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[RP] Que ne souffrez-vous en silence, mes frères ?

Draugaran
Dans la cave de l’imposant manoir, meublée avec un soin qui dénote avec l’usage d’un tel lieu, entre une armoire massive et une table en marbre, trône une épaisse tapisserie. Celle-ci représente la vie de Saint-Clément.

Celui-ci, de dos, dans sa tenue caractéristique d’inquisiteur, d’un rouge vif, souligné de fils d’or, fait face à l’archange Michel qui, immense, auréolé d’or et dont la main gauche, aux deux doigts levés, attire notre attention sur les scènes qui se déroulent autour de lui.

A sa gauche, au premier plan, une bande de pillards, reconnaissables à leurs loques d’un brun qui jure avec la richesse des coloris du reste de la tapisserie. Ils sont devant un juge qui fait loi avec son marteau levé en l’air. Au second plan, l’on comprend à l’église en ruine et au prêtre accablé appuyé sur un bâton, le pillage qui leur est reproché.

A sa droite, l’archange désigne de sa main tendue ouverte la justice divine. Les mêmes pillards sont attachés à des poteaux et une foule leur jette de grosses pierres.
Autour des bras écartés en prières de Saint Clément, s’enroulent des phylactères où l’on peut lire :
" L'injustice appelle l'injustice ; la violence engendre la violence".
" Lorsque la loi est arbitraire, ceux qui se placent dans l'illégalité sont les courageux dénonciateurs de l'oppression".

Derrière cette œuvre d’art, qui le dissimule complètement, se cache un panneau de bois rare, particulièrement épais et solide, comme incrusté dans le mur. Il est lisse, sans imperfection, et présente des marbrures sombres et ondulées. Rien ne semble pouvoir le faire bouger, et pourtant, si l’on frappe contre le mur à sa droite, il pivote vers l’intérieur pour s’ouvrir sur un escalier qui descend dans les entrailles de la demeure.

Les escaliers, humides, présentent des marches larges et peu hautes, qui permettent une descente aisée, vers un espace sombre, dont l’air vibrant déroute le visiteur. La mousse cherche à envahir les murs suintants d’humidité et, s’il n’y avait personne pour empêcher son développement, le sous-sol ressemblerait à une grotte. Une odeur d’humus, de pisse et de mort prend immédiatement à la gorge et rend l’air épais et étouffant.

Dans la pièce de gauche, séparée du reste par un mur de pierre, un brasero brûle en permanence pour réchauffer les gardes qui y vivent, et des brassées de plantes aromatiques y sont jetées régulièrement pour tenter de rendre le lieu davantage respirable. Autour de lui, quelques lits de camp et une cuisine de campagne indiquent que des hommes y stationnent régulièrement. A l’opposé, un mur et une porte massive donnent sur un espace plus large, d’où viennent les odeurs les plus prégnantes.

Contre les murs du fond, quelques cellules plus ou moins grandes, fermées soit par des murs et des portes dont la seule ouverture est une petite grille à hauteur de regard, soit par des barreaux massifs. Plus près de l’entrée, un angle de la pièce accueille une table de torture et des râteliers couverts d’objets plus terrifiants les uns que les autres. Aux murs et du plafond pendent chaines et attaches que nul souffle d’air ne vient agiter. Des cages étroites sont disposées près de là et peuvent être remontées au plafond par un système de poulies.

Dans l’autre angle, à droite de la porte, une autre table est disposée près d’un évier de pierre et d’un plan de travail. Une cuve d’eau claire complète l’équipement. Cette table, à la différence de l’autre, ne comporte pas d’attache et est traversée dans sa longueur par une rigole qui prend fin dans un trou sous lequel est disposé un seau dont le bois a pris une couleur sombre caractéristique.

