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[RP] Chose promise, chose due

Dante.tommaso
- Dégage ! Tu m'as entendu espèce de bastardo*… DEGAGE DE LA…

- Mais… messire Ceresa…

- Tu dégages ou je te noie ?


Et devant l'air offusqué du pauvre tavernier, Dante s'avança en se tenant les côtes mais la main déjà en l'air faisant mine de vouloir lui en coller une. Blessé peut être le vénitien mais pas encore enterré ! Pourtant, à gesticuler comme un beau diable, la douleur lui arracha une grimace sordide qui le l'obligea à rester sur place quelques instants afin de reprendre son souffle.

- Je te préviens que si tu n'es pas sorti de ma chambre d'ici 2 minutes, je ne réponds plus de rien… et va me chercher Ellis, la blonde qui m'accompagne ! TOUT DE SUITEEEEEEEE !

L'aubergiste finit par poser son seau d'eau encore fumante à côté du baquet. Il se mit à marcher à reculons tout en secouant sa tête montrant ainsi sa désapprobation mais Dante avait eu gain de cause aussi souriait-il malgré la lassitude qui se lisait sur son visage.

Les jours à venir allaient être douloureux, il ne le savait que trop bien. Essuyer une attaque sur les chemins n'était pas sans laisser quelques séquelles et bien qu'on ait osé le dépouiller de quelques bourses remplies d'écus, il pouvait quand même saluer sa bonne étoile qui lui permettait d'être toujours en vie ainsi qu'Ellis et les enfants. S'il leur était arrivé quelque chose, jamais il ne le serait pardonné mais la vérité voulait qu'il eut la bonne idée de partir devant, jouant ainsi les éclaireurs. Il savait pour y avoir déjà laissé quelques plumes que la route entre le Berry et la Touraine n'était pas des plus chaleureuses… Encore aujourd'hui, rien n'avait changé…

Essayant tant bien que mal d'arracher sa chemise en la faisant passer par-dessus sa tête, Dante émettait des sons proches du grognement ursin. Sans doute avait-il quelques côtes fragilisées des coups reçus mais heureusement, il avait évité les épées et leur habilité à vous fendre la peau sans crier gare. Il avait déjà assez de cicatrices sur le corps, sans compter celles qu'il avait récoltées là-bas, dans les geôles de Constantinople, il n'allait pas en redemander.

Tant bien que mal la chemise finit sur le sol bientôt rejointe par les braies qui ne ressemblaient plus vraiment à grand-chose. Un soupir venu du fond des âges se fit entendre avant que Dante ne bouge sa carcasse dans la direction du baquet. Encore quelques efforts et il y arriverait, il en était certain. Ce n'était pas ça qui allait l'arrêter car seule la mort pouvait le stopper, la mort où son dragon de mère impitoyable…

Un pied fut soulevé dans un râle profond tandis que le corps basculait entièrement afin de venir s'échouer dans le fond du baquet remplit d'eau chaude. Le second pied eut du mal à passer mais, au prix d'un immense effort, Dante y parvint. Tout cela l'avait épuisé, il n'était plus bon à rien aussi se cala-t-il contre la paroi du bassin tout en fermant les yeux afin de se laisser porter par la sensation de flottement et donc d'apaisement qu'il ressentait. Et ce fut dans ce moment de plénitude qu'il entendit la porte s'ouvrir laissant passer un peu d'air frais. Sans pour autant soulever les paupières, Dante finit par lâcher.


- C'est pas trop tôt, j'ai cru un instant devoir attendre. Je te signale au passage que tu me dois un bain donc autant mettre à profit cette mésaventure pour t'acquitter de ta dette.

Tout était dit, rien à rajouter, plus qu'à attendre le bon vouloir de l'invité !


*batard

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Euphorbe
Dante.

Telle fut sa première pensée et, si bien malgré elle - elle lui arracha un sourire presque tendre qu’elle dissimula en pivotant pour refermer la porte correctement - ses sens et ses alarmes eux, se mirent à hurler dans tous les recoins de son esprit. Dante était de retour. Le moment tant redouté depuis leur départ de Bordeaux était là, dans cette vaste chambre au gout certain et simple. Pour masquer son instant de panique – trahit pourtant par ses paumes lissant inutilement ses jupes – l’Auvergnate perdit son regard sur les murs de l’antre. Vide. En dehors de quelques taches indéfinissables, de quelques traces d’usures et d’une rare fissure, ils ne possédaient rien. Mais pour une âme en fuite, s’était plus que nécessaire et elle dû se faire violence pour ne pas se perdre dans des conjonctures enfantines – apprises de ses fils – en trouvant là un sourire et ici un oiseau pendant qu’une vague ombre pouvait rappeler un chien de loin.

