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Des courtes & des brèves

Perceval_aelis
Citation:
Bonjour à tous

J'ai repoussé l'échéance le plus que j'ai pu mais vue que certains d'entre vous continue à garder leurs productions pour eux , ne participant ainsi pas à l'économie de notre ville et que sans marchandise le commerce se fait rare , ( mise à part le bois mais vu qu'il ny a qu'ue seule personne qui le revend à la mairie merci d'ailleurs à Adso pour son dévouement ) un impôt va être lever à Cambrai pour la premiière fois depuis 6 mois .

Je vais vous prendre un exemple
le Maïs nous avons 31 champs de maïs à Cambrai et pas un seul sac sur le marché qui ne soit pas de l'importation. Vous pensez sincérement que les autres villes artésiens m'n font cadeau ? surement
Pour ne pas lever d'impôts l faut que laairie puisse trouver ses fonds ailleurs donc dans le commerce . le commerce du bois ne suffisant pas à renflouer les caisses ,ayant peu de denrées à vendre puisque je ne les trouve pas sur le marché
la mairie ne va pas continuer à vous offrir le paiement de l'impôt foncer comtal

les impôts d'éleveront pour le moment à

7 écus par champs
15 écus par échoppes
qui est le taux de l'impôt comtal

sernt exonérés par décision comtale

Les botanistes
les sculpteurs
les Soldats
les Marchands ambulants comtaux et municipaux
les personnes en missions pour le comté
les naturalisés

cette mesure prendra effet immédiatement


Votre maire
M.A de Ponthieu KroNenBourg


Citation:
Bonjour à vous,

Rentrée à peine depuis quelques jours d'un long voyage dans le sud, je reçois votre "aimable" courrier, je n'ai même pas encore allumé le feu dans ma forge, ni même mis à jour mes livres de compte que me voilà parmi d'autres casée dans les personnes ne fournissant aucun effort pour l'économie de la cité.
Sachez que j'ai payé mon dû car j'estime faire là mon devoir néanmoins je n'ai trouvé nulle trace à nulle part d'une quelconque discussion sur l'état du marché, ni même un courrier visant à réveiller le bon peuple de Cambrai et à l'inciter à être plus participatif (néanmoins je ne me trouvais pas à Cambrai, je vous laisse le bénéfice du doute, il se peut que je n'ai rien reçu). Vous dites vouloir renflouer les caisses de la ville, dans quel but ? La mairie est-elle si mal en point ?
Il est à ce demander si le choix que nous avons fait de nous installer ici fut le bon, alors que jà tant d'autres endroits exonèrent même l'impôt des tavernes.

Sur ce je vous souhaite bien du courage et que Dieu dans sa grande miséricorde, veille sur vous.

Perceval


Citation:
Bonjour

Ou ai je parler de renflouer les caisses de la mairie ?
j'ai juste dis que puisque les choses avaient changé et que les gens avaient tendance à garder pour eux leurs denrées la mairie ne prendrait plus à sa charge l'impôt comtal ( car oui il est comtal et non municipal la somme ira dans les caisses du comté )
Jusqu'à maintenant la mairie faisait en sorte que le commerce suffise amplement pour payer cet impôt sans ponctionner ses habitants , seule ville d'Artois à le faire , cela fonctionnait bien depuis plus de 6 mois . La tendance s'inverse ; pas de marchandises à acheter sur le marché pas de commerce pas de commerce pas de bénéfice pour payer l'impôt+ la sécurité de la ville ... mais mise à part cela la mairie se porte bien .

Ce petit rappel à l ordre était déja à l'ordre du jour dans le dernier courrier de la mairie où je prevenais que si la situation ne changeait et si nous ne faisions pas tous des efforts alors je serais obligée de prendre des mesures au sujet de l'impôt . Vous deviez être en voyage à ce moment là .
Maintenant que la situation ne vous plaise pas je le conçois tout à fait .. pour que cela change tous les Cambraisiens savent quoi faire cela à le mérite d'être clair et net .

Cordialement

M.A de Ponthieu KroNeBourg
Maire de Cambrai


Citation:
Bonsoir,

Je vous cite : " le commerce du bois ne suffisant pas à renflouer les caisses ,ayant peu de denrées à vendre puisque je ne les trouve pas sur le marché ". La tournure induisait un peu en l'erreur, vous faisiez sûrement référence à remplir la caisse municipale afin de financer l'impôt comtal.
Veuillez excuser la moleste.
Bien à vous.

Perceval

_________________
Perceval_aelis
Citation:
Bel Aconit, ma Sibylline Énigme

M'excuserez-vous ? J'ai lanterné à vous écrire depuis ma dernière visite à l'Ostal Dieu, à présent il le faut, mieux j'en ai l'envie. Entretenir ce lien si ténu qui nous lie.
A peine, quitté que votre absence jà me pesait, s'il n'avait tenu qu'à je, à l'immédiat je vous aurai écrit mais ce geste n'aurait point été sage, le trouble que vous me causez est bien trop grand et il me faut le contenir.
J'espère que ce courrier vous trouvera en santé, et d'égale humeur qu'il m'a été coutumier de vous connaître.

Notre voyage est achevé, pour un temps au moins, l'Artois n'est pas une terre d'accueil et je ne m'y sens guère chez moi, mon père m'y attendait et malgré nos froidureuses retrouvailles, ce fut là mon seul plaisir à retrouver Cambrai.

La douceur du Périgord et son verbiage si familier d'Oc me vient à me manquer, Paris même me semble plus accueillante que cette cité du nord, il faut dire que pour la capitale vous y êtes pour beaucoup dans ce changement d'appréciation.
Je vais installer sous peu ma forge et lui cherche un nom, si vous en avez l'inspiration, vous pourrez toujours m'en faire part lors de ma prochaine visite.
Car le prime but de mon billet est de vous revoir pour ma mesure mensuelle, faites-moi part de vos disponibilités et je m'y plierai.

D'une Abeille à sa Fleur, recevez mon indéfectible affection.
Que Dieu vous veille, tel est mon souhait.

Perceval

Citation:

Perceval

mystère de l'ouest

laissez moi être surpris d'un tel épithète à ma personne. De vos excuses, de vos mots.

Que dois-je excuser, moi qui n'attendait pas même nouvelles de vous avant de vous revoir franchir les Portes de Paris pour une mesure? Dois-je m'inquiéter de vous paraitre opaque, quand je ne souhaite que vous être limpide? Vous parlez de liens. Les liens finissent par user. Est-ce de ces liens là dont il s'agit? Je ne les veux pas. J'accepte seulement votre libre attachement, malgré ce que ma condition empêche. Je crois que ce n'est pas pécher que d'accepter l'amour. Est-ce de cela dont il s'agit? Pardonnez si je le demande sans détours, c'est que je rougis de savoir ce que vous me confiez. Si mes oreilles sont habituées à confidences, mes yeux n'étaient pas avertis. Je garde dans mon secret le trouble, et la sagesse forcée, et vous n'en serez surprise: jamais femme n'a su m'en gratifier. Aussi pli entre mes mains maladroites a saveur d'inédit, et pour cela, qu'importe, je vous remercie.

Vous êtes loin quand je prends la route vers la Bretagne. Voilà quelques temps que mon Père, le Grand Duc de Breizh se meurt et me réclame à son chevet. J'ai laissé quelques temps mes charges pour aller l'honorer une dernière fois. Je dois le confesser, établir sa sainteté d'esprit au moment de la rédaction de son testament et peut être que je devrais m'occuper de ses funérailles. On embaume aussi les rois en Armorique...

Je n'ai pas le coeur en joie.

Venez à septembre le premier, je réouvrirai le carnet.

