Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 39, 40, 41, ..., 65, 66, 67   >   >>

[RP] EGLISE d'AGEN : St Jean le Pauvre

Minidou
Et bien fiston

rentres vite : il ne fait pas chaud
je vais te préparer un bon repas et de quoi dormir

excusez moi ma fille Antonella
je me suis surtout occuper de ce p'tit

si tu veux me faire l'honneur de partager le repas
Tu es la bien venue
veux tu rester dormir et festoyer ici
Et surtout remplir chaque jour le ventre de cet enfant

voici les clés de ma cuisine

Moi je dois partir encore sur les routes et cela me prendra un bon mois aller et retour

_________________
Dorian_caroff
Gratias enim omnia pater !

Sur ce, il rentra dans l'église, car il avait très froid, et sa tenue ne lui laisser pas beaucoup d'autres choix, puis, il se retourna .

Vale Antonella, et gratias beaucoup ! Je pense que je retournerai demain dans la taberna.

Il ressortit, lui fit une grosse bise, puis se posta à côté du père.
Antonella
L'italienne salua le Padre d'une inclinaison de tête, et ébouriffant l'enfant, elle le laissa filer dans le giron de l'église.

Bene, je te retrouverais demain Dorian, prends soin de toi.

Elle lui sourit, puis se tournant vers le pater, elle plissa un peu le nez en l'entendant dire qu'il parait pour un long mois de voyage, misère il bambino allait encore être seul, sous le regard de dieu certes, mais seul dans la grande maison paroissiale, il ne semblait pas y avoir grands moines là dedans.

Grazie Pater,dit-elle a son intention, après tout il accordé une confiance aveugle au bambino, et acceptait la présence d'Antonella sans poser plus de question et lui proposait même a elle de venir manger a sa table.
Mais la surprise fut de taille quand la Roussette se retrouva avec des clefs en main et un pater qui fichait le camp
.

Hey ! Lança-t-elle, surprise et ne sachant quoi faire de cela, puis regardant tour a tour clef et enfant, elle lâcha un soupire et dit:

Bon, je crois que je vais devoir te cuisiner un truc...

Ainsi Antonella entra a son tour dans la demeure du pater, elle ouvrit plusieurs portes, traversa plusieurs pièces avant de tomber sur une close qui s'ouvrit a l'aide de sa clef et d'un bon coup d'épaule.
ça sentait la poussière et les herbes séchées, le pater ne devait pas être là très souvent.


On va essayer de trouver quelques chose a se mettre sous la dent, mais je ne te promet rien.

Fouillant les placards, l'italienne se mit en quêter de quoi faire un peu de boustifaille.
_________________

- Envie d'une bannière? Par ici.
Dorian_caroff
Le Grandpa s'en va ? Tant pis...

Il regarda Antonella qui semblait surprise.

Je suis paenitet que vobis doive encore s'occuper de moi... Je peux me trouver à manducare tout seul sinon.*


Il suivit Antonella dans les couloirs, corridors sombres et nombreux. Puis ils arrivèrent devant une porte fermée. Certainement le garde-manger, pensa-t-il. Il regarda la jeune rousse forcer la porte puis pénétré dans la salle. Il l'aida à chercher de quoi se remplir la pense. À côté de la statue de la vierge, trônait un panier de fruits. Sans penser que ça put-être une offrande, il croqua dans un kumquat, en évitant bien les pruneaux. Il farfouilla dans les placards en quête de pain, et d'un bout de fromage.

*Je suis désolé que ("vobis" utilisé comme un prénom) doive encore s'occuper de moi... Je peux me trouver à manger tout seul sinon.
Antonella
Antonella mit la main sur un petit panier, contenant quelques légumes qui avait survécut, rien de bien flambant, mais certaines parties étaient encore mangeable et avec un peu d'imagination, on pourrait en faire quelque chose. Le posant sur la table, elle s'arma d'un couteau, et en tendit également un a l'enfançon.

Tiens, prends ça, essaye de couper les légumes, et gare a tes doigts.

Souriant, elle entreprit de couper la tête a quelques courgettes, et de les réservés, avec les quelques tomates, et un ou deux oignons, elle pourrait faire quelques chose de comestible.
Une fois le tout couper, un peu d'huile dans une casserole au dessus d'un feu allumé a la va vite et hop, que cela cuise tranquillement, en attendant elle se tourna vers le garçon avec un sourire amusé.


Je m’inquiète, tu va être seul dans cet grande bâtisse, et toutes ses bêtises que tu va pouvoir faire, le pater n'a pas peur.

