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Ceci est son journal intime/de bord/ de vie...

[RP-Fermé] Journal de bord ~Bribes de vie d'Agatha Isabella.

Agatha.isabella
HRP: Ceci est et sera un ouvrage appartenant à Agatha Isabella.
Tel un journal de bord ou journal intime, elle y couche ses souvenirs, ses craintes, ses espoirs et sa vie.
Ce document est donc privé et vous ne pouvez donc en savoir le contenu, à moins qu'elle ne vous ai raconté un épisode de sa vie ou fait des confidences...
Il est toujours bien caché pour qui ne saurait où regarder.
Il va de soi que seul le PJ d'Agatha, puisse RP dans ce topic.






[04 Janvier 1466 - St Empire - Franche-Comté.]

Me voilà à entamer un nouveau journal de bord...
Ou est celui sur lequel j'écris depuis que j'ai quitté le nid familiale en 1462? Qu'en ai-je fait? Je suis tellement en colère de l'avoir égaré comme on oublierait son assiette sale sur la table après le repas.
Je redoute que quelqu'un de mal intentionné ne mette la main dessus, qu'il puisse lire les quelques faits de ma vie que j'avais gratté sur le papier ou simplement les pensées si personnelles que je me laissais aller à graver sur les pages auparavant vierges.
Je me demande si jamais quelqu'un aurait la présence d'esprit et la bienséance de me le faire parvenir ou du moins a chercher à le faire parvenir à quelqu'un de ma famille s'il s'en trouvait en sa possession.

Misère!... Est-ce réellement une bonne idée de tenir de nouveau un tel ouvrage? Un ouvrage qui donne accès à ce qui m'est secret?
Je me pose cette question et pourtant je sais que le temps effacent les souvenirs, qu'ils aient été bons ou non. Que la mémoire avec les saisons qui passent transforme tout en réminiscences.
Il faudra que je m'attelle à me replonger dans mon passé, à écrire vite, avant de ne plus savoir quoi écrire et peut-être par là qui je suis.

Je dois dire que ce n'est pas évident, j'ai parfois l'impression que mes souvenirs sont bien plus des rêves qu'une réalité consommée. J'ai tant l'impression de me perdre en moi parfois, de ne plus savoir ce qui est vrai, ce que j'ai dit, ce que je fais... Je m'embrouille entre ce que je suis, ce qu'on voudrait que je sois, ce que l'on perçoit de moi. Très peu de gens, si peu en fait, peuvent se targuer de me connaitre vraiment.
Et pour cela encore faudrait-il qu'au gré de mes voyages, je donne ma vraie identité, chose que je ne fais que peu. Je ne sais toujours pas pourquoi je fais cela. Et voilà! J'allais me mentir à moi-même... Je sais très bien pourquoi je ne donne pas forcément mon vrai nom, parce que depuis que je suis partie de chez mes parents, loin de ma famille, je suis devenue une autre. Loin des sourires de convenances ou autres us et coutumes, loin de la jeune fille appliquée aux arts qu'on a pu lui enseigner lors de son jeune âge, je sais d'une certaine manière que j'ai développé un caractère, une autre façon de penser et une personnalité bien moins joli à regarder...

Je n'aurais jamais pensé à l'époque de mon départ des terres familiales, à l'orée de cette vie qui s'ouvrait à moi, que je pouvais être si forte, si débrouillarde, si revancharde, si carnassière, si brutale, si sombre... Ce sont bien ces derniers côtés là de moi que je partitionne sous un autre nom, sous un autre ciel. Elle est loin la jeune fille, elle est grave la jeune femme...
Durant ces 4 dernières années, j'ai donné tant de prénoms à ma carcasse, que j'ai l'impression d'avoir vécu déjà tant de vies. Et je ne parle pas du fait de croiser quelqu'un qui m'aurait déjà rencontré et qui se retrouve bien coi et déconcerté face à moi ou une de mes autres...
Je sais qu'à travers ce comportement, j'ai délaissé Agatha Isabella de Vissac, délaissé mes parents, ma fratrie, ma famille et origines. Je les ai délaissé mais ne les oublie en rien toutefois. Je dois avouer que cela est possible par le contact relativement soutenu que je garde avec mon adoré cousin Jason. Il est ma passerelle avec ma jeunesse, le fil d'arriane ancré dans mes racines et auprès duquel je le sais je pourrais toujours me raccrocher alors que je perds pied.
Quand je pense que c'est lui qui m'a annoncé par courrier à l'époque la douloureuse nouvelle du trépas de mes parents. Je m'en veux...

Et alors que j'écris cela, je n'ai qu'à tourner la tête pour avoir un peu de lui avec moi. En effet, il y a quelques temps maintenant, alors que je me suis temporairement établie en Franche-Comté, il a décidé de m'envoyer une de ses nombreuses progénitures, Eulalie. J'avoue que je ne comprends toujours pas pourquoi. Eulalie est un peu plus jeune que moi et nous sommes différentes l'une de l'autre. Il sait de plus que j'affectionne la compagnie de dame solitude et que je ne fraye pas toujours en terrain raisonnable voir convenable. Dois-je lui apprendre ou lui transmettre quelque chose? Qu'a put bien voir en moi Jason pour qu'il me donne une telle responsabilité et un tel fardeau. Quoi qu'il en soit, les mois passant, je sais que je m'attache à elle et ai développé un côté protecteur bien que la regardant de loin.

Et voilà que je pense à ma fratrie... Il faut que je leur écrive, quelle tortionnaire suis je devenue à ne pas donner de nouvelles à mon sang. A ceux qui ont partagé mon éveil au monde par le fait de grandir, avec qui j'ai rit, avec qui j'ai subi ou fait les quatre cent coups. Je sens bien une douce mélancolie m'envahir, était-ce cela le plan de Jason sous cette tutelle? Me rappeler que je ne suis pas seule. Me rappeler que j'ai fait partie d'un ensemble.Me rappeler que je suis Agatha Isabella de Vissac...

Le jour décline. Je reprendrai demain.
Agatha.isabella
[05 Janvier 1466 - Pontarlier - FRANCHE-COMTÉ]

Avoir reprit l'écriture a travaillé mon esprit cette nuit! Et ce matin, encore au lit, j'ai ressenti le besoin ou désir de m'y remettre et me voilà à tenter de ne pas mettre d'encre dans ma couche...
J'ai rêvé de mes jeunes années.

