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[RP] La bienvenue en terre hostile.

Mortymer
[...]

Pieds à terre !

[...]

C'était une éternité, c'était il y a un an. Mais peut-on vraiment faire coïncider une villégiature dans l'hostile province angevine comme élection d'un domicile décent ? La question se pose et la réponse à l'affirmative, ne viendra certainement pas d'un blond, qui dans ses souvenirs, ira chercher bien plus loin, pareil cas. Un peu plus au Nord, sur les bords de la Garonne, Marmande, citée passé, dont la dernière incartade fut l'annonce d'une mort, tout récemment encore ... Mort qui remonte, certes. Souvenir d'autant plus.
A se demander, si après tant d'année, l'idée même de poser ses valises, valises qu'il n'a d'ailleurs pas, lui pauvre hère presque sans le sous, malgré ce que des milliers de victimes et de procédurier voudraient bien lui céder. A se demander si vraiment l'idée pouvait être bonne, les habitudes ayant fuit, l'homme ayant changé. Mais de changé, il l'est, accompagné. Alors que jadis, sur les murailles d'une Guyenne oublié, aux côtés de ses cousins, la solitude n'existait pas encore, le temps a fait son œuvre, oublié, délaissé. Le temps était venu, de tout changer. Au placard la route, bien au fond la solitude et des aléas d'un hors la loi ? Cela fait bien deux années que l'on n'y a plus pris, malgré ce que voudraient bien dire certains, car la réputation, elle, survit bien. C'est bien la seule chose.

De seul, il n'était plus, à deux, ils l'étaient. C'est par cette union, inattendu, surprenante, que la décision de s'installer, ou ils ne savaient pas encore, a été prise. Choix fit un jour lumière, car de vivre, c'est bien, vivre avec compagnie, famille, c'est mieux. Si le blond ne pouvait se targuer de voir son sang couler aux quatre coins du royaume, la brune, elle, la belle, gardait une fratrie encore présente, dont un, ici, dans l'antre de l'oublié, dieu Skippy. Le choix fait, route fut prise, de l'Artois, ou le bienvenu n'était pas voulu, à ici, ou l'espoir existe ... Mais un espoir, pour qu'il se révèle vrai, se doit de passer des épreuves, plus souvent d'une uniformisation à des textes sans saveur, mais qui font le gout de certains. Quelques lignes déjà et la béatitude blonde prenait essor, la ou sa compagne était encore blanche, d'une pureté et d'une pudeur dont il ne pouvait se targuer ... Tout ceci, méritait un courrier, trois fois rien pour eux, tant pour lui, tout autant pour elle, il le savait. Un vain espoir ? Seul ceux qui essayent peuvent y croire encore.


Citation:
Comte,
Membres du conseil,

Je me présente,
Moi, Alessandor Mortymer de la Maison Louvelle, ne suit pas encore des vôtres, ne suit pas encore de votre peuple, mais aspire à le devenir.
Voila des années que je voyage, des mois que je souhaite que s'estompe cette infatigable traversé des royaumes, me cherchant la terre promise. L'histoire aura voulu, indépendamment des choix de certains, que l'Armagnac et les Commingues devraient devenir ma nouvelle terre. Mais je ne le sais que trop bien, partout ou j'ai voulu poser le pied depuis un temps, seule la porte close fut la réponse qui m'était donné. Et j'ai l'intime espoir, qu'ici, l'entrebâillement de la porte s'ouvre à moi, gonds grinçant, je le conçois, mais plus docile qu'ailleurs. L'ouverture.

Et si je devais revendiquer le droit d'être un sujet de sa grandeur, j'en désire aussi en être un serviteur, par mon activité, mon savoir faire, mon envie et mon bras armée en plus. J'ai naturellement lu le corpus législatif, un tantinet navigué sur l'onglet judiciaire et force est de constater, qu'en dehors du mois d'accueil, je ne saurais être sous une longue date un potentiel animateur politique, faute d'une condamnation pour "Trahison" par le tribunal de Tolosa.

