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[RP] Rusé comme Renard, têtue comme Blondie

Judicael.
Elle est douce Blondie, quand elle fait ce qu'elle sait faire de mieux, et d'une main pleine se sagesse et pleine d'espoir, dispense ses soins sans qu'il ne bronche.

Pas de rebuffade. Pas de protestation. Louarn qui grognait pour un effleurement de cuisse a perdu de son panache, pour sûr que ce n'est pas l'envie qui manquerait de lui dire au revoir autrement qu'en se couchant sur le sol frais.

Car il le sent bien que c'est la dernière fois qu'il la voit.

S'il avait pu lire ses pensées, sans doute l'aurait-il raillée de la voir tant y placer le prénom de Delio.

Aux mains qui défirent la chemise, il ne dit rien. A celles qui défirent le reste, il ne dit rien. Judicael n'était pas un grand bavard. Ses affections à lui se plaçaient dans de petits gestes. Il aimait les femmes, et par dessus tout, aimait leur apporter de l'attention. Si tant est qu'elles comptaient un peu dans son estime. Louarn avait laissé sa force et ses traits d'humour quelque part, dans des cercles lointains où marzina ne pourrait jamais pénétrer. Il frissonna à l'argile qui glissait sur son ventre, incapable de lâcher la blonde des yeux. Comprendrait-elle jamais que le Renard n'avait pas besoin d'une peluche, mais d'une Compagne avec un grand O? Pas d'une volage plus mal en point que lui à la recherche constante du plaisir apaisant, mais d'une épaule égale pour dormir. D'une oreille à qui raconter pour les longues gardes de nuit. Une rassurante. Judicael ne couchait pas avec les filles du clan. Quand bien même celle là, comme l'autre, il avait un jour crevé d'envie de l'avoir. Le lien sacré d'une Amitié est à ce prix. Et Louarn n'a pas oublié qu'il y a encore trop peu, il a payé tarif. La petite voix qui sans cesse, le lui rappelait , cognait doucement à l'huis de son palpitant cahoteux... Trop vieux d'être si jeune.

" Tu Délires Cael. Cette femme là, le Dieu des Roux te l'a reprise en champagne. Et c'est ça ton problème. Tu ne l'accepteras foutredieu d'jamais."

Foutredieu de jamais.

Il l'observa sans bouger, sage et obtempérant pendant les minutes où elle s'occupait de le préparer. Il savait qu'il allait douiller. Et la pipe vide vint trouver la bouche par réflexe, dejà sèche de savoir ce qui l'attendait. Elle allait s'en aller. Et il allait crever. C'était idiot de s'en aller sans lui avoir dit qu'il regrettait de ne pas être à la hauteur. En d'autres temps, moins amputé du coeur, il avait encore un premier fils à venir et une Owenra qu'il admirait comme la seule mère qu'il n'avait jamais eu. En d'autres temps, il aurait ouvert la gueule pour dire à marzina " Putain, je t'aime. " . Pourtant l'heure est à la gorgée de Saule blanc, - et si c'est son dernier verre, il est bien dégueulasse - et à une main qui se raffermit sur le tissus des hanches Blondes.


Vas-y. Fais-le. Promis, j'regarderai que toi.

_________________

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Marzina
Take cover
Mets-toi à l'abri
Signs don't show
Les signes ne montrent pas
You drove me off the road
Tu me conduis hors de la route
But you let go
Mais tu te laisses aller
Because your hope is gone
Parce que ton espoir est parti
And every question fades away
Et toutes les questions s'évanouissent


C'est triste, un homme à terre. Blondie n'aime pas ça. Dans son monde à elle les hommes sont forts, bien plus forts que la Mort. Et plus forts qu'elle pour qu'elle puisse s'y accrocher. Pour qu'elle n'ait jamais à craindre qu'ils partent, d'une façon ou d'une autre. Mais ils finissent tous par s'abimer, et puis crever. Mais elle, s'abime et survit. Encore.
Alors elle n'a jamais voulu voir Louarn à terre. Il était juste fatigué. Un peu déprimé. Il avait besoin de compagnie, de tendresse. Il lui aurait dit, non?...Parce qu'elle lui avait écrit le désespoir, combien la vie lui était trop dure à supporter ces dernières semaines. Alors il n'y avait pas de pudeur à avoir, il lui aurait dit.

