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[RP] Homo Erectus

Archibald_ravier
[Lendemain soir]


Move a little closer babe
Move real close
So close that a part of me is you

And move a little slower babe
Move real slow
So slow that there s nothing
Left to do



Archibald pousse la porte et se laisse choir sur le lit, se cognant la tête sur le montant de bois. Pousse un juron, et frotte vigoureusement.
Jörgen, lui, suit derrière et début de rituel, il ferme la porte à clef avant de rejoindre le brun pendant la rencontre du bois et de la tête, il grimace.

- Ça va ?

Archibald ricane.
- Ouais. J'suis juste un boulet, c'tout. Mais ça va oui.
Du bout du pied, il retire une chausse, puis l'autre, avant de glisser les pieds sous les couvertures, s'adossant à la tête de lit.
- Viens là.
Il tapote la place près de lui.

Jörgen soupire et soulagé, s'approche, se débarrassant des chausses pour venir prendre place contre le barbu. Il l'observe un peu, pose la main contre le front.
C'est chaud, il ne dit rien et espère simplement que cette grippe passera rapidement.
Bras ainé enlace le corps jeune, et main plonge aux boucles, attirant la tête au creux de son épaule. Les doigts massent le crâne, délicatement.
- Dis moi, maintenant.

L'adolescent ne se fait pas prier et se niche contre Archibald, un bras venant enlacer le torse pendant que les yeux se ferment.
- Quoi donc ?
- De quoi tu as peur.
La main cajole toujours, délicatement, sous les boucles. L'autre vient se poser sur le bras qui l'enlace.
- Je sais que t'as besoin de beaucoup parler pour comprendre. J'ai pas l'habitude, mais j'vais m'y faire. Alors dis moi. Tout.
- J'ai peur de tout.
La main agrippe le tissu, s'y accroche comme à une bouée. Les yeux sont fermés et heureusement pour lui parce qu'Archichou vient viser en plein dans son cœur.
- J'ai peur qu'un matin tu te réveille et que tu te dise que je suis trop jeune, trop enfantin. J'ai peur que tu ne veuille plus de moi. J'ai peur que celui que tu aime revienne et que je te perde une nouvelle fois, mais définitivement.
Il inspire.
- J'ai peur de tout.. J'ose pas tellement de toucher parce que je ne sais si t'es prêt, si je peux, si je fais bien.

Archibald ferme les yeux, lui aussi. Sent déferler les émotions sur lui, comme une vague, vous savez ? Celle qui est plus puissante qu'on ne l'avait imaginée, et qui nous fait chuter au lieu de se contenter de nous bousculer un peu.
Inspirer. Expirer. Prendre les choses dans l'ordre. Voyons. Commencer par décrisper cette main, et y entrelacer ses doigts. Délicatement. Voilà.

- Tu ne me perdras pas. Même s'il revient dans ma vie. Je suis incapable de te rayer d'un trait, même pour lui.

Let's forget the way
That brought us here
With you like this
I could dance for another year

So move a little closer babe
Move real close
So close that a part of me is you

There s no more
Room to fight


Il lève les mains entrelacées, baise le bout des doigts.

- Et tu peux me toucher autant que tu veux. Si quelque chose ne me plait pas, je t'arrêterais. Tant que je n'ai pas dis non, considère que c'est oui.

La tête bascule lentement d'avant en arrière, il comprend, serre légèrement les doigts, l'autre homme c'est la personne que le petit occulte. Et là, le fait d'en avoir parlé aujourd'hui...
Evidemment Jörgen s'était demandé si le barbu n'était pas parti le retrouver, et le fait de voir Archibald la veille avait effacé ces pensées, et toutes les autres.

- Je comprend pas trop pourquoi, mais d'accord.. Ça me va.

Les mains entrelacées sont levées et il écoute.

- J'ai jamais touché personne d'autre que moi, et je ne sais que ce qu'on a bien voulu me dire. Et puis les seules personnes que je prend dans mes bras, réellement, y'a que toi et Méli et elle... Bah c'est une femme.

Avant d'ajouter.

- C'est la seule que j'pourrais toucher, mais je n'en ai pas envie, j'peux pas.

- Qu'importe ce que tu sais. Ou crois savoir.
Il dénoue les doigts, et du bout des siens, caresse le bras.
- L'important c'est de faire ce dont tu as envie, non ?
Léger sourire fend la barbe, et il reprend, caressant toujours.
- Jamais j'aurais pensé faire... ce que je t'ai fait hier. Et pourtant, hier j'ai eu envie. Juste... parce que c'est toi, j'pense.
Yeux restent clos. Il ne prononcera pas les mots, mais en son for intérieur, il est bien obligé d'admettre qu'il ne cesse de tourner autour du pot. Terrifié.

La caboche bouclée glisse de l'épaule jusqu'au cou et vient s'y nicher, lippes contre la peau, nez au creux.
- Oui... Tu as raison.
Et là, Poulet retient le "Comme toujours".
- Je vois pas ce que j'ai qui peut te faire changer d'avis ainsi mais... J'en suis heureux.
Avant de souffler contre la peau, tout bas.
- J'ai bien trop mal quand t'es loin.

- Je suis désolé. Ça va tellement vite. C'est tellement... puissant... Ça me fout la frousse à moi aussi, c'tout.
Il frissonne, et arque un peu le cou, sous la bouche qui s'y aventure.
- C'est... J'voulais pas te faire mal. Je pensais juste que trois jours loin de toi suffiraient à t'faire passer à autre chose. Je me suis trompé. Je me suis jamais autant trompé, j'crois bien.
- Je suis désolé aussi... J'essaye de pas me précipiter... Et je sais que je l'ai fait dans ma dernière lettre... Mais..Tu le dis toi même.. C'est puissant.
La bouche s'aventure un peu plus, embrasse, goûte, mordille.
- Je sais que c'était pas volontaire, c'est même la seule chose dont j'étais totalement sûr, c'est pour ça que je peux pas t'en vouloir.
- Mais... Pourquoi veux tu tant que je passe à autre chose ?
- Parce que c'est rassurant, j'crois. Confortable. Pour moi j'veux dire. C'est plus facile de me dire que c'était rien qu'un jeune homme un peu trop bouillonnant plutôt que quelque chose de vrai, que d'l'inconnu dans lequel il faut sauter.
Il frémit et se tend sous les baisers, la main se crispe un peu sous les boucles.
- Maintenant je ne veux plus que tu passes à autre chose.

Oser ? Alors il ose. Poulet se redresse et vient se caler à califourchon sur le barbu.Il ne l'écrase pas, ses jambes de chaque côtés des siennes, il vient le regarder en face, joues rosées, petit sourire.

- J'veux pas passer à autre chose. Je te veux et tu vas devoir t'y habituer... C'est toi que je veux Archibald, pas le premier inconnu qui passera les portes de la taverne.

Oh. Mon. Dieu.Voilà l'Archibald qui hyperventile. Il devrait s'y faire pourtant aux grandes déclarations du garçon. Pourtant, à chaque fois il est comme cueilli à froid. Puis à chaud. Froid.
Ou alors, c'est qu'il a encore de la fièvre. Oui, voilà, ça doit être ça.Sourire s'étire en réponse, et une main se tend, index se faufile sous la chemise et caresse lentement le liseré dont il connait déjà la tracé, du nombril à là, tout en bas, sous les braies.

Et là, le silence lui convient, Jörgen n'attend pas de réponse. Des deux, ce sera toujours lui qui écrirait les lettres d'amour, et ça lui va.
Les lippes s'étirent pour répondre à son sourire et le souffle se coupe lorsque le doigt s'insinue, le vert vient chercher l'onyx. S'y noyer. Là, c'est pas mal non ? Toujours mieux que les eaux bretonnes.Alors il se penche, et pose sa bouche sur celle tant désirée.


Langue darde, pointe à la recherche de l'autre, tandis qu'une main s'insinue dans le dos, sous le tissu. La seconde retrouve sa place familière, à la nuque, juste là.
Souffles s'enlacent.
Palpitant s'emballe. Onyx rivés au vert.
Les langues se rejoignent et, torse contre torse, les corps s'épousent et la dextre de Jörgen explore, glisse du torse, en passant par la gorge, la nuque et puis les cheveux. Là, contre le brun, contre cet homme il est bien, il est complet, la moitié qu'avait emporté Archibald en fuyant lui est rendue et il tire légèrement, dévorerait presque.
Archibald tire sur la chemise, grondant doucement :

Donne moi ta peau, tu veux ?


Cause you and i
We came too tight

So move a little slower babe
Move real slow
So slow that there s nothing
Left to do

Move a little closer babe
Move real close
So close that part of me
Is you

L'un des bras se lève tandis que le Poulet s'écarte et tire sur le tissu pour retirer la chemise, un poignet en moins, c'est pas très pratique et là il s'en rend compte.
Se débattant avec, il finit par réussir à la retirer avant de souffler, essouflé par l'effort.

- Tout ce que tu voudras.

Sourire archibaldien s'étire, et mains se font baladeuses, explorant la peau. Une caresse ici, un trait à l'ongle là, un léger pincement ailleurs.

- J'ai déjà tout ce que j'veux, là...

