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[RP] Sur le fil du cimeterre

Armoria
Un sourcil se leva. Encore quelques instants de silence, à jauger son interlocuteur - spécialité armorienne, très efficace.

Votre oncle, qui a l'instant n'était que votre cousin...

Un ange passa, et il n'avait pas l'air très content.

Sachez, jeune homme, que parmi les bruits et rumeurs qui courent à mon sujet, il y a au moins un fait réel : j'ai le mensonge en sainte horreur. Passe encore pour Eusaias, puisque je parviens en général à savoir quand il ment ou non, tellement il en rajoute.

Vif regard vers ledit Eusaias, puis retour sur le garçon.

Le mensonge est source de bien des mots, jeune homme. Je répète donc ma question, pesez bien votre réponse : étiez-vous oui ou non en train de nous écouter ?

Hormis ce sourcil levé qui montrait bien son incrédulité quant à la première version des faits, le visage demeurait impénétrable. Les bras se croisèrent, et les doigts de la main droite pianotèrent doucement sur le biceps gauche.
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Oxy
Hum… y’a pas un trou de souris pour que je puisse m’y faufiler pas trop loin ? ou même un trou de mites, ça fera l’affaire tellement j’ai envie de disparaître à cet instant là…

Cœur se met à battre si fort que j’ai l’impression que je vais trépasser dans l’instant ! Prise sur le fait ! Je me suis emmêlée dans un détail, quelle andouille parfois ! Mais c’est sa faute à elle aussi ! Vous avez vu son regard et son attitude ! c’est plus que perturbant ! Je crois que j’ai rencontré la première personne à qui je n’arrive pas à mentir et ça m’enrage ! vous ne pouvez pas savoir !

Si il est des regards emplis de sincérité, celui que je lui adressa en fut un… il ne me restait qu’une chose à faire… suivre une partie du serment qu’un jour j’espère, dans ce rêve fou, prononcer : « chevalier, tu ne mentiras jamais et tu seras fidèle à ta parole »…

Lèvres s’entrouvrent pour en laisser sortir une voix étouffée par une gorge serrée…


Vostre Altesse, j’étais en train de tenter de vous écouter mais je n’ai ouie nul discours car chute j’ai eu…

Petit moment de flottement… tête se baisse… un genou se met à terre…

Si châtiment vous décidez, je le subirai sans dire mot et vous promets, en ce jour, de répondre à chacune de vos questions en omettant le mensonge à jamais…

je sais vous pensez que je lui ments déjà en cachant que je suis une fille mais ma promesse n'est point je ne vous mentirai plus mais à chacune de vos questions, j'y répondrai sans mensonge... nuance est faite pour garder encore espoir de réaliser mon rêve... Je vous assure, je sais que cette promesse je vais devoir la tenir, je sais qu’un jour ou l’autre, elle réussira à découvrir que je ne suis pas un garçon mais une fille… espérons que ce jour arrive alors que je mourrai une épée à la main…

Se risquer à relever mon regard vers elle afin qu'elle puisse y lire que je tiendrais parole...
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Armoria
Le regard sondait, sondait, comme si elle avait la capacité de lire au fond des âmes - non, elle ne sait pas, rassurez-vous. Enfin, son masque impassible se fissura sur un léger sourire.

Pour châtiment, je choisis que vous vous souveniez de ce que vous avez ressenti au moment où vous vous êtes senti découvert, jeune homme. Cela suffira amplement.

Elle retourna s'assoir à son bureau et prit de quoi écrire.

Eusaias, servez donc de nouveau à boire - pour trois, voulez-vous ?

Citation:


Duchesse, le bonjour,

Après une traque de quelques jours sur les routes de Bourgogne, c'est une joie pour moi de vous apprendre que l'hérétique nommé Aileron est entre nos mains.

Ayant accompli et mené cette traque sur mon initiative - et bien aidée de mes compagnons, tant et si bien qu'hélas, je ne suis point celle qui s'en est saisie - nous allons nous diriger vers mes terres, où le Duc Asdrubael, que je m'en vais prévenir via le même messager, pourra utiliser les quelques outils que je tiendrai à sa disposition pour faire abjurer l'animal avant le bûcher où je suis certaine qu'il finira.

