Euphorbe
Le chat. Le chat perché. Cest ainsi quon la surnommé depuis quelques années. Dun oiseau, elle était devenue félin mais de chassée, était-elle devenue chasseur ? Rien nest moins sur. Et elle détestait quil soit conjugué au féminin, trop vulgaire à son gout. Respirant silencieusement, elle glissa son regard des pavets au sous face de toit quelle devinait plus quelle ne les vit et sarrêta finalement sur la croix ornant la façade. De fonction purement terrestre et en rien spirituelle puisquelle navait, comme toutes ses voisines, quun rôle constructif, la forme barrée nen accrocha pas moins lesprit de la jeune femme et ses souvenirs anciens mais si nouveau pour lamnésique quelle a été. La dualité menaçait de la reprendre. Sétait de plus en plus fréquent et de plus en plus pénible, lui faisant presque regretter ses quelques mois durant lesquels, son elle intérieur nétait quun trou noir profond ou un rideau blanc pur, bref, le vide complet. A croire quelle nétait jamais capable dêtre satisfaite et sereine. Mais elle se savait partial et peu honnête car cet état la privé alors du principal et pour rien au monde, elle ne voudrait revenir en arrière.
Reprenant son observation, elle laissa son regard évaluer les aspérités du mur, ici un bout de charpente que le temps à travaillé et fait dépasser légèrement, là un trou abandonné par un morceau de torchis depuis longtemps balayé par le vent et la pluie normande. Elle aimait ce type de construction, presquautant que les pierres bretonnes, car il ny avait rien de plus simple à escalader. Surtout pas un temps pareils. Une brise fine et marine lui lécha les narines, apportant son lot diode et de fraicheur. Après les chaleurs de la journée, elle était plus que bienvenue.
A nouveau, lAuvergnate se concentra sur la bâtisse, coincé entre ses voisines, elles-mêmes coincées entres les leurs et ainsi de suite, maison après maison, rue après rue. Sétait bien ici. Dans la journée, quand les températures engourdissaient encore la population, elle était venue faire son repérage habituel, se donnant ainsi une dernière chance de reporter la mission si celle-ci savérait trop risqué ou infaisable. Car, cest vrai, la Scopio avait prit gout à cette adrénaline provoqué par la peur et par le risque. Elle aimait ces décharges vous secouant les nerfs et vous électrisant lesprit. Mais elle nen était pas folle pour autant, pas accro non plus. Toute mission avait ses risques, à elle de bien les évaluer. Dernier coup dil aux alentours, elle navisa quune âme qui vive, un chat, un autre, fait de quatre pattes et de moustaches celui-ci. Tranquille sentinelle surveillant son territoire, rythmant le temps par ses mouvements lents de queue, en balayant le tonneau sur lequel il sétait installé aussi digne quun roi sur son trône.
Poliment, elle le salua.
Et cru même un instant, quil en fit autant.
Savançant jusquà la paroi vertical, elle vida son esprit de toutes pensées cohérente ou non, respira longuement et sétira les doigts. Sétait là son rituel. Alors seulement, lascension pu débuter, ne saidant pour se faire que de la clarté dune demi-lune et de sa mémoire. Des deux fenêtres du rez-de-chaussée, aucune navait été négliger dans leur fermeture, elle les avait vérifié et des trois de létage, une fut éliminé car condamné et sétait par lautre que lunique lueur de bougie de la soirée sétait éteinte. Par chance, la dernière était entrouverte. Merci, lété. Merci la chaleur. Ainsi, elle neut aucun mal à se glisser par louverture, amortissement son arrivée sur le plancher. Immobile, elle guetta les bruits de le demeure. Rien. Pas de pas, pas de grincement, pas de jappement, ni même de ronflement. Calme absolue. Restant ainsi de longue seconde, celle que lon surnommé avant lOisillon se remémora es instructions de son commanditaire. Elle était sur quil sagissait dun homme les femmes étaient beaucoup plus précise dans des détails secondaires et tout aussi sûr que le nom utilisé était un faux. Cétait généralement toujours le cas. Mais la sommes des informations données étaient conséquente, bien plus importante que celles reçues habituellement. Presque un jeu denfant. Presque. Se redressant finalement, elle traversa la pièce à pas lent, devançant ses jambes de ses mains pour être sûr de ne rien percuter. Gagnant le couloir puis la pièce voisine, la jeune femme prit toute les précautions du monde pour entrouvrir le battement, ne pouvant pourtant éviter un fin grincement, comme murmure. Nouvel immobilisation. Nouvelle attente. Nouvelle écoute. Rien. Les propriétaires ou locataires du lieu dormaient du sommeil des justes.
