Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

Echanges épistolaires

Perceval_aelis
Bordeaux enfin, la fin d'une errance avant de reprendre le chemin retour direction l'Artois.
La fatigue marque de légers sillons le museau juvénile de la jeune Perceval et une légère moue mécontente perdure depuis quelques jours.
Périgueux s'était montrée autant déceptive qu'agréable, une rencontre plus qu'une autre, lui ayant touché l'âme de manière si surprenante, Faust agissant sur elle tel un baume à son coeur étouffé.
La plume est prise, point encore totalement allègre mais plus légère et même la demoiselle, en l'instant, trouve en l'échange, un plaisir candide qui la réconcilie un peu avec sa vie.


Citation:
Jules,

Leroy ou Marsac, peu m'importe, n'ayant su de prime votre nom, que vous usiez celui-là ou un autre n'y changera rien, vous serez toujours le petit pécheur de Clermont, blondin à mi chemin entre l'enfant et l'homme en devenir.
Il est bon d'assumer le passé et peut-être par votre élévation, votre nom en sera rétabli et l'honneur lavé. Je ne connais guère cette histoire de trahison et si vous le souhaitez vous pouvez me la conter, ayant passée le tendre de mon enfance dans les montagnes genevoises à courser des troupeaux de chèvres, je ne suis guère à jour sur certains faits politiques mais pour dire le vrai, et de ce que j'en ai vu, la trahison n'est affaire que de point de vue, cela dépend de qui gagne et de qui perd.

Sachez le, je vais mieux, point ne suis-je encore purgée de ma malencolie mais mon caractère prend le dessus, j'essaierai de passer par la Normandie, vous revoir me sera sûrement bénéfique et j'ai hâte de voir de mes yeux quel jeune homme vous êtes, vous avez dû grandir depuis les quelques mois qui nous ont séparés.
Vous voilà donc en fonction ? Quelle grande fierté pour vous et quel chemin parcouru depuis nos premiers échanges. Ceci est une belle nouvelle, de quoi égayer mon ordinaire.

J'espère que vous n'avez point trop souffert des agissements équivoques de cette jeune fille, il est vrai que son comportement est des plus étranges, enfin, je vous parle de ceci en étant dans l'ignorance des rapports entre les gens. J'ai tant de mal à me lier et ne tisse que peu d'amitiés qu'il m'est difficile à juger cela d'un oeil pertinent.
Mon sentiment reste tout de même que ce n'est pas façon de faire.

Pour votre soeur, je pense que vous devriez la laisser faire, vivre peut-être ses propres expériences mais toujours garder votre coeur ouvert, et prêt à l'accueillir sans jugement, sans mépris avec seulement en mémoire l'amour qui vous unit cela évitera de part et d'autre l'amer d'un chagrin inutile, rappelez-vous vos heureuses années et la complicité qui vous liait.

Cessons les sujets fâcheux, et pour vous répondre, j'ai préféré le paysage sauvage de la Bretagne à celui que m'offre Bordeaux, le Périgord n'est point déplaisant, juste ce que j'y avais à faire l'était suffisamment pour me déplaire... mais point totalement. Les voyages ont cela d'attrayant, ils nous laissent des souvenirs, à nous de piocher dans les bons ou les mauvais, selon l'envie.

Il me faut vous laisser, et aussi vous avouer que vous n'étiez pas dans le tort avec vos histoires de mariage, il est bien question de me trouver époux et jà, négociations se font.
Là où vous faites fausse route, ce n'est pas tant celui que j'épouserai qui me cause chagrin mais plutôt celui avec lequel je ne pourrais jamais me lier.
Ces sentiments là sont choses complexes, gardez-vous en pour le moment, il sera bien assez temps de vous frotter à ces douleurs.

A l'Indivisible je vous confie.
Votre dévouée, Perceval.

_________________
Perceval_aelis
Il n'avait pas répondu, sûrement était-il fort occupé avec sa nouvelle fonction, cette dernière ainsi que les apprentissages auxquels il devait se plier, ne devaient lui laisser guère de temps.
Plume est prise, billet court à l'écriture austère.


Citation:
Jules,

Demain nous serons à Avranches, y serez-vous ?
J'aurai plaisir à vous revoir.
L'Unique vous veille.

