L_aconit
Des plis . Des chambres d'auberge. Des lieues et des lieues de chemins, de rivières, de secrets ardents, de larmes gardées, de tendresses sous la table, de journées interminables où l'on attend la nuit qui couvre, des minuits où enfin, l'on peut rejoindre l'autre et le rouler dans l'herbe fraîche. Le plaquer au mur derrière une taverne. Lui murmurer avec les mains des mots aveugles et tendres, des mots durs et désireux. Juste le toucher s'il le faut. Juste.
Tous ces mots, écrits, chuchotés, criés du haut des falaises, gisent là. Dans un relié de cuir qu'on range à la hâte du départ. Dans un écrin en peau que l'on fait tomber par mégarde sur le plancher et qui s'éventre, libérant comme une nuée d'oiseaux la vérité en déliés. Dans les mains qui les trient sous les yeux pensifs des arcanes d'été. Dans la brise d'un fenestron qui les effleure et les fait frémir un peu. Des Lettres, des mots glissés dans la poche, des billets interdits, des rendez-vous laissés sur le lit. Des pensées qui séprennent, se rencontrent, s'évitent parfois pour se soustraire aux yeux suspicieux.
Un pas devant l'autre. Pour se quitter au petit matin, et se retrouver, même tard. même mal. même trop peu.
Périgueux - Bretagne - Périgueux.
Citation:
De Faust Le 22 Juillet 1466
À quoi songes tu quand tu dors ? Tu m'as quitté pour cette nuit et je te regarde de l'autre rive. Tu es beau quand tu sommeilles. Ma bouche dit ton nom et le répète, comme un phare tourne en rond le halo qui t'aidera à rentrer.
Je songe à ce que j'ai omis de te dire encore. Et que c'est bien là faute à la longueur du jour de ne pas compter assez d' heures au cadran pour pouvoir tout te rapporter. Deux enfants seront abandonnés à l'hôtel dieu sous peu. Et ce ne sont pas ceux dont nous avons déjà causé. À toutes ces âmes à moi confiées il doit bien y avoir raison . Et si tu penses que j'ai trop de pitié à ramasser tous les cailloux esseulés sur nos routes, il me fait sourire de songer qu'à un denier près je ne t'aurais pas amené au chaud de ma maison.
De Faust Le 22 Juillet 1466
À quoi songes tu quand tu dors ? Tu m'as quitté pour cette nuit et je te regarde de l'autre rive. Tu es beau quand tu sommeilles. Ma bouche dit ton nom et le répète, comme un phare tourne en rond le halo qui t'aidera à rentrer.
Je songe à ce que j'ai omis de te dire encore. Et que c'est bien là faute à la longueur du jour de ne pas compter assez d' heures au cadran pour pouvoir tout te rapporter. Deux enfants seront abandonnés à l'hôtel dieu sous peu. Et ce ne sont pas ceux dont nous avons déjà causé. À toutes ces âmes à moi confiées il doit bien y avoir raison . Et si tu penses que j'ai trop de pitié à ramasser tous les cailloux esseulés sur nos routes, il me fait sourire de songer qu'à un denier près je ne t'aurais pas amené au chaud de ma maison.
Citation:
DAlphonse Le 22 Juillet 1466
Mes nuits ont des horizons bleus, des parfums blancs et je ne ty quitte jamais vraiment. Si jy ai le nez au vent durant quelques instants, cest parce que je te piste, je te cherche, je remonte ta trace. Ici, tu as touché mon épaule, là, respiré mes cheveux ; tu ne peux pas être loin, alors je brave les lisières de quelques cauchemars, longe les rêves transparents dont je ne me souviens pas, et inspecte lopacité à laquelle je baigne jusquà la frondaison des éveils, jusquà ton odeur, jusquà ta silhouette.
Jaimais avant à me réveiller parce que cela signifiait la fin de la nuit.
Jaime désormais à me réveiller parce que mes journées te trouvent à leur huis.
Je nai jamais rien possédé et men suis toujours satisfait, convaincu que cest là lapanage des libertés, mais toi, tout cela tu le chavires, le tords de perspectives, de rouges maladies.
Tu as le cur large, ramasse donc et pardonne ma mâchoire qui claque parfois fort ; je découvre à peine tes gammes de couleurs, et si ce que je touche, je le repose dhabitude, les tiennes à ma peau ont des reflets que je ne connaissais pas, qui me fascinent autant que mexigent.
Les partager sans men être repu est difficile ; tu me donnes si faim.
A.
Mes nuits ont des horizons bleus, des parfums blancs et je ne ty quitte jamais vraiment. Si jy ai le nez au vent durant quelques instants, cest parce que je te piste, je te cherche, je remonte ta trace. Ici, tu as touché mon épaule, là, respiré mes cheveux ; tu ne peux pas être loin, alors je brave les lisières de quelques cauchemars, longe les rêves transparents dont je ne me souviens pas, et inspecte lopacité à laquelle je baigne jusquà la frondaison des éveils, jusquà ton odeur, jusquà ta silhouette.
Jaimais avant à me réveiller parce que cela signifiait la fin de la nuit.
Jaime désormais à me réveiller parce que mes journées te trouvent à leur huis.
Je nai jamais rien possédé et men suis toujours satisfait, convaincu que cest là lapanage des libertés, mais toi, tout cela tu le chavires, le tords de perspectives, de rouges maladies.
Tu as le cur large, ramasse donc et pardonne ma mâchoire qui claque parfois fort ; je découvre à peine tes gammes de couleurs, et si ce que je touche, je le repose dhabitude, les tiennes à ma peau ont des reflets que je ne connaissais pas, qui me fascinent autant que mexigent.
Les partager sans men être repu est difficile ; tu me donnes si faim.
A.
Citation:
DAlphonse Le 25 Juillet 1466
J'ai envie d'embrasser ton ventre.
DAlphonse Le 25 Juillet 1466
J'ai envie d'embrasser ton ventre.
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Chapelain de l'Ostel Dieu à Paris, Evêque de Perigueux, Exorciste de Rome
(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil