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[RP] Réunion au sommet.

Martin.cv
Aux mots d'Ishtara, j'écarquille les yeux. J'en rajoute bien entendu dix fois trop. Je me lève d'un bond, je porte la main à mon cœur et je prends l'air le plus horrifié que je puisse jouer.

    On me demande de mentir ? Moi ?!


L'autre main se porte au front, tel un drame au théâtre je joue la scène. Je ne m'arrête pas.

    Mon âme et mon repos éternel n'ont ils donc aucun intérêt à vos yeux Ô Beaupierre ? Voulez vous vraiment me vouer à l'enfer lunaire au lieu du paradis solaire ?


Les yeux se ferment, la tête se secoue, les mains tombent le long de mon corps. Bien entendu, je n'avais pas besoin de lui pour aller sur l'enfer lunaire mais si je ne peux pas le faire culpabiliser, alors à quoi bon être là. Je me tourne vers Ishtara toujours aussi dramatique.

    Pensez à votre âme, pensez à Dieu avant d'accepter. Ce que nous nous apprêtons à faire met en péril notre âme, notre vertu...


Ouiiii tout le monde y croit. Quel acteur ! Mais quel acteur !
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Octave.
Il allait répliquer à Martin, expliquer, lui dire qu'il se trompait... non Octave ne souhaitait pas adopter Caia, il voulait en faire sa fille, son sang. Heureusement, Ishtara elle avait saisi tout de suite la subtilité. D'un regard, il la remercie. Ces deux-là s'étaient toujours compris, il ne leur avait pas fallu beaucoup qu'un sourire et clin d'oeil pour sceller une amitié qui lient ceux qui n'ont pas besoin d'en dire beaucoup pour être compris de l'autre.

Ishtara a raison... Je veux en faire ma fille. Légitime. Pas une adoptée... parce que justement, ce n'est pas un chien. C'est mon enfant, qu'elle soit réellement issue de nous ou pas.

Et Martin de partir dans une grande scène, digne des performances de son oncle. Qu'il lutte autant pour renier ses ascendances Beaupierre dépassera toujours Octave, qui pourrait presque reconnaître Couserans comme son fils, s'il n'y avait cette propension à l'arrogance et ce côté pinailleur, qui définitivement, sont Duranxie.

Rien à foutre du paradis solaire, il est des lustres qu'il ne vous est plus accessible.

Dis le contraire, pour rire.

En revanche... je peux offrir mon nom, mon sang, à cette jeune fille. L'histoire est la suivante. Le Beaupierre espère qu'elle tiendra la route, et les regarde tour à tour, gagnant un peu de temps en remplissant de nouveau les verres. Il leur fait une totale confiance, et c'est pourquoi il se lance : Isaure a été mariée. A un monstre. L'idée est de dire que nous nous sommes connus, il y a dix ans. C'est crédible, j'ai été soldat pendant la Fronde, j'ai côtoyé des gens de son entourage, à l'époque. Nous nous serions aimés, et Caia en serait le fruit...

S'il l'avait aimée alors... comment imaginer qu'il l'aurait laissée fuir ? Il a vraiment besoin de soutien à son histoire.

Isaure serait partie à Cadix, pour masquer sa grossesse... Et elle m'aurait caché ma paternité pour ne pas m'encourager à provoquer Judas. Et au printemps, elle n'aurait pas osé dévoiler l'ascendance de Constance, de peur qu'elle soit mal vue. Mais puisque désormais nous nous marions... alors il est évident qu'il a fallu m'avertir qu'elle était ma fille.

Cherchant dans leurs regards les éventuelles failles à ce récit, il termine :

Qu'en pensez vous, mes amis, mes témoins ? Est-ce crédible ? Nous aiderez-vous ?
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Martin.cv
Mon âme est perdue, soit si même le Beaupierre n'en a plus rien à faire de mon destin après ma mort... Alors qui pourrait encore s'en soucier ? Tant pis. Je me rassois légèrement boudeur tandis que l'Oncle reprend la parole, cherchant son courage dans l'alcool. C'est bien un homme.... Installé aux côtés d'Ishtara, je prends mon verre et j'écoute sagement l'histoire.

