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[RP] " Le Parfum "

Carmen_esmee.

        [Appartement Royaux - Louvre]


    Amusée par la lâcheté mais aussi l'amour de l'étiquette du valet, la brune sourit, et fait comme à Cluny, elle s'accroupie face à la porte, elle se gargarise, et fait quelques vocalises en alignant sa bouche avec la serrure et c'est parti pour leur signal d'urgence adopté le 30 septembre mil quatre cent soixante cinq.



    Un regard dans la serrure, et elle reprend encore une fois, elle meurt d'envie d'éclater de rire. Ce signal ce n'est pas seulement une connerie entre La Duranxie et La Serna mais le point de départ de ce petit quelque chose qui s'est créé, installé petit à petit entre elles. Carmen et les Serna avaient toujours pu compter sur Alvira et réciproquement, du moins elle l'espérait.


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En deuil de sa Reyne, Alvira
Athenais_
Le Louvre. Un lieu aussi familier qu'étranger pour la jeune femme qui en dépit de sa condition de Princesse de sang s'en retrouve éloigné très régulièrement pour grandir, apprendre, faire ses armes et défendre cette France qui tient tant au coeur de sa mère.

Alors ce matin elle avait fait l'effort de se préparer en fille, et de rejoindre les appartements de la Reyne pour accéder à la demande de cette dernière qui relevait plus de l'ordre que de l'invitation. Sans doute crispé de s'apercevoir qu'elle fait garçon manqué. Pourtant, combien de fois Alvira avait raconté ses périples de jeunesse qui relevait de tout sauf du bon gout et de l'attitude qu'on attendait d'une femme bien élevée ? Beaucoup, si bien qu'Athénaïs ne pourrait les compter. Tout au plus en essayer une approximation comptable maladroite et bien loin de la vérité. Parfois l'enfant qu'elle était se disait qu'elle ressemblait plus à sa mère qu'elle voulait bien le dire. Non pas celle qui œuvre tendant la main avec une diplomatie gagné au fil des années et la maturité de l'âge mais bien celle qui trouait ses braies en grimpant aux arbres, qui éculait les chopes, parcourait la France de ses chausses abimés et qui en dépit du bon sens avait la fougue de sa jeunesse.

Tout en parcourant les couloirs qui la mènerait à son point de chute la Silly ne cessait d'y songer. Différente et similaire, cela avait de quoi être déroutant. Elle prenait cette figure maternelle comme la justesse qu'elle souhaite incarner un jour. Oui un jour mais pas maintenant, maintenant c'est l'heure de profiter et d'expérimenter. De découvrir son monde sous des yeux candides et pleins d'espoirs, jaugeant avec la force d'une fougue vierge de coups bas. Ah les joies de la naïveté relative...


Euh... Non mais vous faites quoi ?
On ne vous a jamais appris à ouvrir un loquet ?


Ce fut ce qui sortit de la bouche d'Athéna alors qu'elle constatait que Carmen était en train de babiller, ou souffler dans la serrure. Un regard fut porté sur l'huissier présent et sans vraiment rajouter grand chose, elle enclencha le mécanisme de la porte pour que cette dernière s'ouvre légèrement. La tête s'incline comme pour lui faire comprendre que c'était super fastoche, et voilà que dans l'ouverture faite, elle constate que sa mère se dirige droit vers elles comme une flèche. Se collant dos au mur, elle glisse tout bas tout en prenant un air d'innocente : "P'tain, elle arrive, vous allez vous faire dé-fon-cer".
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Carmen_esmee.
    Le front s'appuie contre la porte, elle a terriblement envie de rire, mais une voix la surprend, du mauvais côté de la porte, elle sursaute, chancelle sur ses pointes de pieds et embrasse la porte d'une façon inédite...

      "Euh... Non mais vous faites quoi ?
      On ne vous a jamais appris à ouvrir un loquet ?"


    Occupée à se passer la langue sur ses dents et sa main sur ses lèvres pour en vérifier l'état - Rien à signaler, elle se redresse en souriant à Athénaïs, amusée par son air désinvolte. Jusqu'à ce que le minois de la Silly se décompose en jetant un œil dans l’entrebâillement, elle l'imite et découvre une envolée d’étoffe, et une couronnée qui fonce droit sur elles.

        *Marde ! Elle a raison !*

      "P'tain, elle arrive, vous allez vous faire dé-fon-cer.

      - Mais pourquoi ? Elle prend plus son déjeuner-goûter à cette heure ? Pourquoi on m'a rien dit ?!"


    Carmen imite Athénaïs et se plaque contre le mur adjacent à la porte, les yeux plantés vers le ciel-plafond, elle prie tout les saints pour que Alvira ait déjà mangé, sinon le carnage serait à prévoir.. un regard au valet qui navigue d'une brune à l'autre, les pas de la Reyne se rapprochent.. Ce lâche mime l'évanouissement, les index désignant les deux "gargouilles" improvisées sur le même pan de mur.

      "¡ Cobarde !" [Couard !]

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En deuil de sa Reyne, Alvira
Alvira
Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue.
La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare.

Le train d'Alvira n'a fait que poursuivre son chemin, parfois sur de nouvelles voies. Aussi surprenantes que difficiles mais toujours exaltantes. La Duranxie en apprécie les aléas comme on le ferait d'un bon vin qui exhale ses arômes au fur et à mesure qu'il prends l'air. Trop d'heure le tue, mais l'heure n'est point donnée, alors le prochain arrêt est léger. Celui de jupons que le Reyne souhaitent passer à sa Vassale.

Il est un fait, la Souveraine est coquette. Elle qui ne supportait pas d'être engoncé dans des vêtements au demeurant charmants, s'y était faite, alors elle comptait bien à ce que la Serna trouve le bonheur également. Tout comme sa fille. Après tout le bonheur est souvent la seule chose qu'on puisse donner sans l'avoir et c'est en le donnant qu'on l'acquiert. Cette séance serait donc le reflet de cela même si la Normande refusait robe, cape et bustier et même si la vie venait de lui retirer un bonheur paisible. La mine assombrie de la veille laissa la place à une vague plus apaisé.

Ainsi était la Reyne alanguit dans une banquette au sein de ses appartements, sirotant un verre de vin de Touraine alors que de son autre main elle dézinguait joyeusement une boite de cotignacs. Ah les petits privilèges étaient souvent limité.. C'était sans doute les plus jouissifs. En attendant ce fut la porte qui se mit à parler. Levant un sourcil, la Belette mère se redressa et crut reconnaitre un langage familier.


Raeniel, je crois que nous avons de la visite.

Un regard au Lieutenant qui avait pénétré la pièce un quart d'heure avant, elle lorgna droit devant elle appuyant ses paroles d'un mouvement de menton. Simple mais efficace, l'ordre était donné. Visiblement, la Duranxie comptait également se joindre à la découverte des visiteurs. Elle referma son carnet dans lequel elle notait ses plus beaux souvenirs, les gens et leurs caractères. Tout plein de chose que l'on fige au temps. Alalalala ! Exit les Huissiers pour ce coup, ils étaient en pleine pause gouter (ça évidemment c'est l'idée d'Alvira, elle ne se doute pas un seul instant que Carmen les a en fait tous liquidé), d'où la présence du Garde au sein même de l'écrin Royal. Tapotant le bras masculin, la brune avança à pas de loup tout d'abord, puis accéléra le rythme d'un coup et ouvrit la porte à la volée.

Ah, ah !

Sur le moment l'effet retombe directement, ne voyant personne lui faire face.
Et merde ! Encore les gosses des grouillots qui font mumuse pendant que leur parents triment. Elle est belle la jeunesse tiens !

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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Raeniel
Raeniel grommela dans sa barbe. Comme à son habitude, Sa Majesté fonçait tête baissée ou presque. Certes, le Palais était réputé sûr. Mais justement…

En théorie, le Lieutenant de la Garde Royale serait allé ouvrir la porte. Il aurait pris le temps – un coup d’œil acéré et expert, quoi – de s’assurer que nul danger ne rôdait dans le couloir. Que la Reyne pouvait s’y aventurer en tout sécurité. Bref. Il aurait pu faire son boulot comme il l’entendait.