Je me suis retrouvée à revivre certains petits moments de vie avec mes frères et sœurs, cousins, cousines. Je les revivais non pas comme si j’étais en mon corps, à travers mes yeux infantiles, mais comme si je flottais au dessus de ces scènes de vie, est ce le recul de l'âge...
Je me suis souvenue des bêtises, dont un vol mémorable de friandise en cuisine et de la course poursuite qui en a découlé dans la demeure et les jardins.
Je me suis rappelée des heures barbantes ou harassantes de cours de conduite mais surtout de diction. Roooh quelle horreur c'était ça!
Je me suis souvenue les histoires que l'on s'inventait avec un peu d'imagination quand on était petit, devenant pirates, chevaliers, princesses, bâtissant des forts dans des draps et du mobilier, bâtissant des navires, nous nichant dans des arbres...
Je me suis remémorée les crises de nerfs, les pleurs, les punitions, subissant les railleries et mauvais tours parfois de mes frères et soeurs. Les chamailleries que doivent en somme vivre toutes les fratries.
Je me suis souvenue et ce pour la première fois depuis si longtemps l'image de mes parents. Ressemblaient-ils vraiment à ça? Je ne sais plus, n'ayant aucun portrait d'eux avec moi. Mon rêve n'a t'il pas essayé de m'embobiner?!... Je les observais dans la grand salle, en train de converser tous les deux. Je voyais le jeu de lumière dansante et tressaillante lié aux flammes de chandelier et torches de la pièce caresser leurs visages.

Je me suis un peu retrouvée dans ce monde onirique.
Je me suis souvenue du premier poney que l'on m'avait offert pour apprendre à monter. Des frayeurs et de l'excitation.
Je me suis rappelée la tarte aux pommes caramélisées que nous faisait la vieille cuisinière et dont je raffolais.
Je me suis souvenue de mon jouet préféré, un oiseau sculpté en bois de rose et de manière générale des jouets et jeux que l'on se bataillait!
Je me suis remémorée la cage dorée, à se faire coiffer, habiller, à être chouchoutée.
Je me suis souvenue.

Certaines odeurs ou sons parfois me rappelle mon foyer, mais cela arrive peu souvent.
Je ne peux m'empêcher de sourire la tête définitivement ailleurs ce matin, au moins je vais bien commencer la journée!


Ou pas...
Note pour plus tard, ne plus écrire installée dans son lit!
Agatha.isabella
[16 janvier 1466]

Une journée amusante.
J'ai passé la journée à flaner, à faire le tour des étals et à passer du temps en taverne, dans ce petit village de Pontarlier où nous sommes avec Eulalie. Elle entame mine de rien son troisième mandat de bourgmestre ici. Il n'y a pas à dire, elle grandit. Les responsabilités d'un tel poste oblige.
J'ai retrouvé un vieux lieutenant de l'armée de franche-comté ce jour en taverne, il se nomme Resindrel. Un homme fort avenant et amusant. Il a une façon d'étirer sa moustache des plus captivante! Nous avons passé un bon moment à discuter autour de choppes fraîches de bière d'abbaye et à jouer aux cartes. Un moment simple mais agréable. Alors que j'allais prendre congés, il m'a retenu un instant souhaitant me donner quelque chose... J'avoue que je me suis bien demandée ce qu'il voulait mais j'ai attendu calmement. Il est revenu avec entre les mains une mignonnette de Pont'anis. Il m'avait fait découvrir ce breuvage quelques temps auparavant.
Le pont'anis... Un alcool fort et produit uniquement dans ce village. J'avais déjà eut l'occasion d'y goûté et avais tout de suite compris que ça rigolait pas!
Je n'ai pas pu me résigner à lui faire une bise pour le remercier, j'ai encore du mal avec les contacts physiques de personnes que je connais peu. Mais j'ai arboré un large sourire et lui ai exprimé par les mots ma gratitude.



Je viens d'y penser en écrivant ça, je devrais faire parvenir à Jason quelques caisses de cet alcool, comme cela nous en aurions au "Havre de paix" et il pourrait faire goûter à ses invités cet alcool plus que rare en France!!! Allez demain je vais en acheter!

Sinon en ce mois d'hiver, il neige beaucoup par ici, le lac tout près est complètement gelé. Certaines personnes s'amusent à glisser dessus, tandis que d'autres, en pêcheurs assidues et courageux creusent la glace afin de pouvoir y jeter une ligne. J'avoue qu'à les voir faire parfois muni de hachette ou long couteau, à frapper la glace, me fait frissonner et si la glace cédait d'un coup et qu'il se retrouvait dans la paralysante étreinte de l'eau glacé. Rah! même la ça me fiche la chair de poule!!!

L'air semble si pur ici et je dois avouer que ce petit hameau est des plus agréables mais moi je commence à avoir des fourmis dans les jambes!
La sédentarité me guette et cela commence à me rendre mal. J'aménage et décore trop cette petite maison que je loue ici...
J'ai besoin d'arpenter quelques sentiers, me faire mon feu, chasser, même la neige ne pourrait m'arrêter.
Ne pouvant laisser Eulalie derrière moi, d'autant plus qu'elle ne peut voyager de par sa fonction, je songe toutefois à partir quelques jours.
Me retrouver seule. M'éprouver.
Je commence à tourner en rond, j'ai même déjà visiter toutes les villes de ce Comté, alors bon...

Je crois qu'il va falloir que je discute avec Eulalie pour voir ce qu'elle souhaite faire dans les mois à venir...
Agatha.isabella
[29 janvier 1466]

Les jours passent et se ressemblent...
Je n'ai pas pu mettre en action mon envie de m'isoler quelques jours, une horde de loup rodent aux abords du village. J'aime la chasse, pourtant face à une horde fournie, je ne veux tenter le destin. Ils ont déjà attaqué quelques troupeaux, ainsi qu'une jeune femme et surtout sa monture. Il est par contre évident que si une battue s'organisait j'en ferais partie afin d'aider les habitants et de me dégourdir les jambes et pourquoi pas récupérer de belles fourrures. Cela me donnerait une activité...

Par contre en ce jour, une nouvelle est arrivée à mes oreilles! Et quelle nouvelle...
Je dois dire qu'elle éclipse totalement mon envie de solitude.
Une expédition aux confins des royaumes à l'Est devrait avoir lieu début mars. Le but de cette expédition étant un certain camp de brigand difficile d'accès, dirigé par un homme que l'on appellerait le grand Khan. J'avais bien entendu des histoires de compagnies partant à l'aventure et à la recherche d'un trésor mais pouvoir suivre leur trace, durant ce long périple me plaît. Je n'ai jamais voyagé en ces contrés et le dépaysement sera surement total.
Peut-être trouverai-je quelques marchandises peu communes ou objets insolites?

Quoi qu'il en soit, j'en ai immédiatement fait part à ma petite cousine et à mon plus grand bonheur, elle accepte de laisser la mairie qu'elle dirige actuellement et de partir avec moi. C'est donc alors décidé, nous irons!
Avec ce nouvel objectif, je suis tout à fait encline à rester encore un peu ici. Le départ se faisant de plus depuis la Franche-comté, je ne puis que prendre mon mal en patience.

