Dante.tommaso
- Dégage ! Tu m'as entendu espèce de bastardo*
DEGAGE DE LA
- Mais messire Ceresa
- Tu dégages ou je te noie ?
Et devant l'air offusqué du pauvre tavernier, Dante s'avança en se tenant les côtes mais la main déjà en l'air faisant mine de vouloir lui en coller une. Blessé peut être le vénitien mais pas encore enterré ! Pourtant, à gesticuler comme un beau diable, la douleur lui arracha une grimace sordide qui le l'obligea à rester sur place quelques instants afin de reprendre son souffle.
- Je te préviens que si tu n'es pas sorti de ma chambre d'ici 2 minutes, je ne réponds plus de rien et va me chercher Ellis, la blonde qui m'accompagne ! TOUT DE SUITEEEEEEEE !
L'aubergiste finit par poser son seau d'eau encore fumante à côté du baquet. Il se mit à marcher à reculons tout en secouant sa tête montrant ainsi sa désapprobation mais Dante avait eu gain de cause aussi souriait-il malgré la lassitude qui se lisait sur son visage.
Les jours à venir allaient être douloureux, il ne le savait que trop bien. Essuyer une attaque sur les chemins n'était pas sans laisser quelques séquelles et bien qu'on ait osé le dépouiller de quelques bourses remplies d'écus, il pouvait quand même saluer sa bonne étoile qui lui permettait d'être toujours en vie ainsi qu'Ellis et les enfants. S'il leur était arrivé quelque chose, jamais il ne le serait pardonné mais la vérité voulait qu'il eut la bonne idée de partir devant, jouant ainsi les éclaireurs. Il savait pour y avoir déjà laissé quelques plumes que la route entre le Berry et la Touraine n'était pas des plus chaleureuses Encore aujourd'hui, rien n'avait changé
Essayant tant bien que mal d'arracher sa chemise en la faisant passer par-dessus sa tête, Dante émettait des sons proches du grognement ursin. Sans doute avait-il quelques côtes fragilisées des coups reçus mais heureusement, il avait évité les épées et leur habilité à vous fendre la peau sans crier gare. Il avait déjà assez de cicatrices sur le corps, sans compter celles qu'il avait récoltées là-bas, dans les geôles de Constantinople, il n'allait pas en redemander.
Tant bien que mal la chemise finit sur le sol bientôt rejointe par les braies qui ne ressemblaient plus vraiment à grand-chose. Un soupir venu du fond des âges se fit entendre avant que Dante ne bouge sa carcasse dans la direction du baquet. Encore quelques efforts et il y arriverait, il en était certain. Ce n'était pas ça qui allait l'arrêter car seule la mort pouvait le stopper, la mort où son dragon de mère impitoyable
Un pied fut soulevé dans un râle profond tandis que le corps basculait entièrement afin de venir s'échouer dans le fond du baquet remplit d'eau chaude. Le second pied eut du mal à passer mais, au prix d'un immense effort, Dante y parvint. Tout cela l'avait épuisé, il n'était plus bon à rien aussi se cala-t-il contre la paroi du bassin tout en fermant les yeux afin de se laisser porter par la sensation de flottement et donc d'apaisement qu'il ressentait. Et ce fut dans ce moment de plénitude qu'il entendit la porte s'ouvrir laissant passer un peu d'air frais. Sans pour autant soulever les paupières, Dante finit par lâcher.
- C'est pas trop tôt, j'ai cru un instant devoir attendre. Je te signale au passage que tu me dois un bain donc autant mettre à profit cette mésaventure pour t'acquitter de ta dette.
Tout était dit, rien à rajouter, plus qu'à attendre le bon vouloir de l'invité !
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- Mais messire Ceresa
- Tu dégages ou je te noie ?
Et devant l'air offusqué du pauvre tavernier, Dante s'avança en se tenant les côtes mais la main déjà en l'air faisant mine de vouloir lui en coller une. Blessé peut être le vénitien mais pas encore enterré ! Pourtant, à gesticuler comme un beau diable, la douleur lui arracha une grimace sordide qui le l'obligea à rester sur place quelques instants afin de reprendre son souffle.
- Je te préviens que si tu n'es pas sorti de ma chambre d'ici 2 minutes, je ne réponds plus de rien et va me chercher Ellis, la blonde qui m'accompagne ! TOUT DE SUITEEEEEEEE !
L'aubergiste finit par poser son seau d'eau encore fumante à côté du baquet. Il se mit à marcher à reculons tout en secouant sa tête montrant ainsi sa désapprobation mais Dante avait eu gain de cause aussi souriait-il malgré la lassitude qui se lisait sur son visage.
Les jours à venir allaient être douloureux, il ne le savait que trop bien. Essuyer une attaque sur les chemins n'était pas sans laisser quelques séquelles et bien qu'on ait osé le dépouiller de quelques bourses remplies d'écus, il pouvait quand même saluer sa bonne étoile qui lui permettait d'être toujours en vie ainsi qu'Ellis et les enfants. S'il leur était arrivé quelque chose, jamais il ne le serait pardonné mais la vérité voulait qu'il eut la bonne idée de partir devant, jouant ainsi les éclaireurs. Il savait pour y avoir déjà laissé quelques plumes que la route entre le Berry et la Touraine n'était pas des plus chaleureuses Encore aujourd'hui, rien n'avait changé
Essayant tant bien que mal d'arracher sa chemise en la faisant passer par-dessus sa tête, Dante émettait des sons proches du grognement ursin. Sans doute avait-il quelques côtes fragilisées des coups reçus mais heureusement, il avait évité les épées et leur habilité à vous fendre la peau sans crier gare. Il avait déjà assez de cicatrices sur le corps, sans compter celles qu'il avait récoltées là-bas, dans les geôles de Constantinople, il n'allait pas en redemander.
Tant bien que mal la chemise finit sur le sol bientôt rejointe par les braies qui ne ressemblaient plus vraiment à grand-chose. Un soupir venu du fond des âges se fit entendre avant que Dante ne bouge sa carcasse dans la direction du baquet. Encore quelques efforts et il y arriverait, il en était certain. Ce n'était pas ça qui allait l'arrêter car seule la mort pouvait le stopper, la mort où son dragon de mère impitoyable
Un pied fut soulevé dans un râle profond tandis que le corps basculait entièrement afin de venir s'échouer dans le fond du baquet remplit d'eau chaude. Le second pied eut du mal à passer mais, au prix d'un immense effort, Dante y parvint. Tout cela l'avait épuisé, il n'était plus bon à rien aussi se cala-t-il contre la paroi du bassin tout en fermant les yeux afin de se laisser porter par la sensation de flottement et donc d'apaisement qu'il ressentait. Et ce fut dans ce moment de plénitude qu'il entendit la porte s'ouvrir laissant passer un peu d'air frais. Sans pour autant soulever les paupières, Dante finit par lâcher.
- C'est pas trop tôt, j'ai cru un instant devoir attendre. Je te signale au passage que tu me dois un bain donc autant mettre à profit cette mésaventure pour t'acquitter de ta dette.
Tout était dit, rien à rajouter, plus qu'à attendre le bon vouloir de l'invité !
*batard
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