Revenue vers lui, elle prend la pipe vide qu'il tient, y met ses propres herbes et l'allume, tirant elle-même dessus pour l'allumer avant de la glisser à nouveau entre les lèvres du Renard. Oui, il va morfler, c'est sûr. Mais certainement moins qu'elle quand il quittera cette terre et que l'esprit dérangé de Blondie se morcellera à nouveau de douleur et de culpabilité. Et à ce moment-là, les grands bras de Delio seront-ils seulement suffisamment forts pour réussir à la rattraper, quand le sol semblera se dérober sous ses pieds une fois de plus? Seront-ils seulement là?...
Une main l'appelle sur ses hanches, et les yeux noirs rejoignent ceux du Rouquin avec une lueur de compassion, comme pour lui confirmer que oui, la suite ne sera pas une partie de plaisir.

Sur une nouvelle compresse, désinfectant est versé. La Blonde inspire, avant de venir nettoyer la plaie purulente à genoux près de lui, avec dévotion. Le geste est appliqué avec une fermeté efficace teintée d'une douceur prudente. Marzina tente de rattraper avec grand'peine la carapace du médecin pour se prémunir des manifestations de douleur du Renard, mais émotionnellement bien trop faible en ce moment, n'y arrive pas. Les larmes coulent tandis qu'elle nettoie la plaie, que ses outils sont sortis pour venir entamer le pire travail: venir débarrasser la plaie du pus qui s'est logé et des tissus morts sur la chair à vif. Une main fine vient tenter d’étancher le flot de larmes qui brouille sa vue tandis qu'elle babille:


"Digarez*...de pas être plus forte...de pas avoir été là plus tôt...de pas m'être accrochée à vous comme une bernique sur son rocher, quand vous m'avez virée..."

Comme si tout cela, aurait pu changer quelque chose.

It's a shame you don't know what you're running from
C'est honteux que tu ne saches ce que tu fuis
Would your bones have to break and your lights turn off
Tes os devront-ils se briser et ta lumière s'éteindre
Would it take the end of time to hear your heart's false start ?
Faudrait-il attendre la fin des temps pour que tu entendes le faux départ de ton coeur?


Les gestes sont maitrisés, mais la torture qu'elle lui inflige semble lui durer des heures plutôt que des minutes. Enfin elle termine, et l'instrument posé ses mains enfin se permettent de trembler. Cette fois c'est l'huile rouge de millepertuis qui est étalée sur la plaie avant d'être couverte de miel de thym. La plaie est toujours aussi moche à voir, mais désormais elle est saine. Compresse est ensuite posée pour retenir le tout, et maintenir d'un bandage. Ne restait plus qu'à laisser le temps et les défenses de son corps faire leur effet.
Le médecin en profite pour s'effacer au profit de l'enfant que Blondie ne cessera jamais d'être dans le fond. Se laissant tomber à ses côtés le petit corps menu vient se serrer contre le corps malade, poser la tête sur une épaule, réfugier un museau humide dans son cou. Ce que la Blonde est venu mettre dans les bras du Renard quand elle l'a rejoint, c'est la part la plus fragile d'elle, c'est l'enfant qui reste cachée, apeurée, derrière la folie et les grands airs. Les bras minces enserrent le corps fatigué pour le retenir avec elle, les boucles dorées serpentent sur la peau pour la chatouiller.


"Vous m'avez dit que je pourrais choisir qui je serais auprès de vous...vous pouvez pas partir, je sais toujours pas...Je suis qui?"

Joue d'albâtre s'écrase plus fort encore contre le torse, pour venir espionner les battements du palpitant au rythme rassurant. La voix enfantine prolonge les reproches à demi-mots:

"Je devais pas vous offrir le spectacle de ma mort, même de loin, vous vous souvenez?...C'est valable pour vous aussi, vous n'avez pas le droit de m'infliger ça...M'avez promis d'avoir la décence de pas me laisser plus exsangue..."

Les lèvres fines se posent sur le cou, remontent baiser la joue et le visage mutin vient surmonter celui de Louarn. Les mains fraiches se posent sur les joues tandis que baiser vient se poser sur le bout du museau. Et puis elle se penche pour poser les lèvres sur les siennes dans un baiser aussi doux et léger que l'atterrissage d'un papillon. Mais mouillé.

"Vous pouvez pas m'abandonner vous aussi...Da garan Louarn*."

J'ai été sage avec vous, pourtant.
Et puis je vous aime, à ma manière tordue.