Mais ça, c’était en théorie. Et là, nous étions au Louvre. Et ici, les choses se déroulaient de façon totalement différente. Notamment parce que celle sur qui il devait veiller était plutôt le genre à charger l’ennemi même enceinte jusqu’aux yeux… Autant vous dire qu’il avait renoncé à ne serait-ce qu’essayer de lui demander de patienter pendant qu’il sécurisait la voie… Patien-quoi ? Bref. Il pouvait se brosser, Martin… Enfin Raeniel.

Ce qui ne l’empêchait d’être juste derrière la Reyne, prêt à intervenir. Et l’arme qu’il dissimulait sur son avant-bras droit était prête à l’emploi, si jamais une mauvaise surprise devait survenir… Parce que surprise, avec la Reyne c’était sûr. Bonne ou mauvaise, là était la question… Question de point de vue, le plus souvent…

Il avisa la silhouette au sol et ses sourcils se froncèrent aussitôt. Il maudit intérieurement Alvira. Il était censé faire bouclier de son corps. Non l’inverse… Il arma le mécanisme dissimulé, ses yeux pers cherchant à détailler la scène plus avant, tandis que tous ses muscles se tendaient…

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Carmen_esmee.
    Toujours plaquées contre le mur, la senestre saisit la dextre de la Silly, un regard vers la porte, elle sera la première découverte lorsque cette dernière s'ouvrira... De son corps elle sera le rempart, le bouclier pour protéger la jeune Athénaïs de - mais de quoi en fait ? C'est si grave d'interrompre le goûter d'une Reyne ? Elle divague, elle panique, les pas se rapprochent encore, la tempe palpite, et les yeux s'écarquillent sur le pauvre valet, qui toujours "inconscient", semble sourire.. Encore un qui veut faire passer la Normande pour une brute !

      "Hey toi... Casse-toi !"


    Le dos glisse le long du mur, les coudes ancrés dans ce dernier et voilà qu'elle donne des coups de pieds dans la botte du jeune valet.. Elle ne veut pas avoir d'ennui, ça peut aller loin violence sur valet royal ?

        *Bardel... Je vais encore avoir des problèmes...*

      "Si vous bougez pas de là, je vous marche sur les noix !


    Les mains du valet glissent instantanément sur le service trois pièces, et ses yeux croisent enfin ceux de Carmen, comme quoi il en faut peu pour avoir l'attention d'un homme. Quel exemple elle donne à la princesse... Le meilleur évidemment ! Comme Maman !

      - Planquez-vous derrière la porte, ou je vous écrabouille ! Viteuuuh !"


    Le valet ne bouge pas, Carmen lui colle un taquet dans le tibia pour lui montrer qu'elle est sérieuse et qu'elle n'hésitera pas à lui scrabouiller la zizouille s'il ne bouge pas du passage ! Le valet roule sur le côté, pendant ce qui lui semble être une éternité.

      "¡ Engañoso ! Fourbe !"


    La porte s'ouvre et la tête du valet semble avoir servi de butoir, la brune grimace... Avec un peu de chance et l'aide du Très Haut, le gamin aura une amnésie... La Reyne regarde droit devant elle, Carmen tente de faire corps avec le mur.. en vain.



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En deuil de sa Reyne, Alvira
Alvira
Toutefois, malgré ce premier loupé, la Souveraine sent bien qu'elle n'est pas seule. Son petit doigt, et son nez fin le lui indiquent. De ce fait, par son instinct, elle se décide à lentement faire un pas en avant l'amenant à se retrouver sur le seuil de la porte. Là, elle se penche doucement et tourne la tête à droite, rien. Puis, à gauche...

Oh oh, bingo !


Mes dames, que vois-je ? Les yeux Duranxien sondent les accusés.

Vous ici ? Hum il m'est un plaisir sans nom de découvrir en pleine tentative de camouflage.
C'est donc vous qui vous amusez avec la porte depuis toutes ses minutes comme le ferait un enfant de 5 ans ?

Finalement, c'est après des sourcils froncés que fleurit un sourire. Alvira s'efface et donne un petit coup de tête comme le ferait un agent de sécurité à l'entrée d'une boite un samedi soir alors que l'établissement est blindé. Les V.I.P ont leur passe le tout appuyé par un :"Allez-y".

En moins de temps qu'il ne faut pour dire "Banana", ou "Banané" l'information est refourgué à Raeniel qui peut reprendre un air plus détendu.


