Judicael.
Elle est douce Blondie, quand elle fait ce qu'elle sait faire de mieux, et d'une main pleine se sagesse et pleine d'espoir, dispense ses soins sans qu'il ne bronche.
Pas de rebuffade. Pas de protestation. Louarn qui grognait pour un effleurement de cuisse a perdu de son panache, pour sûr que ce n'est pas l'envie qui manquerait de lui dire au revoir autrement qu'en se couchant sur le sol frais.
Car il le sent bien que c'est la dernière fois qu'il la voit.
S'il avait pu lire ses pensées, sans doute l'aurait-il raillée de la voir tant y placer le prénom de Delio.
Aux mains qui défirent la chemise, il ne dit rien. A celles qui défirent le reste, il ne dit rien. Judicael n'était pas un grand bavard. Ses affections à lui se plaçaient dans de petits gestes. Il aimait les femmes, et par dessus tout, aimait leur apporter de l'attention. Si tant est qu'elles comptaient un peu dans son estime. Louarn avait laissé sa force et ses traits d'humour quelque part, dans des cercles lointains où marzina ne pourrait jamais pénétrer. Il frissonna à l'argile qui glissait sur son ventre, incapable de lâcher la blonde des yeux. Comprendrait-elle jamais que le Renard n'avait pas besoin d'une peluche, mais d'une Compagne avec un grand O? Pas d'une volage plus mal en point que lui à la recherche constante du plaisir apaisant, mais d'une épaule égale pour dormir. D'une oreille à qui raconter pour les longues gardes de nuit. Une rassurante. Judicael ne couchait pas avec les filles du clan. Quand bien même celle là, comme l'autre, il avait un jour crevé d'envie de l'avoir. Le lien sacré d'une Amitié est à ce prix. Et Louarn n'a pas oublié qu'il y a encore trop peu, il a payé tarif. La petite voix qui sans cesse, le lui rappelait , cognait doucement à l'huis de son palpitant cahoteux... Trop vieux d'être si jeune.
" Tu Délires Cael. Cette femme là, le Dieu des Roux te l'a reprise en champagne. Et c'est ça ton problème. Tu ne l'accepteras foutredieu d'jamais."
Foutredieu de jamais.
Il l'observa sans bouger, sage et obtempérant pendant les minutes où elle s'occupait de le préparer. Il savait qu'il allait douiller. Et la pipe vide vint trouver la bouche par réflexe, dejà sèche de savoir ce qui l'attendait. Elle allait s'en aller. Et il allait crever. C'était idiot de s'en aller sans lui avoir dit qu'il regrettait de ne pas être à la hauteur. En d'autres temps, moins amputé du coeur, il avait encore un premier fils à venir et une Owenra qu'il admirait comme la seule mère qu'il n'avait jamais eu. En d'autres temps, il aurait ouvert la gueule pour dire à marzina " Putain, je t'aime. " . Pourtant l'heure est à la gorgée de Saule blanc, - et si c'est son dernier verre, il est bien dégueulasse - et à une main qui se raffermit sur le tissus des hanches Blondes.
Vas-y. Fais-le. Promis, j'regarderai que toi.
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Pas de rebuffade. Pas de protestation. Louarn qui grognait pour un effleurement de cuisse a perdu de son panache, pour sûr que ce n'est pas l'envie qui manquerait de lui dire au revoir autrement qu'en se couchant sur le sol frais.
Car il le sent bien que c'est la dernière fois qu'il la voit.
S'il avait pu lire ses pensées, sans doute l'aurait-il raillée de la voir tant y placer le prénom de Delio.
Aux mains qui défirent la chemise, il ne dit rien. A celles qui défirent le reste, il ne dit rien. Judicael n'était pas un grand bavard. Ses affections à lui se plaçaient dans de petits gestes. Il aimait les femmes, et par dessus tout, aimait leur apporter de l'attention. Si tant est qu'elles comptaient un peu dans son estime. Louarn avait laissé sa force et ses traits d'humour quelque part, dans des cercles lointains où marzina ne pourrait jamais pénétrer. Il frissonna à l'argile qui glissait sur son ventre, incapable de lâcher la blonde des yeux. Comprendrait-elle jamais que le Renard n'avait pas besoin d'une peluche, mais d'une Compagne avec un grand O? Pas d'une volage plus mal en point que lui à la recherche constante du plaisir apaisant, mais d'une épaule égale pour dormir. D'une oreille à qui raconter pour les longues gardes de nuit. Une rassurante. Judicael ne couchait pas avec les filles du clan. Quand bien même celle là, comme l'autre, il avait un jour crevé d'envie de l'avoir. Le lien sacré d'une Amitié est à ce prix. Et Louarn n'a pas oublié qu'il y a encore trop peu, il a payé tarif. La petite voix qui sans cesse, le lui rappelait , cognait doucement à l'huis de son palpitant cahoteux... Trop vieux d'être si jeune.
" Tu Délires Cael. Cette femme là, le Dieu des Roux te l'a reprise en champagne. Et c'est ça ton problème. Tu ne l'accepteras foutredieu d'jamais."
Foutredieu de jamais.
Il l'observa sans bouger, sage et obtempérant pendant les minutes où elle s'occupait de le préparer. Il savait qu'il allait douiller. Et la pipe vide vint trouver la bouche par réflexe, dejà sèche de savoir ce qui l'attendait. Elle allait s'en aller. Et il allait crever. C'était idiot de s'en aller sans lui avoir dit qu'il regrettait de ne pas être à la hauteur. En d'autres temps, moins amputé du coeur, il avait encore un premier fils à venir et une Owenra qu'il admirait comme la seule mère qu'il n'avait jamais eu. En d'autres temps, il aurait ouvert la gueule pour dire à marzina " Putain, je t'aime. " . Pourtant l'heure est à la gorgée de Saule blanc, - et si c'est son dernier verre, il est bien dégueulasse - et à une main qui se raffermit sur le tissus des hanches Blondes.
Vas-y. Fais-le. Promis, j'regarderai que toi.
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