Traitre, je ne l'étais pas, au yeux des principes de vie, car les toulousains, eux même, enfin l'instance dirigeante de la province, ne m'estimais pas toulousain. Pour faire court, je me suis présenté à l'élection d'une mairie de la province qui manquait cruellement de candidat. Le hasard a fait qu'à la suite de mon inscription le Duc s'inscrit à ma suite, mais que le peuple, éventuellement las du discours ducal, à voté en intégralité en ma faveur et cela m'a valu procédure et condamnation pour trahison ... Qui aujourd'hui, m'interdit de participer à la vis politique de ce qui, je l'espère, serait ma province, l'Armagnac et les Commingues.

Sauriez-vous lever cette ombre sur ma route, m'offrir le droit de vivre un mois à gouter à cette province, que j'y crois, me deviendra chère, pour ensuite, m'immiscer plus encore dans son développement ? La demande est pieuse et je suis certain que nous y serions tous gagnant.

Fait à Lectoure, le sixième jour de juillet quatorze cent soixante six.


Un peu de cire rouge, l'obligation d'une lecture privée, destiné aux hautes instances de la province. Pas de cachet, encore bien en défaut de telle possession, pour l'heure. Un tour au pigeonnier municipal, le vélin prenant la direction du château, comme l'ayant confirmé l'intendant du courrier. Un retour ? Il ne restait qu'à croiser les doigts ... Bien préférable, à croiser le fer.
_________________
Mortymer Alessandor de la maison Louvelle, Baron de Confolens.

Mortymer, c'est comme les mauvaises herbes. T'as beau faucher, ça revient toujours ...
Mortymer ne croit pas en Aristote, mais Aristote croit en Mortymer.
Un jour, à la taverne, Mortymer a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Mortymer à Satyne. Les autres, le reste de la misère du monde.

#DimLienardestunDieu
Octave.
Dans un conseil plus ou moins endormi, sans doute la torpeur de l'été, Octave se refusant à croire à la mauvaise volonté de mauvais perdants, la missive est livrée au Comte, qui après avoir passé la semaine à jongler avec ses courriers, a fini par trouver un moment pour faire la sieste travailler les dossiers au long cours qui s'entassent sur son bureau.

Le nom n'est pas inconnu. Les deux hommes se sont croisés, voilà des mois de cela, dans la salle d'un chateau marquisal, sous le regard de Lucie et d'Aimbaud. S'ils n'avaient pas eu le temps d'échanger, en revanche l'exercice auquel ils s'étaient tous deux prêté ce jour là avait permis au Beaupierre d'en apprendre plus qu'il ne l'aurait souhaité sur son écrivain du jour.

Nombre de choses s'étaient passées depuis, Octave avait renforcé son expérience et son expertise, il avait passé plusieurs mois à la tête de la province, avait eu à gérer nombre d'hommes et de femmes et arborait la mine fatiguée des Régnants qui ont du lutter tant au sein de leur Conseil qu'aux abords de leurs frontières menacées.

Cependant... les membres de ce même Conseil auront pu le remarquer, et l'apprécier ou le lui reprocher d'ailleurs, le Beaupierre aime à laisser des secondes chances. Les parcours atypiques l'amusent, et il reste persuadé qu'avec des encouragements plutot que des sanctions, on arrive à tirer le meilleur de l'Autre. Laxiste pour son neveu, il ne prend même plus la peine de nier qu'il préfère la bienveillance à la surveillance.

C'est ainsi qu'il délaisse un instant la nouvelle charte de la Prévoté pour s'atteler à une réponse. Il affichera ensuite le courrier à la vue de ses conseillers, puisqu'il leur est également adressé.


Citation:
A Alessandor Mortymer de Louvelle,

    Voilà une missive à laquelle je ne m'attendais pas.

    Vous m'avez peut être oublié, discret que je suis, mais je me trouvais à vos côtés dans la grande salle de Nemours, à déblatérer comme vous mon parcours, devant la jolie Lucie et le gras Aimbaud. Vous nous avez quittés rapidement, mais votre nom m'est ainsi familier.