Je ne vais pas vous demander pourquoi vous n'avez pas frappé simplement à la porte, il faut dire que l'absence d'Huissiers n'a pas aidé, nous avons suffisamment de circonstances atténuantes pour vous excuser pleinement.

Après l'air d'un juge, Alvira reprenait son ton et sa jovialité coutumière pour venir saluer Carmen d'une bise et serrer contre son coeur le monstre qui lui sert de fille. L'impression chevillé au corps que cette enfant ne fait que grandir. Où est-ce plus simplement parce que devenu noble en titre et de ce fait à charge d'âme, elle estompe au fil des jours et des semaines cette âme d'enfant indomptable qu'elle était ? La mère ne dit rien, sourit avec amour à sa petite devenue grande et laisse le duo prendre place auprès d'elle.

La transition se fait sans trainer, Raimbaut ne tarderait pas à leur apporter de quoi grignoter des belettes en pain d'épices ou tout autre chose très sympathique dont il a le secret. Pour l'heure, il faut entamer sur le sujet qui fâche. Lissant un pan de sa robe aussi légère que la brise sans dévoiler les monts de vénus, la Souveraine reprends tranquillement.


Je vous ai fait venir pour un sujet très controversé avec vous, je sais que ce n'est pas facile d'arriver à vous convaincre mais j'aimerais vous donner le gout aux belles robes. Autant l'une que l'autre vous vous le devez. J'ai du coup prévu tout un tas de robes que vous pourrez passer à votre guise dans l'idée que vous repartiez avec l'une d'entre elle qui sera ajusté à vos mensurations évidemment.

Pour rendre le tout plus attrayant il y aura à manger mais surtout à boire. Calva, Patxaran, Mirabelle ! Vin de Touraine, et de Bourgogne, je suis moins fan de celui de Bordeaux. Nous avons même de la Leffe et de la bière venue de Saint Illinda histoire de faire un peu de concurrence à ce râleur de Capitaine !


Roulement de tambours.

Êtes-vous prête à relever le défi ?

Et finir saucissonnées comme de jolies petites dindes ?
Un sourire sadique se hisse sur les lippes de la Reyne alors qu'elle coule un regard espiègle à son Lieutenant. Il serait un privilégié, peut-être par contre, que d'autres Gardes Royaux se rajouteront bizarrement à la fête.

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⚜️ Sa Majesté Alvira de la Duranxie - Ni remords, ni regrets ⚜️
Carmen_esmee.
    La brune regarde la Couronnée sortir de l'encadrement de la porte pour s'avancer dans le couloir, et comme avant de traverser une rue, elle regarde à droite.. Carmen voit la botte du valet dépassée derrière la porte, mais la Reyne ne semble pas la remarquer et se tourne ensuite vers elles.. La brune lève sa menotte libre, tenant toujours celle d'Athénaïs dans l'autre, agitant doucement ses doigts dans un petit "coucou".

    Mes dames, que vois-je ?

    Vous ici ? Hum il m'est un plaisir sans nom de découvrir en pleine tentative de camouflage.
    C'est donc vous qui vous amusez avec la porte depuis toutes ses minutes comme le ferait un enfant de 5 ans ?


      - Peut-être bien que oui.. Mais c'est parce que c'est notre signal top secret..


    Le regard se baisse, elle fait rempart de son corps pour la sœur de sa filleule, qu'elle considérait comme telle également, et tord sa bouche sur le côté en comprimant ses lèvres l'une contre l'autre.. Confuse... et penaude.. Mais magnanime la Reyne les invite à entrer. Carmen tend le bras à Athénaïs. Dans le sillon d'Alvira, la brune, redonne un petit coup dans le butoir domestique.. On sait jamais.. Puis elle la ferme derrière elles.

    Je ne vais pas vous demander pourquoi vous n'avez pas frappé simplement à la porte, il faut dire que l'absence d'Huissiers n'a pas aidé, nous avons suffisamment de circonstances atténuantes pour vous excuser pleinement.