Riant, moqueuse, elle posa deux écuelles sur la table et s'assit, le temps que ça cuise, elle allait se reposer un peu, la route n'avait pas été de tout repos, et les nuits étaient courtes. Ayant soudain une idée, elle lança a tout hasard:

Tu aimerais voyager, bambino?
_________________

- Envie d'une bannière? Par ici.
Dorian_caroff
Siiiiiiiic du potage !

Il l'aida a couper les légumes, comme il aimait le faire avec Albert et Nicoletta.

Oh oui ! J'adore quand papa et maman m'emmènent dans La Grande Cité* avec eux. Puis depuis que la maison elle a brûlé j'ai beaucoup marché avec Sea, et j'ai bien apprécier !

Par la grande cité, il voit Paris.
Antonella
Antonella esquissa un sourire, ainsi il aimait voyager, l'idée qui lui était venue était la suivant: peut être qu'il pourrait venir avec son compagnon et elle, la route serait moins monotone avec le Bambino gambadant partout.

Mais une appréhension tenait la jeune femme, elle qui était si jeune, la vingtaine a peine sonnée, elle ne savait pas tellement y faire avec les enfants, quoi que celui-ci ne fut pas le sien, et qu'il fut assez âgé pour se débrouillé seul quelques heures, elle ne savait pas vraiment si c'était une bonne idée.

*Mais s'il reste seul, est-ce mieux?* pensa-t-elle en se mordillant la lèvre, en proie a un terrible doute, mais alors qu'elle se perdait sans les méandres de ses pensées, elle fut rappelée a l'ordre par un Blop! retentissant depuis la casserole.

La Roussette quitta sa chaise pour aller touiller un peu la tambouille qui bouillonnait tranquillement, reniflant, elle se dit que cela serait fade dans des herbes provençales, si bien qu'elle demanda a Dorian:


Bambino, veux tu bien m'attraper le pot avec écrit dessus "Thym", je l'ai vu sur l'étagère là bas.

Elle fit tourner encore une fois ou deux sa cuillère dans l'amalgame de légumes, attendant, plantée devant la soupière que l'enfançon rapporte le pot, elle n'avait pas pensé que le pot était sur une étagère surement un peu trop haute pour un garçon de son âge.
_________________

- Envie d'une bannière? Par ici.
Dorian_caroff
Antonella était plantée devant la casserole, droite comme un piquet. Elle lui demanda d'aller chercher du thym. Il connaissait bien cette herbe, avec Labri, ils en faisaient pousser dans les jardins du domaine. Ainsi que du persil, du basilic, de l'anet, du romarin...

Il vit que le ledit pot était en hauteur. Il réfléchit longuement à la manière de l'attraper. Puis il regarda l'autel avec la vierge. Il y avait une bordure qui dépassait du mur. Il grimpa dessus avec l'agilité d'un primate, grimpa sur un placard entre ouvert entreprit de le gravir sans casser d'assiettes puis, à la force de ses petits bras, il se retrouva en haut du placard, à côté du thym.


Quod praemium? J'ai quoi en échange ? Et pas des pruneaux ! Sinon je reste là haut moi !

Il éclata d'un rire sincère et lui tira la langue.
Il était bien finalement ici. Il y avait une petite fenêtre qui donnait sur le potager des frères. Il faisait nuit, mais la lune bien ronde éclairait la scène. Un parfait paysage se dessinait. Dorian songea alors... Il repensa à ses parents, puis réfléchit sur leur sort. Il comprit que sa mère et son père ne reviendront plus, il comprit qu'il ne retournerait pas au château. Au fond le lui, il le savait depuis longtemps. Cela faisait déjà deux années qu'il marchait, s'il avait un tant soit peu réfléchi avant... Un frisson lui parcourut l'échine. Il ne pleura pas. Il savait que cela ne servirait à rien. Après ce petit choc émotionnel, il se décida à descendre.

Après une escalade à l'envers, il arriva près d'Antonella, tout tremblant, et lui tendit le pot.
Antonella
Antonella touillait dans la casserole quand elle entendit la petite voix de Dorian résonner, elle se retourna et le découvrit en haut du placard, perché là comme si de rien été. Souriante, elle lui lança:

Tu aura un biscuit, promit, il ne sera pas aux pruneaux.

