Vivia
Six pieds sous terre
Il aura fallu du temps pour que la Sicilienne daigne répondre à Enguerrand et pour cause...Loin d'y être préparée, la rancune était tenace. De tous, elle espérait que ce dernier soit là lorsqu'elle en avait réellement besoin. Après tout, combien de fois avait-elle sauvé sa carcasse et soigné ses maux..Maintes fois. Et pourtant, alors qu'elle était en cloque de ce dernier, naïve à l'idée de pouvoir faire naître quelque chose de viable et de sain d'entre ses cuisses, la vie s'échappa sous la menace paternelle. Hormis sa cousine et la défunte Grise, personne n'était là à cet instant. Personne n'a su entendre cette détresse qu'elle n'a eu de cesse de feindre.
Lui, son seul ami l'avait également laissé tomber et cela, elle peine à l'entendre et à l'accepter. Quand bien même la faiblesse est humaine, tout comme la crainte, le mépris et l'indifférence, ce mal-ci était de loin difficile à avaler.
Seule dans sa chambre, elle ressasse ses idées noires qui n'ont de cesse de la suivre depuis quelques temps. Maigre consolation d'une vie pourrie, elle observe ses notes, archives et ce registre sur lequel les maux de ses patients sont inscrits. Depuis son enfance, elle avait mis sa vie entre parenthèse pour apprendre, étudier, travailler et se perfectionner. La présence paternelle tantôt entre ses cuisses qu'entre ses tempes, elle l'avait mise sous clef pour mieux survivre et s'éviter de sombrer, trop tôt dans la folie. Pourtant, sa froideur, son cynisme, ces armes de défense avaient à terme contraint la Hyène à une solitude tenace et isolante. Bulle hermétique que seul Montparnasse avait su percer, elle reste seule avec ces plantes, l'alcool et ses croquis. Amas d'os, de connaissance, de senteur et de décadence. Tout ce qui gît sur son bureau n'est que la trace latente d'une vie aussi sombre que désespérée. Manger ou être mangé. Sa devise l'avait contrainte à se faire plus forte que d'autres, à se créer une bulle dans laquelle ces maux et sa carcasse seraient en sûreté.
Imperméable à l'aide que l'on pouvait lui apporter, elle ne laisse entrer, par habitude..Que ces maux, ces paroles malsaines, ces sous entendus, ces abandons répétés et l'ingratitude de ces nombreux patients. Qu'avait-elle fait de sa vie ? Si l'on y réfléchit bien, elle avait sauvé ces hommes-ci, ceux dont le passé, les symptômes sont inscrits sur ces ouvrages. Elle connaissait chaque maux de ces Rats, avait été témoin de naissances et de morts. Elle a été celle qui effraie et que l'on attend. La mort, la vie, la décadence, la maladie..Elle était cette ombre froide et à l'écoute qui pansait les plaies et les échos malsains. Témoin discret et pourtant insipide de la vie des Miracles.
𝕷𝖆 𝕮𝖔𝖚𝖗 𝖉𝖊𝖘 𝕸𝖎𝖗𝖆𝖈𝖑𝖊𝖘 - Berceau de puanteur, de vie qui loin d'être simple avait été forgée par ce que d'autres étaient incapable de percevoir. Ici lieu, on né dans la merde et meurt dans la merde. On est fils de putain ou de boucher. Choyé, désiré ou bien abandonné et laissé pour compte. On se nourrit de ce que l'on vole, joui de ce que l'on viole, vit de ce que l'on tue. La Cour est cet amas d'âmes qui sont prêt à tout pour survivre et qui n'ont de cesse de mépriser le dédain et le mépris de ceux qui ont tout.
Vivia faisait parti de ces Rats, de ces Miraculés qui à son sens méritaient de survivre plus que d'autre. Combattant, résistant, prêt à tout...Les Miraculés avaient par leur naissance, leur vie et leurs maux toutes les armes pour affronter la vie et ses travers.
Pourtant, avec ces armes vient les défenses qu'ils forgent et dont ils finissent par être esclaves. Prisonnier, ils le sont. Le Barbier Fou également. Pour survivre aux assauts d'un père, d'une folie et de plusieurs mois de captivité, elle avait du créer une personnalité forte..En apparence. Froide, cruelle, cynique, insipide, infecte..Toutes ces qualités lui avait permis de survivre et à ce jour, toutes ces armes venaient à se retourner contre elle.
