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[RP] Correspondance privée d'un jeune... Quoi déjà?

L_aconit





- FANETTE -



Citation:


Sieur Faust,

J'espère que ce courrier vous sera remis, ou que quelqu'un à Périgueux saura vous le faire suivre. Nous avons passé les frontières de la Provence dans la nuit, et jusqu'ici, je n'ai trouvé aucune trace de l'homme qui pourrait avoir mon fils, s'il n'était pas avec Alaynna Valassi. Nous poursuivons jusqu'à la mer, et ensuite je rentrerai à Limoges avant d'envisager un autre voyage à Paris, si mon ventre me le permet.

A défaut de trouver ce que je cherche, je me console dans les paysages si différents ici de ceux que je connais. Le sol est sec et caillouteux, et si les collines ne sont pas très hautes, les sentiers parfois sont un peu escapés. C'est très boisé, et pourtant, ça ne sent pas la mousse et le champignon. Dès que le soleil réchauffe le sol, aussi pâle qu'il peut être aux jours d'hiver, il se dégage des parfums de résine et d'herbes dont j'ignore les noms, mais aux arômes puissants et divinement agréables. Il est des arbustes qui n'ont pas perdu leurs feuilles, allongées, d'un vert sombre et vernissé. Ils donnent des baies rouges orangées, de la taille d'une petite noix. Leur chair est farineuse mais très sucrée, je n'avais jamais rien vu de tel plus au nord. Et il paraît que la mer, là où nous allons est venue déchiqueter la côte en dizaine de petites criques, dont la blancheur des roches contraste avec le turquoise d'une eau si transparente qu'on peut en distinguer le fond.

Sieur Faust, en vérité ce n'est pas pour cela que je vous écris. Je suis un peu confuse. J'ai retrouvé une amie qui m'est chère, et, je lui ai montré la pierre avec laquelle vous m'avez conseillé de dormir, celle qui éloigne les charmognes, le rubis. Elle dit que c'est une pierre fort couteuse, une de celles qui ornent les couronnes des rois. Est-ce vrai ? M'avez-vous donné un talisman si précieux ?

J'ai autre chose à vous demander, de tout aussi gênant, même plus encore, mais, j'ai cru comprendre que vous êtes évêque, ou que vous l'étiez, en plus d'enseigner la médecine. Ça a trait à l'enfant que je porte, et à mon mariage sieur Faust. Avez-vous prévu de repasser par Limoges ? Si vous le vouliez bien, j'aimerais vous en entretenir, Svan dit que si vous êtes évêque, vous saurez forcément me répondre, et j'ai grand besoin de réponse. Ça peut attendre quelques semaines, mon enfant ne naîtra pas avant le printemps. Je pourrais aussi vous les écrire si vous n'avez pas prévu de revenir dans le Limousin, enfin, si vous voulez bien, je sais bien que j'ai déjà bien assez abusé de votre gentillesse.

Bien à vous
Fanette





Citation:
Fanette, notez cela à tout jamais dans votre coeur : toutes les pierres sont précieuses. Elles transportent en elles la mémoire de notre monde.

Je n'ai pas prévu ma bonne Fanette de repasser par Limoges , Limoges est une ville qui me déplaît, je n'y ai fait étape que par pure obligation... En quittant Périgueux. Je suis du clergé, en effet, mais je n'ai plus d'église. La mienne a brûlé à Périgueux à la saint Noel... Emportant avec elle mes huit enfants de choeur et les trois soeurs qui m'aidaient au quotidien. Par miracle, seule la pépinière Saint Front a été épargnée, et je l'ai confiée à une de mes élèves pour s'en occuper . Vous saurez désormais pourquoi je voyage, loin, et n'ai pas prévu de date retour. S'il vous faut une réponse, je saurais sans doute vous l'apporter. S'il vous faut une cérémonie, je décline. La foi est une chose aussi fragile que l'espoir, un souffle parfois suffit à l'éteindre.

Faust Nicolas Montfort Toxandrie.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
L_aconit




- PERCEVAL AELIS -


Citation:
Perceval,

vous êtes bien bonne avec moi. Mais la peine n'épargne personne, et le courroux divin non plus. Si je crois perdre la foi comme le sang s'échappe des veines tranchées, je ne crois pas perdre votre aura, par delà la Bretagne où je suis retourné me réfugier, je pense à vos mots. A votre miel. Je crois que je ne refleurirai plus avant le printemps, il faudra sans doute y renoncer. Nous nous reverrons à Paris au printemps, mètre ruban sera sorti. Et si le temps le permet, ou qui sait, une presque coincidence, je viendrai vous voir en Artois.

Apres demain je découvrirai mon navire, je le baptiserais An Archos si son nom ne me plait guère. Ainsi, il faudra tuer le Macoui. Et chaque jour qui passe, j'essaierai de ne plus penser à me faire défroquer. Loin de Périgueux, je ressens une langue solitude, et un renouveau qui semble encore pour l'heure sonner creux. Je suis entouré de dix personnes, je mange à la table de la Reyne de mon pays, et je me sens vide. J'ai besoin de manger pour me remplir de quelque chose. De dévorer sans plaisir. Comme lorsque mon père est mort. Voyez, vous n'êtes pas la seule à percer des fragilités. Je déteste l'image que je me renvoie ces temps-ci. Mais las du silence, je vous dois bien la vérité.

J'ai renié mon page, l'ai largué en disgrâce, je n'ai plus d'enfants et tous les ventres du mondes ont choisi Janvier pour se remplir ou se libérer; Alphonse est de nouveau parrain. Je songe que vous aussi, en faisant bon mariage, vous aurez la joie de remplacer ces âmes que l'Infâme m'a arraché. Je vous souhaite d'être heureuse, bien plus que je ne le suis. Demain j'arrangerais mon cas, jai bon espoir, pour l'heure j'ai besoin d'un navire, et d'une mer à boire.

De Vannes.

l'Aconit.