Ne prêtant pas plus attention au pérégrination de l'enfant, elle surveilla de nouveau la cuisson qui atteignait bientôt la fin. Jetant un coup d'oeil par dessus son épaule, elle vit le petit blanchir soudain en regardant fixement le sol, si bien qu'elle crut qu'il était prit d'un vertige. Que nenni. Il descendit habillement de l'étagère, et bien que tremblant de tout son corps, il ne fléchit pas et lui tendit le pot.

La Rouquine prit le pot en regardant le Bambino, et lui demanda:


Dorian, tu va bien? Tu es tout blanc...

Elle pensa que c'était peut être le manque de nourriture, après tout l'enfant était plus maigre qu'il n'aurait du l'être, et elle se pressa de mettre le thym dans sa mixture, un dernier coup de cuillère, et ce fut fin prêt.
Antonella prit un chiffon qui se trouvait là, l'enroulant autour de la poignet, elle alla remplir les deux écuelles. Puis reposant la casserole près du feu, elle attrapa son sac, et sorti sa dernier miche de pain. Elle le brisa en morceau et en donna au petit.


Allez, viens manger. Dit-elle simplement en s'asseyant, puis, ne lâchant pas l'enfant des yeux, elle lâcha: Tu sais, je vais devoir repartir.

Ses mots lui parurent plus difficiles a dire que prévu, mais il fallait qu'il sache qu'elle ne pouvait pas rester éternellement, elle avait prit des engagements au prés de la noblesse Poitevine et devait s'y tenir.
_________________

- Envie d'une bannière? Par ici.
Dorian_caroff
Il blêmit. Il s'essaya. Il prit le pain et croqua dedans. Antonella n'avait pas comprit. C'était mieux ainsi. Il la laissa servir dans les écuelles. Il tremblait encore de la révélation qu'il avait eu. Il souffla en latin :

"Infelicitas est avis ingratos et debet impeditur a roosting in se ... "*

Il avala ensuite en silence son potage. L'ambiance était tendu, morose.

Puis ce fut Antonella qui rompit le silence. La phrase qu'elle lâcha l'attaque droit dans le ventre.
Il devint encore plus blanc qu'il ne l'était. Mais de toute façon la révélation qu'il avait eue, il l'avait eu aussi par rapport à Antonella.
Il savait très bien que la rousse ne resterait pas éternellement.
Il n'allait pas la supplier de rester. Comme réponse, il hocha juste la tête. Puis dans un élan de tristesse, il sauta sur le comptoir et grimpa aux étagères pour retourner près de la petite fenêtre et observer la nuit.

Douce, apaisante.



*« La malchance est un oiseau déplaisant et il faut l'empêcher de se percher sur soi... »
Antonella
Antonella ne dit plus un mot, la sentence était presque dites, quoi que la Roussette était têtue et attachée a l'enfant, elle savait qu'elle allait s'en vouloir de l'abandonner ainsi, lui qui avait été si souvent laisser derrière. Elle se tient coite pourtant, touchant a peine a son assiette, elle le regardait manger avec avidité mais bonne tenue.
Soudain il quitta la table, toujours sans un mot. Antonella s'attendit a le voir quitter la pièce, peut être même avec un claquement de porte, mais non... Il grimpa a nouveau sur les étagères, et s'assit tourné vers le fenêtre, définitivement muet.

La vénitienne hésita plusieurs fois, elle savait qu'elle ne pouvait pas monter là haut, elle serait trop lourde. Mais se plaçant au pied, elle déclara d'une voix douce, et peut être un brin étouffée par l'émoi.


Bambino... Ne... Ne me tourne pas le dos comme ça... J'aimerais vraiment que tu vienne avec moi, mais qu'aurais-je a t'offrir moi? Ici tu as une chance, avec les moines, tu deviendras peut être sacristain...

Antonella pensait qu'elle pouvait l'emmener sur les chemins, mais le pauvre aller devoir marcher longuement, pour un enfant de neuf ans, la route était longue vers le Poitou, de plus les dangers n'étaient pas nuls, et ce n'était pas une troupe constituée d'un enfant, d'une jeune femme et d'un presque vieille homme qui allait faire fuir les brigands, ça non.
Seulement voila, elle ne put s'empêcher de le dire:


Si tu devais a choisir, tu resterais? Ou bien tu viendrais avec moi et mon compagnon jusqu'en Poitou?
_________________

