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Baptême sous l'auspice du Lys et de l'Aigle

Temperance
En est-il sûr, que tout est bien, l'infâme ? Parce qu'elle, elle a la nausée, et la nausée, ça ne dit rien de bon. Elle est pâle, autant que son mari, Tempérance. Mais chez lui, c'est normal. Marmoréen, adamantin, percale, statutéen, cinquante nuances de pâle, l'Aiglon. Mais la duchesse, elle est plutôt rosée d'habitude, et fraîche. Là, elle est verte, elle verdit.
Mais elle prie, dans un latin approximatif. Déjà qu'elle a le français approximatif. D'ailleurs, si on s'y intéresse de près, le français de Tempérance ressemble à du latin craché ; alors son latin... Mais elle tient debout, ou assise, sur son prie-dieu. Elle regarde sa progéniture sans amour. Cet héritier qui n'est pas le sien, elle l'abhorre depuis qu'il lui est sorti des entrailles. C'est l'antéchrist ; c'est l'engeance du Von Frayner, de cette horreur de la nature. Elle le hait comme lui. Quand elle essaye de poser sur son visage replet le regard maternel et aimant qu'elle devrait avoir, elle ne voit que la souffrance de l'enfantement, et une souffrance qu'un jour il fera lui-même subir à une pauvre femme qui n'aura rien demandé. Et puis, il paraît qu'on l'a fiancé, l'enfançon. Mais on ne lui a pas demandé son avis, à elle. Elle n'est la mère que sur le papier. D'ailleurs, elle songe à s'enfuir depuis quelques temps. Sans Auguste. Elle, elle voulait l'appeler Abélard, mais on n'a pas voulu, parce que ce n'était pas assez auguste, comme prénom ; et Charlemagne avait dit que ça serait pour leur troisième cadet qu'on destinerait à l'église. Sauf qu'elle n'entendait pas même leur faire un deuxième fils. Plus jamais. Et le prince n'avait pas mis les pieds dans sa chambre depuis... elle ne l'y avait jamais vu, en réalité. Il faisait si noir, ce soit-là ; celui de leurs noces. Et le suivant. Et l'autre après. Puis très vite, il n'y avait plus eu de corps étrange pour la faire souffrir sous les voiles de la Nuit.
Il pleuvait, dehors : elle aurait bien été courir dans la pluie. Silencieuse parmi les choeurs, au milieu des psalmodies d'Arnarion, la duchesse de Nevers hurlait à l'intérieur d'elle-même.
Elle soupira fort, et voyant la princesse Madeleine, son amie, non loin, elle profita de l'interruption orchestrée par un poulain pour se rendre auprès d'elle.


Oh, ma douce mie...

C'est tout ce qu'elle put dire en tendant le bras vers la jeune duchesse du Lyonnais-Dauphiné. Son regard implorait son pardon. Ou le pardon de Dieu pour avoir épousé le Diable sans le savoir.
Elle soupira un coup, et ce fut son dernier soupir.


Ploc, fit son cœur. C'était une artère qui lâchait. Ses pupilles se dilatèrent. Elle ouvrit la bouche.
Finalement, elle avait réussi à s'enfuir : elle s'était enfuie de la vie. En tombant sur l'épaule de Madeleine de Firenze, elle n'eut pas le temps de voir sa vie défiler devant elle, mais elle aperçut dépasser du pourpoint de Melchiore de Montmorency, la main de son fils.

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Tempé parlotte lyonnais
Melchiore
Pris au piège, l'angevin maudit le bourguignon entre ses canines acérées, entre ses dents du bonheur. Ils prirent assise bien au fond de l'assemblée, Melchiore prétextant qu'il y avait déjà bien assez de monde arrivé, Melchiore poussant vigoureusement son comparse sur une banquette. Lui-même choisit le bout de la banquette, d'une échappatoire en quête.

-Joss'linière, n'est-ce pas la Duchesse de Nevers, que j'vois défaillir ?

