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[RP]Leçons particulières

Kaghan
M'attendant pas vr'ment à tomber sur l'dos, j'cligne des yeux. P'tain mais elle va m'faire c'coup là c'bien d'fois au juste ? J'bien envie d'lui fout' un coup d'tête, mais vu qu'elle a ma lèv' dans ses dents, j'évite. Pas qu'j'ai pas envie d'm'r'trouver la lèv' fendu, mais si en fait.

Mes doigts courent sur ses côtes, et une envie soudaine d'la couvrir d'bleu m'prend' quand j'l'entends parler. La bonne blague ! Mais sa chaleur qui m'bouffe m'fait perd' mes mots sur l'instant. Mes doigts s'crispent sur sa peau, descendant sur les os d'ses hanches.


Tu t'fou d'moi ? C'toi qui m'a fait chier à jouer ta pucelle d'première !

Et dans un automatisme presque navrant, mon corps bouge seul, suivant ces mouv'ments. Elle m'a fait donner ma parole qu'j'f'lais y aller douc'ment et c't'elle même qui respecte pas sa d'mande ! Cette femme à un sérieux problème.
Sans lâcher ses hanches, j'enfonce mes ong' dans sa chair pour redresser l'dos. Mon front percute sa mâchoire sans grande douceur.


T'm'énerves ...

Et r'lui prouver, une main vient empoigner ses ch'veux attachés, et tire pour lui r'j'ter la tête en arrière.
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Jessienigma
*Il a beau être coincé entre le lit et la brunette, ça ne l'empêche pas de dominer la situation néanmoins, ce qui n'est pas pour la déplaire, mais de là à la traiter d'pucelle ... Elle ne peut s'empêcher de réagir en attrapant ses petites pointes pour les pincer entre ses doigts, sadique.

Un grognement s'échappe d'entre ses lèvres alors qu'elle se cambre sous ses ongles se plantant dans sa chair. Leurs ébats sensés être dans la douceur et la délicatesse se transforment en une chevauchée plus sauvage. Un grondement profond se fait entendre depuis son goitre alors qu'il attrape sa tignasse, ne faisant qu'accentuer l'angle du mouvement pour découvrir un peu plus loin ses profondeurs abyssales.

Bien des mots lui viennent en tête pour continuer d'le faire chier, mais ils ne passent plus la barrière labiale, se contenant un instant de s'exprimer en quelques borborygmes qui manquent de clarté. Ses deux mains viennent se plaquer sur ses cuisses pour la retenir, s'enfonçant dans le gras d'la bidoche pour assurer une meilleure prise.*



Tu fais chier avec tes histoires d'pucelle ! Ferme-la et t'arrête surtout pas !


*Elle plonge son regard dans le sien. Envolées les idées religieuses et l'anxiété de remettre le couvert avec un homme, envolée la timidité exacerbée pour ne laisser place qu'à l'envie et au goût de la vie retrouvé en quelques instants.*
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Kaghan
Si on est bien d'accord sur une chose, c'qu'ça sert pu à rien à d'parler ! Mes bat'ments d'cœur et ma respiration s'accélèrent malgré moi sous les assauts répétés. Et si on d'vait 'ler douc'ment, là j'plus l'impression d'me bat' qu'aut' chose ! La peau s'r'trouve marquée d'sillons rougeât' sous les ong', d'marques bleutées sous les dents, et j'sais même pu l'quel d'elle ou moi en porte l'plus d'conséquence. J'en viens à 'voir mal rtout, à sentir mes muscles s'contracter et ma conscience tenter d'se débat'. Jusqu'à s'moment d'la libération, presque douloureuse d'ailleurs.

Mes yeux s'ferment, et j'déglutis en r'prenant mon souf'. C'très loin d''qu'j'imaginais d'cette soirée. J'prend l'temps détend' mes muscles un à un et d'la lâcher. Inspiration expiration ... J'lève les yeux vers elle et un lent sourir déforme sur mes lèv'. Si habituel'ment j'me sens pas mal, là, j'l'amer gout d'la culpabilité sur la langue. A moins qu'se soit sa transpiration ? C'possib' hein. Mais elle est vr'ment dégueulasse !

D'un geste lent, mon front s'pose cont' son épaule. Et dans un souf' amusé j'lâche voix rauque :


'Lors ... Curette ou pas curette ?