Sur le fond, je ne suis pas gêné par ce que propose Octave. Moi même j'avais été prêt à prendre sous mon toit un marmot noir et par la suite un bébé. Je ne pouvais pas blâmer l'homme face à nous pourtant une question me taraude. Pourquoi ? Le regard se plisse, le silence est gardé tandis que le vin est bu. La réflexion prend place et c'est un regard inquisiteur qui glisse sur le Régnant. Un regard qui cherche à comprendre. Est ce Isaure qui aura réussi à lui retourner le bourrichon pour obtenir un nom à sa bâtarde ? Les femmes sont tellement douées dans ce domaine. Prêtes à tout par instinct pour protéger leurs progénitures.


    Qui est cette marmot ? D'où vient elle ? Pourquoi faire tout cela pour une gamine qui n'est pas la votre ? J'entends que vous voulez tout lui offrir mais je ne comprends pas pourquoi. Est ce... Isaure qui vous l'a demandé ? Est ce une de ses bâtardes qu'elle veut légitimer ?


Je sais que la réponse n'est pas celle attendue mais je ne serais pas franc d'accepter quand trop d'interrogations me rongent. Comprendra t'il que toutes ces questions n'ont pas pour but de le blesser mais seulement ma manière de m'inquiéter ? Je n'en suis pas si certain mais qu'importe, j'aurais dit ce que je pense.
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Ishtara
La Blanche était assise, les écoutant tour à tour alors que déjà son esprit réfléchissait à trouver une solution à cette reconnaissance de paternité, après tout, elle-même n’avait pas eu une embrouille avec sa propre fille qu’Erasme lui avait enlevé la nuit même de sa naissance alors qu’elle mourait lentement d’avoir donné la vie à deux enfants. Elle n’avait appris l’existence de Beatrix bien des mois après quand son époux était revenu, bouche en cœur après des mois de disparitions, pour lui dire que sa fille voulait voir sa mère. Tout son monde s’était écroulé ce jour-là et depuis, elle n’était l’ombre que d’elle-même, survivant à sa vie, fuyant ses propres enfants.

Puis un nom resta en suspens... Judas. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait plus entendu parler de lui. Le verre dans la main gantée prit le chemin de ses lèvres, il allait falloir une grosse dose d’alcool ce jour pour chasser tout ce que Octave venait de réveiller en elle. De la douleur, de la peine, cette tristesse si profonde, sans parler de cette colère qu’elle n’avait jamais réussi à chasser. Ne jamais rien faire voir de son éternel mal-être, elle leva le regard sur lui, un fin sourire sur les lèvres.


Vous a-t-elle réellement demandé de reconnaitre un bâtard ? Octave, si nous devons vous aider à couvrir tout cela, à être impliqués dans un mensonge qui devra durer toute notre vie, alors je demande la vérité, non car je suis votre témoin, mais car je suis votre amie Octave. Simplement. Il est vrai que le mieux serait de ne rien savoir pour ne rien à devoir mentir, mais je ne fonctionne pas comme ça. Pour aider, couvrir, sauver les miens, alors je veux tout savoir, et je me battrais pour vous quoiqu’il arrive.

Puis un petit silence avant de reprendre.


N’avez-vous pas peur que l’enfant un jour parle ? Est-elle en âge de comprendre que vous n’êtes pas ses parents ou bien assez petite pour ne voir que vous en mémoire comme parents ?

Puis car bon, hérauderie, paperasse tout ça...

Puis pour l’Herauderie, y a rien à faire vous savez ? Votre famille est déjà enregistrée ? Si non, alors lors de la déclaration de celle-ci, il y aura juste à donner votre certificat de mariage et de déclarer l’enfant comme votre à Isaure et vous, on ne vous demandera rien. Même les dates de naissance on peut ne plus les mettre. Alors, jamais personne ne saura rien Octave.

Mariez-vous, déclarez votre famille, et inscrivez la petite dessus en déclarant qu’elle est votre fille à vous deux et fini. Personne ne sera là pour voir si la gamine vient de naitre ou pas !