Cordialement,
Armoria de Mortain


Citation:


Duc Asdrubael, cher ami,

C'est ce jour à l'inquisiteur que j'écris : demain, à l'aube, en mon domaine de Ménessaire, une cave... particulière et veuve de toute boisson accueillera un invité très spécial. Il se nomme Aileron, l'un des membres les plus important du lion de juda.

Vous trouverez sur place tout le nécessaire pour le soumettre à la question - et dans la cave voisine, les plus fins nectars.

Cordialement,
Armoria de Mortain

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Asdrubaelvect
Il avait été dérangé alors qu'il lisait un texte du livre des vertus par un coursier aux couleurs de Saulieu. Le Duc rechigna d'abord avant d'avoir terminé son chapitre. Puis comme le coursier se faisait insistant, il s'arrêtant en fin de page.

Ohlà maraud ! Pourquoi viens-tu donc me déranger, ne sais-tu pas qui je suis ? Ne t'a t-on pas appris les convenances là d'où tu viens ?
Bon, donnes moi cette lettre.


Il attrapa le mot que lui tendit le coursier et le lut rapidement. Ses lèvres s'entrouvrirent en laissant presque échapper des "oooh" "aaaah" et autres onomatopées fort intéressantes pour le lecteur. A la fin de la lecture, un sourire presque pervers fleurit sur ses lèvres.

Allons ! Il est temps pour que le bras vengeur du Très-Haut s'abatte sur ces hérétiques !

Et sa journée se poursuivit tranquillement. Il dormit même très bien la nuit qui suivit.

Le Duc se leva fort tôt, avec le soleil. Sa préparation fut si rapide que les gens de son château aurait pu croire qu'il était parti tout de suite, il avait toutefois prit le soin d'emporter quelques affaires avec lui.
Avallon n'était qu'à quelques lieues de Saulieu, et même, son autre domaine, Sombernon, n'en était pas loin non plus.

Il entra au château, et passons les présentations d'usage auprès des gardes, se retrouva devant la cave. Il n'entendait guère personne, aussi il prit le parti de parler fort, à l'attention de tous ceux qui pourraient être par là.


Y a t-il un hérétique à châtier dans le coin ?
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Aileron
Les joies de la vie de chateau... Il y a fort à parier pour qu'Aileron ne les connaisse jamais sans doute. Après avoir goûté aux joies d'un trajet à cheval particulièrement inconfortable, surtout lorsqu'on a un bras en piteux état et que une corde vous enserre les poignets, on l'avait jeté sans ménagement dans les geôles d'un chateau qu'on ne lui avait même pas fait visiter au final. Décidément, l'hospitalité bourguignonne n'est plus ce qu'elle était.

Le sicaire prit le parti d'en sourire et attendit patiemment qu'on vienne lui tenir compagnie. Juste le geôlier qui lui fournissait un quignon de pain rassis et pichet d'eau de temps en temps. Mais vraiment de temps en temps hein... Pas de doute, en Bourgogne on prend soin de la ligne des prisonniers. Ou alors c'est une question d'économie, allez savoir... Ah si, il y avait aussi les rats qui lui tenaient compagnie, il commençait à en avoir l'habitude depuis les trois semaines passées dans les prisons dôloises. Mais là par contre, impossible d'essayer de leur apprendre à jouer au ramponneau, le Primus n'avait pas son jeu de carte sur lui et il était de plus attaché, ce qui compliquait singulièrement les choses.

On n'avait bien entendu absolument pas soigné le moins du monde son bras blessé, qui continuait de le lancer par moment, douleur diffuse dans tout le bras, qui l'amenait parfois à secouer légèrement la tête, comme si ce simple geste pouvait chasser la douleur. Plus qu'à attendre... attendre... attendre... zzzzz...

La tête penchée en avant, menton sur le torse, Aileron s'endormit, rêvant de sa belle Reginae, perdu dans un monde où n'existait ni douleur, ni souffrance, juste apaisement et béatitude.

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Primus Inter Pares

Armoria
Les arrivées s'étaient faites en trois temps : d'abord le groupe d'Armoria, à brides abattues, histoire que tout fût prêt pour la... réception de l'invité.