Et en effet, elle défaillait. Il y eut un mouvement de foule, comme une petite houle. Une rumeur enfla, et Melchiore en profita. Prétextant une quinte de toux, il se pencha vers le mur extérieur : par bonheur sur le bas côté, la providence avait quelques pierres éboulées. L'architecte, sans doute, n'avait pas eu le temps de faire accourir les carriers pour foutre du mortier. Une fesse hors du banc, Montmorency profita de la distraction générale pour enfouir Auguste dans le trou du mur, de sorte qu'il ait assez de place pour respirer encore, et remit sur l'éboulis une grosse pierre, afin de l'emmurer. Sa toux terminée, il se roidit à nouveau sur sa banquette, allégé de son hernie. On n'y verrait rien. Hein, qu'on n'y verrait rien ? Et de pointer du doigt Tempérance.

LA DUCHESSE SE MEURT !

Vive la Duchesse.
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Aimbaud
Oh mon Dieu.

Sans prendre la peine d'observer si un prie-dieu se trouvait sur son passage (il s'en trouvait dix-sept), Aimbaud, soulevé par son instinct de protecteur des femmes en détresse, élança sa puissante circonférence droit devant lui, à la rencontre de Tempérance.

Le premier meuble se renversa à son coup de pied, le deuxième se coinça autour de sa jambe droite, les trois, quatre et cinquième accueillirent respectivement sa main, son avant-bras et son épaule, les dix suivants basculèrent vers l'avant sous le poids de son corps projeté vers l'avant, et les deux derniers tremblèrent légèrement au contact de sa carcasse sur les dalles.


...mais putAIN !
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Dame Jeanne, ma plus fidèle compagne.
Jenifael..luna
    L'agitation. C'est ce qui attire l'oreille de la contemplative comtesse qui s'est faite discrète. Nevers vient de tomber sur le Lyonnais-Dauphiné. Voilà la situation et ignorant alors toute bienséance, la brunette se précipita vers Madeleine et Tempérance. Tempérance, qui vient de s'effondrer sur la princesse. Mortifiée, elle l'est en voyant l'allure de la blonde, bouche ouverte et teint livide. Elle prend Tempérance, pour la redresse de l'épaule de Madeleine, et l'appeler alors.

    "- Temp', Tempérance ... Tempérance bon sang, réveille-toi. "

    Non, aucune réponse. Absolument aucune.

    "- Tempérance ! "

    Le ton est autoritaire, entre espoirs d'une réponse et horreur de la situation, le cœur, lentement, mais surement se brise, de la perte de cette amie. Elle commence à comprendre alors ce qu'il se passe, Tempérance ne reviendra pas, Tempérance est partie, Tempérance ne répondra pas. La main cesse de serrer fermement la Dauphinoise et la Lyonnaise regarde son autre amie, Madeleine, c'est celle-ci sur qui Tempérance a atterri. Ainsi voilà la fin d'une amitié. Rencontré en Dauphiné, devenue amie à Paris, et l'amitié s'est fini à Paris.

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Mathilde.von.frayner
C'est l'hécatombe!

Très silencieusement, très discrètement la rousse avait pris place dans l'édifice, l'index au front, à la poitrine ... Elle avise son cousin, d'autres visages qu'elle reconnait bien qu'elle ne puisse pas mettre de noms sur chacun.
Les mains se croisent sur les genoux, l'altesse est spectatrice, solitaire et toujours bien calme.
Elle avise l'impérial et puis c'est le crédo.

Du bout des lèvres la Frayner récite, elle se sent maussade. Déprimée .. oui déprimée c'est ça!
Ca fait longtemps qu'elle n'a pas vu ni son cousin, ni l'impérial. Peut-être plus tard pour le moment c'est l'heure au recueillement, les prunelles se perdent dans les colones de la cathédrale jusqu'à...

L'hécatombe. (Bon peut-être que j'exagère...)

L'altesse comme sur ressort se retrouve debout, si ça ce n'est pas de l'animation..!
C'est la mère qui a provoqué cette vague semblerait-il, toute l'attention est sur elle. A coté ou plutôt par terre, un homme...

Mathilde se rassoit bouche bée.
Elle aurait du se doute qu'un baptême Frayner, ne pouvait pas être comme n'importe quel baptême!