- Envie d'une bannière? Par ici.
Dorian_caroff
Il fixait l'horizon. Non, enfaite-il regardait la lune. Elle prit le visage de sa mère, la lune lui murmura, comme un doux baiser, "sus election nunc, Nate, fecit jus." *. Il frissonna. Puis, il se décida enfin à se retourner vers Antonella. Il la fixa. Son regard était un mélange de bonheur et de tristesse. Non, ce n'était pas lâcher les moines qui le rendaient triste. C'était le fait que Antonella, qui ne le connaissait que depuis quelques jours lui propose de voyager avec elle. Il avait côtoyé grand nombre de personnes, durant sa "marche" comme il aime à l'appeler, mais aucune aussi généreuse et gentille comme l'était la belle rousse. Elle lui avait ouvert les yeux, presque, grandir. Il était heureux aussi, car il savait qu'il n'était pas abandonné. Il comprit qu'elle ne le laisserait pas, s'il le voulait.
Il la fixa toujours, son regard de braise devenait brûlure, il semblait désemparer. Puis, il ouvrit enfin la bouche :


Ego... Je... Je serai vraiment honoré, madame, de marcher avec vous. Mais je crains que votre ami... Enfin je pense que je serai surtout un poids pour vous. C'est pourquoi ... Je vais vous laisser le choix. Moi je ne veux pas vraiment rester ici. Je préférerais venir avec vous. Mais cela se fera que si tel est vostre désir.

Il avait parlé d'un Français parfait, d'un Français adulte, assez dur, pour montrer qu'il n'avait aucune attache ici, qu'il pouvait, comme il l'avait toujours fait depuis la disparition de ses parents, faire ce que bon lui semblait. Mais ici, c'était surtout pour prouver à Antonella que sous ses airs de petit garçon, un cœur brave et courageux battait. Il voulait que la décision de l'emmener lui appartienne.


* C'est ton choix désormais, fils, fait le bon.
Antonella
L'italienne le regarda, il ne sembla guère réagir dans un premier temps, puis il se tourna, avec une lenteur presque douloureuse, il ne prononça pas un mot, pas un, si bien que la jeune femme eut peur qu'il ne lui dise d'aller se faire voir.
Mais non, ses yeux reflétaient un maelström d'émotions, et quand il parla, ce fut une surprise, un seul mot de latin, et encore une hésitation, reprit rapidement, ravaler, effacer, balayer par les mots suivant qui étaient dans un français parfaitement audible, Antonella laissa un sourire éclairer ses traits inquiétés, elle ne dit mot, laissant Dorian s'exprimer a loisir, jusqu'à ce qu'il lui retourne sa propre question.
Après tout, réalisa-t-elle, c'était elle la grande ici, c'était a elle de prendre les décisions, elle sentit son coeur manquer un battement, que dirait son compagnon, que dirait-il lui qui avait tant eu a souffrir d'avoir des fils...?
La Roussette leva soudain les yeux vers Dorian, c'était clair comme de l'eau de roche pour elle, il était clair que quoi qu'il en dise, elle ne pouvait pas laisser un enfant de neuf ans dans un lieu si sordide et si vide, il serait seul, s'ennuyant bien vide de n'avoir personne avec qui jouer, ou tout simplement parler.


Piccolo fratello... dit-elle avec une émotion perceptible dans cette voix qu'elle avait douce, elle tendit les bras vers lui qui était perché si haut; espérant qu'il vienne y trouver sa place. Non, elle ne l'abandonnerait pas a son sort. Pas seulement parce qu'elle trouvait cela injuste de voir un enfant seul errer dans la ville, non, mais aussi parce qu'elle se sentirait indigne et tout simplement dégueulasse d'avoir pendant quelques jours partager son pain et son temps avec un enfant et soudain lui dire qu'elle partait sans retour, le plantant là sans plus un mot.

Tu es le bienvenu sur notre route, puisque c'est ce que tu désire, je ne peux te refuser cela. Non, je ne peux. Reprit-elle en le regardant. Tu ne sera pas un poids. S'il le faut nous mettrons plus de temps a rallier le Poitou, mais qu'importe, la Comtessa attendra !

Antonella le savait, il n'était en aucun cas vital pour qui que ce soit qu'elle arrive en Poitou d'ici un mois, un an, ou un siècle. Alors elle prendrait le temps qu'il fallait pour voir l'enfant prêt a prendre la route, peut être que son compagnon gronderait un peu, peut être, mais qu'importe, dans ce garçon la vénitienne voyait le petit frère qu'elle n'avait jamais eut, il était vif, débrouillard et rusé, tout ce qu'il faut pour devenir un bon voyageur, et un homme solide si Dieu le voulait.
_________________

- Envie d'une bannière? Par ici.
Dorian_caroff
- "Piccolo fratello..."

