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[RP] Des Cendres aux Coquelicots

Anaon

© Willem Haenraet       

↬ 𝕷'𝕬𝖛𝖆𝖓𝖙 𝕹𝖔𝖊̈𝖑 ↫      


       Il est des êtres qui vous marquent une vie, à vie. On les croise au détour d’une soirée improbable, noyé dans l’ambiance délurée de tavernes excentriques, l’esprit écarquillé, choqué, par ces scènes plus rocambolesques que les plus invraisemblables récits de notre enfance. La pensée se surprend encore, malgré l’habitude, de ces extravagances dont seul l’Anjou a la recette, alors que le cœur, lui, sait déjà en secret qu’il ne pourra jamais plus s’en défaire. Parfois, il fera mine d’oublier ; il dormira, portera ses deuils, s’absentera dans des silences plus longs qu’un hiver scandinave, mais toujours, un jour, il titillera en son propre giron l’envie de retrouver ceux qui l'ont tant fait mourir de rire et de délires.
       Elle avait hésité, longuement, non pas pour le geste, mais sur l'accomplissement. Les mots, elle les aimait, mais parfois ils lui semblaient trop incomplets, inutiles, mal placés ou malvenus. Trop lourds pour un retour plein de légèreté. Alors, elle avait choisi ce qu’elle faisait le mieux : un presque silence plein d'affection. Dans un panier patiente une myriade de chouquettes aux perles sucrées blanches et rougeâtre ; une bouteille faite d’un précieux verre révèle entre ses flancs denses et opalescents, un épais sirop de coquelicot et, pendouillant à son goulot, une étiquette indique " C’est pour boire " ; un grand flacon de céramique se rajoute à l’ensemble, d’une allure plus travaillée, sur lequel a été verni un coquelicot séché : à l’intérieur, une huile à l’odeur délicatement florale et à la teinte vermeil, issu des extraits des graines de pavots et de la macération des pétales de la fleur si fragile et délicate. A son goulot également, une étiquette fait lire " C’est pour s’oindre… Je précise, on sait jamais. "
       Elle a pris grand soin d’emballer le tout d’une étoffe, d'une couleur coquelicot – évidemment- un ruban rouge fermant l'ensemble, et enfilé dans l’un des passements, un mot :


    Citation:
    "D’une marâtre absente, qui sort enfin de ses cendres "


       _ Apportez cela à l’Archiduchesse Katina Choovansky, au duché de Noyant. Si elle n‘y est pas, veillez à ce qu’elle le reçoive, où qu’elle soit, et ce dans les plus brefs délais… Je voudrais qu'elle l'ait pour le jour de Noël. Et soyez délicat. Ne cassez rien. Sinon je gage qu’elle ne manquera pas de vous casser sur la tête ce qu’il lui restera de ses bouteilles.

       Car elle le savait, le cas échéant, seule une manucure fraîche pourra sauver l'intégrité du pauvre coursier…



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Katina_choovansky.
Noyant, Duché Angevin où un ours peut accessoirement se promener dans le parc, visiteur, méfie toi. Et fais attention aux ornières aussi, O'Mordha a tout salopé en creusant des trous partout.





- « Vous ne répondez pas, Madame ?, osa enfin demander Gligor à sa maitresse.
- « Vous savez pas lire ou quoi ? "D’une marâtre qui sort enfin de ses cendres" ! Vous savez comme c’est volatile, les cendres ? Imaginez que j’éternue, et là PAF, j’éparpille ma marâtre !»
- « Ouais …»

C’était un « ouais » peu convaincu. Un « ouais » qui sentait la protestation, timide et prudente. Chez les Montmorency, les réflexes étaient arbitraires et subits.

- « En plus elle a mis des **mot censuré** . » ,
appuya le domestique.

La main partit et trouva la joue de Gligor.


- « C’est parce qu’elle sait pas !(*) Et elle sait pas parce qu’elle était dans les cendres, c’est écrit Gligor, C’EST ÉCRIT LA!!! »
- « Je vois bien ce qu’il y a d’écrit »
, grommela le bossu en se massant la joue. « N’empêche, elle vous prend pour une truffe, elle vous fout des étiquettes sur les fioles des fois que vous confondiez l’huile et le sirop. »

Froncement des sourcils et yeux plissés braqués sur Gligor.

- « Rappelez-moi votre vitesse de pointe avec votre patte folle… » le menaça-t-elle avant de contempler de nouveau les présents réunis devant elle. « Vous pouvez pas comprendre, vous avez jamais eu de mère..»
- « Vous non plus…»

Jet d’objet sur le boiteux. Un « aie » retentit, ce qui donna le signal à Katina pour reprendre :

- « C’est comme ça les mamans, ça vous fout une écharpe autour du cou alors qu’il fait moins quinze, comme si on savait pas que c’était un peu indispensable, et ça vous dit « attention c’est chaud » alors que ça bouillonne encore dans la marmite… mais vous pouvez pas comprendre ! »

- « Peut-être qu’avec un peu plus de pédagogie… » grommela-t-il en se massant le front.
- « Allez chercher mon matériel à écriture, et le cadeau que je lui ai ramené de Genève. »



Citation:
Ma chère marâtre,

Est-ce que (à part un gladiateur), je pouvais recevoir plus beau cadeau de Noel qu’un petit mot de vous, et des cadeaux en bonus ?
Croyez-le ou pas : non.