Au lieu de ça, ses iris vert d’eau allèrent guetter leurs homologues gris souris qu’elles découvrirent masquées sous leur paupière. Tant mieux. Ainsi, elle eut tout le loisir de détailler le Vénitien en s’approchant à pas lent et cadansé. Et une nouvelle inquiétude, sournoise car venant contre carrée les précédentes, s’insinua lentement par les ports de sa peau. Comme craint, l’altercation avait été plus violente qu’il ne l’avait avoué quelques heures plus tôt et déjà, l’épiderme italien marquait l’emplacement des coups reçus par des nuances de bleus et de violets plus ou moins foncé, plus ou moins criarde. A n’en pas douté, encore quelques heures et certaines surface arborer de jolies zone noir, jaune et rouge.

Un emblème à eux seuls.

Serrant les dents, elle le maudit en silence sans parvenir complétement à lui en vouloir. Elle n’était pas sotte au point de ne pas comprendre que son éloignement volontaire n’avait été qu’une mesure de protection. Mais tout de même ! Un bref coup d’œil vers la porte, elle hésita à aller quérir de quoi lui prodiguer quelques soins mais se ravisa finalement. Les baumes n’auront aucune utilité tant qu’il serait dans l’eau et – ne sachant encore avec certitude comment se positionner face au retour inopiné de cette seconde facette Vénitienne – elle préféra ne pas prendre le risque de l’agacé plus encore.Un Loup reste un loup, qu’il soit blessé ou non. Alors instinctivement, en parcourant la dernière distance les séparant, Euphorbe décida de laisser Ellis sur la touche dans un premier temps. Mesurée, elle rassembla ses jupes dans un geste habituel et s’agenouilla prêt du baquet d’eau largement occupé, s’appuyant d’un bras, le menton le rejoignant ensuite, désinvolte. Son regard parcourra à nouveau cet homme si complexe - du moins, le haut de lui-même, car même sous Euphorbe certain tabou ne change pas – tant dis qu’un bout de majeur jaugé la chaleur de l’eau. Tiède. A peine.


« - Un bain partagé au risque de vous blesser plus encore ? Ce n’est pas vraiment ainsi que j’envisager cette acquittement. »


Car malgré le ton badin, malgré l’allure détaché, cette remarque cachait d’autre forme d’inquiétude. La santé de Ceresa, d’un part, évidemment. Et les conséquences d’un tel acte. Une part d’elle – Ellis surement – avait espérer que cette histoire de dette et de bain – à défaut d’être une plaisanterie – serait finalement mise au rebut et oublié avec les jours passant. Espérée mais pas réellement cru. Car, bien qu’elle n’ait connue que lui, la di Scopio n’était plus l’enfant ignorante de leur première rencontre et elle savait les chances, que ce bain ne soit qu’un bain, étaient assez mince. Alors, en y réfléchissant bien, ses blessures tombées peut-être à point nommées.

De cette pensée, Ellis en voulu à Euphorbe qui la chassa tel une guêpe indésirable. Et lentement, loin d’afficher la dualité de ses pensées, la jeune femme se redressa, allant récupérer l’un des seaux fumant, urgemment abandonné par l’aubergiste mi-agacé mi affolé, venu la réclamer plus tôt. Elle prit le moins plein et de deux paumes, revenue prêt du baquet, l’y déversa avec précaution pour être certaine de ne pas le bruler, essayant de chasser d’un souffle, une mèche agaçante.


« - Comment vous sentez-vous ? »


Double identité ou non, on ne se refait pas toujours.
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Dante.tommaso
Il l'avait laissé venir, doucement, humblement, jusqu'à lui. Il ne cherchait pas à la brusquer. Quatre ans plus tôt, durant des mois, il chassa l'oisillon, la tourmenta pour mieux lui prodiguer les caresses que le désir lui dictait ce qui, il fallait bien l'avouer, devenait un jeu quotidien entre eux. Dante s'était toujours montré patient avec Ellis parce qu'elle portait fièrement cette innocence dont elle se drapait avec circonspection. Mais un jour qui n'en était pas un, ce jour-là, le désir mélangeait à la rage qui l'animait, Dante avait été le pire des hommes, celui qui détruit au lieu de donner, celui qui ravage au lieu de construire, celui qui prend sans donner. Aujourd'hui, c'était différent, tout était différent même si Dante restait Dante, l'homme au tempérament complexe et varié.

Soulevant légèrement sa paupière, il vit donc Ellis s'agenouiller près du baquet et en sourit très légèrement. Et telle une garde-malade, elle l'observait sans vergogne, se focalisant sur les bleus qui bientôt envahiraient sa peau pour raconter cette triste nuit. Fermant à nouveau les yeux, il pouvait sentir le parcours du regard de la jolie blonde et en frémit très légèrement. L'arrière de sa nuque fut parcourut par une morsure dont il connaissait les prémices et s'en nourrissait. Sans bouger, il ne put retenir un petit commentaire.


