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[RP] Sur le fil du cimeterre

Ayaueto
[Quelque part dans la campagne de Bourgogne ..journée du 23 juillet…]

La journée promettait d'être longue. Après avoir campé une nuit dans la broussaille,elle se réveillait engourdie.
Il est vrai qu’elle avait passé sa journée de la veille accroché a un arbre,a surveille le beau Thoros, qui était pris depuis quelques jours d’une envie de vengeance.
Un point qu’elle ne partagé pas vraiment , mais elle le respectait et lui prêtait main forte.
La demoiselle était une armurerie vivante, elle possédait une grande collection de dagues,de flèches...qu’elle avait gagné aux combats ou simplement volé ou acheter.Ainsi qu’un arc de combats, qui avait servit dinstrument de mort bien des fois,qui servirait également pour cette vengeance.

[…]
Ce matin la, un sac près d'elle ,dagues à la ceinture,l’arc posé a coté d'elle. Elle portait sa longue cape noire élimée au bas, son visage a moitié dissimulé par une ample capuche. On pouvait juste voir un jolie sourire espiègle sur ses lèvres. Elle était assise sur l’herbe, elle aiguisait d’une main experte les flèches. Elle en possedait plusieurs types.
Toute faite à partir d'un fût de bois. Les unes possèdaient des pointes en pierre, d’os ou encore en bois de cerf et les autres en fer forgé, soit directement taillées dans la tige . L'empennage, pour stabiliser la trajectoire des flèches, était réalisé à l'aide de plumes de corbeaux qu‘elle avait trouvé,ou arraché d'un animal .. Elle taillait une encoche, dans le bois pour permettre de faire tenir les flèches sur la corde de l'arc.
Elle laisserait le choix a Thoros de la flèche a utilisé.


Elle se redressait, d'un geste précis plante dans le sol quelques flèches diverses .
Elle laissait choir sa cape au sol,tend la main pour attrapait son arc. De ses yeux verts envoûtants elle cherchait une cible , un arbre dressé droite devant elle, assez loin,comme s’il la provoqué. D'un geste précis, elle se saisit de la première flèches et l'encoche à sa corde, l'œil fermé, elle visait sa cible, tend la corde dans un craquement et décoche sa flèche qui se plante dans l‘arbre qui avait l‘air de gémir
Son bras était encore un peu engourdie de sa ressente blessure, elle préférait ne pas le forcé. Pourtant un sourire sur ses lèvres ,elle remit sa cape , et retourne, s’asseoir près de ses armes , attendant sagement que le temps passe…

_________________
"Belle"...C'est un mot qu'on dirait inventé pour elle.Quand elle danse et qu'elle met son corps à jour, tel un oiseau qui étend ses ailes pour s'envoler...
Aileron
[Sur les chemins évidemment]

Quelles douces pérégrinations que cette promenade sur les terres bourguigonnes où l'on désirait sa peau. Sans vie bien entendu. Le danger de se faire à chaque instant transpercer d'une flêche ou d'un carreau d'arbalète plutôt (les flêches, c'est pour les anglois), tiré sans sommation, était agréable à côtoyer. Ce n'est pas que Aileron eut particulièrement envie de mourir, même si l'idée de retrouver Reginae était des plus tentantes, mais le léger frisson ressenti lorsque le souffle glacé de la mort effleure votre front, ce frisson le Primus le trouvait exaltant, enivrant...

La nuit venue, il tomba - enfin - nez à nez avec ce qu'il recherchait, c'est à dire une personne à détrousser, égorger, éviscèrer, pour montrer à la Bourgogne entière qu'il ne plaisantait point. Mais son adversaire était costaud, bien armé, et semblait savoir se servir de ses armes. Et le sicaire n'avait visiblement plus sa fougue et son adresse d'antan, lorsqu'il parcourait la campagne helvète ou tuait des croisés. Bref, un bon coup dans l'estomac plus tard, et heureusement que son ex future victime n'avait pas l'intention de le tuer, sinon le Primus en aurait pris pour son grade. Profitant de la noirceur de la nuit, il prit la poudre d'escampette, non sans lâcher force jurons et grognements, de douleur et de dépit.*

Bon... raté pour cette fois... Mais la ténacité faisait partie des qualités des sicaires, et ce n'était pas un (relatif ou cuisant selon le point de vue) échec qui allait le perturber. De toute façon, il avait de quoi se nourrir pour encore bien des lunes. Direction le soleil levant, afin de profiter de l'astre du jour dès le matin.

[...]

Voilà qui était mieux ! A quelque distance d'une ville bourguignonne, mais bien à l'abri des regards, les douaniers de ce duché étant de toute façon particulièrement amorphes et inactifs pour la plupart, Aileron avait croisé un voyageur. Pas un paysan, cela ne l'aurait pas intéressé, il ne désirait pas tuer des victimes sans défense. Pas spécialement par grandeur d'âme, mais simplement parce que cela le privait du plaisir d'un vrai combat. Le passant semblait être un artisan, ou peut-être un notable, toujours est-il que le sicaire se porta à sa rencontre et l'attaqua sans un mot. Son adversaire se défendit vaillamment, il faut le reconnaître, mais il avait sans doute moins l'habitude des combats à mort qu'Aileron, dont c'était presque le lot quotidien.
Passant sous sa garde d'un geste vif, le Primus toucha le bourguignon à la gorge, pas suffisamment pour la lui trancher, mais assez pour le faire tomber à la renverse sous la douleur éprouvée.