Les coquelicots sont mes fleurs préférées et pourtant, on ne les mange pas. Allez comprendre. Le cœur a ses raisons, que la raison ignore. Classique, limite surfait, mais tellement vrai…
Merci pour cette pensée que vous avez eu, plus encore que pour les présents que vous y avez joints, mais si je devais dire un mot dessus, je dirai qu’il n’y avait que vous pour songer à ce que je sente bon tout en étant saoule (car je compte ingénieusement verser le sirop dans mes verres de bière). Je me rends compte, dans ces moments là, à quel point vous me manquez.
Alors bien sûr, tardivement, joyeux Noel à vous, et très très bonne année, avec tout ce qui va avec : zéro brise pour éviter d’être éparpillée et du bonheur, parce que quand on a le bonheur, le reste importe peu. Je vous souhaite quand même aussi la fortune parce que quand on a la fortune c’est quand même plus simple d’avoir le temps de trouver le bonheur.
J’ai quelque chose pour vous moi aussi. Vous le trouverez réservé à votre nom sur le marché. J’ai ramené ça de Genève, AU PERIL DE MA VIE !! ou presque.

Je n’ose pas vous dire « A bientôt » de peur que ça vous colle la pression, mais des fois que ça vous motive, un soir, à apparaitre sur les bancs d’une taverne : A bientôt, marâtre chérie.

Votre belle fille préférée,
Katina





(* : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=90974129#90974129)
_________________
Anaon


       Était-ce un formidable soupçon d'instinct qui l'avait vu hésiter initialement sur la nature de la mignardise à envoyer ? Elle avait au début voulu faire découvrir -ou redécouvrir- à Katina les petits cannelés qu'elle avait découverts et pris en affection lors de son lointain voyage dans le Sud-Ouest de la France. Hélas ! Elle s'était ravisée, pensant que pour une viennoiserie de "retrouvailles" il fallait à Katina une digne douceur d'Anjou. Ô drame ! En respectable femme d'assassinat, l'Anaon aurait pourtant dû savoir qu'il fallait toujours écouter son instinct. Au moins, elle pourrait désormais éviter tout incident diplomatique et lynchage en place publique.
       Attablée près de la cheminée, la chatte Managarm sur les genoux, les doigts longilignes de la balafrée froissent – avec la précaution de ne point l'abimer – le fameux trésor Katinesque.


    Citation:
          Ma chère Belle-Fille,
       
       J'aurais voulu vous offrir le gladiateur dont vous rêviez, mais hélas ! A trop passer du temps enfermée dans ma grotte dénéenne, j'ai perdu les précieux contacts qui auraient pu combler votre bonheur. Cela, dit, la prochaine fois que mes pas me mèneront vers les ports de Provence où l'on peut, ma foy, faire de fort bonnes acquisitions, je penserai à vous. S'il est un peu bronzé et ne parle point la langue est-ce grave ?
       Je suis sincèrement heureuse que mes présents vous aient touché, et plus encore, je suis heureuse que vous m'ayez répondu avec tant de chaleur. Après tout ce temps d'absence, je vous aurais comprise si vous aviez choisi le silence plutôt que la réponse… Mais vous me rassurez et c'est une grande douceur pour mon âme.
       Avez-vous toujours les cheveux aussi soyeux ? L'ongle aussi long et brillant ? La robe aussi impeccable ? Ce cochonou d'Ó'Mórdha ne vous a point influencé ? Est-il seulement toujours en vie le bougre, ou immobile des deux côtés ? Et oui ! Ne souhaitons point trop de brise, cela décoiffe, encore que je vous confesse aimer la mélodie du vent – quand on est en forêt, finir décoiffée comme une sauvageonne, c'est un peu ton sur ton. Technique de camouflage de chasse : retenez-le.
       Je vous souhaite par ailleurs, plus tardivement encore, une excellente nouvelle année ! Et que vous ayez un bonheur plus réjouissant encore – et une manucure toujours impeccable. Le mien, de bonheur, grandit doucement, avec mes trois enfants – car oui, si leur naissance est passée quelque peu inaperçue, deux petits bouts ont poussé il y a quelques années. Il me faudra, par ailleurs, vous demander pour eux l'une de vos sacro-saintes bénédictions !
       Et comment vous remercier d'avoir ainsi mis en jeu votre si précieuse vie ! J'espère que vous ne l'avez pas risqué de trop près tout de même ? Ne me faites pas de frayeur ! Il me faudra un jour - du coup- voir cette ville dont je me suis si souvent approchée sans jamais la visiter ! Vous me conterez vos exploits de là-bas, je tacherai de me dégager du temps pour vous rejoindre dans une taverne et de ne point tomber dans les pommes à l'entente de vos passages les plus dangereux. Cela fait si longtemps !

