L'angoisse qu'il arrive quoique ce soit à Lisbelle ne quitte plus Arya depuis que les 2 mercenaires ont décidés de s'en prendre à elles. La question est pourquoi? Se laissant faire par l'homme afin de ne faire courir aucun risque à sa ''fille'' la brunette a perdu toute notion de temps. Depuis combien de temps marchaient-ils? Le jour ne tarderait pas à se lever? S'étaient-ils profondément enfoncer dans la forêt? Cela, elle n'aurait pu le dire. Trop inquiète et obsédée par la raison de leur enlèvement, puisqu'il s'agit bien de ça, elle n'a fait attention à rien. Elle se contente de marcher, regarde sa Lis tomber, se relever, se remettre à marcher, rechuter sans pouvoir faire quoique ce soit. Ce sentiment d'impuissance la mit à la torture mais faire quelque chose aurait pu être bien pire. L'image de ce pauvre Croktou, ce ''ventre sur pattes'' comme elle aimait le dire, battu lui arracha des larmes. Le moment viendra où cette femme payera pour sa lâcheté et son compagnon aussi! Battre à mort à chien, enlever une jeune fille et une femme (ben quoi c'est pas Supergirl Arya quand même!), les mots lui manque pour définir ce qu'elle ressent à cet instant précis.
La voix de l'homme la tira de ses pensées. S'arrêter? Dormir? Pas une mauvaise idée. S'asseoir et réfléchir, trouver une solution pour les sortir de là. Lorsque la femme décide d'établir le ''campement'', Arya se laissa faire, risquer la vie de Lis et la sienne aurait été inutile. Elle s'allongea là où on le lui avait indiqué, c'est à dire trop loin de sa fille d'adoption pour échafauder un plan d'évasion. Lâche mais pas stupide la garce. Alors que le 1er tour de garde est prit par le brun, sa compagne en profite pour se reposer. Ses yeux croisent les siens qui rompent le contact pour la détailler une énième fois. On dirait qu'il n'aime pas qu'une seule et même femme.
Ses yeux se ferment mais trop de sentiments, d'idées, de pensées l'empêche de trouver le sommeil. D'ailleurs comment le trouver dans la situation qu'elle est? L'angoisse lui noue les entrailles, les nausées ne la quitte plus, la peur de les perdre et de ne jamais plus les revoir. Ses pensées vont vers sa fille, son rayon de soleil née du fruit de l'amour qu'elle portait pour son mari, amour chassé par des écarts de conduite mais remplacé par un autre homme. Même si elle ne l'est pas vraiment, elle est et restera pour toujours sa seconde fille.
Ses jades s'ouvrent et les pensées se dissipent. Elle croise le regard de Lis et lui adresse un sourire. Ses yeux vont ensuite se poser sur la femme qui vient de s'éveiller et prend la place de son compagnon. Ils vont de nouveau se pose sur sa princesse et se reportent vers la femme qui a maintenant prit place et regarde dans la direction opposé, alternant entre sonder la forêt obscure et l'homme qui dort profondément. Les émeraudes d'Arya se reposent sur Lis qui commence a mimer quelque chose tout en silence. D'abord perplexe, la brune suivit le doigt que sa fille pointait vers l'homme en la fixant, elle hocha la tête pour l'inciter à continuer et elle l'observa former un cur avec ses mains qui la fit sourire malgré elle. Pour lui faire comprendre qu'elle la suivait, un nouveau hochement de tête suffit.
La femme tourna le regard vers elle les incitant à stopper leur séance ''discussion silencieuse'' pour se plonger dans un faux sommeil. Une fois qu'elle eut cessé de les regarder, les deux femmes ouvrirent les yeux et la séance de mimage reprit. Arya suivit attentivement tous les gestes et regards de sa fille. Lorsqu'elle eut fini son mime, la brunette se plongea dans une longue réflexion pendant toute la nuit.
Lorsque la lune tira sa révérence, elle savait a peu près quoi faire, la route lui permettrait de peaufiner le plan. Ils se remirent en marche rapidement et s'enfoncèrent un peu plus dans les bois. La mercenaire toujours devant avec Lis et elle derrière avec le bel homme. Mais leur progression cessa d'un coup lorsque sa fille manifesta une envie très pressante. La femme l'accompagna ne cachant pas son mécontentement. Arya comprit où elle voulait en venir et lorsque leurs yeux se rencontrèrent, une inquiétude profonde était visible chez chacune. Mais l'ombre d'un sourire, elle l'espérait, signifiait qu'elle avait comprit son plan.
Désormais seuls, la brunette posa ses jades sur le compagnon de la femme. Pour feindre son attirance pour lui ce ne sera pas bien dur. D'une beauté rare, il avait le don pour faire chavirer le cur des plus endurcies et lorsque ses émeraudes se posaient sur vous, on était comme submergé par tant de grâce. Un sourire naquit sur ses lèvres et elle opta pour une posture plus sensuelle afin d'attirer l'attention du beau brun.
Dites, pourquoi vous faites ça? Je veux dire que c'est dommage que nous nous rencontrions dans de si terribles conditions non? Je suis sûre que si je vous avez croiser dans la rue, j'aurais eu plus de sympathie pour vous.Elle se rapprocha de lui laissant une main effleurer son bras et sa cuisse. Hors de question de lui laisser une seconde pour réfléchir, pour l'avoir il faut agir vite et éveiller son désir. Mais votre beauté n'en est pas moins entachée, rassurez-vous. Je me dis simplement que... soupire eh bien, nous aurions pu passer un agréable moment ensemble, n'êtes vous pas d'accord avec moi? leurs regards se croisent, sa main se pose sur sa joue, elle colle son corps au sien, son autre main effleure son bras, son torse, sa cuisse, décidant de jouer la séduction à fond, après tout quand les sens sont éveillés la raison se fait silence. Sa bouche frôle la sienne, elle peut désormais sentir son souffle sur ses framboises, ne le quittant toujours pas du regard, sa fidèle effleure ses parties intimes. Le regard qu'il a lui fait comprendre qu'il lui appartient. Nous avons le temps, nous sommes seuls... Ses mots se noient dans sa bouche lorsque ses lèvres rencontrent celles du beau brun pour échanger un long et langoureux baiser. Le laissant profiter de cet instant, Arya prolonge le baiser, juste assez pour... Le baiser cesse, son genoux vient percuter l'entrejambe du brun qui tombe à genoux sa respiration coupée et des larmes de douleurs coulant sur ses joues.
Ne perdant pas une seconde, Arya se mit à courir dans la direction qu'ont pris Lis et la mercenaire.