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--Percy_aelis
Père & impair.
Mais qu'est-ce qu'il lui raconte çui-ci. Bien sûr qu'elle sait qu'il n'est pas son père, la voilà qui fronce son nez à l'entendre débiter de belles bêtises.


    Lo paire de totes ? N'importe quoi d'abord ! C'est Dieu, le père de tous. Pas vos du tout !


Un coup à se retrouver la mère sur le râble... sauf que... non.
Point de mère à l'horizon et une tripotée de gens qui se donnent des airs importants et rentrent dans un ramdam du Diable.
La jeune Montjoye se met en retrait, bien peu à son aise, elle qui a les habitudes solitaires de sa mère.

Une main, Perceval sursaute, une voix familière lui soulève le coeur de joie qui se rompt en battements effrénés dans sa minuscule poitrine.
C'est l'homme de sa vie !

Le plus beau, le plus grand, le plus fort, le plus fabulissimeux-fantastimystique de l'univers du monde entier.
Elle étouffe un petit cri contre lui alors que tout son petit corps vient s'ococouler sur le paternel et que de tous ses petits doigts, la petite arlonnaise s'agrippe à son père.


    Papon !

Il lui conte et elle s’émerveille.
Oh l'empereur ? C'est ça ! Elle lui trouve un air niais.
La Reine ? Très belle et magnifiquement parée d'atour.
Et lui donc c'est son grand père, elle ne peut s'empêcher de reconnaître en lui un air féroce qui lui est familier.
Le Prince ? Non, elle ne sait pas trop qui c'est. Il y a ici trop de gens déconnus d'elle.

Pour sa mère, un simple haussement d'épaule.

    Ne sabi pas.



Trad : Lo paire de totes : le père de tous / Papon : petit papa / Ne sabi pas : je ne sais pas
Scath_la_grande
Voilà qui augure mal.

Dit-elle d'une voix blanche et lasse, ayant gardée pourtant tout le cynique cassant des jours meilleurs.
Si sa fille ne savait pas où elle se trouvait, la Musteile, elle, n'est jamais loin.
Elle veille silencieusement, de sa présence devenue éthérée, de sa discrète silhouette efflanquée qu'elle masque sous les étoffes épaisses de sa robe.
Une affreuse guimpe et un voile sombre dissimule ce qui aurait pu lui rester de sa superbe, point de roux qui ne peut s’apercevoir, juste un museau élimé de fatigue et deux billes d'ambre pâle qui croise l'azur si pur du Marquis d'Arlon.

Il semble étonné. Tout autant de la présence si proche et pourtant imperceptible de son épouse que de la situation qui tourne au drame, un peu plus loin.
Un baptême qui s'achève funestement de toutes apparences.

La Musteile ne s'en préoccupe point, cette agitation, tout ceci, cela ne la concerne en rien.
La fatigue en elle, est si profondément enchaînée à son corps, chair et os, que rien ne vient atteindre son esprit.
Elle observe un instant la scène, étrangère à tout sentiment, puis reporte son regard sur les témoins.
Il y a là gens d'importances, et d'autre chers à son coeur s'il peut en être.
Il n'y a qu'un bref cillement lorsque ses yeux croisent le temps d'un instant ceux cardinalices d'Arnarion.
Il aurait pu. Il aurait dû. Mais rien ne fut, ne reste que le goût de cendre froide du regret au fond de sa gorge qu'elle ravale amèrement sans jeter un oeil derrière.

Ses doigts maigres se resserrent tendrement sur la nuque enfantine, alors que, maternelle en son geste, elle ramène Perceval contre elle afin de lui épargner pareil spectacle.
La Marquise pince ses lèvres fermement. La lippe blanchit.

Finalement, Paris n'a été que retrouvailles décevantes en tout point de vue et lui reste encore en travers la gargamelle les récentes remontrances de son cher époux à son égard.
Il a osé la traiter comme une enfant écervelée et cela, elle ne peut l’accepter sans en égratigner son orgueil et ce, même s'il a raison.


Il est préférable que nous partions, il y a trop de troubles icelieu et je m'en trouve épuisée.