Ce décor des plus terribles n’est éclairé que par des torches disposées régulièrement sur les murs et leur fumée, de même que l’air vicié de la place, s’évacue par des colonnes creusées dans la pierre et qui remontent vers l’extérieur pour la plupart. Quelques-unes remontent par les conduits des cheminées de la demeure, occasionnant parfois sons et odeur. Ce système complexe permet une circulation d’air faible mais vitale aux occupants du sous-sol, afin qu’ils ne meurent pas asphyxiés.

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Bloodwen
La tête dans un chaudron, comme la moitié de mon corps, couverte d’une pellicule de graisse et de suie dû au récurage que j’effectue depuis un moment déjà, je pousse un soupir qui résonne sinistrement. Quelques heures plus tôt, j’étais de corvée de latrines et mes mains sont douloureuses à force de frotter sans cesses, de même que mes genoux me font souffrir, d’avoir passé ma journée dessus à lessiver les tapis, les planchers et les tomettes du manoir. Je pense avec mélancolie au temps où je brossais les chevaux et je nettoyais les écuries, tâche qui ne m’a plus jamais été confiée depuis mon retour.
Le soir ne va pas tarder à tomber et je n’y vois presque plus rien, aussi, je m’active pour finir, m’appliquant tout de même pour ne pas risquer de contrarier Monsieur Eugène, et, harassée par ma journée de travail, je titube jusqu’à ma chambre, non sans jeter en passant un regard mélancolique vers celle de Monsieur Gabriel.

Depuis qu’il avait reparut, j’étais retournée au Manoir, pleine de joie et d’un nouvel espoir. Mais l’ange avait à nouveau disparut, dans sa chambre cette fois, et, pour moi comme pour les autres, il demeurait inaccessible. Monsieur Eugène m’a alors pris en charge et confié tout un tas de tâches difficiles dont j’essaie de m’acquitter du mieux que je peux. Bien sûr, au début je faisais tout de travers et il était toujours très fâché après moi. Mais à présent, j’ai l’impression que j’ai fait des progrès et je fais de mon mieux pour qu’il soit content de moi, bien que ce soit difficile d’en être sûre avec quelqu’un comme Monsieur Eugène.
Après une rapide toilette, je m’endors rapidement, perclus de douleurs et les pensées tournées vers Monsieur Gabriel que j’espère revoir bientôt. Et je m’éveille bien vite, dès le premier chant du coq pour recommencer les mêmes corvées. Cependant, aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres, puisqu’une nouvelle tâche vient s’ajouter à la liste déjà longue. Celle-ci est très différente des autres puisque Monsieur Eugène m’annonce que je dois aller à la cuisine chercher un plateau et suivre un homme pour apporter des repas. Je devrais faire cela tous les jours et je suis sûre que mon esprit fatigué me joue des tours quand je trouve un drôle d’air au domestique au faciès toujours égal. Assez contente de ne pas avoir à passer encore plus de temps à genoux, je m’empresse de m’exécuter, tenant précieusement le plateau confié de mes deux mains devenues râpeuses et crevassées à force de travail.
Un doute m’étreint alors que l’homme que je suis prudemment me guide vers une partie du manoir que je ne connais pas. Je retiens un frisson en voyant la tapisserie. Mes mains se mettent à trembler alors que le panneau de bois s’ouvre et que je commence à réaliser que ma nouvelle mission n’est pas une récompense pour mon dur labeur mais sans doute une punition parce que je ne travaille pas encore assez fort.

Très concentrée alors que je descends les marches, une odeur nauséabonde me prend à la gorge et je crois bien étouffer, si bien que dans la moiteur épaisse du sous-sol mes yeux se brouillent de larmes protectrices. Une fumée épaisse m’accueille de même qu’un groupe d’hommes qui doivent être des soldats et qui me font très peur tant leurs mines sont étranges à la lueur des torches et des braséros. J’ai soudain très peur de devoir rester ici et je regarde avec appréhension mon guide qui m’indique d’un mouvement de bras le coin le plus sombre du lieu. Les jambes tremblantes, je fais un effort surhumain pour ne pas faire tomber mon plateau et m’enfuir, tandis que je m’approche des cellules dont émanent des grognements et des gémissements. Persuadées que ce sont des bêtes qui sont retenues ici, je me tiens à distance et pose mon plateau. Dessus, trois bols de bouillons si clairs que je le prends pour de l’eau et un bout de pain sec. Terrifiée, mais désireuse de bien faire, je m’empare de la première part et m’approche de la cellule la plus proche et je réalise très vite que je vais devoir me mettre sur la pointe des pieds pour tendre à celui qui est enfermé son repas à travers la seule ouverture pratiquée dans la porte de fer. Prenant mon courage à deux mains, je m’approche doucement et, le cœur battant la chamade.