       En attendant je vous souhaite bien de bonnes choses et de bonnes soirées bien arrosées,
       Je vous fais parte d'une part de la galette que nous avions tiré dans la journée. On vous a réservé la plus grosse ! En esperant qu'elle soit encore fraîche à son arrivée.

       Votre Marâtre préférée – parce que j'espère bien être l'unique,
          A.




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Katina_choovansky.

- 04/02/1466 13:52 : Anaon vous a offert une part de galette royale fournée 1466, quelle chance vous avez !
- 06/02/1466 11:37 : Vous avez trouvé une Fève Charlemagne en mangeant une part de galette royale fournée 1466, et vous vous êtes ruinée une incisive dessus .
- 06/02/1466 11:38 : Gligor se moque de vous parce que vous fofotez, et ça vous déplait, alors vous lui lancez un encrier en marbre à la figure sans grand espoir de l’atteindre car vous visez comme un pied.
- 06/02/1466 11:41 : Vous avez fait des progrès en adresse. Vous prenez rendez-vous chez le dentiste et chez le médecin
- 06/02/1466 11:47 : Le dentiste vous fait dire qu’il n’aura de place qu’à partir de 18 heures et qu’en attendant, vaut mieux éviter de manger quoique ce soit le temps qu’il évalue les dégâts. Vous comprenez qu’aujourd’hui est un jour sans gouter et vous avez les boules.
- 06/02/1466 12:03: Gligor vous emmoufle (*) les menottes après vous avoir surpris la main dans le pot à madeleines, celles fourrées à la confiture de framboises.







- « Fous me faites fa proprement, hein, Gligor ? »
- « Bien sûr, Madame », répondit le domestique en s’asseyant, une bosse grosse comme un œuf de pigeon au beau milieu du front en guise de nouvel accessoire de mode.
- « Je fous ai mis un bufard. »
- « Madame est trop bonne. »
- « Je fens un froid entre nous Gligor. »
- « Madame se trompe. »
- « Je fens que fous afez mal pris le moment où j’ai traité votre fien… »
- « Il est vrai que je n’ai pas vu le rapport », admit il, pincé, car il aimait beaucoup son chien.
- « J’étais dans le feu de l’acfion », fit elle en guise d’excuses. « Fous favez bien, je m’emporte, je m’emporte… Et puis, je me fuis excufée pour l’encrier…’ »

Gligor releva un regard laconique mais chargé de sens vers sa maitresse, son énorme bosse flottant entre eux. Katina toussota derrière ses mains emmouflées (*) et commença à dicter, allant s’assoir dans un des fauteuils près de la cheminée.


Citation:
Ma fère et unique (éfidemment !!) marâtre,

J’ai eu la fèfe !!! Une toute bleue, qui brille et qu’est d’une folidité à toute épreuve, fous poufez me croire. Fette fois fi, je préfère fa à un gladiateur, parfe que j’imagine qu’il aurait fallu un très gros gâteau pour le cafer dedans et que, le temps de la livraifon, il fe ferait peut-être noyé dans la crème. Le drame, quoi. Non feulement fa gâfe le gâteau, fa falope le tapis et en pluf on a un trou à aller creuser dans le parc alors qu’il fait moins vingt.
Non, définitivement, la fève fut un foix judicieux, je fous en félicite !

Ma fère marâtre, je ne pouvais pas ne pas fous répondre ! Les silenfes, y en a tout le temps, si on defait les compter et fe les reprocher, on n’aurait pas fini. Tenez, O’Mordha par exemple, il a pas dit un mot depuis le 19 octobre dernier, ben laiffez-moi fous dire que fa va être la fête quand il articulera un fon. Limite je pourrais en ferser une larme. Le fon mélodieux de fa foix de gros ruftre me manque un peu, parfois. J’en viens à femer des piécettes sur le pas de ma porte des fois que fa l’attire, mais fa n’attire que les clodos, malheureusement….

Je fuis bien évidemment toujours auffi belle, grafieuse, fife, intelligente, drôle, farmante, imaginatife et humble. Alatariel continue de m’habiller, Melchiore est toujours une plaie, mon père est toujours parfait. (Oui, je fuis un peu poète, auffi.)
Je n’ai toujours pas d’enfant (et pour caufe, mon époux a enfin disparu en mer en mai dernier. Juste, f’il m’avait prévenue, fa aurait été sympa, parfe que là, du coup, je fais pas trop fi je dois l’attendre ou defenir feufe) fe qui tombe bien parfe que finon, avec les trois fôtres, fa aurait commenfé à faire beaucoup trop de bafe au centimètre carré.
TROIS ENFANTS MARÂTRE ????
Fous afez plein de fofes à me raconter, on dirait. En tous cas, oui, éfidemment que mes dons de bonne fée font à fous. Quand on foit à quel point Aimbaud est toujours auffi beau (beau j’ai dit, pas gros !) , on est d’accord que f’est quand même hyper qualitatif comme boulot.