Maintenant, il faut que je vois avec elle ce qu'elle compte faire après...
Nous ne sommes pas encore parties, ni revenues que je pense déjà à la suite, comme quoi je n'en peux plus d'être ici!
Agatha.isabella
[13 février 1466]

Le voyage vers le Valahia est confirmé!
Eulalie et moi même prendrons part à ce voyage! Je suis ravie!!!
Après quelques discussions avec elle, nous avons décidé qu'à la suite de cela nous repartirions nous installer en Alençon, auprès de notre famille. J'avoue que j'ai hâte de ramener ma petite cousine à son père, elle a un sacré caractère...
J'ai d'ailleurs écrit à mon cousin afin de l'en informer.

Nous commençons donc d'empaqueter et répertorier nos biens.
Qu'est ce que j'ai pu amasser de choses durant tout ces voyages, je doute qu'une charrette ne suffise à transporter mes affaires vers la demeure familiale. Il faudra également s'assurer la bonne loyauté et honneur des futurs convoyeurs, je ne tolérerai pas de voir mes affaires éparpillées aux mains de malotrus! D'autant plus que nombres des marchandises qui seront transportés sont peux communes voire rares.

En rangeant quelques documents dans un coffre, j'ai retrouvé une gravure de Marseille que j'ai visité durant l'été 1464.

Un de mes plus beaux souvenirs de là bas sera la visite d'un bateau dans le port! C'était magique moi qui en avait toujours rêver, c'est fait! Je suis d'ailleurs heureuse d’avoir acheté une gravure de ce si joli port, je pourrais la regarder à foison pour me rappeler cela.
Alors que je me promenais dans ce grand port, j'ai pu admirer bon nombre de bateaux ou navires. De tailles et de fabrications différentes, qu'ils soient destinés à la pêche, ou commerce ou à la guerre. C'était vraiment impressionnant, je n'en avais vu que peu dans ma vie, mais là, d'en voir autant, de si différents, là c'était grandiose! Et que de vie dans ce port! Par là ça vendait du poisson, ici on déchargeait des caisses et des cargaisons, là bas on recrutait pour un périple de plusieurs semaines sur les mers, des enfants courraient ça et là, d'autres curieux comme moi déambulaient. Et cette odeur! Cette odeur salée et épicé en même temps... Incroyable.

Une caraque de guerre donc! Voilà sur quel type de bateau je suis montée. J'ai eu la chance de croiser et d'entrer en discussion avec le Capitaine de la "Dame de bourg blanc". Nous avons fait connaissance et mon engouement d'en savoir plus sur les navires et le fait que j'ai commencé des études dans le domaine de la navigation nous a aidé en ce sens. Ce Capitaine de caraque de guerre se nomme Romuald Penthièvre-Dénéré si je me souviens bien, il était Seigneur en Champagne mais fort attaché à l'Anjou. Il me raconta le pourquoi de sa venu par ici: Il arrivait de Bretagne et devait se rendre à Arles, pour aller se recueillir et honorer la mémoire de soldats à lui mort là bas. Il faisait cela chaque année, ça m'a émue bizarrement. Bref de fil en aiguille, il m'avait invité sur son navire afin que nous en fassions la visite, mon coeur battait à s'en rompre.
Le pont, un regard sur les voiles, sur la barre, l'on visita ensuite rapidement les quartiers de l'équipage et il m'ouvrit la porte des siens que j'observa sans y entrer sur le seuil de la porte. La cale était quasiment pleine et sombre, c'était une belle caraque, enfin je ne m'y connait pas non plus des masses! Nous nous sommes attardés à discuter sur le pont du bateau, assis sur deux caisses, les embruns marins dans les narines et le soleil qui quittait son zénith doucement. J'ai vraiment passé un très bon moment et nous nous sommes promis de rester en contact et de s'écrire quand nous le pouvions! Un merveilleux souvenir...
Agatha.isabella
[27 février 1466 - Souvenir en BOURBONNAIS-AUVERGNE]

Ce jour alors que je me promenais au marché, l'évocation d'un prénom par des passants m'a ramené bien des années en arrières dans une situation assez rocambolesque!
Je l'avais narrée dans mon précédent journal et je vais le faire encore ici, je vois bien déjà que j'ai oublié quelques noms ou autres...

Donc si je me rappelle bien, l'action se passe en 1463, en Bourbonnais-Auvergne
Cela faisait un peu moins d'un an que j'avais quitté la demeure familiale. Misère... La première année loin de tous, j'étais à la fois perdue et en même temps si décidée à continuer dans ce monde inconnu qui s'ouvrait à moi. - Bref -
La nuit était tombée depuis deux heures déjà et je n'étais pas encore arrivée en périphérie du village vers lequel je me rendais. Je sais que je songeais à m'arrêter d'ici peu et me préparer à passer une nuit à la belle étoile, mais quelques embranchements de route plus loin, je me suis retrouvée à passer une soirée bien plus intéressante, drôle et instructive que je ne l'aurais cru!

Alors que mon cheval marchait sans même réfléchir le long du chemin, j'avais pu remarquer une lueur au loin, me reprochant, j'avais longé de hauts murs d'enceinte en pierre et passait à présent devant la grille d'entrée. A mesure que j'avançais, j'entendais des hommes parler de façon sonore et à les entendre, ils étaient alcoolisés. Aucun patois ou argot ne pouvait donner autant de langueur et de distorsion à de simple mot!
Il m'était facile avant même d'être à vue de comprendre le problème. Deux hommes plus qu’éméchés vacillant d'un appui à un autre, engueulaient le garde qui surveillait la grille. Il le suspectait d’avoir fait fuir leur invité spécial!
Et alors que je détournais le regard de cette scène, regardant au loin, pensant à mon bivouac à établir, des paroles furent prononcées à mon égard et je n'y coupa pas!
Les deux hommes s'avancèrent vers moi.

    "Elle est là notre championne! Vous êtes fait désirer! Venez, venez... Vous là, prenez son cheval!" Ils formaient un sacré duo...

Le garde semblait exténué et las, il s’exécuta sans broncher.
Les deux hommes étaient si énergiques bien que peu stables sur leurs pieds et le flot de leurs paroles si rapide, incompréhensible et assommant qu'ils m'avaient suffisamment embrouillé le cerveau pour qu'incrédule je descende de cheval avant que par mégarde il ne m'en fasse tomber, et que je mette un pied devant l'autre. Et voilà comment je me suis retrouvée en leur demeure, embrigadée de force sans violence pourtant dans un salon où quelques personnes étaient attablées autour d'une partie de carte. Nous fûmes accueillis par un grand "AAAaahh" général.