    Il m'est toujours plaisant de voir que l'on s'intéresse à mon Comté, et je ne doute pas que vous saurez apprécier en vous installant chez nous la beauté de nos paysages, la légèreté de nos vins, la rudesse de nos remparts, la ferveur de nos politiciens...

    L'Armagnac et le Comminges sont des contrées sous-estimées, et il est bon de voir que d'aucuns ne s'arrêtent pas à leur réputation parfois abîmée, pour envisager de s'y installer. Vous ne seriez pas le seul nouvel habitant. En voilà quasiment une dizaine en un mois qui auront succombé à mon au charme de notre climat.

    Quant à vous investir, je n'y vois pour ma part aucun inconvénient. Je déteste contrarier des envies d'engagement. Votre situation en revanche pose effectivement quelques problèmes d'ordre juridique.

    Pour être tout à fait franc, je m'apprête à accorder à Abasael une dérogation pour pouvoir se présenter à mes côtés lors de la prochaine élection. Il est en effet arrivé sur nos terres il y a de cela plusieurs semaines, mais n'a emménagé officiellement que récemment, en sorte qu'il ne remplit pas non plus le critère du mois de présence.

    S'agissant de votre condamnation, je vous avoue que la question est plus délicate. J'entends bien vos explications, et suis prêt à vous accorder le bénéfice du doute. Si vous me le permettez, j'essaierai de prendre attache avec Toulouse dans les prochains jours afin d'entendre ou de lire leur version des faits. Il me faudra également soumettre à mon Conseil cette demande spéciale de dérogation si j'étais convaincu que vous avez depuis fermement décidé de vous soumettre aux lois.

    Il me semble que tel est le cas, puisque vous m'assurez aujourd'hui avoir pris le temps de vous renseigner sur les règles en vigueur en nos frontières.

    Quelque soit l'issue de nos réflexions, je ne doute pas que si votre volonté est bien de vous investir en Armagnac & Comminges, ce ne sont pas quelques mois qui vous arrêteront dans votre démarche. Il y a beaucoup à faire dans des domaines où les critères sont moins stricts.

    Si vous avez d'autres précisions à apporter, je suis à peu près disponible pour les écouter. Il suffira de venir me trouver : un gros batiment, en forme de chateau, à Auch, oui bien sur un cheval sur les routes, ou enfin dans une maison tout à fait charmante de Saint Bertrand de Comminges. Voire dans une des tavernes du Comté. A vous de trouver laquelle !

    Que le Très Haut vous ait, et vos proches, en sa sainte garde,




Ca, c'est fait.
_________________
Mortymer
Le sceau brisé, le vélin déplié, les lignes s'effritant au fil de la lecture, le visage du blond naviguait entre grimace et sourire. Il ne s'attendait pas à un refus de pleine face, ni même d'une acceptation de la situation en bonne et dû forme, dans l'idée même, les mots qui venaient prendre forme sous ses yeux s'approchaient assez de ce qu'il pouvait imaginer. Certes, il était bien plus plaisant de lire ceci, que d'un faire valoir pour un demi tour immédiat et c'était ce qu'il y avait de meilleur à prendre, sans nul doute.
La réponse replié sur elle même, le courrier prit place à côtés des autres qui pouvaient partir à droite et à gauche. Certes, assez peu nombreux, ses échanges avaient au moins de quoi le galvaniser, un certain temps encore, car si sa compagne n'était pas présente, les réponses diverses qu'il eut, aurait vite fait de lui faire abandonner l'idée de rester éveillé dans la société. Tout aussi étrange que cela pouvait paraître, le grand blond avait besoin d'être aimé et de le sentir, toute action contraire avait plutôt nature à le braquer, à le mener sur le mauvais chemin, trop souvent emprunter. Satyne l'avait calmé, neutralisé, lui offrait ce dont il désirait ... Maintenant que ce cas la était réglé, la suite de l'histoire ne saurait être écrite que par lui. En attente d'une autre nouvelle, il retourne vaquer à ses occupations ... Enfin c'est vite dit ça.