Après de longs mois à la tête de ma sublimiffime armée (l’étendard arc en fiel defant la fille, c’est moua !) et de magiftrature (j’étais juge, fous auriez fu fa ! j’ai appris à manier le marteau comme perfonne !), je pars en vacanfes au tournoi de Genèfe. Oui, encore. Mais ils font beaux les Genefois, marâtre, et ils ont fe poiffon rigolo autour du cou… Fous êtes la bienvenue pour nous y accompagner, fi fous le souhaitez. Je ne fous cafe pas que j’espère faire difparaitre Melchiore pendant le tournoi et qu’un coup de main ne ferait pas de refus.

Je ne fous embraffe pas des fois qu’après, fous fous disiez que si je vous embraffe fous, je peux bien embraffer vos enfants et que j’aimerais pas en jeter un contre un mur par réflexe quand il tendra fes petits bras potelés vers moi.

Votre belle fille préférée,
Katina




- « Fous relifez, Gligor ? »
- « De suite Madame… », fit le bossu boiteux en fixant son strabisme divergent et sa nouvelle bosse sur le vélin en reprenant, dans un sourire HYPER mesquin : Ma chère et unique (évidemment !!) Marâtre, J’ai eu la fève !!! Une toute bleue, qui brille et qu’est d’une solidité à toute épreuve… »

Tout ça se paierait un jour.



(*) J’assume tous mes barbarismes

_________________
Anaon


       _Katina a-t-elle toujours Feufeuter ?

       Le gantelet pinçant la lettre de ses doigts de fer, l’autre tirant sur le gorgerin pour en dégager l’inconfortable étau, l’Anaon, appareillée tel un chevalier de bataille, profite d’une maigre pose dans leur entraînement pour s'adonner à la lecture de ce pli qui parvient à la faire douter de la bonne diction de sa Belle-Fille.

       _ Je ne saurai vous dire, je ne la connais point.

       Les yeux ronds de la sicaire se posent brutalement sur le capitaine de sa milice. Lambert a certes moins de classe d’un Glidor - justement parce qu'il en a bien plus - mais à défaut d’un domestique au charme gibbeux, le quadragénaire était d’une agréable compagnie : l’une des très rare dont elle s’entourait encore. Sentant le regard abasourdi de sa Dame, le soldat se retourne, le rose lui montant presque aux joues de sentir pris pour un ignare et de tente alors de se rattraper aux branches :

       _ Enfin… tout le monde connaît la Duchesse Katina, mais… je n’ai jamais eu l’heur de la rencontrer personnellement… et..
       _ Vous n’avez jamais rencontré Katina ?! L’une des plus belles perles d’Anjou ! La fine fleur de la bôôôté ! Elle a tout de même été votre “voisine” un sacré bout de temps ! Chez Calyce, une autre perle de ce bourbier à trésor qu’est l'Archiduché ! Lambert vraiment, sortez le Dimanche ! Prenez un peu du congé, voyez du pays, et baisez un coup parce que là…


       La sicaire se coupe face à la mine penaude et déconfite du capitaine.

       _ Pardonnez-moi... je suis aller trop loin ?
       _ Bah… Oui…


       Un raclement de gorge et l’Anaon retourne à sa lecture pour esquiver cet instant de malaise.

       _ Par ailleurs, pourquoi ne m'aviez-vous rien quant à la tragédie de la désormais innommable pâtisserie ? Et cet Irlandais de Finn serait aussi muet qu'une carpe paralysée des deux côtés ! Elle a même été Juge ! Elle a dirigé une armée ! Pourquoi n'ai-je pas été mise au courant de tout celà !
       _ Il vous faudrait sortir un peu de Denée, prendre un congé, voir du pays, et baiser un coup ça vous tiendrait au courant…
       _ …
       _ … Pa… Pardonnez-moi… j'ai… j'ai été trop loin ?



    Citation:

          Ma chère Katina,
          Dont je n’avais pas souvenir du doux feufeutement de plume,

       Je savais que vous avez tout d'une Reyne ! Vous avez le droit d'aller tirer le Roy – à l'arbalète ou de la façon qu'il vous plaira. J'avais pensé à un gladiateur, mais comme vous l'avez constaté, je n'avais pas de four assez grand sous la main pour l'y loger complètement : il aurait fallu que je le découpe. Avouez que ça aurait été tout aussi dommage et chiant à remonter.