L'Aconit


Citation:
Je ne sais pas où commencer, tant il y a à coucher d'encre sur le papier.
L'amour dites-vous ? Pour dire le vrai, les sentiments que vous m'inspirez sont irrépressiblement contradictoires et il m'est terriblement difficile de les interpréter avec justesse, vous suscitez chez moi une émotion si vive, si trouble que je ne puis avec certitude nommer ce qu'il m'arrive.
Je vous le dit ainsi, tout dret, car je ne sais m'exprimer autrement.
L'on peut aisément dire, par contre, que je vous porte une grande affection, et que celle-ci ne réclame rien en retour, je sais être raisonnable, rapport à votre condition et à la mienne, à mon Opinion et à la vôtre qui, si elle ne diffère de Dieu, diffère de la façon de l'appréhender.

Vous dites que les liens s'usent, cela dépend comment l'on lie, et comment est fait le lien.
Pour ma part, le lien rassemble, unie, relie, noue, ne le percevez pas comme une entrave à ma liberté, ni à la vôtre, je ne m'y abaisserai pas, voyez le simplement comme une jonction entre nos deux mondes.
Et par vos lignes, j’apprends que ce lien pré-existait depuis longtemps, de par votre filiation et de par la mienne.

Votre père, le grand Duc, votre nom jà aurait dû me titiller l'oreille, je le trouvais simplement commun pour un breton et de par votre physique si diamétralement opposé, j'ai peut-être voulu nier l'évidence.
Il est celui par lequel la mort est arrivée en ma maison, s'il n'est le responsable, il en est au moins, l'instigateur involontaire. Par stupidité, par bravache, d'une simple provocation, il a tué ma mère en la défiant.
Quelle ironie.

Il est vrai, je suis loin de la Bretagne mais si vous croisez une petite ouvrière, de jaune et de noire rayée, toute à son ouvrage abandonnée, c'est que de par ma pensée, je serais là, un peu avec vous et avec elle, laissez un peu de votre peine s'en aller.
A croire que Breizh est terre à chagrin, c'est à Vannes que j'ai laissé un peu d'Elle, cendre grise emportée au large par le vent, c'est à Vannes que de deuil j'ai tranché dans l'orgueil qui me ceignait de cuivre, c'est à Vannes qu'un être aimé a pris un bout de mon âme et est parti.

De miel, me voilà salant, moi qui ne voulait être que votre indéfectible appui.
Septembre me semble loin, je vous écrirai pour combler l'absence.
Je laisse Dieu veiller sur vous.

A vous, revient, mon indéfectible affection.
Perceval

_________________
Perceval_aelis
Citation:
Adrian,

Suis-je encore votre Capitaine ? Je ne sais.
Vous me jetez dans un doute inextricable.
J'ai mandé à mon père conseil, car en ma conscience vous me posez quelques problèmes, vous êtes notre lige, notre homme qui se doit être de confiance, ou tout du moins honnête avec nous. Et vous n'êtes pour je, ni de confiance, ni honnête avec nous. Sa réponse a été de ménager la chèvre et le chou, mais de la chèvre et du chou, je ne sais qui entre nous deux fait quoi.
Bien que de mon idée, vous me rendez chèvre et que la chèvre finit toujours par manger le chou, et même ainsi, le chou trouve toujours à tourmenter la chèvre, car il est indigeste.

Voyez-vous, lorsqu'on veut tuer son chien, on l'accuse d'avoir la rage, c'est exactement ce que vous faites, empli de mauvaises fois. Il vous faudra de l'argent pour ouvrir votre cabinet, vous installer ? Soit ! En avez-vous fait la quelconque demande à la mesnie dont VOUS faites parti ? Il n'y a pas que je qui puisse vous fournir un prêt. Nous sommes plusieurs à pouvoir recouvrir ces frais mais ceci n'étaient qu'excuses fallacieuses afin de couvrir vos méfaits car c'est bien cela dont vous parlez à mi mot dans votre courrier, je n'y sens là rien de bien honnête. A me demander si finalement les avertissements de votre épouse n'était pas fondée, et je, qui a préféré vous donner loisir de la faire mentir, par la male heure je crois bien de n'avoir gagné que déceptions. J'ai échoué.

Vous m'avez mandée autorisation pour accompagner vos amis, point pour jouer dans les intrigues d'un état, ni commettre des pillages. Nous avons à parler, je vous attends à Cambrai. Tentez de vous garder des chemins du Malin, je ne veux point payer le prix à prendre des décisions contrariantes.

Perceval


Citation:
Jeannine,

Si vous ne cherchez, rien ne vous dirais.
Le choix est vôtre et je le respecte.

Qu'aurais-je parié ? Voilà un bien grand mot pour une huguenote comme je.
Ni argent, ni bien de valeur, d'ailleurs, les paris sont jeux de hasard et pour qui étudie les écritures et s'impose une discipline tendant à une vertu qui se veut digne de Dieu, ce genre de jeu y est proscrit.
Qu'aurais-je pu mettre en jeu ? Vaste question alors que je suis certaine de mon fait, nous nous rencontrerons un jour, et quand bien même, si tel n'est pas le cas, ce pari ne s’achèvera qu'avec la mort d'une d'entre nous, une morte ne peut bailler son gage, une morte ne peut le recevoir.
Mais puisqu'il faut choisir, j'aurai misé un petit caillou peint par mes soins. Ce n'est pas grand chose me direz-vous mais il aurait été fait avec coeur.
Ballez-moi nouvelles, dites-moi juste si vous allez bien.

Prenez soin.

Perceval

_________________
Perceval_aelis
Citation:
Capitaine,

Pour quelqu'un qui exècre les détours, voilà que vous en prenez de longs pour simplement m'ordonner de montrer patte blanche jusqu'à mon arrivée en Artois.

A Bordeaux, vous m'avez demander de me conduire en homme honnête - et je crois l'avoir été avec vous puisque je ne vous ai rien caché de mes intentions jusqu'alors - et non en honnête homme.
Ainsi donc je prends la route ce soir et ne commettrai aucun de ces pillages qui semble vous déplaire. Mais le fais-je parce que vous m'en avez donné l'ordre, ou parce que je me soumets, craintif, à la menace sous-jacente de rompre le contrat qui me lie à vous ?

Vous ne voulez pas que je salisse votre nom par mes actes. J'entends. Mais où vous ne voyez que de perfides excuses, il y a davantage la mauvaise habitude de l'indépendance. Mes précédents patrons ne s'outraient de tels comportements, tant que le travail était fait.
Si je prête peu de valeurs à mes paroles, ce n'est pas le cas de l'engagement paraphé auprès de votre père.
Entendez ainsi qu'aucune des femmes que j'ai pu mettre sous mes draps n'a jamais été mon épouse dans ma foi, et que je veillerai à ne plus tourmenter la jeune chèvre.

Le vieux chou


Citation:
Adrian,

Vous écrire me semble de plus en plus inutile, j'utilise un langage qui nous n'est point commun.
Je ne vous ordonnais point, je vous mandais, sinon le ton aurait été tout autre. Là où je tentais de vous faire prendre raison, vous n'y avez vu qu'ultimatum et lubies enfantines.
Je suis lasse, tout semble vain, je souhaitais simplement vous voir à Cambrai afin de mettre à plat ces choses qui nous chiffonnent, de vous laisser gagner ma confiance, de vous prouver que ce ne sont point enfantillages que mes demandes.
Mais après tout, qui suis-je ? Rien qu'une gamine dont vous vous défiez et qu'il vous plaît à provoquer.

Désormais, faites ce que bon vous semble, puisque vous n'avez signé d'engagement qu'auprès de mon père, quand je ceindrai la couronne du marquisat, j'aurai tout loisir de m'en souvenir.

A l'Unique je vous remets.

Pour vous, ni Perceval, ni Capitaine.
Juste une étrangère, apparemment.



* * *



Citation:
Perceval,

J'imagine, depuis, que je vous écrivais à cause de mon époux. Je ne sais toujours pas pourquoi même si j'ai une petite idée. Je suis de nature curieuse et c'est difficile pour moi de ne pas poser de questions mais chaque fois que j'en pose une, la réponse m'est désagréable.

