Cornelius.de.leffe
SECOND ENGAGEMENT - APRES LE PREMIER CONGE DE CORNELIUS EN ALENCON
Citation:
Le 6eme jour de septembre 1466
De Cornelius de Leffe, Seigneur de Hoflande,
A Chiméra de Dénéré-Malines, Régnante en Alençon
Le 6eme jour de septembre 1466
De Cornelius de Leffe, Seigneur de Hoflande,
A Chiméra de Dénéré-Malines, Régnante en Alençon
- Ma très chère promise,
Quand bien même retrouver mes camarades de la Garde Royale me fait plaisir, votre présence me manque déjà ; je ne doute point que vous le sachiez déjà, ayant maintes fois exprimé mes sentiments à votre cou, aussi vous conterai-je plutôt mes journées comme vous me l'avez demandé par le passé.
Avant hier je retrouvai en taverne mon lieutenant et ami Raeniel, ainsi que sa promise la damoiselle Samaele, et leur annonçai nos fiançailles. Ils furent tous deux ravis de la nouvelle et me prient de vous transmettre tous leurs vux de bonheur. Le lieutenant est en charge de la Garde Royale en attendant qu'un nouveau capitaine soit nommé ; et si nous regrettons tous le départ de mon cousin, il nous tarde de savoir qui nous mènera désormais. Je prie, pour ma part, que mon lieutenant soit promu Capitaine. Ce serait pour moi un bonheur que de le suivre, car il a déjà ma pleine confiance.
Hier, comme nous restons quelques jours sur place, Raeniel organisa des combats dentraînement amicaux en lice, et me jeta son gant. Je le relevai, non sans l'avoir d'abord averti des dangers de courroucer ma promise s'il m'amochait de trop. Au résultat, mon désir de vous épargner toute inquiétude dut décupler mes forces ; j'ai, si l'on en croit les dires des spectateurs in gratibus, "élégamment massacré Raeniel lors d'un magnifique combat". Il est légèrement blessé, et je n'ai point une seule égratignure.... Même si les jours prochains j'éviterai soigneusement la demoiselle Samaele; elle l'a battu en lice deux heures après moi, mais je suppose qu'elle ne souffre point qu'un autre qu'elle blesse son promis. Elle vous plaira, je pense. Cette jeune fille a du caractère.
C'est en sortant du combat, alors que je prenais un verre en taverne encore tout poussiéreux de la lice, que je rencontrai Amphisbène de Chancelley, un garde royal que je connaissais peu puisqu'il était en congé lors de mon arrivée. Il me parait assez sympathique au premier abord, fort souriant. Votre nom eut sur lui toutefois un effet inattendu, il parut fort mal à l'aise. Mais après lui avoir tiré les vers du nez, il s'avéra que c'est avec votre fils qu'il ne s'entend point. De vous il n'eut que bonnes choses à dire, y compris qu'il trouva indigne la façon dont vous fûtes traitée par certains conseillers. Je n'en sais pas plus, ce jeune homme n'est pas toujours des plus clairs à suivre.
Nous reprenons la route à la fin de la semaine, au plus tôt. Sachez donc que je suis en ville, en sécurité et bien entouré. Si je ne doute point de votre sécurité physique, j'espère que vous allez bien, que votre charge comtale ne vous pèse point trop et que vous pensez un peu moins à moi que je ne pense à vous... Cela vous empêcherait de faire du bon travail.
Avec toute mon affection,
Que le Très Haut veille sur vous en mon absence,
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