- ça va, tu te rinces bien l'œil ? Pas trop changé ?

La question n'attendait pas de réponse. Il savait que le torse était bien plus épargné par les cicatrices que le dos, il savait qu'elle n'avait pas vu encore les nouvelles marques qui contaient de nouvelles tragédies dans sa vie, il savait que quoi qu'il fasse, il n'était pas prêt à lui dire qu'une fois encore, il avait joué avec la mort alors il restait là, adossé aux parois de la cuve, les yeux fermés, savourant cet instant de grâce avant la tempête. Car le Vénitien ne préméditait pas ses actes sauf à quelques exceptions près mais il connaissait l'effet qu'Ellis lui faisait et elle avait beau se faire appeler Euphorbe et chanter sur tous les toits qu'elle n'était plus celle d'autrefois, Dante savait parfaitement le goût de ses baisers pour s'y être abreuver. Et demander à un homme qui a soif de ne pas boire l'eau de la source qu'il vient de trouver et vous risqueriez de passer rapidement de l'état de vivant à mort sans aucune autre forme de procès !

Sentant l'eau du bain s'agiter sous l'effet de celle versée, Dante s'enfonça un peu plus afin de réchauffer son corps. Heureusement pour lui, l'eau avait la vertu d'apaiser son corps meurtri par les coups reçus. Mais il n'était pas homme à se plaindre, trop habitué aux meurtrissures infligées. Combien de fois s'était-il battu en mer, combien de fois avait-il fini dans les geôles d'un pays étranger car il n'avait pas respecté les us ou coutumes, combien de fois s'était-il lui-même mis dans des situations périlleuses ? Pourtant, Dante émit un grognement tout en attrapant le poignet de la jeune femme plus ou moins avec force.


- ça passera… y'a rien de casser, juste un orgueil froissé… ça passera…

Le Vénitien tira sur la main d'Ellis afin de faire pencher la jeune femme un peu plus vers lui. Et soudain, les billes bleues vinrent se poser sur le visage encore angélique de la jolie blonde avant de murmurer.

- Tu me connais assez pour savoir que je n'oublie aucune promesse Ellis alors quitte tes vêtements et vient me rejoindre. Ce n'est pas comme si tu avais le choix n'est-ce pas ?

Et malgré la fatigue et les douleurs que son corps lui faisait ressentir, Dante émit un sourire léger tout en caressant le poignet de la jolie blonde. Ellis était celle qui pouvait lui faire le plus de mal dans sa vie mais en avait-elle réellement consciente, il en doutait ?
Scrutant inlassablement ses traits, fouillant son âme au travers de son regard, le Vénitien se perdait dans les méandres de ses deux lacs verts dont il ne parvenait pas à sonder l'immensité infinie. Se redressant dans une légère grimace, il mit son visage si près du sien que son souffle venait caresser le bord de ses tendres lèvres.


- Tu as toujours aimé te faire prier même si tu sais que tu ne peux pas m'échapper…

Le loup préférait donner le coup de dent le premier histoire de garder un certain avantage sur la proie, si tentante fut-elle ! Et les propos furent scellés par un baiser.

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Euphorbe
Acculée.

Elle savait ne plus avoir le choix et – si elle s’était autorisé à être honnête avec elle-même – elle aurait reconnu ne pas avoir envie d’un autre. Le choc de leur lèvre jointe, aussi bref fut-il, l’avait laissé figé sur place. Depuis leur retrouvaille, elle espérait ses attentions autant qu’elle craignait ses propres réactions. Rien n’avait vraiment changé au fond. Les doigts de son poignet libre rejoignirent ceux masculins emprisonnant son articulation. Non pour les retirer mais bien pour les y joindre. Aveu muet de sa réelle volonté. Car, seul à présent comptait ses doigts sur sa peau sensible. Cette odeur si particulière qui n’appartenait qu’à lui. Cette chaleur qui lui transmettait par le simple fait de sa présence.

Oui, en quelques secondes, la situation lui avait totalement échappé. Bien jouée.

Fermant les yeux et baissant la tête, elle acquiesça faiblement. Vaincue. Mais non perdante. Quittant difficilement son attraction, elle se redressa d’un mouvement fluide, cherchant par tous les moyens à minimise la panique instinctive qui menacée de submergé le reste. Le désir, entre autre. Les brides de leur unique nuit s’imposèrent derrière des pupilles, en superposition à la scène actuelle. Elle lui en avait voulu, c’est vrai. Mais plus que tout, elle s’en était voulu à elle-même. D’avoir finalement cédée. D’avoir finalement acceptée. Une petite voix - celle de sa virginité perdue – lui cria de fuir depuis les tréfonds de ses souvenirs. Elle la fit taire avant qu’elle n’ait pu terminer son argumentation. Elle n’avait pas envie de l’entendre car elle aussi avait des éléments à se reprocher. Un jour, peut-être qu’elle lui confierait cela aussi. Peut-être. Alors, peu importe la suite, elle ne commettrait pas les même fautes. Et elle voulait croire que lui non plus.