Depuis peu, Demie Oreille avait fait venir un médecin dans la foule et cela, malgré ces sourires et cette façade, elle ne le tolère pas. Blessée, elle l'était dans un orgueil aussi fragile que délicat. Elle avait tout donné pour ces Rats, ces Miraculés..Et si elle s'était habituée à lingratitude, celle-ci devenait pesante..Trop peut être. Pourtant, Renard avait été explicite, compréhensif et s'il n'avait imaginé le gouffre dans lequel la Bicolore se trouvait, il savait qu'elle resterait aux yeux des miraculés, l'Unique Barbier de la Cour.
Plongée dans le baquet, savourant le contact de cette eau chaude sur sa peau et ses diverses flétrissures, le bilan se fait. Gamine, elle avait hérité d'un mal corrosif, d'une folie qui la privait d'émotions et de contact, là où entre ses tempes, un hôte se terre. Loin d'être seule dans sa tête et pourtant esseulée dans sa vie, l'existence même de la Bicolore n'était que contraste et opposé.
Elle avait détesté son père aux murs légères qui n'avait eu de cesse de hanter ses nuits et sa couche pour finalement le transformer en un corps cadavérique, suppliant et captif. Elle aurait pu le tuer vite fait et pourtant, malgré le dégoût, la peur et les maux subis des années durant, Vivia avait conservé cette carcasse jusqu'à ce que celle-ci abandonne son dernier souffle d'agonie. Par égoïsme, elle avait conservé dans une cave putride, un père captif privé de tout sinon des soins nécessaires à sa supplication.
Quant à son frère, Tanneguy, que dire sinon que le trouble dont il fut atteint réussit néanmoins à le placer à la tête du domaine de Nauzhror. L'une Barbier/Chirurgien, l'autre Dernier des Sanguinaires. Lui qui avait promis de veiller sur elle, avait ainsi failli par deux fois. La première en contant fleurette avec une rousse jusqu'en Bretagne, la laissant alors aux proies de ces démons à Genève. La seconde en invitant, ce même médecin qui -selon l'esprit de Vivia- avait été invitée tant pour flatter l'égo d'un Roux et d'un Cramé grâce à sa place à l'APP que pour soigner ceux qu'elle avait toujours aidé jusqu'à présent. Si elle pouvait, nul doute qu'elle lui aurait fait entendre sa façon de penser - Une fois de plus-.
"Et toi, qui s'occupera de toi, Barbier, lorsque la fin se présentera.. "Les mots de la Grise reviennent, sommaires, décousus, cruels, véritables et oh combien douloureux aux tempes Bicolore. Elle n'a pas de descendance et pour cause, celle-ci lui fut arrachée de force. Elle n'a pas d'époux ni même d'ami..Et cumuler les amants, quand bien même l'expérience était divertissante, n'était finalement qu'éphémère.
Si l'on fait le bilan..A 26 printemps, elle semblait avoir fait le tour des horreurs et des drames. La Mort n'était plus crainte, elle était une alliée, une consoeur et finalement, sa seule alliée comme l'était sa Sorcière. Maintes fois, elle l'avait effleurée du bout des doigts..Maintes fois son cabinet empestait cette aura morbide, comme pour signaler qu'au delà de sa table de verre, la Mort était-ici chez elle. Les viols, elle les connaissait qu'ils soient royalistes ou paternel. La morsure du fouet, des fers et l'asservissement causé par la famine et les poisons, même constat. Elle avait aidé à donner la vie et avait causé la Mort. Elle avait aimé et haït, parfois la même personne. Elle avait su rallier et réunir les têtes pensantes et influente de la Cour, là ou d'autres avaient maintes fois échoués, Encapuchonnés, Sanguinaires, Guilde des Voleurs, In tenebris, Azzurro...Tous réunis pour le bien commun, tout réunit pour redorer l'honneur et le galbe de la Cour.