J'en ris. Rquoi ? J'en sais rien. P'têt c'que j'sais qu'ça plus difficile à cacher qu'le reste ? Et qu'j'me sens bizarre. Un genre d'sensation étrange qu'j'sais pas décrire. Faudra qu'j'creuse tout ça ... P'têt.
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Jessienigma
*Le corps à corps endiablé ressemble presque à une lutte où la férocité et la sauvagerie sont de mise, laissant des traces de leur passage sur leur épiderme et reléguant au rang d'idée très lointaine la douceur promise dans les prémisses de leur petite affaire. Elle ne parvient plus à réfléchir, elle a même simplement débranché son cerveau pour profiter de l'instant et du plaisir partagé.

Elle commence à sentir de petites douleurs un peu partout. Sont-ce des bleus, des griffures, des morsures ou simplement des courbatures dues à la chevauchée ? Ce n'était pas prévu comme ça à l'origine mais elle devait bien avouer que cette soirée l'avait entraînée de surprise en surprise dans des chemins fort agréables.

La libération lui permet enfin de souffler et de respirer. Elle ne parvient pas à détacher ses doigts de lui avant quelques instants et lui rend son sourire en caressant sa chevelure blonde lorsqu'il vient se poser au creux de son épaule. Elle se met à rire sans bruit, le secouant contre elle à sa question qui paraît si stupide maintenant, puis ne se retenant pas, elle se gausse à gorge déployée, expulsant les quelques dernières années, les mauvaises expériences, les morts et les enfouis.*


Non Kag, promis, pas curette !

*Elle le regarde avec les yeux pétillant d'amusement, de plaisir, de vie tout simplement et niche son visage au creux de son cou, profitant simplement d'un moment plus calme et tendre et de cette odeur épicée si caractéristique d'un homme. Son visage s'étire en un sourire de contentement contre sa peau avant qu'elle se redresse un peu pour plonger son regard dans celui de Kaghan, un petit sourire moqueur au coin des lèvres.*

Tu n'expliques pas grand chose pour un professeur ... mais c'était un moment fort agréable... et sans vouloir... casser l'ambiance, on ferait sans doute mieux de rentrer ...

*Elle n'avait pas envie de penser à Wil, Oan ou les jumeaux mais elle ne pouvait s'empêcher de se sentir un tout petit peu coupable quand même.*
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Kaghan
J'me redresse, lent'ment, et prend l'temps d'la virer d'mon corps. Puis, j'm'assois au bord d'not' couche et j'cherche ma jambe des yeux.

Ouais, j'crois qu'c'mieux qu'on rent' chaqu'un d'not' côté. Façon, la roulotte n'est pas au même endroit qu'la yourte.

La trouvant, j'me penche pour l'attraper, et ent'prend d'la reviser au soc' attaché à mon moignon d'mollet. Vérifiant ensuite qu'elle est bien attaché, j'attrape mes braies, m'lève et les enfile, mais en posant mes yeux sur la brune, un doute m'vient soudain. J'tortille mes lèv' en réfléchissant puis fini par s'couer la tête. J'attrape l'reste d'mes affaires et m'dirige vers la porte sans trop la regarder. Non pas par honte, parce que bah, j'en éprouve pas vr'ment. Mais presque par pudeur. S'baiser comme des chiens en manque veut pas dire s'fixer du r'gard pendant qu'on s'habille non mais !

T'peux attend' quek'minutes 'vant d'sortir ? Juste au cas où.

Et sans attend' d'réponses, j'sors d'la pièce, finissant d'bien r'met' ma cape et mes colliers. Dire qu'j'vais 'ler m'glisser dans les bras d'mon blond, probab'ment endormi. J'irais m'rafraichir quand même dans une auge 'vant, histoire d'me débarrasser d'l'odeur d'femme qu'j'ai sur l'corps. Si Enigma n'a pas l'problème, moi j'ai un coup' à ent'tenir. L'autorisation n'veut pas dire la provocation, et j'doute qu'Wilson soit ravi d's'voir où j'étais ce soir. Y m'en tiendra pas rigueur, mais chercher l'conflit est une chose dont j'me pas'rais bien. Ah ! Et d'main j'lui f'rais son plat préféré, comme ça y'aura pas d'problème !
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Jessienigma
[Arles, le 28 août 1466 au petit matin]

*Il s'était passé un moment depuis cette première nuit à Montauban et le retour des deux amants chacun de leur côté, avec un minimum de discrétion. Alors que Kaghan était retourné auprès de son fiancé après un bon coup de frais dans une auge, Enigma avait eu envie de rester là à paresser mais s'était sentie obligée de retourner auprès de ses enfants, même si Eudoxie les surveillait.