Pivotant sur elle-même, l’Angevine chercha un paravent ou tous éléments pouvant en faire office. Rien, évidement. Ses doigts s’agitèrent sur ses jupes et un juron mourus sur ses lèvres quant elle se mordit durement l’inférieur. Merde. Instinctivement, elle jeta un regard au Cérésa. Devinait-il qu’elle n’avait finalement pas plus d’expérience qu’avant ? Qu’hors mis une connaissance théorique de certaine chose, elle n’en avait expérimenté aucune ? Difficile à dire. Détournant les iris vers l’âtre, elle stoppa l’élan d’une nouvelle parade, celle d’y ajouter du bois. Qu’importe ce qu’elle ferait, elle n’y couperait pas.

Et elle n’en avait pas envie.

Profitant de sa position qui faisant dos au Vénitien, la Scopio commença par le plus simple : dénouer ses cheveux. Mèches par mèches. Epingle après épingles. Un peu tremblante. Essayant de se convaincre qu’il ne regardait pas, tout en voulant qu’il le face. Dualité à la noix ! Lentement, elle poursuivit par la bande de cuire enserrant sa taille et par les nœuds retenant son surcot aux épaules. Le tout commençait à faire un petit tas éparse autour de ses chevilles et ce n’est qu’alors qu’elle remarqua le vêtement masculin oublié non loin. Son esprit tentait par tous les moyens d’échapper au présent. La robe simple de lin beige fut la victime suivante. Plus difficile car nécessitant l’agilité et l’habitude de ses doigts tremblants. Elle y parvient enfin et s’en dégagea avant que sa valonté ne soit la première à la quitter. Quand le tour de sa chemise arriva, ses mouvements se bloquèrent. Seule une épaule fut découverte.

Plus, elle ne pouvait pas.
Il devrait s’en contenter.

Le vêtement fin ne masquait pourtant pas grand-chose mais il était là, dernière barrière à sa pudeur. Elle pouvait le sentir l’effleurer, la couvrir, affoler son épiderme déjà à fleur de peau. Elle comprenait à présent cette expression. Lui faisant finalement face à nouveau, le menton un instant redressait par défis, elle enjamba l’amas, pieds nus et revient prêt du baquet d’eau, s’y agenouillant à nouveau. Veine tentative pour se cacher un instant encore.


« - Comment sommes-nous censé tenir à deux ? »

L’interrogation était sérieuse et non un sauve-qui-peut de plus.
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Dante.tommaso
La tête appuyée sur la paroi du baquet, Dante avait toujours les paupières clauses. Sa respiration était calme et sereine tandis qu'à côté de lui, Ellis entreprenait de se dévêtir. L'oisillon d'autrefois avait beau être devenu un magnifique cygne, le Vénitien savait qu'au fond d'elle-même la jeune fille n'était pas à l'aise avec cette situation. Et comme autrefois, il jouait sur cet étrange ambigüité qui la poussait toujours dans sa direction.

Prenant une goulée d'air, laissant ses poumons se remplir correctement sans que cela fasse souffrir ses côtes grâce à l'eau qui le supportait, Dante sortit une main de l'eau tandis qu'Ellis s'était agenouillée de l'autre côté du bassin. Il attrapa une mèche de cheveux dans sa main avant de l'entortiller sur l'extrémité de ses doigts puis enfin, le Vénitien ouvrit les yeux pour la regarder, tendant son visage légèrement vers elle.


- Si tu ne veux pas avoir froid quand tu vas sortir, je te conseille d'ôter cette chemise et de la laisser près de l'âtre…

Approchant un peu plus son visage de celui de l'immaculé oisillon, la main de Dante glissa dans le cou gracile de la jeune fille pour venir se loger sur sa nuque. Et d'une légère pression de ses doigts, il l'encouragea à s'approcher de lui, mêlant son souffle au sien, les lèvres à quelques millimètres les unes des autres.

- Ne te pose pas autant de questions inutiles Ellis, entre dans ce baquet avec moi et laisse à l'extérieur tous ces tracas de rien du tout et tes questions existentielles… fais confiance à ton instinct...

La bouche du vieux loup vint se poser sur les lèvres adorablement accueillantes de l'oisillon mais ce ne fut pas un baiser qu'il lui donna. Non, juste un léger effleurement, douce sensation, savoureuse tentation, Dante savait très bien mener la danse malgré les blessures dont il souffrait. Et il ne s'en privait pas.