Mais elle attendait les réponses aux questions de Martin. Puis car les deux ici présents ne sont pas les seuls à avoir une descente d’alcool douteuse, elle finit son verre.
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Octave.
En les écoutant, Octave aurait pu se dire qu'ils sont gonflés. Et aurait pu mal prendre le fait que l'un et l'autre doutent d'Isaure, de sa probité, alors que lui-même la place sur un piédestal. Mais ce qu'il entend surtout dans les propos de ses témoins, c'est l'inquiétude et l'intérêt qu'ils lui portent.

Martin et Ishtara ont chacun proposé leur aide. Aucun des deux n'a seulement émis l'idée de quitter la pièce, de refuser, de le dénoncer. Et le Beaupierre leur en est reconnaissant. Il n'aurait pu choisir meilleurs témoins que ces deux là.


Non, Constance n'est pas sa fille. Enfin pas vraiment. Elle ne me demande pas de reconnaitre une batarde qu'elle aurait eu d'un autre. J'étais là quand Caia est arrivée dans nos vies.

Il se rappelle de l'espèce de petite chose effrayée, toujours à l'affut, la tignasse comme un sac de noeuds inextricable, le peigne d'Isaure et la fuite de l'enfant.

Je fais totalement confiance à Isaure. Quant à l'enfant... Les quelques mots de Caia, ce "Papa" prononcé, résonnent encore à ses oreilles... Elle ne parle pas. Ou très peu. Elle a bien compris que nous sommes ses parents. Et nous allons lui expliquer qu'il ne faut pas écrire à d'autres que ça n'a pas toujours été le cas.

Puis il écoute Ishtara lui expliquer les rouages de la hérauderie, et arque un sourcil.

C'est si simple que ça ? J'enregistre la famille avec son nom, et c'est tout ?

Pas que ça ne l'arrange pas... Mais il est surpris de la facilité à gruger l'institution, quand elle semble si pointilleuse sur d'autres points. Isaure sera si soulagée de l'apprendre. Il pourra ainsi répondre à sa question de ce matin... non, pas besoin de fournir de preuves. Pas besoin de mentir plus avant. Juste de dire qu'il s'agit de leur fille. Ce qui est le cas.

Se tournant vers Martin de nouveau.


Il n'y a pas réellement de raison. Je considère cette enfant comme mienne. Elle a besoin de parents, de soutien, et je peux le lui offrir, pourquoi le lui refuser ? Isaure devait la laisser aux bons soins d'Agnès de Saint Just et n'a pas pu s'y résoudre. Elle voulait lui donner le nom de son premier époux. C'était hors de question... vous m'imaginez élever une enfant qui porte le nom de mon prédécesseur ? Et quel nom...

Octave, définitivement, a appris, au travers des quelques détails glanés sur ce que Judas a pu faire vivre comme enfer à Isaure, à détester l'homme. S'il n'était déjà mort, il serait probablement allé l'achever lui même.
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Martin.cv
J'apprécie de voir Ishtara appuyer mes inquiétudes. J'hoche donc la tête à ses questions, j'observe le Beaupierre tout en reprenant une gorgée de vin. Si on ne finit pas tous les trois ronds comme des ronds avant la fin de cette échange ce sera un exploit. Le verre tendue retrouve son liquide rubis et j'attends avec impatience les réponses du futur marié. Et aux réponses qu'il m'offre, je n'arrive pas à approuver tout bêtement cette folie. J'inspire longuement et je me lance une nouvelle fois.

    Octave, je ne doute pas que votre grand cœur vous pousse à reconnaître cet enfant comme le votre. J'entends à quel point tout cela puis être simple mais... Cette gamine.... Heureuse ou non, cherchera un jour qui sont ses parents.


Je le regarde en tordant le bec, le nez plissé.

    Tout le monde a besoin de savoir d'où il vient. Qui il est. Elle ne fera pas exception et le jour où elle voudra savoir qui elle est. Vous, qu'allez vous faire ? Elle sera votre fille sur le papier mais quand elle posera des questions et qu'elle trouvera qui elle est et que d'autres sauront... Que ce passera t'il ? Tout le monde saura que vous avez menti et après ?

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