Retrouvant un peu mes esprit je me rappelle la crainte que j'avais ensuite ressentie me demandant pour qui ils m'avaient prise et ce dont j'étais censé être "une championne". Des pensées assez sombres et terrifiantes me traversèrent l'esprit et je me rappelle avoir prier Aristote et espérer que tout aille bien pour moi!
Je fus bien accueillit par les personnes présentes hommes ou femmes, qui me témoignaient un certain respect en me saluant. Je n'avais encore rien dit, juste esquissé quelques sourires nerveux et de gêne, mais il était certain que personne ici ne savait à quoi devait ressembler l'invité spécial. J'aurais eu vite fait d'être expulsée dehors par les serviteurs présents dans l'autre cas de figure...
Un des deux hommes qui m'avait ramassée devant les grilles, prit la parole, il était à priori donc l'hôte de ce soir. Je décida donc de l'écouter et d'observer les personnes présentes. Toutes semblaient dans un état avancé d'ébriété, seuls les gens de maison et moi même semblaient encore dotées de capacités intellectuelles intactes...
Je pus très vite m'entendre introduite auprès de l'assemblée comme une championne réputée de Ramponneau, de passage dans ce Duché. Je leur faisais à priori un certain honneur à venir faire quelques mains avec eux...

La situation n'était pas si mal!
Je ne savais pas vraiment jouer à ce jeu, j'en connaissais les grandes lignes ayant essayer quelques fois en taverne mais sans trop m'y attarder ne voulant perdre trop d'argent mais l'on me mis à l'aise en me demandant de m'asseoir sur un confortable fauteuil autour de la table. L'on m'amena à boire et de quoi me sustenter. Je regardais mes adversaires, aux joues rosies, aux regards vagues et aux éclats de rire intempestifs... Dieu qu'ils étaient rond comme des coings!
Je me rappelle avoir croisé le regard méfiant et réprobateur d'un serviteur assez âgé qui comme moi devait se douter qu'il me serait facile de gagner des manches et d'empocher un joli petit pécule en passant. Je ne volerai pas bien sur, mais je me suis dis que si je gagnais, ce serait à moi! Normal quoi...
Et nous commençâmes à jouer. L'on me questionnait parfois sur les tournois que j'étais censée avoir remportés, sur les plus durs adversaires que j'aurais pu rencontrer et je me surpris à jouer le jeu, inventer des histoires et personnes... Je me surpris à endosser le rôle de cette jeune femme qui raflait les premiers prix aux tournois de ramponneau auxquels elle participait. Je me laissa aller et j'appris nombres de choses sur les gens du coin! L'alcool délit les langues, tout comme les parties de carte privées chez un riche ami...

Oui car de souvenirs, je sais que la demeure était assez luxueuse. Les domestiques étaient droit comme des i et pourvus d'uniforme. J'avais fini par entendre et comprendre que j'avais fini dans la maison d'un noble locale et que j'étais entourée d'autre barons, comtesses et seigneurs...

Je me rappelle avoir beaucoup rit et avoir sans grand effort, la réputation de la jeune championne me précédant, avoir gagné largement de quoi vivre pour les mois à venir. Je n'était pas partie sans le sou et avait déjà du travailler un peu durant mon voyage mais là, que c'était lucratif! Jamais argent facile ne fut aussi vite en ma possession.
Ils semblaient tous très à l'aise avec le fait de perdre face à une championne et cela m'allait!

Les heures avaient passé, quelques personnes sombraient maintenant sur des banquettes dans le salon, d'autres s'obstinaient à vouloir encore joué et quand enfin la fatigue et la gueule de bois commença à faire son effet, le maistre de maison me proposa une chambre. Offre que je déclina prétextant devoir reprendre la route au plus vite afin de me rendre à un autre tournoi à quelques jours d'ici. Je demanda toutefois de quoi manger pour le lendemain, chose que l'on me prépara sans rechigner ou hésiter. D'un certain côté, j'étais encore incrédule de tout ce qui s'était passé!
Je repris ensuite rapidement mon cheval et effets en pleine nuit donc, afin de m'éloigner de ce domaine et de m'endormir dans un coin isolée. Je ne voulais m'attarder en cette demeure par risque que dès les lendemain je sois démasquée, que l'on me demande réparation, voire pire que je sois mise aux fers!

Avant de m'endormir repensant à la soirée, j'ai rit un bon petit moment et je sais que ce fut à partir de ce jour que jouer des rôles, me faire passer pour quelqu'un d'autre me paru un passe-temps tout à fait agréable et envisageable. Même si les personnes en face de moi n'étaient pas dans leur état normal, ce qui m'a absolument facilité la tâche j'en suis consciente, je sais que ce soir là, si j'en avais l'occasion, je recommencerai!
Agatha.isabella
[20 mars 1466 - Luxeuil - FRANCHE- COMTÉ]


Je n'ai pas grand chose à raconter depuis la dernière fois, hormis ce qui se passe aujourd'hui. C'est le jour du grand départ!

Il aura été un peu retardé le temps que tous les participants à ce grand voyage ne rejoignent Luxeuil, village et point de ralliement. Nous sommes au total 18 à prendre la route, Il y a bien entendu Eulalie et moi même, d'autres francs-comtois et quelques savoyards. Les gens se regroupant un peu par affinité dans le convoi, nous créons trois lances avec chacune un chef pour gérer les directions à prendre et tout ce petit monde. Il faut dire que c'est un voyage d'un peu moins de 4 mois qui s'annonce et que cela ne se fera surement pas aussi fluidement que l'on espère tous, c'est certain.

Munies de charrette, avec Eulalie nous avons prit tout ce qu'il nous fallait pour ce long périple, vestures, nourriture et bien entendu une bourse pleine.
Toute nos affaires, mobilier, animaux ont été envoyés chez notre cousin Jason, au Havre de Paix, nous pouvons assurément partir tranquille, regarder devant nous et non derrière.

Je n'ai jamais été aussi loin à l'Est des Royaumes et de ce bout de terre, je suis sure que je vais pouvoir glaner et trouver toute sorte de chose inconnue ou rare en chemin - Et les alcools bien entendu! - J'ai déjà hâte de me promener dans les marchés et boutiques de tout ces villages et Capitales que l'on va fouler!
J'imagine déjà des accents et des mots qui ne veulent surement rien dire là comme ça, mais j'ai aussi hâte d'entendre ces langues et dialectes inconnus. Cela tout en redoutant l'isolement que cela créera pourtant dans nos éventuelles interactions sociales ou commerciales. Heureusement, nous sommes suffisamment nombreux pour ne pas s'ennuyer et discuter chemin faisant.

Je ne redoute pas ce périple, ni les lieux à parcourir.
Je ne redoute pas la notion d'inconnu bien au contraire...
Je ne redoute pas le temps que cela nous prendra, ni le fait de devoir surement souvent dormir en rase campagne ou en forêt.
Je ne redoute pas spécialement les rencontres animales ou humaines que nous pourrions faire, n'étant pas du style à "se faire dans les braies"!
J'embrasse simplement ce voyage, le fait de se mouvoir, de découvrir et de toujours mieux à travers cela apprendre à se connaitre mieux...