You know this is your biggest mistake
Tu sais que c'est ta plus grande erreur
What a waste, what a waste, what a waste
Quel gâchis, quel gâchis, quel gâchis
And of all the things you never explained
Et toutes ces choses que tu n'as jamais expliqué
You know this is your biggest mistake
Tu sais que c'est ta plus grande erreur
Your biggest mistake - Ellie Goulding


______________
*Désolée
Je vous aime Renard

_________________
Judicael.

Since we're feeling so anesthetized
Depuis que nous nous sentons si anesthésiés
In our comfort zone
Dans notre petit confort
Reminds me of the second time
Ça me rappelle la seconde fois
That I followed you home
Où je t'ai suivi chez toi
We're running out of alibis
Nous sommes à court d'alibis



Les lèvres minces , semblables à celles du nouveau né non loin puisent à la source de l'apaisement. D'épaisses nuées âcres se joignent à celles qui, au dessus, ont déjà étendu une vôute celeste embrumée. De tout temps, fumer l'avait soulagé. L'avait bercé. l'avait endormi. l'avait rendu spectateur. Passif.

    Il se souvient des deux corps qui se lient. Son frère, copie exacte , l'a projeté dans une étreinte avec cette catin rousse qui se cambrait sous ses assauts. était-il là? Où la pipe à sa bouche déformait-elle le spectacle, ses acteurs, et le retenait en retrait, au plaisir des yeux?


Le torse se soulève d'une crispation. Puis d'une autre. Les yeux se plissent et les dents se serrent. Une autre bouffée s'engouffre dans ses poumons. Pour allonger ses douleurs sur un carré d'herbes odorantes. Sur un autre instant de vie.

    Il se souvient des longues mèches rousses, de leurs odeurs d'épices et du poids frêle d'un corps tombé lentement contre le sien, d'une banquette. L'Opium est vide, mais ils sont encore là. Eux. Pour se perdre loin des autres, et s'engourdir les sens ensemble. Renarde contre Renard s'affale, et l'élève, ce jeune Vulpin, dépassera sans doute sa maîtresse.


Une longue supplique cogne à l'huis de sa gorge, pourtant, la volonté, de fer et de feu, la repousse. Diable, s'il y a un dieu quelque part, le dieu des roux, le dieu des fous, qu'il soit maudit d'avoir donné la douleur au corps des hommes. Il détourne le visage, joue accusant le carreau frais pour ne respirer qu'un mince interstice d'air et s'empêcher de geindre comme jappent les chiens. Chaque geste Blond est d'une insoutenable longueur. Une partie de sa pipe s'est renversée. Le poing serre les frusques de Blondie. Voudrait les déchirer.

    Il se souvient les délires engourdis. Les tables qu'on renverse et les jupons qu'on trousse, sans avoir demandé. Le bouteilles qui éclatent, et les coups de lames qui pleuvent. Les empoignades exaltées et les echymoses lavées d'une rasade d'alcool et d'une pipe bourrée.


Puis les gestes douloureux cessent, comme cesse la pluie. Ne reste que l'odeur, si particulière, pour se rappeler qu'elle a mouillé le linge. Judicael, fiévreux, délirant, transpire. Abondamment. De grosses gouttes perlent sur son front, et si bientôt sa fièvre baissera, la douleur l'a réveillée comme le feu au cœur d'une église. De grosses gouttes ont roulé sur les joues claires de sa blondine, sa peluche greluche, et ça l'désole le Renard. Elle est blonde. Elle est rousse. Elle est juste là, et ses bras l'appellent .

    Il se souvient des bras dans son dos. Des doigts, appuyant la peau de son crâne. L'eau qui coule dans sa nuque. Les longues heures où l'Owen lui peignait les cheveux, patiente, quand ils lui tombaient encore sur les reins. La longueur d'une vie. Il sent son petit poids sur ses genoux, quand la lame lui frôlait la joue. Quand il pouvait bander de la sentir si proche de lui, sa vie entre les mains. Un coup de coupe chou mal placé et elle l'envoyait au paradis des roux. mais le Paradis sans elle, c'est quoi? Qu'est-ce que c'est le paradis...



Every step we take that's synchronized
Tous les pas que nous faisons sont synchronisés
Every broken bone
Chaque os fracturé
Reminds me of the second time
Me rappelle la seconde fois
That I followed you home
Où je t'ai suivi chez toi
You shower me with lullabies
Tu m'inondes de berceuses
As you're walking away
Alors que tu t'éloignes
Reminds me that it's killing time
Ça me rappelle qu'il faut en finir
On this fateful day
En ce jour fatidique





J'vous ai pas virée... Blondie. C'était pour vous montrer... Que j'tenais à vous...


