Archibald_ravier
C'est un fait : il fait chaud en Breizh.
Plus qu'on ne pourrait l'imaginer.
Heureusement, une équipe de Français déterminés à ne pas griller
a mis au jour un splendide coin de rivière, et mille et un passages
de pieds pressés de se tremper dans la flotte fraiche ont
tracé un sentier dans les bois entourant Vannes.
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Plus qu'on ne pourrait l'imaginer.
Heureusement, une équipe de Français déterminés à ne pas griller
a mis au jour un splendide coin de rivière, et mille et un passages
de pieds pressés de se tremper dans la flotte fraiche ont
tracé un sentier dans les bois entourant Vannes.
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Le jeune noyé encore grelottant s'était rendu seul au bord du lac, avant de flipper. Au dernier moment, il avait décidé de changer d'endroit, préférant le calme d'une clairière, un ruisseau était présent, mais il n'y avait pas assez d'eau pour s'y noyer, les paroles de Camille résonnant encore dans sa tête.
Loupiot frigorifié avait emmené avec lui un panier, rempli de nourriture et de boisson, il avait même penser à de la citronnade mise en bouteille.
Il avait également écrit à l'Archichou.
Citation:
" Désolé, mais je ne me sens pas pour la rivière, garde la direction de la sortie de Vannes, tu finira par voir une clairière, j'y serais.
Poulet"
" Désolé, mais je ne me sens pas pour la rivière, garde la direction de la sortie de Vannes, tu finira par voir une clairière, j'y serais.
Poulet"
Un peu après l'heure dite, le Ravier s'était mis en route. Il avait pris le temps d'un bain, frais, dans un coin plus reculé de la rivière. Savonné, barbe entretenue et cheveux à peu près ordonnés - jusqu'à ce qu'il y repasse la main, tout du moins - il se rendait à son rendez vous.
Il tenait au creux de sa poche le dernier billet reçu, et dans son poing fermé, un noyau d'abricot.
Sortie de ville, marcher un peu. Sous bois approchant, il avait ralenti, prenant garde de n'être pas suivi, puis avait bifurqué comme indiqué.
Clairière trouvée.
Me voilà.
Jörgen avait mit un peu d'ordre dans sa tenue, avait néanmoins évité le bain de peur d'en prendre un seul, il attendait,sagement au milieu de la clairière avant de sourire en voyant la Mère Poule arriver.
Tu es venu
Pourquoi ne serais-je pas venu ?
Un sourire éclaira brièvement le visage brun, pour se faire rapidement plus sérieux, scrutateur.
Tu as toujours froid ?
Le Poulet noyé hoche la tête et fait la moue, le regardant.
Je vais bien..
Peut-être que Brynjar aurait eu besoin de toi.
Il s'avance, finalement.
Brynjar ? Je l'ai vu, il va bien. Sa malle est prête.
Il ne comprend pas ce que la question vient faire là. Est-ce que l'adolescent finalement reculait, le préférait en simple ami ? Est-ce que la tendresse n'était pas assez ? Est-ce que... Oh, merde, trop de questions. Oublions.
Il part ? Ou il vient avec nous ?
L'adolescent tentait de s'intéresser au gamin qu'il trouvait de moins en moins horrible. Jörgen avance vers Archibald, main tendue.
Tu viens ?
Je viens, oui.
Main glissée dans celle de son rencard, Archibald se trouve con. Mais baste, tout ce qui peut faire plaisir à Jörgen sera fait, aujourd'hui. Le premier jour du reste de sa vie.
Il viendra avec nous ce soir, je dois bien le rendre à ses parents un jour, et retrouver des journées et des nuits paisibles.
Sourire en coin.
Il lui sourit, nerveux et serre sa main, l'attirant à lui.
J'ai aucune idée de ce que je suis censé faire..Tu sais ?
Il laisse ensuite échapper un petit nerveux, avant de lui sourire, le vert cherchant l'onyx pour s'y plonger.
Spontanément Archibald enlace, plonge les deux mains aux boucles et embrasse.
Pour brusquement rougir.
Embarrassé.
Habituellement, ce sont les femmes qu'il embrasse ainsi. Pas un frêle adolescent.
Je n'en sais pas plus que toi, Poulet. Fais c'que t'as envie de faire, hein.