S'essuyant le front d'un revers de manche, Aileron s'approcha du blessé, et s'agenouilla à ses côtés. Il le regarda, d'un regard froid, sans la moindre émotion perceptible, pour ceux qui ne le connaissaient pas du moins, et posa une main sur le front de l'homme.


Tu n'y es pour rien, mais c'est ainsi... Que le Très Haut t'accueille à ses côtés.

A peine sa phrase terminée, il lui transperça le coeur d'un coup sec, avec sa fidèle sica.

Il se releva, pour aller s'asseoir sur un talus herbeux à quelques pas, et sortit de sa besace, au milieu des miches de pain qui y traînaient - certaines commençaient d'ailleurs à rassir - un parchemin froissé et une plume. Il écrivit rapidement, roula le parchemin, et le glissa dans le col de chemise du mort, bien en évidence. Voici ce qui y était écrit.




A celui qui trouvera ce pauvre bougre, veuillez transmettre cette missive à la Princesse Armoria, seule responsable de ce qui vient de se passer.

Un... Et je n'ai toujours croisé aucun soldat bourguignon, aucun noble empêtré dans ses fanfreluches. Tout le monde se terrerait-il chez lui en Bourgogne ? Votre promesse de venir me chercher vous-même n'était-elle que bravade ?

Vous pouvez me faire autant de menaces que vous le désirez, par le biais de vos crieurs, elles glissent sur moi comme la caresse d'une amante d'un jour. L'idée de me retrouver aux côtés de Gromukus, homme d'une valeur dont vous ne pouvez avoir le moindre soupçon, me remplit d'aise, et je vous en remercie vivement.

Et quand au Credo, que vous récitez avec tant de fierté... Il me rappelle Dijon, en 1455, la cathédrale investie par mes compagnons et moi-même, les bourguignons venus tous comme des moutons réciter bêtement ce Credo. Et puis après ? Plus rien, la cathédrale est redevenue vide... Ironique, n'est-ce pas ?

Sur ce, je vous souhaite bonne promenade, de mon côté je vais aller voir si quelques uns de vos compatriotes n'ont pas envie de goûter de près à la lame de ma sica. Promis, la prochaine missive sera écrite avec le sang de l'un d'eux.

Que l'enfer lunaire vous accueille et vous fasse goûter les plus délicieux supplices pour l'éternité.

Aileron
Primus Inter Pares du Lion de Juda

PS : et lorsque vous aurez compris qu'il vaut mieux pour vous et les Bourguignons que vous accédiez à mes revendications, n'oubliez pas de renommer la salle du conseil ducal "Salle Reginae".


Zut, plus de cire pour le sceau... Tant pis, il n'y avait de toute façon pas moyen de se tromper sur l'auteur de la missive. Laissant là le cadavre/messager, Aileron reprit sa besace et s'éloigna un peu de la ville, il valait mieux éviter de rester trop longtemps au même endroit, à la recherche d'une autre victime. Peut-être la nuit prochaine, qui sait ?

* Vous vous êtes battu avec xxxxx (coefficient de combat 5), qui essayait de vous résister. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant vous enfuir en boitillant.
_________________
Primus Inter Pares

Landry
Cosne, toujours... Dis Princesse c'est quand qu'on s'en va ?


Tout d'abord prendre un peu de repos, et donc retourner chez soi plutôt qu'à l'auberge, faute de moyens. Sur le chemin qui le mène à sa masure il tente de penser à une personne qui pourrait lui enseigner vite fait ce qu'il a à savoir sur les chevaux et sur les bases de l'équitation. Landry apprend vite, et puis pour le reste il se débrouillerai seul.
Parcourant les rues il cherche des yeux les enseignes d'artisans et autres maisons des notables qu'il aurait rencontré auparavant et qui pourraient être en possession d'une éventuelle monture, et aussi lui servir de professeur.
Puis un nom lui vient à l'esprit, Alethéa, une femme, écuyère de l'Ordre Royal de la Licorne, qu'il avait rencontré en taverne et avec qui il avait passé plusieurs jours dans les bois alentours afin de l'aider à trouver une amie blessée. Peut-être aurait-elle pu l'aider en retour, malheureusement cela fait plusieurs jours qu'il n'a plus de nouvelles, leurs routes se sont séparées alors qu'elle avait reçu une missive des nouvelles de la personne qu'elle voulait retrouver, et lui de son côté avait eu des choses à faire. Il ne sait pas si elle est toujours en ville, mais si tel est le cas l'instinct du jeune brun lui dit que l'écuyère aura bien d'autres choses à faire que de passer du temps avec un pauvre paysan désirant apprendre à monter à cheval. Et ce dernier poursuit même son raisonnement bien au delà en se disant que personne ne voudra perdre son temps pour de telles futilités...
Il se résigne donc à aller se recoucher promptement, une idée géniale lui viendrait peut-être durant son sommeil, ou à son réveil, ou plus tard encore. Avant la nuit au moins.

Le sommeil fut léger, et il eut beaucoup de mal à fermer l'œil. Et lorsqu'il se réveille un peu avant la mi-journée, l'idée miraculeuse ne lui est toujours pas venue.
Manger rapidement un morceau, entamer déjà les provisions pour la route alors qu'il n'est pas encore parti, mais il n'a pas le choix, tout son argent est parti dans les préparatifs...