_________________
Mortymer Alessandor de la maison Louvelle, Baron de Confolens.

Mortymer, c'est comme les mauvaises herbes. T'as beau faucher, ça revient toujours ...
Mortymer ne croit pas en Aristote, mais Aristote croit en Mortymer.
Un jour, à la taverne, Mortymer a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Mortymer à Satyne. Les autres, le reste de la misère du monde.

#DimLienardestunDieu
Satyne
Deuxième round, et pas des moindres


C'est fait.
C'est fait, ils ont posé bagages.

L'appréhension qui vrille le ventre de la jeune femme pourrait se comparer à celle d'une veille de grande bataille. Elle a du mal à accepter de s'arrêter. Du mal à se dire qu'elle va devenir propriétaire terrienne, et cesser là tout voyage. S'aliéner à un endroit. Apprécier un comté autrement que pour chercher à le piller. Et même y proposer ses services. Elle va prendre demeure, aller au marché, sûrement à l'église, et finir sur les remparts à faire de la surveillance.

Là tout de suite, c'est la nausée qui menace de la submerger. Aussi elle cherche des yeux toute sa raison. La seule, l'unique. Celle qui peut prétendre à lui faire réaliser ce changement. Et qui la calme instantanément.

Alessandor de Louvelle.

L'éclat doré qui émane du coin de la pièce lui tire un sourire, et ses yeux courent sur le chevelure blonde, descendant sur la mine longtemps observée pour s'affermir sur l'homme tout entier. Sa respiration se calme. Sa main reprend contenance sur la plume qu'elle tient, et elle reprend son courrier.

Ils l'avaient dit : il était temps de changer.



Citation:
A vous, Comte d'Armagnac et de Comminges,
De Nous, Ophélie Métivier, dite Satyne,

Hep,
Salutations,

Force est de constater que depuis quelques jours j'ai posé séant sur Lectoure. Et me voilà toute prête à lui faire prendre racine dans le coin, et même à m'investir pour le comté. La raison est que j'aspire à me poser, à donner de mon temps pour une contrée, en dehors de mon habitude première d'attaquer.

Ce désir de changement a débuté au Louvres, où la reine m'a accordé une seconde chance. Aujourd'hui je puis répondre à l'appel de France, et je sers la connétablie. Si vous le souhaitez, vous saurez trouver là-bas garantie de ma bonne foi.

Ainsi donc nous parlons de rédemption. Et je viens désormais vous demander si je puis espérer être bien reçue en vos terres afin de commencer nouvelle vie loin ce qui a fait mon passé. Vous n'êtes pas sans savoir que j'ai fomenté l'attaque de l'Armagnac à la tête de la Pègre en 1463, essuyant un long séjour dans les geôles de la capitale, dont je me suis échappée. Marquée dans ma chair même par la comtesse Selena d'Alaric, je garde les stigmates de notre rencontre, et j'estime avoir payé mon affront.

Aujourd'hui je viens en paix. Désireuse de prendre demeure et de m'investir pleinement.
A vous de me dire si je puis être bien reçue.


O.

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Octave.
Après après remonté l'information à son Conseil, proposé des conneries, écouté les avis, recentré le débat, repris les avis, le Comte avait décidé qu'il était temps de répondre aux courriers qu'il avait reçus. Il se saisit donc de sa plume, et de deux parchemins.

Citation:
Alessandro Mortymer de Louvelle,

    Comme je vous l'avais précédemment écrit, nous avons étudié votre demande.

    Ainsi que nous fonctionnons en A&C, j'ai soumis votre courrier à mon conseil, et recueilli les avis des conseillers. Chacun a le sien, mais tous partagent l'envie d'accorder une seconde chance.

    Cependant, et parce qu'il est de coutume également en temps de guerre d'éprouver la volonté des gens qui arrivent avec leurs gueules d'anges pour s'installer sur nos terres, nous vous proposons une sorte de mise à l'épreuve.

    Soyons clairs : cela n'a rien d'une sanction. Vous n'avez commis aucun méfait en nos terres, et si vous souhaitiez vous installer dans une de nos villes, vous en avez parfaitement le droit, seules vous sont interdites, pour trois mois, les charges politiques.

