Sans trop comprendre ce qui se déroulait sous ses yeux ou s'était déroulé, Alexandre instinctivement se bougea quand des adultes commençaient à bouger vers lui.
Son regard coula vers l'Orsenac, il esquissa un simple geste, il savait qu'être médecin signifiait vouloir soigner, vouloir guérir et le plus grand drame et la plus grande difficulté résidait dans l'apprentissage de la mort et que
Malheureusement parfois ils ne pouvaient rien faire, son bras se tendit et sa main tremblante effleura l'épaule de Constance comme pour lui envoyer le soutien d'un confrère médecin, un confrère médecin qui ne comprenait pas tout de la situation, mais qui voyait le désarroi et la peine d'une consur, il n'y avait rien à dire, aucun mot ne pouvait franchir ses lèvres.
Il se recula, presque bousculé par Arioce qui sortait sans le voir, il semblait déterminer à faire quelque chose, mais quoi ?
Que s'était-il passé dans cette pièce ?
Qu'est-ce qui avait été mangé.
Soudain, un regard, Alexandre tourne la tête et voit le jeune Adrian, jeune
De deux ou trois années de moins que lui, il tenta un sourire qui se transforma plutôt en grimace avec un haussement d'épaule signifiant qu'il ne savait pas grand chose, étant arrivé à peine quelques instants avant lui.
Plus mesuré, le petit garçon semblait plus mesuré que lui.
Le jour où Alexandre avait appris le décès de sa mère de la bouche de Carmen, il lui avait hurlé dessus et l'avait traité de menteuse, il avait cassé de la vaisselle et donner des coups de poings contre une pauvre porte de bois.
Aujourd'hui, c'était différent, il se sentait vide, si vide comme une coquille sans son escargot.
Il observe et finalement son esprit comprend, les têtes autour de lui l'aide à comprendre, le regard de Carmen.
Ce regard qui le fit reculer d'un pas et butter contre quelque chose, un mur.
C'était exactement, trait pour trait, le même regard que pour le décès de Maman.
C'était exactement le même.
Pareil.. Similaire.
Intérieurement, il hurlait sa rage, un terrible et tonitruant "non", restait bloqué dans sa gorge, il avait envie de frapper, de lui donner des claques !
Pourquoi ?
Parce qu'il savait ce qu'elle allait faire endurer à ses proches, il savait que le départ d'une matriarche dans une famille faisait des dégâts, il savait ce qui incomberait à Athé, la même chose que Timothée mais en pire.
Il leva les yeux au ciel et se signa, même si il repoussa l'EA en ce moment, la foi était quelque chose de terriblement personnelle et il se signa.
Puisse le KER accueillir comme il se doit Alvi.
Puisse le KER empêcher Athénais de devenir muette.
Puisse le KER empêcher les vautours, rapaces et autres chattemites d'approcher.
Puisse le KER empêcher Carmen de sombrer dans la Prune.
Puisse le KER...
Qu'est-ce qu'était le "KER" ?
Tout simplement, la maison en breton...
Et bien plus pour les Serna : Korydwen-Eldarwenn-Rick.
Le panthéon Serna pour veiller au grain.
Le panthéon des ancêtres.
Priant comme ordinairement, en silence, il ne vit pas Carmen approcher, puisqu'il observait le plafond.
Ce n'est que sa voix qui brisa les contemplations du Serna qui le ramena à la réalité.
Je suis avec mon escorte, ils t'accompagneront, je reste ici enfin...
Pas ici, ici, mais à Paris.
Pourquoi ?
Il ne savait pas lui-même, mais il voulait rester ici, il y avait une petite auberge dans laquelle il séjournait tout cela naturellement aux frais de Timothée qui ne le savait pas encore, mais qui l'apprendrait prochainement.
Gauvin Dabert , Enguerrand Dalexandre et Clovis Taillefer vont te raccompagner, avec la formation triangle, un devant et un de chaque côté.
Tu verras, ils sont gentils et ils sont vraiment bons pour défendre.
Je dois préparer votre arrivée ici, en réservant dans cette auberge pour Timothée et toi.
Il avait chuchoté, tout cela à Carmen.
Il prendrait une chambre pour Timothée, une pour Carmen, pas besoin pour Origan, dans une lettre il avait dit qu'il n'avait plus de marraine, alors pas la peine de le convier, surtout pour avoir la tête de six pieds de long et puis quand on n'aime plus une personne on ne vient pas, non ?
Il s'était serré contre elle et lui envoya de la force.
Je t'accompagne jusqu'à eux.
Il tendit son bras à Carmen et attendit, tout en essayant d'envoyer du courage à la tribu de la Duranxie, mais c'était bien difficile.
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Serna un jour, Serna toujours.