        *Une seconde de silence pour le domestique qui était peut-être finalement un huissier..*


    Un échange de bise avec l'aînée et un câlin pour la cadette, l'instant devient plus chaleureux, bien sûr Carmen n'avait pas oublié le motif de l'invitation, elle avait décidé d'être conciliante, et puis passer un peu de temps avec sa Suzeraine n'avait pas de prix... Bon peut-être celui de sa dignité si elle se ramassait les quatre fers en l'air dans un bouquet de jupon monstrueux... Elle savait que Alvira avait bon goût, mais elle savait également que la Reyne aimait rire, et affubler les jeunes femmes de froufrous grotesques pourrait lui avoir traversé l'esprit.

      "Sir Raeniel, Bonjour."


    Un fin sourire et une inclinaison de tête polie pour le Sir, elle se retient de rire quand une anecdote avec ce même garde lui revint.. Un jour de plus où elle sera ridicule.. Ma foi.. Un de plus, un de moins ! Quelle différence ? Pis doit y avoir la close, ce qui se passe dans les appartements de la Reyne, reste dans les appartements de la Reyne ?

      "Tant qu'il y a à boire et à manger et que je puis repartir sans côtes brisées, et la peau du ventre bien tendue ! Dios Mio, j'en suis mais ! La beauté avant l'âge, c'est donc Athéna qui s'y colle en première !"


    Pas folle, elle voulait se payer une bonne tranche de rire, et elle savait qu'avec un corset ou autre connerie qu'on resserve normalement aux cerclages des tonneaux de vin, elle ne pourrait rire à gorge déployée. Un grand sourire pour Athénaïs en prime ! A toi l'honneur !

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En deuil de sa Reyne, Alvira
Raeniel
Bon. Fausse alerte. On se détend… Le regard acéré du Garde Royal se livre à une seconde inspection des nouvelles venues. Pas de baskets. OK. Cela irait pour cette fois. Faudra juste penser à s’occuper du pauvre vid… de l’huissier, à l’occasion.

Il s’écarta, retrouvant l’une de ses places habituelles : dos au mur. Chose rare, il répondit à Carmen d’un sourire chaleureux et d’une inclinaison de la tête.

    « Votre Grâce, ravi de ne pas vous avoir effrayée ce jour… Contrairement à cette vilaine statue d’huissier dehors, j’imagine ? »

Se tournant vers Athenaïs, il s’inclina légèrement.
    « Votre Altesse Royale. »

Croisant les mains devant lui, retrouvant son immobilisme habituel, il reprit sa veille silencieuse. Luttant pour ne pas rire, quand même, fallait bien l’avouer… Mais ses traits demeuraient de marbre. Une vraie prouesse, non ? Le regarde espiègle de Sa Majesté put néanmoins constater que l’habituelle éclat de malice qui pétille dans les prunelles du perses du Lieutenant est on ne peut plus présente.
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Lilye
C'est qu'elle ne manque pas de flair la châtaigne, un chien de chasse pourrait lui jalouser son pif tant elle est capable de repérer un bout de pâté à des kilomètres. Sans exagération lorsque quelque chose se trame dans l'enceinte du Louvre il est certain que la Pestouille à les oreilles qui frétillent, les mains qui grattouillent ainsi que tout les symptômes possible et inimaginable. Bien sûr elle n'est pas conviée à cet entretien mais ce n'est pas comme si Lilye avait pour habitude d'attendre qu'on l'invite pour s'incruster. Sachant que sa soeur se trouve dans l'enceinte des murs et qu'elle n'a pas réussi à mettre la main dessus ça veut forcément dire que celle-ci se trouve là où leur bonne mère se trouve également. Logique non ? Le côté possessive de la châtaigne prend généralement le dessus sur les bonnes manières et la patience, si bien que l'idée qu'elle puisse se faire chouraver quelques intentions maternelle par Athénaïs la dérange fortement. Dans une envolée de portes et de martèlement de bottes sur le sol la jeune femme fit donc son entrée dans la pièce où à première vue les cachotières se sont réfugiées.

- Mooooi moi mooooi ! Moi aussi je veux du calvaaaaa !

S'éxclama t'elle en agitant les bras en l'air pour se faire repérer. Ses mirettes parcourent la pièce puis un sourire large et crispé se dessine sur sa bouille alors qu'elle range gentiment ses mains dans son dos en prenant une posture de petite fille sage avant de marmonner avec un air chantant :

- Bonjouuuur....
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Athenais_
Raser les murs, c'est parfois une question de survie et vu ce que fait Carmen en cet instant il y a fort à parier que maman ne soit pas ravie de ce qu'elle va découvrir. Pour autant, Athéna se marre. Il existe pire qu'elle. Bonne élève et sachant que l'autorité n'est pas loin elle se retient évidemment d'y aller de sa botte. Une chance pour le valet.