Perceval

_________________
Jules_de_marsac
Jules avait reçu la lettre de Perceval dans la nuit. Au petit matin, il lui répondit :



Chère Perceval,

Pardonnez mon manque de fidélité quand à notre échange. J'ai beaucoup de travail à cette saison et les journées sont bien plus longues qu'en hivers.

Actuellement je ne suis plus à Avranches mais à Lisieux. Allez-vous y passer ?

Prenez soin de vous,

Jules de Marsac


_________________
Jules de Marsac

Ecuyer de messire Timothée de la Serna-Marigny
S&J - Jamais sans ma soeur - S&J
Perceval_aelis
Message bref.

Citation:
Jules,
Demain, dimanche.
P.

_________________
Azalys



Challenge RP version n° 2
Challenge 5 : S'incruster dans un RP sur les Arpenteurs
Donc je passe et je repars aussi vite ^^


Boung

Elle leva la tête
Encore un pigeon qui s'écrasait sur sa fenêtre.
Décidément, c'était la série en ce moment.
Elle se précipita quand même, amie des animaux qu'elle est.
Elle le prend avec délicatesse, il a une grosse bosse sur la tête mais rien de bien grave.
Elle le pose dans la volière, enlève le message au cas où cela soit pour elle mais non.
En lisant le message, elle se dit que l'oiseau doit être remis d'aplomb bien vite aussi elle lui donne de l'eau, des graines et un mélange d'’éleuthérocoque et de ginko biloba qu'elle avait acheté à un marin ayant fait un séjour en Chine. *
Une heure de repos après, le pigeon était sur pied, la bosse un souvenir.
Elle accrocha le petit mot de nouveau à la patte du volatile et le relâcha en lui souhaitant bonne chance avant de retourner à ses occupations.



* NDLR : j'ai vérifié, la chine était connue du monde occidental depuis sa découverte par Marco Polo (1254-1324)

_________________

Azalys - Gauvin - Titbou
Jules_de_marsac



Chère Perceval,

Je vous écris sans trop savoir quoi vous dire. J'espère que vous êtes rentré sans crainte. J'avoue que j'attendais un petit mot pour m'assurer de votre retour chez vous mais je crois que j'en demande trop; vous avez un emploi du temps bien chargé.

Me concernant, je continue ma pastorale Aristotélicienne. C'est un peu long, mais je m'accroche. J'ai envie de croire au très haut et penser qu'il peut m'aider à réaliser mes rêve.

Je reprends très prochainement la route pour Clermont. J'y ai de belles marchandises à vendre et peut-être vais-je pouvoir m'inscrire à l'université. Je vais y rejoindre ma sœur d'ailleurs. Je n'ai plus de ses nouvelles depuis longtemps... elle traîne avec son manouche encore et toujours... Il l'aura bien changé. Sait-elle encore que j'existe ? Qu'importe, je trace mon chemin.

Je vais voir avec mon maître quelle est la suite me concernant; je ne sais s'il compte retourner en Normandie ou rester en Auvergne... Peut-être vais-je voyager un peu, je ne sais pas... tout seul ce n'est pas prudent je sais... Même quand on a 10 ans, un chien Charlie qui vous défendrait corps et âme et une monture fidèle qui lit en vous comme dans un livre ouvert. Je sais pourtant pas trop mal me défendre désormais, j'apprends lentement à attaquer l'ennemie... Je sais aussi m'occuper des animaux et faire une soupe de légumes... Allumer un feu... et m'orienter avec les étoiles... Peut-être suis-je prêt pour l'aventure finalement.

Que le très haut vous protège,
Bien à vous,

Jules.

_________________
Jules de Marsac

Ecuyer de messire Timothée de la Serna-Marigny
S&J - Jamais sans ma soeur - S&J
Perceval_aelis
Peut-être avait-elle répondu mais le courrier s'était perdu.
Peut-être avait-elle répondu mais avait oublié le courrier en quelque endroit.
Peut-être qu'elle n'avait pas écrit.
Il n'y a qu'elle qui le sait, elle, a la mémoire infaillible, à la souvenance qui ne souffre d'aucune erreur, elle qui se rappelle tout sans défaut, le souvenir intact comme s'il venait d'être enregistré.

