Perceval_aelis
Citation:
Garde à moi.
Oui-da, un méandre intellectuel où je vous retiens prisonnier contre rançon. Ramenez-moi votre corps, que je vous libère de votre âme. - là, entendez un ricanement digne d'une créature des enfers-.
Sanguienne ! Il faudrait pouvoir transmettre des messages ainsi, avec sa voix, ou une transcription de la voix.
Savez-vous que j'ai croisé lors de notre départ, un oiseau très coloré qui parlait avec nos mots.
Il ne tenait pas de conversation, mais semblait apte à reproduire des mots entendus. ça serait une idée pour transporter des messages... vocaux. Je suis certaine que vous me prenez pour une cinglée, mais cet oiseau, je l'ai bel et bien entendu. Brièvement mais entendu.
Mon héritage ne peut me combler, ni combler l'absence de force forcée qui en découle, d'ailleurs ce n'est qu'une infime part, juste des objets tel l'ichtus que vous portez à votre cou.
Pour le moment, je n'ai pas encore bien appris à m'en servir, j'effectue quelques moulinets qui ont néanmoins l'heur de servir à effrayer les corbeaux dans les champs.
La chance étant que ma mère était de petite constitution (je me demande comment un si petit bout de femme pouvait susciter autant de crainte) sa bâtarde ne se trouve pas tant lourde ou trop disproportionnée rapport à ma stature.
Néanmoins, Minah m'entraîne avec la masse d'arme, je vous avouerai que c'est laborieux et que pour l'instant à part des membres douloureux, il n'y a guère de résultat.
Ce qui me chagrine et qui parfois me prête au découragement c'est la dextérité dont fait preuve ma soeur alors qu'il lui manque un bras.
Cela pique un peu de jalousie mes sentiments à son égard, en vérité et sans rien vous celer, parfois j'envie en mon for le fait qu'elle ait été adoptée.
Je n'ai aucun mérite à être la fille de ma mère, mais elle, a été choisie pour ses vertus et même pour ses défauts.
Je le sais. Je suis ridicule.
Sachez le, je n'accorde pas facilement mes affections, elles sont rares, peut-être par égoïsme, exclusivisme, ou simplement je n'ai nul besoin d'être très entourée. Est-ce une chance pour eux et vous, je ne sais, vous avez pu le constater, je ne vous ménage pas.
Tout de même, je me dois de vous dire, que vous c'est encore différent, je vous accorde mon sentiment et ma fiance alors que vous m'êtes étranger. Vous êtes la première personne dont le lien n'est pas issu de ma famille, ou du fait qu'Izaac soit mon précepteur, un lien qu'à moi finalement.
C'est ce qui me le rend si important.
Pour cette personne que vous avez aimé, le lui avez-vous dit ? Ma curiosité est certainement mal placée mais j'aimerai bien si vous le souhaitez que vous me contiez la manière dont vous l'avez rencontré, comment avez-vous su qu'elle comptait pour vous, avez-vous eu les symptômes que vous m'avez décrit ?
Non, ne faisons nullement projet de notre mort, il est déjà tant complexe de vivre.
Vous ne souhaitez pas m'empailler ? Pourtant je ferai un chouette épouvantail, je vous l'assure.
J'espère juste que vous avez oublié une lettre à un de vos "empailler" ou sinon, vous avez l'étrange souhait de ne pas mempaler (ce qui m'arrangerai grandement aussi, je ne vous le cache pas).
Pour Arles, je vous avais prévenu, ils sont étranges en Provence, mais la ville, comment est-elle ? Belle ? Grande ? Majestueuse ? Ou bien affreuse, exiguë, puante ? Je n'ai jamais visité Arles, et je me demande à quoi peut ressembler cette cité.
Actuellement, nous avançons péniblement mais inexorablement, quelques cols ont été franchis après avoir longé le Léman et je suis bien contente de n'avoir pas eu à le faire en plein hiver. Nous avons traversé une cité moribonde, où les chiens efflanqués y traînaient leur carcasse.
Certains trouvent ce genre de voyage ennuyeux mais moi je ne puis me lasser de ces paysages.
C'est au seuil du jour que j'y préfère ma route, quand la brume enlace les flans de montagne, agrippant aux branches roussies des arbres, j'aime l'air frais qui picote le visage, fouette mes poumons telle une nouvelle naissance.
Le pas est encore gourd de sommeil, les hommes cheminent en silence, alors que les chevaux laissent échapper des volutes de vapeur de leurs naseaux. Il y a une certaine poésie rustique que j'apprécie fortement.
L'instant où Dieu, nature, bêtes et hommes sont dans une symbiose totale.
Vous auriez du rebrousser chemin, oui. Et venir avec moi.
Déos vous veille.
A mon Jehan de sa dévouée Abeille.
P.S. : Pour la rime seulement ? Voilà qui me chagrine.