Suite à cette première aventure, s'étaient ensuivies plusieurs autres rencontres entre les deux amants qui s'étaient montrés si peu discrets que leurs familles respectives avaient tout appris de leur relation suivie, à l'exception du fiancé. Il faut dire que l'été aidant, le jeune homme s'était misde côté lui-même, ne supportant vraisemblablement pas la chaleur. La brunette n'avait d'ailleurs pas encore eu l'occasion de le rencontrer et finissait presque par se demander s'il n'était pas imaginaire.

L'avant-veille avait été une soirée calme qui s'était terminée par un moment très doux entre eux, faisant enfin respecter la promesse de douceur qui avait été établie dans le contrat originel. Mais pour la nuit, ils se séparèrent, laissant un arrière-goût d'insatisfaction. Le lendemain s'était passé pour chacun des deux jeunes gens dans des gardes d'enfants et balades variées n'ayant permis aucune retrouvaille et c'était un peu triste qu'elle s'était allongée après cette journée sans le goût de lui sur ses lèvres. Lui avait gardé les enfants de sa pirate et était bien trop épuisé pour y penser et avait simplement rejoint les bras de Morphée et de son doux.

La nuit avait été calme dans la roulotte, comme elle l'était toujours. Les jumeaux de la brune dormaient du sommeil du juste depuis des années et lui laissaient une paix royale dès le coucher jusqu'au réveil. Ils dormaient toujours au fond de la roulotte, juste derrière la séparation d'avec le siège du conducteur, aimant se blottir là quand leur mère menait la jument par monts et par vaux. Leur laissant ce domicile qu'ils avaient élu coin de leurs rêves, la brunette avait choisi l'entrée de la roulotte pour pouvoir garder un oeil sur eux et sur de potentiels brigands. C'est donc là qu'elle dormait à poing fermé, sous un fin drap qui cachait sa nudité.

Le blond regardait le plafond de sa yourte, bercé par les ronflements d'une moitié trop fainéante. Son fils unique était chez sa mère, et il faut avouer que sans occupation, l'hyperactif s'emmerdait ferme. De temps en temps, il poussait l'autre qui lui répondait par un grognement. Après plusieurs essais infructueux, Kag finit par quitter la couche conjugale en silence. Il sait que Wilson va encore dormir un moment, et qu'il adore ça. Mais les grasses matinées sont un concept encore trop compliqué à comprendre, et avant même que le Soleil se lève, le jeune mongol se prépare et rejoint la fraicheur du dehors.

Si les grasses matinées étaient une époque lointaine et révolue pour la brunette, elle ne se levait néanmoins plus à l'aube depuis qu'elle voyageait avec les jumeaux et passait son temps à picoler en taverne ou à profiter du sommeil de ses enfants pour voir son amant. Il était finalement bienrévolu le temps où elle songeait encore à devenir cureton ! C'est donc avec un plaisir certain qu'elle dormait encore ce matin-là, sa chevelure étalée comme une couronne au-dessus de sa tête et son nez se fronçant sous un rêve qu'elle était seule à connaître.

Après de longues minutes de marche, la porte de la roulotte s'ouvrit, brisant le silence par un léger grincement. Les enfants ne semblèrent pas se réveiller, et une ombre intrusive en profita pour se glisser à l'intérieur du logement de fortune. Afin de garder la tranquillité du lieu, et surtout la pénombre, le bois se referma. Dans son sommeil, il sembla à la brunette qu'elle entendit un bruit, mais dans son sommeil encore profond, elle n'arriva même pas à entrouvrir les yeux immédiatement et retomba directement dans les bras de Morphée. Déçu de sa non réaction, le blond -oui oui personne ne se doutait que c'était lui ! - se glissa contre le corps frêle de la jeune femme, avec la douceur d'un boeuf et la délicatesse d'un éléphant.