Il faudra là encore que je veille sur la fille de mon adoré cousin!
Je ne sais comment elle supportera ce voyage, va t'elle me surprendre ou me faire regretter de l'avoir avec moi? Je ne sais encore vraiment.
Je la sens intrépide et elle s'est préparée à ce voyage avec envie et sérieux, ce qui me laisse à penser qu'elle sera trop heureuse et exaltée pour ne pas s'attarder sur les désagrément d'un si long voyage.
Quoi qu'il en soit je garderai un oeil sur la "Tempête" comme je la surnomme avec espièglerie.

Bien nous allons partir, il est l'heure! Les chefs de lance viennent de l'annoncer.
- Camp des brigands du Grand Khan nous voilà! -
Agatha.isabella
[11 avril 1466 - Sur les chemins de CROATIE/HONGRIE]

Voilà maintenant une quinzaine de jours que nous faisons route à l'Est.
Ce début de voyage aura été ponctué de quelques retardataires et faux départs mais nous avançons.
Nous avons quitté le Saint Empire Romain Germanique et sommes à présent en Croatie/Hongrie.
Si les accents germaniques écorchent mes oreilles, voilà que commence la musique des paroles incompréhensibles et accents en tout genre. L'on peut aisément se laisser à écouter cela comme une musique et imaginer dans sa tête ce que l'on veut. C'est ce que je fais parfois, écoutant une discussion, dans ma tête j'en crée les dialogues, une histoire et finit bien souvent par éclater de rire au risque de passer pour une folle, au moins je m'amuse!

Mais le fait important ce jour est que j'ai retrouvé les lances que j'avais quelque peu égarées...
En effet, un peu après le port de Buda, nous avions commencé à longer la rivière Duna qui marque un axe Nord-Sud presque parfait parait-il... Descendant donc le long de ce cours d'eau nous étions en route pour la Serbie. Ne croisant que des petits ports et aucun réel petit village, il était prévus de passer donc plusieurs jours en pleine nature. Rien exceptionnel jusque là...

Toutefois, un matin alors que le ciel commençait doucement à s'éclairer, que la nature elle même commençait à s'éveiller, je fus une des premières à me lever. Je me sentais en pleine forme et prête pour la journée à venir. Nous avons tous très vite reprit la route et en milieu de matinée, des besoins urgents m'ont fait poser un pied à terre. N'en n'ayant pour que peu de temps, je n'en ai pas informée spécialement les autres fermant la marche.

Ma monture attachée à un arbre, j'étais cul nu derrière un buisson, faisant mes affaires alors que j'entendis un bruissement de feuilles à quelques mètres de moi. Fichtre que je me suis sentie mal, car à ce moment précis il fallait le dire, je me retrouvais en assez mauvaise posture vis à vis de n'importe quel événement qui pourrait subitement arriver.
J'ai pu finalement remonter mon pantalon de voyage et tout en restant accroupie, je me suis munie de mon arc et son carquois que j'arbore toujours sur moi dès que je prends la route. Tendant l'oreille, je guettais tout d'abord l'endroit exact de ces bruits, une respiration, un son et porta mon attention rapidement vers un point précis du sous bois dans lequel je me trouvais.
Qu'il s'agisse d'un homme ou d'un animal, je n'en avais cure et je me suis relevée doucement, les jambes légèrement pliées, me cachant moi aussi derrière les feuillages environnants. J'étais passée en mode chasseur.
Me rapprochant j'ai vu un magnifique cerf! Occupé à brouter, les rares courants d'air de face, il ne m'avait pas encore repéré. J'ai machinalement prit une flèche par dessus mon épaule et doucement l'est placée au contact de la corde. A chaque pas, je prenais le temps de regarder ou je posais mon pied et tendais vers moi de trois doigts, la corde afin de me tenir prête à décocher. Quel superbe festin cela pourrait-il être!

Proche si proche de l'animal, je faisais la plus belle approche furtive jamais faite et je sentais mon coeur battre d'enthousiasme. Pourtant, un mouvement d'oreille, le cerf relève sa tête dans ma direction et prend la fuite alors que surprise moi aussi de la spontanéité dont il fit preuve je tirais ma flèche qui se planta contre un arbre proche de lui.

Et voilà comment j'ai perdu les autres...
Ni une ni deux, j'ai couru à mon cheval et me suis lancée à sa poursuite, je le voyais à peine, si bien que parfois je me referais aux mouvements que je pouvais percevoir devant moi, signe de passage pour prendre telle ou telle direction. Il ne servait à rien toutefois de suivre la bête sur je ne sais combien de lieux, si bien qu'alors le terrain prenait un dénivelé certain, j'attacha encore une fois mon cheval et décida de continuer à pied.
Accroupie, attentive au moindre bruits, me revoilà adoptant une posture vive et discrète à travers la nature.

Ce jeu du chat et de la souris dura facilement deux heures, avant qu'une fois l'animal, retrouvé et abattu je ne rende compte que j'avais totalement oublié mes compagnons de voyage. Que j'avais complètement oublié pourquoi je me trouvais dans une forêt hongroise à la base et non pour chasser. Les autres avaient du continuer d'avancer...
Descendue de mon état d’excitation, l’adrénaline laissant place de nouveau à la raison, je me rendis vite compte que j'avais fait une grossière erreur.
J'étais agacée mais n'ai en rien abandonné mon trophée, après lui avoir vidé les tripes, traîné derrière moi pour l'amener à mon cheval, je repartis dans la direction qui me semblait être la bonne pour retrouver la rivière. Je ne la retrouva que le lendemain en milieu de journée, oui je m'étais quelques peu égarée dans cette forêt inconnue mais avait fini par retrouver un point de repère.
En observant le sens d'écoulement de l'eau, j'ai rapidement reprit la route en espérant rattraper ma petite cousine et les autres.
Le cerf à califourchon derrière moi, bien ficelé, j'ai galopé pendant un bon moment mettant à l'épreuve ma monture avant de me rendre compte que ce ne serait pas ce jour que je les rejoindrait. En effet, ce ne fut qu'aujourd'hui soit le lendemain en fin de journée que je les rejoignit enfin. Munie de quelques morceaux de viandes que j'avais fait cuire la veille ne pouvant risquer de tout perdre et en laissa derrière moi pour les charognards et autres carnassiers qui pouvaient vivre en ces lieux.
Quel dommage, cela aurait régaler tous les estomacs mais je n'aurais du perdre la notion du temps ainsi, tant pis.
Agatha.isabella
[01 mai 1466 - Piteşti - Principauté du VALAHIA]

Nous voilà touchant au but, pourtant en ce jour, rien ne va plus...