Elle fronce légèrement les sourcils à la lecture, pour elle, c'est sûr, elle a envoyé un courrier.
Peut-être le pigeon aura-t-il dévié (encore) de sa route ?
Plume est prise, réponse à l'immédiat est donnée.


Citation:

Jules,

Je crains que mon dernier courrier se soit égaré, il n'y a nulle moleste à ceci, il n'était guère étoffé, tout juste quelques lignes pour vous apprendre que j'étais bien arrivée.
Mon retour en ces terres se fait morose, les chaleurs sont accablantes et les orages hargneux déversant leur torrent dévastateur me plongent dans une torpeur estivale, en plus je crois bien que je me suis attrapée un petit refroidissement.

Ne vous inquiétez point de mon emploi du temps, bien que quelques charges me soient attribuées, je suis plutôt désoccupée, je peine à ouvrir ma forge, moi si laborieuse de tempérament me laisse aller à quelques paresses. Je ne sais, la fatigue du voyage, le pesant de l'air, ou quelques funestes nouvelles, mon allant s'en est allé.
J'espère le retrouver quand le frais reviendra et que moisson aura passée.

Ainsi j'apprends que vous allez vous faire baptiser, la pastorale chez vous en est les prémices.
Probablement, vous n'avez point encore saisi notre différence, je, pleinement, vous êtes romain, je suis réformée, nous ne partageons point la même Opinion bien que nous ayons le même Dieu.
Néanmoins vous faites la démarche d'aller à Sa rencontre et je ne puis que vous féliciter.
Je ne m'engagerai pas à vous dire que d'embrasser cette voie est une bonne chose, en mon âme et consciences, je ne le peux.

Vous allez voyager ? Voilà une chose bien agréable, soyez prudent en vos déplacements, allez-vous vous rendre à Clermont avec votre maître ? Vous serez sous bonne garde au moins et mon esprit en sera rasséréné. Pour votre soeur, comment savez-vous que vous la verrez en Clermont si mie nouvelle, elle ne vous baille ?
Si cela vous blesse, laissez-la vivre sa vie, peut-être a-t-elle besoin de cette liberté pour mieux revenir vers vous ? Je ne pourrais me prononcer, je ne la connais guère, et ne saurai quoi en dire.

Même si vous avez des compagnons fidèles, et je le sais pour en avoir aussi, promettez-moi de ne point voyager seul. Promettez ! Soyez toujours escorté.
Ne serait-ce que pour ne point souffrir de solitude.
Oui vous savez parfaitement vous débrouiller, j'en suis convaincue, n'êtes-vous point un homme en devenir ? Je le crois pleinement.

Adoncques, vous souhaitez prendre les études, êtes vous arrêté en le choix de la matière ? Il faudrait à présent que je suis installée m'y mettre, il me manque encore quelques courriers de recommandations afin de me présenter en l'université.

L'Unique vous veille.
Prenez soin.

Perceval, votre dévouée

_________________
Jules_de_marsac


Très chère amie Perceval,

Deux longs mois depuis votre dernier courrie. Aussi je vous présente très sincèrement mes excuses pour ce silence. Il y a parfois des moments où nous avons besoin de temps et de vide. Ce temps pour réfléchir, penser et grandir. Avancer dans le droit chemin, surtout à mon âge. Bien que j’ai pas voyagé seul, comme vous me le recommandiez, je pense avoir souffert ces dernières semaines d’un mélancolie et d’une solitude rarement ressenti.

Que raconter de ces dernières semaines… Je suis revenu à Clermont avec mon maître. J’ai repris le travail après notre voyage. J’ai d’ailleurs modestement progressé en équitation. Quand on ne fait que ça de la journée, ça devient naturel je crois. C’est une question d’habitude. Aussi je commence vraiment à apprécier le galop bien que parfois je tombe dès que ma monture ralentit trop rapidement.