La Hyène avait pu se marrer quelques temps en kidnappant aux côtés du Roux, une Duchesse dicte Elenna von Stavanger et en la balançant sans ménagement par une fenêtre, en sauvant à deux reprises la vie de Judicael , une fois celle d'Ansoald . Elle avait apprit et partagé en embaumant le corps d'une Grise pour Kelel pour la première fois de sa vie. Elle avait même convaincu Elliot de violer une villageoise tout en lui offrant la mort alors qu'elle prenait plaisir à se farcir le Delio, le frère. Vivia avait réussi à échanger avec un soldat et Juge de Champagne portant l'étrange nom de Torchesac, un ancien Prévôt manchot et même un Créateur de Parfum. Ho, et que dire de ces cachets de cire en forme de Rat qu'elle s'amusait à poser, ci et là, sur les corps de victimes. Juste pour propager la peur comme les vermines propage la peste et la mort. Tout cela juste parce que c'était marrant, divertissant et qu'elle n'avait, à dire vrai, plus de véritable notion de "bien et de mal". Manger ou être mangé. Là, était son unique devise et son unique fardeau...
Pour la première fois depuis longtemps, le vide s'était installé et rien ne semblait pouvoir l'en soulager. Les coïts, les piques, les morts, les torture...Rien. La seule chose à laquelle, elle tenait à ce jour, c'était l'espoir bien que maigre de pouvoir engendrer la vie et offrir à la sur ou au frère de sa défunte Alyss, un avenir et un dessein meilleur que le sien.
Alors, elle ne prend pas le temps de répondre aux courriers de Piastre, d'Orazio ou même de Montparnasse, ni même de remercier Jenifaelr pour sa présence et son instinct maternel. Contrairement à Tarentio, ce Voleur repenti, elle ne choisirait pas l'exil mais le remerciera, un jour, d'avoir su voir en elle, la ℜ𝔢𝔶𝔫𝔢 𝔡𝔢𝔰 𝔐𝔦𝔯𝔞𝔠𝔩𝔢𝔰. Elle a simplement veillé à fermer la porte de sa chambre de l'intérieur et de boire son meilleur carmin. Les lippes en ont d'ailleurs encore le goût. Le plateau est à portée de main et elle s'empare d'un dé. Ce dernier allait pouvoir décider de tout..Une fois de plus.
Vie..Mort..Poison..Pendaison..Sang..Pardon...La Sicilienne avait même prit soin d'ajouter à cette liste de coups et de hasard, une finalité pour le moins amusante, se livrer au Grand Prévot, Actarius d'Euphor. Oui, Vivia était nostalgique et quitte à crever, autant le faire en beauté.
- Une dernière partie..Toi et..
- Moi.
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Il aura fallu du temps pour que la Sicilienne daigne répondre à Enguerrand et pour cause...Loin d'y être préparée, la rancune était tenace. De tous, elle espérait que ce dernier soit là lorsqu'elle en avait réellement besoin. Après tout, combien de fois avait-elle sauvé sa carcasse et soigné ses maux..Maintes fois. Et pourtant, alors qu'elle était en cloque de ce dernier, naïve à l'idée de pouvoir faire naître quelque chose de viable et de sain d'entre ses cuisses, la vie s'échappa sous la menace paternelle. Hormis sa cousine et la défunte Grise, personne n'était là à cet instant. Personne n'a su entendre cette détresse qu'elle n'a eu de cesse de feindre.
Lui, son seul ami l'avait également laissé tomber et cela, elle peine à l'entendre et à l'accepter. Quand bien même la faiblesse est humaine, tout comme la crainte, le mépris et l'indifférence, ce mal-ci était de loin difficile à avaler.
Seule dans sa chambre, elle ressasse ses idées noires qui n'ont de cesse de la suivre depuis quelques temps. Maigre consolation d'une vie pourrie, elle observe ses notes, archives et ce registre sur lequel les maux de ses patients sont inscrits. Depuis son enfance, elle avait mis sa vie entre parenthèse pour apprendre, étudier, travailler et se perfectionner. La présence paternelle tantôt entre ses cuisses qu'entre ses tempes, elle l'avait mise sous clef pour mieux survivre et s'éviter de sombrer, trop tôt dans la folie. Pourtant, sa froideur, son cynisme, ces armes de défense avaient à terme contraint la Hyène à une solitude tenace et isolante. Bulle hermétique que seul Montparnasse avait su percer, elle reste seule avec ces plantes, l'alcool et ses croquis. Amas d'os, de connaissance, de senteur et de décadence. Tout ce qui gît sur son bureau n'est que la trace latente d'une vie aussi sombre que désespérée. Manger ou être mangé. Sa devise l'avait contrainte à se faire plus forte que d'autres, à se créer une bulle dans laquelle ces maux et sa carcasse seraient en sûreté.