Le ton est monocorde, c'est un soupire qu'elle expire en quelques mots.
Assurément, elle ment.
Notre bestiole ne cherche qu'un moyen de mettre une patte dehors, de se soustraire à ce détestable événement qui lui projette une ombre funeste à son avenir, comme si la mort, jà, s'était invitée dans chacun de ses pores, chacune de ses veines.
Assurément, elle ment.
Et pourtant si peu à la fois.

D'un bruissement à peine audible, notre petit animal quitte l'endroit aussi secrètement qu'elle y est entrée.

Arnarion
Et alors que la litanie latine montait dans le choeur et s'élevait à travers la nef jusqu'à atteindre les fesses des anges posés au sommet des tours de Notre-Dame. Un mouvement se fit entendre dans les premiers rangs derrière le parapet, mais qui passa inaperçu par-delà près du maître-autel. Un jeune novice, pas assez élevé dans la hiérarchie apostolique pour figurer en haut des marches, de son oreille distraite, s'enquit de la source de sa distraction. Il avait bien vu que quelque chose n'allait pas, que quelqu'un allait mal, mais il n'osait trop bouger, de peur d'être l'objet du mécontentement de ses supérieurs. C'était sans compter sur le cri qui vint à suivre.

LA DUCHESSE SE MEURT !

Aussitôt, il se porta vers son camarade de stalle et lui répéta toute l'histoire. Ce dernier, bien qu'étonné, répéta le message à un frère, qui le répéta à son voisin, qui le répéta au Frère chef des novices, qui en avertit le Grand-Prieur du chapitre, qui, désapointé, en transmit la teneur à Monsieur l'Abbé, qui le répéta à Monseigneur le Vicaire qui en toucha deux mots à Monseigneur l'Archidiacre. Et alors que tous se répétèrent le message dans un bruyant chuchotement dont la mélodie profane rompait avec le caractère sacré de l'instant, ainsi de suite le message passait jusqu'à ce que tout cela arrive au cardinal.

La duchmeur ? Qu'est-ce donc que cela ? ... et pourquoi me parlez-vous de canards ? quel rapport avec mes canards ?Voilà qui avait de quoi rendre perplexe lorsqu'on vous parle de créatures imaginaires et de canards lorsque l'instant d'avant vous étiez en pleine contemplation latine en pensant à une certaine rousse furtivement aperçue.

Non, Votre Eminence.
Dit un des chanoines. Cela n'a rien à voir ... c'est la duchesse qui se meurt.

La duchesse ? La duchesse qui ? Il y en a pléthore, des duchesses. Asséna le cardinal, les sourcils froncés, presque rouge de colère qu'on ose interrompre sa Messe.

Là-bas ... Le frère pointa simplement un doigt en direction des premiers rangs. C'était suffisant pour Arnarion qui se détacha de l'autel pour débouler sur place. Il vit un femme, yeux clos, dont les signes physiques trahissaient qu'elle avaient dû défaillir à un certain moment.

Ah non ! On ne se meurt pas pendant ma Messe ! Allons, madame ! Reveillez- vous ! Rev ... ah, elle est réellement morte ? ... Le cardinal soupira. Il savait qu'à force d'étirer en longeur les sermons, parfois certains s'endormaient. Voilà qu'on mourrait pendant ses offices à présent.

Sans se faire prier, il s'agenouilla au niveau de celle-ci. Il lui traça une croix sur le front et chuchota en perdant son latin au profit de l'alerte de l'instant.


Par notre Seigneur Très-Haut et son immense miséricorde, qu'il vous pardonne tous les péchés que vous avez commis.
Protégez votre servante qui espère en Vous, Ô Très Haut. Envoyez-lui de votre sanctuaire, Seigneur, votre secours.
Et du haut du Soleil protégez-la. Soyez pour elle une forteresse imprenable.

Seigneur, écoutez ma prière, et que mon cri parvienne jusqu’à Vous.

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Linoa
Plus ils avançaient pour remonter l'allée centrale de l'édifice, plus quelque chose clochait, était ce elle au bras du prélat? Était ce le fait d'aller à la rencontre de l'Empereur? Rien n'augurait de bon, et pourtant il ne semblait pas y avoir d'autre issue pour le moment, l'avenir se déroulerait comme le Très haut l'avait prévu.