Une rencontre n'est pas un hasard. Parier dessus ne revient qu'à émettre un avis sur l'avenir, non? Pourquoi n'auriez vous pas le droit de penser que. Nous avons le même Dieu. Je joue souvent mes décisions au dé ou à la pièce. Selon moi, je remets mon destin entre les mains de Dieu quand je fais ça, pas du hasard. Et si par malheur, ce n'était pas la bonne décision à prendre, c'est que le Très Haut l'aura voulu ainsi, pour me mettre en épreuve.
Et puisque je pense aussi que nous nous rencontrerons avant la mort (sans résurrection) de l'une d'entre nous, nous nous ferons donc un cadeau. Pour vous ce sera une pièce que je ferai frapper des demain avec deux côtés pile. Pour qu'il n'y ai pas de "hasard" si vous la lancez, pas pour tricher.


Pour le reste, je vais bien. Je reprends ma vie en Limousin. Je ne suis pas encore rentrée chez moi mais ça ne saurait tarder. Et je vais certainement siéger au conseil comtal. J'espère aussi pouvoir reprendre l'écriture de mon journal. Si dieu le veut.

Que le Très Haut vous garde.

Jeannine

_________________
Perceval_aelis
En recherche de charpentier.


Citation:
Salut et paix.

..., de ce que j'ai pu voir dans l'annuaire municipal vous êtes charpentier, je me tourne vers vous car je me suis installée récemment et souhaite me trouver un fournisseur régulier pour les manches de mes haches.
Serait-il possible de m'en fournir, sous quel délais et quel serait votre prix ?
Que Dieu dans sa miséricorde vous préserve des traverses.

Perceval


Citation:
Bonjour à vous.

Bienvenue à Cambrai. j'espère que vous vous y plairez.
Il m'est possible de vous fournir des manches selon vos besoins. Je suis apte à vous fournir 3 manches par jour au prix de 6 écus. Concernant les délais je pourrai vous livrer samedi. Pour la suite il me faudra juste savoir à quel fréquence et combien de manches il vous faut.

Passez une agréable journée.

Liam.


Citation:
Bonsoir,

Je vous remercie pour votre accueil, j'espère aussi que Cambrai saura me plaire.
Je crois avoir trouvé mon fournisseur néanmoins soyez remercié de l'attention que vous avez porté à ma demande, et si l'occasion se présente, au plaisir de vous rencontrer.
A Dieu, je vous remets.

Perceval


Citation:
bien le bonjour et bienvenue à Cambrai messire Perceval , je suis effectivement charpentier et je vend mes manches au prix de 8 écus pièce ! Si le prix vous convient j'en aurai 3 demain fin de matinée .

Gollum


WTF ?

Citation:
Bonsoir,

Je vous remercie pour votre accueil, j'espère que Cambrai saura me plaire.
Je crois avoir trouvé mon fournisseur néanmoins soyez remercié de l'attention que vous avez porté à ma demande, et si l'occasion se présente, au plaisir de vous rencontrer.
A Dieu, je vous remets.

Perceval


Citation:
Bonjour,

Si je peux avoir du bois à prix convenable (ce qui ne devrait pas être un problème) je peux vous faire le manche à 8 écus, et vous en fournir 9 par semaine.

Cordialement,

N.


Citation:
Bonsoir,

Je crois avoir trouvé mon fournisseur néanmoins soyez remercié de l'attention que vous avez porté à ma demande, et si l'occasion se présente, au plaisir de vous rencontrer.
A Dieu, je vous remets.

Perceval


Citation:
Le bon Soir Dame Perceval,

Si vous me laissez le temps d'aller étudier à ma guise ....
De tester les hâches de la mairie à tronçonner en forêt pour m'approvisionner.....
Et kèkes autres chtiots plaisirs de vieillote ....
Je peux être à votre disposition !

Prix: comme toujours de ma part ....au plus bas ,5 écus le manche
Délai: 3 manches en 18 heures ... à vous dire qu'une facture se fait actuellement.
Si la transaction vous interresse je livrerai demain en soirée ,nominativement réservé.... celà sur le Marché

C'est sympa de louer Dieu pour mè mais tant qu'il est à bonne distance de me chercher par les pieds ....çà me sied grandement !

Vieillotement vôtre

MuirGheaL


Citation:
Bonjour,

Cela me convient fort bien, mais vous pouvez aisément remonter le prix jusqu'à 6, voir 7 écus, tout travail mérite salaire et ne souhaite pas profiter de vous. Je vous les prendrai donc, en vente réservée, cela est parfait.
Je viendrai vous demander régulièrement mais vous aurez à loisir le temps de biner votre jardin, étudier, tester les haches, et même vous masser les pieds. Je n'ai pas pour but d'inonder la ville de haches mais je saurai à qui demander pour les manches.

Bien à vous et que Dieu vous laisse tranquille.

Perceval


Citation:
Celà est parfait

Quel BonHomme voudrait dans ses pattes d'une vieillote emmerdeuse .... !
MuirGheaL


Citation:
Bonjour,

Je suis très heureux que nous aillons trouvé un accord, dites moi quand vous voulez la premiére livraison ?

Les ateliers Nicuss à votre service.

Cordialement,

N.


Citation:
Bonsoir Nicuss,
Il y a méprise. J'ai trouvé un charpentier à qui me fournir, et ce n'était point vous. J'ai dû ma foi choisir entre plusieurs propositions.
Néanmoins si vous avez jà entamé le taillage de vos bâtons, je vous les acheterai tout de même.
Bonne soirée à vous.

Perceval


Citation:
Dépôt sur le Marché emballé à votre nom ....
La bonne soirée Perceval


Citation:
Muirgheal,
Merci, tout était comme indiqué.

Perceval

_________________
Perceval_aelis
Citation:
Capitaine,

Vous avez raison. Vous n'êtes rien de plus à mes yeux qu'une gamine antipathique à qui je dois prêter un titre parce qu'elle est la fille de celui que je veux servir.
Alors je m'amuse de vos réactions, oui...
A tort : cela fait des mois que je devrais être auprès du Montjoye et que j'use de détours qui m'éloignent de l'Artois.
A tort : je ne vous prête pas la considération que je devrais. Vous êtes ma patronne autant que votre paternel.
Là où je m'attends à des ordres clairs, froids et concis, vous faites état d'âmes - agacement, lassitude, perplexité. C'est la porte ouverte à tous les manquements et je m'y suis engouffré.

Bref. J'ai merdé. Je vous prie de me pardonner.
Je me trouve près de la ville de Grandson et serai à Cambrai sous dizaine. Offrez-moi alors le temps de vous prouver que je peux être autant de confiance que de déférence.

Adrian


Dans le papier plié, une chaîne fine d'argent dont le sautoir n'est autre que la croix poissonnée des réformés.


Citation:
Adrian,

Je vous attends, et n'ai pas le pardon facile.

Je vous laisse en gage l'ichtus de ma mère, l'objet le plus précieux à mes yeux.
Venez à mon col l'y déposer et j'étudierai votre pardon. Voyez-y là une première marque de confiance. Ne la trahissez point, je serai sans pitié.
Si votre repentir est sincère, je laverai mon coeur de nos amères querelles.
Et ce, à jamais.

Parce que je ne veux point être aiguillon mais miel.
Perceval

_________________
Perceval_aelis
Citation:
Perceval.

Pardonnez ce temps de réponse, il me l'a fallu accuser afin de laisser se décanter les idées que vous soulevées au limon de ce dernier courrier. Quel courrier... Il s'y mêlait trop d'ardeurs graves pour que je n'y reste coi quelques temps, pour que je rassemble mes impressions afin de vous les rendre...