Imperméable à l'aide que l'on pouvait lui apporter, elle ne laisse entrer, par habitude..Que ces maux, ces paroles malsaines, ces sous entendus, ces abandons répétés et l'ingratitude de ces nombreux patients. Qu'avait-elle fait de sa vie ? Si l'on y réfléchit bien, elle avait sauvé ces hommes-ci, ceux dont le passé, les symptômes sont inscrits sur ces ouvrages. Elle connaissait chaque maux de ces Rats, avait été témoin de naissances et de morts. Elle a été celle qui effraie et que l'on attend. La mort, la vie, la décadence, la maladie..Elle était cette ombre froide et à l'écoute qui pansait les plaies et les échos malsains. Témoin discret et pourtant insipide de la vie des Miracles.
𝕷𝖆 𝕮𝖔𝖚𝖗 𝖉𝖊𝖘 𝕸𝖎𝖗𝖆𝖈𝖑𝖊𝖘 - Berceau de puanteur, de vie qui loin d'être simple avait été forgée par ce que d'autres étaient incapable de percevoir. Ici lieu, on né dans la merde et meurt dans la merde. On est fils de putain ou de boucher. Choyé, désiré ou bien abandonné et laissé pour compte. On se nourrit de ce que l'on vole, joui de ce que l'on viole, vit de ce que l'on tue. La Cour est cet amas d'âmes qui sont prêt à tout pour survivre et qui n'ont de cesse de mépriser le dédain et le mépris de ceux qui ont tout.
Vivia faisait parti de ces Rats, de ces Miraculés qui à son sens méritaient de survivre plus que d'autre. Combattant, résistant, prêt à tout...Les Miraculés avaient par leur naissance, leur vie et leurs maux toutes les armes pour affronter la vie et ses travers.
Pourtant, avec ces armes vient les défenses qu'ils forgent et dont ils finissent par être esclaves. Prisonnier, ils le sont. Le Barbier Fou également. Pour survivre aux assauts d'un père, d'une folie et de plusieurs mois de captivité, elle avait du créer une personnalité forte..En apparence. Froide, cruelle, cynique, insipide, infecte..Toutes ces qualités lui avait permis de survivre et à ce jour, toutes ces armes venaient à se retourner contre elle.
Depuis peu, Demie Oreille avait fait venir un médecin dans la foule et cela, malgré ces sourires et cette façade, elle ne le tolère pas. Blessée, elle l'était dans un orgueil aussi fragile que délicat. Elle avait tout donné pour ces Rats, ces Miraculés..Et si elle s'était habituée à lingratitude, celle-ci devenait pesante..Trop peut être. Pourtant, Renard avait été explicite, compréhensif et s'il n'avait imaginé le gouffre dans lequel la Bicolore se trouvait, il savait qu'elle resterait aux yeux des miraculés, l'Unique Barbier de la Cour.
Plongée dans le baquet, savourant le contact de cette eau chaude sur sa peau et ses diverses flétrissures, le bilan se fait. Gamine, elle avait hérité d'un mal corrosif, d'une folie qui la privait d'émotions et de contact, là où entre ses tempes, un hôte se terre. Loin d'être seule dans sa tête et pourtant esseulée dans sa vie, l'existence même de la Bicolore n'était que contraste et opposé.
Elle avait détesté son père aux murs légères qui n'avait eu de cesse de hanter ses nuits et sa couche pour finalement le transformer en un corps cadavérique, suppliant et captif. Elle aurait pu le tuer vite fait et pourtant, malgré le dégoût, la peur et les maux subis des années durant, Vivia avait conservé cette carcasse jusqu'à ce que celle-ci abandonne son dernier souffle d'agonie. Par égoïsme, elle avait conservé dans une cave putride, un père captif privé de tout sinon des soins nécessaires à sa supplication.
Quant à son frère, Tanneguy, que dire sinon que le trouble dont il fut atteint réussit néanmoins à le placer à la tête du domaine de Nauzhror. L'une Barbier/Chirurgien, l'autre Dernier des Sanguinaires. Lui qui avait promis de veiller sur elle, avait ainsi failli par deux fois. La première en contant fleurette avec une rousse jusqu'en Bretagne, la laissant alors aux proies de ces démons à Genève. La seconde en invitant, ce même médecin qui -selon l'esprit de Vivia- avait été invitée tant pour flatter l'égo d'un Roux et d'un Cramé grâce à sa place à l'APP que pour soigner ceux qu'elle avait toujours aidé jusqu'à présent. Si elle pouvait, nul doute qu'elle lui aurait fait entendre sa façon de penser - Une fois de plus-.