Un hurlement strident s’échappe de ma gorge et emplie l’espace alors que je vois et surtout sent une main humaine s’emparer de ce que je présente. Celui-ci est immédiatement suivit de rires gras et je n’ose pas me retourner, bien que l’envie de quitter cet endroit me noue la gorge. Courageusement, je décide de finir mon travail et projette de demander à Monsieur Eugène de ne plus me renvoyer ici. Cette perspective me donne la force de distribuer leur repas aux deux autres personnes dont je n’aperçois que les mains.
Une fois le dernier servit, je reprends vivement mon plateau et, faisant fi des rires des gardes qui sont là, je me précipite vers l’escalier qui mène à la sortie sans prendre garde à ce que je fais. Tant et si bien que je ne remarque pas que quelqu’un descend les marches et je le heurte de plein fouet. En panique je me recule un peu et lève des yeux larmoyants vers l’homme, prête à me confondre en excuses.
C’est alors que je reconnais Monsieur Ludry et que je reste figée un instant, comme je ne l’avais pas revue depuis le retour de Monsieur Gabriel. Puis, ne pouvant plus retenir le flot d’émotions qui me traverse, je me jette dans ses jambes et lui fait part de ce qu’il se passe ici d’une voix étranglée.

« Monsieur Ludry c’est horrible, il y a des Messieurs qui sont enfermés ici, ils ont les mains toutes blanches et ils font des bruits bizarres ! Je veux pas rester ici !"

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Ludry
La nuit avait été longue et éprouvante pour tous. Sa demande de démission et en avait mis un de bien méchante humeur, surtout quand les arguments du Putride n’avaient rien de compréhensible. Il avait pourtant été clair, il ne voulait plus travailler pour le Baron, ni le croiser, ni même en entendre parler. Le prétexte du carreau qu’il lui avait planté dans la cuisse n’avait pas aussi bien pris qu’il l’aurait espéré. Mais le Vert n’était pas dupe et se doutait bien qu’il cachait autre chose. Pour être enfin entendu il avait fallu qu’il en arrive à prononcer des mots dangereux pour lui, soit de prétendre être capable de lui trancher la gorge. Il s’en était pourtant sorti avec un avertissement et une nouvelle mission qu’il espère être la dernière.

Une mission qui l’a mené d’Helvétie en Alençon pour finalement être avortée, suivie d’une autre en Provence, encore des mois passés sur Lyon, et le voilà reparti. Il préfèrerait largement le faire en étant libéré de son serment. Traversant le manoir dès lors que la voie est dégagée, il descend les étages et s’accorde un passage au sous-sol pour saluer ses Frères. Mais quand il arrive à la moitié des marches, il s’arrête net à la vue de la petite démone. Le cri suraigu entremêlé des rires gras lui procure une sensation désagréable alors qu’il devrait l’amuser. Dextre sur le pommeau, il ne réalise pas la façon dont il crispe les doigts de la main gauche sur son sac en toile.