Il n'est pas de l'affection trouble ou de la violence de la mort un seul drame qui ne me désarme. A dieu je suis promis, et vous à bon mari, mon père a fauté par crime de sang et votre mère en a payé le prix... Je me sens peu de choses, et tout me laisse peiné et interdit. Si je ne peux vous aimer comme le ferait un simple homme, je le ferait en saint homme et promet de vous protéger à hauteur de mes possibilités, peut-être ainsi aurais-je l'âme plus légère de me savoir à vous par deux fois redevable, ou si vous préférez, par deux fois démuni.

Liens ont fait un noeud à ma gorge, sîtot que je vous reverrai, permettez moi de vous baiser le front et de prier au nom des trois églises réunies. Affront vient de se remettre au jugement de Dieu, mon père s'est éteint cette nuit. Voyez l'Ironie, A vanne je demeure, Dinan et ses ouvrières sauront ce soir pleurer pour les erreurs de mes aînés. S'il plait à Dieu qu'Il aille au paradis, il lui plaira alors peut être que descendance ne paye pas pour les crimes du passé.


Dieu vous garde,
miel salé.

l'Aconit.


Un simple caillou dans un papier et une épingle à cheveux en argent, le tout replié et retenu par le noir ruban du deuil, l'écriture y est reconnaissable par l'absence de courbes coquettes.
Austère jusque dans son délié.


Citation:
Pour l'amour de vous, à votre deuil, vous me voyez unie.
Si le chagrin ou les ressentiments se font trop présents, mettez le caillou dans votre chausse, vous ne penserez plus qu'à cela et libéra votre conscience pour un temps. Juste assez pour soulager un coeur endolori par la perte.

Que je vous rassure.
Si votre père a péché par bravache, ma mère a péché d'orgueil.
Tant à lui, je lui en ai voulu de ne pas voir en la mine asthénique de ma mère un sévère avertissement, tant à elle pour ne point avoir tenu compte de l'avis de ses médecins qui lui préconisaient un repos total.
J'aurai dû mieux vous le dire, que si pugilat il y eut, c'est d'un coeur trop étriqué que la mort d'un coup me l'a volée.
Nous devions rentrer chez nous, et d'une halte malheureuse en Paris, Arlon ne l'a jamais revu vive.
Ce point aura-t-il vertu à ôter un poids à votre si belle âme ?

Mon billet sera court, vous avez mieux à faire que de me lire, vos responsabilités sont certainement grandes.
Si vous en avez l'occasion, glissez l'épingle dans le creux de sa main, elle appartenait à mon Elle, une manière de les rapprocher par delà la mort, une manière de lui accorder un pardon sans condition aucune, une manière de vous absoudre d'un crime dont vous vous étiez mis en tête à vous repentir.
Le crime n'y est pas, juste l'orgueil de deux têtes aussi dures que la pierre.
De toutes les manières, il est tant pour vous de vous réjouir, il est à Dieu maintenant, n'est-ce point la finalité de chacun ?

A l'Unique, je vous laisse en garde,
doux poison.

Perceval

_________________
Perceval_aelis
Citation:
Perceval.

Je l'ai fait. J'ai porté le caillou. Il m'a été bien utile... J'ai du soigner des cloques aussi grosses que des prunes. Et l'épingle, je l'ai bien glissée dans la main de mon père en partant. De là où il est, il aura sans doute compris. Funérailles ont eu lieu. Je prend repos à Dinan, quelques jours encore avec mon escorte puis nous partirons pour retourner en Périgord.

J'ai pris sous mon aile un page de quinze ans et j'escompte bien lui donner une éducation militaire, ne pouvant pas le faire, je lui cherche un maitre d'armes. Si jamais vous avez des connaissances... Il faudrait que la personne puisse se déplacer en Périgord. Pour un an au moins. Ce jouvenceau deviendra je n'en doute pas, un preux chevalier. J'y compte.

Ah, et je cherche des pierres de belle qualité pour la construction de mon ostel particulier.. Si jamais vous avez cela par chez vous... Dix quintaux.

Prenez soin de vous,

l'Aconit.


Elle badine de sa plume, elle distille quelques piètres nouvelles, probablement sans intérêt, elle cèle l'essentiel, planque les sentiments troubles qui ourdissent son âme sous des banalités. Se ment à elle-même, n'osant s'avouer l'inavouable, d'une fleur ayant cueilli le coeur d'une abeille.
Elle garde tout, elle est le tombeau de ses propres secrets, de ses chagrins, de ses viles inquiétudes à l'égard d'un évêque qu'elle ne reverrait pas avant des semaines.
Et dans le court billet, elle nie l'odieux et irrépressible désir qui lui noue à chaque fois la tripe.


Citation:
Ventre-Saint-Gris !
Inconscient !

Nicolas ! Le caillou était là pour vous distraire l'esprit et non faire de vous un martyre ! Quand il se fait trop dérangeant ou douloureux, il vous faut l'ôter. Cessez, je vous en supplie, cessez de vous blesser.
Je m'en veux de présent d'avoir mis à plaies et à sang vos pieds. J'espère que vous vous curez avec soin, je n'aimerai point être responsable d'amputation quelconque de l'un de vos membres.
Je vous remercie pour l'épingle, pour je, il était important d'accorder mon pardon bien qu'il ne fut en rien coupable.

Savez-vous ? J'ai enfin trouvé un nom pour ma forge : " l'Aiguillon d'Airain ", je n'ai point encore officiellement ouvert, bien que j'ai eu quelques petites pièces à faire, des lames courtes et des couteaux de boucher.
Mon labeur reprendra après les grosses chaleurs estivales, j'ai l'ambitieux projet de forger la lame la plus fine, la plus souple et aussi fort résistante, telle l'aiguillon d'une abeille, mes primes essais furent pour l'heure de cuisants échecs.

Pour vos pierres, Cambrai se trouve démuni, le marché est bien maigre, j'irai voir en la capitale, Arras, ou bien Calais, ville portuaire, si l'envie me prend, nous pourrions pousser vers les Flandres, mon amie y a quelques contacts. Si je trouve, cela me donnera l'occasion de descendre en Périgord.

Je crains ne pouvoir vous aider pour votre page, il vous faudra trouver quelqu'un de régularité, nous avons bien nous même deux maîtres d'armes, mais mon père ne permettra à aucun d'entre eux de nous quitter - ne serait-ce que pour une année- afin de servir un évêque.
Je pourrais, et seulement si vous m'y autorisez, à l'occasion de nos rencontres, lui faire pratiquer un peu d'escrime, bien que trop académique selon les dires, je sais assez bien tirer l'épée et manier l'estoc.

Prenez soin.
De vos pieds surtout.

Abeille



La fièvre le cloue au lit, aussi le pli est des plus succinct et dénué de ses traditionnels artifices appliqués.

Citation:
Par ma foy !
C'est Archibald qui m'a dénoncé c'est cela?!

Ne l'écoutez pas! ma fièvre passera sans doute d'ici un jour ou deux et je pourrais quitter le lit pour le bateau qui doit nous ramener vers la France.
J'allais proposer la forge d'airain quand nous nous reverrions à Paris, vous voyez, vous voyez comme nous sommes de grands esprits qui se rencontrent?
Pierres ont été trouvées, ne vous ennuyez pas.
merci de votre aide, même ponctuelle, pour mon page. Je continuerais mes recherches.

Dieu vous garde.

L'Aconit


Mortifiée ! Oui, elle l'est. Et pas qu'un peu.
D'ailleurs son délié en a perdu de sa rigueur, en résulte un léger chaos dans les courbes assiégées d'angoisses.
Et s'il mourrait ? Et s'il venait à se faire amputer ? Jamais elle ne se le pardonnerait !
Tout ça juste à cause d'un caillou. Un foutu ! Putain ! D'caillou !


Citation:
Fout
Bord
Chiure-de-poney !