    Mais si vous vous soumettiez à ce petit test, alors vous apporteriez à vos futurs voisins et amis des preuves de votre bonne volonté. Et surtout, étant donné la nature de l'épreuve, vous apprendriez à les connaitre, et à chérir notre Comté comme nous le chérissons tous ici. Sauf Aimellin, mais il est aigri.Quelle tristesse, à son jeune âge...

    Enfin, voici les conditions pour l'obtention d'une dérogation pour pouvoir se présenter à des élections prochainement :

    ☯ Séjourner dans chacun des villages du Comté pendant au moins quatre jours,
    ☯ Proposer ses services au maire : une animation, une garde sur les remparts, un transport de marchandises (avec accusé de réception)
    ☯ Transmettre à la fin de chaque séjour une sorte de compte-rendu, avec les points positifs de la ville visitée, et les points à améliorer.

    Ainsi, vous pourrez vous familiariser avec votre nouvelle résidence, apprendre à connaitre les habitants, nos villes, et vous n'aurez ensuite aucune difficulté à vous investir plus avant si vous le souhaitez toujours. De mon côté, je vous accorderai une dérogation afin de réduire le délai de trois mois actuellement en vigueur dans votre cas.

    Sinon, vous pouvez toujours vous installer, mais il vous faudra être un peu plus patient pour briguer un mandat. Qu'est-ce que trois mois quand on a une vie de péchés à expier ?

    Que le Très Haut vous ait en sa sainte garde,





Citation:
Ophélie Métivier,

    Qui suis-je pour vous refuser une seconde chance quand ma chère Alvira vous l'a accordée ?

    Le fait que par ailleurs vous travailliez aux côtés de Coleen, qui ne manquera pas de me le confirmer quand j'aurai pris le temps de le lui demander, cela ne peut que conforter ma prime remarque.

    Votre condamnation en nos frontières remontent à plusieurs années désormais, et si je suis Comte aujourd'hui, j'étais Juge hier, je ne saurais là non plus revenir sur un crime qui a été payé.

    Vous n'avez commis aucun méfait récent dont nous ayons été informés et aucune plainte n'a été formulée à votre encontre depuis votre arrivée.

    Ainsi, je vous le dis, vous êtes la bienvenue en nos terres. Les Armagnacais sont parfois un peu durs, les Commingeois sont pires, mais il vous faudra comprendre qu'ils ont été durement éprouvés ces derniers mois. Entre les attaques combinées des Piques et des Corléone à l'automne, et l'armée félonne qui nous a confondus avec une station balnéaire au printemps et jusqu'à l'été, nos habitants ont sacrifié beaucoup et se méfient encore plus.

    Cependant je ne doute pas que si vous avez su trouver les mots pour convaincre la Reine, vous trouverez ceux qu'il faudra pour convaincre vos nouveaux voisins.

    A cet égard, sachez que le village de Saint Bertrand de Comminges est tout à fait charmant, vivant, animé, et que vous m'auriez comme voisin.

    Que le Très Haut vous ait en sa sainte garde,





_________________
Mortymer
Le séjour sur la route d'un nouveau répit à de quoi agacer. Agacer, lorsque l'habitude n'est pas à s'immiscer, à ne pas s'imprégner, plus que de raison du lieu. Lectoure est charmante, un tantinet moins triviale qu'il ne l'aurait espéré, mais il faut savoir se satisfaire de ce que l'on a. Et de ce qu'il possède, sa compagne, son autre, est souvent bien assez pour se contenter de toute démesure que l'on serait venu recherché. C'est donc, tranquillement, sans esclandres, peut être juste distilés de deux ou trois baisers trop osés, que la poignée de jour dans le Nord de l'Armagnac se déroule. L'attente d'une lettre, l'attente du départ annoncé, deux trois bricoles à régler et le tour était joué.
Mais bien loin de s'y attendre, alors que la brune lui avait cédé avoir transmis à son tour, vélin en bonne ordre, à la caste dirigeante, son antécédent quelque peu plus fournis, c'est avec surprise qu'il vit la réponse lui être fourni. Réponse qui plutôt que de le satisfaire le faisait grogner, outragé par ce qu'il pouvait en lire, le respect sous couvert de jolie mot, profondément entaché, tout du moins, c'est ce qu'il pensait. Une réponse de rigueur serait fourni, le reste, plus en amont, serait vivement discuté.