Citation:
Nicolas,

Qu'il est heureux de vous savoir en projet, je suis ainsi rassurée, et assurée à vous voir refleurir prochainement, même si pour cela je dois attendre le printemps.
Buvez la mer tout votre saoul, rassasiez-vous d'embrun, à grandes rasades de ressac venant heurter la proue, nourrissez vous du bleu de ces horizons sans fin, je vous l'envie, je, qui reste à quai sans nulle autre aventure qu'icelle de la prochaine comtale qui me voit colistière de mon paternel. A tromper l'attente d'un mariage qui lanterne en laissant combler mes failles dans l'exploration de sentiments et de sensations qui n'ont aucunement lieu d'être. Jeu périlleux où j'enlise mon âme à un attachement vain qui blessera sans doute plus qu'il n'apportera joie.
J'étudie. Beaucoup. Plus que de raison, afin de distraire mon esprit, le détourner de ces préjudiciables penchants auxquels je suis soumise.
J'étais dans l'ignorance, que feu se trouve plus fort que raison.

Où irez-vous avec votre nouvelle acquisition ? Quelle sera votre premier grand voyage ? Je rêve aussi de mer, et d'Angleterre, de terres dures du nord, et de contrées froidureuses, inexplorées. Là où il n'y a personne, c'est là où j'aimerai me perdre.
Vous me direz le nom que vous avez finalement choisi, et pourquoi An Archos ?
Un jour aussi, j'aurai mon propre navire, peut-être une caraque de guerre, ou une nave marchande, cela dépendra des projets en l'instant, et de ce que je trouverai.

Nicolas, n'attendez point de mon ventre, le remplacement de vos âmes, Arlon est loin de se faire assujettir par des rires d'enfants. Je ne ne suis pas dupe, mon futur mari se fait vieux, et malgré son goût immodéré pour la paillardise et un prime mariage endeuillé, nul enfant ni bâtard ne lui ai connu, d'ailleurs, je ne suis point à l'abri, bâtie comme je suis, d'avoir les entrailles aussi fertiles que falaises de rocailles.

J'aurai voulu un courrier tout en joie mais je ne sais mentir, même en lettre.
Veuillez excuser mon abrupte malenconie mais à nul autre que vous je n'aurai pu m'épancher.

Comme l'été à la fleur, comme la fleur à l'abeille.
Vous êtes mon essentiel.

Perceval




Citation:

Perceval,

gardez vous un peu de la politique, tous ceux que je connais qui s'y sont frotté en sont sortis exangues... Vous avez dejà fort à guérir.
Si vous vous trouvez éprise de quelqu'un, je ne peux que m'en réjouir... Voilà qui vaut bien la mer et l'horizon, non ? Oh oui, cela vaut bien la mer et l'horizon... Nous sommes face au bateau, d'ici quelques heures il sera à moi. Ma nouvelle acquisition sera finalement renommée plus tendrement... "Le Chat à la Fenêtre" . Ce n'est pas de moi, mais je trouve cela inspirant. Cela m'entraine dans de contemplatives pensées.

Notre premier grand voyage ? Je ne sais. Sans doute une livraison, j'ai nombre faucons à vendre, je dois m'en occuper. Je me suis lancé dans le commerce, Alphonse dans le parfum. A deux, nous saurons dégoter des essences rares, et qui sait, peut être jouir d'une bonne réputation. J'ai commencé un relié où je prend des notes sur la végétation qui m'entoure, je me fais plante parmi les plantes. Peut être qu'au printemps, oui, je fleurirai près de vous. Peut être qu'un jour, nous voguerons ensemble .

Ne parlez pas mal de vos entrailles, elles ont un pouvoir que les miennes n'auront jamais, et je crois que je commence, dieu délaissé un peu, à le regretter... Alphonse part chercher son fils. Voilà qui sera bon sur le bateau pour renouer avec l'enfance... Notre navire sera exclusivement peuplé de mâles, de sept à vingt six ans. J'aurais aimé vous y contempler. Mélancolie délaissée à quai.

Je vous souhaite de vigoureux descendants, et si un jour vous en avez de trop, vous savez ce que l'on dit : Nicolas, ami des petits enfants... Gardez-m'en un de côté.

Faust.



Citation:

Faust !

Par Dieu ! Éprise ? Éprise !
Quand bien même les sentiments qui m'étreignent soient nommés avec justesse, je ne peux m'en réjouir et vous non plus. Ils sont voués à être vains dès qu'anneau aura ceint mon doigt et si profit s'en fait maintenant, je ne puis m'empêcher étant ce que je suis à évaluer risques et bénéfices, d'en calculer le chagrin à venir et les maigres bonheurs que j'en retire.
Me trouvez-vous horrible ? Peut-être le suis-je, bridée à l'intérieur dans mon souci de maîtrise.
Et pourtant bien que je connaisse avec exactitude ce qu'il adviendra, je ne puis me résoudre à y mettre fin. Mon corps s'y refuse et en sa présence, toute raison se réduit à peau de chagrin.

La politique n'est qu'un passage, curiosité pour un monde qui n'est pas fait pour je, voyez, les fonctions publiques, les débats, les sourires chattemites alors que dans le dos se répandent fiel et poison, vous comprenez bien que c'est un engrenage où je ne risque guère de m'y perdre. Un mandat guère plus, si notre liste ne se fait point concurrencer. Ne vous alarmez point, cela ne durera que jusqu'aux fleuraisons du printemps.

N'êtes-vous point plein de contradiction en me souhaitant me contempler à votre bord, alors que navire s'étoffe de fragrances mâles. En même temps, même lui, ne me considère point comme faisant partie des "bonnes femmes". Probablement qu'il me faudra inventer une case à laquelle me glisser.
"Le Chat à la Fenêtre" ? Il m'inspire un Alphonse, taiseux et observateur en coin de taverne.