Il se redresse, courbé pour embrasser la poitrine, le ventre, avant de se laisser retomber sur les oreillers. Découvrant qu'il se plait à être ainsi prisonnier.
L'adolescent réagit sous chacune de ses explorations, un petit rire, lorsque ça chatouille, un frisson, un tressaillement lorsque la douleur vient se mêler au plaisir.
La main remonte dans les cheveux, suivant les baisers, caressante.
Et puis il le regarde s'allonger en arrière, sourire ornant les lippes alors qu'il reste un moment sous ses yeux comme ça. Et puis il se penche, venant capturer les lèvres une nouvelle fois, presque allongé sur lui.
Bras enlacent, Archibald l'attire tout contre lui, mains baladant dans le dos, traçant arabesques et sillons du bout des ongles, glissent tout en bas, jusqu'à se refermer sur le fessier, par dessus le tissu des braies.

- J'aime bien quand tu es là.

Jörgen se colore à nouveau de rouge pendant qu'il s'allonge sur lui, la main au poignet bandé venant contre les cheveux pour ne plus bouger tandis que l'autre découvre la nuque, derrière l'oreille, les épaules, les clavicules.

- Je bougerais plus jamais de là.

Sourire. Rire. Mouvement du bassin, pour le faire remuer.

- T'es sur ?
- Certain. Les mouvements le font rire et réagir, il s'accroche un peu.

Tête tourne et lippes barbues cherche de la peau à embrasser. Tiens. Là. Une épaule, voilà, parfait. Quenottes mordillent.
- Je garde ma chemise, alors ?
La peau attrape la chair de poule lorsque les dents viennent à la rencontre et c'est un adolescent qui réagit.
- Non ! Non ! A poil !
Archibald se redresse alors, maintenant le jeune corps contre le sien, et s'assoit dans le lit, avant de passer chemise par dessus tête.
- Tout à poil ?
Le menton opine, il observe le torse sous ses yeux et y plonge le nez, rosissant.
- Tout.
- Toi aussi, alors !
Longues mains défont déjà les boucles de ceinture, la sienne et celle du poussin, avide et précautionneux, avant de se tortiller pour faire glisser le tissu à ses pieds. Élégant.
Rire s'élève encore et le poulet fait glisser les braies en même temps, soulève un genoux, puis l'autre, et fini enfin par se débarrasser du tissu.

- Alors Archi, un poulet à poil contre toi, sur toi, ça fait quoi ?
Regard noir glisse vers le bas, là où les bassins se rejoignent, et sourire s'étire.
- On dirait bien que ça fait bander, poussin.

Poussin lui vole un baiser, rosissant encore un peu.

- J'aime bien.
- Tant mieux. Il replie un bras, le cale sous sa nuque, et de l'autre effleure le genou nu près de sa main. Et l'observe.

Jörgen le détaille, du front au bas ventre, en passant par les yeux, la bouche, une oreille, une clavicule, un téton, le nombril avant de lever les yeux vers lui, sourcils arqués.
Archibald tressaille et se retient de se tortiller, résolu à ne rien guider et à laisser l'amant faire ce qu'il veut.

- Oui ?
- Rien, je t'observe. T'es beau.

C'est un sourire fier qui lui répond,menton levé.
- Ouai, j'sais.

Archibald caresse toujours le genou, remontant vers l'intérieur de la cuisse, amusé.
- Beau ET prétentieux donc. Ptit poulet.

Poulet sourit et se penche sur le torse, embrassant et mordillant avant de cette fois, prendre le temps de le marquer dans l'intimité de la chambre.
- Avoue que t'aime ça...
L'éphèbe l'observe un peu, suit des doigts le nouveau suçon avant de glisser jusqu'à la chair palpitante en une douce caresse.
Archibald frémit, tressaille, et geint. A-t-il vraiment besoin de confirmer qu'il se sent bien ?
Sourire s'étire, et main s'égare aux boucles.

- J'adore.

Il rajouterait bien que c'est la première fois qu'on le possède ainsi et qu'il aime ça, mais il est trop concentré sur la main qui le touche là pour aligner trois mots cohérents.
L'adolescent sourit, fier et s'enhardit, la main caresse, enserre et parcourt pendant qu'il baise le torse, appuie doucement sur la marque soufflant.

- Tu vois... Mien...

Il sourit et peu à peu se prête au jeu des amants, fiévreux et désireux. Il tente de répéter ce que le barbu lui a fait la veille, il embrasse, goûte et caresse, peu à peu, timidement d'abord jusqu'à s'y faire et oser. La seconde main, elle, agrippe une cuisse, la caresse du bout des doigts.
Et Jörgen continua ainsi, y prenant goût jusqu'à pousser son amant jusqu'à l'inavouable.

And move a little slower babe
Move real slow
So slow that there's nothing
Left to do

So move a little slower babe
Move real slow


_____
Rapproche toi un peu bébé/ Viens tout près/ Si près qu'une part de moi, c'est toi
Alors viens plus lentement bébé/Viens lentement/Si lentement qu'il ne reste/Plus rien à faire
Oublions pourquoi/Nous en sommes là/Avec toi comme ça/Je pourrais danser encore toute une année
Alors rapproche toi un peu bébé/Viens tout près/Si près qu'une part de moi, c'est toi
Il n'y a plus /la place de se battre
Car toi et moi/Sommes si proches
Alors viens plus lentement bébé/Viens lentement/Si lentement qu'il ne reste/Plus rien à faire
Rapproche toi un peu bébé/Viens tout près/Si près qu'une part de moi, c'est toi
Et viens plus lentement bébé/Viens lentement/Si lentement qu'il ne reste/Plus rien à faire
Alors viens plus lentement bébé/Viens lentement

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Archibald_ravier
Jorgen sort de la taverne en grommelant et claque la porte.
Archibald: son père est mort
Alphonse tourne tête vers Archibald.
Alphonse : Oh Dieu.
Alphonse : Courrez lui donc après.
Kasia : Vas y Archibald
Alphonse : Il a besoin de compagnie à n'en pas douter.
Don : Oui.
Archibald opine
Archibald : je sais
Kasia : Je suis contente de t'avoir vu ce soir !
Archibald : moi aussi Kasia

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Poulet ne supportant plus la conversation qui parlait d'enfant avait fuit, poliment, emportant dans son sillage une bouteille d'alcool avant de rejoindre la chambre, buvant sur le trajet.Arrivé à la pièce, il pousse la porte, pose la bouteille et entreprend de se déshabiller.

Poussé dehors par les amis inquiets, Archibald ne tarde pas à arriver, entre et ferme la porte à clé, avant de s'y adosser.
- Tu as besoin d'aide ?
En l'entendant, Jörgen se retourne, chemise sur la tête et arque un sourcil.
- Pour ?
- Te déshabiller, poussin. Tu n'avais pas l'air de marcher très droit, déjà...
Le barbu traverse la chambre en deux enjambées et saisit la bouteille pour aller la déposer sur un guéridon, plus loin, avant de revenir vers lui.
- Laisse moi t'aider, tu veux ? T'es tout empêtré là.
Et de joindre le geste à la parole, saisissant les pans de la chemise pour aller la déposer sur un siège tout près.
Jörgen esquisse une moue en l'entendant et en le voyant poser la bouteille.
L'adolescent le regarde et hoche doucement la tête, penaud.
- Merci...
- Ben de rien.

Il envoie sa chemise sur celle de Jorgen, fait valdinguer ses chausses vers le même fauteuil, et s'agenouille, pour lui retirer les siennes et leur faire suivre le même chemin.
- Tu te couches ainsi ?
- Ain..Ainsi ou on retire les braies... C'est comme tu veux...
Il était bien plus habitué à dormir nu, mais avec Brynjar et Archibald, il avait commencé à s'habituer à dormir avec le bas couvert. Il se tient aux épaules, déjà bien alcoolisé et vacillant.
- Si j'te demande, c'est pour que tu choisisses, poussin. J'ai pas envie de te forcer la main.
- Je...Euh.. Oui..Oui...Retire...
Les grandes mains défont boucles et liens, puis se tendent pour l'aider à se relever, et ainsi laisser choir au sol le tissu. Il le garde contre lui, enlacé. Hume la peau, sans oser trop le toucher. Et finit par murmurer :
- Ça va aller ? Viens te coucher...
L'adolescent s'agrippe, enlaçant le torse de son aîné, pendant qu'il enfouit le museau tout contre, inspirant de tout son possible pour pas craquer.
- Tout va bien... Tout est parfait Archi...
- Menteur.

Sourire triste orne un instant le visage barbu, avant que ce dernier ne repousse l'adolescent sous les draps. Braies retirées, il se faufile contre le corps alcoolisé et le prend dans ses bras.
- T'sais que tu te sentirais mieux si tu chialais un bon coup ?
- Je sais que je mens....
Il s'installe sous les draps avant de se caler dans les bras, venant même s'allonger sur lui, avide de son contact.
- Je veux pas pleurer Archi... Pas... Je veux pas...
- Comme tu veux.
Il l'accueille contre lui, plonge une main aux boucles brunes, masse le crâne tandis que Sénestre se perd au creux des reins.
Oh. C'est gênant.
Il se tortille un peu, tousse, pour faire croire à une gêne respiratoire et fait glisser l'amant sur le côté, au creux de son bras. Tout contre lui, mais plus dessus, dans l'espoir de masquer l'indélicatesse de son corps, qui réagit un peu trop rapidement au contact de l'amant.
Mais l'amant en plus d'être buté, est alcoolisé, alors c'est moue aux lèvres et sourcils froncés qu'il revient à l'attaque, s'allongeant de tout son long sur le barbu.

- J'veux rester là... T'avais dis que dans la chambre on pourrait...
La voix elle, est presque plaintive alors que le vert se plante dans l'onyx, presque mécontent.
Onyx durcit et regard se plante dans le vert.

- Tu m'écrases, Jörgen. Tu m'écrases et tu me fais bander. C'est gênant.