On ne baise pas les femmes qu'on aime. On en fait les gardiennes de ce qu'on a de plus cher. Ou on leur fait des enfants. Et des enfants, il en a dejà. Deux. Un enterré quelque part en Limousin par les mains de sa Renarde , partie en emportant ses secrets, et un autre juste là. Qui dort. Heureux comme si tout ne s'écroulait pas autour.

C'est qu'un mauvais coup d'épée. Ce n'est pas ce qui tuera notre increvable roux. mais ça, ils ne le savent pas encore. Chacun a des convictions. Des doutes. Et des craintes. Jamais Judicael n'aura dansé si près de la mort. même quand le Von Frayner l'avait fait battre par ses sbires et avait fait de sa cuisse blessée son éternel fardeau. même quand Théodrik, doublement offensé par les actes de ce roux qui lui volait deux soeurs, avait défoncé ses côtes de ses poings fous. même quand la Stavenger, duchesse rancunière, l'avait fouetté à sang en personne dans ses geôles lorraines. Jamais il n'a entendu de si loin arriver ses cavaliers noirs. Le compte a rebours avait commencé.

Un bras valide enserre la taille blonde.


Vous êtes ...

Elle l'embrasse. Et il se tait pour partager son baiser. Son baiser. Il est Opium.

Opium.

Opium.





(From the time we intercepted
(Depuis que nous nous sommes rencontrés
Feels more like suicide
Ça ressemble plus à du suicide
Slow and sad, turning sader
Lent et triste, devenant encore plus triste

(I love to see you run around
(J'aime te voir courir aux alentours
I can see you now
Je peux te voir maintenant
Running to me
Courir vers moi
Arms wide out)
Les bras grand ouverts)

See you at the bitter end
On se reverra au jugement dernier

_________________

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Delio

      Avant l'assaut …


        BzzzzzzZzzzzZZzzzz …


      L'émeraude fixe les nervures du bois devant lui, quand cette grognasse de mange merde s'attarde sur sa joue. D'un revers agacé, il chasse l'impétueuse, exhalant rageusement le nuage opiacé qu'il venait d'inspirer.


        -Cagna.
        [Grognasse]


      Elle s'est d'abord glissé dans ses soirées de beuveries. Puis vient le tour de sa pipe entre ses lèvres. Avant qu'elle ne glisse sur son vit. Pour finalement se glisser dans sa couche. Et maintenant, elle avait l'audace de l'obséder. Jamais. « Ja-mais » il ne s'est laissé attraper dans des filets de la sorte. C'est agaçant, c'est contraignant, c'est compliqué. Tout ça va à l'encontre du crédo plutôt simpliste qu'il s'efforce de suivre.

      Les rougeoiements de sa pipe teinte le haut de son visage de lueur orangé, révélant une expression agacé.

      Il vient de lui claquer la porte au nez. Bon vent la bretonne. Le ton était monté, il en avait assez de toute ses simagrées autour d'une loyauté basé sur une envie de crever. A quoi bon en faire des tonnes ? Plusieurs fois il lui a proposé de mettre fin à ses jours, toujours elle a refusé. Il semble que le Renard soit celui qu'elle est choisie pour cette tache, alors qu'il s'y refuse. Pire, il l'a rejeté, mais elle s'attache pourtant à ce qui lui semble être une loyauté à sens unique. Baste de cette femme et des complications ! Il en tient déjà une bonne couche avec sa famille.

      La brume se lève à nouveau pour couvrir la chope de mauvaise bière qui repose sur la table. La large pogne connait le chemin, et elle brise le nuage pour s'approprier le récipient et en abreuver la gorge irrité d'avoir trop grogner.



        -Caz zo di volpe e le sue idee con !
        [Putain de renard et ses idées à la con !]