De nouveau un compliment qui assurément, aurait eu un autre effet s'il était sorti de la bouche d'un autre homme, la duchesse se contenta donc d'un hochement du chef pour toute réponse avant qu'il ne change de cap un instant, cessant là, en plein passage, d'avancer.
Ah, il était vrai qu'elle ne savait au final qui il était vraiment, même si avec l'invitation portée à sa connaissance, la déduction de part les habits et la place occupée ne laissaient guère trop de choix quant à l'identité de son accompagnateur.


Sachez que je suis ravie de faire votre connaissance de manière officielle, je ne pense point qu'il soit nécessaire que je déclame mon identité entière en retour, vous devez en savoir bien plus sur moi que l'inverse, surtout si vous me laissez vous découvrir.

Une petite et courte pause avant de reprendre leur ascension, la discrétion en prime, à quoi pouvait elle s'attendre d'autre?
La piqûre de rappel de l'Altesse Royale arriva à point nommé, même si la Valten en fut l'objet, cela lui permettait de se dérober, car sans conteste, sa présence était illégitime auprès des deux souverains.
Une salvatrice présence lui permettrait en sus de prendre la poudre d'escampette si elle n'avait déjà été accompagnée par, heu, un poulain? Omettant de fait Jmanci tant la présence du noirot accaparait toute l'attention.

Décidément, ils allaient de surprise en surprise.

Un rapide hochement du chef au cardinal qui rejoignait sa place finale tandis qu'elle se faufilait vers le premier banc à portée, laissant sa vassale s'occuper de son cadeau un peu encombrant.
Une fois la situation posée, la Valten reprit la confession comme tous les présents.

Tout se passait bien - ou à peu près en tout cas - jusqu'à ce qu'un cri retentit dans l'édifice, "la duchesse se meurt".
Quelle duchesse?
Ah.
L'attroupement sans parler du bordel engendré dans les meubles par le marquis de Nemours n'aidaient en rien à savoir ce qu'il se passait et surtout, qui était la victime, alors, comme d'autres, Linoa se leva et tendit le cou pour en savoir plus de ses yeux vus.

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[HRP : Présence en pointillée jusque fin juillet environ]
Madeleine_df
Ils s'installent, causent entre eux, puisque tout le monde semble occupé ailleurs, et puis finalement la cérémonie commence. Et la princesse de sourire. Ah, Seigneur, on avait encore rien inventé de mieux qu'une bonne messe en latin ! On avait beau dire tout ce qu'on voulait, elle, elle était persuadée que le latin était la langue des anges, en plus d'un hommage rendu à Christos. Elle regrettait simplement de ne pas avoir aussi appris le grec, langue d'Aristote, mais se promit qu'un jour elle le ferait, enfin, c'est à dire, si elle en avait le temps.

Et puis le silence se fait, juste à temps pour entendre... Des bruits de sabot dans la nef ?! Elle se retourne, voit un poney, et puis dame Stilton tout à côté. Elle porta sa main à son front, catastrophée : Ces gens là n'avaient-ils aucun respect ?! Mais l'Aiglon n'en avait cure, et indiquait au cardinal qu'il pouvait reprendre son office. Et elle se serait elle-même reconcentré sur la messe si elle n'avait point vu se matérialiser une présence familière à ses côtés.

Temperance.

La jeune mère, si pâle, livide même. Elle était comme un animal blessé à mort, avec cette étrange lueur résignée dans son regard, et triste, si triste. Et Madeleine avait tant de choses à lui dire. Elle aussi avait un pardon à demander, pardon pour toute cette bouderie qui n'avait plus vraiment de sens, des histoires d'enfant en quelque sorte, toutes ces choses dont elle aurait aimé lui parler la dernière fois. Et lui assurer son soutien, sa présence indéfectible à ses côtés, sa joie aussi de la savoir à présent dotée de ce rôle de mère.

Mais elle ne le put.


- Tempérance, je suis si...