C'est vraiment très gênant. Il se tortille un peu, dans l'espoir au moins de décoller les bassins.

- C'est plutôt flatteur de te faire bander..

Poulet redresse un peu le bassin,levant les fesses tandis que le torse reste collé contre celui plus velu.
- Après si t'as une meilleure idée.. Mais je veux être au maximum possible contre toi..
- Raaah, ne fais pas l'idiot, met toi juste un peu sur le côté. Si tu m'touches pas là, ça va passer.

Archibald esquisse un sourire, malgré lui. Il mettrait bien les deux mains sur ces fesses pointées pour les ramener vers lui. Mais il se retient, dextre reste aux boucles et sénestre aux reins.

- Mais.. C'est pas assez sur le côté... J'veux te toucher.. Je veux ton corps contre le mien.
Il ponctue la phrase d'un baiser au goût plus ou moins prononcé de vin.

Soupir archibaldien.
- Et ben reste là alors, mais fais pas ton offusqué. J'peux pas le contrôler, mais ça veut pas dire que j'vais profiter de toi et te peloter contre ton gré.
Le nez se niche sous les boucles brunes, lippes baisent une joue, l'oreille, le cou, et paupières se closent.
Essaie de dormir, poussin. Je veille.

- Si j'faisais mon offusqué, j'aurais dis quelque chose en te sentant dur comme du bois contre ma verge. Et puis j'ai confiance en toi, j'sais que tu feras jamais rien sans mon accord.
Les yeux se ferment et l'amant profite des baisers, savourant le réconfort de l'amoureux.
- J'ai pas..J'ai pas envie de dormir...

Paupières se rouvrent, un instant, et l'onyx cherche le vert, avant de replonger sous la masse des cheveux, papillonnant des baisers ici et là.
- Tu refuses de pleurer, tu refuses de dormir... Est-ce que tu veux me parler de lui ?
Peut être que comme ça, il finira par s'endormir, douleur lavée par les larmes. Peut être pas. Archibald avance à tâtons. Il n'a jamais eu de douleur aussi grande entre les bras. Il n'a jamais eu d'être aussi fragile à aimer. Et depuis trois jours qu'il est rentré, il n'a qu'une peur : se gourer.
Le vert s'accroche et le jeune reste nichée dans les bras du plus vieux, hochant doucement la tête.

- Je... Il était un grand homme.. Il était bon Archi..Et moi.. Je passais mon temps à fuguer.. La dernière fois, il voulait me donner comme page à un noble que je ne connaissais pas... Mais il était bon, très gentil, bon il m'engueulait quand je lui montrait ma queue.
Jörgen laisse échapper un léger rire, souriant au souvenir.
- Mais j'aurais aimé lui dire au revoir...

Sourire archibaldien pointe.
- Tu montrais vraiment ta queue à tout l'monde comme ça ? Tu d'vais être infernal, comme gamin. Puis tu peux lui dire au revoir, maintenant. J'suis sur que du Paradis, on entend les vivants.
La main au creux des reins pianote délicatement, et le sourire vient baiser le front, tendre.
- Oui... Il me semble que j'avais proposé à Faust de la voir aussi.. Arry l'avait vu.. Fin tout le monde...
Et là, la question de l'au revoir. Jörgen s'accroche de plus belle alors qu'il fond en larme contre Archibald, reniflant, larmoyant, plein de morve au bout d'un moment.
- Mais...Mais j'le veux..à mes côtés Archi...
- Il est à tes côtés, Jörgen. Les morts ne nous quittent jamais, tant qu'on continue de penser à eux.
Il referme les yeux. Est-ce que c'est Madeleine qui est là, juste à côté du lit, à les regarder enlacés ? Juge-t-elle ?
Non, cela ne se peut. Elle n'est pas morte. Il refuse qu'elle soit morte. Il refuse d'y penser, et se concentre sur l'amant à consoler.

- Il te quittera pas, Poussin.
- Mais... C'est pas pareil...Il...Je peux pas le toucher... Il n'est pas là...
La dextre vient agripper un flanc, cherchant encore plus le contact si c'est possible. Alors il enfouit la tête dans le cou, pleure encore, éparpillant des baisers.

- Tu... Tu me laisseras pas toi aussi hein ?
_________________
Archibald_ravier
- Plus jamais, Poussin.


Il le serre, fort. Laisse les larmes ruisseler dans son cou, sur les draps. Jamais douleur si grande n'avait tenu entre ses bras. Il ne sais pas bien quoi faire, hormis offrir le réconfort de son corps, de ses bras. De le serrer, là, et d'accueillir les larmes, comme pour en prendre sa part. Et s'il grimace lorsque la main agrippe sa peau, il ne dit rien. Demain, il constatera peut être un bleu, ou cinq marques d'ongles courts. Qu'importe, si Jörgen va mieux.

C'est tout mouillé de partout, serré comme un saucisson, que Jörgen lâche tout bas.
- Merci d'être...Là.. Je t'aime Archibald..
Il le dit parce que malgré la douleur et son cœur qui part en lambeau, ça, ça reste et dans les bras de l'Archichou, il ne s'est jamais senti aussi bien nul part. Ni même jamais avant son être se remplissait autant de joie à la simple vue d'une personne.
- Je sais.
Arrêtez tout ! Archibald n'a pas le Falcon Millenium aussi gros qu'Harrison, et Jörgen n'a pas d'aussi jolis macarons que Carrie, mais ils sont presque aussi choupinous, si l'on oublie la morve qui coule du nez de l'un dans le cou de l'autre, non ? Ok, non.
Il ne relâche pas l'étreinte, mais il les fait rouler sur les côté. C'est que ça finit par peser sur le poitrail, un adolescent sanglotant.
Il baise les joues mouillées, la ligne de la mâchoire, une pommette rougie. Ne dit rien d'autre, parce qu'il n'y a plus rien à dire, parce que les serments, ça se brise, et qu'il ne fait plus que les promesses qu'il est certain de pouvoir tenir. Parce qu'il ne sait pas comment sera leur avenir.
Il est là. Il se contente d'être là.

Je sais... Il lui répond "je sais". C'était clairement pas ce qu'attendais l'adolescent, mais il s'en contente, il a juste besoin d'entendre sa voix.
Il se laisse rouler et offre le visage tout morveux, savourant les baisers. La main relâche le flanc et doucement, l'effleure, le caresse.
Et dans un élan de romantisme, poulet renifle fort, pour éviter d'en mettre partout et dépose un baiser sur les lèvres voisines.

Archibald répond au baiser mouillé, et finit par sourire, amusé.
- T'es sur que tu veux pas dormir, poussin ?
- T'as... T'as sommeil ? Tu veux que je te laisse ?
Il se refuse à dormir parce qu'il est certain de cauchemarder cette nuit.
- Non !
Il le serre plus fort. Il a sommeil, oui. Mais il ne dormira pas, il passera la nuit à tenir les cauchemars au loin. A pleurer un mort qu'il ne connait pas, pour éviter de penser aux siens.
Et il embrasse. Il embrasse fort, durement, il embrasse avec envie et il embrasse pour repousser la mort. Il embrasse parce qu'ils sont vivants. La dextre s'emmêle aux boucles, tire, caresse, et tire encore, vers l'arrière, pour libérer la gorge qu'il va lécher, le creux de l'épaule qu'il mord, délicatement, avant de prendre à nouveau la bouche, éperdument. Ta gueule, la mort. Nous, on est vivants.

Non ? Non.
Le baiser est partagé, puissant et envieux, la main remonte dans la nuque et s'y tient, caresse doucement sans venir y faire jouer les ongles. Gamin frémit, soupire et s'offre, penche la tête en arrière, suivant le mouvement. Il gronde lorsqu'il sent la bouche. Il est en deuil, mais le corps lui, réagit. Même le plus fou serait obligé de réagir, ne serait ce qu'en regardant l'Archibandant, mais avoir ses baisers, sa langue, tout. Ça, il l'a. Et il en est reconnaissant. Il embrasse encore, comme si sa vie en dépendait.

Pantelant, essoufflé, Archibald se détache, cherche le vert, et roule, d'un quart de tour, plaquant l'amant au lit, senestre rejoignant dextre aux boucles brunes. Bouche avide se fait plus délicate, presque interrogatrice. Esquisse la ligne de la mâchoire, déguste le creux du cou, pince le lobe d'une oreille. Se retient de dévorer, encore. Attend permission d'aller explorer des rivages plus brûlants.
L'adolescent geint, doucement et reprend son souffle le temps qu'Archibald vienne au dessus, il est bien là, coincé. La main droite vient se perdre dans le dos, là, accroche une omoplate, puis suit la colonne jusqu'à s'arrêter dans le creux des reins, effleure une fesse et remonte tout aussi vite. Il frissonne, halète et finalement, donne la permission, vert venant acquiescer au noir.
Sourire vorace éclaire le visage barbu. Il plonge. Creux du cou, clavicule. Dieu, ces clavicules ! Il soupire. Les mains quittent les cheveux, explorent après la bouche. Une épaule. Une pince une cime, doucement, quand les lippes sucent l'autre. Effleurer le flanc, explorer, prendre son temps. Longtemps.
Bouche suit le chemin tracé par les mains, embrassent et cajolent, dévorent et dégustent. Longtemps.
Il prend le temps. Bâtit des murs infranchissables autour du lit. Là, la mort de passera pas. Entourés de murailles de désir où viendront cogner les soupirs, le lit devient forteresse, refuge.