       Vous cherchez à débusquer O'Mordha ? Il vous faut badigeonner sa porte de whiskey – et j'ai bien dit whiskEY et pas whiskY, une lettre d'erreur et c'est l'apocalypse ! - en chantant l'hymne des Orpilleurs (ou des Buses) en canard : " Coin, coin, coin, Coin, coincoin, coin", attention l'accent est CA-PI-TALE.
    Et pour mettre toutes les chances de votre côté, grimez-vous en Marzina et râlez en breton - Effets indésirables : si vous être trop convaincante, il risque de s'y méprendre et je ne garantis pas la bonne préservation de votre vertu ou du reste -

       Ah ! Quand on parle vertu, époux et polichinelle : croyez-en mon expérience, mieux vaut éviter le mariage, les hommes ont la fâcheuse tendance à disparaître avant les épousailles… ou de prendre, visiblement, le premier rafiot qui passe pour mieux se barrer en mer. Quelle idée d'aller faire trempette dans la grande bleue quand l'abreuvoir du coin peut suffire à se laver. Mais que voulez-vous ! Les hommes, ça veut un grooooos château, un groooooos bateau et un groooooos mât et ça ne les aide pas pour autant à nager plus loin ( plus la poudre est grosse, plus ils l'ont devant le nez, et moins ils voient le droit chemin ).

       Et oui, trois ! Le compte me semble bon : la triplette de la tradition ! L'on veut que le premier hérite, que le second fasse carrière dans l'armée et que le troisième fasse ses vœux au monastère. Mais comme vous vous en douterez certainement, j'aime à transgresser les traditions. Je trouverais à offrir l'Empire au premier, le Royaume au second, et l'Archiduché au troisième – tout le monde sait que ce n'est point la taille qui compte, le troisième est sans aucun doute plus riche sur tous les points que les deux autres -.

       Vous partez en vacance ? Nombre d'affaires me tiennent ici, mais j'espère bien entendre de mon côte vos hurlements de joie quand vous aurez rétamé ce cher Melchiore qui ne daigne pas même répondre à mon courrier : auriez-vous l'obligeance de lui rappeler qu'il m'a gentiment vomi sur les pieds et qu'il me doit une belle robe de velours vert ? Et si Charlemagne lui colle au train – ou l'inverse – rappelez-lui qu'il me doit la robe que me doit Melchiore, une rente annuelle et un fief pour avoir sauvé sa précieuse vie jadis menacée par une odieuse maladie.

       Moi je vous embrasse, un peu, légèrement, car je n'oserai de trop froisser votre joue encore rebondie d'une si sainte jeunesse !

       Je vous encourage de toute ma hargne et vous transmet toute ma pugnacité – Diable lui-même tremble devant -
       Maravez-les tous – mais avec honneur,
       Faites pleuvoir des dents – mais avec élégance,

       Et ramenez-moi un beau poiffon en souvenir - et une dent de Melchiore,

       Votre douce Marâtre,
          A.






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Katina_choovansky.
Citation:


Noyant, 02 mai 1466
Déjààà?
Ben ouais, déjà.




Ma chère marâtre,


J’ai mis du temps à vous écrire, mais il ne faut pas m’en vouloir. J’essayais de me changer les idées, d’avoir des trucs joyeux à vous raconter.
Croyez-moi, j’ai dû gratter loin et c’est pas hyper fructueux comme récolte….


Pour commencer, je vais vous mettre au jus pour que vous évitiez les boulettes si vous sortez en société.
Chacun aurait sa version à vous proposer aussi, je vais essayer d’être le plus impartiale possible.
Marzina a quitté Finn. Ça l’a secoué, mais il survivait.
Pis Marzina est tombée enceinte de son nouveau compagnon et ça a tellement secoué Finn que je crois qu’il a eu du mal à y survivre, comme si d’un coup, la rupture devenait super concrète, vous voyez ?
C’est peut-être une coïncidence, mais depuis, il a plus mis le nez dehors.
Je vous cache pas que c’est dur. Que j’en ai le cœur gros. Que du coup, même si c’est une copine, j’ai parfois du mal à me réjouir du bonheur de Marzina. C’est un peu comme le trahir, lui. C’est débile, mais la loyauté, ça s’explique pas, hein ?
Vous pensez bien que j’ai déjà essayé le coup du WhiskEy. J’ai même essayé les sous, les repas gratos et le vandalisme. Rien n’y fait. Il ne répond pas.
Alors je l’attends. C’est long, mais c’est Finn.

Quant à mon époux… dans un mois, ça fera un an qu’il a disparu en mer. Jusque-là je faisais un peu la maline, genre « Ah ah, enfin, je vais être veuve, le maillon ultime de la chaine sociale, et tout ça, A VINGT TROIS ANS !!!! » mais finalement, plus on se rapproche de l’échéance, plus ça me fout le bourdon.
Où je vais en trouver un comme lui, moi, maintenant ? Pas un qui aime les grooooos châteaux et les groooooos bateaux, hein ? Ceux-là y en a plein… Mais un qui comprenait. Un qui me trouvait cinglée mais sans en être étonné, parce que lui-même avait pas vraiment les deux pieds sur terre…
Ah Marâtre, les vieux, c’est vraiment moisi. Ca meurt pas quand il faut et ça revient pas quand on les attend. Définitivement, je prends un jeune la prochaine fois. Il mourra vite, j’aurai pas le temps de m’attacher.



