Mortymer
[...]
Pieds à terre !
[...]
C'était une éternité, c'était il y a un an. Mais peut-on vraiment faire coïncider une villégiature dans l'hostile province angevine comme élection d'un domicile décent ? La question se pose et la réponse à l'affirmative, ne viendra certainement pas d'un blond, qui dans ses souvenirs, ira chercher bien plus loin, pareil cas. Un peu plus au Nord, sur les bords de la Garonne, Marmande, citée passé, dont la dernière incartade fut l'annonce d'une mort, tout récemment encore ... Mort qui remonte, certes. Souvenir d'autant plus.
A se demander, si après tant d'année, l'idée même de poser ses valises, valises qu'il n'a d'ailleurs pas, lui pauvre hère presque sans le sous, malgré ce que des milliers de victimes et de procédurier voudraient bien lui céder. A se demander si vraiment l'idée pouvait être bonne, les habitudes ayant fuit, l'homme ayant changé. Mais de changé, il l'est, accompagné. Alors que jadis, sur les murailles d'une Guyenne oublié, aux côtés de ses cousins, la solitude n'existait pas encore, le temps a fait son uvre, oublié, délaissé. Le temps était venu, de tout changer. Au placard la route, bien au fond la solitude et des aléas d'un hors la loi ? Cela fait bien deux années que l'on n'y a plus pris, malgré ce que voudraient bien dire certains, car la réputation, elle, survit bien. C'est bien la seule chose.
De seul, il n'était plus, à deux, ils l'étaient. C'est par cette union, inattendu, surprenante, que la décision de s'installer, ou ils ne savaient pas encore, a été prise. Choix fit un jour lumière, car de vivre, c'est bien, vivre avec compagnie, famille, c'est mieux. Si le blond ne pouvait se targuer de voir son sang couler aux quatre coins du royaume, la brune, elle, la belle, gardait une fratrie encore présente, dont un, ici, dans l'antre de l'oublié, dieu Skippy. Le choix fait, route fut prise, de l'Artois, ou le bienvenu n'était pas voulu, à ici, ou l'espoir existe ... Mais un espoir, pour qu'il se révèle vrai, se doit de passer des épreuves, plus souvent d'une uniformisation à des textes sans saveur, mais qui font le gout de certains. Quelques lignes déjà et la béatitude blonde prenait essor, la ou sa compagne était encore blanche, d'une pureté et d'une pudeur dont il ne pouvait se targuer ... Tout ceci, méritait un courrier, trois fois rien pour eux, tant pour lui, tout autant pour elle, il le savait. Un vain espoir ? Seul ceux qui essayent peuvent y croire encore.
Un peu de cire rouge, l'obligation d'une lecture privée, destiné aux hautes instances de la province. Pas de cachet, encore bien en défaut de telle possession, pour l'heure. Un tour au pigeonnier municipal, le vélin prenant la direction du château, comme l'ayant confirmé l'intendant du courrier. Un retour ? Il ne restait qu'à croiser les doigts ... Bien préférable, à croiser le fer.
_________________
Mortymer Alessandor de la maison Louvelle, Baron de Confolens.
Mortymer, c'est comme les mauvaises herbes. T'as beau faucher, ça revient toujours ...
Mortymer ne croit pas en Aristote, mais Aristote croit en Mortymer.
Un jour, à la taverne, Mortymer a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Mortymer à Satyne. Les autres, le reste de la misère du monde.
#DimLienardestunDieu
Pieds à terre !
[...]
C'était une éternité, c'était il y a un an. Mais peut-on vraiment faire coïncider une villégiature dans l'hostile province angevine comme élection d'un domicile décent ? La question se pose et la réponse à l'affirmative, ne viendra certainement pas d'un blond, qui dans ses souvenirs, ira chercher bien plus loin, pareil cas. Un peu plus au Nord, sur les bords de la Garonne, Marmande, citée passé, dont la dernière incartade fut l'annonce d'une mort, tout récemment encore ... Mort qui remonte, certes. Souvenir d'autant plus.
A se demander, si après tant d'année, l'idée même de poser ses valises, valises qu'il n'a d'ailleurs pas, lui pauvre hère presque sans le sous, malgré ce que des milliers de victimes et de procédurier voudraient bien lui céder. A se demander si vraiment l'idée pouvait être bonne, les habitudes ayant fuit, l'homme ayant changé. Mais de changé, il l'est, accompagné. Alors que jadis, sur les murailles d'une Guyenne oublié, aux côtés de ses cousins, la solitude n'existait pas encore, le temps a fait son uvre, oublié, délaissé. Le temps était venu, de tout changer. Au placard la route, bien au fond la solitude et des aléas d'un hors la loi ? Cela fait bien deux années que l'on n'y a plus pris, malgré ce que voudraient bien dire certains, car la réputation, elle, survit bien. C'est bien la seule chose.
De seul, il n'était plus, à deux, ils l'étaient. C'est par cette union, inattendu, surprenante, que la décision de s'installer, ou ils ne savaient pas encore, a été prise. Choix fit un jour lumière, car de vivre, c'est bien, vivre avec compagnie, famille, c'est mieux. Si le blond ne pouvait se targuer de voir son sang couler aux quatre coins du royaume, la brune, elle, la belle, gardait une fratrie encore présente, dont un, ici, dans l'antre de l'oublié, dieu Skippy. Le choix fait, route fut prise, de l'Artois, ou le bienvenu n'était pas voulu, à ici, ou l'espoir existe ... Mais un espoir, pour qu'il se révèle vrai, se doit de passer des épreuves, plus souvent d'une uniformisation à des textes sans saveur, mais qui font le gout de certains. Quelques lignes déjà et la béatitude blonde prenait essor, la ou sa compagne était encore blanche, d'une pureté et d'une pudeur dont il ne pouvait se targuer ... Tout ceci, méritait un courrier, trois fois rien pour eux, tant pour lui, tout autant pour elle, il le savait. Un vain espoir ? Seul ceux qui essayent peuvent y croire encore.