Citation:
Comte,

Je me vois navré de votre réponse, sans doute quelque peu moins plaisante que ce j'aurais osé m'imaginer. Vos propositions peuvent être plaisantes, mais bien dégradantes pour une personne qui n'a commis aucun acte préjudiciable en ces terres, qui possède demeure en la capitale depuis d'innombrables années et tout juste secouée d'une inique décision de justice d'un voisin un peu trop zélé.

Néanmoins, car bien au contraire de vos propos, ma vie est bien loin d'être à laver de ses pêchés, moi qui suit prêtre itinérant, vétéran des armées saintes et royales et qui a sans nulle doute offert de son bras bien plus que d'autres beaux parleurs. Mais je me figure encore une énième fois, que les beaux autours ont plus de faire valoir que les actes mêmes.

Mais n'ayez crainte, que je m'offusque peut être une chose, que j'en tienne rigueur et qui plus est avec vigueur est une autre. J'ai tant la maîtrise des armes, que des mots et des décisions, autant que de ma volonté. Je prendrais sans doute résidence sous peu dans l'une des citées de ce qui est actuellement votre province, mais bientôt aussi la notre. Et que d'aventures, toutes mises à l'épreuve que vous me concédez ce jour, j'aurais tôt fait de les remplir, mais par ma propre volonté et par simple plaisir. Il me sera juste dommage, que de trois mois à m'investir icelieu, j'aurais de fait, trois mois de résidence, mais ma présence par d'autres contrées.

Mais que l'aventure me plait, que la justice soit bonne, jamais j'en oubli les bons gestes, car si sous peu, je m'installe, dans le plus bref instant, je lèverais camp à nouveau, reprendre route avec ma compagne, chercher le reste de notre maigre pécule dans les régions montagneuses du Nord. Pour autant et car j'aime à contenter les gens, j'ai eu le malheur d'apprendre que de vils bonhommes traînaient sur les routes environnantes, ayant défait de vos amis et qu'il me serait loisible d'aller châtier ses marauds. A défaut que votre conseil vous conseil judicieusement, j'aime à croire que votre personne, votre personne seule, puisse avoir un autre visu de mes intentions. Indiquez moi la région et je me ferais fort de traquer votre proie, j'ai autant appris de l'ordre, que du désordre, car la vie n'est jamais un long fleuve tranquille.

Et si vous espérez encore, me voir céder à vos propositions, pensez bien que l'option restera toujours ouverte, l'ensemble des mes choix, à l'instar des vôtres, se fait avec mon conseil personnel, ma compagne, qui je le sais, est avisé comme nul autre personne ici bas.

Alessandor Mortymer de la maison Louvelle.


La cire rouge vient prendre place sur le vélin recourbé sur lui même. Tout juste signé d'un grand M à la pointe de la plume, le courrier reprend vol vers son destinataire. Encore échaudé par la réponse, tant la sienne, que celle du comte, le grand blond reporte avec désarroi le regard sur la précédente missive et son cachet jaune, surpris, tristement, endolori par les principes conventionnés des échanges diplomatiques, soupirant, visage fermé ...
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Mortymer Alessandor de la maison Louvelle, Baron de Confolens.

Mortymer, c'est comme les mauvaises herbes. T'as beau faucher, ça revient toujours ...
Mortymer ne croit pas en Aristote, mais Aristote croit en Mortymer.
Un jour, à la taverne, Mortymer a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Mortymer à Satyne. Les autres, le reste de la misère du monde.

#DimLienardestunDieu
Satyne
La brune se coule dans le dos du blond, elle prend perchoir pour son menton de son épaule, et reluque par dessus le courrier qu'il a reçu, encerclant sa taille. Nul secret. Et elle grimace tantôt qu'elle continue sa lecture, déçue tout de même qu'on ne lui demande pas la même chose. Aussi pénible soit-elle. Alors ils vont faire front commun, car c'est ce qu'ils font bien. Et après avoir déménagé la donzelle, ils viendront prendre villégiature armagnacaise.