Ensuite, le groupe d'Eusaias, amenant l'invité en question. Armoria les avait vus arriver, par la fenêtre de son bureau. Par une curieuse lubie, elle était allée se changer, apportant un soin tout particulier à sa toilette, ne ménageant pas la profondeur de son décolleté, parfumant de vanille ces endroits qui mieux que les autres faisaient vivre les fragrances. Pas d'autres parures, en revanche, que son canard et son Etoile : l'un toujours posé sur les doux coussins de chair qui étaienc sa demeure, l'autre accrochée à la pointe du décolleté. Elle pinça ses joues pour faire rosir ses pommettes, se mordilla les lèvres pour les rendre plus rouges, et après une dernière inspection dans un miroir d'argent, descendit dans la seule cave de son domaine qui ne contenait pas de vins.

La petite pièce du fond, aménagée en cellule pour l'occasion, était la plus humide de toutes - c'était pour cette raison qu'elle était vide. Pas un seul rai de lumière ne filtrait. Les murs, couverts de salpêtre, suintaient à qui mieux mieux : c'était que la source qui alimentait le domaine passait juste derrière les fondations.

Forrest l'accompagna pour tenir le flambeau - non, pas la chandelle. Le prisonnier avait été solidement attaché à un anneau de fer scellé dans le mur. Armoria et Forrest traversèrent la pièce où la question serait administrée, et les lueurs du flambeau éclairèrent de ci de là quelques sinistres appareillages.

Quand elle ouvrit la porte de la cellule, laquelle alla claquer contre le mur, elle apparut à contre-jour, dans le halo du flambeau.

Quelque part à l'extérieur, ses gens accueillaient Asdrubael, histoire de gagner un peu de temps : elle voulait une confrontation.


Finalement, nous voici face à face, fit-elle d'une voix douce.
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Ylalang
[Ailleurs, dans le chateau de Ménéssaire]

Depuis quelques semaines, il y avait une invitée à Ménéssaire. La vicomtesse d'Avize, blessée par l'armée "DTC", avait été accueillie dans la demeure du GMF. Néanmoins son séjour avait été fort occupé, entre les soins pour guérir sa jambe, et la prise en charge de son nouveau poste à l'hérauderie.
Pourtant, ce jour-là, elle baillait aux corneilles, et regardait depuis sa fenêtre le paysage. Paysage dont une partie était occupée par la cour du chateau, qui ce jour-là, grouillait de monde.

Tiens donc, il se passait vraisemblablement quelque chose dans les parages. Réjouie à l'idée qu'il y ait un peu d'animation, la vicomtesse sortit de la chambre rouge, et décida d'aller baguenauder pour voir ce qui se tramait dans le hall principal. Elle se planqua au détour d'un couloir peu fréquenté et passa quelques minutes à observer discrètement les va-et-vient. Ylalang finit par constater que l'ambiance n'était pas à la fête, et que tout le monde affichait des mines inquiètes.
Piquée par la curiosité, et adorant mettre son petit nez dans des affaires qui ne la concernait pas, elle décida de continuer son observation.
Un nouvel arrivant se présenta, et la vicomtesse entr'aperçut le blason du noble. Il fallut un instant au héraut pour se rappeler le nom du possesseur du blason, et identifier le dernier époux de feu "la veuve noire"

Elle l'entendit alors beugler "Y a t-il un hérétique à châtier dans le coin ?"... Ylalang décida tout de même de ne pas se montrer, et de voir ce qui allait se passer. Apparemment Armoria n'organisait pas présentement un bal dans sa demeure...

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Absente, de retour le 6 septembre.
Eusaias
AAaaaaaah Menessaire, son hôte, ses visiteurs, son vin, ses soubrettes, son vin encore, son prisonnier, ses soubrettes toujours et son vin pour finir. Le Mauvais tout sourire, parcourt les couloirs afin de trouver quelques choses qui pourraient le distraire. Il avait livré le paquet le matin même et on lui avait expliqué qu'il pourrait jouer avec son prisonnier, mais plus tard.

Découvrant pour la première fois le château de la petite tête blonde, il flâne et retrouve ses réflexes de parasites. Il fredonne son air préféré, l'Ode au bourguignon qu'il avait utilisé lors de sa première campagne municipale.


Vive Eusaias !
Vive ce Bourguignon !
Ce Roy des as
A le triple talent
De boire et de battre
Et d'être un vert galant.


Chantons l'antienne
Qu'on chantera dans mille ans ;
Que Dieu maintienne
En paix ses descendants
Jusqu'à ce qu'on prenne
La Lune avec les dents.