Archibald fait partie de ses personnes qui, même dans la souffrance arrivent à le faire sourire, pire, il arrache des gémissements à son amant.
Le corps réagit toujours, le ventre se rentre par moment, ondule à d'autres, la peau couverte de chair de poule, il sourit, il est bien là. Il gémit, ça fait du bien ça. Et le cœur lui, palpite, s'envole. Et là, les papillons.

Minutes s'égrainent et s'allongent, peaux luisent de sueur, rougissent et se frottent, et Archibald, de la bouche, s'applique à tenir la mort à distance. La petite mort vaincra, apportera l'alanguissement nécessaire au sommeil. Il veillera à tenir éloigné les cauchemars, toute la nuit. Chaque réveil sera bercé de baisers, chaque sursaut apaisé de caresses. Matin les trouvera entrelacés, fatigués, et si l'aube prendra Jörgen dans les filets du sommeil, elle poussera Archibald hors du lit, à la recherche du petit déjeuner, qu'il laissera auprès du lit à l'amant endormi.
_________________
Alphonse_tabouret
Citation:


Alphonse. Je n'arrive pas à dormir. Quand je te regarde à l'abandon, comme une feuille mouvante sur une plage calme, quand je te vois ainsi, couché et endormi, j'ai de furieuses pensées semées de ta main. Que m'as-tu fait, Alphonse Tabouret, pour que d'une seule vision, mes pensées se voilent d'une ferveur qui ferait honte à Dieu? Est-ce mal, est-ce bien, voilà que toutes ces questions m'assaillent, comme tu m'assailles en songe, de folies pécheresses.

En voilà assez pour aujourd'hui, me dit ma raison, mais il me prend une diabolique curiosité de voir jusqu'où va mon pouvoir de résistance, une cruelle volupté m'empoigne de me sentir trembler sous le couperet de tes dents, dont mon épaule porte si vive l'empreinte. De me voir plier et d'entendre enfin tes gémissements mêlés à mes plaintes, jusqu'à ce que je demande grâce. Il n'est pas pie de songer à tout cela, lorsqu'un homme est couché dans mon lit. Il n'est pas pie, de vouloir te réveiller. Et je sens que je suis bon à passer aux fers, à brûler en enfer, car Alphonse je le sais, l'amour que je te témoigne est un culte.

Un culte odieux, et dépravé, tu me mets à genoux et je ne regarde plus que toi. Je me moque des femmes, d'où qu’elles viennent, je m'en méfie, et d'autant plus quand comme hier tu me le recommandes. Quand tu me glisses ces mots, je veux parler ta langue, en te donnant la mienne. J'ai des pensées sévères, à l'égard de celles qui m'adorent ou m'observent, pour tenter de deviner ma faiblesse. Je redoute leur curiosité.

Je fais une prière, quand Petit Vésone sera bâtit, nous y convierons des garçons pour peupler nos lits, je ne veux que des garçons pour me servir, pas de femelles dont les parfums sont trop lourds et les torses trop ronds. Et qu'y puis-je? Donnez-moi une femme assez franche pour me dire : “Je suis une Mahaut d'Artois, une Messaline” et, cette femme, je l'adorerai.

J'ai en tête tes mots qui tournent, en boucles, et sur mes poignets, à ton image des souvenirs de cuir.
"Je voudrais que tu sois débordé de mains et de bouches, qu'elles s'accaparent ta queue, ta bouche, ta peau... Tout, elles auraient droit à tout tant que moi, je t'empale les reins... Une chambre à Paris, pas la nôtre... Une anonyme... Toi, moi, et l'envie d'un autre qui n'aura jamais le droit de nous toucher..."

Alphonse. Je n'arrive pas à dormir
.





Un homme est un homme, mais qu’arrive-t-il lorsque l’émotion et l’âme ne laissent aucune trace sur un visage ?
... eh bien il ne reste que le corps, avec ses besoins et ses désirs.
J’avais déjà vu de tels visages dans les salles d’hôpitaux psychiatriques subventionnés par l’Etat,
des gueules qui ne vivent que pour bouffer chier et se masturber…
Les garçons sauvages , W.S Burroughs





Citation:

Mon autel est fait de larges anémones, bouquets empierrés qui se bercent de courants, posent à ma lèvre l’éternelle indolence des dieux oubliés, et c’est ta voix qui m’en a fait descendre, tes pas qui m’en ont éloigné, ta main qui m’a repêché des eaux troubles où je régnais, lointain, figé, automate.
J’ai posé mon empreinte à des mondes entiers, de laideurs, de mensonges, et pourtant aux miettes d’argile que sèment mes sabots sur les sols rigoureux, je marche dans tes pas ; tu m’as animé et j’en ai oublié mes mornes landes ensablées, mes augustes devoirs, la pegmatite de mon cœur. Loin de la mer et d’errantes murènes, je suis devenu à ton image, garçon, faits de mâles amours, de violentes passions, et rien ici n’existe que ta main à mon front, tes doigts à mes lèvres et ton pied venant fouiller entre mes jambes pour en bercer ma queue.
Là, le voilà ton Dieu, regarde le à genoux devant toi, lacéré de désirs, vitrifié de bleu, de noir, de blanc au point des condensations, portant chacun de tes hématomes en savantes couronnes. Ton amour m’a fait Homme, tes appétits me font Dieu, et j’oscille de pouvoir en servitude avec la fervente dévotion de ceux qui vivent.
Aujourd’hui ma langue lèche tes pieds, demain, Homme Dressé, ce sont les miens que tu mettras en bouche.

Nous sommes des garçons sauvages, impitoyables odyssées faite de chairs et d’envies. Je t’offrirai le stupre, l’obscène, les harmoniques dépravations, et cela suffira à peine à apaiser ta soif ; à mon œil tu seras dévoré, à mon souffle tu seras suspendu, et nous baiserons dans nos lits tous les fils que nous n’aurons pas.

Entends-tu ? Moi, je n’entends que lui.
Mon cœur bat, frappe, labelle chaque veine et partout, c’est ton nom que l’on chuchote et que l’on crie.

Je ne veux pas dormir si toi, tu ne dors pas ; nos rêves se bâtissent à deux.
Réveille-moi.


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Archibald_ravier
Dimanche est soir de départs. Veille de solitude. Complexité des relations entre ces garçons exacerbe les nerfs. Agace les cœurs. Page enlacé à son évêque fait voir rouge au barbu. Barbu rentre dedans s'applique à faire rougir demoiselle en partance vers la Bretagne. Vengeance. C'est mal. Il le sait. Il s'en fout. Il enrage. Il se justifie, intérieurement. Il l'a dit plusieurs fois à l'amant : conserver sa façade de gros lourdingue de la drague avec les filles, ça les protège.
Alors pourquoi ? Pourquoi fallait-il que Jörgen casse cette maigre protection en s'agaçant aussi ostensiblement ?
C'est décidé, il faut rentrer.
Archibald n'a pas décroché un mot sur le trajet, lâchant la main de l'amant dans la rue, et marchant à grands pas, mâchoires serrées. Il ouvre la porte de sa chambre à la volée, et se tourne vers Jorgen dès que celui ci a refermé.


Je ne veux pas que tu me fasses des scènes comme ça, putain !


L'adolescent suit, silencieux. Là de suite, il voudrait pleurer, mais il prend sur lui.
Alors t'as le droit de m'en faire toi ?
J'en ai pas fait ! Je me suis tiré pour pas en faire, je suis revenu quand j'étais calmé.

Archibald est de mauvaise foi, donc, surtout.
Ah oui ? t'as rien fait ? Et moi j'suis une femme peut-être ?
Jörgen fronce les sourcils, touché.
Comment ça, t'es une femme ?
Il redescend d'un ton, perplexe.
C'est du sarcasme...
Jörgen le regarde, retenant difficilement un sourire.
Tu fais chier, putain...
Archibald l'attrape par le devant de sa chemise et l'attire brusquement entre ses bras, plongeant une main dans les boucles et tirant vers l'arrière, onyx cherchant le vert.
Il ne parvient à retenir le couinement qui lui échappe tandis que le barbu tire sur sa chemise, la tête penche mais le vert fuit.
Tu m’énerves...
Pourquoi ?

Le regard fuyant l'angoisse plus que toute autre chose, alors les onyx cherchent, encore, à capter le vert.

Parce que tu fais la même chose mais tu m'engueule... Tu.. J'arrive même pas à être énervé.
De son poing il frappe doucement, sans force contre le torse brun, finissant par accrocher le vert au noir.

Mais... ce n'est pas la même chose d'enlacer un homme quand on aime les hommes que de faire du rentre dedans à une nana précisément pour cacher qu'on aime les hommes !
Il fatigue, accole son front à ce lui de l'amant, baisant une pommette au passage.
J'bande plus pour les femmes Jorgen, ni pour aucun homme d'ailleurs. Comment il faut que j'te le dise, qu'il n'y a qu'toi ?

L'adolescent se calme entre les bras, soupire doucement.
Mais y'a que toi que je désire, y'a que toi en moi, y'a que toi dans mon cœur. C'est pas pareil... T'as été super froid avec Faust et moi, je ne dois pas broncher ? Il se passera jamais rien avec lui...
J'sais. Mais j'ai beau savoir...

Il grogne, glisse du front au cou, à la bouche qu'il embrasse durement.
T'es à moi, poussin. J'sais que j'ai pas l'droit de penser comme ça, mais putain, t'es à moi. Je supporte pas de te voir toucher un autre homme.

Jörgen s'accroche, embrasse doucement. Ah Archibald, l'effet que t'as sur le gamin..
T'es à moi hein ? Envers et contre tous ? J'suis à toi... Seulement.. Simplement à toi.
Puis, c'est qu'il est bandant à dire ça comme ça aussi.