Par Dieu ! De la fièvre ? DE LA FIÈVRE !
*là, la plume a légèrement dévié de sa course*
Je ne connais nullement cet Archibald mais j'espère qu'il vous veille, qu'il prend soin de vous comme il se doit. Sachez que si vous deviez vous faire vous écourter d'une patte, je le ferai aussi !
Avouez que bretter sur une gambe n'est guère facile, je compte donc sur vous pour vous rétablir.
Il paraît qu'il n'y a pas plus mal soigné qu'un médecin, prenez des précautions dans vos déplacements, ménagez-vous, faites nettoyer vos plaies méticuleusement.

Je suis heureuse que vous ayez trouvé vos pierres, et vous souhaite bonne recherche pour votre page, il n'est pas toujours aisé de trouver bon maître d'arme, les meilleurs ferrailleurs que je connaisse sont tous huguenots.
" Forge d'Airain " cela sonne fort bien, mais peux-je y préférer " l'Aiguillon " ?
A vite vous revoir.

L'Unique vous veille, ainsi est mon souhait.
Reposez-vous.



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Perceval_aelis
Citation:
Perceval,

Vous vous souviendrez peut-être de moi. Nous avons cheminé ensemble, depuis Genève, pour affronter le Grand Khan. Kasia. La brune qui trainait avec Satyne, si cela vous aide.

Depuis mon retour en France, je ne cesse d'entendre parler de vous. Rien qu'hier, un évêque avec de superbes yeux bleus, m'évoquait votre personne comme s'il n'avait jamais rencontré quiconque de plus fascinant. En Normandie, je vous ai manquée de peu, croisant personnes de votre troupes, alors que vous montiez en Artois, Artois que je quittais. Et j'ai encore appris que votre père avait décidé d'installer sa mesnie en Artois, où j'ai désormais un pied, depuis que Camille m'a adoptée. Il tient le fief d'Assevillers.

J'en viens à me demander quel sera celui qui me parlera de vous, la prochaine fois. Alors autant forcer le destin.

Kasia de Kermorial


Citation:
Kasia,

Sachez que je me souviens de tout, cela m'est parfois un problème.
En sachant cela, vous apprendrez que je me rappelle de vous, de vos propos, de la façon dont votre bouche s'élargit en un sourire, la manière singulière que vous avez de faire ce genre de moue, parfois boudeuse, que je prête plus facilement à l'enfance qu'à une personne de votre âge. Tout est rangé dans un tiroir de ma mémoire, et votre nom a suffi à l'ouvrir.

Vous avez rencontré Nicolas ? Allait-il bien ? Je me fais quelques soucis à son sujet.
Êtes vous certaine qu'il parlait de je en ces termes ? Cela me semble étrange, je ne pense pas mériter ce genre de propos, je ne suis point fascinante, vous êtes dans l'erreur.

Pour l'Artois cela est vrai, nous y sommes, et j'ai jà eu l'heur de rencontrer Camille et son épouse, je crois les apprécier, je ne savais point qu'ils vous avaient adopté, belle nouvelle que celle-ci.

Il n'y avait nul destin à forcer, car les rencontres ne sont jamais des coïncidences.
Juste des occurrences divines.
Vouliez-vous savoir quelque chose ? Ou bien était-ce un courrier pour prendre de mes nouvelles ?
Si tel est le cas, je vais bien, ne vous en faites pas.

A nous voir.
Dieu veille à vous.



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Perceval_aelis
Citation:
Jeannine,

J'ai laissé trop de temps s'écouler avant de vous répondre, veuillez pardonner ce manquement.
Vous étiez dans le vrai, votre époux fut le point de départ de nos échanges, mais échanger sans qu'il en soit le sujet est bien plus plaisant.

Pour vous répondre, si nous avons le même Dieu, nous n'avons pas la même Opinion, tout du moins je le suppose.
Je ne connais point les restrictions de Rome à ce sujet - sûrement qu'étant huguenote, je m'en bats l'oeil- mais nous est interdit les jeux d'argent, pour ceux du moins, scrupuleux des textes, comme je.
Néanmoins je suppose que jouer sans enjeu nous est permis, personnellement, je ne dois pas avoir le goût à ce genre de réjouissance, les jeux m'ennuient souvent, bien que ma dernière lubie soit d'emmener courir mon chien au cynodrome parisien.Si vous y passez un jour, le hasard fera peut-être le reste.

Ainsi vous reprenez votre vie en Limousie ? Paraît que les vaches par chez vous sont presque aussi belles que celles d'Helvétie, j'en doute fort, un jour je viendrai faire un tour par là, pour en faire le constat.
Comment se passent vos jours au conseil, cela vous apporte-t-il assez de piquant en votre vie ? Avez-vous repris l'écriture de votre journal ?

L'Unique vous veille.


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Perceval_aelis
Citation:
    Perceval! Perceval...

    Enfin, je ne suis pas mort, vous savez? Là. Vous savez. On ne m'a pas amputé, et ma fièvre est tombée. Et il n'y a rien à vous reprocher. J'ai pris votre attention trop au sérieux. Voilà tout. Je suis idiot, j'ai fait du zèle. L'ensemble de mon escorte a pris soin de moi avec beaucoup d'attention. Oublions ce mauvais moment. a Bretagne est derrière moi.

    Vous savez, j'ai appris qu'on pouvait trouver des tapisseries peu chères chez vous. et j'en cherche encore cinq pour l'ammeublement de mon hotel particulier, "Petit Vesone". Je pourrais vous dire que je viendrai voir par moi même mais mon ami a dejà passé une commande à un marhand de Bazas qui me les propose à 150 écus pièce. Qu'en pensez vous?

    Concernant mon page, bien que je n'ai aucune haine envers les Huguenots - vous en êtes la preuve vivante - je préférerai cependant éviter qu'il ne change d'avis sur son baptême à venir parce qu'il aurait trop apprécié un maître d'Arme réformé... Et figurez vous que j'ai rencontré, et pris avec nous pour un bout de chemin, une jeune personne qui vous connait, du moins, qui vous a connue. Kasia de son prénom. Nous l'accompagnons à Limoges. Elle a d'ailleurs proposé d'enseigner quelques notions de combat à mon jeune page le temps de la route.

    L'aiguillon d'Airain est une belle idée, plus créative que la mienne.

    Dieu vous garde,

    L'Aconit.



L'écriture semble plus laborieuse qu'à son habitude, les crêtes et les pointes en apogées chaotiques, il y règne même une sorte conflit entre le laconique de sa raison et le disert du sentiment.
Une Abeille à nouveau dessinée en guise de signature, différente de la première mais similaire dans le trait.


Citation:
Bel Aconit, Doux Nicolas,

Zélé, certes mais point idiot, non je n'accepterai point que vous vous mortifiez de la sorte.
Vous me rassurez, et les propos de Kasia à votre sujet parachève ma tranquillité d'esprit.
Ayant appris par son biais et le vôtre que vous partagiez le voyage, j'ai voulu m'assurer de votre état (par une autre source que la vôtre).

Pour la tapisserie, il m'est difficile de juger le prix sans en voir la pièce, cela dépend de la qualité du tissage, de la notoriété du tisserand, de la qualité des couleurs, de l'image. Je vais prendre route pour me rendre en Flandres, en passant, je regarderai ce que propose les autres bourgs de l'Artois en tapisserie.
Je vous dirais que notre spécialité est plutôt le drap à Arlon, nos drapiers sont fort prisés dans la région.
Toutefois, négociez.