Si la joyeuse troupe que nous formions jusqu'à présent a parcouru nombre de lieux, laissé derrière elle nombres de villages et contrées, cette principauté du Valahia, nous nous en rappellerons...
Bien qu'en Serbie, pas de soucis; En Bulgarie non plus, voilà qu'ici tout est parti à val de route, oui nous sommes en déroute...
En ce premier Mai, je suis seule dans un village, les autres surement à des lieux de ça derrière moi.

Les chefs de lance, au détour d'un feu de camp, faisant connaissance avec une damoiselle anglaise et ne pouvant se résoudre à la laisser seule lui ont proposé de venir avec nous et ce fut un réel faux pas!
Alors qu'une guerre se déclarait en Serbie, il s'est avéré que la damoiselle était connue et listée pour être l'ennemi du pouvoir qui se mettait en place à grand renfort d'armées The One.
Et cela n'a pas manqué, alors que nous remontions vers le nord du Valahia, nous sommes tombés sur une armée dirigée par une certaine Andra, nous pensant de mèche avec l'anglaise, il ne firent pas de quartier et ce jour les lances éparpillées nous voilà bien, du moins c'est ce que je présume...

Il faut dire que si je me trouve ici, seule, c'est que profitant du chaos un brigand a attaqué ma petite cousine Eulalie et lui a dérobé son argent et quelques effets! Alors aux prises avec un soldat, je m'en défis assez rapidement par chance et après être allée près d'Eulalie pour m'enquérir de son état et la cacher rapidement, mon sang ne faisant qu'un tour, j'ai trouvé un cheval et suis partie à sa poursuite le long du chemin.
Et cette poursuite effrénée s'est terminée ici dans les rues de Pitesti. De nombreuses fois j'ai bien cru rattraper ce gredin mais sa monture était à n'en pas douter une puissante et belle bête. Je n'ai d'ailleurs pu me résigner à lui décocher une flèche dans la caboche ne voulant pas blesser par mégarde ou changement de direction subit sa monture. Je soupçonne le truand de très bien connaitre le coin et ce village car au détour d'une ruelle, il a simplement disparu. Est-il un habitant de ce petit village?...

J'ai attendu le reste de la journée, allant souvent demander aux miliciens gardant les portes du village s'ils avaient vu mes compagnons de route mais non. Leur décrivant l'homme que je poursuivais de plus, ils ne manquèrent pas de me faire comprendre que de débouler à fond à cheval créant un mouvement de foule aux portes de leur cité et ne pas s'arrêter à leurs injonctions n'étaient pas spécialement une bonne chose à faire...
Heureusement dans mon malheur, j'ai rencontré quelques personnes parlant Français afin de comprendre tout cela et en partageant un verre en taverne, j'ai rencontré une certaine Luiza_, Bailli de cette principauté et faisant partie de cet ordre qu'était les O.N.E. Après quelques échanges, elle se propose d'aider un peu ma petite cousine dès qu'on l'aura retrouvée. L'homme poursuivit ne lui disait rien, mince.

Encore une fois mon caractère impulsif et carnassier m'aura poussé à m'éloigner de tous, j'ai beau avoir mis à l'écart des troubles Eulalie, me voilà à ne pas savoir comment elle va et où elle se trouve... Misère... Jason saurait cela il reconsidérerait surement à laisser sa fille à mes "bons soins".
La nuit noire est tombée, dès l'aube je partirai à la recherche de ma petite "Tempête"...
Isabella...
[𝕸𝖊𝖘𝖘𝖆𝖌𝖊 𝖉'𝕴𝖘𝖆𝖇𝖊𝖑𝖑𝖆]

𝔄𝔩𝔬𝔯𝔰?... 𝔒𝔫 𝔪'𝔞𝔳𝔞𝔦𝔱 𝔬𝔲𝔟𝔩𝔦𝔢́𝔢?...
𝔒𝔲𝔦 𝔄𝔤𝔞𝔱𝔥𝔞! 𝔪𝔬𝔦 𝔞𝔲𝔰𝔰𝔦 𝔧'𝔞𝔦 𝔡𝔢𝔰 𝔠𝔥𝔬𝔰𝔢𝔰 𝔞̀ 𝔡𝔦𝔯𝔢. 𝔍'𝔞𝔦 𝔩𝔞 𝔯𝔞𝔤𝔢! 𝔑𝔢 𝔩𝔞 𝔰𝔢𝔫𝔰-𝔱𝔲 𝔭𝔞𝔰 𝔠𝔢𝔱𝔱𝔢 𝔣𝔯𝔲𝔰𝔱𝔯𝔞𝔱𝔦𝔬𝔫 𝔮𝔲𝔦 𝔪𝔬𝔫𝔱𝔢 𝔭𝔯𝔬𝔤𝔯𝔢𝔰𝔰𝔦𝔳𝔢𝔪𝔢𝔫𝔱 𝔢𝔫 𝔪𝔬𝔦, 𝔢𝔫 𝔫𝔬𝔲𝔰? 𝔘𝔫𝔢 𝔞𝔯𝔪𝔢́𝔢, 𝔲𝔫 𝔰𝔠𝔢́𝔩𝔢́𝔯𝔞𝔱 𝔢𝔱 𝔭𝔢𝔯𝔰𝔬𝔫𝔫𝔢 𝔰𝔬𝔲𝔰 𝔪𝔞 𝔩𝔞𝔪𝔢! 𝔄𝔲𝔠𝔲𝔫𝔢 𝔭𝔢𝔯𝔩𝔢 𝔯𝔬𝔲𝔤𝔢𝔞̂𝔱𝔯𝔢 𝔮𝔲𝔦 𝔯𝔬𝔲𝔩𝔢 𝔩𝔢 𝔩𝔬𝔫𝔤 𝔡𝔢 𝔪𝔞 𝔩𝔞𝔪𝔢, 𝔠𝔢𝔩𝔞 𝔪𝔢 𝔡𝔬𝔫𝔫𝔢𝔯𝔞𝔦𝔱 𝔭𝔯𝔢𝔰𝔮𝔲𝔢 𝔡𝔲 𝔳𝔞𝔤𝔢 𝔞̀ 𝔩'𝔞̂𝔪𝔢... 𝔍'𝔢𝔫 𝔯𝔦𝔰, 𝔫𝔬𝔫 𝔠𝔢𝔩𝔞 𝔧𝔢 𝔱𝔢 𝔩𝔢 𝔩𝔞𝔦𝔰𝔰𝔢.
𝔗𝔲 𝔫'𝔞𝔲𝔯𝔞𝔦𝔰 𝔭𝔞𝔰 𝔭𝔬𝔲𝔯 𝔟𝔲𝔱 𝔠𝔢 𝔩𝔦𝔢𝔲 𝔪𝔶𝔰𝔱𝔢́𝔯𝔦𝔢𝔲𝔵 𝔞̀ 𝔳𝔬𝔦𝔯 𝔢𝔱 𝔳𝔦𝔰𝔦𝔱𝔢𝔯 𝔢𝔱 𝔫𝔢 𝔰𝔢𝔯𝔞𝔦𝔰 𝔞𝔠𝔠𝔬𝔪𝔭𝔞𝔤𝔫𝔢́𝔢 𝔡𝔢 𝔱𝔞 𝔭𝔢𝔱𝔦𝔱𝔢 𝔠𝔬𝔲𝔰𝔦𝔫𝔢 𝔧'𝔞𝔲𝔯𝔞𝔦𝔰 𝔭𝔯𝔦𝔱 𝔩𝔢𝔰 𝔯𝔢𝔫𝔫𝔢𝔰 𝔡𝔢 𝔫𝔬𝔱𝔯𝔢 𝔣𝔲𝔱𝔲𝔯 𝔦𝔪𝔪𝔦𝔫𝔢𝔫𝔱. 𝔓𝔢𝔲𝔱-𝔢̂𝔱𝔯𝔢 𝔞𝔲𝔯𝔞𝔦𝔰-𝔧𝔢 𝔣𝔞𝔦𝔱 𝔲𝔫 𝔠𝔞𝔯𝔫𝔞𝔤𝔢? 𝔒𝔲 𝔞𝔲𝔯𝔞𝔦𝔰-𝔧𝔢 𝔯𝔢𝔧𝔬𝔦𝔫𝔱 𝔠𝔢𝔱𝔱𝔢 𝔞𝔯𝔪𝔢́𝔢 𝔞𝔣𝔦𝔫 𝔡𝔢 𝔤𝔲𝔢𝔯𝔯𝔬𝔶𝔢𝔯 𝔢𝔫 𝔠𝔢𝔰 𝔱𝔢𝔯𝔯𝔢𝔰 𝔩𝔬𝔦𝔫𝔱𝔞𝔦𝔫𝔢𝔰?...