Archibald frissonne, enlace plus étroitement l'adolescent et le plaque brusquement au mur pour l'embrasser.
Le plus jeune gronde entre le mur et Archibald et s'accroche à la nuque, pointant la langue pour venir chercher la jumelle.
C'est brouillon, brusque, surprenant : Archibald n'a pas l'habitude de se disputer, et encore moins celle de voir sa colère retomber comme un soufflé, pour se transformer en baiser. Qu'est-ce qu'on en dit, des choses, avec un baiser ! "Pardon", susurre la langue à sa comparse. "Je suis désolé", murmure le souffle. Attend. Viens. La. Non, là. Encore. Pardon. Baiser devient vorace, et la bouche dévale le long du cou, pour se perdre sous le col de la chemise, où les lippes errent, à la recherche d'une clavicule à baiser.
La dextre jörgenne reste accrochée à la nuque et tant pis pour le poignet gauche, senestre se glisse sous la chemise et griffe un rein des ongles courts, savoure longuement le baiser lorsque tout le corps hurle " Je te veux ! Tu es à moi ! ". Il caresse, griffe un peu, gronde, et tire sur la chemise pour offrir sa peau, abandonnant la nuque.
Chemise passe par dessus sa tête dès que la main s'infiltre dessous, bazardée sur le plancher, bientôt rejointe par sa consœur, retirée sans sommation du torse de l'amant. Archibald saisit les poignets, délicatement, et les maintient au mur alors qu'il s'empare de nouveau de la bouche, du cou, des épaules, y traçant des sillons de la langue et des dents.
Doucement, le jeune corps ondule, ce n'est pas la première fois qu'Archibald le tient ainsi et déjà, l'adolescent en raffole, le bas ventre, nombril inclut bougeant de manière irrégulière au fil du souffle qui se coupe. Jörgen gronde et souffle "
Je t'en prie..." Archibald n'avait-il pas dit que le Poulet serait le premier à supplier ?
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Archibald_ravier
Sourire carnassier s'en vient orner le trogne de l'ainé, alors qu'il fait pivoter l'amant entre ses bras, sèchement mais en prenant garde à ne pas heurter le bras blessé. Menton se faufile à l'épaule, bouche à l'oreille gronde :
Tu m'en pries ?
Sénestre plaque le corps mince contre son torse, alors que dextre, de mémoire, trouve un bleu, et vicieusement, y appuie.

L'adolescent laisse faire, haletant fessier plaqué au bassin et oreille aux aguets il opine, d'abord silencieux et puis la voix rauque de désir, répète.

Je t'en prie...
Et sous le doigté qui touche un bleu, couinement s'échappe et la dextre vient trouver le mur comme soutien.
Les mains lestes du voleur défont boucles et liens, et dextre plonge prodiguer les caresses dont on le prie. Bras gauche se replie, pour garder le corps plaqué contre lui, et le bout des doigts pianote, appuyant parfois plus fermement, là où ils supposent trouver un bleu, encore. Bouche halète près de l'oreille, s'ouvre pour murmurer, se referme sans l'avoir fait. Mord la base du cou, durement. Puis la suce, y laissant une seconde marque, comme pour s'excuser.
Et il s'offre, gémissant sous les caresses qui le font se tendre, couinant sous les doigts qui viennent créer la douleur et ce souffle là... Oh.. " Je t'en prie" veut dire tant de choses.. "Caresse moi"."Prend moi". "Je suis tien". Et sous les marques, plaisir et douleur se mêlent au grand dam de l'adolescent qui s'en retrouve encore plus excité.
Chaque gémissement lui tire un sourire. Possessif. Carnassier. C'est jouissif. C'est jouissif de le sentir comme ça plier sous ses caresses, s'agiter de ses largesses. Là. Oh, oui, là, alors que ses doigts enserrent et s'appliquent, il se sent puissant. Il se sent vivant. Tellement vivant que l'amant ne pourra que constater que la roideur contre son fessier s'est effacée. Son plaisir à lui souille déjà ses braies, mais pour la première fois de sa vie, il s'en moque, trop préoccupé de la jouissance de l'amant pour se soucier de sa propre précocité. Alors, il continue à officier.
Groggy de plaisir, la senestre, elle, part en arrière agripper la nuque masculine alors que l'amant ondule encore, là, il ne fait pas attention au fait que derrière, la pression est moins forte et pourtant déjà il râle, il grogne. L'Archibald est doué, et a vite comprit, et puis, qui de mieux qu'un autre homme pour se satisfaire, lui qui connait par cœur ses propres plaisirs ? La pression est moins forte derrière et pourtant, entre les reins, la pression est à son comble. Et déjà, Jörgen retapisse le mur dans une plainte, les jambes flageolantes.
Archibald retient l'amant contre lui, parsemant la nuque et les épaules de baisers. Il cherche son souffle, lui aussi. En quelques pas hésitants, il leur fait rejoindre le lit et s'y laisse choir, entrainant l'amant avec lui. Il se tortille pour se débarrasser à son tour de ses braies, et se penche, baisant le ventre plat, léchant la sueur et le sel avant d'embrasser le bel éphèbe au coin des lèvres.


Bonne nuit, poussin.

Sans Archibald, peut-être qu'il se serait écroulé au sol, mais sans Archibald également, le jeune homme ne serait pas dans cet état, lessivé. Jamais plaisir n'avait été si fort et il se laisse entraîner jusqu'au lit, braies aux chevilles, ça n'est pas des plus pratiques, et il s'en défait rapidement avant de s'allonger avec le barbu, frissonnant sous sa bouche et sa langue, un sourire béat aux lèvres. Et c'est en rejoignant Morphée, qu'il souffle.
Bonne nuit... Amour...

D'un pincement, Archibald moucha la bougie, plongeant la pièce dans une obscurité salvatrice. Que Jörgen ne voie pas le rouge à ses joues, et la joie dans ses yeux. Il resta longuement éveillé, l'amant au creux des bras, à attendre le sommeil, cœur trop gonflé d'orgueil pour s'endormir aussi rapidement que l'adolescent.
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Kasia
[A Périgueux, quelques jours plus tôt, août]

Elle l'avait désiré violemment, sans même se rendre compte de la pente sur laquelle elle s'était laissée entraîner, de l'artifice de l'instant, du vide même de l'appétit qui l'avait saisie. Tout s'était perdu dans une bouillie informe, grisaille de culpabilité, de remord, nuage d'indifférence soudaine et de haine, de reconnaissance et de soulagement autant que de peine. Un bon gros panneau stop dans la tronche de la vie qui coule le long des doigts. Elle avait marché, évacuant les pensées, les humeurs, les tensions accumulées dans tous les muscles de l'abdomen. Sans trop savoir comment elle était arrivée jusque là ; sur le mur ; aux créneaux, face aux étoiles, le dos confronté aux lumières de la civilisation.

Pour ce soir, il ne lui restait que ses rêves, et sa main. Elle aurait souhaité que les rêves suffisent quand elle n'osait plus parier sur le moindre, de peur qu'un songe interdit ne s'invite à l'aube, d'aimer ce qu'elle ne pouvait désirer, ce qu'elle ne désirait pas, de désirer ce qu'elle n'aimait pas vraiment, pas comme on peut aimer pour rien. Et n'en retirer qu'un plaisir fugace, vite oublié, dépassé, confondu avec la poussière du sol. Par dessus tout l'angoisse de brûler encore, l'égarement, l'improbabilité de la conjonction des deux. Sa main suffirait. Et s'il en fallait un peu plus, elle se souviendrait bien de quelques leçons, des dernières nuits fauves, mais surtout la nuit serait vide ; sans rêves.


[Entre un bled et un autre, un feu de bois, à la fin août]

Un courrier attendu, qu'elle avait lu sans surprise. Elle savait. Elle répondrait, elle voulait répondre, mais se rêvait le cœur sec et la tête dure. Elle s'imagine absente et anodine, étrangère au monde, portée par le flux, le ressac. La côte n'est pas loin, l'air, salin. Le don d'un dernier soir accroche encore à ses cheveux, liseré bleu dans le sombre des cheveux, et c'est tout ce qui la raccroche ; tient à l'écart l'autre, Nicolas qu'elle a trouvé si froid, Alphonse si indifférent, Jorgen si vindicatif, Archibald si factice, tout et partie de chacun, d'aucun, altéré. Ceux là vont par deux, ils sont déjà pairs. Elle ne tient pas debout, érigée sur ses deux pieds, tangue. Le courrier tourne entre ses mains. Répondre, et ne pas dormir. Elle lira la mappemonde à l'envers.
Gendry.
Le matin, le plus jeune des deux avait eu rendez-vous à dix heures à la lice pour se battre. Le combat venait de commencer, et déjà, Jörgen se retrouvait le cul dans la poussière, Matt venait de lui faucher les genoux, se relevant, il effectua la même chose, mais visiblement, l'adolescent avait moins de force que son ami, mais profitant tout de même de la surprise - après tout, s'attendait-on à ce qu'il fasse le même geste que son adversaire ?- il attaqua, violentant le brun.
Mais Matt, reprit rapidement l'ascendant sur le Poulet, et d'un coup d'un seul, alors que Jörgen tentait d'attaquer, avec le plat de son épée, l'ami le frappa en plein dans le sternum, lui arrachant un râle de douleur. Pour sûr, l'adolescent allait en garder la trace quelques temps.
Pourtant, Jörgen avait son petit groupe de soutien, Dôn à la barrière qui criait son nom, Archibald qui était présent à le regarder. Mais une fois de plus, le jeune brun perdit son combat.
Peu de temps après, il était entrain de suivre son amant à travers les rues, une main sur le sternum qui a prit cher. Après quelques minutes de marche, les deux finissent par s'arrêter devant la nouvelle demeure d'Archibald. Jörgen l'observe à la dérobée, détaillant son visage, jusqu'à ce qu'ils entrent.
Archibald sort une clé de sa poche, et déverrouille l'entrée avant e pousser la porte. Il révèle ainsi une petite maison à pièce unique, garnie simplement de meubles fonctionnels et confortables, sans aucun ornements inutiles.