Il y a quelques jours, je me baladais un matin dans la forêt et qu’elle ne fût pas ma surprise de découvrir une pauvre bête au sol. Un cheval, d’une robe grise claire. Immédiatement et sans réfléchir, j’ai voulu l’aider. Je lui ai fais boire comme possible l’eau de ma gourde. Puis, par je ne sais quelle chance, j’ai réussi à le ramener aux écuries; cela m’a prit des heures. De là, j’ai fais ramener, grâce aux connaissances et à l’argent de mon maitre, un médicastres et il m’a dit de le réhydrater et de rester au près de lui pour le faire manger. J’ai dormi des nuits entières à ses cotés, allongé sur la paille avec une grosse couverture pour me réchauffer. Ici les nuits sont vraiment froides. J’ai nettoyé chaque jour son box et je l’ai bien désinfecté, le box hein… Et il va mieux, le cheval hein. J’en suis tellement heureux et j’ai pu le baptiser Synéfo. Avant j’avais trop peur de m’attacher à lui en lui donnant un nom et d’en souffrir. Phonétiquement en grec ça veut dire nuage. J’ai trouvé que c’était tout à fait approprié. Un nuage peut aussi bien être gris que blanc ou parfois rosé ou orangé. Je n’irai pas dire un arc en ciel de couleur, de peur de paraitre trop romantico- dramatique. Puis on mélange pas les arc en ciel et les nuages comme on ne mélange pas les torchons et les serviettes.

Ma soeur est à Clemont avec nous depuis peu. Nous avons échangé quelques courriers durant son voyage. Elle nous a rejoint mais la solitude la guète jour après jour. Elle n’a pas d’amie et passe quasiment tout son temps seule. Elle part cueillir des fleurs ou alors flâner au marché. Par contre, elle a rencontré un nouvel homme. Ni un gitan, ni un esclave. Un homme que j’ai rencontré et qui me semble être très humble, respectueux et honnête. Le souci c’est que Solène n’a personne à qui parler de lui justement. Cela m’attriste de voir qu’elle est aussi renfermé. Mais que faire de plus ? Je ne suis pas une soeur, mais un frère et cela nous empêche de discuter de beaucoup de choses. Déjà parce qu’on s’comprend pas toujours et puis que j’avoue que cela manque d’interêt parfois.

Quand à mon baptème c’est toujours en attente. Attention, préparez vous au méli-mélo. Premièrement, je ne pouvais pas être baptisé en Normandie car je n’habite pas là bas. Deuxièmement, je dois me faire baptiser en Auvergne mais je ne suis qu’un enfant alors je n’aurai jamais du suivre une pastorale. Troisièmement, j’aurai simplement du être baptisé comme un enfant que je suis et passer une confirmation en suivant une pastorale à l’âge d’être un adulte. J’espère que vous trouvez cela aussi illogique que moi… Par chance, mon cas a été envoyé à Rome et j’espère avoir un jour des nouvelles. J’ai bien dit, un jour… Mais j’espère que cela se fera et que j’aurai le plaisir de vous inviter à la petite fête que j’organiserai pour l’occasion.

J’ai enfin commencé mes études à l’université pour l’armée. J’apprends parallèlement la navigation dans l’espoir un jour de pouvoir conduire et piloter un bateau et savoir le manoeuvrer.

Je crois avoir fait le tour des nouvelles de ma vie. Qu’en est-il de votre coté ? Où vivez-vous ? Comment va votre soeur ? Comment s’est terminé votre été ?

Prenez soin de vous, 
Que le très haut vous protège, 
Bien à vous, 

Jules.




_________________
Jules de Marsac

Ecuyer de messire Timothée de la Serna-Marigny
S&J - Jamais sans ma soeur - S&J
Perceval_aelis
Les ongles rongés, la pulpe des doigts piquetée par le dard d'une aiguille fine, la main gourde à tenir la plume.
Il y a là un reliquat de fièvre qui lui bouffe encore un peu d'équilibre, mais plus que tout, la fatigue, qui lui colle à l'os, à la chair, s'encharne à la carcasse insidieusement.
Les inquiétudes, insaisissables spectres agitateurs des nuits, perturbateurs des pensées diurnes, ne lui laissent aucun répit. Hydre.

Et ce frère laissé en Touraine, ne serait-il pas mort finalement de sa maladie ? Et cet autre, ne serait-il point parti pour quelques trahissons à son sang ? Et ces départs ratés, ces retrouvailles avortées, ces adieux manqués, ont fini par élimer l'humeur rousse.
Voilà plus de vingt jours qu'elle aurait dû répondre à ce courrier, mais y avait-il vraiment matière ? Sans trop savoir, une lettre se trace, puis une autre et enfin, le délié se fait.
Parce que la diligente abeille, n'a pas le temps pour la tristesse*.