La pensée s'éclipse déjà quand la porte s'ouvre. La jeune fille ne sursaute pas, elle s'y attendait. La silhouette de sa maternelle se découpe enfin dans le couloir. Les deux billes leur font face la Normande détourne l'attention, et c'est en un instant qu'elle devient collabo d'une situation cocasse, pour se faire elle y abandonne même sa dextre. Néanmoins elle se prête au jeu, offre un de ses rares sourires à Alvira.


Mes dames, que vois-je ?
Deux visiteuses super sympa, et... Discrètes.


Elle initie un mouvement, aperçoit Raeniel, marque un bonjour pendant que sa mère prend toute le place et continue.

Vous ici ? Hum il m'est un plaisir sans nom de découvrir en pleine tentative de camouflage.
C'est donc vous qui vous amusez avec la porte depuis toutes ses minutes comme le ferait un enfant de 5 ans ?

On ne se camoufle pas, on évolue avec grâce, du coup ça ne fait pas de bruit maman. Tu sais bien.


Nouveau regard tendre, on joue sur la corde sensible et cela sans vergogne. La Princesse salue Raeniel sobrement et se hâte de se glisser dans le sillage maternel louant le Très-Haut pour ne pas que l'on débusque le valet à moitié comateux. Quelques secondes plus tard elle se retrouve contre la poitrine "Made in Duranxie", elle entend le coeur de sa mère battre, et se retrouve à lui déposer elle aussi un bisou sur la joue. Pudique mais sincère. Toujours.

Enfin assise, c'est la Serna qui lui fait étouffer un grognement. La vie c'est trop injuste.


    « Votre Altesse Royale. »

Raeniel, je suis contente de vous voir, vous aussi vous allez... ?

Petit coup d'oeil qui part sur sa mère du genre à faire comprendre à l'homme la fin de sa phrase : "passer des froufrous et vous faire belle ?".
Pas le temps d'attendre gentiment la réponse que Carmen se défile et lui colle le bébé et l'eau du bain dans les bras. Erf...


"Tant qu'il y a à boire et à manger et que je puis repartir sans côtes brisées, et la peau du ventre bien tendue ! Ma foi, j'en suis mais ! La beauté avant l'âge, c'est donc Athéna qui s'y colle en première !"
Euh, c'est-à-dire que je préfère.. Voir l'expérience de l'âge et des manières avant d'en faire autant. Question de respect et d'apprentissage.


Évidemment !

Et là elle prie pour que quelqu'un d'autre arrive et la sauve de la séance de torture que veut lui imposer la Reyne. Parce qu'on a beau être Princesse, aimer sa maman, adorer la vie, parfois on a juste envie de se tailler les veines.


- Mooooi moi mooooi ! Moi aussi je veux du calvaaaaa !

Alléluïa mes frères. Athéna sourit, s'épanouit totalement et...

Ah ma soeur, elle tombe à pic.
Maman, laissons faire d'abord Lilye, comme ça elle me montre.


Et moi pendant ce temps-là je complote pour faire en sorte de me casser pour une raison ou une autre. Où sont les issues de secours, les torchères ? Pourquoi le Louvre n'est pas fait de paille et de bois ? Où est le Premier Maître d'Hôtel ? On mange quand ? Y a moyen de se blesser pour avoir un arrêt de séance juponesque ? Y-a-t'il un homme dans cette salle capable de nous venir en aide ? Tant de questions qui n'ont pas de véritables réponses et n'attendent que la grâce de Dieu.
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Lilye
Clairement elle n'a aucune idée du sujet évoqué, qu'est-elle censé faire en premier au juste ? Si il s'agit de se porter volontaire pour servir de goûteur il est certain que Lilye ne va pas céder sa place. Cependant elle connait l'existence d'un goûteur officiel et se doute bien que Carmen ainsi qu'Athénaïs ne sont pas là uniquement pour la bonne bouffe... Alors pour quoi au juste ? Et surtout, pourquoi personne n'a songé à l'inviter ? La fouine des fouines même pas conviée à un concciabulle, c'est honteux. Alors la châtaigne se renfrogne quelque peu, son visage se froisse de toute part pour montrer son mécontentement puis son neurone manque de peu la surchauffe alors qu'elle y songe encore une demi seconde...