- Entre, poussin.
Jörgen entre après son autorisation, en profitant pour mieux observer maintenant que le jour est bien levé, il trouve l'endroit simple, comme Archibald. Non pas fade, mais sans fioritures.
- Merci.
Archibald place une main ferme au creux des reins de l'adolescent et le guide jusqu'à un siège, après avoir pris soin de fermer la porte à clé derrière eux.
- Assieds toi. T'as pris un mauvais coup...
Il lui sourit, tout de même touché par l'attention qu'il lui porte constamment. Il s'installe sur le siège et le regarde.
- Ça ne m'empêcherait pas d'te mettre une raclée quand même...
Archibald échappe un rire.
- là tout d'suite j'pense que j'te bats avec un bras dans l'dos poussin.
Il l'embrasse sur la tempe, et dénoue les lacets de la chemise.
- montre moi, tu veux ?
Jörgen rosit et le regarde.
- Oui mais je viens juste de me battre aussi, attend demain et je te ferais manger la poussière... Ourson.
Les lippes s'étirent en un sourire sous le baiser, avant de faire la moue.
- C'est pas grand chose Archi, j'vais bien.
- Fais pas l'enfant et montre moi.
- Mais c'est toi qui me materne là...
Il fait la moue de nouveau et retire doucement la chemise.
- Bah ça t'feras une bonne raison d'm'appeler Maman Ours !
Il grimace un sourire, et lui retire la chemise des mains, pour la balancer sur le siège d'à côté.
- Est-ce que tu respires mieux ?
- Bien maman....
L'adolescent le regarde, tend la main pour la passer dans ses cheveux.
- Si je respire fort, ça fait mal, si je prend de grandes inspirations sinon... Bah.. Je suis pas mourant.
Archibald passe une main sur la marque bleuissante.
- tu vas avoir un bleu, mais en effet, la mort m'semble remise à une date ultérieure.
Il s'agenouille devant l'adolescent, pour mieux regarder, et s'amuse de la position équivoque.
- J'suis passé chez l'herboriste chercher un baume pour les contusions c'matin avant d'aller à la lice te r'garder morfler. T'en veux ?
Il ferme les yeux sous la main, laisse faire sans tressaillir, du moins, il tente.
- Tu vois... Tu t'inquiète pour rien...
Entendant du bruit, il ouvre de nouveau les yeux et le regarde, là, entre ses cuisses. Concentration !
- J'te dois combien ? Puis en plus... Tu m'encourageais hier soir !
Archibald appuie délicatement sur l'hématome en formation, du bout de l'index.
- tu aurais préféré que je dise devant tout le monde que tu allais perdre ? J'pense vraiment que tu avais des chances de pas prendre trop cher. Tu feras mieux une autre fois, d'accord ?
Il détourne le regard, moue aux lèvres.
- Toute manière j'perd contre tous... Faust me voit déjà chevalier, mais à chaque fois je perds... Je suis nul c'est tout....
- t'es pas nul, t'as juste aucune formation, comme moi. Tu cognes au hasard.
Bouche s'en vient remplacer l'index sur l'hématome, et mains effleurent les flancs alors qu'il se redresse pour aller chercher l'onguent.
- Je vais écrire à Octave. On va aller s'entrainer même si j'deviens jamais seigneur, hein. On partira au retour de Faust et Alphonse.
- Contre toi j'perdrais aussi... J' suis incapable de te faire du mal...
Il frissonne sous les lèvres et le regarde se redresser.
- Faut attendre Méli aussi.... ça le fait pas trop qu'elle vienne pour moi et que au final bah je ne sois pas là.
- Ah. Oui. Bien sur.
Il a beau prendre sur lui, il n'arrive pas à avoir l'air indifférent.

Il farfouille dans sa besace abandonnée près de la porte d'entrée, et en extrait un petit pot de grès. S'approchant de l'amant et reprenant position entre ses genoux, il ôte le bouchon de liège et plonge index et majeur dans la pâte odorante. Puis il en tartine l'hématome, appuyant le moins possible, le devinant très douloureux.

Et la conversation s'étend, part sur l'Amie, ce qu'elle est, ce qu'elle fait ressentir. Ensemble ils se prirent à rêver de jours meilleurs, de la facilité qu'ils auraient à se retrouver, si l'un devenait prince et l'autre son garde du corps. Mais hélas, l'un est roturier, l'autre est une princesse et le premier ne veut enfermer personne dans un mariage triste. Alors rapidement, le sujet change, l'aîné ramenant les pieds du plus jeune sur terre.

Archibald plie aisément, amusé, et plante un second baiser sur la joue lisse de l'adolescent.
- Quand même, j'aimerais bien te voir sans aucun bleu nulle part, tu sais ? D'puis huit jours, j'te vois toujours abimé...
Jörgen fait la moue, grognant un peu.
- Mais... Embrasse moi...
Il pince les lèvres et regarde Archibald.
- J'suis désolé... Je vais tenter d'arrêter...
- juste tenter ? Alors j'vais tenter de t'embrasser, t'vas voir !
Il sourit, taquin, les mains à plat sur les épaules de l'adolescent.
- Mais... J'aime me battre... Enfin j'aimais.. Même si je suis nul... Me défouler... Tout évacuer, relâcher... C'est agréable...
Il le regarde, sourcils froncés, moue aux lèvres.
- Arrête de t'faire désirer...
- On va aller en Armagnac, d'accord ? Et s'entrainer. Tout ira mieux après. En attendant, cesse de chercher la merde.
Ours caresse la nuque des deux pouces, massant délicatement.
- Et dis moi c'que tu veux.
- Hier t'as dis que je cherchais pas la merde...
L'adolescent penche la tête en avant, offrant la nuque.
- Je te veux toi ...
- Cesse de chercher la bagarre en tous les cas. Laisse moi jouir de toi sans devoir faire gaffe à où t'as mal, d'temps en temps !
Le barbu se penche, glisse le nez sous les boucles, frotte sa barbe à la peau tendre et murmure, dans un grondement.
- Tu m'as. Dis moi c'que tu veux que je fasse, poussin...
- Mais.. Oui Maman...
Il grogne un peu avant de rapidement sourire au contact.
- Oh...
Oh, ça se tend. Encore. Bientôt, on pourra dire que l'adolescent est constamment en rut. L'amant lui fait toujours de l'effet, et là encore, rien qu'avec des mots ça ne manque pas.
- Embrasse moi... Prend moi...
- Je...


La suite au prochain épisode.
Archibald_ravier
Bo-boum, bo-boum, bo-boum. Palpitant s'emballe. Rouge monte aux joues. Entendez vous cogner le sang à ses tempes ?
Il n'entend plus que ça, lui. Cela tambourine si fort, si fort... Ah, il en tremble ! Les mains se crispent un peu aux épaules. Inspirer. Expirer. Là. Encore une fois. Inspirer. Expirer. Advienne que pourra. Bo-boum.Bo-boum. Bo-boum.
Dieu ! Qu'il a envie. Dieu ! Quelle responsabilité. Quel poids. Quel trésor, quelle confiance dans l'abandon de l'amant. Oh, Dieu...
L'adolescent reste silencieux, s'attendant déjà au refus. Les yeux se ferment et il ne dit rien sous les mains, attendant la parole de l'aîné.
Allez Archibald, il t'attend, il est tien, jusqu'au plus profond de ses tripes. Là. Regarde. Regarde les boucles que tu aime tant, la nuque que tu peux facilement deviner.

Oh, Dieu... Cette nuque... Archibald y plonge. Il s'en repaît. D'une main les boucles sont soulevées, pour laisser le champ libre au nez, à la bouche. Il hume. Se délecte d'un lobe, de la pointe de la langue. De la courbure du cou, du bout des dents. Le sang pulse à ses tempes, et il lutte pour ne pas se consumer trop vite. Il se souvient d'un seul conseil. Éveiller les sens de l'amant et prodiguer tant de plaisir que la douleur entre ses reins ne sera plus rien. Merci, Alphonse. Alors il prend son temps. Pour le reste, on verra bien. Il ferme les yeux. Cesse de réfléchir. De calculer. Il se casse le dos, encore un peu, courbé au dessus de l'homme qu'il aime.
Voilà, on y est. Il l'aime. Oh, merde. Il l'aime. Il l'aime. Bo-boum. Bo-boum. Bo-boum. Il laisse retomber les cheveux, remonte le long du cou, effleure une pommette du bout des lèvres, esquisse l'arc d'un sourcil, l'arrête du nez, baise une paupière. Oh, merde. Il l'aime.