Sentant un corps la bousculer sans ménagement, la brunette se réveilla en sursaut et attrapa le poignard danois qu'elle gardait toujours sous la chemise dont elle se servait comme oreiller et se crapahuta sur le corps de ce qu'elle pensait être son agresseur prestement pour glisser la lame sous la gorge de l'homme qui s'était introduit ainsi dans sa demeure momentanée. L'odeur lui sembla rapidement familière, tout comme ce corps qu'elle avait parcouru du sien de tant de façons depuis deux semaines. Etait-il possible que ... ? Un rire bien connu finit de détruire ses doutes, et une main lui attrapa le poignet sans brusquerie.*


Et si tu m'laissais viv' 'core aujourd'hui dit ?

Mais t'es malade chou ? Tu tiens à la vie t'es sûr ?

J'ai j'mais dis qu'j'y t'nais ...


*La brunette redéposa rapidement le poignard offert par son frère près de la chemise et se pencha vers le blondinet pour l'embrasser fougueusement avant de venir lui donner un petit coup de tête vite rendu par un plus brutal.*

Et pourquoi t'y tiendrais pas ?

*Semblant réfléchir un instant, le jeune blond repoussa la femme sur le côté, pour les mettre sur un pied d'égalité. Il n'appréciait pas trop qu'une simple porteuse du sexe faible lui monte dessus, et force est de constater qu'Enigma en jouait.*

Mmmh ... Disons que j'ai confiance en mon Dieu, et qu'j'sais qu'Tangra me lais'ra pas mourir r'n'importe quoi. J'ai des choses à faire 'core, mais quand j'en aurai pu, bah j'partirai ! C't'un cycle, 'lors r'quoi j'd'vrais 'voir une volonté d'le prolonger plus qu'n'cessaire ?

Parce qu'étonnamment, y'a des gens qui tiennent à toi et d'autres qui ont b'soin d'toi ! C'est pas parce que ton Dieu te protège que tu dois pas lui faciliter la tâche, tu penses pas ? Tu penses pas qu'il y a un libre arbitre pour chacun ?

Sûr qu'na ! Tu sous-estimes Tangra. Moi pas. Ce qui doit arriver arriv'ra, c'tout, c'comme ça.

Ben, j'le connais pas encore ton Dieu et à la base, c'était pas l'mien ... mais j'demande pas mieux qu'à savoir ! Mais j'reste persuadée qu'il faut pas faire n'importe quoi parce qu'on est protégé !


*Après un bref grognement, le blond mordilla les lèvres de la brune en marmonnant qu'elle parlait trop. Ne risquait-elle pas de réveiller les enfants après tout ? En l'entendant, elle ne put que se rappeler qu'à moins de deux mètres dormait la chair de sa chair et qu'il avait sans doute raison, mais elle ne l'aurait avoué pour rien au monde. Il avait déjà bien assez souvent raison à son goût ! Elle préféra se coller contre lui, le drap ne cachant plus rien d'elle depuis qu'elle lui avait sauté dessus avec l'idée de l'embrocher, pour venir attraper sa nuque et l'embrasser. Un large sourire lui fût offert, mais si elle pensait être tranquille, elle se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude ! S'appuyant sur un coude, le jeune se remit à murmurer rapidement.*

Bon, t'prête ? L'Soleil est presque qu's'ment l'vé là d'jà ...

Prêt à quoi ? Qu'est-ce que t'as 'core en tête ?

Bah on va pas jouer d'hors ?

A c't'heure-ci ? Tu veux pas t'allonger au moins un moment ?


*La conversation et les bruits précédents aidant, des bruits de tissus commençaient à se faire entendre non loin et c'est une petite fille de 5 ans avec un air interrogatif qui les regarda en se redressant, sans mot dire tout d'abord avant de cogner son frère pour le réveiller. Le petit, nettement moins discret se leva d'un coup sec pour venir sautiller autour du blond et de la brune pendant que sa petite soeur les regardait sans mot dire.*

Dis tonton Kag, qu'est-ce que tu fais là ? Et pourquoi maman elle est toute nue dans tes bras ? Et t'as bien dormi ? Et t'es venu jouer avec nous ?