Les descendants attendront mariage , ils n'ont jamais été mon souhait, ils sont la nécessités d'une maison à l'agonie dont il semble que je ne sois plus que l'unique et digne représente, pour je, qui n'a toujours rêvé que d'une cabane en haut du Salève, de chèvres facétieuses pour seules compagnes et les saisons comme écrin à ma contemplation de l'Unique.

Dieu garde. Toujours.
Et qu'Il gonfle vos voiles vers l'Artois.

Perceval

P.S. : Votre lettre a jà le parfum du printemps, la rondeur des beaux jours qui s'annoncent, du miel à venir.

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L_aconit





- ARCHIBALD RAVIER -



Citation:
Faust,

J'espere que tu va bien. Je n'ai pas encore eu de nouvele de la dame qui doit acheté la tenu que tu m'a confié. Tu me manque. J'espere que tu va bien, que vou seré bientôt en bretagne et a bor de votre bateau. Je voudré pouvoir veyé sur toi encore. Ecri moi tes avanture.
Je t'en remé au vent.

Archi



Citation:

Archibald,
Je vais aussi bien que possible. L'acheteuse arrive par la mer et les marins croisés rapportent qu'elle est mauvaise, ne t'en fais pas, elle devrait arriver d'un jour à l'autre. Tu me manque aussi. Nous sommes à Thouars ce jour, et nous serons en bretagne le 16, à destination. Pas de nouvelles de l'amiral, j'ai cessé d'écrire, nous avançons et nous verrons bien. Alphonse est là, toujours pour veiller sur mon séant blanc et mes nuits... Cesse donc de t"inquiéter... Songe à toi . Ta manie de toujours t"inquiéter pour les autre ne passera jamais, j'imagine. Je te dis cela, mais au fil du voyage, je ne peux m'empêcher de faire pareil... J'ai embauché un jeune valet à l'essai. Il s'appelle Oricle. J'ai aussi vu Juliette, la fille de Zolen et de Lucie. Je crois que voir cet enfant m'a un peu plus peiné, mais c'est une bonne chose. De la peine nait le renouveau... J'ai rencontré une jeune femme en difficulté, Fanette, quelqu'un a enlevé son fils et je lui ai donné un petit coup de main pour accélérer ses recherches... Limoges était étouffante, nous sommes soulagés Alphonse et moi de ne pas y avoir séjourné de trop... Voyager en civil m'avait manqué. Il faut me faire à l'idée que je ne suis plus évêque. Vois tu, comme l'idée de l'avoir été... En poitou nous venons de récupérer Emrik, il s'est fait brigander sur les chemins avant notre arrivée, ainsi qu'une jeune bohémienne avec qui je me trouve quelques passions que l'église verrait d'un oeil circonspect. Elle aime les arbres, les plantes, et les choses qu'on ne peut pas voir. J'ai fait bon commerce, j'ai pu acheter des affaires pour la navigation en échange. Mes demandes de LP m'ont réservé des surprises, j'ai appris que Lyanna et Emrik avaient un sacré casier judiciaire... La compagnie des femmes m'est toujours aussi compliquée, mais je fais avec. J'ai hâte que nous prenions la mer...

Nom du bateau n'est toujours pas arrêté. Mais le sera bientôt. J'aurais aimé que tu sois là. J'ai du regret. Je pense à toi. J'ai croisé cet idiot d'Octave... Et des tas d'autres gens.


Je t'en remets au vent.

Faust



Citation:
Faust,


Ton acheteuse est enfin arrivé, ele a mi le temp et en efe la mer été movaise. Tes sou dorme bien a l'abri ché moi. il atende ton retour.
Nou avon quité Périgueux sans atendre et on se sen déja mieux, plu détendu.
Vivre en fasse de l'église n'ai pa toujour facile, n'ai plu du tout facile même. Meme si quelqu'un a pein des trucs idio sur les mur. Genre une déclaration d'amour ou chai pa quoi. C'es toujours mieu que la suie.

Bref, se soir on es à Bergerac et on se sen bien. Tu poura le dire à Alphonse ? je lui ai répondu hier et le courié es parti déja alors bon comme je lui disé que tou alé mal, rassure le, sa va mieu.
Narcisse profite bien, et vou pouvé dire à Casas qu'il a pa pris un grame de gras ne lui en déplaise et que les lévrié coure plu vite que lui.

Comen es Juliette ? Lucie dit qu'elle es adorable mai s'est sa mère alor sa conte pas. Ele été chifonée normal ou vrément déja bele ?

Je sui conten que tu est fai bon comerce, j'aimeré etre ossi doué que toi. J'vais peutetre m'y essayé duran le voyage pour voir. Apré tou on va du coté de Bordeaux, y'aura peutetre des afaire a faire ? Et pui je vai alé acheté de la biere a sainte Illinda ossi, pour mon relé à la campagne. je pouré t'en gardé de coté ossi pour le confesseur quand vou reviendré. J'pense qu'on va évité le dortoir pour faire nos dévotions, mais il paré que les étuve son tré aqueyantes.

Comen s'apele votre bateau finalement ? Est-ce que vou avé trouvé un nom ossi classe que "le grand foc" ou pas ?
Il fau pa avoir de regret Nicolas, tu sai ? Il n'y a rien a regreté quan tu pren la décision la meilleure pour toi et quan dé que tu l'aplique tu te sen mieu ? Je regrete pa d'etre resté, et notre séparation. Vou me manqué, mai san le manque y'a pa le plésir des retrouvayes et j'ai bien l'intenssion de vou retrouvé, d'ayeur tu as dit qu'on iré a Alexandrie ansemble et moi je continu d'aprendre la navigation pour arété d'avoir peur parce que je croi que se qui me fai peur dan l'idé de prendre un bateau s'est de rien y conaitre et l'inconu sa fou toujour la trouye pa vré ? Alor j'apren, sa m'ocupe. Apré quand je sauré tou sur la mer j'iré fouyé du coté des livre de Dieu parce que je compren toujour pa la diférence entre se que on peu lire dan les livre qui parle de lui et se que les curé lui fon dire et moi je croi pa que sa soi normal que l'un dise d'aimer tout le monde et que les otre frustrés refuse qu'on aime qui on veu, et comen des gens condamné au céliba peuven savoir des truc sur l'amour s'il on pa de vi de couple ni de famille a aimé hein ? Alor voila comen je meuble mon temp tu voi, je trafique des noeuds avec des boutes et je me pose des question san réponse. Tu croi que j'en aprendré plu ché les réformé ? Je pouré peutetre demandé à ton ami Perceval ?