« - Bonne nuit ... »
Ses paroles ne furent pas plus hautes quun souffle et un sourire lui dessina le coin des lèvres alors quelle pénétrait enfin dans le cur de sa venue. Le noir complet du couloir avait laissé de nouveau place à la pénombre et les iris verts deau eurent besoin de quelques secondes dacclimatation. « Chambre au centre de létage sur la façade côté rue. Ramenez-moi le sceau du Lion normalement entreposé dans un coffre sur le bureau. » Aucun doute, pour connaitre ainsi lendroit, son client était un intime de ses victimes. Là encore, sétait un fait récurant. Mais comme à chaque fois, Ellis avait la même réflexion « Sympa lami ». Avisant enfin le meuble, elle entreprit alors de le fouiller lentement, à la recherche du fameux coffret. Sétait presque trop facile.
Leçon n°1 : Toujours se méfier de ce qui est trop simple.
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Reprenant son observation, elle laissa son regard évaluer les aspérités du mur, ici un bout de charpente que le temps à travaillé et fait dépasser légèrement, là un trou abandonné par un morceau de torchis depuis longtemps balayé par le vent et la pluie normande. Elle aimait ce type de construction, presquautant que les pierres bretonnes, car il ny avait rien de plus simple à escalader. Surtout pas un temps pareils. Une brise fine et marine lui lécha les narines, apportant son lot diode et de fraicheur. Après les chaleurs de la journée, elle était plus que bienvenue.
A nouveau, lAuvergnate se concentra sur la bâtisse, coincé entre ses voisines, elles-mêmes coincées entres les leurs et ainsi de suite, maison après maison, rue après rue. Sétait bien ici. Dans la journée, quand les températures engourdissaient encore la population, elle était venue faire son repérage habituel, se donnant ainsi une dernière chance de reporter la mission si celle-ci savérait trop risqué ou infaisable. Car, cest vrai, la Scopio avait prit gout à cette adrénaline provoqué par la peur et par le risque. Elle aimait ces décharges vous secouant les nerfs et vous électrisant lesprit. Mais elle nen était pas folle pour autant, pas accro non plus. Toute mission avait ses risques, à elle de bien les évaluer. Dernier coup dil aux alentours, elle navisa quune âme qui vive, un chat, un autre, fait de quatre pattes et de moustaches celui-ci. Tranquille sentinelle surveillant son territoire, rythmant le temps par ses mouvements lents de queue, en balayant le tonneau sur lequel il sétait installé aussi digne quun roi sur son trône.
Poliment, elle le salua.
Et cru même un instant, quil en fit autant.
Savançant jusquà la paroi vertical, elle vida son esprit de toutes pensées cohérente ou non, respira longuement et sétira les doigts. Sétait là son rituel. Alors seulement, lascension pu débuter, ne saidant pour se faire que de la clarté dune demi-lune et de sa mémoire. Des deux fenêtres du rez-de-chaussée, aucune navait été négliger dans leur fermeture, elle les avait vérifié et des trois de létage, une fut éliminé car condamné et sétait par lautre que lunique lueur de bougie de la soirée sétait éteinte. Par chance, la dernière était entrouverte. Merci, lété. Merci la chaleur. Ainsi, elle neut aucun mal à se glisser par louverture, amortissement son arrivée sur le plancher. Immobile, elle guetta les bruits de le demeure. Rien. Pas de pas, pas de grincement, pas de jappement, ni même de ronflement. Calme absolue. Restant ainsi de longue seconde, celle que lon surnommé avant lOisillon se remémora es instructions de son commanditaire. Elle était sur quil sagissait dun homme les femmes étaient beaucoup plus précise dans des détails secondaires et tout aussi sûr que le nom utilisé était un faux. Cétait généralement toujours le cas. Mais la sommes des informations données étaient conséquente, bien plus importante que celles reçues habituellement. Presque un jeu denfant. Presque. Se redressant finalement, elle traversa la pièce à pas lent, devançant ses jambes de ses mains pour être sûr de ne rien percuter. Gagnant le couloir puis la pièce voisine, la jeune femme prit toute les précautions du monde pour entrouvrir le battement, ne pouvant pourtant éviter un fin grincement, comme murmure. Nouvel immobilisation. Nouvelle attente. Nouvelle écoute. Rien. Les propriétaires ou locataires du lieu dormaient du sommeil des justes.
« - Bonne nuit ... »
Ses paroles ne furent pas plus hautes quun souffle et un sourire lui dessina le coin des lèvres alors quelle pénétrait enfin dans le cur de sa venue. Le noir complet du couloir avait laissé de nouveau place à la pénombre et les iris verts deau eurent besoin de quelques secondes dacclimatation. « Chambre au centre de létage sur la façade côté rue. Ramenez-moi le sceau du Lion normalement entreposé dans un coffre sur le bureau. » Aucun doute, pour connaitre ainsi lendroit, son client était un intime de ses victimes. Là encore, sétait un fait récurant. Mais comme à chaque fois, Ellis avait la même réflexion « Sympa lami ». Avisant enfin le meuble, elle entreprit alors de le fouiller lentement, à la recherche du fameux coffret. Sétait presque trop facile.
Leçon n°1 : Toujours se méfier de ce qui est trop simple.
*J-P Sartre
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