*Clignant des yeux en regardant les enfants, l'adolescent ne put retenir un soupir. Ça, ce n'était pas vraiment dans ses projets. Il adorait les enfants, vraiment, mais ceux là sont bien trop fragiles pour être sérieux, et se retenir, ça n'a rien de satisfaisant. Malgré tout, il s'oblige à sourire et surtout, à répondre.*

J'suis v'nu faire une surprise ! Et ta mère sait pas r'c'voir les invités, c'pour ça qu'elle s'est pas habillée ... Elle est impolie hein ?

*La brunette grimaça à ce mensonge mais ne voulut pas démentir le blond. Elle en avait assez de se acher ainsi devant ses enfants et elle avait bien vu que, contrairement à son frère, sa fille n'était pas dupe, depuis déjà un petit moment. Karine regardait d'ailleurs Kaghan sans ciller depuis qu'elle s'était réveillée même si son frère continuait de sautiller autour de Kag en essayant de lui grimper dessus comme s'il était un cheval.

Dis tonton, c'est pas gentil de dire ça d'maman ! Elle est la meilleure, mais le soleil il fait encore dodo, c'est normal qu'elle aussi elle faisait encore dodo comme nous hein ! Mais faut pas r'garder maman toute nue si t'es pas son amoureux tu sais !

Nathanaël, va donc t'habiller, je vais en faire autant. Kag voulait nous faire une surprise et aller jouer dehors avec nous mais maman s'est réveillée seulement quand il est arrivé et elle a eu peur d'une araignée qui l'a surprise...

Grosse ... L'araignée ...


*Et alors que le blondinet se fou à rire, la brune le regarda d'un air mauvais en espérant que ses enfants puissent le croire, mais ce rire était communicatif et elle ne put s'empêcher de se mettre à rire aussi en mettant un petit coup de poing sur l'épaule du jeune homme. Le gamin riait autour d'eux en se déshabillant en plein milieu du jeu de quille, pas pudique pour deux sous alors que la petite était toujours sous son drap à scruter tout le monde. Le jeune homme, au vu de la situation, décida de se relever et de les attendre dehors, en profitant pour faire quelques pompes sur l'herbe fraiche.

Le blond sortit, le petit ne mit que quelques instants pour se préparer et sortir le retrouver et tenter de faire comme lui. En revanche, les choses furent un peu plus longue pour les filles à l'intérieur. La mère enfila rapidement braie, bottes, bas et chemise mais la petite continuait de l'observait sans mot dire. La brunette finit par aller s'asseoir près de sa fille en glissant son poignard dans sa botte droite.*


Que se passe-t-il chérie ?

Maman, je ne suis pas une idiote tu sais ! Est-ce que Kaghan va devenir notre papa ? Je croyais qu'il aimait déjà quelqu'un non ?


*La brunette savait que sa fille était plus observatrice, mais elle venait quand même de la lui couper sérieusement pour le coup et elle ne savait que lui répondre. Elle prit son visage entre les mains, un peu blème, presque tétanisée, obligeant la gamine à aller chercher le blond à l'extérieur.*

Kaghan... Je crois que maman ... n'est pas bien ! Reste là Nathanaël, je vais m'habiller mais on va arriver !

*Le jeune homme se releva rapidement et retourna dans la roulote, cherchant des yeux la brune.*

Eni ?

*Devant son absence de réaction, il s'approcha et posa genou à terre face à terre. Penchant la tête il attendit quelques secondes, mais n'ayant ni l'envie ni la patience d'attendre qu'elle se ressaisise, il la secoua comme prunier, d'une main ferme posée sur son épaule.*

Youhou !

*Karine avait suivi dans la roulotte et pris la main du blond en se mettant à côté de lui. Elle le regardait de ses grands yeux bruns, semblant inquiète pour sa mère.*

Je crois que c'est ma faute... J'ai dit à maman que je la croyais pas et je lui ai demandé si t'allais être notre nouveau papa... et... elle est devenue comme ça. J'ai dit une bétise ? Elle est malade maman ? Je sais que j'ai raison et que ... ben qu'il y a quelque chose avec vous, mais je devais peut-être rien dire ? C'est pour ça que j'ai pas dit devant mon frère... Il aurait tout racont...

*Kag posa gentiment sa main sur les lèvres de la petite et lui sourit, un brin agacé.*

T'es vr'ment comme ta mère toi ... T'parles trop.