J'aimons les filles
Et j'aimons le bon vin !
De nos bons drilles
Voilà le gai refrain :
J'aimons les filles
Et j'aimons le bon vin !


Au diable guerres,
Rancunes et partis !
Comme nos pères
Chantons en vrais amis,
Au choc des verres
Les roses et les lys.


Moins de soudrilles
Eussent troublé le sein
De nos familles,
Si l'igueux plus humain
Eût aimé les filles,
Eût aimé le bon vin.


Vive La Bourgogne !
Eusaias et sa trogne !
Qu'on danse à Cosne,
En disant comme à Dijon :
Vive le Bourguignon !
Eusaias le Bourguignon !


Ses yeux se fixent sur une femme, semblant glaner tout et rien. Son visage devient narquois, il approche d'elle à petits pas et claque brusquement des mains pour la faire sursauter.

CLAAACCCC !

" Toi la ribaude ! M'est d'avis que tu devrais plus être en train de préparer à souper au lieu de bayer aux corneilles. Puis laisse tomber la soupe, vas donc préparer ma couche et tâche de t'y trouver à l'heure où je m'y glisserai. "

Voilà comment le Mauvais fait connaissance avec Ylalang.
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Asdrubaelvect
Asdru avançait toujours, avançait... quand finalement il tomba sur deux personnes, il se disait simplement que la femme aurait pu l'observer de sa position auparavant, à méditer.

S'avançant un peu davantage, il les reconnut. L'un lui était connu : Eusaias, nouveau bourreau de Bourgogne, et l'autre lui rappelait vaguement quelque chose... il se souvenait l'avoir vue lors de la cérémonie d'allégeance, héraut sûrement !

Les paroles châtiées (sic) du sémurois ne purent qu'arracher un sourire au Duc.


Madame, le bonjour.
Messire Eusaias, toujours cette élégance qui vous caractérise. Ce n'est pas ainsi que l'on parle aux femmes du monde, savez-vous ?

Enfin bref...


Il effaça le sujet d'un signe de main.

Je vous laisse régler vos affaires, messire, je vais voir notre ami engeolé. Vous me rejoindrez bientôt pour accomplir votre office ?

Il hocha la tête en direction d'Ylalang et se rendit vers la cave. Ouvrant la porte et voyant Armoria, Forrest et un homme attaché près du mur, il s'exprima en ces termes :

Alors c'est ici que l'on scellera le triomphe de la Vrai Foi ?
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Ylalang
Appuyée sur sa canne, elle observait, et n'était point aussi prudente qu'elle aurait du l'être en territoire (presque) ennemi. Un claquement de mains la surprit, et elle se retourna furibarde vers l'auteur de la farce.

Avant d'avoir pu répondre à Eusaias, Asdrubaelvect arriva, attiré par le ramdam qu'il faisait.
Elle salua simplement le duc d'un "Votre Grasce", celui ci étant visiblement préoccupé par autre chose. Autre chose qui se confirmait dans l'esprit de la vicomtesse grâce aux informations déjà glanées quelques instants auparavant

Une fois qu'Asdrubael se fut éloigné, elle se tourna vers le bourreau et d'un geste vif, planta la pointe de sa canne dans le pied du jeune homme. Elle planta ses yeux d'améthyste dans ceux du bourreau, s'assurant d'avoir la pleine attention de celui-ci, et siffla à voix basse d'un ton peu arrangeant :


La prochaine fois que tu t'avises de me parler de la sorte, misérable cancrelat, sois certain que je m'arrangerai pour que tu ne puisses pas avoir la moindre descendance, ni même pouvoir contenter une de tes ribaudes. Est-ce que c'est compris ?
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Absente, de retour le 6 septembre.
Armoria
Un face à face avec un hérétique. Voilà longtemps qu'elle souhaitait cela, même si elle devait avouer qu'elle aurait préféré cela sur les routes, avec la création divine pour seul témoin.

Oui, enfin Snell, Landry et Forrest aussi, certes... Et elle aurait eu du mal à empêcher Snell d'intervenir. Enfin, personne n'était tenu de se mettre des barrières dans ses souhaits, n'est-ce pas ?


[Ici prendra place un RP msn avec Aileron, mais avançons, puisque le tempus a cette fâcheuse tendance à fugiter.]