Le silence. Poulet appréhende et pourtant, l'amant se fait doux, il embrasse, parcourt et l'adolescent frissonne, électrisé au seul contact de ses lèvres. Volupté est maître mot, là, contre lui. Alors doucement il se redresse, le siège les séparant trop à son goût. Il rejoint l'être aimé et vient se niché contre, glissant déjà les mains sous sa chemise. Être rejeté ? Il en a peur oui, mais là, il ne fait rien qu'ils n'ont déjà fait. L'adolescent profite déjà des sensations enchanteresses sous ses doigts, la peau parcourue, la peau aimée, la sensation en est délicieuse.
L'aîné accueille l'aimé entre ses bras. Oh, merde. Il l'aime. Cette découverte le fait frissonner. L'angoisse et l'émerveille tout à la fois. L'émeut et le terrifie.
Il suit le mouvement des mains de l'amant et passe la chemise par dessus sa tête, la laisse tomber à ses pieds, l'oublie, déjà, alors que les torses s'épousent. Et lentement, il reprend l'exploration de ce visage dont il connait chaque trait. L'index dessine la ligne de la mâchoire, s'enroule lentement autour de l'oreille, y repoussant les boucles, pour que la bouche vienne l'embrasser là, juste sous le lobe. Les dents pincent, délicatement, et se rangent sous les lippes qui errent, ça et là, de l'oreille à la tempe, de la tempe à la pommette, la joue. La bouche. Oh, Dieu ! Cette bouche ! Ces lèvres pleines. Ce souffle chaud contre le sien. Cette langue délicieuse qu'il va chercher. Bo-boum. Bo-Boum. Bo-Boum. Dieu ! Qu'il est bon de s'embrasser lentement !

De tissu, il ne leur reste que leurs braies, et les mains viennent défaire la boucle de la ceinture, plus de peau, plus de contact, il les fait glisser le long des jambes musclées de celui qui arpente. Là, un baiser sous son oreille, et les dents. Le souffle se fait plus court, il ne retient pas le sourire. Là, le menton contre le torse il sent le cœur battre. Est-ce qu'ils battent à l'unisson ? C'est fort probable. Semblables, le rythme des cœurs qui battent ensembles, de sentiments partagés, d'un accord silencieux, mais palpable. Les lèvres arpentent encore et Jörgen embrasse le torse sous ses lèvres, doucement, un baiser sur le cœur, un sur un muscle, puis entre les deux pectoraux. Et puis finalement, les lèvres se cherchent, bougent ensemble et les langues s'emmêlent, dansent tendrement. Là ? Sens-tu tout l'amour qu'ils se portent ? L'un plus secrètement que l'autre ?

Les mains fébriles débouclent et délient, et les dernières pièces de tissu tombent à leurs pieds, abandonnées, virées d'un coup de talon. Les longues mains du voleur retournent bien vite se perdre dans les boucles brunes, alors que les bouches ne se lâchent plus. Il n'hésite plus. Il se sent... Bien. Exalté. Bien. Bien. Lentement, les doigts agiles tirent les boucles vers l'arrière. Il s'offre la gorge. Du bout des dents. Du bout de la langue, il descend. Les onyx restent clos alors que les lippes errent. Dégustent. Découvrent et redécouvrent. Cette clavicule si frêle. Là, la rondeur osseuse de l'épaule. Le galbe d'un bras. Une cime. L'autre. Une ligne le long du sternum. Attention. Il y a ce bleu, là, au milieu. Il a chaud. Le ventre. Il s'agenouille. Le nombril. Un flanc, là, griffé doucement. Très doucement. De douleur, il ne sera point question maintenant. Douceur.
Les mains ont glissé le long du dos, imitant la langue, au verso. Elles s'arriment aux galbes fermes, lorsque la bouche flirte avec le bas du ventre. Il a chaud. Il est bien. Il ne pense qu'au plaisir de l'autre, a oublié le sien. Il aime ce ventre. Il aime cette cuisse, où sa langue s'égare. Il aime ces fesses, cette chute de reins, il aime ces hanches un peu trop saillantes où sa pommette vient de se cogner. Il aime ces poils bouclés. Il aime chaque odeur et chaque saveur, qu'il découvre à nouveau. Il garde les yeux fermés, met les autres sens sur le banc d'essai.
Là. Lentement, la langue goûte.
Inspirer. Expirer. Savourer.
Ouvrir les yeux.
Le regarder.

A son tour il se retrouve nu, et il regarde l'amant. Si beau. Si émouvant. Il est émouvant, à genoux devant lui. Il est émouvant dans sa douceur. Il est émouvant dans chacun de ses gestes. Jörgen est en confiance, comme toujours, là, il s'abandonne aux lèvres et aux mains. Le ravissement est là, et le ventre ondule, frissonne, la peau est couverte de chair de poule, les poils dressés. L'adolescent le regarde, fiévreux, avide de ses caresses et lorsque la langue goûte, un grondement s'échappe sous les sensations procurées. La dextre elle, vient se nicher dans la chevelure, elle caresse tendrement, pendant que les yeux restent rivés sur l'amoureux. Et lorsqu'il le regarde, là, le cœur manque un battement, puis deux, la prise sur les crins est raffermie et il lui sourit, troublé.

- Je t'aime...

Il le dit, il a besoin de le dire, là, de suite, il ne réfléchit même pas, c' est plein de sincérité, c'est vrai.


Regard noir s'éclaire. Mains de voleur s'égarent, un instant, entre les rondeurs qu'elles enserrent. Bouche abandonne sa proie alors que l'ours se relève, picore le ventre et le torse de mille baisers avant de reprendre la bouche, une main aux boucles, l'autre caressant toujours le bas des reins.

- Viens...

Archibald attire lentement l'amant jusqu'à la couche, l'y pousse, délicatement, bascule les corps, et vient le surplomber du sien. Il sourit. Avec la bouche. Avec les yeux. Il referme les onyx, retourne chercher l'odeur des cheveux. Déguster la douceur du cou. Une main s'égare bien plus bas, à griffer délicatement l'intérieur d'une cuisse. Bascule des corps, encore. Il se glisse sur le côté. Donne aux boucles son bras, en oreiller. S'offre le dos de l'amant. Doigts s'activent toujours sur le devant. Nez se niche au creux du cou. Souffle brulant. Croquer du bout des dents. La main libre abandonne lentement. Palpitant. Pulpe de l'index arabesque sur le ventre, contourne une hanche, cercle une fesse. L'empoigne, délicatement.
Le sang bat aux tempes. Il ouvre la bouche. La referme. Gronde doucement au creux de l'oreille.
Il se hisse sur le coude, les lippes cherchent la bouche, l'onyx le vert. Index s'immisce. Esquisse. Interroge. Est-ce que tu veux, encore ?

Lorsqu'il se redresse, déjà, les mains viennent reprendre possession de ce corps tant aimé, une tenant sous une fesse la cuisse, l'autre dans le dos, une omoplate probablement, là, les ongles courts accrochent un peu, les lèvres embrassent, en redemandent, encore et encore.
Et puis la couche est rejointe, Archibald est relâché. Il s'y allonge, poussé, mais aussi déjà offert. Sourire s'étire appelé par celui du brun et lorsque les yeux se referment, une main vient cueillir la nuque pour l'effleurer et déjà, ils basculent encore, roulade des corps, un bras sous la tête et les voici nichés l'un contre l'autre. Jörgen hésite, il aimerait rendre les caresses, il ne fait pas assez, Archibald y trouve-t-il du plaisir quand même ? Il réfléchit et sa verge est lâchée. La main de l'amant se fait plus aventureuse et vient jusqu'à une fesse. Et puis.. Ce grondement. Oh. Oh. Pourquoi est-ce tant plaisant ? Nouvelle interrogation vite étouffée par les bouches qui se trouvent, le vert qui s'accroche encore, ne le quitte pas, et le doigt.
Le doigt qui touche l'adolescent là où il n'a encore jamais été touché, il tressaille légèrement, surprit et pourtant, il ne se dérobe pas, il le veut. Il veut être sien. Alors la bouche répond encore, permission donnée.


Sourire répond au sourire. Il est temps de s'embarrasser de détails techniques. Sans briser l'instant. Dilemme. Questionnements. Dextre s'égare à nouveau sur le devant, s'affaire et enserre. Bras oreiller est lentement dégagé et barbu se relève précautionneusement, sans lâcher le vît dressé dans sa main. Il embrasse. Paupière, pommette, menton, et queue au creux de sa main. Chuchotement empressé.
- Ne bouge pas, je reviens.
Ah, vraiment, c'est déplaisant. Il aurait du anticiper. Non. Non, anticiper aurait été pire. En trois pas, il a rejoint le guéridon, débouché le petit flacon, et versé un peu d'huile dans une coupelle qu'il dépose tout près du lit. Archibald n'a pas retenu grand chose de son cours pratique avec une putain, si ce n'est que quand on débute, on lubrifie les délicats rouages de la mécanique des corps.
De son cours théorique au fin fond d'une forêt, il a retenu qu'avec un peu d'entrainement et de passion, on se débrouille très bien avec ce qu'on a sous la main.
Onyx se rivent au corps adolescent, il esquisse un sourire navré. Forcément, l'instant est brisé. Mais il se refuse à le blesser. Pourtant force est de le constater, même lui, il est un peu retombé. Alors il s'agenouille, pour s'excuser. Ouvre les genoux. Mordille l'intérieur d'une cuisse. Lèche. Suce. Embrasse. De la bouche et des mains, il s'applique à se faire pardonner. Ferme les yeux. Tension. Il s'emballe. Oh Dieu ! Il s'emballe. Il veut. Il veut. Là. maintenant. Il veut tenir l'amant sur le fil. Il veut le sentir frissonner. Vibrer. Se tendre. Il veut le faire gémir. Ou, qui sait, crier ? Dieu ! Oh, Dieu, pardon, pardon. Bon. C'est si bon ! Là. Bon. Encore. Bon. Bon. Raaah. Il en tremble. Langue se fait de plus en plus agile, lippes lestes, et gorge se gonfle d'orgueil et de plaisir. Encore. Encore !
Bouche pleine, il sourit avec les yeux.