Que faire de cet après-midi qui se profile ? Comment passer le temps jusqu'au soir ?
Il passe le début à s'occuper dans son champ de blé, il faut bien faire quelque chose, et ça lui change les idées. Ainsi il ne pense plus à la route qu'il va prendre le soir-même, au cheval qu'il va devoir monter, à l'hérétique qu'il est sur le point de chasser... et toutes ces autres joyeusetés ! Il n'est pas même encore parti qu'il se pose des milliers de questions, il se demande même s'il n'aurait pas mieux fait de refuser la proposition de la princesse, pour l'instant du moins, afin de parfaire sa préparation. Ce qui lui aurait permis de ne pas paraître trop ridicule. Oui, il aurait peut-être dû, mais maintenant il est trop tard alors il faut qu'il assume.
Et il va assumer.
Au même moment lui vient une idée qui n'est peut-être pas si mauvaise, il va aller voir un garçon d'écurie, direction l'auberge la plus proche. Une fois sur place, et contre quelques écus qu'il avait réservé pour les imprévus, un jeune homme, pas beaucoup plus âgé que Landry lui apprend à seller, équiper et s'occuper correctement d'un cheval, du moins les gestes de base. Pour ce qui est de le monter, il devra faire appel à ses lointains souvenirs des seules fois où il l'a déjà fait.

Ainsi il ne voit pas passer le reste de la journée et bien vite le soir tombe. Après un repas léger il quitte, pour de bon cette fois, sa cabane et rejoint l'auberge où il a quitté la princesse et son serviteur au petit matin.
Enfin arrive l'heure du départ, et le moment de monter sur cette bête à quatre pattes. Le cosnois espère au fond de lui que l'animal est docile et fort bien dressé, pour lui faciliter la tâche. Ce qui semble être le cas. Il n'a aucun mal à grimper dessus, mis à part le style absolument pas académique. Les premiers pas se font sans aucun souci également.
En route !



Cosne – Tonnerre : Dou-ooouce nuit... Lon-ooongue nuit !


La princesse n'a de cesse de se retourner, de chercher Dieu-seul-sait-quoi, Dieu-seul-sait-où... Ce qui a le don de mettre mal à l'aise notre jeune cavalier qui commence à ressentir les joies d'une longue chevauchée. Cela ne fait que quelques heures et déjà il se demande comment il va bien pouvoir descendre de l'animal sans qu'il n'ai besoin de demander une poulie et une corde pour le soulever à la verticale...
Puis de rencontrer quelques voyageurs, à qui son altesse donnera conseils pour leurs voyages futurs. Sûr qu'il ne fait pas bon circuler en Bourgogne ces temps-ci, même s'ils sont plusieurs groupes à chasser le lionceau, comme elle l'appelle.

Et une nuit qui s'achève à l'arrivée en la ville de Tonnerre. Inutile d'aborder l'état du séant de Landry, ni même sa démarche lorsqu'il descend enfin de sa monture. Les regards et les rires discrets de ses compagnons de voyage suffisent d'eux-mêmes.
Vivement la nuit prochaine, ah ça oui !
Mais avant tout, du repos... bien mérité cette fois.
Thoros
Dans la nuit du 22 au 23 juillet

Au milieu de la nuit, poussé par une envie bien naturelle, Thoros s'eclipsa du campement.
Il prit tout de même une dague, on ne sait jamais avec les huluberlus qui peuvent roder dans la foret.

Lorsqu'il jugea qu'il était assez loin pour etre peinard, il se soulagea contre un tronc d'arbre en ecoutant les petits bruits de la forêt qui l'apaisaient..


Promenons-nous dans les bois
Zut, le lionceau n'y est pas


Cette voix forte de femme le fit sursauter,

rhaa les gens ne respectent rien, meme en pleine nature, jamais peinard..qu'est ce qu'ils ont à gueuler tous..savent pas etre discret ?

Si Aileron y était,
On l'attraperait


Il remit ses braies à la va vite, se dirigeant vers l'endroit tout provenais la voix, en s'efforcant de rester discret malgré sa curiosité grandissante..

Et le jour viendra
Où on l'occira !

Lion y-es-tu ?
M'entends-tu ?
Que fais-tu ?


Des soldats de l'Ost peut etre ? Et ils seraient en train de rechercher Aileron..
Il serait donc par ici..à force de se refugier dans les bois, les nouvelles des villes nous echappent..
Ce n'est pas bon sa..


Thoros savait le sicaire dangereux, surtout lorsqu'il était traqué comme cela,
Il était bien capable de sortir du fourré à la minute même et l'attaquer pour pouvoir se subvenir..
Et puis si les soldats le savait par ici ils n'en seraient que plus nombreux à roder..


Il va falloir etre d'autant plus vigilant..

Bien planqué, il arriva juste à temps pour assister à quelque chose d'horrible, une vision d'epouvante qui failli faire exploser tout ses nerfs d'un coup.

Je me cache au fond de mes braies...

Armoria, encore elle, et elle chantait !! D'une voix que n'importe qui aurait trouvé agreable, sauf Thoros à cet instant precis !
Une damné jolie voix moqueuse..
Comme si elle ne craignait personne en ses terres !
Il se fesait reelement violence pour ne pas fondre sur elle, lui enfoncer son poignard dans la chair malgré ses deux gardes qui veillaient.
Heureusement le silence retomba, ce qui permit à Thoros de faire le point rapidement.

Grrr n'avait il pas eu l'idée d'emporter son arc avec lui, la besogne eu eté si aisé..
Silencieusement il s'eloigna un peu du petit groupe et lorsqu'il fut suffisament loin pour ne pas etre entendu, il courru comme un deraté jusqu'à la clairiere ou il avait laissé ses amis..

Avec un peu de chance il avait encore le temps de retourner chercher son arme et revenir l'abattre..

Des bruits de combats lui parvinrent, il se passait quelque chose d'anormal au campement..

Il vit ses deux comparses en train de rouer de coup un troisieme qu'il percevait mal dans l'obscurité.


Boudiou tenez bon me voila !!!

Ils n'avaient pas reelement besoin de lui pour s'en sortir mais il mit un bon coup sur la tête du visiteur nocturne, sa lui apprendra!

Il contempla son visage dans l'obscurité..
arf la boulette..la vraie de vraie..pas un rodeur de l'Ost pas un brigand egaré..pas même Aileron.


Mince..je crois qu'on a fait une betise la..

Thoros caressa sa joue, la secouant un peu esperant qu'elle reprenne vite conscience..
Il se rappela soudain pourquoi il s'était si pressé pour revenir au camp
et se saisissant de l'arc il reparti aussi vite qu'il était venu en leur lançant juste une phrase,


Occupez vous d'elle, moi j'ai à faire !!

Il parti à sa recherche, à partir de l'endroit ou il l'avait laissé, mais rien à faire..elle s'était volatilisé..

Rechante je t'en supplie..fait nous entendre ta si jolie voix..

Il n'en pouvait plus de toutes ses bourdes repetés..La poisse ne le lacherait donc jamais..

Chante saleté !!

Depité, au bout de ce qui lui semblait une eternité, il abandonne la poursuite; vaine..autant s'amuser à chasser son ombre..surtout en pleine nuit..

Il revint au campement la tête basse avec pour seule consolation de voir que son amie n'était pas trop amoché et avait reprit ses esprits..
Il ne repondit à aucune de leur question et fila directement s'ecrouler sur sa paillasse..

_________________


Mon passé ne regarde que moi...et la moitié des policiers du royaume..
Blaireau
Où étoit il ?
Il n’en étoit point certain.
Il étoit parti, poussé par une force , un désir qui montoit du fond de lui même.
Elle avoit disparu sans un mot, sans une explication. Depuis il n’y avoit rien. Que le vide, le froid, la fadeur ; une seule pensée dans sa teste dont il ne pouvoit se débarrasser : Elle !
Il avoit combattu avec messire Eric et étoit resté à moitié mort sur le champ de bataille et s’en étoit remis , mais cette blessure là il savoit quelle ne guériroit point. Alors il étoit parti.
L’orage éclata !
Le déluge s’abattis sur lui ; toute l’eau du ciel se répandoit , frappoit le sol à grosses gouttes , faisant lever une couverture formée de fines gouttelettes qui enroboit toutes formes et déroboit son chemin à ses yeux.
Ils apparurent dans la brume. Combien étoient-ils ? Trois ! Non il y en avoit d’autre qui sortoient des nimbes , quatrre , cinq , six …Ils étoient six . Qui étoient ils ? Blaireau n’en avoit que faire.

Prenez garde, ne voyagez point seul ! Gagnez la ville la plus proche et trouvez des compagnons de route, pour votre sauvegarde.
Cette femme qui lui parloit ; qui étoit-ce ?
Il s’arrestoit un instant de marcher et porta son attention sur le groupe qui le croisoit . Deux cavaliers : une femme et un homme . Il avoit une cicatrice qui lui coupoit l’œil , elle avoit des armoiries sur le plastron de son destrier qui anonçoit sa naissance. C’est elle qui lui avoit parlé. Par respect, par habitude , Blaireau inclina la teste pour la saluer.
Sa sauvegarde, que lui importoit.
Sémur, oui, c’étoit Sémur qu’il appercevoit dans le brouillard qui se dissipoit . Où alloit-il ? Joinville , c’est là qu’elle devoit estre !
Les cavaliers arrestèrent un instant leurs montures pour regarder s’éloigner cet homme singulier dont le juste au corps de buffle et la tenue dénonçoient les qualités et qui erroit , hagard , sans armes ni bouclier , sans un baluchon.

Pauvre homme !
Murmura la femme à pieds.
Armoria
Quatrième jour de traque - De Tonnerre à Sémur : le 24 juillet 1457

Doux Christos, que c'est lassant de voir cette engeance se dérober !

Ainsi avait-elle soupiré en arrivant, à l'aube, à Sémur. Ils avaient récupéré Snell à Tonnerre - oui, son cheval allait mieux, dûment referré, c'est gentil de poser la question. Mais si, mais si, vous l'avez posée, j'en suis sûre ! Elle maintenait le rythme de deux bains par jour : non seulement parce qu'après une nuit de chevauchée, c'était divin, mais parce qu'elle avait bien perçu les regards noirs que Forrest adressait à Snell.

Cette nuit encore, sa chansonnette avait résonné sur le chemin. Cette nuit encore, ils avaient croisé des voyageurs, mais pas de trace de l'hérétique... Son épée la démangeait.

Restait que ces voyageurs isolés posaient problème : elle allait profiter de la journée - enfin la partie de la journée qui ne serait pas consacrée à trois bonnes heures de sommeil pour compenser ces nuits blanches - pour rappeler au Conseil de donner des avis de prudence.

En attendant, le fait d'être à Sémur l'arrangeait : ils en profiteraient pour passer à Ménessaire. Elle y verrait sa fille, Ylalang qui s'y remettait doucement de ses blessures, et la monture de Rebaile, pour s'assurer qu'elle se portait toujours aussi bien.


Citation:
Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé un groupe composé de Lionix et de Gian5, Futes, et Blaireau.

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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Damisella
Sur les chemins, le vendredi

Ils chevauchaient à travers la campagne, fouillant les taillis, mais toujours en vain. Le Lion traqué demeurait introuvable.

Ils rencontraient des voyageurs dont certains avaient l'inconscience de voyager seuls, pourtant des avis n'avaient-ils pas été émis déconseillant les voyages?

Hier ce fut trois personnes, elle espérait que leur groupe dissuaderait tout attaque contre eux, mais ce matin , bien avant l'aube, ils croisèrent une jeune demoiselle à qui elle recommanda d'éviter de voyager seule. L'innocente portant une ravissante chemise d'un jaune doré, braies et chapeau brun, se promenait sa petite besace accrochée à l'épaule. Certes elle n'avait pas très loin à aller avant de se retrouver en sécurité dans un village, mais elle semblait fragile, une proie facile pour le premier brigand venu.

Peu après cette rencontre, ils tombèrent sur un groupe de sangliers dont un grand mâle qui chargea une des mules de bât qui se trouvait malencontreusement sur leur passage.
Terrifiée, la mule rompit sa longe, s'enfonçant avec force ruades à travers les taillis.
Ils eurent beau chercher, elle demeura introuvable, sans doute était-elle repartie vers son écurie mais les conséquences de cette perte se révélèrent lourdes de conséquences.

La mule portait le plus gros de leurs provisions de bouche, ils pourraient tenir encore en se restreignant, mais dans quelques jours, l'un deux devrait se rendre dans un village pour reconstituer leurs stocks.

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Pierre_de_roanne
[ Sur les chemins le vendredi ]

A l'affût du moindre indice, de la moindre trace, la journée entière à fouiller mais rien.

Le lion était introuvable, il était malin comme le renard qui sait se dissimuler à la vue de ses prédateurs, mais le groupe ne désespérait pas de le débusquer, et de l'occire proprement.

Une voyageuse inconsciente des dangers des routes bourguignonnes fut croisée, Pierre laissa sa douce s'occuper de la prévenir, comme ils le feraient à chaque rencontre de voyageurs peut soucieux de leurs bourses voir de leurs vies.

Un groupes de sangliers qui lui rappela son doux BA, fit front face à leur cortège, la mule chargée des vivres prit la poudre d'escampette emportant avec elle son chargement précieux pour qui veut rester sur les chemins à la recherche de vilains.

Pierre essaya de lui courir après mais en vain, il tapa du pied et pesta contre cet animal au caractère fort. Caractère fort certes, mais à la témérité volatile.

Ils devraient se rédimer, eux qui aimaient faire ripaille, même en chemin, il n'y a pas de mal à ce faire du bien.

Il leur faudrait maintenant être efficace, sinon une halte en ville serait nécessaire.
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La bravoure n'attend pas le nombre des années.

Armoria
Cinquième jour de traque - De Sémur à Dijon : le 25 juillet 1457

L'humeur se faisait parfois maussade, et il y avait vraiment grand besoin de la fameuse chansonnette qui ponctuait leur voyage ô combien monotone, ainsi que des plaisanteries de Snell... Ce dernier avait accepté de donner quelques rudiments du maniements des armes à Landry : à Dijon, tous pourraient se reposer dans l'appartement du borgne. Enfin, tous sauf Armoria, mais cela, elle l'ignorait encore, puisqu'elle ne recevrait sa convocations qu'au sortir de ses bains.

Elle n'avait pas de nouvelles des deux autres groupes de recherche, mais se doutait bien de ce que cela signifiait : ils étaient bredouilles, eux aussi.


La malepeste soit du scélérat ! finit-elle par s'exclamer, peu avant d'atteindre Dijon. Aileron ! Vil couard ! Retrouve un peu ce qui te sert d'attribut et viens m'affronter ! Si mes compagnons t'effraient, nous nous battrons seul à seul, morbleu ! Aurais-tu enfin compris que ton dieu est un leurre, et que le mien, le seul, soutient mon bras ?

Citation:
Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé les défenseurs de Dijon et Biscotte.
Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé Miramaz*.


(*Armoria n'a jamais vu Miramaz, ni ne l'a combattue, donc, aucune raison de l'interpeler.)
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Miramaz
[Sur le chemin entre Dijon et Cosne, nuit du 24 au 25 juillet]

Elle était parti tard, voulant être la plus discrète possible, espérant surtout que le mioche soit trop occupée à dormir pour brailler et les faire repérer. Elle avançait d'un pas allègre, heureuse de quitter Dijon pour rentre chez elle même si ce ne serait encore qu'un bref aller retour. Juchée sur le vieil âne d'Amb, le Chose dans son dos, l'épée en main elle scrutait les fourrés souriant à l'idée de tomber sur l'Escorteur et l’Amoureuse des lacs, cette envie de les surprendre la maintenait en alerte, aiguisant quelque peu ces sens.

Et puis soudain une odeur vient chatouiller son nez, un parfum entêtant qui agace ses poumons, l’air en devient de plus en plus oppressant sans qu’elle puisse savoir pourquoi. De longues minutes après le parfum des sons parviennent aux oreilles de Mira, des bruits de chevaux, des voix étouffées.. la jeunette se redresse sur sa mule, enfonce un bout de haillon dans la bouche du braillard, et continue son chemin, s’avançant tranquillement vers le groupe dont les silhouettes se dessinent au loin.

A leur approche le parfum se fait encore plus obsédant, et un avertissement revient à l’esprit de la jeune voyageuse, il n’y a qu’une femme aussi parfumée dans tout le royaume..Armoria la vanillée..c’est pour elle qu’ils avaient voulus prendre Joinville..pour elle qu’ils étaient mort ou dans un tel état qu’ils ne donnaient plus de nouvelles.. la prunette grimace, son sourire accueillant s’efface et c’est le regard noir qu’elle salue le groupe..