Il sait qu’il doit faire demi-tour maintenant, il veut faire demi-tour maintenant, mais non. Il reste planté là sans un mot, sans un geste, à l’observer tandis qu’elle se débat pour nourrir les captifs. Il se voit dévaler les quelques marches qui le sépare des mains qui terrifient celle qui fut un jour, contre son gré, sa sœur d’armes. Une sœur d’armes un peu spéciale, certes, mais l’image est ancrée. Il est bien aisé pour un homme fort, entraîné et ayant le goût du sang, d’affronter un homme et de le faire saigner comme un porc. Mais le faire quand on est une gamine déjà terrifiée par son ombre, ça, ça demande des ressources exceptionnelles. Même s’il nuance l’image de cet exploit du fait qu’elle était rendue au stade du petit animal effrayé luttant pour survivre, il conserve l’idée qu’elle a été fidèle à sa tâche et l’a menée jusqu’au bout. D’autres donzelles bien moins farouches qu’elle se seraient pissé dessus et auraient paniqué avant même d’avoir accroché la cible. Elle n’a certes pas été le meilleur des appâts qui puisse être, mais elle a été la plus vaillante.

Ces foutus prisonniers qui la touchent. Et même ses Frères d’armes, s’esclaffant à gorge déployée alors qu’ils ne savent rien. Elle n’est pas leur Sœur, ils ne savent rien et ils se permettent. Lui il pourrait se permettre, mais pas eux. L’honneur du soldat est méchamment titillé et il se sent le devoir d’intervenir. Pourtant, il n’en fait rien. Il ne fait strictement rien d’autre que de faire peser sur elle son regard accusateur. C’est son malheur, elle se l’est créé. Son devoir il l’a déjà fait après tout, il l’a prévenu maintes fois. Il lui a accordé sa confiance et elle aurait eu mieux fait de lui accorder la sienne en retour tant qu’il en était encore temps. La voir ici l’écœure.

Elle se cogne à Ludry, le fixe, puis revient en force s’accrocher à ses jambes et il ne réagit toujours pas. Mais il entend sa supplique, comprend qu’elle vient à peine de découvrir l’existence des prisonniers, ou du moins qu’il n’est peut-être pas encore trop tard finalement. C’est un sac d’ennuis qui est à ses pieds, il le sait fort bien. Il hésite alors qu’il ne devrait pas et ses Frères se sont tus, surpris par son manque de réaction, et dans l’expectative. Ce n’est pas un sauveur et il ne lui doit plus rien. Elle l’a aidé, il l’a aidée en retour, ça s’arrête là.

La pousser du pied comme de la vermine, l’envoyer rouler en bas et se divertir du spectacle, voilà ce qu’il doit faire. Les gardes en bas s’en régaleront encore bien plus. A son geste, ils risquent fort de se dire qu’elle ne bénéficie plus du statut de « l’intouchable du Znieski », et il leur viendra certainement l’envie de s’amuser un peu avec elle. Il aime ses ambiances là, et encore plus lorsque c’est lui qui les déclenche. Il y a de quoi se nourrir un peu l’égo. Les jeux cruels font partie des petits plaisirs qui comblent le vide des trop longues heures où il ne se passe rien dans la vie d’un garde. Il pourrait même la visiter une dernière fois avant de s’en aller, comme une piqûre de rappel, le respect en moins.

Il saisit le poignet féminin et échange quelques mots étrangers avec les hommes qui se lèvent aussitôt et passent à côté d’eux pour aller faire le guet dans la galerie des portraits.


D’accord. Elle part en mission avec lui mais elle ne doit pas faire de bruit.

Pas le temps de s’attarder. Tandis qu’il l’entraîne d’autorité dans les dédales en direction de la tour Saudon, il se porte le sac à la bouche pour en étirer le lien afin de l’ouvrir. Il fait une connerie. Une énorme connerie. Mais s’ils se font prendre maintenant, alors ce sera en vain. Il ne peut pas se permettre de la ménager. Leurs pas s’arrêtent subitement au cœur de la salle du Conseil de famille. Il lui relâche enfin le poignet pour extraire une longue cape brune de son sac, et la passer. La capuche est rabattue en deux partie, la seconde lui dissimulant complètement le visage.