Les bras tendus elle aussi elle réceptionne, mais le paquetage lui semble plus lourd que prévu. Désarticulé, aussi, et elle, déséquilibrée un peu, accompagne et guide l'amie dans sa chute : Au moins, au sol, personne ne risque de tomber plus bas. Elle pensait à un évanouissement. Après tout, blanche comme elle était, il n'aurait point été étonnant que le sang l'ait quittée un instant et qu'elle ait été prise de faiblesse. A genoux sur le sol, elle cueillit donc la tête de son amie dans sa main pour la faire quitter le creux de son épaule, et la réveiller du mieux qu'elle le pourrait. Sauf que.

Stupeur, tremblement.

Les yeux de la comtesse de Mantes étaient restés ouverts, tout comme sa bouche. Et Madeleine n'avait pas soigné tous ces gens pour rien, elle savait très bien ce que ceci voulait dire. Mais ne pouvait l'admettre. Il y eut du bruit. Du fracas. Presque hors du temps, elle restait là, à contempler le visage immobile de son amie. Il fallut que Jeni vienne secouer la morte pour la tirer de son ébahissement, et d'un geste ferme, elle repoussa doucement la Castelnau. C'était fini. Une main tremblante posée sur la carotide de l'Amilly le confirmèrent. Elle n'était plus.

Alors, la recueillant tout au creux de son bras, elle lui ferma doucement les yeux puis la bouche. Lui baisa le front, il était encore chaud ! Et tandis que le Cardinal venait, et faisait son office en récitant une ultime bénédiction, voilà qu'il plut une larme sur la peau laiteuse de la duchesse. Madeleine ne sanglotait pas, pas encore, pas face au monde hostile, mais n'avait pu s'empêcher de laisser trahir son émotion. Et tenant tendrement serrée son amie contre elle, elle berçait son corps sans vie comme une poupée, dardant ses grands yeux perdus tour à tour vers le cardinal, son mari, le cardinal encore, et le duc du Nivernais, là-bas, si loin, et l'enfant qu'il tenait.

Et si Son Éminence en avait perdu son latin, pour elle il revint comme un automatisme. Alors d'une voix éraillée, étranglée presque, elle récita sa prière du matin, qu'elle oublia de conjuguer au singulier.


- Réquiem ætérnam dona eis Dómine,
et lux perpétua lúceat eis.
Requiéscant in pace. Amen.


Et puis elle se remit à fixer le prélat. Le cœur brisé. Incapable de bouger.


Accordez leur le repos éternel, Seigneur,
Et faites qu'une lumière perpétuelle brille sur eux.
Qu'ils reposent en paix. Amen.

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Sabaude
[Elianor - Sabaude]

Des froufrous, des parures, du clinquant, du vrai, du faux,.... Par les vents, que le feutré d'un salon, la douce chaleur d'un feu, le sucré du cidre agitent son esprit de l'envie de tourner les talons. Par égard pour Elianor, Renard ne laisse rien paraître de la torture qu'est pour lui ce genre d’événement, ou presque rien, un soupir ou deux, des yeux qui roulent dans leurs orbites après quelques saluts. A l'accueil du dit père de la dite merveille du jour il répond avec le même air. Un prince parmi tant d'autres, si ce n'est l’acolyte angevin qu'il ne voit guère dans la cathédrale, qui a vu plus sa fille que lui-même, a osé l'appeler licorne ou un machin du genre d'après sa Dame Canarde, et qui le démarque un temps soit peu à ses yeux, si peu... Faut pas pousser le Renard dans les champignons. A ce propos il sourit largement quand la Duchesse de l'Aigle qualifie Charlemagne de hautain et imbu, et ne peut qu’approuver la suite.

En effet, notre géniteur du jour inspire difficilement la sympathie, confie-t-il aux oreilles de sa compagne d'un ton où ne pointe aucune réprobation.Je suppose que le port de certains noms et titres donne au caractère les mêmes pics que les ferronniers aux grilles des grandes demeures. Quand ce n'est pas un artifice nécessaire... Concernant le guet-apens, j'envisage de vous rendre un jour la pareille, pour le simple plaisir de profiter de votre présence.

Sur un clin d'oeil il prend place et le temps de découvrir une entrée guère discrète.