Je connais peu Kasia, connaissant mieux Ophélie qu'elle accompagnait, tout ce que je peux en dire, c'est qu'elle est personne de qualité, appréciable, droite dans ses bottes et la langue parfois un peu trop pendue.
Je pense que vous pouvez avoir confiance en ses enseignements, ils seront utiles à votre page.
A ce propos, j'ai perdu en lice contre ma soeur, si elle n'était point aussi bourrine et vacharde, je vous l'aurai bien proposée pour quelques entraînements, mais je crains qu'elle ne vous casse votre petit protégé, pour ma part j'ai eu mon compte, entre coup d'assomoir et tacle pervers derrière les jambes, j'ai eu de la chance de sauver mes chicots ! (Vous inquiétez pas, je lui en ai fait bavé aussi.)

Et vous comment se déroule votre voyage ? Comment vous portez-vous ? N'avez-vous point fait de vilaine rencontre ? Baillez nouvelles.

Je vous laisse, quelques plaies à panser - et un autre duel à préparer-.
L'Unique vous veille, tel est mon souhait.



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Perceval_aelis
Un paquet est donc livré en Périgord, à une rousse toute aussi flamboyante que l'expéditrice.
Pas très épais, guère large néanmoins bien ficelé, à la manière helvètes des choses bien faites.
A l'intérieur, deux petites statuettes de bois qui ne ressemblent ni à un être humain, ni à un félidé, l'une est d'un rose-rouge qui tache plutôt suspect, il est d'ailleurs difficile de distinguer l'une de l'autre, l'une semble pourvue d'une queue, la rose suspecte, et l'autre d'oreilles proéminentes.
Un papier d'une écriture distincte de l'austère délié de Perceval, ainsi qu'une fronde et une poignée de petits cailloux.
Un mot adjoint surplombant le tout.


Citation:
Leyah,

Comme promis, j'ai rempli les termes de mon contrat bien que vos prisons soient des passoires et que j'ai dû récupérer tant bien que mal le médecin de mon père.

La barbe faisant parti du bonhomme, il ne risque en aucun cas de la raser.
Vous trouverez ci-joint une ode à vos petons, ainsi que vos statues, pardonnez la piètre qualité de l'artiste, ce dernier est bien plus habile à fabriquer des onguents que de sculpter, et je crains avoir omis de lui dire que votre procureur était du sexe féminin, ou bien, a-t-il fait Goustave en rose ? Personnellement, je ne souhaite avoir nullement de réponse à ses questionnements.
Pour la fronde, c'est juste que si vous croisez cet individu, caillassez le, cela me causera moins de tracas.
Portez-vous bien, rousse incandescente, l'Unique vous veille.



Citation:
De gorge généreuse, de cul rebondi et de lèvres charnues, des poèmes il y a trop
Alors pour vous, Madame, ma douce geôlière, moi condamné, j'écris celui-ci en Memento
Il y sera fait mention de vos petons aussi graciles que votre cou
Qui s'élancent, l'un après l'autre, dans le sable chaud où vous voulez danser

Ils tournent, tournent avant de s'enfoncer dans les grains brûlants, las, beaucoup,
De vos folies, mais fidèles, toujours, à vous porter dans vos désirs, vous, l'adorée.
Oh, pauvre de moi qui ne peux, si loin, du bout des doigts les toucher !
Ils m'étouffent, me tuent. Ma muse ! Je songe à vos orteils et cela vrille mon estomac
J'en pleure, je crie. Quel horrible fardeau vous avez jeté sur mes épaules, mon absentée
Alors je chante arpions et panards tels un douloureux leitmotiv
Alors je susurre "orteil" toutes les nuits à mon oreiller en espérant que le pied viendra
Mais il n'y a que mon orgueil à terre que vous écrasez sans pitié, usant de ces pieds comme outil
Citation:













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Perceval_aelis
Courrier transmis par son père

Citation:
Bonjour Messire,

Je me permet de vous écrire après avoir aperçu une affiche présentant votre compagnie.

Je suis un jeune homme sans la moindre possession. Je me suis réveillé un jour dans les rues de la Flèche, sans le moindre souvenir et surtout sans nom. J'ai pris la route à la recherche de mon histoire mais tout seul, le royaume me semble bien vaste.

J'aimerai présenter ma candidature à votre compagnie et découvrir de nouveaux compagnons d'armes. L'aventure ne m'effraie pas le moins du monde et même si je m'en suis rarement sorti indemme, j'ai déjà eu l'occasion d'en découdre avec quelques personnes sur les chemins que j'ai emprunté.

J'attend une réponse de votre part, et si besoin je prendrai la route pour vous rejoindre. Je séjourne actuellement à Blaye, en duché de Guyenne.

Cordialement,
Un jeune inconnu.


Une écriture austère, appliquée et guère enrichie en boucles traverses le parchemin.

Citation:
A un jeune inconnu qui se trouve à Blaye (en espérant trouver le bon)

J'espère que le pigeon vous retrouvera aisément, la prochaine fois, usez d'un nom, même factice, il sera plus facile pour je de vous écrire.
Votre lettre me fut transmise par sire Montjoye, je suis son Capitaine, nous sommes toujours en quête de nouveaux compagnons, et de jeunes (et moins jeunes) aventuriers.
Certes, vous semblez, de prime abord avoir quelques qualités, mais je ne peux juger de pied, il me faudra vous voir d'os et de chair. Il vous faudra aussi composer avec des huguenots, j'espère que cela ne vous gêne en rien, et parfois se montrer patient, nos projets se montent avec soin, sans précipitation, pour l'heure nous colonisons l'Artois, une fois implanté, nous verrons. La Guyenne est loin, seriez-vous prêt à entreprendre un si long voyage ? Quels seraiet vos projets personnels, que pensez-vous apportez à notre compagnie, quels genres de talents pensez-vous être dotés ? Ceci n'étant point pour vous juger, mais vous pousser à une réfléxion, afin d'être, vous et je, assurés que nous allons dans le même sens.

A vous lire, et dans l'attente, je vous remets à l'Unique, qu'Il vous veille.


Citation:
Bonjour Messire,

Je tenais tout d'abord à vous remercier pour votre réponse si rapide. Votre pigeon n'a eu aucun mal à me trouver, la citadelle de Blaye étant actuellement en sommeil profond, comme frappée par un mal en ces fortes chaleurs.

Comme j'ai pu l'expliquer dans ma première lettre, je ne possède absolument plus rien, si tant est que quelque m'ai un jour appartenu. J'ai volé les quelques guenilles que je porte et j'ai gagné toutes mes autres possessions à la sueur de mon front.

J'ai pris la route voici quelques semaines, à la recherche de la moindre trace de mon passé ou de la moindre bribe de souvenir. Je n'ai pas toujours été bien accueilli dans les comtés que j'ai traversé et j'ai eu affronté quelques brigands. Même si je n'ai pas réussi à les vaincre, ils se battaient en groupe, je n'ai jamais fui comme un pleutre. C'est d'ailleurs depuis ces mésaventures, j'ai été attaqué plusieurs fois, que j'ai décidé de m'entraîner chaque jour pour pouvoir un jour leurs mettre la raclée qu'ils méritent.

Depuis le jour où remontent mes souvenirs, je vis seul, voyage seul et ne rencontre personne d'acceuillant.

Je ressent le besoin de me joindre à des compagnons d'armes, d'avoir un but commun et de partager leurs vie. Cela donnerait un sens à la mienne et, j'espère, comblerait les années qui me manquent.

Je ne peux vous offrir plus que ce qu'il me reste et je n'ai à vous proposer que la.force de mes bras pour les tâches pour lesquelles vous en auriez besoin. Jusqu'aux besognes les moins morales.

Enfin j'ai espoir, un jour, de pouvoir retrouver le moindre souvenir de ma vie passé. Peut être même pourrez vous m'y aider avec le temps.

Enfin pour ce qui est des voyages, rien ne m'incite à rester à Blaye, alors dites moi simplement ou et quand vous rejoindre et je prendrais la route aussitôt.

Cordialement,
Appelez moi sans nom.

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Perceval_aelis
Citation:
    Perceval,
    Aiguillon lointain.

    J'ai pensée pour vous, aux portes du Poitou.