Je suis allée à Genève. J’y ai presque brillé !
J’ai fait équipe avec Bossuet, ouais, la classe. J’ai filé des pains, et j’en ai pris pas mal aussi. Conclusion, Genève, ça fait mal, mais c’est beau.
Enfin c’est surtout beau parce que Fatum est en train de crever, et ça, ne nous voilons pas la face, c’est toujours une bonne nouvelle.
C’est aussi très beau parce qu’on y trouve plein de Renards du Valais et que j’ai toujours eu un faible pour les hommes qui n’avaient pas peur de porter la tyrolienne en montagne. Quand on a de jolis mollets, autant les montrer. Les écossais ont tout compris sur le sujet, eux.
J’ai aussi un faible pour les porte-serviettes, mais c’est une longue histoire.

J’ai commencé une collec’ de femmes enceintes, sinon.
Voui.
Je sais pas, je dois être tendance en ce moment, mais j’en garde deux en même temps! Pis alors je leur ai dit ni à l’une ni à l’autre, parce que si elles se croisent, je pense qu’elles s’arrachent les yeux, et franchement, même si y en a une qu'est albinos et toute maigrelette, je suis pas sûre qu’elle ait pas le dernier mot dans une baston…
Dans l’absolu, ça n’aurait rien de dérangeant, mais y en a une qui me paye et l’autre qui me menace… Entre le cœur et le cœur, c’est parfois dur de choisir…

Marâtre pour finir, ce ne sera pas gai. Mais autant tout le reste, je pouvais le contrebalancer avec tout plein de bêtises, autant ça, je sais que ça vous fera tellement de peine que la suite importera peu.
Eirkorc est mort.
Cela fait quelques temps maintenant. En fait, je le sais depuis mon dernier courrier, mais vous reveniez tout juste, je voulais pas que ça vous affecte au point de vous faire taire. En ce moment, le silence, ça me saoule, vous imaginez même pas… enfin si du coup, vous imaginez…
J’ai peu d’informations à vous donner : la seule chose que l’on m’a dit, c’est que c’était mieux comme ça.
Ça m’a rendue très triste, alors j’imagine pour vous.
Je sais que c’est sale mais du coup je vous fais plein de bises pour vous consoler. Je vous prêterai bien mon mouchoir mais en ce moment, il me sert beaucoup à me tamponner dignement les yeux quand j’ai des poussières dedans en pensant aux mois qui viennent de s’écouler et je veux pas dire, mais sa sœur, que c’est poussiéreux 1466 !
Vous me ferez fort justement remarquer que j’aurais pu vous en envoyer un autre, que j’en n’ai pas qu’un et que ça coute rien en plus, ce à quoi je vous répondrais : Oui, mais alors, ça aurait pas détourné votre attention deux minutes du reste.


Je pense très fort à vous et tous les minis-Anaon autour de vous.

Votre belle fille chérie
Katina


PS : Mon père est toujours célibataire, hein, hein ?
PS 2: Je vous ai ramené un ichtus!
PS3: J'ai loupé Melchiore sur la route, j'ai donc pas de dents de lui à vous offrir mais je ne désespère pas de le tondre à notre prochaine rencontre.
PS4: En échange veuillez trouvez ci jointe, une molaire de Gligor.

_________________
Anaon


       Il pleut. Mai est capricieux, et d’aucuns diraient que l’ambiance parachève la lecture de cette lettre plus grise que le ciel lui-même. Le dos appuyé contre une fenêtre qui baigne la pièce d’une lumière malade, assise sur son rebord intérieur, ses yeux restent rivés sur le vélin à l'encre courbé de morosité. Point de pluie derrière la vitre de ses pupilles ; point de grisaille sur son visage. Songeuse, lointaine, aussi calme que la nature résignée sous l'orage, elle ne trahit pas l'émoi que l'on aurait pu attendre sur son minois.

       Eikorc est mort.
       Enfin…

       Elle n'en est pas surprise ; ni même attristée… car Eikorc est mort depuis une éternité. L'annonce de Katina vient simplement en apporter l'officialité, le point d'orgue d'un acharnement thérapeutique de longue durée.