Reculant avec lenteur, il donna une petite pression à la main d'Ellis pour lui indiquer qu'elle pouvait franchir le seuil qui les séparait. De toute manière, elle n'avait plus le choix, elle avait d'elle-même abandonnée sa résistance quand elle s'était déshabillée, il était le plus obstiné des deux et ne lâcherait pas l'affaire. Il ne restait plus qu'au destin de s'accomplir dans les meilleures conditions. Et le regard perçant du vénitien qui cette fois avait les yeux bien grands ouverts tenait prisonnier la douce silhouette de la jeune fille en son pouvoir.

Dante se redressa légèrement afin de laisser autant de place que l'espace du bac le lui permettait à la jolie blonde tout en attendant enfin que leurs deux corps se rejoignent. Depuis combien de temps espérait-il cette situation, depuis combien d'années il n'avait pas senti Ellis tout contre lui ? Ses souvenirs qu'il gardait jalousement dans sa mémoire avaient le mérite de lui rappeler les meilleurs moments avec Ellis. Car malgré leur situation des plus épineuses à l'époque, Dante ne pouvait oublier chaque courbe de l'oisillon. Il lui arrivait souvent, lorsqu'il était dans les geôles d'Orient, de les dessiner du bout des doigts juste pour se maintenir en vie et ne pas sombrer dans la folie.

L'oisillon… Ellis… si elle savait que malgré les années, il ne l'avait pas oublié, qu'en penserait-elle ?
La connaissant, elle lui dirait qu'il exagère pour la flatter mais Dante était loin de toutes ces considérations. Bien évidemment, leur relation d'autrefois n'était pas viable, la preuve, elle s'était terminée dans un drame mais aujourd'hui, tous les deux avaient changé et Dante ne pouvait laisser s'échapper une nouvelle fois Ellis de sa vie. Coûte que coûte il la posséderait, coûte que coûte, il l'obligerait à rester à ses côtés. Et ce soir, finit de jouer au chat et à la souris, aux sourires et aux regards en coin. Ce soir, elle et lui iraient jusqu'au bout de ce qui les tenaillaient depuis que Dante était entré dans cette auberge et avait reconnu Ellis derrière ce nom d'Euphorbe qu'elle arborait bien haut.

Ce soir, tout allait changer !

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Euphorbe
Et il ne s’en contentait pas.
Evidemment.

La logique était imparable, impossible à contester. Aussi, le visage comme les épaules de la jeune Moulinoise pivotèrent vers la dite cheminée et l’observa de longue seconde. Foyer, baquet. Baquet, Foyer. Trois mètres tout au plus. Un gouffre. Les quelques secondes de quiétude, seulement provoqué par l’attention du Vénitien disparurent pour céder à nouveau la place à ses craintes. Et comme à chaque fois, il lut en elle plus facilement qu’elle-même - ses paroles le confirmèrent – et ses actes, qui eurent le but réussit de la frustrée, aussi.

Saligaud !

Il jouait, elle le savait, et il jouait bien. Délicatement - sans même réfléchir à son propre geste - elle apposa sa dexte sur le haut du visage Italien, l’encouragent muettement à fermer les paupières à nouveau et – avant de se redresser – imita son geste et effleura à son tour les lèvres masculines, réclamant presque ce baiser à peine esquisser précédemment. Première initiative de sa part et aveu – s’il en fallait encore – de son acceptation. Le plus difficile, fut de se détacher une nouvelle fois. Et cette petite voix tentatrice, bien trop souvent étouffée par celle de la morale, lui susurra sournoisement que plus vite elle se serait débarrassé de cette parure inutile, plus rapide serait son retour. Alors, elle s’éloigna à nouveau, à pas feutrer - sans se retourner - ne voulant pas savoir s’il respectait son souhait d’être anonyme à sa vue encore quelques minutes. Mais soupçonna que non, ayant la nuque, le dos, les reins, parsemer de ces fourmillements caractéristiques d’un regard invisible posé sur soi.

Etait-elle pècheresse à aimer cela ?

Machinalement, essayant de suivre son commandement – celui de ne penser à rien – elle ramassa la chemine masculine et se permit un léger détour pour en faire autant des braies vénitiennes. Soigneusement, elle les plaça sur l’un des fauteuils et resta quelques instants, la main dessus. Le corps immobile mais l’esprit encore agité. Quelle plaie ! Inspirant longuement, la Scopio s’obligea au vide, comme au moment de passer à l’action lors d’une mission. Se concentrer sur l’objectif suivant et sur les façons de l’attendre. Rien d’autre. Ne même pas songer à sa réussite ou sa défaite. Encore moins à l’après. L’objectif et uniquement l’objectif. Qui, pour l’heure, était retirer cette chemise – bénite ou maudite – et de la poser sur le second siège avant de revenir vers le bain, le tout sans fuir bien-sûr.

Fuir. L’idée la fit sourire.
Elle n’en avait pas l’intention.