Vou me manqué, mai quand je pense a vou je t'imagine conduisan (enfin on dit barant en fait, et je croi que t'imaginé tenan une grosse bare me plé bien) ton navire moulé dan ton futal de marin et Alphonse te reluquant le fondemen. Parce que croi moi si y'en a un qui es conten que tu porte plu de robe s'es bien lui. En tou ca je me plé a vou imaginé heureux.

A tré biento
Au fait passe le bonjour à Emrik et Lyanna de ma par
Je vou embrasse

Archi


Citation:

Merci pour mes sous, ils serviront tôt ou tard.

Quelqu'un a vraiment écrit une déclaration d'amour sur l'église? Oui, tu as raison, c'est toujours mieux que la suie...
Je ferai passer les commissions à Alphonse et Casas , je crois que celui ci est entrain de tomber amoureux de la Grande Duchesse, enfin, amoureux avec les braies. Casas m'a l'air un peu trop indépendant et sauvage pour l'Amour, mais à vrai dire je ne le connais que bien peu, c'est l'ami d'Alphonse, je tâche de lui être agréable parce qu'il a une personalité interessante et que tout ceux qu'Alphonse tient en estime ont mes faveurs, sauf Corleone.
Juliette ressemble à un joli chou fleur. Elle est ... Très... Chou. Fleur. Elle était encore toute neuve au moment où nous l'avons vue.
à Bordeaux il y aura des affaires à faire, oui, dans tous les ports tu auras toujours la chance de trouver de quoi commercer. Et je veux bien la bière, car avec le racket de Lyov et Lyanna, je me suis assis dessus avant de partir, sans mauvais jeu de mots... Quant aux dortoirs je ne ferai aucun commentaires, nous étions... Très raides ivres.

Le bateau s'appelle pour l'heure " Le gardien" tu es le premier à le savoir, même alphonse ne le sait pas, et quand nous allons le chercher nous le renomerons " Le Chat à la Fenêtre " . C'est Alphonse qui a choisi. Mais pour l'heure nous n'y sommes pas encore, il est amarré dans un port naturel à coté de st brieuc où nous devons nous rendre pour la transac après demain, car demain j'enseigne l'église à l'université de Bretagne. Toute une histoire... J'ai une angoisse folle de devoir le ramener au port de st brieuc pour la première fois...

La religion est trop pleine de contradictions. Je ne sais pas si la réforme est mieux... Lallie m'a proposé d'apprendre le druidisme, cela me tente... Mais je ne sais pas. Il faut que j'en parle avec Alphonse, lui seul sait m'éclairer sur les décisions importantes, que je ne les prend pas tout seul sur un coup de tête du moins...

Je passerai le bonjour à Lyanna quand elle reviendra, elle s'est perdue en route. Ah, les femmes. Prend soin de toi.

Faust



Citation:

"Hahaha! Le clébard qui me choppera les mollets n'est pas pas encore né. Et encore moins sa saucisse à pattes. Tu peux lui dire si t'as l'occas.

Casas. "

Voilà la réponse de Diégo à propos de Narcisse. En tout cas, je n'ai pas répondu à cela mais oui, pour Alexandrie, je ne compte pas partir sans toi, alors continue d'étudier car j'aurais bien besoin d'une relève quand je fatiguerai à la barre... Et fais du stock de Mais surtout! Il parait que c'est la route des crève dalle...

Faust.



Citation:

Faust,
Quan on s'es rencontré, ou pluto un peu apré, tu quité un homme pour entré en religion, et tu abandoné tes runes. Cele de ton pays natal. Sela te pesé. Tu en été presque malade. Je me demande d'ayeur si s'es pa la la première foi que j'ai du tenir tes cheveu pendan que tu vomissé ton vin. Tu ne croyé pa en Dieu pourtan. Peu apré, tu clamé l'avoir rencontré, et ton amour pour Lui été grandissan. Pui tu a rencontré Alphonse, et tu t'en ai voulu de l'aimé plus que Dieu. Tu a pri tou les malheur sur ta route comme une punission divine. Tu a vu Alphonse comme la tentation de Dieu de te détourné du droi chemin. Tu sai, selui qui di que les curé doiven resté chaste et surtou aimé persone d'autre que Dieu, le Dieu d'amour.
Plu sa va, et plu je me di que l'Eglise et tou sa, c'est des foutèses.
Dieu es plu grand que tou. Dieu dit de s'aimé. Dieu nou envoie des gens à aimé. Si Alphonse est arrivé, s'est Dieu qui l'a mis sur ton chemin, ou qui t'a mis sur le sien. L'eglise te disé d'y voir une tentation, mai si le message été faux ? Et si Dieu l'avé mi là pour te rapelé que l'amour terrestre il fau le vivre et ne pa s'en détourné quan on le croise ? Si tou ces message s'été en fait pour te dire de te tiré de la, de vivre et d'aimé et de baisé tan que t'es jeune parce que pour le reste il y aura toute l'éternité ? Je sai que je balsfème suremen bocou, mais plu sa va et plu je croi que aimé autan quelqu'un s'est pas de la tentation pour nou détourné du bien : s'est un cadeau de Dieu. Parce que je croi pas qu'un Dieu d'amour puisse être assé vil pour choisir de nou détourné du bien. Quan on aime, on aime inconditionelemen, comme un paren aime son enfan... ou comme des amans peuven tou se pardoné. Et s'il nou aime inconditionelemen, ben je voi pa pourquoi il auré inventé un truc ossi tordu que nou tenté pour mieu nou envoyé gelé sur la Lune pour toute l'éternité tu voi ?
Bref je fé bocou de blablabl mai s'est ton idé d'étudié le druidisme qui m'y fé pensé en fete et sa fai des jour et des jour que je pense à sa, a vou, et a de truc que tu m'a di il y a lontem. Et tu sai tu nou avé trouvé se sermen dan la nature et on l'a fai, tou seuls et s'étai beau. Et Dieu été la ossi. Je le sai, il es partou. Il été la dan le feu qui nou réchauffé, dan le gel sou nos pieds, dan chaque mot prononcé. Il es partou et s'est pa l'enfermé dans une joli méson avec des vitrau et un type en robe qui chante en latin qui lui donera plus de consistance ou qui justifira se que l'Eglise lui fé dire.
Je pense que s'es bien que tu étudi le druidisme, et que finalemen s'es jamai qu'une otre fasson d'aimer Dieu qui se me sur ton chemin, tu croi pa ? Tu es home de foi et de soin, il me semble que sa corespon a se que j'avé entendu dire des druide quan on a fé le voyage ensemble cet été.