Citation:
Jules,

Le voyage rend souvent mélancolique, car c'est un temps pour soi, un temps pour réfléchir, regarder en arrière, faire le point, tracer les prémices d'un projet.
C'est ce que j'y préfère, et donc, ne peut vous en vouloir. D'ailleurs, vrais amis n'ont point à se pardonner les absences, car jamais ils ne se séparent vraiment.

Je suis bienheureuse de vos avancées, même si je vous en croyais totalement capable, j'aime à découvrir vos impressions quant à la monte, je m'y adonne chaque jour au moins quelques heures.
Ainsi donc vous avez votre propre cheval, voilà qui doit vous ravir, vous qui affectionnez tant le contact avec l'animal, tant canin qu'équin.

Pour votre baptême, je n'entends rien aux histoires des romains, n'étant pas de cette religion, je n'y ai guère d'avis, néanmoins, ne m'invitez point à ce genre d'événements, bien que parti d'un bon sentiment, je ne m'y sentirais point à mon aise, de part le fait que je ne partage pas votre croyance, et d'autre, qu'il y aura certainement beaucoup trop de monde.
Je préfère les entrevues en petit comité, ainsi l'on peut à loisir converser tranquillement. Ne m'en voulez pas, je dis simplement tout dret ce qu'il en est.

Je ne sais où vous trouvera cette lettre, si toujours à Clermont, si de retour en Normandie, si sur les chemins.
Pour je, nous voyageons, route pour le sud est prise, et Guyenne ouvre à nous paysage délavé par les pluies froides d'automne. Auch, Tolosa, Sarlat, Bourganeuf, Sancerre, Sémur pour en fait le grossier tracé, peut-être aurons-nous l'heur de nous croiser ?
Dieu est imprévisible.

J'ai reçu ma terre, et quand viendra le cinq décembre, mon front ceindra couronne et pleinement je serai seigneur d'icelle.
Sous poignée de mois, anneau devra trouver à mon doigt logis, et marquis toulousain sera mon époux, si Deus lo volt*.

J'ai quelques nouveaux passe-temps, parfois je vais à Paris, faire courir mon lévrier au cynodrome, point trop mauvais, en deux courses, arrivé à chacune deuxième.
Grand et majestueux, je l'avais ramené des contrées du grand est, dans un but de relancer l'élevage qui appartenait à ma mère, il porte le nom de Khan.
Et puis en voyage j'ai trouvé l'idée de broder pour me passer le temps, cela m'apprend la patience, et la précision, je suis certaine que tous bons duellistes devraient s'y mettre, bien que la tâche n'est guère très glorieuse pour le genre masculin.

Baillez nouvelles. Bonnes ou mauvaises, dans les temps qui vous conviennent.
Peu m'importe, vous trouverez toujours à cette adresse, plume amicale pour vous répondre.

Dieu garde. Toujours.








*William Blake
*Deus lo volt = ancien oc, Dieu le veut.

_________________
Perceval_aelis
Citation:
Joyeux anniversaire Perceval.

Jules


Le billet est court, il paraît bien peu de chose et pourtant, il est beaucoup pour elle.
Ce soir, à l'heure de se coucher, c'est le seul qu'elle ait reçu.
Le seul qui appose un baume à son chagrin.
Le museau pâle se penche sur la réponse, et avec peine, elle trace le délié en tentant d'être le plus lisible possible.


Citation:
Jules,

Excusez le bref de mon mot ainsi que la qualité de mon écriture, poignet fut brisé à la lice, main gauche est bien moins éduquée que la droite pour les lettres.
Bien que court, votre billet m'a fait plaisir, soyez remercié grandement pour cette délicate attention.
J'espère de plus amples nouvelles de votre part, à défaut de vous en fournir des miennes.

Dieu garde. Toujours.

P.