L'adolescent sourit, frissonne et le regarde, observe les onyx, s'y noie encore et encore. Et puis...
Et puis l'amant le plante là. Évidemment il ne comprend pas, mais il a dit " bouge pas" alors Jörgen reste allongé sur le côté, immobile en tête à tête avec toutes les questions qu'il se pose. Que fait-il ? Il regrette ? Pourquoi l'avoir laissé ainsi ? Il ne voit pas ce que Archibald fait et il attend, écoutant seulement les bruits, il ne sait pas non plus ce qu'il faut faire lorsqu'un corps est encore vierge de toute chose. Et après un petit temps, l'amant revient, et Jörgen le regarde, là, agenouillé devant lui, ne montrant aucune résistance il ouvre les genoux, roulant sur le dos,et rougit, offert ainsi au regard de l'amant. La légère gêne est rapidement oubliée dès lors que les mains et la bouche vaquent à de nouvelles caresses, faisant frissonner l'éphèbe, il gémit même lorsque la bouche vient à nouveau le goûter. Puis c'est au corps de se tendre, le bassin remuant doucement contre la bouche, haletant et plainte s'échappe déjà.


- S'il te plaît...
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Archibald_ravier
L'amant gronde, bouche toujours pleine. Onyx s'éclairent d'une joie farouche. Il lui plait. Oh, oui, il lui plait... de l'entendre ainsi supplier. Senestre s'applique toujours à aider les lippes, mais dextre abandonne, s'en va effleurer l'huile toute proche avant de se perdre dans de toutes nouvelles explorations. Fébrile. Là. Lentement. Il s’immisce et oh ! Oh Dieu. Il bande. Il gronde. Il gémit lui aussi. Ferme les yeux. Qui a dit que les hommes ne savaient pas faire deux choses à la fois, bordel ? C'est pas vrai ! Putain, c'est pas vrai ! C'est pas vrai, et c'est si bon. Si bon de faire jouir un garçon.
Dans sa poitrine, ça brûle. Ça enfle. Mais, foutre ! Il ne se relèvera pas avant d'y avoir goûté. Il ne prendra rien avant que béquée ne lui soit donnée. Paupières se relèvent et Onyx cherchent les verts. Allez, montre moi. Montre moi le bien que je te fais.
Lentement, majeur se fait une place aux côtés de l'index qui caresse déjà, là. Allez. Montre moi que tu aimes ça...

La dextre Jörgienne vient rejoindre les cheveux une nouvelle fois, s'y agrippe doucement, sans douleur alors qu'il se tend,et puis... Nouvelle intrusion, il couine légèrement, surprit, mais il ne ressent pas de grande douleur, ça glisse, il ferme les yeux à son tour, geignant. Mais. Pourquoi est-ce si bon ?
Le ventre ondule, encore et toujours, timidement, un rythme est presque imposé à la bouche, du moins il est guidé. Poulet ouvre les yeux juste avant la nouvelle intrusion et le regarde. Et là. Oh. Archibald. Dieu. Oh. Le corps fin se tend, le membre palpite, tressaute, et l'adolescent s'abandonne aux caresses dans un râle. Là. J'aime. Vois-tu ? Sens-tu ?

Oui. Oui. Paupières se closent d'un acquiescement. Oui, il voit. Il a vu. Il savoure. Embrasse du bout des lèvres la chair qu'il a si bien goûtée. Se concentre sur les caresses que dextre est en train de prodiguer. Sourit, et se glisse contre lui sur le lit. Offre à nouveau un biceps en oreiller. Vient donner un baiser salé, langue dardée, avant de chuchoter, gorge nouée :

Je te veux, maintenant...

Onyx rivés aux verts, à la recherche du moindre tressaillement. De la moindre hésitation. Du désir. Oh, oui. Désire moi, désire moi encore. Malgré lui, le bassin ondule, contre la hanche. Sénestre se perd dans les boucles, brûlante. Tremblante.

Jörgen...


Suppliante. Vois. Vois comme je me consume de toi.


Le corps alangui de plaisir se tend, halètement s'échappe des lèvres alors que les caresses ne cessent pas. Jörgen soulève sa tête pour se poser à nouveau sur le bras de l'amant, embrasse encore et encore, avide. Et puis CE chuchotement. Oh. Si le plaisir ne l'avait pas étreint une première fois déjà, si récemment encore, ça se tendrait.

Je te veux Archibald... S'il te plaît.

Les joues se parent de roses tandis qu'il le sent onduler contre sa hanche, se doutant que sous peu, ce sera probablement en lui, il rougit un peu plus, et inconsciemment, le fessier se tend à la recherche de plus de caresse encore.

Je t'en prie...

Sens-tu ? Sens-tu comme je suis tien ? Comme je me donne à toi ?


Bouche barbue s'applique à l'épaule, il se glisse dans le dos de l'amant, cuillère contre lui, alors que la dextre abandonne les caresses pour s'oindre et se guider entre ses reins. Doucement. Oh, doucement.Surtout, doucement. Il s'agit de ne pas blesser l'amant. Il ferme les yeux, à nouveau, et bouche croque un peu l'épaule. Il se concentre. Là. Encore un peu. Bouche embrasse. Un tout petit peu. Bouche suce. Là. Lentement. Surtout, lentement. Bouche mordille. Là. Délicatement. Voilà. Là. Doucement. Si doucement. Nez se niche sous les boucles. Là. Encore un peu. Lentement. Si lentement...

Un soupir s'échappe lorsque les doigts se soustraient et l'éphèbe ferme les yeux. Là. Oh. Si proche, si loin, et puis Archibald contre lui, là, derrière, juste derrière. La tête penche un peu plus pour offrir son cou en pâture, il frissonne encore, se laisse porter et puis.

Oh...


Plaisir, douleur, il ne sait pas. Peut-être un peu de douleur, peut-être que c'est pour ça que le corps se crispe un peu. Ou peut-être est-ce la surprise. La découverte d'une nouvelle sensation. Celle d'être investi. Alors c'est probablement les deux, la douleur du corps et le plaisir du cœur et du corps aussi.

Grognement de plaisir s'échappe des lippes barbues alors qu'enfin, les jeunes reins sont fendus, jusqu'à la garde. Doucement. Il ne bouge plus. Là. Si. Lentement. Lentement. Oh. Oui. Encore. Encore. Bouche halète contre l'oreille. Oh. Oh... Senestre s'emmêle aux boucles. Oh, oui, encore. Encore. Les hanches accélèrent. Encore. Dextre modèle et cambre les reins. Ventre se contracte. Là. Plus loin. Ventre brûle. Oh. Oui. Oh, encore... Encore ! Oh. Bon. Bon ! Si bon. Si bon ! Oh. Là. Là ! Oui là ! Dextre, du bout des ongles, s'en va effleurer le ventre. Le torse. Le ventre. Là. Enserre la chair amollie. Gronde encore contre lui. Dents se plantent à la nuque, délicatement. Et, lentement, oh... plus si lentement... l'instinct reprend ses droits.

A... Archibald...


Que peut-il dire de plus ? Là, alors qu'ils ne font plus qu'un, l'éphèbe totalement offert, il découvre. Personne n'aurait pu lui expliquer, il est des leçons qui ne s’apprennent que par la pratique, et à cet instant là, il le comprend. Le ventre contracté, il a l'impression d'avoir toujours attendu ça. D'avoir été fait pour Archibald. Il s'emballe probablement, mais son cœur semble vouloir s'échapper de sa poitrine tant il bat fort. Et... Oh. Là il l'enserre alors que la chair réagit timidement. Oh. Il mord. Dieu qu'on aime ça. Gémissement s'échappe en même temps que les hanches viennent doucement s'éloigner avant de rencontrer à nouveau le fessier. Et la respiration de son amant. Déjà, il commence à perdre pied. Est-ce normal que ce soit si agréable ? Peut-être souffrira-t-il dans quelques minutes. Peut-être sera-t-il entrain de sangloter, mais là, c'est l'inverse, Jörgen gémit, il est comblé au plus profond de lui même.
Là, dans l'intimité, deux personnes s'offrent au fur et à mesure que l'un accélère, frayant son chemin entre les reins du plus jeune qui râle doucement. Et puis, au bout d'un moment, timidement, le fessier vient bouger contre les hanches,et maintenant, alors que les cheveux sont tirés et la bouche s'apprête à baiser sa jumelle, Jörgen réclame.

Encore...

Et dès lors, les lippes juvéniles capturent celles du barbu, grondant contre, essoufflé sous les coups de reins.


Barbu se cramponne, de la dextre, à l'épaule anguleuse de l'adolescent. Il cambre les jeunes reins. Encore. Raaah ! Encore. Ventre gronde. Brûle. Se crispe et se détend, brusquement.
Front s'accole à la nuque. Il cherche son souffle. Il cherche les mots.
Pas de mots.
Senestre tire les boucles. Il cherche la bouche. Encore.
Il l'embrasse. Encore. Lape la sueur au creux du cou, derrière l'oreille. L'enlace étroitement, lové dans son dos, alors que le ventre palpite encore un peu. Oh, si peu. Si peu. S'apaise enfin. Enfin. Là. Il ne bouge plus. Plus du tout. Les paupières se closent sur l'onyx embrumé de plaisir. Souffle s'apaise lentement.
Il ne va pas dormir, non. Il savoure l'instant.

Puissant.

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