Ses pensées s'enflamment :

Si je me porte volontaire comme semble le vouloir sister il est clair que je vais avoir la classe... puis si c'est pour un truc ultra courageux c'est encore mieux... Puis maman elle va être fière c'est clair !


Et sans plus attendre sans prendre la peine d'y réfléchir davantage elle s'exclame joyeusement :

- OOH OUII OH OUII MOI MOI ! Je veux le faiiiire ! Pitié !

Du coin de l'oeil elle repère une masse qui ne lui est pas inconnue, après l'excitation du moment c'est avec plus de retenue que Lilye prend le temps de saluer Raeniel qu'elle n'avait donc pas remarqué plus tôt.
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Raeniel
Raeniel s’apprêtait à répondre à Athenaïs lorsqu’intervint Carmen. Une nouvelle invitée déboula sans crier gare. Mais en criant tout de même… Par réflexe, il porta la dextre vers son épée. Avant de se détendre, reprenant la pose. Professionnel jusqu’au bout des ongles, il ne lâcha même pas un soupir… Une chance qu’il ne fût pas cardiaque. Pas encore ? Non parce que toutes ces émotions, à son âge, étais-ce bien raisonnable ???
    « Je ne crois pas, les robes ne me vont pas très bien, je dois l'admettre... » lâcha-t-il d’un ton où perçait l’amusement.

Magnifique bottage en touche d’Athenaïs, repris à la volée par Lilye. A qui il sourit en retour, s’inclinant.

Cela manquerait presque de maïs grillé à déguster… Bref. Visage impavide, mains croisées devant lui, il reprend sa veille. Et l’Unique sait combien rester de marbre en de telles circonstances frise l’héroïsme… Oui. Bon. Peut être pas quand même…

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Carmen_esmee.
    Elle pensait quoi ? Que l'huissier ne serait pas retrouvé ? Que finalement il s'agirait d'une enquête non élucidée et qu'elle serait innocentée faute de preuve... Elle baisse les yeux sur ses genoux, chassant une peluche invisible sur ses braies.. Elle déglutit et cherche quoi répondre à Raeniel...

        *C'est pas moi ! C'est elle ! Et je pointerai du doigt Athéna... Nan elle est fichu de me bouffer l'index si je fais ça...

          Oh je sais ! Faut que je joue la carte du médecin.. Le jeune huissier, dix neuf ans, a révélé à l'anamnèse qu'il souffrait d'étourdissement et de vertige - J'ai donc pensé que cela venait d'un trop plein de flegme - le meilleur moyen de soigner un mélancolique est de ... lui donner un bain chaud.. Ouais ça colle pas avec la porte...*


    La Normande cherche, elle va se cramer le chignon a force de réfléchir... Puis soudain...

        *Eh mais c'est la Reyne qui l'a assommé avec la porte... Bon j'ai peut-être remis une couche... mais c'était pour soigner le mal par le mal..*


      "Il s'est mis du mauvais côté de la porte aussi... C'est plus dangereux qu'on ne le crois Huissier.. Cela vous va bien, l'uniforme sans le casque."


    Elle murmure assez fort pour qu'il entende, sans toute fois attirer l'attention royale sur elle, ben vi, le but reste quand même que Athéna aille se changer la première !


      "Euh, c'est-à-dire que je préfère.. Voir l'expérience de l'âge et des manières avant d'en faire autant. Question de respect et d'apprentissage.

      - Beuh je suis pas si vieille, j'ai huit printemps de plus que toi, je n'aurai pu être ta mère !"


        Et toc !


    Une porte s'ouvre, la brune hilare jusque là, se figea dans une mimique de prise en flag', prête à déguerpir s'il s'agissait de gardes venant l'arrêter pour violence sur huissier.. et récidive. Un regard vers la fenêtre, comptant le nombre d'escalier qu'elle avait gravit - Hmm peut-être un peu haut ? Le temps s'est arrêté, les émeraudes parcourent le minois jovial de sa filleule, elle se laisse aller sur la banquette soulagée puis se lève pour accueillir Lilye.