Enfin bref. Pour le mais je vai fer mon possible mai les étude coute une fortune alor je vai quan meme devoir vendre une parti de ma production, car meme en essayan de comercé je suis pa tré bien parti je suis pa doué come toi donc bon pour le momen je fai se que je peu, mai de toute fasson on va pa partir avan le printen je supose ? Donc sa me laisse du tem pour avoir amassé assé de provision je pense !
J'ai pa peine comencé les cour maritime avancé, car nou some en voyage nou ossi. Nou avion besoin de sortir de Périgueux, de prendre l'air, de voir des gen et des lieux. On voyage avec Opaline et sertain de ses ami, s'est maran. Quelque par il me tarde de rentré à périgueux ossi, je doi etre un peu casanié quan meme. Ma maison, et étudié plus et plus encore. Si s'été pa ossi pénible de lire et d'écrire je croi que j'aimeré étudié tou le tem, je croi que je compren le plésir que tu a a aprendre de nouvele chose tou le tem.

Le nom du bateau es tré bien, sa me fé pensé à Alphonse un peu. J'espère que tou le monde a fini par revenir ver vou et que le dépar se fera en tan et en heure.
Prené soin de vou.
A biento.

Archi


Citation:

Archibald,

je n'ose pas imaginer les trésors de patience que tu as du déployer pour m'écrire une si longue lettre, et je salue donc l'effort, en l'ouvrant j'ai tout de suite sur que tu avais des choses importantes à me dire... Je peux déjà te dire que tu as fait de grands progrès en écriture . Et je t'en félicite.

Quand on s'est rencontrés, je n'ai pas eu le choix que de rentrer dans les ordres, et tu sais bien comment. Peut être qu'abandonner mes Runes m'a fait plus de mal que d'abandonner l'homme que j'aimais, car je crois que les relations humaines sont évolutives, mais l'abandon de ce que l'on est en soi ne l'est pas...
En cela, tu as été un bon ami pour me tenir les cheveux quand je rendais mes derniers espoirs, tu es un homme plus rassurant que tu ne peux l'imaginer.

Je dois te reprendre sur un point. Quand Alphonse est arrivé dans ma vie, je ne l'ai pas accueilli comme la tentation du diable, mais comme la récompense de Dieu à mes nombreuses prières, dans lequel je le suppliais de m'envoyer un signe et d'attraper la foi sans quoi je ne donnais pas cher de ma peau entre les quatre murs d'une cellule habillée seulement d'un crucifix... Pourquoi par la suite Alphonse est devenu le problème, la tentation , je n'en sais rien, quoi que je peux raisonnablement supposer que c'est parce que j'ai senti que je tombais amoureux de lui avec une grande et fracassante violence, et que le "signe" s'avérait plus indélébile et irrémédiable que ce que j'imaginais.

Je suis un froussard. Tu le sais. Je m'habille de doutes au matin, je me change d'angoisses à midi et je me couche dans l'incertitude au soir... Inlassablement. En vérité avec le recul, je vois bien que la Religion et ma vie au sein de l'église n'ont été qu'une perpétuelle interrogation sur moi-même... Et sur l'existence. Le message peut-être faux, les hommes aussi. Faire la part des choses entre les faits et les suppositions m'a toujours été absolument difficile... Si Dieu existe, car je ne suis plus certain, peut-être que nous avons fait une grande erreur en le supposant bon ou mauvais. Tout simplement.
Aujourd'hui quoi... Je suis incapable d'en parler de vive voix, de renseigner ceux qui à leur tour s'interrogent, de faire une cérémonie ou d'imaginer une seconde rentrer dans une église pour prier...

J'ai beaucoup réfléchi à cette histoire de druidisme... J'en suis venu à cette conclusion: le druidisme n'est qu'une autre voie à emprunter, et pour l'heure, je ne suis prêt à emprunter aucun chemin, je préfère me tenir au carrefour , au soleil, avec un brin de paille aux lèvres en caressant les cheveux d'Alphonse, étendu la tête sur ma cuisse... Les seules choses digestes en ce moment pour moi sont là. Alphonse, Etudier la navigation et la nature, dans ce qu'elle a de plus fascinant . Là est un mystère autrement plus palpable, plus pragmatique que Dieu. J'ai commencé un relié où je note mes observations, cela m'occupe grandement et répond plus souvent à mes questions. C'est rassurant, une réponse...

Je ne sais pas quand nous reviendrons. Pour ma part, même si tu me manques, je ne suis pas pressé. Je commerce, j'étudie, et demain nous réparons le navire avec les autres. Les réparations coûtent une fortune , près de 500 écus , entre les embauches et le bois. J'ai eu le bon sens de venir en Bretagne avec beaucoup de bois pour prévenir ce genre d'ennui, je suis rassuré de voir que j'ai bien fait. Une hache ne sera donc pas du luxe chez les marins... Étudie, tu as raison, le savoir est le pouvoir Archibald. Le bon, celui qui te donne le choix de ta vie... Je te fais parvenir un livre de navigation qui t'aidera beaucoup, et un autre sur la rotation des parcelles de culture.