Une bref halte des deux cotés, la vanillée sans savoir à qui elle parle lui donne des conseils de voyage :
Prenez garde, ne voyagez point seul ! Gagnez la ville la plus proche et trouvez des compagnons de route, pour votre sauvegarde ! ..la Nounou remercie du bout des dents, s’excuse et prétend être en retard pour s’enfuir le plus loin de cette femme et de sa troupe..gagnez la ville la plus proche..pour risquez de s’y faire emprisonner..les cosnois seraient bien content d’avoir une des méchants brigands à torturer..

Quelques grommellement et haussement d’épaules plus tard, l’ex-assiégeante dépasse Cosnes et continue son voyage..ne s’arrêtant qu’au petit matin, en pleine campagne. Elle installe un campement sommaire pour se reposer et nourrir l’enfant avant de repartir le soir même..toujours seule et en évitant les villes..pour sa sauvegarde comme dirait la Vanillée


[Le vert est réservé à la censure. Merci. Bottée Féline.]
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Eusaias
La distance caractéristique entre la Lune et la Terre est de 384 402 km. Le diamètre moyen de la Lune est de 3 474 km, mais ça "Le Mauvais" n'en sait foutre rien et ne s'en préoccupe guère. Il sait, cependant et en est certain qu'elle et la prison des âmes égarées, la muse de biens des poètes et sa deuxième plus fidèle compagne de route, la première étant son épée "Victoria".

C'est entre Autun et Sémur que le Gradissime, nez en l'air hume l'odeur des bois. Celà fait maintenant cinq jours qu'il sillonne les chemins bourguignons à la recherche d'un meilleur gibier.

Il se souvient encore des mots que la petite tête blonde avait utilisés alors qu'il était en train de percer le corps de Brillantin.

" Eusaias, vous vous ennuyez à ce point pour vous en mettre si peu sous la dent ? Si le coeur vous en dit, j'ai meilleur gibier à vous proposer. "

Puis elle lui avait remis une lettre qu'elle avait reçue du réformé.

C'est avec un sourire sadique et sans aucune hésitation que le Mauvais accepta cette offre généreuse. Eusaias faisait partie de ces gens qui ne vivent que pour le frisson d'un combat, il savait déjà qu'il ne mourait pas dans sa couche mais bel et bien sur un champ de bataille, épée au clair. Toujours en quête d'une bonne bagarre le Mauvais imagine déjà son affrontement avec le Lion, ce qui lui arrache un rictus imbécile.

Le hennissement de son frison le tire de sa rêverie. L'animal bien que d'apparence noble possède un caractère tirant plus de la mule que du destrier. Tout à l'image de son mettre il aime se pavaner et les charges héroïques.

Eusaias tapote l'encolure de sa monture et murmure dans un souffle à peine audible :
"merci vieux frère, je l'ai vu."

En effet, ses yeux d'oiseaux de proie viennent de repérer une ombre mouvante. Celle-ci se faufile entre les bois et broussailles qui longe le chemin de terre battue. Se tournant à trois quarts vers l'arrière il cherche du regard les yeux, encadrés par un heaume, de Kannaquetil.

Le soldat Sémurois avait lui aussi accepté de suivre le Mauvais, sans doute pour être encore plus proche de la protégée d'Eusaias ou tout simple par envie d'action.


"Mon ami, saches que je suis content que tu sois à mes côtés, non pas que je crains d'être vaincu, mais trainer un corps seul n'est pas toujours évident."

Il inspire profondément, tire l'épée Victoria. Celle-ci dans un sifflement, caractéristique de la lame sortant du fourreau, remercie le Mauvais de la reveiller.

Sans autre forme de procès le sémurois hurle le mot utilisé dans un jeu connu de tous les enfants :


" CHAT ! "



Citation:
Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé Aileron.

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Kannaquetil
Trois jours qu'ils étaient sur les routes, trois jours où il ne s'était soucié de rien, sinon du sourire de sa belle. Il savait à peine ce qu'il faisait ici. Jusqu'à la veille il n'avait pas même eu la curiosité de le demander, croyant être là pour une promenade en amoureux.

Bon, poussé par une soudaine inspiration, il avait posé quelques questions pour apprendre qu'ils étaient en traque d'un Assassin rescapé de la bande hétéroclite de brigands qui avaient assailli la bourgogne. Tant mieux!

Rien de tel qu'un peu d'exercice après une promenade, un bon combat pour digérer, et un peu de sang pour tremper sa lame qui en réclamait cruellement...et inspirer ses poèmes. Et si par là il pouvait aider sa chère Bourgogne qui l'avait si bien accueillie, le meurtre n'en serait que plus agréable.

Ils avaient laissé Jusoor à Autun, promettant de revenir le lendemain. Son cœur lui criait de rester à ses côtés, mais au moins était-elle en sûreté.
Eusaïas avait bien plus besoin de lui à ce moment, non pas qu'il ait pu douter de sa capacité à vaincre l'Aileron mais, comme tout ce qui vit, il n'a pas d'yeux dans le dos et pourrait bien avoir besoin de son aide d'une manière ou d'une autre pour sa capture. Il est des fois où l'assurance d'un homme ne suffit pas à lui donner la victoire.

Aussi depuis hier était-il plus alerte, conscient de l'importance de leur tâche, et tentait d'oublier la belle qu'il laissait derrière lui au profit la traque; un plaisir nouveau, dont il connaissait le pendant sans avoir jamais imaginé passer un jour du côté des chasseurs.

Au son de l'épée tirée, son regard suivit celui d'Eusaïas, sa main se porta à la fusée de son arme. Avant même d'avoir vu la menace, il sentit en lui monter l'exaltation du combat, l'appel d'un torrent de hargne qui ne demande qu'à s'exprimer.


"CHAT"
Au cri d'Eusaïas il reprit ses esprits

Non, un Lion plutôt, ressemblant bien au signalement...
Le sourire d'Eusaïas le confirma, confirma aussi qu'encore une fois quelque chose lui échappait. Sans doute y-avait-il un trait d'humour dans le mot "chat". Si c'était le cas il lui échappait, mais avait suffit à le tirer de sa semi-transe guerrière, remplaçant son sourire carnassier par celui d'un idiot perdu dans une série de suppositions humoristiques.
Reprenant un peu de contenance il fit sortir sa lame et piqua sa monture des talons pour fondre sur l'homme...
Aileron
[Sur les chemins bourguignons, toujours]

Après avoir contourné Sémur, évitant soigneusement tout contact avec des groupes trop importants, et pour l'instant le sicaire ne rencontrait que ça, Aileron se dirigea vers Autun, où il put croiser la route d'une demoiselle isolée. Il savait que la Princesse Armoria avait prévenu les bourguignons de ne pas voyager seul, mais il y avait toujours des imprudents, insouciants, qui se croyaient plus malins et plus forts. Mais là, l'avantage n'était clairement pas du côté de la demoiselle, qui ne put que remettre ses maigres provisions, c'est à dire moins d'un écu et deux légumes, au Primus.* Peu lui importait l'or de toute façon, il ne combattait pas pour les richesses, la plus précieuse d'entre elles lui ayant été enlevée brutalement à Pontarlier...

Le jour suivant fut aussi calme, très peu de monde sur les routes. Tellement calme que Aileron, embusqué dans un fourré, s'endormit à moitié, suffisamment en tout cas pour louper le passage d'un homme seul, qu'il ne vit finalement que trop tard, ne pouvant que constater qu'il s'agissait du membre d'un ordre militaro-religieux. Peste... Double malchance pour le coup...

Deux jours au même endroit, c'était bien suffisant, il ne fallait pas tenter le Sans Nom, la battue devait très certainement commencer à s'organiser de façon plus efficace. Après quelques instants de réflexion sur la direction à prendre, Aileron opta pour Châlon. Il n'avait pas parcouru pus de quelques lieues, légèrement à l'écart de la route pour profiter de l'abri des fourrés autant que possible, qu'un cri déchira l'atmosphère.


CHAT !

Le Primus se morigéna intérieurement, il n'avait pas été assez prudent et voilà qu'il se retrouvait avec deux adversaires, soldats qui plus est. Si le danger ne l'effrayait point, tout comme la mort, la partie risquait cependant d'être ardue. Heureusement, il portait cette fois-ci son bouclier sur lui, et cela pouvait lui être bien utile. Il assura sa prise sur celui-ci, sortit sa sica du fourreau et quitta l'abri protecteur, protection illusoire tout compte fait, des fourrés, prêt à se battre en pleine lumière, sous le regard du Très Haut et de sa douce Reginae.
Il fit quelques pas en avant, puis s'arrêta, préférant attendre que ses adversaires le chargent. La contre attaque était sa stratégie préférée, stratégie dictée par son type d'arme, la sica, dont la lame était plus courte que celle d'une épée employée habituellement par les soldats.


Venez donc, chiens de Bourguignons, fils de catins ! L'enfer lunaire vous attend !
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Primus Inter Pares

Asphodelle
[Sur un chemin près de Tonnerre, dans la nature]


Le coléoptère hésitait à s'envoler. Les ailes chauffaient encore au soleil, elles faisaient quelques battements de nargue à la vie comme lorsque les enfants tirent la langue : si rapides qu'on n'en détaille le mouvement.
Il se tenait sur sa feuille de tilleul, un tilleul jeune seulement de quelques années, cime à hauteur d'homme.
Il ne sentait pas les vibrations du vent qui rendaient risquée son accroche, parce qu'il savait bien s'accrocher. Il n'était qu'un coléoptère aux reflets bleus et violets qui ne comprenait rien à ce qui l'entoure, seulement qu'il devait partir, là de suite, dans sa tête de coléoptère.
De nouveau encore, quelques secondes, c'est le soleil...c'est la douceur du soleil...c'est lui qui le retarde...il aime bien cette douceur sur ses ailes.
Dernières nargues? non, ce coup-ci c'est le départ...vrombissement, plus rapide, le son grave s'amplifie, les ailes battent si vite qu'on ne les distinguent qu'à peine, les pattes sont encore sur la feuille, c'est le décollage, dans un instant il sera déjà loin!!

Brise douce, souffle sur les brindilles, vent chante dans les feuillages, les ailes sont lancées, les pattes lâchent, le cœur s'accélère, orientation verticale et tout droit!!! vers l'horizon!!................ il y eut une forme grise, un courant d'air, un flash gris, un jet de pierre? non!!.........................................un oiseau...

L'horizon s'arrêtait là pour l'insecte aux reflets moirés qui profitait de la douceur des rayons...peut-être que s'il était parti plus tôt...mais le destin en voulut autrement.


Assise au pieds du jeune arbuste qui promettait ramure des plus épanouie, lorsque la sève aura nourrie tous ces petits membres, sous ce même soleil nourrissant de belle plante, Asphodelle ne vit pas le coléoptère, à peine vit-elle l'oiseau passer.