_________________
Jules_de_marsac
Jules était dans une mauvaise passe. Une connerie en entraînant une autre et le voici totalement désabusé et déprimé. Oui on peut être déprimé à 10 ans. Il s'était néanmoins souvenu de l'anniversaire de Perceval. N'ayant pas le cœur de lui raconter toutes ses honteuses aventure, il lui avait envoyé un pli des plus court, des plus simple. Pourquoi ? Parce qu'il était persuadé que sa lettre de retrouverait au milieu de tant d'autres et qu'il fallait mieux aller droit au brut.

En recevant les remerciements de Perceval, qu'il n'attendait d'ailleurs pas forcément, Jules fût soudain prit de profond remords... Sans attendre un instant, il prit sa plume pour lui répondre
.



Perceval,

Ne soyez point désolée de la longueur de votre réponse qui est déjà bien plus fournie que la mienne. C'est à moi de vous présenter des excuses pour avoir envoyé ces quelques mots et seulement quelques mots.

Encore la lice ? Mais que s'est il passé cette fois ? Figurez-vous que j'ai pensé à vous dernièrement en affrontant le petit frère de mon seigneur, que j'ai modestement battu, laissant une amnésie partiel à mon adversaire puis contre mon maître qui m'a gagné. Je commence à vraiment maîtriser mon épée en défense. Quant à mon baptême il est toujours reporté...

Il semblerait que vous soyez, depuis peu, Seigneur d'Icelle. J'aurais aimé être présent pour assister à cet événement qui vous définie désormais. Toutes les félicitations.

Prenez soin de votre poignet et prenez le temps d'être guéri pour me répondre.

Que le très haut vous protège,

Jules

_________________
Jules de Marsac

Ecuyer de messire Timothée de la Serna-Marigny
S&J - Jamais sans ma soeur - S&J
Jules_de_marsac
Il avait besoin de parler, besoin d'écrire, besoin de se confier. Le papier était un bon remède, tout comme la lecture et les conseils d'une amie. Aussi, ses échanges avec Perceval avait toujours été courtois et Jules se disait que ça ne serait pas si bête de lui raconter tout ce qu'il s'était passé ces dernières semaines.

Prenant la plume, à nouveau, il commença à gratter sur un vélin :






Chère Perceval,

J'ai ce besoin d'écrire de vous dire tout ce qui se passe dans ma vie. J'ai fais des conneries... pardonnez mon langage mais il n'y a pas d'autres mots. J'ai aussi besoin de tout poser sur le papier et que quelqu'un me lise, j'ai décidé que ce serait vous. Pourquoi ? Parce que j'ai profondément confiance en vous Perceval. Vous êtes une amie chère et je pense, peut-être à tors, que vous ne me jugerez pas.

Il y a peu, j'étais en Arles. J'ai désobéit à mon seigneur en ne lui disant pas... J'ai dis que je partais avec ma soeur et ça a été le cas jusqu'à ce que je retrouvé un ami cher, que j'appelle Tonton pour la blague... Alres est une ville tellement animée avec tant de monde. J'ai apprécié découvrir ces ruelles et animation. Mais j'ai aussi rencontré deux adorables personnes, deux soeurs Louise et Fleur. J'ai été de suite pris de beaucoup d'affections pour elles deux. Elles m'ont accueilli dans leur foyer avec beaucoup de gentillesse et j'ai tout fais pour leur rendre la pareille en les aidant.

Puis, Fleur qui a mon âge, m'a confié beaucoup de secrets sur leur famille et leur passé... Je ne vous dirait rien de ce qui m'a été difficile à entendre pour ne pas les trahir. Oui, difficile et tellement difficile que ça m'a mis hors de moi. Tant de douleurs et d'injustices de la part d'un homme, un seul homme. La colère m'a envahit, je déteste qu'on puisse répandre le mal et détruire sa famille. Je ferai tout pour que mes parents soient encore en vie.

Fleur et moi avons donc décidé, sur un coup de tête irréfléchi de prendre la route pour Chinon, une ville à l'opposée de là où nous étions. Mais qu'importe, nous étions deux à nous soutenir pour arriver au bout de notre quête et... tuer cet homme responsable de tout ce malheur.

Sauf qu'évidement nos soeurs ont été au courant, Solène et Louise nous ont retrouvés et elles en ont parlé à mon seigneur Timothée de la Serna Marigny. J'ai reçu une lettre de convocation pour qu'on s'explique... Il semble qu'il soit en colère vu la tournure de la lettre. Courte et sans aucun artifice. Je pense qu'il va me destituer de mon titre d'écuyer.