    Kasia? Que dit-elle? Alphonse dit qu'elle a le béguin pour moi. Tout ça parce qu'elle m'a vendu un lapin à un prix dérisoire et qu'elle a souhaité pour paiement que nous apprenions à danser ensemble. Danser... Je n'ai jamais dansé de ma vie. J'ai demandé le temps de réflexion. Cependant elle m'a tout de même cédé le lapin d'avance. Kasia est un peu mystérieuse. Elle me fait penser à un petit hérisson. Et moi je lui fait penser à une effraie. Parce que je saisit si délicatement qu'on ne s'en rendrait même pas compte. Elle dit aussi qu'à Tournai, l'Escaut gèle l'hiver. Est-ce vrai?

    Ah! Je crois que je n'entendrai jamais rien aux femmes. Et me le pardonnerez vous?

    Des draps, ce serait aussi utile. Je dois vous dire que j'ai acheté tant et tant de choses lors de ce voyage afin de meubler cette future demeure que j'ai peut être un peu chargé le convoi.... Un vaisselier, une armoire, de l'argile pour que la potière du village me fasse des pots de culture, des pierres de Bretagne pour les travaux, un jeu de cartes pour agrandir les murs de ma taverne ( mystère ) , une bibliothèque, du parquet de chêne, un paravent d'érable, une table de jardin somptueuse... Je crois qu'acheter me soulage. Tout comme manger. Depuis la Bretagne, je dévore, vous me trouverez sans doute forci.

    Je serai à Paris dans Quatre jours. Je regarderai vos blessures, si vous en avez encore.

    PS: Je ne savais pas que vous aviez une soeur.
    PSII: Par deux fois nous avons campé sur votre territoire " La Ruche d'Arlon" . J'y trouvé votre trace.

    Dieu vous garde,

    Faust Nicolas.


Étranges sentiments qui la harassent après la lecture du dernier courrier, entre la piqûre d'une féroce jalousie et la cruelle morsure d'une tristesse sourde. Elle ne sait se l'expliquer.
Perceval ne parvient pas à en discerner l'origine, incompréhension face au saumâtre qui la submerge, l'effraie, et dont seule la prière parvient à l'en extraire, pour la laisser plus tard, après l'écriture du billet, mariner dans un chagrin opaque auquel elle ne comprend décidément rien et dont rien ne paraîtra à personne comme toujours.


Citation:
Aconit,

Dans quatre jours ! Quatre jours me dites-vous ! Mais je ne suis point prête, nous préparions un voyage pour les Flandres !
Bien, après réflexion, je peux différer les Flandres légèrement et me rendre dans les temps à Paris. Cambrai n'est guère éloignée.

Pour votre page, j'avais prévu de nous entraîner sur le terrain d'une petite forge sise non loin du quartier des Halles, elle ne m’appartient certes pas totalement, disons que l'usure ayant servie pour son achat n'a point été dans sa totalité remboursée à ma mère, donc j'en suis plus ou moins propriétaire en attendant.
Elle possède un couvert ouvert sur une petite cour intérieure, c'est là qu'on forge, et qu'on ferre les chevaux habituellement, en général j'y vais surtout pour y peaufiner ma technique avec Matéu, mon forgeron.
Nous y serons tranquille, à moins que vous ayez en tête un lieu mieux approprié ?
Souhaitez-vous me voir avant ou panserez-vous les plaies par la suite ? Comme il vous siéra.

Kasia a évoqué un évêque aux superbes yeux, qui lui a parlé de je, "comme s'il n'avait jamais rencontré quiconque de plus fascinant", je crains que notre petit hérisson ne soit dans l'erreur, car de fascination, je ne vois que celle que vous exercez sur le commun des mortels, elle m'a aussi donné de vos nouvelles, que vous paraissiez point si mal bien que silencieux et qu'en cela nous nous ressemblions, elle vous a trouvé néanmoins, plus prolixe que ma personne.
Le béguin dites-vous... je ne sais, nous n'évoquons point ce genre de chose dans nos courriers, vous avez bien su me séduire de par votre nature, vous avez peut-être raté une vie d'enjôleur, qui sait.
Dites à Alphonse, que je ne connais mie, que la Valachie nous fut prodigue en animaux, dont les lapins, les faucons, les dindes (malheureusement, les dindes à deux pattes et à froufrous aussi), en armes, en écus, en denrées rares telles que les cerises, nous ne sommes plus à une centaine d'écus près, sauf pour je, bien précautionneuse de ma piétaille.
Je ne connais point Tournai, ayant vécu principalement à Genève et sur les routes, plutôt celles du sud d'ailleurs, mais si le climat est égal à Arlon, cela ne serait point étonnant, même une partie du Léman gèle au plus froid de l'hiver.

Savez-vous, je n'entends rien à la complexion humaine, je fais partie d'une espèce dont les émotions des autres me sont hermétiques, secrètes, tout juste suis-je à même d’interpréter les miennes, comment pourrais-je vous en vouloir ?
Je n'ai rien à juger, ni à pardonner, vous êtes tel que vous l'êtes et c'est ainsi que je vous aime.

Pour vous dire le vrai, Arnauld a aussi insinué à mon aînée que j'avais quelques tendres penchants à votre égard, s'il n'est pas totalement dans le vrai, je ne puis prétendre qu'il a entièrement tort, cela relève de quelques sentiments plus abscons qu'un simple tendre penchant.

Oui j'ai une soeur, et si je vous en donne la description,vous saurez à l'immédiat si vous l'avez croisé ou non. Une brunette, trapue, manchote, et odorante la charogne, chapeautée d'un hibou mort, à la propreté discutable, répondant au nom de Minah.
Pour précision, elle a été adoptée, si vous vous posiez la question de notre non-ressemblance.
J'ai également deux grands frères, Christos-Louis et Guise-Eusaïas, dont un avec lequel je n'échange guère pour quelques raisons de rancœur, et l'autre qui a disparu. Ma mère a eu également une prime fille, morte en ses maillots d'enfances, à l'âge de cinq ans que je n'ai jamais eu l'heur de voir, Ciguë pour nom, voyez donc avec quel piquant nous baptisait-elle ?
Et vous ? Puisqu'on en est aux confidences familiales.

Quatre jours dites-vous ? Je serai là.
A Dieu, je vous laisse en garde.




Citation:
    Perceval,

    votre nom m'évoque un chevalier lointain, une quête étrange dont l'aboutissement défierait toutes les imaginations. Pour sûr, si l'on vous a nommée Perceval, Perceval-le-preux , l'aiguillon d'airain ... Vous ne pouvez qu'être destinée à de grandes choses. Cet aiguillon me taquine. Exerce sa force sur mon imagination fertile. Il me darde des choses qu'il ne serait pas convenable d'avouer pour un prêtre.

    Ainsi, vous lire comme une coquette qui s'empourpre de ne pas être prête pour le bal me fait sourire. Si j'y suis dans quatre jours, Paris me gardera pour quinze, comme à mon habitude... Peut être plus. Car mon ami Alphonse vient de perdre sa femme, du moins en reçu courrier, et également d'apprendre l'incendie de son commerce de parfumerie qui allait s'annoncer pignon sur rue aux pavés de la Capitale... J'en suis peiné. Ne saurais repartir sans l'attendre.

    Quelle est cette passion pour les forges? Voudriez vous devenir forgeron, Perceval l'Abeille? Je vais finir par vous imaginer sous un caparaçon, toutes ces passions masculines, de la joute à la lice, me laissent songeur. Avez vous les mains poussiéreuses, crayeuses à l'heure où vous me lisez?

    La forge ira. Cependant, ce sera pour une autre fois. Péripéties ont eu raison des plans que je destinais à mon page... Je crains qu'il ne préfère la parfumerie à mes idées chevaleresques... Il a refusé de se battre avec Kasia pour le prétexte qu'elle soit fille, tant et si bien que j'ai fini par céder et l'en dispenser. Il partira sous peu pour l'armagnac afin de prendre cours auprès d'une connaissance et de son capitaine. J'ose espérer que vous le rencontrerez tout de même un jour en passant par le Périgord.