Elle était à Tonnerre pour affaires.
Elle savait depuis un certain temps qu'ici sur ces terres de Bourgogne, une traque était en cours. La bête n'était autre qu'Aileron qui paraît-il, avait lancé ce petit jeu le premier.
Le dos au chêne qui un jour peut-être, devra se battre contre le vaillant tilleul pour garder sa place au soleil, Asphodelle songeait avec gravité au passé, à cet étrange présent, et à l'hypothétique avenir, qui ne nous dévoile qu'un peu de son être dans le cours des jours.

De l'esprit du Lion de Juda, il ne restait de la fondation que bribes éparses perdues dans le vent, qui tentaient désespérément de ne point devenir simplement légende.
Les tous premiers à l'époque, approchaient la tête bouillante de révolte, révolte pourtant mesurée et calculée, au rythme continu de la goutte d'eau qui ferait "flip"..."flip"..."flip"...tous les jours un peu de déversement dans les esprits... les mots tranchants comme leur sica, leur langue affutée comme des poignards. On les reconnaissait, ils ne se cachaient pas, ils portaient la marque du Lion sur l'avant-bras. Ils avaient construit le Parlement de la République Léonine, qui était plus fréquenté que le Parlement Helvétique.
Ils avaient occupé la cathédrale de Berne, pour en faire une place de jeux d'argent. Il prélevait l'impôt léonin pour la cause, et détestaient qu'on appelât cela "brigandage". Ils détestaient aussi le Clergé romain. Mais encore alors, ils parlaient théologie. Ils discutaient, joutaient plutôt...
Ils étaient encore dans la conviction.

Bougre on ne sait comment, autrefois chassés, ils y trouvèrent ensuite asile auprès d'alliés, après Genève. Ils changèrent....

De cette évolution, il n'y avait pas que leur combat qui changeait de couleur, s'imprégnant de moins en moins de pureté fanatique pour toucher au plus grand nombre. Ils ont commencé à se vendre.

Aileron était de ceux, qui à la fondation, n'avaient pas bougé d'un poil sur ce qu'ils avaient été au début.
Inébranlable, suivant sa route, incorruptible bien que corrompu, il n'avait pas laissé sur sa joue la marque de la tiédeur, la moiteur molle et fade, de la Réforme. Il ne lui plaisait pas de changer au gré des nuages, gris ou blancs, pour plaire à la populace, qui suivait souvent, car c'était marrant, car c'était dans le vent ou que cela ressemblait à la nouvelle mode qui fleurissait sur toutes les bouches : "tolérance!" "liberté!"...

Il était resté le même que lorsqu'elle était arrivée, missionnaire normande, dans son village de la Confédération, Sion, pour y faire diaconesse car il n'y avait plus de curé...il y à si longtemps.

Aileron faisait toujours chanter sa sica bien souvent avant de faire travailler sa réflexion, elle était semblable aux éclairs, à la foudre...
C'était un nerveux qui n'avait jamais cessé d'être en mode "combat"...il était un jour, on ne sait quand ni pourquoi, devenu un soldat, et depuis n'avait jamais, ni la nuit ni le jour, ôter sa tenue de bataille.

Elle porta la main à son cou, et se souvient du picotement, mais de même du regard.

Elle savait qu'une époque se finissait.

Elle se relève, s'époussette le derrière, replace son Epée d'Isenduil sur le côté, et dans une émotion étrange, le Chevalier regagne le pré où elle laissa sa monture...son cheval fou.

Si elle aurait voulu croiser Aileron?.......oui....et non...

Oui, pour le regard commun vers ce passé qui n'est plus - tant de choses ont disparu...tant de choses - commun aux deux adversaires.
Et non...parce que...

Elle prendra la route plus tard...il y avait encore le temps, bien que le ciel commençait à sévèrement se couvrir. Le coléoptère ne verra plus le soleil, de toute façon.

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Eusaias
L'homme sort de l'ombre.

Venez donc, chiens de Bourguignons, fils de catins ! L'enfer lunaire vous attend !

Comment sais-tu pour ma mère ?

Il fronce les sourcils un court instant puis réprime un rire.

Un dernier regard pour Kannaquetil, il connait les intentions du jeune homme. Il a le même regard que le Mauvais possédait dans sa jeunesse et sans nul doute son panache, sa fougue. Il fait faire un écart à son frison se mettant entre le brigand et son jeune ami.

Kan, place toi à distance raisonnable, barre lui la route s'il tente de fuir et s'il passe, abats le sans sommation !

Le Mauvais bondit de son cheval, il envoie son bouclier sur le bas côté, préférant utiliser seulement Victoria. Son adversaire semble sûr de lui. Sa posture, ses armes en disent long sur son aspect guerrier. Il pose le plat de Victoria contre sa clavicule, tourne tel un rapace autour de sa proie afin de l'examiner sous tous les angles. Le vent lui caresse le visage, le silence est pesant.

" Bien ! "

Il tire une pièce de sa poche, regarde la face de la pièce.

" Pile tu meurs de ma main, face je te livre à son Altesse... dans tous les cas tu perds."

Il est rare que le Mauvais perde au jeu de hasard. Il se débrouille toujours pour "arranger" les dés, les pièces, mais pas cette fois ci... Le pouce propulse la dite pièce en l'air celle-ci reflète la lune et apr-s un bref s'écrase sur le sol battu. Les yeux d'oiseau de proie la regarde un instant.

" Il semble que tu sois chanceux, je ne te tuerai pas ce soir...."

D'un bond félin le rapace se jette sur le lion, épée en avant. Victoria ne mord que le bouclier et doit virevolter pour détourner le coup de son adversaire. Le combat semble bien plus compliqué que prévu, chose qui fait sourire le Mauvais.
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