      L'étain retrouve durement le bois, alors que la grande carcasse se déplie. Le plastron de cuir est saisi, et le Rital s'en habille à geste méthodique. Avant de passer sa ceinture à la quelle pend sa bâtarde et son poignard, pour se diriger ensuite vers …


      L'assaut

      Taille, parade, estoc … Les lames s'entrechoquent, les cries retentissent. Douleur, hilarité, plaisir sadique de donner la mort. Pas de toute, ils sont bien aux portes de leur Valhalla. Qui parmi les Rats a osé croire un seul instant que cette entreprise était encore voué au succès quand l'assaut à été donné ? Trop peu nombreux, trop peu coordonné, trop peu de discipline …

      Il n'en est plus là. Il a juste besoin de laisser son malaise s'évacuer de la seule façon qu'il connaisse. En donnant la mort, en risquant sa vie. Il s’enivre de toute cette violence, c'est son élément. Et si par miracle, ils en sortent victorieux, il pourra décuver entre les cuisses d'une italienne pas consentante. Oui, ça c'est bien lui. Pas cette lopette qui a failli se risqué à se saouler de sentiments !

      Le regard est fou. Le visage, comme plusieurs parties de son corps, est éclaboussé du sang de ses victimes. Pas seulement … Le tissu recouvrant sa jambe droite est déchiré, poisseux de carmin, le sien. La plaie est profonde, elle l'empêche d'être rapide. Un réel handicap pour un homme de sa stature, déjà lent de base.
      Il est devenu une proie facile, et trois défenseur l'ont comprit si tôt qu'ils lui sont tombé dessus. Les pupilles dilatées s'égarent rapidement de tous côtés pour tenté d'anticiper une attaque …

      Le sifflement d'une lame sur sa gauche l'incite à se pencher à droite. La douleur irradie au niveau de la joue, pas assez rapide. La pointe de la lame entaille légèrement la chair.

      L'autre, il la voit venir. La bâtarde est levée pour parer le coup, et les muscles se bandent pour encaisser la violence du choc. Il grogne, il est fatigué, il a faim, il a soif …

      Pensées parasites. Il ne le voit pas venir le troisième larron ! Le corps s'anime soudainement d'un soubresaut, la tête se dresse vers le ciel alors que la douleur pulse dans sa nuque.

      Le néant …



      Au réveil

      Doux. C'est doux. Du coin de l'oeil, il peut deviner la pointe bourgeonnante d'un orbe aimé, alors que sa joue rugueuse repose contre son jumeau.

      Picotement. Chatouille.

      La vision se trouble, la douce chaleur réconfortante laisse place à quelque chose de plus aride. Les paupière s'animent lentement, la lumière est aveuglante, quelques petites tâches noires bourdonnantes lui font furtivement ombrage.



        -Mar ...


      Sa gorge est sèche. Il tente de s'asseoir …


        -ZiGhmpf !


      Douleur. Il n'est définitivement plus dans son monde onirique. Désorienté, il met un certain temps à se rendre compte qu'il est sur un champs de bataille à l'abandon. Il a soif, ses lèvres son sèche, la peau de son visage semble craquer chaque fois qu'il en bouge un muscle. Après un certain temps, il parvient à s'asseoir prudemment en se tenant les cotes. Les paupières mi-clause, et le souffle court d'un effort trop important dans son état, il observe son environnement immédiat …
      Quelques corps jonche encore le sol, un ou deux homme vagabondent sur le champs de bataille, désorienté. L'odeur de la mort est présente, et ses charognards sont déjà à l'oeuvre.
      Il ne doit pas rester là, il lui faut bouger. Il doit la trouver. Il doit lui dire. Progressivement, les traits déformés par la douleur, il se remet sur ses jambes. Et c'est en boitant, à l'allure d'un vieillard qu'il s'éloigne de la ville pour tenter de trouver ce qui reste des siens, et surtout elle.

      Il vagabonde ainsi pendant plusieurs minutes, avant d'enfin tomber sur le campement des survivants. L'estomac noué, il déambule entre les têtes d'enterrement.

      « Et si elle ne s'en était pas tirer ? »

      Il aura perdu la seule occasion qu'il aura d'être un peu plus humain.

      Enfin il la trouve, en un seul morceau. Du moins essaye-t-elle de les maintenir en place en se soignant d'elle même. Il s'approche, et s'arrête devant elle. Crasseux, endoloris, il pose ses émeraudes sur elle, mais rien ne sort de sa bouche lorsque ses perles noirs croisent les siennes.



        -Vous avez une sale tronche comme ça, vous savez?


      Ou comment générer de l'indécision sur l'attitude à adopter.


        -J'vous retourne le compliment …


      Ainsi débute les retrouvailles. Le Rital se laisse tomber à ses côtés, et propose son aide afin de la rafistoler. Guidé par elle, il s’exécute précautionneusement. Les mots qui devraient ne sortent pas, mais les regards, les gestes, et les confessions à demi-mots suffisent à rabibocher le semblant de couple qu'il forme. Bien qu'elle en arrive encore à l'agacer de son renard dans un moment pareil. La jalousie n'a pourtant jamais était un des défauts du Rital. Libertin jusqu'au bout des ongles, il est plutôt partageur en matière de donzelle … Etant donné qu'il ne s'y attache pas.