      "Du Calva tu auras ! Comme je suis contente de te voir ! Bonjour ma Liiilye !"

    Athénaïs semble soulagée de voir sa sœur entrer, elle échange un regard avec l'aînée, lorsque Lilye se porte volontaire aveuglément !

        *Ben voilà ! On est sauvééeee !*


    Seulement le regard d'Athénaïs cherche comme elle plus tôt une échappatoire, la Serna ne met pas longtemps pour trouver une idée qui devrait plaire à chacune mais surtout à la couronnée. La brune se lève et attrape une robe au hasard, une bleue, lui semble t-il ? Une couleur qu'elle n'a pas, portant exclusivement du noir ou du rouge.. Le sang ne tâche presque pas sur ce panel de couleur... Et sa bure prune pour les cérémonies religieuses à l'ordre, un brin de bleu dans sa garde robe sera un plus...

      "J'ai une idée, on va le faire toutes les trois ! Et la Reyne regarde !"



        [A few moment later..]

    La passementerie du bustier, lui écrase les roberts et les remonte, elle est impressionnée par la qualité du tissus et de sa douceur alors qu'il semble lui tailler la peau... Elle fait des moulinets avec ses bras pour remonter les manches, et retrouver ses mimines.. Elle gueule un peu pour que les damoiselles l'entendent, alors qu'elles ne sont séparés que par des paravents.

      "Han Bardel, fallait mettre des bas en plus... Non mais c'est quoi l'intérêt de mettre une robe si faut mettre des couches en dessous..? Moi je peux plus me baisser là.. Bon je suis prête.. On va lui montrer pis on se change pour bouffer hein ?"


    Pudique la brune a refusé qu'une quelconque dame de compagnie de la Reyne ne l'habille.. Carmen contourne le paravent, manque de le faire tomber en coinçant un tissus qui sort d'on ne sait d'où exactement. Elle soupire, pose ses mains sur ses hanches et se positionne face à la Reyne... Les couturières et caméristes avancent et tendent les aiguilles aux premières pour que la brune soit piquée en plus d'être saucissonnée par des rubans à mesurer en tout sens.

      "Alvira..? Aïeuh ! Non mais c'est pas le boudin de plume là, c'est ma fesse !


    Elle se retient de coller une droite à la malheureuse qui du coup lui tâte le fessard pour trouver la limite entre ce dernier et la ceinture, elle fronce les soucils, baisse la tête, mais remonte ses yeux vers la Reyne...

        *Non mais sérieusement.. C'est pire que ce que je pensais.. Mais plus jamais je te dis oui !*

      "Mais aïe ! Bon sang ! Mais elles me la cousent sur le c... dos ?"

    La Serna lance un regard derrière elle, enfin elle essaye du moins.

      "Hey Lilye ! Athéna ! Vous foutez quoi sérieux..?

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En deuil de sa Reyne, Alvira
Athenais_
A la demande de Lilye leur mère avait expliqué le tout. Au final, on passait de deux à trois victimes. Athénaïs se demanda si sa sœur était si ravie que ça désormais. L'ascenseur émotionnel avait dû lui jouer un tour, et pas un petit.

En attendant, la Princesse pliait à la demande non sans devoir se retenir d'un rire à la réponse du Lieutenant. Franchement, l'image qui lui vint ce fut le garde en robe rose bonbon... Bref ! Passons. Il fallait parfois se résoudre, c'était preuve de sagesse et de maturité. Alors elle suivit Carmen, tourna et retourna ses jupons, balloté par une Normande qui vivait mal sa transformation. Tapa quelques mains de dames de chambre de sa mère, claqua des dents, et fini par ranger sa poitrine hérité de la maternelle pour enfin - après avoir rassemblé ses cheveux - se dévoiler à la face du monde après une dernière exclamation des plus charmantes.

Oui, oui elle arrive.
Minute papillon, minute !




Les dextres pleines, et les manches lui couvraient les doigts. Cette impression que le vêtement est bien trop grand. Athéna déglutit, se mâchouille l'intérieur de la joue offrant un visage peu convaincu en soupirant à en briser bien des coeurs... M'man...
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