*Reposant le regard sur la jeune mère en reprenant sa main, il soupire profondément. Décidément, il ne s'était pas du tout imaginé cette matinée comme ça. C'était l'un des avantages de la petite famille d'Enigma, tout était bordé de réfléxion et d'imprévu ! La faute à cette femme, c'est -après tout- toujours la faute des femmes !*

Bon ma biche ... Tu r'd'cends ? T'as 'vie d'chier ? J'peux t'apporter un seau tu sais ...

* Et sans grande patience, il se remit à la secouer, quoique tout de même moins forte que précédément. La gamine, malgré le manque de réponse, enleva vite ce qui lui servait de chemise de nuit, et attrapa ses vêtements pour aller s'habiller dehors, se pinçant les lèvres comme sa mère quand elle n'avait pas de réponse à ses questions. Nul doute qu'elle était bien sa descendance ! La brunette quant à elle, finit par lever les yeux à force de se faire secouer un peu comme un prunier et elle regarda vers Kag, le voyant presque sans le voir.*

Bon sang... t'peux m'dire c'que j'vais bien pouvoir lui expliquer... J'ai ... Ca m'arrive pas souvent, mais j'ai rien su répondre !

Bah dis lui qu'on baise juste ?

Bon sang Kag, elle a 5 ans ! Elle se demande pourquoi elle a pas d'père et elle me voit tout à coup avec un homme alors qu'ellene m'a jamais vue proche de quiconque.

Bah ... Just'ment ? S'tu lui dis qu'on baise, elle va pas comprend', et t'es tranquille ! Ou 'lors t'lui dis qu'baiser c'est s'faire des baisers, donc sur la bouche, et là aussi t'es tranquille !

J'me vois pas lui mentir... J'aurais pas aimé qu'ma mère le fasse avec moi. Je me demande plutôt ... comment lui expliquer.

Mais c'pas un mensonge ! C'est c'qu'on fait. R'quoi t'veux t'jours tout expliquer ? C'comme ça et pis s'tout.

Et imagine que j'tombe enceinte malgré les protections ? J'fais quoi ? J'lui dit qu'c'est l'opération du Très-Haut ou de Tangra ? Mes gosses sont pas de ces ignares qu'on croise ici. Savent très bien comment on fait les bébés t'sais !

'tend 'tend ... R'c'qu'en plus, tu l'gard'rais ?

J'en sais rien, j'ai pas prévu ça à mon programme et j'srais bien incapable de t'dire comment on s'débarasse d'un marmot franchement ! J'l'ai pas fait avec eux... pas eu l'courage de même chercher comment faire et pourtant, j'me doutais vite que l'père resterait pas.J'peux pas t'jurer que j'pourrais m'en débarasser si ça arrivait avec toi non plus parce que j'en sais rien !


*Un profond soupir lui répondait alors que le jeune homme se relève en se pinçant l'arrête du nez. Tout est tellement plus compliqué avec des femmes ! Les hommes, eux, ne tombent pas enceintes, et en général, ils ne s'embarrassent pas d'enfants qui posent tant de questions. Surtout ceux d'ici. Mais sachant que deux paires d'oreilles indiscrètes pourraient revenir à tout moment, Kag se contenta d'un vague marmonnement, prennant à peine le temps d'articuler un :*

On en discut'ra plus tard, j'm'occupe d'expliquer not' r'l'tion à tes mômes ...

*Elle voyait bien que sa réponse ne le satisfaisait pas, mais qu'y faire, elle avait tenu à être honnête comme toujours et ça lui jouerait un jour de mauvais tours probablement mais elle était ainsi faite. Oui, ils devraient discuter un de ces quatre, mais à dire vrai elle n'était pas pressée que ça arrive. Elle n'avait déjà pas prévu ses deux premiers et elle n'avait pas l'intention d'en avoir plus, mais qui pouvait savoir de quoi l'avenir était fait ? Elle hocha la tête vers Kag et se redressa, encore un peu pâle.*

Oui, allons lui expliquer ... et filons jouer dehors, ils attendent avec impatience maint'nant... au moins un !