Ce dénuder complétement ne fut pourtant pas chose aisée et un spasme d’appréhension la secoua quand elle pivota à nouveau. Si elle s’était voulue forte et sûre, elle n’aurait pas mieux échoué. Mécaniquement, ses bras se croisèrent sur sa poitrine et – contrairement à l’aller – le retour fut rapide, les yeux au sol. Ne pas voir, c’est ne pas savoir, ne pas réaliser, ne pas assumer. Jusqu’à qu’involontairement son regard fut à nouveau capter par celui du Cérésa. Elle n’osa mettre en pensée ce qu’elle y lu mais le frisson lui électrisa les veines- cette fois - n’eut rien d’inquiet et le commandement était clair : Viens. Alors rivant à ses iris aux siennes comme une noyée à une bouée – y puisant la solidité et la certitude qui lui manquait – cinq premiers orteils entrèrent en contact de l’eau tiède avant d’effleurer la peau masculine. Les cinq autres suivirent dans un même mouvement avant qu’elle ne s’agenouille, l’observant à nouveau. Moins en tant que soignante. Plus en tant que femme. Non, il n’avait pas changé. Ou si peu. Dans des détails, pas dans l’ensemble. Ses doigts fourmillèrent d’une envie propre et lentement, sa senestre abandonna son rôle de veine protection allant tracer d’aléatoires petite arabesque sur cette peau qu’elle avait bien connu il y a quelques années et que son être criait de retrouver. Sa paume les rejoignirent pour se poser entre la gorge et le coeur du Loup alors qu’entrainé - encouragé dans son élan - le corps féminin s’étendit contre son homologue, occupant la place qu’il lui avait fait peu auparavant. L’eau la détendit alors que sa chaleur physique la grisait. Doux mélange qui la laissa en suspens, dans une clémente torpeur.


« - Ce n’est pas raisonnable. »


Non. Mais tellement agréable.
Et dit ainsi, qui allait y croire ?

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Dante.tommaso
Ne pas bouger, attendre. Le temps n'avait pas d'importance à cet instant présent, seul comptaient le besoin d'un côté et l'envie de l'autre. Car si Ellis ressentait l'envie de se rapprochait de Dante dans les moindres parties de son corps, le Vénitien réclamait à corps et à cris la jeune femme que l'oisillon était devenue. Mais, dans sa grande mansuétude, Dante musela ce besoin afin de ne pas effrayer la jolie blonde.

Il savait que la moindre précipitation pouvait entraîner l'arrêt immédiat de cette espace hors du temps, faire éclater la bulle qui les maintenait en son pouvoir alors il contrôlait chacun de ses muscles, chacune de ses pulsations, chacun de ses mouvements. Toutefois, relevant le menton, Dante ouvrit les yeux afin de retrouver les deux lagons dans lesquels il aimait se noyer autrefois. Et cette douce sensation de ce qu'ils avaient ressenti alors vint prendre sa mémoire pour ne plus le lâcher. Combien d'années avait-il perdu à courir des chimères, combien de lieues avait-il osé mettre entre elle et lui ? Pourquoi avoir succombé à sa folie alors que cet ange de miséricorde ne semblait être là que pour lui depuis tout ce temps ?

La main du vénitien ne résista pas bien longtemps au désir de venir caresser le satiné de la joue d'Ellis. Le mouvement était doux et les doigts rencontrèrent avec une infinie patience l'arrondi de la mâchoire pour se frayer un chemin vers le menton qu'ils attrapèrent délicatement avant d'attirer le visage de l'oisillon vers le sien. Les lèvres de Dante ne demandaient qu'à gouter encore et toujours la bouche tendre de sa chère Ellis et il ne s'en priva aucunement. Il fallait qu'il rattrape le temps perdu, il fallait que sa mémoire revive et que de nouveau, il partage ce désir qu'il y avait entre eux.

Les deux mains de Dante prirent cette fois-ci le visage d'Ellis au creux de ces dernières, les pouces frôlant doucement les pommettes. Le front du Vénitien vint se loger contre celui de sa compagne. Il humait son parfum, s'enivrait de la chaleur qu'elle dégageait, s'imprégnait de cette sensation qu'il lui avait tant manqué calquant les battements de son cœur sur ceux d'Ellis. Et un léger sourire venant contredire le sérieux de sa voix, il répondit dans un murmure.


- A-t-on était un jour raisonnable toi et moi ?

Dante savait qu'il ne vivait que dans la démesure. Fils bâtard d'un Pendragon élevé au sein d'une famille qui ne vivait que pour les secrets, damné pour avoir osé partager la couche de sa sœur, maudit d'avoir provoqué la mort d'un prélat, voleur, meurtrier, profanateur de tombe royale à ses heures, il n'était pas à péché près. Et le pire de tous avait été de détourner un oisillon du chemin de Dieu. La pauvre enfant était si jeune lorsqu'elle était tombée entre les griffes du vieux loup qu'il était, comment aurait-elle fait pour résister à la tentation qu'il administré chaque jour avec délectation à la jeune fille encore si innocente ?

