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[RP] J'apprends en t'écoutant.

Don.
Mais aura t'il des mots à livrer ?



Juillet 1466.


Soierie vient habiller une sybarite silhouette aux contours se voulant plus voluptueux qu'aux dernières accoutumées. Le poids des tourments ne valse plus avec la sécheresse d'un corps délaissé, depuis son départ de Saint-Front, Dôn a pris conscience de l'importance des nutriments à ingurgiter pour faire éclore le fruit de leurs égarements conjugaux. Plaisirs honteux s'appliquent à ponctuer d'une finalité délicieuse, chaque déjeuner destiné aux papilles libertines. Corps et bouche goûtent tout, dévorent et s'épanouissent permettant à la Bretonne de s'arrondir à vue d’œil.

C'est donc galbée d'une nouvelle silhouette que cette dernière dévale un chemin quelque peu abrupt, parsemé d'une caillasse comminatoire pour la survie de son équilibre.
Le point de rendez-vous est atteint, et c'est au vallon perdu qu'ils se retrouveront, pour puiser en cette terre évidée tout le mal ou tout le bien qu'ils pourraient encore s'accorder. Pour l'occasion, et sans doute bien sottement, Dôn a opté pour une coquetterie mal endossée. Ses lippes furent colorées d'un incarnat plus vif que les pétales d'une Amaryllis et ses cheveux furent tressés de côté. Malhabile comme s'il s'agissait là d'une première rencontre, la jeune femme ne sait plus sur quel pied danser et posée là au beau milieu d'une flore parfumée, l'attente lui semble longue.

Et s'il ne venait pas ? S'il n'avait aucunement le besoin d'en savoir plus qu'elle ne livre dans ses écrits ? Et s'il venait ! Que verrait-il ?
Une empotée aux idées démesurées, au cœur trop capricieux pour être aimé et il s'en irait après l'avoir contemplée derrière les bosquets. Oui, ceux là, juste à quelques mètres d'elle.
Les bleus rivés à ce décor et cette scène imaginée, Kerdraon écoute les plaintes rythmiques d'un palpitant pressé par l'étau de l'inquiétude.

Bon dieu, mais où est-il ?

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Theodrik
L’bon Dieu, j’sais pas, mais Théo est bien là.

Avec quelques minutes de retard, certes, la gueule du gars qu’a pas fait une nuit complète depuis plusieurs mois, aussi, mais il est là. A quelques mètres de celle qui porte son nom, qu’a expulsé le mioche-roi et qui arrive encore à le rendre maboule de tant de manières qu’on lui attribuerait d’office un record du monde. Il vient avec toute son habituelle assurance nonchalante, comme s’il n’avait peur de rien et surtout pas de l’échange à venir. Parce qu’il est comme ça, Théo. Même s’il sue l’anxiété, sa trogne de croque-mort lui garantit un flegme en toutes circonstances. Tu peux bien t’affoler, cervelle de malheur, ce n’est pas si tôt qu’on verra s’endiabler cette ganache.

Les mains aux poches, il les garde jusqu’à éprouver les derniers mètres séparant les deux épousés. C’est toujours étonnant, comme elle a changé sans n’avoir rien perdu de cette exception qu’il chérit. Les onyx passent en revue le corps malmené par les humeurs et la grossesse, et il la regarde comme s’il la voyait nue. Il laisse traîner cet état de fait et s’y abime. Réapprendre commençait par les yeux. C’est uniquement une fois le géant ancré face à la bretonne qu’il entame, tandis qu’une pogne joue dans les cheveux coupés au carré.


Vous vous souv’nez des monts, en Irlande ?

Ouais, y’avait sûrement meilleure entrée en matière que de rappeler un vieux fantasme, mais les souvenirs sont sûrement sa seule arme pour tuer leurs inquiétudes.
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By JD Dôn.
Don.



Il est là, lui et son indolente attitude collée au train. Indissociable à son être, elle sème derrière lui des traînées de désolation, de souffrance, de non-dits. Et il sait combien son épouse en souffre. Il sait mais ne corrige rien de cet état de fait. Fierté déplacée ou insolence volontaire, peu importe d'où vient cette manière de faire, tout ce qui en résulte n'est que malheur. Ne dit-on pas que l'on vient à détester un être pour ce qu'il nous a offert dès le premier jour ? N'est-ce pas ça, qu'elle a aimé dès le départ ? Ce détachement certain, cette facilité à nier les évidences même lorsqu'elles se présentent à vous, nues, dévoilées ? Dôn avait aimé cet homme dès le début. Elle avait aimé son insouciance et l'apathie de son expression et aujourd'hui c'est ce qu'elle lui reprochait, cette distance.

Il vient pourtant la briser, effleurant la tresse trop courte et mal fixée. En quelques doigtés, il défait ce qu'elle a passé des heures à créer. Crinière se dénoue et file entre les phalanges filiformes du norvégien. La chevelure sauvage vient se lier à la peau aimée tandis que le visage immature de la jeune femme se tend vers son vis à vis. Les bleus détaillent cette personne qu'elle aime mais qu'elle ne connaît pas. De son passé, il n'a voulu céder que quelques bribes incomplètes laissant à Dana un sentiment amer d'exclusion quand à Inès il comblait les lacunes avouées. De ses sentiments il ne fait jamais étalage, ou seulement lorsqu'il se sent en danger. Est-ce la cas, aujourd'hui ?


La voix se fait entendre, évoquant une obsession du passé que Maëlweg avait su repousser et tenté d'oublier. Raviver pareil désir n'était sans doute pas vain pour Théodrik, même si par cette amorce il déstabilisait l'épousée.

Je me souviens.
Je me souviens de tout.
De tout, Karantez.


    Du bien. Du mal. De ce que nous fûmes. Et si mes inquiétudes parviennent à se taire, je peux me souvenir de ce que tu as encore à m'offrir.

Cinq doigts suffisent à venir saisir ceux, jouant encore avec ses mèches.
Lianes de lierre s'agrippent et enserrent leurs jumelles, dévorant chaque espace de peau libre. Comme avec Archibald ou même avec Alphonse, l'Eprouvée avale ce besoin pour l'accomplir. Toucher, caresser... Ou briser. S'arracher un contact pour mieux s'en délecter.


    Je ne te supporte pas, mais je ne parviens pas à me détacher de toi. De nous.

Après avoir manié, palpé elle dirige et invite la main nordique à venir se coucher contre sa joue. Émaciée, elle ne l'est plus, mais l'arrondi de cette dernière n'existe pourtant pas. Saint-front a infligé à la Bretonne, un sort heureusement remédiable. Et de son visage poupin, il ne reste plus que l'étincelle survivante à ses cobalts, toute dédiée à Røykness.
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