       _ Klouk Kozh…
       
       Vieux con, oui. Âne bâté. Imbécile. Eikorc, de Nerra, El Diablo, le Colosse ! Gladiateur à toutes heures. Cette légende, ce héros des âmes sombres, lui, qui mériterait un monument à l'aulne même des enfers, s'en est allé avec l'élégance du pet lâché dans le vent.
       Anonymement.
       Il n'a pas fait de bruit, on ne l'a même pas senti. Il n'y a pas eu de dernier bain de sang, ni d’ultime pillage. Il n'y pas même eu de dernier éclat pour estampiller définitivement le Royaume de France de son immense passage. De tout cela, il n'y a rien eu : Eikorc a trépassé, comme s'il n'avait jamais existé. Sans l'ombre d'une vague, lui, qui pourtant n’était que déferlement.
       Ce n'est pas la tristesse qui nappe les profondeurs de ses yeux bleus. C'est une sorte de lassitude. Une résignation. Une déception.
       Eikorc ne pouvait pas mourir sur le simple tenant d'une ligne, sans avoir brillé une dernière fois. C’était du gâchis. Un échec. Ainsi vont les mercenaires ? Ils déchaînent les passions, traumatisent la justice, puis finissent par vieillir, s’assagir, dociles et oubliés comme des lapins retournant dans leurs terriers ? Les pupilles se redressent dans le vide, jugeant sa propre condition. S’il avait attendu un peu… juste un peu… elle lui aurait offert l'Apothéose sur un plateau d’argent aux veines d’un bleu iridescent. Elle lui aurait livré l’hommage, le dernier coup de sang, qui aurait, une toute dernière fois, marqué le nom d’Eikorc dans toutes les mémoires de France. Et s’il n’en avait pas voulu, dans l’intimité, elle aura su lui offrir la Fin avec tout le panache dont il aurait pu rêver…
       Vieux con, oui. Âne bâté. Imbécile. Elle n’est pas celle qui l’a le mieux connu et fait partie des rares à ne pas avoir finies dans son lit. Çà avait commencé par une bonne raclée à Paris et ça avait continué de bravades et de provocations aux sens interprétables. Une tension ambiguë et des batailles que d’aucuns auraient jugées se terminant dans un plumard. Il avait quasiment le même métier, eux, aux opposés extrêmes lorsqu’ils s’y appliquaient. Mais quand chacun mettait la dague de l’autre sur la gorge du second, ils vibraient de la même fascination. Diable ! Il l’avait passionné à sa manière sans avoir besoin du charnel, et de ce qu’elle en savait et se permettait de croire, l’inverse aura été de même.

       Mais Eikorc est mort,
       Enfin.
       Avec la discrétion d’un vent laissé aux vents…

       Le visage se tourne sur la fenêtre qui semble saigner de rigoles claires et infinies. De lui, elle n’a rien. Point de souvenir, si ce n’est le discret d’une cicatrice marquée sur son crâne. Mais nul arme, objet ou autres faits pour lui rendre un dernier hommage. Rien, rien qu’elle et son imagination. Gast… Combien sont-ils encore vivants, ces vieux de la vieille ? L’Anaon dure, encore, envers et contre tous. Mais ces aînés, non d'âge, mais de profession, s’en sont-ils ainsi tous aller, laissant leurs parts à tous ses gamins grouillant aux Miracles, vantards de leur réputation avant d’avoir accompli le moindre sévices ? Maleus, Cerdanne, je comprends la douleur de votre solitude, moi-même, désormais, je me sens tache isolée et bien seule sur ce tableau... Mais eux aussi sont retournés dans leurs terriers. Anaon, dans le sien met en place ses coups fourrés ; dernière parmi les vieilles, elle aussi avait failli ne plus jamais s’en retourner…
       Les Bleus de Prusse se perdent en une longue pensée dans le décor au-dehors. La pluie martèle les plantes et les fleurs du petit jardin privé. Aconits, jusquiames et belladones ploient avec cadence sous la myriade des petits assaillants. Le monde fuyait la pluie ; Anaon l’aimait. Son silence d’humain, son ambiance. Rassurante et rassérénante. Elle n’était pas un lapin retrouvant son terrier, mais une Vouivre retournant à sa mare. Une “Ophide” comme certains diraient. Et c’est après avoir bu une grande vision de ce charme humide qui inonde la nature que la balafrée gagne ses cuisines.

       Elle savait comment remonter le moral de Katina. Le temps d’un instant du moins. Dans un grand panier garni, elle place divers petits pots de confitures et un grand pot de caramel au beurre salé, à qui personne ne saurait résister. Elle y place une plâtrée de palets bretons faits juste pour elle et y ajoute la gourmandise de pâtisseries Maures préparées par ses gens qui s’adonnent à nouveau à leur rite de “Ramadan”. Une orgie de sucre, de beurre et de miel en partance pour le Noyant et le palais qui a, visiblement, grand besoin de réconfort.



    Citation:
          