Citation:
Comte,
Membres du conseil,
Je me présente,
Moi, Alessandor Mortymer de la Maison Louvelle, ne suit pas encore des vôtres, ne suit pas encore de votre peuple, mais aspire à le devenir.
Voila des années que je voyage, des mois que je souhaite que s'estompe cette infatigable traversé des royaumes, me cherchant la terre promise. L'histoire aura voulu, indépendamment des choix de certains, que l'Armagnac et les Commingues devraient devenir ma nouvelle terre. Mais je ne le sais que trop bien, partout ou j'ai voulu poser le pied depuis un temps, seule la porte close fut la réponse qui m'était donné. Et j'ai l'intime espoir, qu'ici, l'entrebâillement de la porte s'ouvre à moi, gonds grinçant, je le conçois, mais plus docile qu'ailleurs. L'ouverture.
Et si je devais revendiquer le droit d'être un sujet de sa grandeur, j'en désire aussi en être un serviteur, par mon activité, mon savoir faire, mon envie et mon bras armée en plus. J'ai naturellement lu le corpus législatif, un tantinet navigué sur l'onglet judiciaire et force est de constater, qu'en dehors du mois d'accueil, je ne saurais être sous une longue date un potentiel animateur politique, faute d'une condamnation pour "Trahison" par le tribunal de Tolosa.
Traitre, je ne l'étais pas, au yeux des principes de vie, car les toulousains, eux même, enfin l'instance dirigeante de la province, ne m'estimais pas toulousain. Pour faire court, je me suis présenté à l'élection d'une mairie de la province qui manquait cruellement de candidat. Le hasard a fait qu'à la suite de mon inscription le Duc s'inscrit à ma suite, mais que le peuple, éventuellement las du discours ducal, à voté en intégralité en ma faveur et cela m'a valu procédure et condamnation pour trahison ... Qui aujourd'hui, m'interdit de participer à la vis politique de ce qui, je l'espère, serait ma province, l'Armagnac et les Commingues.
Sauriez-vous lever cette ombre sur ma route, m'offrir le droit de vivre un mois à gouter à cette province, que j'y crois, me deviendra chère, pour ensuite, m'immiscer plus encore dans son développement ? La demande est pieuse et je suis certain que nous y serions tous gagnant.
Fait à Lectoure, le sixième jour de juillet quatorze cent soixante six.
Membres du conseil,
Je me présente,
Moi, Alessandor Mortymer de la Maison Louvelle, ne suit pas encore des vôtres, ne suit pas encore de votre peuple, mais aspire à le devenir.
Voila des années que je voyage, des mois que je souhaite que s'estompe cette infatigable traversé des royaumes, me cherchant la terre promise. L'histoire aura voulu, indépendamment des choix de certains, que l'Armagnac et les Commingues devraient devenir ma nouvelle terre. Mais je ne le sais que trop bien, partout ou j'ai voulu poser le pied depuis un temps, seule la porte close fut la réponse qui m'était donné. Et j'ai l'intime espoir, qu'ici, l'entrebâillement de la porte s'ouvre à moi, gonds grinçant, je le conçois, mais plus docile qu'ailleurs. L'ouverture.
Et si je devais revendiquer le droit d'être un sujet de sa grandeur, j'en désire aussi en être un serviteur, par mon activité, mon savoir faire, mon envie et mon bras armée en plus. J'ai naturellement lu le corpus législatif, un tantinet navigué sur l'onglet judiciaire et force est de constater, qu'en dehors du mois d'accueil, je ne saurais être sous une longue date un potentiel animateur politique, faute d'une condamnation pour "Trahison" par le tribunal de Tolosa.
Traitre, je ne l'étais pas, au yeux des principes de vie, car les toulousains, eux même, enfin l'instance dirigeante de la province, ne m'estimais pas toulousain. Pour faire court, je me suis présenté à l'élection d'une mairie de la province qui manquait cruellement de candidat. Le hasard a fait qu'à la suite de mon inscription le Duc s'inscrit à ma suite, mais que le peuple, éventuellement las du discours ducal, à voté en intégralité en ma faveur et cela m'a valu procédure et condamnation pour trahison ... Qui aujourd'hui, m'interdit de participer à la vis politique de ce qui, je l'espère, serait ma province, l'Armagnac et les Commingues.
Sauriez-vous lever cette ombre sur ma route, m'offrir le droit de vivre un mois à gouter à cette province, que j'y crois, me deviendra chère, pour ensuite, m'immiscer plus encore dans son développement ? La demande est pieuse et je suis certain que nous y serions tous gagnant.
Fait à Lectoure, le sixième jour de juillet quatorze cent soixante six.
Un peu de cire rouge, l'obligation d'une lecture privée, destiné aux hautes instances de la province. Pas de cachet, encore bien en défaut de telle possession, pour l'heure. Un tour au pigeonnier municipal, le vélin prenant la direction du château, comme l'ayant confirmé l'intendant du courrier. Un retour ? Il ne restait qu'à croiser les doigts ... Bien préférable, à croiser le fer.
_________________
Mortymer Alessandor de la maison Louvelle, Baron de Confolens.
Mortymer, c'est comme les mauvaises herbes. T'as beau faucher, ça revient toujours ...
Mortymer ne croit pas en Aristote, mais Aristote croit en Mortymer.
Un jour, à la taverne, Mortymer a commandé un steak. Et le steak a obéi.
Mortymer à Satyne. Les autres, le reste de la misère du monde.
#DimLienardestunDieu