Grayne
blalalalalalalalalallalalalala f,kjfkzjfRP MEGA ouvert : tout le monde est invité à participer, mettre son grain de sel,
blalalalalalalallalalaalaalalallala f,kjfkzjfregarder, parier, parasiter... Que ça fasse un pavé ou trois lignes !
blalalallalalallalalalallalalalalalalalalalalalalalalalalalallalala f,kjfkzjfRP rédigé à quatre mains par JDGrayne et JDBossuet
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[Dans la rase campagne Angevine, à quelques pas d'un chemin de terre boueux]
"Fichtre-cul d'truie faisandée !"
Grayne, balance le marteau qu'elle avait en main au hasard dans la pâture et suce son pouce meurtrit. Les bons mots comme les coups de marteaux avaient rythmé la journée. Forcément, Bossuet et Grayne travaillant côte à côte ne pouvait se passer autrement que dans un concert d'insultes, l'un ou l'autre s'efforçant tour à tour de tirer au flanc.La scène était fin prête pour le grand spectacle. Elle recule de quelques pas et admire le travail terminé.
Un chapiteau de fortune avait été monté en plein milieu d'un champ en friche, savant assemblage de toiles usées, de draps volés à même les cordes à linge et de poteaux dont on a à peine prit le temps d'ôter les branches. Dans un angle, une charrette remplie de tonneau de piquette semble faire office de bar et au centre, dessinée avec soin dans la boue mêlée à l'herbe piétinée, un cercle en guise d'arène.
La nouvelle salle de paris mobile angevine, installée en dehors de la ville pour éviter les désagréments d'une maréchaussée curieuse d'un concurrent déloyale ou d'un prévôt qui sennuie, était fin prête à recevoir ses clients. Qu'ils soient soudards en goguette, flambeur en quête de prétexte pour jeter ses derniers deniers, bourgeois en mal d'aventure et d'endroit où sencanailler, jeunes coqs qui cherche des sensation forte, paysan qui a vu de la lumière sur le chemin, tricheur compulsif ou même simple curieux...
Au dessus de l'arène, une large banderole de tissu tâchée sur laquelle le poète s'applique à mettre la touche finale - un colvert en toge antique aux yeux bandés - par dessus les mots : "Grand combat d'Aveugle : La bataille des Thermopiques !"
Réunir les combattants n'avait pas été si simple. Les deux frangins avait écumé tout les rades miteux et tout les squats odorants, avaient surveillé les parvis d'églises et de chapelle attrapant chaque mendiant pour l'examiner comme un cheval de trait à une vente de bétail. Mais à force d'effort et à renfort de promesses vaseuses et de coups de gnôle, il avaient de quoi faire tourner la soirée. Même si pour le dernier, borgne de son état, il avait fallut toute la diplomatie de l'archipoète et une double ration de gnôle bien tassée pour qu'il accepte de se séparer de son dernier il. S'il n'avait pas eu un glaucome, la négociation aurait été plus difficile.
C'est donc pas moins de cinq aveugles qui s'efforcent d'enfiler leurs tenues de gladiateurs, aidé d'un gamin rachitique au visage de mulot engagé pour l'occasion contre un bol de bouillon gras.
Parce qu'il y a des costumes, les Piques ne font pas les choses à moitiés. Et déjà les premiers parieur s'amènent, picolent et se fendent la poire, reluquant les athlètes en connaisseurs même s'ils n'y connaissent rien, tous un gobelet de picrate à la main, dans une ambiance de fête de campagne.
Grayne trimbale une cassette fendue et une ardoise, prenant les paris, non sans prodiguer ses "conseils" sur les combattants les moins cotés...
"Nan mais, t'vois, au fond de lil vitreux, il a un truc... Genre mauvais et dangereux... Et j'l'ai sentis tout d'suite quand on l'a vu s'matin. Sans déconner.... Alors ouais, il a pas l'air comme ça, on dirait qu'il va s'péter en deux en toussant... Mais c'est qu'un air j'te dis. Sans déconner, y s'donne un air... S'pour tromper l'ennemi...
Pendant ce temps, C'est le frangin qui fait ce qu'il fait le mieux : s'égosiller pour hurler un tas d'inepties que les bonnes gens écoutent comme des bigots les prêches du pape....
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