Faust

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L_aconit





- OPALE -



Citation:
De Opaline. de Verdille

Sur le départ pour Mimizan

*Glisse du vélin un tout petit gouvernail fait en tricot d'un brun chaud comme le bois et d'un diamètre d'environ cinq centimètres*

Bonjour Faust,

Cet après midi, je marchais sur le sable d'une plage tout près de la Teste de Buch, quand un bateau au loin sur la mer, m'a fait penser a vous et Alphonse. Je me suis demandée ou vous étiez et ce que vous faisiez en ce moment.

Du coup je me suis dit que le meilleur moyen de savoir comment se passe votre voyage était de vous écrire.
Donc voilà ma curiosité aiguisée, et quelques questions posées sur le vélin.

Tout d'abord, comment allez vous ? Et Alphonse ?
Ou en êtes vous de votre avancée vers la Bretagne ? Est ce que tout se passe au mieux ?
Et avez vous trouvé un nom a votre bateau ? J'aimerai bien le connaitre.

J'espère que le petit cadeau bien modeste glissé dans ce vélin sera bien parvenu jusqu'a vous aussi. Quand on y réflechit c'est un peu le symbole d'être maitre de mener notre vie où bon nous semble vous ne trouvez pas ?

Prenez bien soin de vous et saluez pour moi Alphonse s'il vous plait.
Avec toute mon amitié,

Opale



Citation:
Opaline ,

ce petit gouvernail est une vraie merveille que je ne cesse de tripoter, tourner, retourner, tant sa minutie est séduisante. Je l'accrocherai dans ma cabine quand le bateau sera sorti de cale sèche, car oui nous l'avons enfin acheté, ramené à huit marins d'eau douce dans le port de St Brieuc où nous avons loué auberge pour un mois, et il est aux mains des charpentiers pour quelques menues réparations. En effet, il était amarré dans un port naturel, et laissé sans peu de soins. Je tiens donc à le faire retaper pour repartir sitôt mes études finies.

Je répondrai donc que je vais bien, j'ai enfin mon navire, aboutissement d'un projet qui commençait à prendre du temps et je ne m'ennuie pas. Je n'en ai pas le temps.

Et Alphonse ? Il va aussi bien que moi. Il mange des crêpes bretonnes et je lui apprend un peu à tenir la barre. Nous sommes nombreux à "l'auberge du cerf et de la loutre" à Saint Brieg, plus d'une dizaine. Les jours passent et ne se ressemblent pas. J'ai fait bon commerce, et tant mieux, un bateau est résolument un gouffre financier. Il a été baptisé " Le Chat à la Fenêtre" somme toute un peu original pour un vaisseau n'est-ce pas?

Je garde précieusement vos symboles, d'abord la chance, ensuite celui d'être maitre de mener cette vie où bon nous semble. Ils sont toujours très à propos, en cela , je n'ai rencontré nulle fine aiguille à votre hauteur.

Je salue Tabouret pour vous,
et vous dis bon vent,
à bientôt .

Faust

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L_aconit





- CIDJI PLUME -


Citation:
Bonsoir Faust, Nicolas, L_Aconit,


je n'arrive à trouver le nom par lequel je dois vous appeler.
Peu importe,... j'employerai les trois, suivant la lumière du jour ou l'importance du message.
Je vous envoie cette nuée de rouges-gorges parsemée de mésanges bleues pour vous donner le sourire.
Pour m'excusez et vous dire que je ne parlerai plus de Dieu en votre présence, ni de l'église...
En même temps vous savez que ce n'est guère mon sujet de prédilection...

A la lumière de la lune encore bien ronde, celle qui a été si rouge ce lundi sous un magnifique phénomène d'éclipse solaire, j'ai remarqué dans la neige des petites traces d'oiseaux... puis parfois il y avait une trainée très rectiligne, une sorte d'emprunte rectangulaire sur environ 30cm de long et à peine 2 cm de large...
Je fus intriguée, ... alors je suis restée assise sur une souche et immobile j'attendis...
Saviez vous d'où venais ces traces?
Il y a en avait bien une dizaine au milieu des autres traces d'oiseaux....

c'est un jeu Nicolas...
j'attends votre réponse... et si l'envie de jouer ne vous dit pas, je ne serais pas offusquée, un peu triste juste ...***
Mais j'accepterai votre choix , votre liberté.
Je vous souhaite une belle nuit étoilée.
je vais aller avaler quelques flocons de neige, langue tendue en regardant la lune parcourir le ciel .

Amicalement
Plume*

*** Dessine des petites traces de pattes d'oiseaux ****



Citation:
À Cidji_plume

Une corneille qui sautille? Car elle ne peut s'empêcher de garder les pattes refermées et fait des sillons dans la neige au gré de ses sauts?

Un animal dont la queue traîne dans la neige?

Merci pour le reste...

Faust Nicolas


Citation:
De Cidji_plume

**** On ne peut rien vous cacher


Bonsoir Faust,

exactement, pour ma part ce fut une pie... avec sa longue queue.. Elle laissait son emprunte de temps à autre mais de manière régulière dans la neige...


