Wayllander
Mais au moins, c'est gentil.
_____[Jardins du Louvre - un chaud après-midi de juillet]
__Remercier Octave.
La mission du jour du Flamand était très claire. Il avait reçu deux caisses d'Armagnac -oui, oui, deux caisses, pas deux bouteilles- de la part du Comte de la province du même nom quelques jours auparavant, en guise de félicitations pour son accession à la Pairie, et la moindre des choses était de le remercier. Sans fioritures ni déversements de bons sentiments, mais avec sincérité.
Aussi, sachant le Beaupierre locataire régulier du Louvre en tant que grand feudataire du Royaume de France, Leffe avait entrepris de partir à sa recherche, en râtissant les couloirs du Palais royal. Non pas qu'il eut du temps à perdre. Mais il pensait que la chose serait faite très rapidement. Après tout, où pouvait bien se trouver un feudataire, ailleurs qu'au salon des Grands Feudataires ? Toutefois, et non sans surprise, il ne l'y trouva pas. Par acquis de conscience, il était allé jusqu'à compter trois fois le nombre de feudataires dans la salle, sans les interrompre dans leur discussion intense autour de la tomate de Marmande -à moins que ça ne soit le vin rouge d'Oc ? ou les deux ?-, sans jamais y déceler trace du Comte d'Armagnac. Après cette vaine tentative, il était allé patienter quelques minutes devant les latrines, jusqu'à se persuader que sauf problème gastrique majeur, sa proie ne s'y trouvait pas. Salle du Trône, salle du Plaid, Cabinet royal, le claquement de sa canne s'était dans l'après-midi entendu partout, de plus en plus bruyamment ; au fur et à mesure que l'agacement croissait.
Mais où pouvait bien se cacher ce satané brun ? Il était au Louvre, c'était chose certaine. Sa suite se trouvait aux abords du Palais, et le lui avait confirmé. S'il n'avait été homme forgé de détermination -pour ne pas dire d'obstination-, le Comte de Rubroëk aurait assurément abandonné ses efforts depuis longtemps, alors qu'il se retrouvait après deux heures d'investigation, toujours bredouille. Son pragmatisme l'empêchait de renoncer et de reconnaître qu'il avait perdu son temps, tandis que sa fierté l'empêchait d'aller demander de l'aide.
Cependant, après une énième visite aux Grands feudataires, suivie d'un passage "au cas où" aux cuisines et au cellier, il dût bien faire face au constat de son échec. Il ne pouvait pas passer sa journée à chercher son sudiste disparu. Il avait des responsabilités et des échéances qui l'attendaient. Aussi décida-t-il finalement, de bien fâcheuse humeur, ce qui annonçait un agréable moment à passer pour ses subordonnés, de rentrer à la Grande Prévôté de France.
Pour ce faire, décidé à rentabiliser le temps qui lui restait, il coupa par les jardins du Louvre, et là .
-Octave de Beaupierre ! tonna-t-il en fondant sur sa cible. Maudit moustachu ! Que diable fabriquez-vous ici ?
Remercier Octave, check.
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_____[Jardins du Louvre - un chaud après-midi de juillet]
__Remercier Octave.
La mission du jour du Flamand était très claire. Il avait reçu deux caisses d'Armagnac -oui, oui, deux caisses, pas deux bouteilles- de la part du Comte de la province du même nom quelques jours auparavant, en guise de félicitations pour son accession à la Pairie, et la moindre des choses était de le remercier. Sans fioritures ni déversements de bons sentiments, mais avec sincérité.
Aussi, sachant le Beaupierre locataire régulier du Louvre en tant que grand feudataire du Royaume de France, Leffe avait entrepris de partir à sa recherche, en râtissant les couloirs du Palais royal. Non pas qu'il eut du temps à perdre. Mais il pensait que la chose serait faite très rapidement. Après tout, où pouvait bien se trouver un feudataire, ailleurs qu'au salon des Grands Feudataires ? Toutefois, et non sans surprise, il ne l'y trouva pas. Par acquis de conscience, il était allé jusqu'à compter trois fois le nombre de feudataires dans la salle, sans les interrompre dans leur discussion intense autour de la tomate de Marmande -à moins que ça ne soit le vin rouge d'Oc ? ou les deux ?-, sans jamais y déceler trace du Comte d'Armagnac. Après cette vaine tentative, il était allé patienter quelques minutes devant les latrines, jusqu'à se persuader que sauf problème gastrique majeur, sa proie ne s'y trouvait pas. Salle du Trône, salle du Plaid, Cabinet royal, le claquement de sa canne s'était dans l'après-midi entendu partout, de plus en plus bruyamment ; au fur et à mesure que l'agacement croissait.
Mais où pouvait bien se cacher ce satané brun ? Il était au Louvre, c'était chose certaine. Sa suite se trouvait aux abords du Palais, et le lui avait confirmé. S'il n'avait été homme forgé de détermination -pour ne pas dire d'obstination-, le Comte de Rubroëk aurait assurément abandonné ses efforts depuis longtemps, alors qu'il se retrouvait après deux heures d'investigation, toujours bredouille. Son pragmatisme l'empêchait de renoncer et de reconnaître qu'il avait perdu son temps, tandis que sa fierté l'empêchait d'aller demander de l'aide.
Cependant, après une énième visite aux Grands feudataires, suivie d'un passage "au cas où" aux cuisines et au cellier, il dût bien faire face au constat de son échec. Il ne pouvait pas passer sa journée à chercher son sudiste disparu. Il avait des responsabilités et des échéances qui l'attendaient. Aussi décida-t-il finalement, de bien fâcheuse humeur, ce qui annonçait un agréable moment à passer pour ses subordonnés, de rentrer à la Grande Prévôté de France.
Pour ce faire, décidé à rentabiliser le temps qui lui restait, il coupa par les jardins du Louvre, et là .
-Octave de Beaupierre ! tonna-t-il en fondant sur sa cible. Maudit moustachu ! Que diable fabriquez-vous ici ?
Remercier Octave, check.
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L'accent de Wayllander ? Une petite idée là.