La porte s'ouvrit sur Asdrubael, et son air réjoui par avance tranchait curieusement avec sa sombre tenue d'inquisiteur. Paradoxalement, sa bonhommie affichée eut le don de glacer les sangs de la vanillée. Elle sentit le poids de ce qui allait se dérouler dans la pièce voisine, et sa main, dans un réflexe, vola jusqu'à son Etoile. Son visage se fit de marbre, mais elle répondit d'une voix égale :

C'est ici, et voici le lionceau pris dans nos lacs... Je pense que le bourrel ne doit pas être loin : je m'en vais le quérir.

Elle laissa le questionneur et le futur supplicié, à leur tour, en tête à tête, et remonta chercher Eusaias, qu'elle trouva en train de... faire connaissance avec Ylalang.

Eusaias, tout est prêt en bas. Vicomtesse, à votre mine furieuse, je déduis que vous venez de faire connaissance avec le bourrel ? Navrée de vous avoir délaissée, ces derniers temps, j'étais... en chasse.
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Kannaquetil
Depuis qu'il avait ammené le prisonnier jusqu'à sa cellule, Kannaquetil n'avait pas fait plus de dix pas. Il s'était retrouvé à boire avec les gardes dans la pièce attenante à la suite d'Aileron, et s'était depuis lors lancé dans une grande partie de dés.

Il avait bien du y passer toute la nuit, dépouillant tour à tour le premier quart, puis le deuxième, s'enivrant ce faisant du vin qu'on lui tendait. Le troisième tour de garde avait été plus rude, et il avait perdu contre les deux plantons presque tout ce qu'il avait pris à leurs collègues.

Il prit pour prétexte que l'un d'entre eux dut aller ouvrir la cellule pour se retirer de la partie. Le domaine semblait s'éveiller peu à peu. Il reprit un semblant de sobriété pour voir ce qui se passait vers la pièce voisine. Il lui sembla sentir plus que voir la trace d'Armoria remontant vers la cour, cependant qu'un homme en tenue sombre refermait la grille en entrant dans la salle où se tenaient déjà l'hérétique et le serviteur de la princesse.

Kannaquetil les salua d'un signe de tête, et s'adossa au mur qui leur faisait face, l'air un peu absent, absorbé qu'il était dans le compte de ses gains.
Asdrubaelvect
Il n'avait pas encore vu l'homme caché dans l'ombre de l'autre côté de la cave et commença donc à parler à l'hérétique.

Saches créature du Sans-Nom que la Sainte Lumière du Très-Haut s'offre même aux plus mauvais. L'Eternel et son Eglise sont pardon et bienveillance.
Mais sois certain qu'avant d'espérer rejoindre le Paradis, il te faudra abjurer ton hérésie et embrasser la Vraie Foi, celle présentée aux Hommes par Dieu grâce à ses deux prophètes, Aristote et Christos.

En tant que représentant de la Sainte Eglise ici-même, et en vertu du Pardon qu'elle souhaite offrir à tous les enfants de Dieu, j'accepterai ici-même de te confesser et d'écouter ton abjuration. Saches que le faire immédiatement t'épargnera bien des souffrances.

Qui es-tu au fait ? Je t'ai déjà vu en Bourgogne et jusqu'à Genève.


L'Inquisiteur n'avait pas omis de dire qu'une abjuration lui épargnerait des souffrances, mais pas toutes les souffrances... différence de taille s'il en était. Un homme qui avait vécu toute une vie d'hérésie devait prouver en actes de contrition et en meurtrissant de sa chair qu'il souhaitait réintégrer la Droit Chemin.
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Eusaias
Un sombrenon, une vicomtesse, une petite tête blonde... Une vicomtesse ?! Le Mauvais dresse d'abord un sourcil et regarde celle qu'il a nommé la ribaude. Asdru à sans doute raison, son langage fut de mauvais usage pour une femme du monde. Sourire qui se dessine, Eusaias préfère comprendre : une femme de tout le monde. La dame peste, pour ne pas dire encore la petite peste, après tout il ne la connait pas pour la traiter ainsi.

Douleur vive au plancher, qui est son pied pour l'heure. Elle le menace, du moins, menace ses attributs qu'il aime vanter. Il retient surtout le "tu" dans la phrase. Il baisse les yeux mimant le fait d'être navré.

La petite tête blonde, lui offre une ouverture. "Merci cocotte" pense-t-il.