          Ma Belle-Fille adorée,

       Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous somme de poser cette lettre après les instructions que je vais vous livrer : installez-vous près de la cheminée, prenez vos plus douces fourrures et lovez-vous dedans ; ordonnez à Glidor de vous sortir le plus grand plateau que vous ayez et étalez-y toutes les pâtisseries que je vous ai faites livrer, préparez votre boisson chaude préféré et asseyez-vous dans le plus confortable fauteuil de vote château : d’aucun diront que vous aurez l’air d’une petite vieille - mais je tuerai pour être comme vous le jour où je serai une petite vieille - mais tout le monde sait en secret que c’est le meilleur réconfort du monde. Même les hommes le savent sans jamais vouloir se l’avouer alors qu’ils auraient pourtant l’air de gros ours bien virils ainsi lotis.
       Gavez-vous jusqu’à plus faim ! De 1 : j’en ai encore plein la baraque de tout cela et plus encore. Mes musulmans de gens sont en pleine fête de jeûne orgiaque et il faudrait que vous veniez un de ses soirs, car je vous assure que nous et nos banquets d’un soir, à côté, on fait vraiment lopettes. Chez moi, ça dure depuis deux semaines et ça va en durer encore tout autant, de quoi comprendre pourquoi les Mauresse peuvent avoir des formes si séduisantes. Par contre mes enfants vont finir par rouler. De 2 : il n’y a pas meilleur remède au monde contre la poussière des yeux ! C’est un savoir an-ces-tral ! Et si vous ne voulez pas des formes séduisantes à la Mauresse, qu’à cela ne tienne ! Quelques séances de traques à la Mainoise bien senties remettrons tout le monde en place !

       Vous me confirmez là de bien tristes préjugés. Les Bretonnes - plus particulièrement - ne semblent guère enclines à la patience et la solitude du mâle absent… J’ai constaté qu’il y avait une corrélation entre couleurs de cheveux et comportements. Il semble que les rousses et les blondes soient le plus touchées par la chose : je crois qu’une découverte capitalement scientifique est à faire en la matière !
       Je ne vous cache pas qu’avec Marzina j’avais eu un franc espoir. Même si Finn me donne l’envie irrépressible de lui lancer des fions - c’est plus facile que d’avouer son charisme Irlandais ( ne lui répétez jamais cela! ) -, nous avions avec Marzina un joli conte de la “Belle et la Bête”, et je m’étais presque laissée convaincre de revoir mes jugements de la “femme bretonne”. Mais je crois que d’espoir il n’y a guère… Je partage votre sentiment, mais qui suis-je après tout pour émettre un jugement.

       Quant à votre époux, Diable ! Peut-être n’est-ce pas un bateau qu’il vous ramène, mais tout une île toute entière ? Ne comblez-point vos mirettes de poussières : soyez fière de l’avoir épousé si tel est votre sentiment ! Car sincèrement, qui en France… non que dis-je, qui dans le MONDE ENTIER peut se vanter d’avoir eu un hyménée aussi… GRANDIOSE que le vôtre ? Si je confesse avoir déjà… quelque peu… hum... “retourné” quelques églises - il y a prescription ! - jamais je ne l’ai fait avec autant de panache que ce qui se fit le jour de votre union ! Alors relevez la tête ! Préservez cette étincelle de folie qui a su l’attirer ! La prochaine fois, c’est avec un prince maure que l’on vous mariera et c’est à coup d’éléphant que l’on forcera des cathédrales ! En attendant, préservons sa légende : vous pourriez être l’épouse/veuve d’un capitaine fantôme hantant les mers et terrorisant les marins, et avouez que ça en jette aux mirettes.

       Vous me voyez attristée du trop bon état de santé de ce Melchiore ! Mais c’est parce qu’il était à vos côtés : vous brillez trop Katina, rien ne saurait se ternir en votre présence, ni s’altérer, bien au contraire.
    Il faut par contre que vous me parliez de vos porte-serviettes. Cela m’intrigue !

       Plusieurs femmes enceintes dans le même périmètre et qui se détestent ? Le Mâle ne serait-il pas le même ?
    Un seul mot de vous et j’irais démenacez la moindre morue qui oserait vous faire pareil chantage !

       En ce qui concerne Eikorc… La vérité est peut-être dure à dire, mais cela ne me surprend en rien. Eikorc était déjà mort depuis des années… il aurait dû briller, ne serait-ce qu’une dernière fois ou se laisser disparaître, mais non sans avoir fait parler de lui en un ultime acte de révérence.
       Le ratio de gladiateurs semble dangereusement s'effondrer à la faveur des maniérés. Je n’en ai plus vu depuis une éternité. Eikorc, Gad, Sergueï, Gorborenne… Ainsi ne nous restera-t-il que des jeunots aux doigts trop fins ? Katina, il nous faut remédier à celà et partir en quête ! Je vais tâcher de faire en sorte que mes fils soient de futurs golgoths bien que je doive avouer qu’au vu du patrimoine paternel la tâche ne sera pas des plus minces à faire...

       Gardons espoir Katina et nos mirettes, à nouveaux, brilleront devant une seconde génération de gladiateur !

       Votre Marâtre.
       Qui ne supporte pas de savoir la poussière dans vos yeux,
       Et qui l’espère enfin chassée.
          A.




    PS : Il a quoi comme titres votre père déjà ?
    PS 2: Le truc des aristo-crétins ?
    PS3: Je tâcherai de vous donner un coup de main. Une qui le tient et l’autre qui le dézingue de la banane !
    PS4: Gast ! Quelle superbe molaire digne d’une dentition de cheval ! Je me convaincrai très fort qu’il s’agit d’une dent de ce cher Melchiore… Ah ! Quel doux cadeau vous me faites là !





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