Accroupi, ses doigts glissent entre quelques planches qu’il détache aisément. Un tour de clé et la trappe qu’elles dissimulaient cède, s’ouvrant vers le bas. D’un geste, l’encapuchonné intime à la Blanche de descendre en premier, la pousse un peu et la presse. Une fois fait, il commence à son tour à descendre l’échelle, remet en place le plancher et verrouille la trappe. Le reste du trajet, l’Albinos se retrouve maintenue par l’étau d’un bras, une main sécuritaire sur la bouche afin qu’elle ne se risque pas à un mot, et le corps dissimulé par l’aile de la cape de l’homme.

Lorsqu’elle retrouve la lumière du jour, ils sont sur l’arrière du manoir, et ce n’est que pour être flanquée vulgairement sur un cheval. Le temps qu’il mette le pied à l’étrier derrière elle, et les voilà partis au galop.

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Bloodwen
Terrorisée comme je le suis, mes larmes silencieuses coulent à flot et je suis rendue muette, suspendue à la réponse, verbale ou physique de Monsieur Ludry, qui tarde tant à venir que j’en ai le souffle coupé. C’est donc avec un soulagement incommensurable que je me relève alors qu’il me prend le poignet et que je respire à nouveaux.
Je hoche brièvement la tête, puisque je ne dois pas faire de bruit et passe ma main libre sur mes yeux détrempés avant d’être entrainée par une poigne de fer. Peu m’importe la mission, tant que je peux sortir d’ici. J’ai bien trop peur de la cave pour réfléchir plus avant et je ne pense même plus à Monsieur Gabriel. J’essaie de suivre le train d’enfer que m’impose Monsieur Ludry et de ne pas le ralentir.

Lorsque nous nous arrêtons enfin, je lève les yeux et me demande pourquoi nous ne sommes pas sortis par la porte en direction des écuries. Mais je me tiens bien silencieuse, comme demandé, et le regarde mettre sa cape, surprise de voir son visage disparaitre sous un pan de tissus. Je n’ai pas vraiment le temps de m’en inquiéter puisque mon attention est aussitôt détournée par l’ouverture d’une trappe que je n’avais pas remarquée.

Le manoir prend des aspects qui me terrifient de plus en plus et je suis soudain bien contente de pouvoir m’en échapper. Je ne demande pas mon reste quand il me fait signe de descendre et je m’efforce d’aller le plus vite possible, ce qui me parait difficile, puisque je ne vois pas ce que je fais et que les barreaux de l’échelle sont un peu trop espacés pour mes courtes jambes. Alors qu’il me pousse pour passer à son tour, je manque de lâcher prise, mais mue par l’instinct de survie, je m’agrippe et parvient au sol sans dommage.

Pas le temps de souffler que je suis entrainée, aveuglée par la cape et bâillonnée par la main de Monsieur Ludry. Je devrais avoir peur, mais après l’expérience que je viens de vivre dans la cave, rien ne me parait plus sûr que l’ombre du garde. Mes genoux me font souffrir, peu habitués depuis un moment à être autant sollicités pour ce genre d’exercice. Pourtant je ne me risque pas à la moindre plainte, et me cale tant bien que mal sur son allure pour ne pas le ralentir.

La lumière du jour me blesse les yeux et me fait monter quelques larmes. Et chargée ainsi sur le cheval, cela me rappelle ma première mission avec Monsieur Ludry. A ce détail près que cette fois je suis consentante et beaucoup plus effrayée par ce que je laisse derrière moi que par ce qui m’attend devant. Je n’accorde qu’un bref regard vers le manoir que je ne vois même plus, une vague angoisse me tordant les tripes en pensant soudain à Monsieur Gabriel.

Peut-être qu’au terme de la mission dont le garde a parlé, le Baron sera sorti de sa chambre et qu’il ne sera pas fâché après moi. Mais en attendant, je me concentre sur le présent, désireuse de ne pas être un fardeau pour Monsieur Ludry et de bien l’assister dans sa mission pour le remercier de m’avoir sorti de cet enfer. Et, rassérénée par cette résolution, épuisée par toute cette aventure, mes yeux finissent par se fermer, appuyée contre mon sauveur.

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