très constructifs par MP, ses bonnes remarques, sa très grande réactivité et la grande qualité de son écriture.

Mettre en place un JDR sur RR a été fastidieux et nous a demandé beaucoup de travail au départ, notamment sur la localisation dans le manoir des personnages. Un autre problème est la liberté laissé au joueur, que j'ai tenté de laisser la plus grande possible... même s'il y a des moments, où malheureusement il ne peux que faire suivre l'histoire à son perso sans prendre beaucoup d'initiative. Le rôle des jets de dés a finalement été très anecdotique et n'a servit qu'une dizaine de fois environ.

C'est une expérience a retenter, mais cela demande un tel travail au final, que je ne suis pas si chaud pour en recommencer un dans l'immédiat.

Pour la résolution de l'histoire, il y avait plusieurs solutions.
    - Tout d'abord Louis aurait pu penser lui-même à un tiroir à double fond
    - Madame d'Ormeval aurait aussi pu renseigner Louis, elle connaissait les petits secrets de son mari. Lorsque celui-ci s'est retrouvé dans le bureau de d'Ormeval qui y dormait, il aurait pu tenter de ressortir. Il se serait alors retrouvé nez à nez avec madame qui aurait sauté sur l'occasion pour l'entrainer dans sa chambre en lui mettant un doigt sur la bouche. Après tout, elle ne connait de lui que les "séances" qu'ils ont passés ensemble. Il se serait ainsi retrouvé seul avec elle tandis que d'Omeval attiré par les cris du majordome serait descendu au rez-de-chaussé.
    - Une autre possibilité, aurait été que Louis monte les escaliers de service et non ceux du grand hall. La probabilité était maximale qu'il fasse alors grincer les marches. Le majordome qui avait de l'affection pour lui, lui aurait fait signe de le suivre dans sa chambre pour qu'il ne s'attire pas des ennuis, en apparaissant à ce moment là et en rassurant les gardes qui auraient entendu l'escalier grincer. Le majordome, avait connaissance du tiroir à double fond: alors qu'il tentait de trouver des informations sur son maitre, il avait déjà fouillé son bureau par le passé. S'il était confronté au choix entre sa position et trahir Louis, il aurait trahit Louis... sauf s'il avait eut vent des informations sur le manoir dont disposait Pierre. Si Louis avait discuté avec le majordome, celui-ci, sans se mouiller aurait alerté Pierre, Pierre aurait raconté son histoire au majordome et l'histoire aurait pu se terminer avec trois fuyards.
    - Enfin, Louis aurait pu se faire prendre dès le début de l'histoire. Dans ce cas, le passage à l'étage n'aurait pas eut lieu et il aurait été conduit directement au cachot.

Louis.t
Un grand merci pour ma part au MJ.

C'était une expérience intéressante, instructive, un peu délicate, mais aucun regret, bien au contraire.

J'espère que vous avez eu du plaisir à lire ce rp, autant que nous à l'écrire, et après 300 000 000 000 mp, bon, j'exagère un tout petit peu, mais il est vrai que ça a demandé pas mal de travail en mp pour arriver à construire une histoire intéressante.

Encore un grand merci, Ô vénéré MJ Je me suis bien amusé !
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