Oui-da, un méandre intellectuel où je vous retiens prisonnier contre rançon. Ramenez-moi votre corps, que je vous libère de votre âme. - là, entendez un ricanement digne d'une créature des enfers-.
Sanguienne ! Il faudrait pouvoir transmettre des messages ainsi, avec sa voix, ou une transcription de la voix.
Savez-vous que j'ai croisé lors de notre départ, un oiseau très coloré qui parlait avec nos mots.
Il ne tenait pas de conversation, mais semblait apte à reproduire des mots entendus. ça serait une idée pour transporter des messages... vocaux. Je suis certaine que vous me prenez pour une cinglée, mais cet oiseau, je l'ai bel et bien entendu. Brièvement mais entendu.
Mon héritage ne peut me combler, ni combler l'absence de force forcée qui en découle, d'ailleurs ce n'est qu'une infime part, juste des objets tel l'ichtus que vous portez à votre cou.
Pour le moment, je n'ai pas encore bien appris à m'en servir, j'effectue quelques moulinets qui ont néanmoins l'heur de servir à effrayer les corbeaux dans les champs.
La chance étant que ma mère était de petite constitution (je me demande comment un si petit bout de femme pouvait susciter autant de crainte) sa bâtarde ne se trouve pas tant lourde ou trop disproportionnée rapport à ma stature.
Néanmoins, Minah m'entraîne avec la masse d'arme, je vous avouerai que c'est laborieux et que pour l'instant à part des membres douloureux, il n'y a guère de résultat.
Ce qui me chagrine et qui parfois me prête au découragement c'est la dextérité dont fait preuve ma soeur alors qu'il lui manque un bras.
Cela pique un peu de jalousie mes sentiments à son égard, en vérité et sans rien vous celer, parfois j'envie en mon for le fait qu'elle ait été adoptée.
Je n'ai aucun mérite à être la fille de ma mère, mais elle, a été choisie pour ses vertus et même pour ses défauts.
Je le sais. Je suis ridicule.
Sachez le, je n'accorde pas facilement mes affections, elles sont rares, peut-être par égoïsme, exclusivisme, ou simplement je n'ai nul besoin d'être très entourée. Est-ce une chance pour eux et vous, je ne sais, vous avez pu le constater, je ne vous ménage pas.
Tout de même, je me dois de vous dire, que vous c'est encore différent, je vous accorde mon sentiment et ma fiance alors que vous m'êtes étranger. Vous êtes la première personne dont le lien n'est pas issu de ma famille, ou du fait qu'Izaac soit mon précepteur, un lien qu'à moi finalement.
C'est ce qui me le rend si important.
Pour cette personne que vous avez aimé, le lui avez-vous dit ? Ma curiosité est certainement mal placée mais j'aimerai bien si vous le souhaitez que vous me contiez la manière dont vous l'avez rencontré, comment avez-vous su qu'elle comptait pour vous, avez-vous eu les symptômes que vous m'avez décrit ?
Non, ne faisons nullement projet de notre mort, il est déjà tant complexe de vivre.
Vous ne souhaitez pas m'empailler ? Pourtant je ferai un chouette épouvantail, je vous l'assure.
J'espère juste que vous avez oublié une lettre à un de vos "empailler" ou sinon, vous avez l'étrange souhait de ne pas mempaler (ce qui m'arrangerai grandement aussi, je ne vous le cache pas).
Pour Arles, je vous avais prévenu, ils sont étranges en Provence, mais la ville, comment est-elle ? Belle ? Grande ? Majestueuse ? Ou bien affreuse, exiguë, puante ? Je n'ai jamais visité Arles, et je me demande à quoi peut ressembler cette cité.
Actuellement, nous avançons péniblement mais inexorablement, quelques cols ont été franchis après avoir longé le Léman et je suis bien contente de n'avoir pas eu à le faire en plein hiver. Nous avons traversé une cité moribonde, où les chiens efflanqués y traînaient leur carcasse.
Certains trouvent ce genre de voyage ennuyeux mais moi je ne puis me lasser de ces paysages.
C'est au seuil du jour que j'y préfère ma route, quand la brume enlace les flans de montagne, agrippant aux branches roussies des arbres, j'aime l'air frais qui picote le visage, fouette mes poumons telle une nouvelle naissance.
Le pas est encore gourd de sommeil, les hommes cheminent en silence, alors que les chevaux laissent échapper des volutes de vapeur de leurs naseaux. Il y a une certaine poésie rustique que j'apprécie fortement.
L'instant où Dieu, nature, bêtes et hommes sont dans une symbiose totale.
Vous auriez du rebrousser chemin, oui. Et venir avec moi.
Déos vous veille.
A mon Jehan de sa dévouée Abeille.
P.S. : Pour la rime seulement ? Voilà qui me chagrine.
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