    De ce qu'évoque à vous Kasia, je ne peux que me trouver mal à l'aise.Il est vrai que j'ai posé quelques questions, car le hasard était trop heureux de me trouver face à quelqu'un qui avait combattu à vos côtés... J'ai donc été surpris, et happé aussi, par les récits de la Valachie Lointaine, par le roux de votre mère et son nom claquant, son prénom de mage... Soyez assuré que de béguin, je n'en veux rien savoir par vous, je saurais par ma foi aller la trouver pour en avoir le coeur net si le courage me prenait un soir, chose qui je le pense, n'arrivera pas. Toutes les vies que j'ai raté ne sauraient m'accorder la seule chose dont je manque : l'expérience féminine. Les filles sont d'insondables mystères, effrayants aussi, par leur abysses et leurs habiletés. Et je jure devant dieu que si ma soutane ne les repousse pas, je ne fais rien pour les attirer non plus. Jamais je n'ai posé main sur une fille, quand bien même pour la repousser.

    D'hermétique, vous n'avez que l'écriture. Diable cette écriture est si rigide qu'elle me fait l'effet d'un coup de chat à neuf queues. Vous avez sous vos mots droits et ascètes, le coeur et l'avenir qui incombe à une jeune fille de votre âge, je suis dejà surpris que vous ayez tant vécu. Et si vous m'aimez, à votre façon, vous savez que j'ai raison. Sous la cuirasse, vous vous affolez gentiment d'un retard de rendez-vous... Là. Voilà que je souris encore. Gardez-vous de m'aimer, du moins, pas comme il ne le faudrait. Je vous décevrai bien tôt... Je n'ai que si peu à vous offrir. Vous méritez tant plus.

    Je crois bien avoir rencontré votre soeur, et encore, n'en suis pas si sûr. Je rencontre tant de gens Perceval, et ils me disent tant de choses, qu'il m'arrive hélas d'en perdre le fil. Quant à moi, le moment n'est pas choisi pour vous conter mes déboires de famille, un autre jour, sans doute, je vous en ferai l'épilogue.

    A très bientôt.

    Dieu vous garde.

    L'Aconit.


Lui répondre est comme une urgence, l'envie de rectifier certains propos, en clarifier d'autres.

Citation:

Faust,

Nulle coquetterie est à blâmer, vous m'en voyez contrariée de lire ce que vous spéculez à mon sujet, éventuellement un excès d'enthousiasme entremêlée au malaise de voir mes plans bien carrés chamboulés.
Je suis d'un ennui pathologique, j'affectionne maîtriser le moindre détail de ma vie que j'inscris dans une routine affligeante et tout écart à mon quotidien est soumis avec rigueur à un nombre incalculable d’hypothèses, je n'aime point être prise au dépourvu, ni même les surprises.
Chaque changement, me plonge dans une sourde angoisse, une sorte d'agitation intérieure que je ne peux définir avec clarté.
Non ce n'est point coquetterie.

Pour votre ami, j'en suis navrée, peut-être souhaiteriez-vous différer ma visite et ainsi apporter votre plein soutien à Alphonse ? Je le comprendrai sans peine, n'hésitez point si cela est nécessaire.

Vous me prêtez coquetterie féminine, et passions masculines.
Ne peux-je point être simplement je. Perceval.
Oui j'aime les forges, les armes, et les combats lame à lame, j'aime aussi à broder des fleurs sur les aumônières, ou des abeilles sur les mouchoirs, j'aime lire, étudier et ramasser les plantes et les fleurs, j'affectionne le boeuf salé, et déteste les douceurs, bien que le miel trouve seul grâce à mes yeux, j'empaille les oiseaux, je trouve cela reposant, et les cadavres ne m'effraient point, sauf ceux en Valachie parce qu'ils avaient la fâcheuse tendance de se relever et reformer une armée, et ça, ça file la pétoche. Je ne bois quasiment pas, et m'exerce chaque jour à l'escrime, à la monte, ne mange point d'aliment proscrit par les textes d’Averroës et tend à la vertu tant du corps que de mon âme. J'aime les chiens, les faucons et les furets mais points la chasse.
Cela vous convient-il ? Suis-je assez d'un côté ou de l'autre à votre goût ?
Laissez-moi juste être Perceval avant que je ne me plie à mon devoir, c'est ma seule faveur, me l'accorderez-vous ?

Nicolas, pour Kasia, ne vous en faites point, je ne suis pas tant la personne à qui l'on confie ce genre de chose, je suis probablement la personne la plus inappropriée même, je ne pense pas qu'elle s'ouvre à moi sur ce sujet, si sujet il y a, après tout ce n'est que la spéculation de votre ami et quand bien même elle le ferait, je ne suis pas de celle qui évente les secrets, gardant les miens si enfouis qu'ils n'apparaissent qu'aux gens auxquels je veux bien les montrer.

Perceval est le nom choisi par ma mère, c'est un nom de légende, mais la légende, je crois bien, c'était elle, et marcher dans son ombre se révèle être un exercice fort complexe, vous qui êtes fils de Lemerco, avez peut-être souffert de la comparaison inévitable que l'on fait d'un parent à son rejeton.
Excusez si la question vous froisse, mais quelles sont les choses que peuvent agiter un aiguillon dans l'esprit d'un prêtre ? Est-ce à voir avec le belliqueux du dard ?

Pour vous répondre sans les primes échardes dont je vous ai gratifié plus haut, les forges me passionnent depuis que j'ai visité celles de Passau, la qualité de leurs lames me fascinent, et leur manière de la travailler est sans égal, ceci est mon avis. Matèu prétend que je serai meilleure orfèvre que forgeron, car j'ai le sens du détail et que le travail méticuleux me convient mieux, il ne me connait point, je travaillerais chaque jour jusqu'à lui démontrer que j'y arriverai !

Dans quatre jours, où voulez-vous que je vienne ? L'Ostal Dieu ?
A Dieu, je vous abandonne, ce billet est jà bien trop bavard à mon goût.



P.S. : Mon écriture est économe ! Voilà tout !Vous faites tout pour me contrarier en ce jour !
P.S. bis : Si vous aviez rencontré ma soeur, vous vous en souviendriez, elle a l'effluve mémorable.
P.S. ter : Mes mains sont très bien comme elles sont, ni coquette, ni masculine, elles ont des doigts ! Tous.
PS. quater : Oui, j'avoue, coquetterie, et autres dérivés est un mot qui m'a piqueté.


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Perceval_aelis
Il est tard. Il n'a pas le coeur à répondre à une telle averse de mots, juste... à la désamorcer.

Citation:
    Perceval ! Je plaisantais...

    F.


Il est tard mais elle n'arrive pas à dormir. Quand on a Faust dans la peau c'est comme d'avoir le diable à sa porte. On n'en dort pas.
Billet court, qu'elle ne prend pas la peine de signer, sa simple écriture fait office d'identité.

Citation:
Vous plaisantiez ? Je n'y comprends rien à ces subtilités, l'on me dit trop premier degrés.
Vous devez me croire idiote à présent.
Rassurez-vous, je n'étais point du tout fâchée. Oubliez ceci.


Elle s'en veut, de s'être trop dévoilée, de l'avoir peut-être un peu bousculé, d'y avoir mis dans son courrier une part de sa douleur et peut-être sans s'en rendre compte de l'avoir accablé avec icelle.
Le tracé est ferme et régulier, peut-être même trop.


Citation:
Nicolas,
Je me suis trop épanchée, veuillez excuser.
Samedi je serai à l'Ostal Dieu. Je prends route ce soir si je le peux.
Prenez soin.


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