J'arrive petite tête blonde, juste le temps de demander pardon à Madame la Vicomtesse.

Il se racle la gorge, comme gêné.

Et oui, je sais reconnaitre mes erreurs quand il y en a, chose étonnante ?

Il regarde Armoria un sourire aux coins des lèvres. Il inspire profondément pour pas qu'on le coupe dans sa tirade.

Je vous présente mes excuses Vicomtesse dont je ne connais pas le nom. Excuses pour ce manque de politesse qui me caractérise. Alors, je vous demande pardon de ne pas vous avoir dit : "s'il vous plait" dans ma phrase. Mais j'ai pu entendre un "tu" dans la vôtre alors je comprends que vous avez été acide sans doute à cause de votre surprise en me regardant, m'admirant. Alors, je vous pardonne aussi cet impair, il est vrai que toutes tombent en pâmoison devant ma superbe.

Se recule d'un pas.

Pour ce qui est de mes attributs, ne vous en donnez pas la peine, je veillerai moi-même sur mes precieuses. A bientôt vicomtesse.

Bond de chat en arrière, il se retire en riant et chantonne :

"Auprès d'mon Aileron
qu'il fait bon fait bon fait bon
auprès d'mon lion
qu'il fait bon descendre...."


Visage qui se ferme. Il en a fini de fanfaronner, rien ne lui plait dans le fait de faire souffrir un homme. Il pousse la porte qui s'ouvre sur un Duc et un prisonnier. Kannaquetil n'est pas loin non plus, il l'a croisé en descendant.

Le bonjour...

Voilà chose idiote de souhaiter le bon jour à un prisonnier sur le point d'être torturé. Mais il ne s'étale pas. Il déverrouille les fers à l'aide d'une main, l'autre étant sur le bras du Lion, doigts plantés dans la blessure.

Viens là !

Il le tire brusquement et le plaque sur la table de travail. Ni une ni deux les fers reliés à la table sont passés.

Clic

Un pas en arrière, le Mauvais regarde l'inquisiteur, l'invitant à commencer.
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Oxy
Ecuries de Ménessaire


J’ai suivi… fichtre que j’en ai marre de faire le chien chien au Puant… mais bon au moins je mange tout les jours ou presque… Par contre, y’a un truc qui m’étonne car celle qu’Eusaias appelle la tite tête blonde, bin, elle m’avait dit qu’ se tenait un logis pour les gens comme moi… mais je ne vois pas d’abri pour miséreux… il n’y a que du luxe ici… ça me met mal à l’aise en plus tout ce luxe et je peux vous dire que ça m’arrange bien qu’Eusaias m’ait demandé d’attendre aux écuries… y’a une drôle d’atmosphère dans ces murs…

S’asseoir dans la paille… plus qu’à attendre que le Puant me donne un ordre… sûrement encore un de complètement débile… il a l’art de m’ordonner des choses invraisemblables… un illuminé de première celui-là mais bon, faut se méfier, paraît que c’est le nouveau bourreau de Bourgogne…

Mais qu’est-ce que je m’ennuie… et moi qui m’imaginai apprendre le maniement des armes, un truc qui me servirait pour devenir chevalier quoi !… et me voilà à poireauter dans l’écurie…

Arf et par Aristote ! Fallait justement que je m’assoie dans du crotin ! Mais quelle journée pourrie !

Et va que peste tant que je peux… et va qu’injures se répandent dans l’écurie… Et va que paille se prend… arf non pas celle là, elle est sale ! Voilà, celle là… et va que je frotte mes braies comme je peux… pour l’odeur… bin ça changera pas des masses… je sens pas la vanille moi…

Mais… en parlant d’odeur… qu’Est-ce qui sent bon comme ça… on dirait… on dirait… du porc à la broche ! Alors là ! Mais alors là ! Il m’en faut ! J’ai trop faim en plus ! Quoi Eusaias m’a dit de ne pas bouger ? Oui, bin il n’est pas là l’Eusaias et sûrement trop occupé avec les soubrettes pour se rendre compte de la petite escapade que je m’apprête à faire dans les cuisines !

Tite tête ébouriffée… frimousse bien sale observe la cour… pas de Puant… c’est bon ! Allez c’est parti ! Direction les cuisines ! Suivre l’alléchante odeur… observer les toits pour y repérer les cheminées fumantes… en cette saison, seule celles des cuisines doivent marcher.

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