𝔒𝔥 𝔬𝔲𝔦 𝔧'𝔞𝔦 𝔩𝔞 𝔯𝔞𝔤𝔢, 𝔱𝔢 𝔯𝔢𝔫𝔡𝔰 𝔱𝔲 𝔠𝔬𝔪𝔭𝔱𝔢𝔰 𝔡𝔢 𝔩𝔞 𝔳𝔦𝔢 𝔮𝔲𝔢 𝔱𝔲 𝔪𝔢 𝔣𝔞𝔦𝔰 𝔪𝔢𝔫𝔢𝔯? 𝔐𝔢́𝔣𝔦𝔢 𝔱𝔬𝔦 𝔄𝔤𝔞𝔱𝔥𝔞!
𝔑'𝔬𝔲𝔟𝔩𝔦𝔢 𝔧𝔞𝔪𝔞𝔦𝔰 𝔮𝔲'𝔞𝔲 𝔪𝔬𝔦𝔫𝔡𝔯𝔢 𝔰𝔦𝔤𝔫𝔢 𝔡𝔢 𝔣𝔞𝔦𝔟𝔩𝔢𝔰𝔰𝔢 𝔡𝔢 𝔱𝔬𝔦 𝔬𝔲 𝔰𝔦𝔪𝔭𝔩𝔢𝔪𝔢𝔫𝔱 𝔭𝔬𝔲𝔯 𝔫𝔬𝔲𝔰 𝔭𝔯𝔬𝔱𝔢́𝔤𝔢𝔯 𝔧𝔢 𝔫𝔢 𝔱𝔢 𝔩𝔞𝔦𝔰𝔰𝔢𝔯𝔞𝔦 𝔭𝔩𝔲𝔰 𝔩𝔞 𝔭𝔞𝔯𝔱 𝔟𝔢𝔩𝔩𝔢. 𝔗𝔲 𝔰𝔞𝔦𝔰 𝔠𝔬𝔪𝔪𝔢 𝔦𝔩 𝔢𝔰𝔱 𝔠𝔬𝔪𝔭𝔩𝔦𝔮𝔲𝔢́ 𝔡𝔢 𝔯𝔢𝔳𝔢𝔫𝔦𝔯 𝔢𝔫𝔰𝔲𝔦𝔱𝔢... 𝔑'𝔢𝔰𝔱 𝔠𝔢 𝔭𝔞𝔰!
𝔒𝔥... 𝔈𝔫 𝔭𝔞𝔰𝔰𝔞𝔫𝔱... 𝔗𝔬𝔫 𝔞𝔫𝔠𝔦𝔢𝔫 𝔧𝔬𝔲𝔯𝔫𝔞𝔩... 𝔍𝔢 𝔫'𝔢𝔫 𝔭𝔬𝔲𝔳𝔞𝔦𝔰 𝔭𝔩𝔲𝔰 𝔡𝔢 𝔪𝔢 𝔱𝔯𝔦𝔪𝔟𝔞𝔩𝔢𝔯 𝔠𝔢𝔱 𝔬𝔲𝔳𝔯𝔞𝔤𝔢 𝔬𝔲̀ 𝔱𝔲 𝔫𝔢 𝔪𝔢 𝔩𝔞𝔦𝔰𝔰𝔞𝔦𝔰 𝔞𝔲𝔠𝔲𝔫𝔢 𝔭𝔩𝔞𝔠𝔢. 𝔔𝔲𝔢 𝔡𝔢 𝔫𝔦𝔞𝔦𝔰𝔢𝔯𝔦𝔢𝔰 𝔢𝔱 𝔟𝔬𝔫𝔰 𝔰𝔢𝔫𝔱𝔦𝔪𝔢𝔫𝔱𝔰, 𝔱𝔲 𝔪𝔢 𝔡𝔢́𝔰𝔢𝔰𝔭𝔢̀𝔯𝔢 𝔭𝔞𝔯𝔣𝔬𝔦𝔰. 𝔍𝔢 𝔱𝔢 𝔯𝔞𝔭𝔭𝔢𝔩𝔩𝔢 𝔮𝔲𝔢 𝔧𝔢 𝔣𝔞𝔦𝔰 𝔭𝔞𝔯𝔱𝔦𝔢 𝔡𝔢 𝔱𝔞 𝔳𝔦𝔢 𝔧𝔢 𝔰𝔲𝔦𝔰 𝔱𝔬𝔦 𝔱𝔬𝔲𝔱 𝔞𝔲𝔱𝔞𝔫𝔱 𝔮𝔲𝔢 𝔱𝔬𝔦. 𝔄𝔩𝔬𝔯𝔰, 𝔞̀ 𝔭𝔞𝔯𝔱𝔦𝔯 𝔡𝔢 𝔪𝔞𝔦𝔫𝔱𝔢𝔫𝔞𝔫𝔱, 𝔧𝔢 𝔭𝔯𝔢𝔫𝔡𝔯𝔞𝔦𝔰 𝔪𝔬𝔦 𝔞𝔲𝔰𝔰𝔦 𝔩𝔢 𝔱𝔢𝔪𝔭𝔰 𝔡𝔢 𝔭𝔬𝔰𝔢𝔯 𝔰𝔲𝔯 𝔩𝔢 𝔭𝔞𝔭𝔦𝔢𝔯 𝔪𝔢𝔰 𝔰𝔬𝔲𝔳𝔢𝔫𝔦𝔯𝔰, 𝔪𝔞 𝔳𝔦𝔢 𝔢𝔱 𝔡𝔢𝔰 𝔢𝔰𝔮𝔲𝔦𝔰𝔰𝔢𝔰.
𝔖𝔦 𝔱𝔲 𝔯𝔢𝔣𝔲𝔰𝔢𝔰 𝔠𝔢 𝔧𝔬𝔲𝔯𝔫𝔞𝔩 𝔣𝔦𝔫𝔦𝔯𝔞 𝔞𝔲 𝔪𝔢̂𝔪𝔢 𝔢𝔫𝔡𝔯𝔬𝔦𝔱 𝔬𝔲̀ 𝔧'𝔞𝔦 𝔩𝔞𝔦𝔰𝔰𝔢́ 𝔩𝔢 𝔭𝔯𝔢𝔪𝔦𝔢𝔯... 𝔄𝔲 𝔠𝔬𝔢𝔲𝔯 𝔡'𝔲𝔫 𝔣𝔩𝔞𝔪𝔟𝔬𝔶𝔞𝔫𝔱 𝔢𝔱 𝔥𝔶𝔭𝔫𝔬𝔱𝔦𝔮𝔲𝔢 𝔣𝔢𝔲.