Soulagé, il répond aux lèvres, prolongeant le baiser avant de reculer la tête et le regarder, caressant sa joue.
C'est..C'est tout ce dont j'avais besoin.
Camille m'a...Démoralisé on va dire...
Le duc ? Qu'a-t-il dit ?
Que je l'avais fais exprès...Pour..Pour attirer l'attention.. Et ce genre de chose...
Il hausse les épaules et vient chercher le réconfort et la chaleur du corps de l'Ours.
Que tu avais fait exprès de te noyer ? Mais quel con !
Il s'éloigne de quelques pas rageurs, mains dans les poches.
Que t'aies besoin d'attention, c'est un fait. Mais dire qu'tu fais exprès de mourir... Mais quel con ! Encore plus con que sa dinde frigide de femme. Elle au moins elle a servi à quelque chose hier !
Le petit vacille et hoche la tête, le regardant.
Que je voulais attirer l'attention..Oui..
Mais..Qu'est ce qu'elle t'a fait Lallie pour que tu la déteste à ce point ?
Il sourit, enfin. Trouve un coin d'herbe à son goût et s'y assoit.
Je ne la déteste pas. Je la trouve juste... Froide, et arrogante. Isaure, dix fois pire. Je ne pensais pas cela possible.
Tu viens ?
Il s'approche, le rejoint sans se faire prier après avoir prit le panier pour venir poser son séant à côté de celui de son aîné.
'Fin il faut avouer que Isaure en tient une couche..
Il renifle amusé et s'exclame.
C'que tu sens bon !
T'es con ! J'ai juste pris un bain avec du savon !
Un sourire amusé vient éclairer le visage.
As tu toujours froid ?
La tête est secouée de gauche à droite, amusé.
T'imagine même pas combien cette odeur me fait de l'effet.
Et t'as déjà demandé...
Visiblement, Jörgen évite la question.
Tu as mangé ? Tu as faim ?
J'ai déjà d'mandé, mais j'attends toujours la réponse. Faut-il que j'demande une troisième fois ?
Il esquisse une moue, tête baissée.
J'me les gêle..
Chemise passe par dessus tête, et le torse s'offre.
Viens là.
Là, dos contre moi, entre mes bras, peau d'ours te réchauffera.
Sans se faire prier, le petit s'y précipite, venant se caler entre ses jambes pour s'installer contre lui. Sourire béat aux lèvres.
J'ai de la chance...
D'être vivant ? Ouais. Si Nicolas ne t'avais pas vu...
De t'avoir...là.. Crétin...
Et d'être vivant..Oui
D'être vivant surtout.
Les bras se referment sur le corps glacé, et les lèvres se perdent à la tempe brune.
Quand tu seras réchauffé, on ira se baigner tous les deux.
Jörgen le regarde, visiblement angoissé à l'idée de toucher l'eau.
Je..Tu me laisse pas hein ? Tu ne me lâche pas ?
Et puis..J'ai des abricots...
T'en as ? Donne !
A vingt et un an, on a faim tout le temps. Surtout lorsque la faim a longtemps été un compagne du quotidien.
Et je resterais avec toi, bien sur.
Persuadé qu'il l'est de la nécessité de se confronter au plus vite à la plus grande peur. Psychologie niveau : abyssal.
Loupiot laisse échapper un rire clair et se redresse pour piocher dans le panier avec les deux mains, en sortant des abricots.
T'es sûr de vouloir aller à l'eau ?
Il pince les lèvres et lui donne les fruits, soufflant tout bas " J'ai peur..."
Je sais. C'est pour cela qu'on ira tout à l'heure, même pas longtemps. Pas longtemps, de toutes façons tu aurais trop froid.
Il saisit un abricot, y croque, savourant l'acidité sucrée, le soleil et le goût de l'été éclatant aux papilles.
Je resterais avec toi tout le temps. Je pense juste que si tu attends pour y retourner, t'y retourneras jamais. Alors que t'es bon nageur. T'as juste été imprudent, Poulet.
Il le regarde déguster son abricot, tête tournée vers lui tandis qu'il la hoche.
Oui... Tu as sûrement raison... Au moins grâce à moi on ne prend pas le bateau...
Archibald échappe un rire sans joie.