La phrase lui fit l'effet d'un électrochoc. Il l'avait bien comprise. "Petit frère".

À ce moment précis, un sourire vint éclairer son fin visage. Il conçut que désormais, il ne serait plus seul.
Cette phrase lui avait révélé la générosité, la bonté même que renfermer cette femme, si jeune prête à presque tout pour ce simple petit garçon.
Il lui était tellement reconnaissant, mais il ne pouvait correctement l'exprimer.

Puis la rousse ouvrit les bras pour qu'il s'y jette, et lui dit en le regardant

Tu es le bienvenu sur notre route, puisque c'est ce que tu désires, je ne peux te refuser cela.
Non, je ne peux. Tu ne seras pas un poids. S'il le faut nous mettrons plus de temps à rallier le Poitou, mais qu'importe, la Comtessa attendra !


A ces derniers mots, il s'y jeta. Tellement heureux.
Mais des fines larmes coulaient sur ses joues roses. De joie ou de tristesse ? Un mélange énigmatique des deux certainement.
La rousse le rattrapa souplement.
Il la lâcha, lui attrapa la taille et l'étreignit en soufflant "gratias gratias gratias gratias gratias Enim omnia! "
Il n'avait pas dit mot depuis qu'elle conférait, mais son visage parlait pour lui. Il y avait un mélange complexe de sentiments qui se dessinaient sur sa frimousse.
Puis, il se décida enfin à parler.



Ego te remerci pour tout ce que vobis à fait pour moi.
Puis il releva la tête et enfouit son regard magnétique dans ceux de Antonella Ego te promet d'être toujours sage, de toujours écouter, et d'aller ieiunium pour que vobis puisse partir cito voir la comitissa

Il lui sourit, détacha son regard qui devenait pesant, puis, il se mit a fredonner un air de son enfance ...

Laetitia exsultantem urbem reviso
Sub sole et gaudio suffocantem
Et in musica voces, risus audio
Sonantes, circum me resilientes
Et inter gentes pulsata deerrans
Conturbata, exarmata, ibi sto
Quando repente respicio, recedit,
Me turba in ejus amplexum inducit

Lorsqu'il eut fini, il prit son baluchon, et entraina la rousse en dehors de l'église. En n'oubliant pas de dire à la monumentale statue représentant le Tout-Haut, gratias dominus, merci seigneur.
Sybella
Le ciel était recouvert d'une épaisse couverture nuageuse et libérait de multitudes de gouttelettes d'eau. Une sorte de pluie fine qui au fil des minutes s'intensifia.

Dans les rues avoisinantes de l'église, une petite silhouette féminine se dessinait. La jeune femme était recouverte d'un châle en laine pourpre. La pluie perlait son visage pâle et ses longs cils noirs . Les rares passants qui croisaient la petite femme ne prêtaient que peu d'attention à elle, préférant se réfugier bien au chaud chez eux en vitesse.

Sur le parvis de l'église, Sybella poussa la grande porte. Elle entra, en faisant le moins de bruit possible afin de ne pas perturber la messe. Mais dans la grande salle froide, un silence mortuaire règnait. Sybella observa les moindres recoins afin d'y trouver une âme qui vive.

Il n'y avait pas de messe. Sybella se souvint alors que le père Minidou était de voyage. Elle se tapa la tête doucement exténuée par elle-même.

La jeune femme continua son chemin le long de l'allée centrale. Dans le silence, le bruit de ses chaussons trempées la trahissaient. On entendait que le " plouch plouch " de ses pas. Quand elle fut à la deuxième rangée, elle s'assit sur une chaise et pria d'une façon peu conventionnelle Aristote


Bonjour ... euh Aristote ? Euh ... je me présente, je suis Sybella

Sybella se tapa une nouvelle fois la tête en se disant qu'IL savait bien qui elle était

Je ne suis pas une grande croyante, je suis surement indigne de votre église, mais j'ai besoin de quelqu'un qui puisse m'aider. Je crois que je suis malade. Chaque matin, lorsque je me réveille, je suis frappée d'amnésie et je ne me souviens de plus rien. Encore aujourd'hui, je croyais qu'il y avait messe. M'sieur Aristote, si vous existez, auriez-vous la gentillesse de me rendre moins sotte et plus raisonnable ? Pourriez-vous faire en sorte que mes réserves de liqueur n'en finisse jamais ? Pourriez vous me rendre ma mémoire ?
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 39, 40, 41, ..., 65, 66, 67   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)