𝔗𝔲 𝔰𝔞𝔦𝔰 𝔮𝔲𝔢 𝔭𝔢𝔦𝔫𝔡𝔯𝔢 𝔢𝔰𝔱 𝔲𝔫𝔢 𝔡𝔢𝔰 𝔠𝔥𝔬𝔰𝔢𝔰 𝔮𝔲𝔦 𝔪𝔢 𝔠𝔞𝔫𝔞𝔩𝔦𝔰𝔢, 𝔱𝔲 𝔫'𝔶 𝔳𝔢𝔯𝔯𝔞𝔰 𝔡𝔬𝔫𝔠 𝔞𝔲𝔠𝔲𝔫 𝔦𝔫𝔠𝔬𝔫𝔳𝔢́𝔫𝔦𝔢𝔫𝔱!?

Agatha.isabella
[Message d'Agatha à Isabella]

Bien! Je vois que tu ne me laisses rien de totalement personnel!

Tu n'avais jamais exprimé le besoin avant ce jour d'écrire toi même un journal et je trouve déplacé que tu t'immisces ainsi dans le mien, mais je suppose que je n'ai guère le choix, vu ta révélation sur mes écrits passés...
Toi qui d'habitude m'éloigne tant de tout quand tu es au contrôle, toi qui vit des choses dont je n'ai idée et qui par contre épie et commente la majeure partie de mes choix, mouvements et réflexions, peut-être en apprendrais-je plus sur ce que tu fais, TOI aussi de NOUS!

Et ce même si je redoute tant tes moments de "liberté", j'espère que tu ne nous déshonore pas!??
Je me demande ce que j'ai fait à Aristote pour devoir partager ma vie avec toi! Je sais que ce n'est en rien normal!
Pour tes esquisses fait ce que tu veux, tant que tu ne détériores pas trop cet ouvrage et ne fais pas ces dessins si sombres dont tu as parfois le secret...



[18 mai 1466 - Roşiorii - VALAHIA]

Bref, nous avons fait marche arrière, je dis nous car Eulalie et moi nous sommes retrouvées mais surtout une lance est venue nous chercher et nous a ramené vers des blessés de notre groupe, certains en seront donc venus aux mains avec l'armée...
Nous allons les aider et soigner comme nous le pourrons avec les médecins locaux et reprendrons tout de même la route pour ce camp.
Une partie du groupe initial de voyageurs a déjà prit cette route, il faut dire que cette guerre fait parler d'elle et que certains sous la levée de ban de l'empire doivent se presser à se présenter pour assumer leurs devoirs envers les décisions de la tête couronnée.

Je pense à tout ce temps perdu déjà et à notre retour qui en est fatalement repoussé à chaque râles des blessés... Pourtant nous ne pouvons nous résoudre à les laisser ici, à les abandonner derrière nous. Prendre son mal en patience semble plus qu'approprié.

Malgré tout cela, après les échauffourées et quelques discussions expliquant notre bonne foi à tous et bien concernant cette fameuse anglaise, nous n'en saurons pas plus, elle aura profité de tout cela pour filer à l'anglaise justement!
En ce qui concerne notre expédition, nous avons maintenant l'autorisation de continuer notre périple une fois que nous le pourrons... Bien entendu.
Agatha.isabella
[01 juin 1466 - Camp des brigands du Grand Khan]

Nous y sommes enfin arrivés!
Que de péripéties et retardements mais nous y sommes enfin parvenus à ce fameux camp qui nous intriguait tous et nous à pousser à entreprendre ce voyage.

Ce ne fut pas une mince à trouver, en effet aucune carte ne faisant référence à ce petit camp établi au nord de la mer noire, nous avons du discuter avec des locaux, avec la barrière de la langue toutefois, se faire comprendre, comprendre les directives données et même choisir enfin la bonne voie à prendre alors que l'on nous disait à priori parfois des choses différentes.
Le chemin pour ce camp, est à emprunter depuis les abords du village de Snagov dans la principauté du Valahia.
Il faut d'abord partir plein Est et traverser une rivière avant d'arriver à une oasis! En continuant à l'Est l'on arrive ensuite à un petit port à l'embouchure de ce dit fleuve se jetant dans la mer noire. De là, il faut prendre un peu la direction du nord afin de pouvoir se reposer encore une fois dans une oasis. de là suivre une direction Nord-Est afin au bout de quelques jours tombés sur un immense massif rocheux après être passé de l'autre rive d'un nouveau cours d'eau. De ce massif rocheux, il faut prendre une direction plein est pour enfin tomber sur ce camp niché dans un sous bois.

Organisé comme un petit village, comprenant un petit marché, un endroit où boire un coup et des campements propres aux gens habitant la bas, nous avons tenté de rencontré le grand Khan, mais obtenir audience est fort difficile. Ce n'est pas sans avoir essayé de négocier avec son vieux conseiller fort peu accommodant voire parfois irritant.
Quoi qu'il en soit là bas, nous avons pu faire l'acquisition de quelques objets difficiles à trouver, dont un outil fort bien penser à utiliser en nos champs.

Tant de temps à arriver jusque là et nous en sommes aussi vite repartis, chemin inverse vers notre point de départ en Empire. Espérons que tout se passe bien la guerre fait rage en ces contrées de l'est, nombre d'armée veillent, nos identités sont souvent contrôlées et re-contrôlées.


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