***dessine une pie ****

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L_aconit





- ANSOALD -

Citation:


De Ansoald
Objet Flavescence

Nicolas,

Je me suis égaré en des lieux innommables pour célébrer les nuits les plus longues de l'année. J'y ai perdu la mémoire du Soleil, festoyant de pain rance et de mauvais vin en compagnie de Charbyde et Scylla. Seule la fièvre quarte me rappellait l'infernale cadence des jours. Lors d'un accès plus violent que les autres, je fus mis à la porte de mon nouveau logis, non sans me faire rincer comme préalable à l'expulsion. Sans ressources, hébété et puant, j'ai parcouru les rues de cette ville étrangère, jusqu'à contempler les ruines fumantes de Saint-Front. J'ai songé aux conquérants qui brûlent leurs vaisseaux pour donner le courage de vaincre à leurs soldats.
Et j'ai ri, j'ai ri si bien, si fort, si intensément que je me suis retrouvé au réveil chez les frères du monastère, en cellule. Je n'avais pas soif, je n'avais pas faim. Je pensais que c'était là un beau purgatoire, une pause bienvenue avant de rejoindre les enfers. Et je suis resté là, prostré sur ma couche, un certain temps, à goûter au silence et à me souvenir de tout, oh pas grand chose de ce que fut ma vie. J'étais simplement heureux de sentir mon souffle se répandre sur ma main, une fois et encore une fois. En ces ténèbres, lentement, je me noyais.
Puis, la porte s'ouvrit. Un moine apparut, une écuelle fumante de soupe à la main. Un fumet agréable me chatouilla les narines. Mais je n'avais pas soif, je n'avais pas faim. Le gars me tint à peu près ce langage: "bonjour, Ansoald. Récite avec moi la prière de Notre Seigneur et tu pourras manger." Quelle insolence! Estomaqué, j'ai ouvert grand la bouche pour lui dire d'aller se faire foutre....Mais j'ai dit oui. J'ai accepté. J'ai récité la prière, sans me moquer, et j'ai mangé. Du potage le matin, du potage le midi et du potage le soir, pendant trois jours. Puis je me suis levé pour me rendre, à la cantine, et j'étais si faible que j'ai baisé toutes les colonnes du cloître. Mais je me suis rendu à mon estomac et il m'a remercié en me donnant la force de t'écrire, à présent...
Tu veux savoir si je t'écris du monastère? Allons, dès qu'ils m'ont enjoint de donner par le travail ce que j'ai reçu de leur charité, je me suis tiré à la première occasion. Après tout, ils ont bien mérité en m'accueillant, quand bien même je ne sais pas si le Très Très Haut leur sera gré de m'avoir sauvé. Ce que je ne suis pas, du reste. Parfois, la fièvre me fait si mal aux yeux qu'elle m'empêche tout à la fois de les ouvrir et de les fermer. Mais elle demeure aléatoire, intempestive. Souvent, elle me laisse tranquille. Tranquille et seul.

Ansoald

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L_aconit





- LENU -


Citation:



Lénu, belle Lénu.

Serai à Paris la semaine prochaine à l'Ostel Dieu pour dispenser des cours sur les poisons. Si vous avez envie d'en apprendre davantage et êtes dans les parages, présentez-y vous.

A bientôt chère élève,

Faust




Citation:


Faust, dont le nom est prometteur.

Je me remets à peine d'une blessure qui devient souvenir. Je suis sur les routes pour l'heure.
Invitation pour la semaine prochaine est notée.
L'envie est là.
Je serais là.
A tout bientôt Maestro.

Lénù.

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- DIEGO CASAS -


Citation:


De Diego_casas de là bas

Devlessa


Faust,


Un jour, peut-être, tu sauras me parler, sans te cacher dans mon dos. Ce jour-là, alors, peut-être, on se connaîtra.


Casas.



Citation:

À Diego_casas



Casas.

Tu me fatigues.

Citation:

À Diego_casas

Mais pour sûr.. Tu es quelqu'un.

Fais attention à tes miches, a dieu vat le Gitan.

Faust.

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L_aconit





- DIEGO CASAS -


Citation:


À Diego casas

Belle leçon de morale pour quelqu'un qui raconte à qui veut l'entendre que je m'envoie en l'air avec Tabouret. C'est une histoire qui aurait pu m'intéresser.

Un jour, peut-être, j'aurais la miséricorde de te parler sans te foutre mon poing dans la tronche. Ce jour là, tu me connaîtras peut-être.

Ne t'approches plus jamais de moi.

Faust.

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- LENU -


Citation:
Post Scriptum


Ah, Lénu, tant que je vous tiens.

Diego a frayé avec une femme que j'apprécie grandement, pendant que nous étions en Bretagne. Puisqu'il m'a fait une petite vacherie qui pourrait me coûter la vie, je gage que cette confidence rétablira au moins l'ordre des choses, si elle ne lui coûte pas son amourette avec vous.

Vous méritez mieux. Et elle aussi.

A Paris, comme prévu.


Faust.

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L_aconit





- MARYAH -


Citation:

De Maryah d'icte la Bridée

D'un vent chaud de Provence

Nicolas,

Tiens, tiens, tiens. Des nouvelles d'une vieille connaissance qui n'a même pas peur de se faire bouffer en m'écrivant ! Epatant ! Je salue l'exploit et la témérité.
Plus sérieusement, j'espère que tu te portes bien, et que tu évites les rencontres douteuses ! Comme celles que tu as pu faire par le passé.

Concernant ta demande, j'ai le regret de t'annoncer que je ne peux rien pour toi. J'ai été volée à mon royaume bien trop tôt pour avoir eu le temps d'apprendre quoique ce soit là bas. A Paris, j'ai vite fait appris quelques poisons avec Fleur, et depuis quelques temps je tente de prendre des leçons pour un jour être médecin. Mais je crois qu'il me faudra beaucoup de temps, je n'ai pas la tête bien faite d'un érudit, et les guerres ont du me faire des trous à la tête. Les leçons que je prends font courant d'air une fois là haut.
Toutefois, je me défends en herboristerie.
Pourrais-je à tout hasard t'être de quelconque utilité en sachant de quoi souffre ton ami ?

Et comme j'suis pas la dernière des curieuses, dois je comprendre que l'ami en question, est plus qu'un ami pour toi ?


Au plaisir de te lire,


Maryah


PS : attention au bec acéré de mon oiseau, il est aussi vindicatif que sa maitresse !