Voyez, j'ai tout perdu. La confiance de mon seigneur, celle de ma soeur et l'amitié de Fleur et Louise qui ont été si gentilles avec moi. J'ai honte, tellement honte de m'être laissé emporté par la colère, la haine... Mère m'avait donné un rituel quand j'étais petit pour calmer ce genre de crises, je n'y ai même pas pensé, je n'ai rien vu venir surtout. J'ai perdu toute trace de lucidité. Il fallait que j'aille tué cet homme comme si le très haut m'en avait chargé. C'est idiot me direz vous et vous aurez raison. J'ai été un imbécile, un idiot fini. J'espère que vous ne me jugerez pas, et si tel est le cas, alors pas trop sévèrement.

J'apprends chaque jour à grandir et c'est pas si simple en réalité. Je crois que rien n'est simple et qu'il me faudra faire face à d'autres injustices, les accepter même si ça me semble au dessus de mes forces. C'est peut-être ça être un adulte.

Ecrire ce que j'avais sur le coeur m'a fait du bien. Je vous remercie d'être celle à qui je peux confier cela.

Prenez soin de vous,

Que le très haut vous garde, vous protège contre les injustices et la douleur, la souffrance et la maladie.

Jules


_________________
Jules de Marsac

Ecuyer de messire Timothée de la Serna-Marigny
S&J - Jamais sans ma soeur - S&J
Perceval_aelis
Perceval avait laissé décembre se dissoudre en mélancolie, tristesse en collier, coeur salin et affections nouvelles.
Non, elle n'avait pas oublié, elle n'avait juste pas su quoi répondre face à sa détresse.
Finalement plume prend chemin de sa main, lettres malhabiles se dessinent sous l'encre.


Citation:
Jules,

Courrier ne m'a jamais été aussi complexe à griffonner. Jà parce que patte dextre se trouve toujours chiffonnée et bien à l'abri sous un bandage, et que senestre n'est guère la plus appropriée pour l'écriture, bien que je sois en nette progrès.
Puis vous soulevez-là un problème conséquent.

J'aurai aimé vous insuffler conseils mais qui suis-je pour m'apenser détentrice d'une sagesse que je n'ai point, néanmoins avec attention, j'ai lu, j'entends votre détresse et je souhaite assouager vos craintes, ne vous cherchez plus tourments .
Je pense qu'à nos âges c'est chose commune de commettre des erreurs, elles sont paraît-il nécessaire à nous forger.
Je me garde bien de vous faire remontrances, j'en ai mon lot d'erreurs dont les conséquences ne sont point encore écloses et ne sait encore le prix que j'en paierai.
Sachez juste que la colère n'est jamais bonne à suivre, qu'elle ronge le coeur et la moindre parcelle raison, il n'est pas aisé de ne point y céder.

Que s'est-il passé avec votre maître ? Si il est tel que vous me l'avez décrit, il vous aura jugé avec une équité sévère mais aura le bonne âme de vous pardonner, et vos amies, et votre soeur ? Vous êtes si jeune, et cela était parti d'une attention certes déraisonnable mais toutefois louable.

Pour ma part, décembre a été loin d'être une période faste, elle me rappelle à des souvenirs pénibles, et ma santé n'était pas des plus brillantes, avec le temps et des soins, je suis presque totalement rétablie. J'étudie, les langues, beaucoup et l'art de la guerre, tactique et stratégie, mes journées sont bien pleines. Ma soeur, Minah, me donne soucis, voilà des semaines que je n'ai pas revu son museau et qu'elle ne m'a point baillé de nouvelles. Je me suis mise dans une liste avec mon père, il se peut que je sois amenée à prendre quelques responsabilités sous vingtaine, ainsi mon hivernage n'aura point été inutile.

J'espère que le prochain courrier sera sous de meilleures auspices et que les nouvelles que vous me baillerez seront bonnes.
Recevez mon indéfectible affection.

Dieu garde. Toujours.

P.

P.S. : mes terres portent le nom de Clairefontaine, icelle signifiait juste celle-ci.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)