"Et toi, qui s'occupera de toi, Barbier, lorsque la fin se présentera.. "Les mots de la Grise reviennent, sommaires, décousus, cruels, véritables et oh combien douloureux aux tempes Bicolore. Elle n'a pas de descendance et pour cause, celle-ci lui fut arrachée de force. Elle n'a pas d'époux ni même d'ami..Et cumuler les amants, quand bien même l'expérience était divertissante, n'était finalement qu'éphémère.
Si l'on fait le bilan..A 26 printemps, elle semblait avoir fait le tour des horreurs et des drames. La Mort n'était plus crainte, elle était une alliée, une consoeur et finalement, sa seule alliée comme l'était sa Sorcière. Maintes fois, elle l'avait effleurée du bout des doigts..Maintes fois son cabinet empestait cette aura morbide, comme pour signaler qu'au delà de sa table de verre, la Mort était-ici chez elle. Les viols, elle les connaissait qu'ils soient royalistes ou paternel. La morsure du fouet, des fers et l'asservissement causé par la famine et les poisons, même constat. Elle avait aidé à donner la vie et avait causé la Mort. Elle avait aimé et haït, parfois la même personne. Elle avait su rallier et réunir les têtes pensantes et influente de la Cour, là ou d'autres avaient maintes fois échoués, Encapuchonnés, Sanguinaires, Guilde des Voleurs, In tenebris, Azzurro...Tous réunis pour le bien commun, tout réunit pour redorer l'honneur et le galbe de la Cour.
La Hyène avait pu se marrer quelques temps en kidnappant aux côtés du Roux, une Duchesse dicte Elenna von Stavanger et en la balançant sans ménagement par une fenêtre, en sauvant à deux reprises la vie de Judicael , une fois celle d'Ansoald . Elle avait apprit et partagé en embaumant le corps d'une Grise pour Kelel pour la première fois de sa vie. Elle avait même convaincu Elliot de violer une villageoise tout en lui offrant la mort alors qu'elle prenait plaisir à se farcir le Delio, le frère. Vivia avait réussi à échanger avec un soldat et Juge de Champagne portant l'étrange nom de Torchesac, un ancien Prévôt manchot et même un Créateur de Parfum. Ho, et que dire de ces cachets de cire en forme de Rat qu'elle s'amusait à poser, ci et là, sur les corps de victimes. Juste pour propager la peur comme les vermines propage la peste et la mort. Tout cela juste parce que c'était marrant, divertissant et qu'elle n'avait, à dire vrai, plus de véritable notion de "bien et de mal". Manger ou être mangé. Là, était son unique devise et son unique fardeau...
Pour la première fois depuis longtemps, le vide s'était installé et rien ne semblait pouvoir l'en soulager. Les coïts, les piques, les morts, les torture...Rien. La seule chose à laquelle, elle tenait à ce jour, c'était l'espoir bien que maigre de pouvoir engendrer la vie et offrir à la sur ou au frère de sa défunte Alyss, un avenir et un dessein meilleur que le sien.
Alors, elle ne prend pas le temps de répondre aux courriers de Piastre, d'Orazio ou même de Montparnasse, ni même de remercier Jenifaelr pour sa présence et son instinct maternel. Contrairement à Tarentio, ce Voleur repenti, elle ne choisirait pas l'exil mais le remerciera, un jour, d'avoir su voir en elle, la ℜ𝔢𝔶𝔫𝔢 𝔡𝔢𝔰 𝔐𝔦𝔯𝔞𝔠𝔩𝔢𝔰. Elle a simplement veillé à fermer la porte de sa chambre de l'intérieur et de boire son meilleur carmin. Les lippes en ont d'ailleurs encore le goût. Le plateau est à portée de main et elle s'empare d'un dé. Ce dernier allait pouvoir décider de tout..Une fois de plus.
Vie..Mort..Poison..Pendaison..Sang..Pardon...La Sicilienne avait même prit soin d'ajouter à cette liste de coups et de hasard, une finalité pour le moins amusante, se livrer au Grand Prévot, Actarius d'Euphor. Oui, Vivia était nostalgique et quitte à crever, autant le faire en beauté.
𝕷𝖊 𝖉𝖊́ 𝖊𝖘𝖙 𝖑𝖆𝖓𝖈𝖊́
- Une dernière partie..Toi et..
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