Citation:


Peur de t'écrire, Maryah,

non, vraiment , la peur serait la dernière chose que je ressentirai à ton égard... Tu ne peux pas m'aider et crois bien que je le déplore, il me faudra chercher d'autres solutions, car je n'ai jamais laissé quiconque dans une situation délicate, quoi que cela pourrait certainement commencer un jour pour certains...

L'ami en question est un ami qui m'a sauvé la vie, et qui m'a grandement aidé. Il souffre d'un trouble bien mystérieux, qui ne se manifeste que lorsqu'il est confronté à une situation stressante. Il a été malmené et l'on a cassé sa main sans état d'âme dans le passé. Lorsqu'il y repense de trop, sa main se met à trembler, comme folle, et l'angoisse le saisit si fort qu'il en perd ses moyens. Parfois cela se manifeste même la nuit. Je songe que c'est un traumatisme qui revient à son souvenir sous une forme plus palpable. Du reste, les maux de l'esprit ne sont pas de mon domaine...

Je te rends ton bel oiseau, sois rassurée il fut bien traité, j'ai dépassé ma peur des volatiles depuis que je les vend et qu'il me rapportent plus d'argent que je ne l'aurait imaginé...

Prends soin de toi, merci d'avoir pris le temps de répondre.
Je te salue respectueusement par delà ma Bretagne Natale..

L'Aconit.


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- ORICLE -


Citation:


À Oricle

Oricle , je te prie de rapatrier mes affaires de l'auberge directement au port je vais dormir sur le bateau ce soir.

Je te demande également de détruire toutes les lettres que Diego voudrait me faire parvenir si jamais tu les intercepte.

Nous partirons les jours prochains, j'espère demain.

Tiens toi prêt .

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- LENU -


Citation:


Ah le petit salopard.


Je comprends mieux pourquoi il a écrit qu'il partait loin de moi.
Au vu de mon silence.
J'étais souffrante suite à une intervention.
C'est qu'on ne se remet pas comme ça quand on ouvre un corps. Vous le savez.
Il est loin d'être aussi fort qu'il le dit.
Si quelques semaines au loin et sans nouvelles autres que le fait que j'étais souffrante, lui ouvre la porte à troussage intempestif de jupons.
Soit. Qu'il baise et qu'il en crève.
Qu'elle en profite avant qu'il passe à la suivante.

Merci, Faust.
J'espère que votre vie est sauvée, que je n'ai pas à me salir les mains de vous venger.

A Paris. Toujours.

Lénù.

Citation:


Chère Lénù.


Il n'était pas dans mes prérogatives de vous instruire autrement que sur les poisons, mais l'occasion s'est présentée, alors...

Soyez assurée que je n'aurais plus à le faire. Ma vie se joue ailleurs que sur les petites scènes du drame. J'ose croire que je vaux mieux que cela, la majorité du temps, mais je déteste que l'on me prenne pour un idiot, et que l'on prenne ma gentillesse pour de la faiblesse. Si ma vie est toujours inquiétée ? Vous aurez l'occasion de le savoir si l'on me pend haut et court au côtés de Tabouret pour pédérastie... Vu les ragots colportés par votre amant.

Me direz-vous à Paris ce que vous avez fait? N'oubliez pas Lénù, si nos âmes peuvent être multiples du bien au mal, de corps nous n'avons qu'un. Il est aisé de le détruire, si malaisé de le réparer... Si vous avez besoin de mon œil à Paris pour vous assurer de votre guérison, il sera vôtre.

Ne répondez pas, je prends la route .

A bientôt.

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- PERCEVAL AELIS -


Citation:


Perceval,

nous nous apprêtons à quitter la Bretagne. Navire ainsi nommé sonne juste, il est l'oeuvre de Tabouret. Souhaitez nous bonne route, quatre marins d'eau douce embarquent pour leur première longue traversée...

Éprise, éprise, éprise je l'écris. Vous l'êtes, inutile de le nier, ce serait comme vous boucher le nez pour sentir une fleur à peine éclose... Quel gâchis, ne trouvez vous pas? Citez moi un coupe marié qui n'ait pas d'aventures... Comment pensiez vous que les hommes survivaient au mariage? Et comment pensez vous que vous survivrez au vôtre, selon le tableau que vous me dressez d'un époux vieux, stérile et absent? Il faut vivre, Perceval. Vivre à tout prix. J'ai choisi cette voie, et je vous encourage à la choisir aussi. Prenez amant, cessez de brider vos émotions et vivez Perceval. Buvez, aimez, jouissez, ne laissez pas une seconde à l'ennui qu'il pourrait vous reprocher d'un vilain sentiment de regret... Vous êtes éprise. Demain, vous le serez encore. Et d'un autre aussi. Car je vais vous confier un secret Perceval, l'on aime follement qu'une seule fois, l'on aime passionnément de multiples fois. Les histoires se suivront et ne se ressembleront pas, malgré que vous me contredirez, j'ai la satisfaction de pouvoir vous dire que vous aussi, vous n'y couperez pas.

Calculez donc les risques et bénéfice du temps perdu. Vous me direz quoi.

Faust.

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- KASIA -


Citation:

De Kasia

Vous partez.

[Griffoné à la hâte]

Nicolas

Vous partez et je l'apprends par hasard. Vous ne me devez rien, j'aurais aimé le savoir pourtant. Faites bonne route. Prenez soin de vous. Et souvenez vous de ceux qui vous aiment, lorsque les nuages s'amoncellent.

Et si vous avez un nom de médecin à me donner pour Anabelle, je vous en saurais gré.

Kasia


Citation:


Je pars.

Ce n'était pas prévu.

C'est un peu soudain.

C'est un peu comme la pluie.

Mais cela ira mieux demain.

Victoire Von Frayner, Eliette Marja de Leffe Masurier. Fathia , Hanael sont de bons medecins que j'ai formé.

Kasia, le temps passe et les rencontres sont toujours ponctuées de crachin. C'est ainsi. Prenez soin de vous, si l'on ne se doit rien, rien ne doit s'oublier.

Faust

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