Elle en profite pour agacer le blond du bout des dents, et glisse sur le côté pour s'enquérir d'autres lettres. Il y a le frère. Il y a l'amie. Il y a la couronne. Et d'autres encore qu'elle ne voudrait nommer. Elle darde sur chaque écriture un regard acéré, de ceux qui analysent et soupèsent. Comme parfois elle voudrait se prendre à dire merde, et à couler des jours heureux pendue en bandoulière du cou de son cher cher (et cher) ami.

Mais ils se sont décidés de faire leur retour dans le beau monde. Voir où ils pourraient être acceptés, et surtout aider. Car c'est encore ce qu'ils font de mieux, ne sachant ni l'un, ni l'autre, labourer la terre. Satyne se promet à des rondes nocturnes, toute amoureuse des remparts qu'elle peut être. Et elle se dit que dans les alcôves d'un chemin des rondes, elle pourra s'acoquiner de messire Alessandor tranquillement.

C'est qu'elle a de la suite dans les idées.

Maintenant, polie, il lui faut faire réponse.

_________________
Octave.
La missive lui était nommément adressée, le Comte l'avait donc gardée pour lui. Après tout, la chaleur avait petit à petit vidé son conseil, et les armagnacais passaient plus de temps à chercher de l'ombre et à se planquer dans les vergers qu'à se réunir sur la place publique. Ainsi soit il.

Citation:
Alessandro Mortymer de Louvelle,

    J'ai l'impression que mes mots ont été mal compris.

    Par ailleurs, vous devez me confondre avec un autre.

    D'abord, je vous ai fait une proposition, issue d'une discussion à notre Conseil, que vous avez vous-même initiée. Je vous ai également précisée qu'elle n'était pas obligatoire. Si vous acceptiez de jouer le jeu, la seule récompense serait une dérogation pour vous permettre de vous investir à un niveau politique avant l'arrivée de l'échéance des 3 mois prévue par nos lois.

    Cependant, votre installation en nos terres, et votre investissement après ces trois mois ne font aucune difficulté. A vous de voir. Pour ma part, je crois vous avoir signifié, et si je me suis mal exprimé, vous m'en voyez navré, que j'étais ravi de voir que notre beau Comté réussit à attirer de nouveaux habitants.

    Ensuite, quand je dis que vous devez me confondre avec un autre, je fais référence à votre histoire d'atours qui vaudraient mieux que les actes. Je sais que je suis une nouvelle tête dans ce royaume, ayant longtemps préféré l'ombre à la lumière, et je me doute que ma réputation toute neuve ne vous sera pas parvenue, mais je suis homme d'action et de pardon. Je crois aux secondes chances, et je crois aux faits. Les belles paroles ne sont que des paroles, et j'ai tendance à regarder à travers elles les actes de celui ou celle qui les prononce.

    Pour ma part, je prononce peu de belles paroles, et jamais de vaines promesses. Je suis un homme d'action, et si vous restez dans le coin, vous aurez probablement l'occasion de vous en rendre compte. A ce titre, votre proposition résonne agréablement à mon oreille. Je ne sais à quel groupe de marauds vous faites référence... Il en est 4 qui ont brigandé entre Muret et Toulouse il y a deux semaines. Il en est un qui a frappé ma future épouse, entre Lectoure et Agen, profitant qu'elle venait s'éclairer auprès du feu de camp avec notre fille.

    Les uns comme l'autre, vous serez récompensé si vous les dérouillez. Les cordons de ma bourse ont une tendance à se desserrer facilement pour les gens de bonne volonté.

    Je ne connais pas votre compagne, mais si vous prisez ses conseils, alors je ne doute pas qu'elle vous invitera à profiter de la douceur de vivre commingeoise.

    A votre disposition pour toute précision. A cet égard, je navigue entre Saint Bertrand et le Castel, vous me trouverez facilement si besoin.

    Que le Très Haut vous ait, et vos proches, en sa sainte garde,





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