*Rapidement, ils sortirent de là, et le blond posa le regard sur la petite, mais surtout sur le gamin. Les paroles de Swan, qu'il avait entendu la veille, résonnèrent dans sa tête, telle une mélodie qui refuse de quitter le crâne une fois entendue. Les enfants ont ce besoin d'être rassuré, et quand un adulte doit rassurer un enfant, il doit prendre sur lui faire un effort de compréhension. C'était au moins un bon entrainement, car nul doute qu'avec deux enfants élevés par deux pères, des questions, il en aurait le blond !

Triturant ses colliers de bois d'une main, il réfléchit longuement avant de jeter un oeil vers Enigma. D'un regard entendu, ils se dirigèrent vers les enfants d'un pas décidé.*


Bon les morpions, j'crois qu'faut qu'on met' les choses au clair ... On va discuter 'vant d'ler faire un tour, d'accord ?

*Les enfants regardèrent Kag, plus ou moins surpris de cette entrée en matière. Leur mère était à côté de lui, même si elle ne disait rien et ils avaient tous les deux un visage sérieux de grande personne quand elle apprend quelque chose à un enfant. Karine de mordillait la lèvre, signe d'anxiété, et Nathanaël s'était arrêté de gesticuler, comme s'il pressentait un moment important.*

On vous écoute maman et Kag ... mais on veut pas des menteries vous savez !

Soit ... Pas d'm'songe.


*Avec un sourire, le Mongol s'assit, et attendit que tous fassent de même. Sans trop attendre, parce qu'il ne voulait pas que la brunette le devance, ni perdre l'attention des enfants, il reprit d'une voix calme et douce.*

Bon ... Déjà, faut qu'vous compreniez que je s'rai j'mais vot' père. Même si on s'voit s'vent et qu'on s'aime bien. J'peux êt' vot' tonton si vous v'lez, ou juste un ami, ou un professeur, ou même quek'qu'un qui écoute vos secrets et qui vous donne des conseils. J'peux vous apprend' des choses, vous gronder si vous faites des bêtises, vous garder quand vous s'rez malade. J'peux tout faire comme un papa, mais j'le s'rai pas. Parce que j'ai des enfants à moi, et même si j'vous aime fort, et bien ... J'f'rai passer mon bébé à moi avant, tout comme vot' mère vous f'ra passer 'vant n'importe qui d'aut', parce que même si vous êt' grand, vous êt' ses bébés.

*Le regard va de l'un à l'autre, les laissant digérer ce pavé qui semble décevant et lourd pour des enfants de tout juste cinq ans. Puis, les adultes se regardent longuement. Pas de mensonges avait demandé la gamine, et ce point là était le plus important, aux yeux du blond du moins. Après un court silence, il reprit son monologue, pour ne pas perdre de vue son objectif : la clarté.*

'Suite ... J'sais qu'c'pas très clair r'vous deux. Mais vot' maman et moi on est pas amoureux. 'Lors ouais on s'fait des bisous et on fait des trucs tout nu. Mais y'a ... Certaines 'rsonnes qui font ça comme ça, juste pour s'amuser, voyez ? 'Lors ça veut pas dire qu'vous vous d'vez l'faire hein ! Z'êt' trop jeune r'ça. Mais vot' maman et moi on est juste ami, des amis très proches qui font des choses mais des amis quand même. Et euh ... Moi, j'ai un amoureux. J'vais me marier 'vec lui, et y s'rait pas très content d'apprend' tout ça, du coup si tout ça ça p'vait rester ent' nous, ça m'arrang'rait voyez ? Ou juste, en parlez pas quand y s'ra là, p'rait pas vous tromper, l'est blond comme moi, 'vec des yeux tout clair, juste un tout p'tit peu plus p'tit qu'moi.

Avec un sourire, le jeune mongol attendait simplement que l'information fasse son chemin. Ce genre de chose était souvent compliquée surtout dans ce royaume très aristothélicien. De son sôté, le brunette avait eu du mal à ne pas trop grimacer à certains passages du monologue du blond, surtout en voyant la mine de ses enfants se décomposer à certains moment. Mais le message était clair, nettement plus que si elle l'avait expliqué elle-même probablement. Les deux enfants étaient restés un moment sans rien dire et elle n'avait pas osé intervenir avant qu'ils ne digèrent toutes ces informations.*

Mais maman... les soeurs au couvent, elles disaient qu'on avait pas le droit de faire des choses si on était pas amoureux et mariés. Est-ce que tu fais pas une bétise alors ? Tu risques rien ?