      Et ensuite

      Les jours passent, il s'ouvre un peu. Propose des plans. Tout ça est nouveau pour lui. Mais son égoïsme n'en disparaît pas pour autant. Il ne tient pas à rester une seconde de plus dans ce trou, Renard mourant ou non. Et puis, son frère et sa sœur l'attendent, il a promis de les rejoindre.

      Elle a bien essayé de partager sa peine de savoir son « protecteur » mourant, mais ce sujet de conversation a décidément le don de le mettre dans de mauvaises dispositions. Les réveils brutaux en plein milieu de la nuit n'aident sûrement pas, qu'il aurait déjà commit un nouveau meurtre si il n'avait pas besoin de se reposer.

      Enfin ragaillardie. Il prend la décision de rassembler ses maigres effets, et prévient la bretonne de son intention de quitter les lieux. Elle à jusqu'à tard dans la nuit pour prendre sa décision.

      L'heure venu, il quitte la planque pour se mettre en quête de cette dernière.

      La suite, avec ou sans Blondie ?

    _________________
    Judicael

    _____________________



    Marzina garde le silence un moment, puis s'enquiert, jetant un regard en coin vers lui.

    Marzina : Louarn?
    Judicael. : mhh?
    Marzina : je suis désolée pour l'info à Tigist, sincèrement. Elle m'avait un peu... Ensorcelée à Saumur.
    Judicael. : Vous pensez sincèrement qu'elle m'aura, c'est ça.

    Marzina secoue la tête.

    Judicael. : Alors il n'y a rien à regretter.
    Marzina : Je pense que vous avez la peau dure, et que je veillerai sur vous comme vous avez veillé sur moi.
    Judicael. : Je n'ai rien fait que de vous trainer dans mon plan du mois... Pas plus sûr que ceux des mois passés... N'en soyez pas reconnaissante. Vous aviez besoin de...

    Marzina pose son index sur la bouche du rouquin.


    Marzina : C'est vous qui l'avez dit, dans votre lettre.

    Judicael. marmone sous l'index.


    Judicael. : ... moi. moi de vous.

    Marzina : à la fin, ca se résumera pas à "rien". Alors juste...vous vous taisez.

    _____________________





    La suite? Sans Blondie. Certaines choses sont écrites d'avance, on peut bien vous l'avouer. Blondie était partie, Judicael avait été cueilli aux portes de la ville par les troupes de Tigist et avait cassé sa pipe.

    Une petite Hel, un petit Fenrir den andre, avaient juste eu le temps d'être mis en sureté pour ne pas assister au triste massacre. Que voulez-vous... Judicael n'avait jamais aimé les adieux. L'instinct du Renard avait parlé. Il avait dit un soir, à une chouette fille autour d'un feu, qu'il valait mieux ignorer ce qui blessait pour regarder devant.


    Citation:

    Hiraezh d'ho kwelet.

    Ca veut dire que vous me manquez déjà.*

    M.


    Noué autour de la missive, un ruban de velours noir, celui qu'elle portait habituellement au poignet et dont elle s'était servi pour nouer ses cheveux avant chaque acte médical, sur lequel un cheveu d'or bouclé était resté accroché.

    S'il avait pu lire cette lettre? Sans doute aurait-il sourit. Avec cette pensée douce et plaisante que ce 'médico' là l'avait quitté sans jamais avoir tarifé ses actes de bonté. Car marzina était bonne. Sacrément bonne.

    Hélas, elle ne trouva pas son destinataire. Comme les autres à qui l'ordre avait été donné de quitter Alessandria, Judicael avait fini par partir aussi.

    Pas pour la même destination cependant.

      Alors, enfer ou paradis des roux?




    To the outside
    À l'extérieur
    The dead leaves, they are alive
    Les feuilles mortes, elles sont vivantes
    For they don't have trees to hang their hearts
    Malgré qu'elles n'aient pas d'arbres pour accrocher leur coeurs
    And every occasion I will be ready for the funeral
    Et à chaque occasion je serais prêt pour les funérailles
    And every occasion once more is called the funeral
    Et chaque occasion, une fois de plus, est appelé les funérailles
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