Et sans le savoir, Dante avait élevé Ellis au rang de Muse. A tel point qu'aucune autre femme ne l'avait intéressé. Enfin, il ne fallait pas exagéré non plus, Dante restait un homme à femme mais aucune autre n'avait su trouver le chemin de son cœur. Quand il l'avait quitté quelques quatre années auparavant, il avait banni le mot aimer de son vocabulaire, impossible pour lui de revenir en arrière. Mais aujourd'hui, l'un comme l'autre se faisaient face et plus rien ne viendrait se mettre entre eux. Le regard de Dante s'intensifia tandis que son visage glissait légèrement sur le côté, que ses lèvres traçaient une ligne de feu dans le cou tendu et offert d'Ellis. L'une des mains masculines vint se glisser dans le creux de ses reins laissant le bout de ses doigts courir sur la peau recouverte d'eau encore tiède.


- Si tu savais… si tu savais combien de fois j'ai rêvé cet instant… combien de vœux j'ai formulé afin d'être exaucé…

Le souffle du vénitien se logea sur la gorge de la jeune femme remonta en direction de la bouche qu'il prit sans se faire prier. Lèvres jointes, le baiser se fit maître jusqu'à venir mordre la lèvre d'une délicatesse prodigieuse.

- J'ai vendu mon âme au diable pour que tu me reviennes… l'enfer qu'il a fallu que je traverse pour avoir enfin le droit de t'avoir à nouveau à mes côtés… si tu savais… mais peu importe, j'aurais payé mille fois ce prix pour avoir le droit de te serrer à nouveau dans mes bras, ressentir une nouvelle fois ton corps contre le mien…

Et les bras puissants du vénitien se refermèrent sur le corps frêle qu'il affectionnait tant. S'il était certain d'une chose à cet instant précis c'était que peu lui importait demain, plus jamais il n'abandonnerait Ellis, plus jamais ils ne se sépareraient. Et si par malheur elle avait un homme dans sa vie, les jours de ce dernier étaient désormais comptés !
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Euphorbe
A mesure que les doigts vénitiens la parcouraient, sa conscience reculait. Elle n’était à présent plus que sens et sensation. Se faisant, les extrémités mobiles de ses propres mains ne restèrent pas inactivent car elles avaient faim de lui. Elle avait faim de Lui. Oublier le passer pour faire place net au présent et peut-être à l’avenir. Oser, enfin. Et à son geste, à ses paroles, elle ferma brièvement les paupières. Elle, pendant de long mois, pendant plusieurs années, c’est tout à l’inverse qu’elle avait prié. Ne jamais le revoir. Ne jamais savoir. Pour lui comme pour elle. Et à cet instant, elle remerciait le Très-Haut de ne pas l’avoir écouté. Peut-être le regretterait-elle demain ou dans plusieurs années mais qu’importe ça, la jeune Auvergnate aurait alors une vie pour le déplorer. C’est déjà bien assez. Là, elle était tout à lui, seulement à lui comme durant c’est quatre dernières années au fond, puisqu’elle n’avait été à nul autre.

Ces mots, la suite pourtant, percutèrent son inconscient et le reste de la religieuse qu’elle avait été enfant. « Vendre son âme au diable ». Ce n’était pas des termes à prendre à la légère pour elle et elle savait pertinemment qu’il ne le faisait pas non plus. Il pensait vraiment être damné. A cette pensée, son cœur se serra. Alors, se détachant très peu, les verts d’eau scrutèrent longuement l’argent de leurs homologues. Elle n’y cherchait aucune trace de doute ou de mensonge, il était parfaitement sincère. Non. Elle sondait cette âme qu’elle savait ne pas être aussi noire et perdue qu’il le prétendant. Leur passé était peut-être houleux, cela ne faisant pas de lui un monstre pour autant. Et s’il en doutait alors, elle ferait tout ce qu’elle pourrait pour l’en convaincre et les sauver, lui et son âme. De lui-même si nécessaire. Comme avant. Silencieusement, elle s’en fit le serment – qu’elle scella à son tour d’un baiser. La passion de ce geste faisait échos à la lueur de détermination qui brillait au fond de ses pupilles quant elle les rouvrit.

Plus de honte à avoir, sa décision était prise.

Acceptant la fermeté de sa prise, elle voulut y voir l’accord et le soutien tacite de la providence dans son nouvel engagement. Peut-être le sien aussi, lui qui savait si facilement la décrypter. Baissant la vue, elle osa enfin le regarder pleinement ou presque, autant que l’eau et sa hauteur dans le baquet le lui permis. Autant que son inexpérience le fit aussi. Sa senestre se posa sur le thorax du Loup, à l’endroit même où pulser sa vie. Elle s’imprégna du rythme - alors que le sien s’affolait – et d’une pulsion sans réflexion, ses lèvres rejoignirent ses doigts. Goutant son épiderme. Les baiser, elle les parsema ici et là, tout au long de sa remontée, copiant instinctivement ses gestes qui lui avait appris, aujourd’hui et l’hier d’il y a quatre ans. Ce n’était pas si loin, finalement. L’instinct féminin prit alors le pas sur l’ingénuité, les mouvements devinrent spontanés et, tandis qui son corps se moulait contre celui désiré, ses lèvres terminèrent leur course en effleurant le lobe de son oreille, afin d’y glisser quatre mot.