*Après un soupir, Enigma s'était accroupie à hauteur de ses enfants et les avait attirés dans ses bras pour leur parler doucement.*

Mes chéris, il faut qu'vous sachiez qu'il y a ... plusieurs religions. Tout le monde ne croit pas en la même chose. Et les soeurs, et bien elles croient que c'est un dieu d'amour, mais qui interdit plein d'choses et qui n'veut pas que les gens s'aiment comme ils veulent. Kaghan et moi, on est amis très proches et selon la r'ligion des soeurs, on fait des bétises oui. Avant maman croyait très fort aussi en c'dieu-là, mais en apprenant à connaître le dieu de Kaghan, elle trouve que l'dieu qu'on décrit dans sa religion d'base... et bien c'n'est pas un dieu très gentil au final et maman croit qu'chacun est libre de faire c'qu'il veut, si ça ne blesse personne. Et, ce qu'on fait tous les deux avec Kaghan, ben ça ne nous fait pas mal puisqu'on est d'accord tous les deux. Vous comprenez ?

Mais alors, ça veut dire qu'on va plus croire la même chose m'man ? Et on va croire en quoi ? Et c'est qui le dieu d'tonton ? Et il est gentil ? Et avec lui, on peut faire des bisous sur la bouche aux filles et de la danse tout nu ?


*Enigma ne put s'empêcher de se mettre à rire en regardant son fils, avant de se relever pour rejoindre le blond et glisser son bras autour de sa taille.*

Mes enfants, vous choisirez vous-mêmes en qui vous voudrez croire ou non. Je n'vous imposerai rien. Mais je vous en parlerai, et Kag vous apprendra aussi... D'ailleurs moi aussi j'veux apprendre plus de son dieu ! Mais comme il dit, il vaut mieux n'pas parler de tout ça à son futur mari... ça risquerait de lui faire du mal et ça, ce ne s'rait pas très gentil.

*Le blond tortilla ses lèvres en entendant la mère parler à ses enfants. Pas qu'il avait quelque chose à rajouter, mais pour lui il semblait inconcevable que son enfant choisisse lui-même ses croyances ! Se retenant d'exprimer cette imcompréhension, il attendit en silence une réaction des enfants. La réaction ne tarda pas et les deux enfants s'approchèrent du blond et de la brune, la petite allant même jusqu'à glisser sa main dans celle du mongol en le regardant d'un air très sérieux.

Tu sais Kaghan, je savais que vous cachiez quelque chose ! Mais je t'aime bien ... Par contre, tu ne fais pas du mal à maman, sinon j'apprendrai à me servir du poignard de Tonton Seurn tu sais ! Mais je veux bien apprendre avec toi, tu sais bien parler aux enfants et puis... j'aime bien ton bébé !

Oui oui oui ! Moi aussi j'veux encore apprendre à m'battre avec toi, et à aller à ch'val et puis, tu m'apprendras comment je dois embrasser les filles ? Et ton dieu qu'est gentil ? Et puis d'abord, Karine elle a raison hein, faudra rester gentil avec maman, sinon j'te donn'rai plein d'coups d'pied jusqu'à c'que tu pleures et que tu dises pardon hein, tu l'sais hein tonton !

Sûr ! Si j'v'lais faire mal à vot' maman, elle vous aurez d'jà pris r'ler plus loin. Mais elle sait s'd'fend', faut pas la sous-estimer vot' maman. On est tous d'accord donc ?

Il semblerait que tout soit compris par tous ... Et si vous avez des questions, il faut v'nir nous trouver les enfants. J'dis pas qu'on saura toujours répondre ou qu'on le f'ra tout d'suite, mais on essaiera en tout cas. J'ai pas envie d'vous mentir comme on fait souvent avec les gosses !


*Les deux petits hochèrent la tête en souriant, puis Nathanaël commença rapidement à sautiller dans tous les sens.*

Et maint'nant on va jouer ? Et s'battre ? Et apprendre plein d'trucs ? On a trop parlé !!!

J'suis d'accord ! 'Ler on va jouer !


*Attrapant les bâtons et fourguant rapidement un semblant de pique-nique dans un panier, le quatuor entama donc cette journée déjà compliquée dès le petit matin...*


Merci pour ce RP bien fun à 4 mains JD Kaghan

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