Un poulain....Stilton sait se faire remarquer. Avez-vous apporté quelques présents vous aussi, ou serez-vous comme ces fées qui se penchent sur les berceaux pour offrir bonté, vivacité, beauté, santé.... Je pourrais souhaiter à l'enfançon d'avoir ce grain de folie qui égaye la vie, étant venu les mains vides. Qu'en dites-vous ?

Messey pose alors ses prunelles sur l'assemblée, évitant soigneusement de croiser le regard du cardinal. De là à dire qu'il est fâché avec les représentants du Très Haut, trop prompts à prôner amour et pardon d'un côté et intolérance et punitions de l'autre, il n'y a qu'un pas qu'il fait facilement. Ses vices sont incompatibles avec ces prêcheurs. Quand il surprend celui du prince sur Elianor il ne peut s’empêcher d'assombrir le sien sous des sourcils froncés. Involontairement le jeune Vicomte se pose en chaperon et le fait savoir.
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Elias.
La danse macabre

Tandis que le souverain récitait sagement la prière du baptême, que moultes têtes étaient venus rajouter de leurs couronnes quelques éclats à la cérémonie si hautaine qu'un bas nom sembla à bannir, le blond sortit pour ainsi dire d'un état de léthargie, si proche d'une reine avec qui il n'avait pas manqué d'échanger plus d'un mot de passion dès les premières semaines de son règne.

Haussant l'un de ses sourcils dorés, il remarqua de prime le cardinal ailé voler de son autel au premier rang. Il semblait que le baptême n'ait à se suivre d'une cérémonie funéraire, son Altesse avait probablement trouvé le jour pour monopoliser les yeux des 3 quarts de l'Europe sur ses affaires familiales.

Ses iris roulèrent silencieusement, les épaules se redressèrent de quelques degrés l'ombre d'un instant.


- Réquiem ætérnam dona eis Dómine,
et lux perpétua lúceat eis.
Requiéscant in pace. Amen.

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Jenifael..luna
    Et alors que le cardinal commence à faire son office, que les bouches commencent à confirmer ce que Madeleine lui a déjà confirmer, elle penche la tête sur le brocard de sa robe, qu'elle à soudainement envie de déchirer à mille morceaux, le cœur Castelnaudien battais trop fort et elle sortit de sous sa robe, cette médaille réformé, qu'elle pris avec force entre ses mains et pria silencieusement pour son amie. Une prière pleine de colère, de sincérité et de pitié, suppliante pour le salut de l'âme d'Amilly, en colère que la vie décide de lui prendre une nouvelle amie et sincère tant ses sentiments en ces instants sont forts. L'olivine se lève ensuite sur Charlemagne, car voilà son avenir. Qu'importe qu'il soit ou non le père de l'enfant de Tempérance, il en est l'époux et aura le douaire si ce n'est plus de la vicomté de sa douce amie. Que deviendra Lazer? Elle est la première terre obtenue, une terre obtenue eu avant sa nomination à la maison royale et voilà la jeune femme qui réalise alors, que ce qu'elle a toujours voulu éviter, arriverait plus rapidement. Bientôt, elle s'inclinerait devant le premier prince de sang, s'il acceptait de la conserver comme vassale. C'est de la peur qui naît en elle. Et les olivines retournent sur Tempérance, repoussant la pensée.

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Elisabeth_stilton
Parce que genre elle avait envie de se faire remarquer ! Et bien non le poulain devait être offert dehors mais que voulez vous il est un poil têtu et fait ce que bon lui semble. En somme il est parfait pour le fils de l'Aiglon. Elisabeh alla retirer un cordon dans un coin sombre de l'église pour en faire un licol et raccompagner le poulain à l'extérieur. Ce qu'elle fit d'ailleurs jusqu'à ce qu'elle entende qu'une duchesse se mourrait. La question du jour était laquelle et de là où elle était bien évidemment elle ne pouvait rien voir. Et maintenant ? Que faire ? Rester au cas où ? Sortir ? Après elle n'est pas médicastre et elle n'aiderait pas à grand choses. Elle décida alors à sortir et voir comment la suite tournerait. Au pire elle déposerait Prince au Louvre ou à Vincennes. Bref, elle attendit dehors.
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--Monsieurchat
Fini la Tempérance, et hop. Un baptême, des chrysanthèmes. La fête est complète.
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