« - Je suis à vous. »

Quatre mots.
Une vérité.

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Dante.tommaso
Les mots avaient été prononcés d'une voix dans le plus grand secret et chantaient à son oreille comme un serment, une invitation à ne jamais l'oublier. Alors Dante ne put qu'unir ses lèvres à celles de sa jeune compagne, lui offrant un baiser aux mille saveurs, aux mille douceurs, aux mille couleurs. Un baiser emplit de promesse tout autant qu'il était de supplique car il savait le Vénitien qu'une fois la limite franchie entre eux il n'y aurait plus de retour possible. Jamais il ne pourrait la laisser partir, jamais elle ne pourrait s'envoler à nouveau vers un ailleurs qu'il ne connaissait pas. Ellis était inscrite dans chacune des parties de son être et bien qu'il en soit complètement conscient, il savait qu'il lui demandait là un énorme sacrifice car elle ne pourrait plus jamais espérer une vie autre que celle qu'il lui offrirait.

Prenant une grande inspiration, il la fit légèrement reculer pour mieux se noyer dans son regard aux élans fiévreux qu'il devinait sous les éclats brillants de ses pupilles Prasines. Combien de fois l'avait-elle regardé ainsi, combien de fois avait-il voulu la voir le désirer ainsi, combien de fois n'avait-il pas espérer la voir l'aimer ainsi ?
Dante comprit alors toute l'étendue de ce qu'Ellis portait dans son cœur depuis des années et son âme s'enflamma. Ce qu'il lui restait du sien se mit à battre la chamade s'élançant dans une course effrénée contre la raison qui, chez le Vénitien, avait pour habitude de verrouiller la moindre parcelle de sentiment. Et comme pour se moquer de ce qui pourrait arriver, les battements avaient entamé une douce mélopée semblant affirmer qu'il était trop tard, que plus rien ne pourrait plus les séparer.

Dante se redressa complètement offrant à la vue de l'oisillon son corps meurtri mais qui avait quand même de beaux restes malgré les années qui fusaient. Il prit le temps d'égoutter quelques secondes avant d'enjamber le baquet d'eau qui risquait à tout moment de déborder et une fois à l'extérieur, il offrit une main à Ellis afin qu'elle se lève à son tour et sans plus attendre, il la souleva dans le creux de ses bras avant de l'emporter jusqu'à sa couche. Et peut importait à cet instant précis si son corps souffrait des mouvements qu'il lui ordonnait de faire, il ferait taire la douleur à grand renfort de contractures musculaires car Dante était bien décidé à ne pas laisser l'instant présent être gâché par quelques petits bobos dus à des malandrins de grands chemins.

Délicatement, le Vénitien déposa le corps de sa dulcinée au creux des draps frais puis positionnant ses bras de chaque côté du buste délicat, il se positionna au dessus d'elle pour mieux la regarder. Chaque détail était pour lui important car il lui permettait de garder à l'esprit le visage de celle qu'il aimait sans jamais avoir osé se l'avouer à haute voix. Il pouvait lui débiter toutes les sornettes que la terre pouvait porter mais dès qu'il fallait ouvrir son cœur, Dante était un handicapé émotionnel qui devait sa façon de faire à celle qui l'avait mise au monde. Merci maman ! Mais peu lui importait au final car s'il ne pouvait pas le dire, il saurait lui faire comprendre à sa manière. Dans ses gestes, dans ses caresses, dans ses baisers et dans ses soupirs… chacun d'entre eux chanterait l'ode à Ellis, celle qui au-delà des apparences avait su faire naitre les sentiments dans son cœur et dans son âme. Et doucement, avec le plus grand soin, Dante captura la bouche de la jeune femme. Un baiser qui s'enflamma très vite faisant exploser la passion et le désir dans chaque parcelle du corps vénitien. Alors de dominant, il laissa la place à celle qui avait toujours été sous sa coupe, lui rendant hommage de la plus belle des manières. S'allongeant sur le dos, il incita Ellis à être celle qui avait tout pouvoir sur lui en cette nuit. Il n'avait pas plus beau cadeau qui puisse lui faire mettant à ses pieds tous les sentiments qu'il ressentait et la confiance qu'il lui faisait avant de lui souffler.


- Ce soir j'unis mon destin à toi, il portera ton nom à tout jamais...Ellis...
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