Qu'importe le bateau. J'suis content de rentrer à Périgueux. J'ai à faire là bas.
Un geste vigoureux envoie le noyau d'abricot valser au delà du ruisseau qui court en bas de la clairière, et bras se referment sur l'adolescent.
Loupiot niche sa tête contre le torse et le cou, respirant doucement.
Qu'est ce que tu dois y faire ?
Vivre, Jörgen.
Enfin m'installer, tout ça.
Une main relève les boucles brunes, pour de l'index caresser la nuque.
Là bas... Tout ça.. Nous.. Ce sera fini ?
Il frissonne sous le doigt, espérant que l'Archichou lui dise que non.
Cela sera. J'en sais rien en fait, t'as d'ces questions !
La bouche remplace l'index, le nez se fiche sous l'oreille, et yeux clos, il hume. Puis reprend, dans un murmure grave :
Tu auras beaucoup plus de travail pour Nicolas. Tu dormiras chez lui et moi chez moi. Mais je suis certain qu'il y a aussi des coins pour se baigner.
Il n'ose même pas penser au fait qu'il aura aussi une petite piaule à lui. Non. Mieux vaut éviter de penser à ça.
Il gronde doucement sous la bouche, souriant.
J'aime ça...J'aime ce qu'on a...Nos moments...Nos nuits..Tes bras.. Ta présence... Et je ne veux pas perdre ça...
Archibald croque la nuque, un peu trop sèchement.
Cesse donc d'anticiper les emmerdes. On y est pas. Reste là avec moi au lieu d'aller en pensée au devant de ce qui nous attend !
Bouche baise la morsure, conscient d'y avoir été un peu fort.
La nuque est mordue et Loupiot surprit, gémit, se tortillant et réagissant au niveau d'en bas, peu habitué, il rougit, mal à l'aise.
Par...Pardon...
Non, c'moi. Désolé.
Il relève le nez, suit du bout du doigt l'empreinte carnassière, qui ne restera pas longtemps. Puis se penche à nouveau et la baise, avant d'accoler le menton à l'épaule.
C'est juste... J'ai appris à ne pas trop penser au lendemain. Et là, vraiment, j'ai pas envie d'anticiper alors lorsque tu l'fais... je m'agace vite. Scuse moi.
Non..Je m'excusais pour le fait d'anticiper... J'ai juste peur de perdre tout ça...De te perdre...
La morsure...C'était plutôt agréable...
Il rougit en ajoutant ça, se tortillant encore, ne frissonnant plus de froid à présent.
Oh. Euh. Je... Bon.
Voilà. C'était tout ce qui parvenait à sortir, là tout de suite. Parc que le pincement au ventre qui avait suivi cet aveu lui fait monter le rouge aux joues, jouer de la pomme d'adam, déglutition difficile.
Fourmillement familier dans le bas du ventre, il se mord la lèvre, et lutte, un moment.
Ce qu'il lui faudrait c'est... Un bon bain glacé. Voilà.
Euh... Je... Tu te sens prêt à te baigner ?
Le gamin dans le même état n'ose plus bouger, hochant seulement la tête.
Je le serais jamais..Mais...Si..Si tu veux..
Allons y.
Il plonge une main aux boucles, une dernière fois, tire la jeune crinière vers l'arrière, et embrasse la bouche, rapidement. Onyx rassurants.
Puis il se dégage et enfile à nouveau sa chemise, se levant finalement.
Il savoure le baiser, grondant alors qu'il se redresse, braies déformés et gêné, choppant le panier pour cacher ce qu'il peut.
Je te suis...
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Ils partirent donc, pour rejoindre la jolie plage de galets qu'ils connaissaient de mieux en mieux.
Ils ne se doutaient pas qu'ils allaient y trouver une ambiance chaude comme une baraque à frite et tendue comme un string.
Ni qu'ils allaient y vivre une baignade digne du char "mousse et tee shirt mouillé" de la GayPride.
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Ils partirent donc, pour rejoindre la jolie plage de galets qu'ils connaissaient de mieux en mieux.
Ils ne se doutaient pas qu'ils allaient y trouver une ambiance chaude comme une baraque à frite et tendue comme un string.
Ni qu'ils allaient y vivre une baignade digne du char "mousse et tee shirt mouillé" de la GayPride.
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